Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Cet article contient une ou plusieurs
listes
(
).
Ces listes gagneraient a etre redigees sous la forme de paragraphes synthetiques, plus agreables a la lecture, les listes pouvant etre aussi introduites par une partie redigee et sourcee, de facon a bien resituer les differents items.
D'autre part,
Wikipedia n'a pas pour role de constituer une base de donnees
et privilegie un
contenu encyclopedique
plutot que la recherche de l'exhaustivite.
L’
animation
, dans le domaine de l’
audiovisuel
, est un ensemble de techniques qui ont ete mises au point a partir du
XIX
e
siecle, d'abord par la reprise du principe de la
bande dessinee
et l'utilisation de procedes optiques et mecaniques ne depassant pas deux secondes dans leur representation (
jouet optique
,
folioscope
), puis, des
1892
, par le perfectionnement de ces procedes en permettant des durees de representation plus importantes, de une a cinq minutes (
Theatre optique
) et par l'utilisation en
1906
de la
prise de vues
image par image
sur un support lineaire, la
pellicule photographique
(
dessin anime
,
animation en volume
), et enfin, a partir des annees 1970, par l'adoption de procedes informatiques (
animation par ordinateur
,
jeux video
). Ces techniques sont le resultat d'une recherche etalee sur plus d'un siecle pour obtenir des ouvrages visuels ou audiovisuels donnant l'illusion que des
dessins
, des
peintures
, des objets inertes divers (
sculptures
,
maquettes
,
poupees
,
marionnettes
, etc.) ou des
images de synthese
, sont doues de mouvements et de deplacements propres, comme s'ils etaient vivants, d'ou l'utilisation du terme ≪ animation ≫ (du
latin
animalis
≪ anime, vivant, animal ≫).
Figure 1.2
Cette animation comprend dix images par seconde. A cette cadence, l'illusion d'un mouvement continu est possible.
Figure 1.1
Cette animation comprend deux images par seconde. A cette cadence, les images sont percues separement et l’illusion d'un mouvement continu est donc impossible.
Disque de phenakistiscope (1832).
L'histoire de l’animation commence bien avant celle du cinema. Le
folioscope
, petit carnet de dessins successifs qui donne l’illusion de personnages ou d’animaux en mouvement lorsqu'on l'effeuille avec le pouce, est sans doute l'un des premiers procedes d'animation complexe. Dans les premieres decennies du
XIX
e
siecle apparaissent des dispositifs appeles couramment
jouets optiques
,
≪ qui vulgarisaient sous des formes recreatives les experiences scientifiques de laboratoire sur la decomposition et la restitution du mouvement a partir de dessins. Comme a cette epoque, les scientifiques connaissaient tous le grec et le latin, ils donnaient a leurs machines des noms aussi etranges que savants. Ces jouets de salon suscitaient dans les dernieres decennies du
XIX
e
siecle l'engouement d’un public fortune en meme temps qu'ils ouvraient le chemin des reves aux artistes ≫
[
1
]
. C'est ainsi que
Joseph Plateau
, voulant mettre en evidence la
persistance retinienne
, invente le
Phenakistiscope
en 1832, un disque pivotant sur son axe, muni sur son pourtour de fentes verticales par lesquelles on observe, en reflet dans un miroir, une suite de dessins disposes en rayons sur le disque (un dessin voisine chaque fente), dessins qui representent une personne ou un animal en mouvement en autant de positions immobiles
[
2
]
.
Zootrope
,
Praxinoscope
,
Zoopraxiscope
et d'autres machines suivent celle de Plateau. Ces petites machines et leurs disques sont classees dans l'ere du
precinema
car leur principe meme les condamne a un spectacle extremement court (1 seconde, ou plus rarement 2) axe sur la repetition cyclique d'un seul geste (un saut, une grimace…) sans qu'elles puissent un jour proposer un veritable spectacle, au moins un sketch voire une histoire complete.
Pauvre Pierrot
, premier dessin anime de l'histoire, realise par Emile Reynaud (1892).
Il faut donc attendre la derniere decennie du
XIX
e
siecle pour que naisse reellement l'animation, basee sur une histoire complete (de
1
min
30
s
a 5 minutes), mettant en place plusieurs personnages et diverses peripeties: les
Pantomimes lumineuses
, dessinees et coloriees directement sur un support lineaire. Leur auteur s'appelle
Emile Reynaud
et il a deja invente le Praxinoscope, un jouet optique dont il a assure une bonne commercialisation de differents modeles. Il met une quinzaine d'annees pour developper une machine qu'il appelle le
Theatre optique
, un appareil de projection qui assure la projection sur un ecran devant un public assemble, d'une bande de 70
mm
de large, composee de centaines de carres de gelatine protegee par de la gomme-laque, relies entre eux par du carton et de fines lames metalliques flexibles, des vignettes sur lesquelles Reynaud a lui-meme dessine et colorie aux encres a l'aniline, les differentes phases des mouvements de plusieurs personnages qui interagissent dans diverses peripeties. Des le
au
musee Grevin
, trois ans avant la premiere
seance de projection
du
Cinematographe
des
Freres Lumiere
[
3
]
, Reynaud exploite ses pantomimes lumineuses qui vont attirer dans cette unique salle un demi million de spectateurs en huit ans. Par sa technique originale, il inaugure pour le cinema l'
animation sans camera
.
Humorous Phases of Funny Faces
, realise par James Stuart Blackton (1906).
Le dessin anime filme image par image avec une
camera chargee d'une pellicule photographique
voit le jour en
1906
avec
Humorous Phases of Funny Faces
(traduisible par:
Phases amusantes de figures rigolotes
), realise par le comedien americain
James Stuart Blackton
. En 1917,
Quirino Cristiani
cree le premier long metrage d’animation de l’histoire intitule El Apostol
[
4
]
. En trois minutes, sur un tableau noir ou sont traces, puis modifies
image par image
, des traits a la craie blanche, une histoire complete est racontee, celle d'un jeune couple qui s'aime, puis vieillit, grossit, s'aigrit et finit par se detester. Un coup d'eponge final, donne par le dessinateur, les plonge dans le brouillard. Suivent d'autres personnages… La technique est alors appelee
≪ en France,
mouvement americain
. Il etait encore inconnu en Europe ≫
[
5
]
. Le film est tourne photogramme apres photogramme, a la maniere d’un appareil photo, grace a ce qu'on nommera longtemps le
≪ tour de manivelle ≫
[
6
]
, un tour de la manivelle de la camera deplace la pellicule d'un seul pas d'image (soit 4 perforations) et enregistre un unique
photogramme
. Telle est la base de toute animation ayant recours a un appareil de prise de vues, ce qui est la majorite des films d'animation existants, meme si l'appareil de prise de vues est devenue depuis quelques annees un
ordinateur
.
Figure 2
: decomposition des 6 images des figures 1.1 et 1.2, permettant la restitution du mouvement.
Banc d'animation film.
La
technique
est identique a celle decouverte par James Stuart Blackton, quel que soit le moyen d'acquisition employe : le mouvement des personnages (et des objets) est decompose en une succession de dessins, sur la base universelle de 24 ou 25 dessins par seconde d'action, qui, enregistres dans l'ordre chronologique, produisent a la projection l'illusion d'un mouvement continu. Selon les indications du
storyboard
fourni par le
realisateur
ou la
realisatrice
, l'
animateur ou animatrice
dessine sur papier chaque position cle des personnages dans une action donnee et determine en combien de secondes (donc autant de fois 24 ou 25 images) le mouvement ainsi souhaite doit se produire. C'est pour cela qu'on l'appelle le plus souvent
animateur ou animatrice cle
. Ses assistants, appeles
intervallistes
, dessinent les positions intermediaires entre chaque position cle, et, selon le principe du
folioscope
, la fluidite du mouvement peut ainsi etre testee (parfois filme et projete quand le budget du
film
le permet).
Apres acceptation ou transformations, les dessins sur papier sont reportes a l'
encre de Chine
sur une succession de feuilles de
celluloid
(appeles ≪
cells ou cels ou cellos
≫, maintenus en position par un jeu de perforations et de tenons qui permettent une superposition exacte des dessins. Les differentes manipulations des cells sont protegees des traces de doigts par des gants que l'on porte obligatoirement au cours des operations. Chaque dessin est repris par les
coloristes
qui appliquent des encres de couleur sur son verso sans depasser les limites des traces a l'encre de Chine. Dans le systeme industriel du dessin anime, chaque couleur est appliquee par le ou la meme coloriste pour des raisons de productivite. Les cells termines sont alors photographies un par un avec une camera dediee a l'image par image sur un
banc d'animation
qui est dote des memes tenons utilises auparavant par les animateurs.
L'image animee par ordinateur simplifie grandement tout ce travail : c'est le
logiciel d'animation
qui effectue lui-meme les operations de dessins intermediaires et de mise en couleurs, et qui livre directement
au propre
l'animation desiree.
La meme technique image par image lance l'
animation en volume
, dont encore une fois le comedien James Stuart Blackton a l'idee, appliquant cette technique a un
decor
miniaturise ou les personnages sont en fait des objets qui semblent bouger tout seuls. En plus, Blackton innove en animant une marionnette, procede image par image dont la cousine est l'
animation de pate a modeler
, deux techniques que l'on utilise encore de nos jours.
A peu pres tout peut etre utilise pour faire un film d'animation, l'element principal etant souvent l'imagination. Voici une liste des principales techniques :
- Manipulation d'objets 2D :
- Adobe Animate CC
, precedemment
Adobe Flash
et anciennement Macromedia flash, logiciel de 2D, de tres bonne qualite, pouvant aller jusqu'a des animations tres poussees ;
- Anime Studio
(en)
(anciennement Moho) Logiciel, au prix abordable pour le grand public, specialise en animation 2D incluant quelques fonctionnalites 3D ;
- Beneton Movie GIF
, logiciel completement gratuit d'animation
GIF
;
- Blender
, logiciel libre d'animation 3D, de rendu, de
compositing
;
- Gimp
, logiciel libre de dessin permettant de creer des animations ;
- CTP Pro
, logiciel d'animation traditionnelle 2D surtout utilise pour tester l'animation ;
- Ktoon
(en)
, logiciel libre d'animation sous Linux ;
- Media PEGS
du studio d'animation
Pixibox
a ete, vers la fin des annees
1990
un logiciel professionnel d'animation 2D et de colorisation comptant parmi les plus repandus au sein de nombreux studios internationaux ;
- PackshotCreator
, logiciel de capture et de gestion d'images et d'animations 3D en temps reel ;
- Pencil
, logiciel libre d'animation 2D (vectorielle et bitmap) ;
- Swift 3D
(en)
, logiciel de 3D particulierement ;
- Synfig
, logiciel libre d'animation vectorielle 2D ;
- Stop Motion
, logiciel d'animation utilise avec une camera ;
- ToonBoom, logiciel specialiste en animation 2D utilise par
Warner Bros
et
Disney
;
- Toonz
, logiciel utilise par le
Studio Ghibli
;
- TVPaint
Animation, logiciel d'animation
bitmap
presentant la majorite des techniques d'
animation traditionnelle
;
- iStopMotion
, logiciel de capture et traitement d'images en stop motion sur MacOSX ;
- ToonLoop
, logiciel libre d'animation en direct ;
- Daz Studio 3
(en)
;
- Pencil Traditionnal Software
, logiciel d'animation traditionnel en
bitmap
et en vectoriel, libre et gratuit ;
- Dragonframe
, logiciel d'animation en volume professionnel
[
7
]
;
- Adobe Photoshop
, logiciel d'infographie 2D permettant egalement de creer des animations de tres courtes duree, a l'aide de la fenetre de montage.
- Canada
- France
- Autres pays
- Hors Europe
- ↑
Marie-France Briselance
et Jean-Claude Morin,
Grammaire du cinema
, Paris,
Nouveau Monde
,
coll.
≪ Cinema ≫,
, 588
p.
(
ISBN
978-2-84736-458-3
)
,
p.
13
- ↑
Joseph
Plateau
,
Sur un nouveau genre d'illusions d'optique
, Bruxelles, Correspondance mathematique et physique
n
o
6,
.
- ↑
Vincent
Pinel
,
Dictionnaire technique du cinema
, Paris,
Armand Colin
,
, 369
p.
(
ISBN
978-2-200-35130-4
,
BNF
41207721
)
,
p.
296
.
- ↑
(es)
Nicolas
Isasi
, ≪
El inventor de la animacion
≫, sur
www.eldia.com
,
El Dia
- ↑
Georges
Sadoul
,
Histoire du cinema mondial, des origines a nos jours
, Paris,
Flammarion
,
, 719
p.
,
p.
407-408
.
- ↑
Pinel 2012
,
p.
301.
- ↑
https://www.dragonframe.com/
- ↑
Site du Festival Court mais bon
.
- ↑
(en)
Site de l'ITFS
.
Sur les autres projets Wikimedia :
- Giannalberto Bendazzi,
Cartoons
, Liana Levi, 1991, 704p. (edition originale en italien : Marsilio Editori, 1988)
(
ISBN
2-8674-6073-5
)
- Bernard Clarens,
Andre Martin, ecrits sur l'Animation.1
, Dreamland editeur
(
ISBN
2-9100-2763-5
)
- Olivier Cotte
,
Il etait une fois le dessin anime
, Editions Dreamland, 2001
(
ISBN
2-9100-2777-5
)
- Olivier
Cotte
,
100 ans de cinema d'animation
, Paris, Dunod,
, 416
p.
(
ISBN
978-2-10-072841-1
,
BNF
44447123
)
- Bernard Genin
,
Le cinema d'animation : dessin anime, marionnettes, images de synthese
, Cahiers du cinema, Sceren-CNDP, coll. ≪ Les petits cahiers ≫, 2003
(
ISBN
2-8664-2370-4
)
- Xavier Kawa-Topor
,
Le Cinema d’animation en 100 films
, sous la direction de Xavier Kawa-Topor et Philippe Moins, Ed. Capricci, 352 pages,
- Rene Laloux
,
Ces dessins qui bougent, Cent ans de cinema d'animation
, Dreamland editeur, 2006
(
ISBN
2-9100-2708-2
)
- Bernard Lonjon,
Emile Reynaud, le veritable inventeur du cinema
, Editions du Roure, 2007
(
ISBN
978-2-9062-7865-3
)
- Anima Mundi,
Animation Now!
,
Taschen
, Cologne / Londres, 2004
- Dominique Willoughby,
Le cinema graphique : une histoire des dessins animes
, Editions Textuel, 2009.
- Marcel Jean,
Le Langage des signes et autres essais sur le cinema d’animation
, editions Les 400 coups, 2006,
- Herve Joubert-Laurencin,
La Lettre volante, quatre essais sur le cinema d’animation
, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1997, collection ≪ Œil vivant ≫,
- Xavier Kawa-Topor
(sous la direction de),
Le Cinema d’animation
, Editions 303, 2014,
- Xavier Kawa-Topor
,
Cinema d’animation, au-dela du reel
, Ed. Capricci, 92 p.
- Jayne Pilling,
Cartoons and the movies
, Editions Dreamland, 1997,
- Georges Sifianos,
Esthetique du cinema d’animation
, Editions du Cerf, 2012, collection ≪ Septieme Art ≫,
Dossiers sur le cinema d'animation publies dans des magazines de cinema
[
modifier
|
modifier le code
]
- Positif
n
o
54-55
p.
1 ;
n
o
297
p.
31 ;
n
o
316
p.
46 ;
n
o
345
p.
36 ;
n
o
346
p.
44 ;
n
o
370
p.
83 ;
n
o
371
p.
83 ;
n
o
398
p.
78 ;
n
o
412
p.
76 ;
n
o
415
p.
86 ;
n
o
447
p.
80 ;
n
o
472
p.
78 ;
n
o
508
p.
74
- Ecran
n
o
11
p.
2
- Cinematographe
n
o
6
p.
20.
- Cinemaction
n
o
51,
.
- S. De Marchi & R. Amiot,
Le Dessin Anime d'Amateur et l'Animation
,
publications Photo-cinema Paul Montel
, 1971
- Preston Blair,
Cartoon, l'animation sans peine
, editions Taschen, 1994
- Richard Williams
,
Techniques d'animation
, edition en langue francaise publiee par le groupe Eyrolles, 2003
- Olivier
Cotte
,
Les Oscars du film d'animation
: secrets de fabrication de 13 courts-metrages recompenses a Hollywood
, Paris, Eyrolles,
, 288
p.
(
ISBN
978-2-212-11568-0
,
BNF
40207182
)
- Olivier
Cotte
,
Le grand livre des techniques du cinema d’animation
, Paris, Dunod,
, 360
p.
(
ISBN
978-2-10-077778-5
,
BNF
45556860
)
- Ressource relative a la sante
:
Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes
![Voir et modifier les données sur Wikidata](//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/73/Blue_pencil.svg/10px-Blue_pencil.svg.png)
: