Sh?wa Tenn?
Hirohito
ou
Hiro-Hito
(
裕仁
?
)
, ne le
a
Tokyo
et mort le
dans la meme ville, est
empereur
du
Japon
du
a sa mort. Bien que le nom de ≪ Hirohito ≫ soit usuel en
Occident
, au Japon on le designe, depuis sa mort, par son
nom de regne
posthume
,
Sh?wa Tenn?
(
昭和天皇
?
,
≪ empereur Sh?wa ≫
)
.
Fils de l'empereur
Taish?
et de l'imperatrice
Teimei
, frere des princes
Yasuhito Chichibu
,
Nobuhito Takamatsu
et
Takahito Mikasa
, il est le
124
e
empereur selon la tradition
shinto
. Son regne, le plus long de l'histoire japonaise (62 ans), definit l'
ere Sh?wa
(
昭和
?
)
d'ou il tire son nom posthume.
L'empereur Sh?wa est un des personnages majeurs de la
Seconde Guerre mondiale
; il est, avec
Adolf Hitler
et
Benito Mussolini
, l'un des trois grands dirigeants de l'
Axe
. La question de sa responsabilite personnelle dans les activites militaires et les
crimes de guerre
du Japon en
Asie
avant puis durant la
Seconde Guerre mondiale
a eu une grande importance politique et fait l'objet de nombreux travaux historiques. Sa pleine responsabilite est demontree concernant les
crimes de guerres
commis en Asie durant la
Seconde Guerre mondiale
. Les
Americains
, alors qu'ils
occupent provisoirement le Japon au sortir de la guerre
, decident malgre tout de le maintenir a la tete d'un empire au sein duquel il n'a plus qu'un role symbolique. Il restera ainsi empereur pres de quarante-cinq ans apres la fin du conflit, sans jamais etre inquiete.
Le prince Hirohito nait le
dans le palais Aoyama a
Tokyo
[
1
]
. Il est le premier fils du
prince heritier
Yoshihito (le futur empereur
Taish?
) et de la princesse
Sadako
. Il sera le premier empereur depuis une centaine d'annees dont la mere biologique est l'epouse officielle de son predecesseur. Son prenom
(
名前
,
namae
?
)
, Hirohito, est compose des
kanji
裕仁
signifiant ≪ richesse, abondance, fertilite ≫ et ≪ vertu ≫, le deuxieme caractere
hito
entrant dans la composition du nom de pratiquement tous les enfants males de la famille imperiale japonaise depuis le
XI
e
siecle
. Hirohito porte dans sa jeunesse le titre honorifique
(
御??
,
gosh?g?
?
)
de prince Michi
(
迪宮
,
Michi-no-miya
?
)
.
Comme le veut la tradition, il est separe de ses parents et confie, avec son frere cadet
Yasuhito
(futur prince Chichibu) a la garde d'un amiral a la retraite, le comte
Kawamura Sumiyoshi
, et de son epouse. Il suit egalement une education au sein d'une institution speciale pour les enfants de la famille imperiale situee dans le palais detache d'
Akasaka
jusqu'en
1908
, puis a l'ecole pour garcons de la
compagnie scolaire Gakush?in
(etablissements educatifs destines aux enfants du
kazoku
) de 1908 a
1914
(il y a pour maitre l'ancien general
Maresuke Nogi
, figure de la
guerre russo-japonaise
, desormais principal de Gakush?in et admirateur des regles du
bushido
) et finit sa formation aupres d'une institution speciale creee au sein de la Maison du prince heritier, le Centre de supervision de l'education de la Maison du prince heritier
(
東宮御?問所
,
T?g?-gogakumonsho
?
)
. Il y recoit une formation militaire de l'amiral et marquis
Heihachir? T?g?
(qui fut le commandant de la
marine imperiale
durant la guerre russo-japonaise), morale, philosophique et religieuse (telles la
morale confuceenne
, la
theologie shintoiste
et l'histoire de la
famille imperiale
, ainsi qu'une introduction aux theories de
Herbert Spencer
sur la selection naturelle et le
darwinisme social
, et plus largement aux
sciences
et a la
langue francaise
) de Shigetake Sugiura et historique du
sinologue
Kurakichi Shiratori, tous de fervents
nationalistes
mais aussi des defenseurs d'une monarchie certes divine mais constitutionnelle et parlementaire, sur le modele du regne de l'empereur
Meiji
(surtout Sugiura)
[
ref.
souhaitee]
.
La mort de l'empereur
Meiji
le
fait de lui l'heritier de la couronne. Il est formellement investi du titre de
prince heritier
le
.
En
1921
, il entreprend un voyage d'une duree de six mois en Europe, le premier de la part d'un prince de l'empire nippon, visitant notamment le
Royaume-Uni
, la
France
, l'
Italie
, les
Etats pontificaux
, les
Pays-Bas
et la
Belgique
.
A son retour, Hirohito devient
regent
du
Japon
le
a la suite des problemes de sante de son pere, atteint d'une maladie cerebrale, sequelle d'une
meningite
contractee enfant. Il se familiarise alors avec sa future fonction en remplissant les obligations quotidiennes de son pere : lecture d'ouverture de la session annuelle de la
Diete imperiale
, signature des actes, decrets et lois, celebration des rituels
shinto
. Il recoit des hotes officiels etrangers, comme le marechal
Joffre
et le
prince de Galles
Edouard
(futur Edouard VIII) en
1922
. Le
docteur en droit
,
sociologue
et
juriste
Jean Ray
devient son
precepteur
en 1922
[
2
]
. Son initiation politique est alors prise en main par l'ancien
Premier ministre
Kinmochi Saionji
, dernier
genr?
vivant (titre honorifique donne a certains hommes d'Etat de l'
ere Meiji
et qui ont pour mission de conseiller directement l'empereur, notamment pour la nomination des chefs de gouvernement), a partir de
1924
et
liberal
, admirateur des systemes politiques britanniques et americains. La regence de Hirohito correspond alors a la premiere experience de
democratie parlementaire
connue par le Japon, avec quatre Premiers ministres civils sur six durant cette periode (
Korekiyo Takahashi
de
1921
a 1922,
Kiyoura Keigo
en
1924
,
Takaaki Kat?
de 1924 a
1926
et
Reijir? Wakatsuki
de 1926 a
1927
) et plusieurs reformes liberales dont surtout la reforme de
1925
de la
Chambre des pairs
qui ouvre celle-ci a certains roturiers et reduit son poids politique au profit de la
Chambre des representants
, ou l'instauration du
suffrage universel masculin
par la loi du
.
Le
, il epouse la princesse Kuni
Nagako
(titree depuis sa mort imperatrice K?jun), issue d'une branche mineure
(
王家
,
?ke
?
)
de la
famille imperiale
, avec qui il s'etait fiance le
, et malgre la forte opposition des chambellans et fonctionnaires de la cour. En effet, la jeune femme est la premiere epouse d'un heritier (et futur empereur) a ne pas etre issue de l'une des cinq branches de
sekke
(classe superieure de l'
aristocratie de cour
japonaise) du
clan Fujiwara
(
Ichij?
,
Kuj?
,
Nij?
,
Konoe
et
Takatsukasa
) depuis le debut du
VIII
e
siecle
.
A la mort de l'empereur
Taish?
, le
, Hirohito lui succede sur le
trone du chrysantheme
, et une nouvelle ere est immediatement proclamee :
Sh?wa
(la Paix rayonnante). Selon l'usage japonais, l'empereur ne porte pas de nom durant son regne et est designe usuellement par le terme
Kinj? Tenn?
, soit ≪ l'empereur actuel ≫. Le nom sous lequel il sera designe apres sa mort est cependant connu des le debut de son regne, puisque c'est le nom meme de l'ere coincidant avec son regne :
Sh?wa Tenn?
(
昭和天皇
) c'est-a-dire
Empereur Sh?wa
. Hors du Japon, les livres et les journaux continuent pour la plupart de designer l'empereur par son nom personnel ≪ Hirohito ≫ ? meme apres sa mort ?, quand bien meme tous les precedents empereurs du Japon sont communement denommes par les memes sources sous leur nom de regne posthume. Cette pratique peut etre d'ailleurs consideree au Japon comme un manque de respect envers le defunt empereur. Le nouvel empereur est intronise le
a
Kyoto
.
Gouvernement militaire et invasion de la Chine
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]
Les
annees 1920
et
1930
sont marquees par des violences continuelles entre les deux principales factions nationalistes au sein de l'
armee imperiale
, la
K?d?ha
(radicale, favorable a l'expansion en Asie et a un gouvernement totalitaire et militariste) et la
T?seiha
(plus moderee), et, dans un premier temps, a la mise en place d'une forme de democratie parlementaire fondee sur un bipartisme entre le
Rikken Minseit?
(parti democrate constitutionnel, liberal modere) et le
Rikken Seiy?kai
(Fraternite du gouvernement constitutionnel, liberal conservateur). L'assassinat du
Premier ministre
Tsuyoshi Inukai
en
1932
fut un evenement majeur, qui entraina la fin du controle de l'
armee du Guandong
par le conseil des ministres. Apres que six Premiers ministres civils se soient succede entre
1924
et 1932, l'empereur nomma a nouveau un
militaire
a la tete du
Cabinet du Japon
.
Auparavant, une suite d'incidents orchestres par des officiers de l'armee du Guandong avaient debouche sur l'
invasion de la Mandchourie
en
1931
. Le gouvernement et l'empereur se montrent d'abord irrites par l'insubordination des troupes, mais avalisent finalement l'occupation en raison des gains territoriaux realises.
En
1936
, lors de l'
incident du
, de jeunes officiers de la K?d?ha organisent une tentative de
coup d'Etat
. Cette insurrection repondait a la perte d'influence de la faction militaire a la
Diete
a la suite des elections. La tentative se conclut par l'assassinat de plusieurs officiers superieurs et membres du gouvernement et avorte quand l'empereur s'oppose resolument aux insurges en menacant de prendre lui-meme la tete de la garde imperiale.
En 1936, l'empereur autorise par decret imperial l'expansion de l'unite de recherche bacteriologique de
Shiro Ishii
et son incorporation au sein de l'armee du Guandong. Cette ≪
unite 731
≫ procedera a des experimentations et a des vivisections sur plusieurs milliers de prisonniers chinois, coreens et russes, y compris des femmes et des enfants.
L'
invasion du reste de la Chine
a partir de
1937
donne lieu a d'innombrables atrocites contre les populations civiles. Elles sont notamment rendues possibles par la decision prise par l'empereur en
d'approuver une directive proposant la suspension de l'application des conventions internationales sur les droits des prisonniers de guerre. Parmi ces atrocites, les plus connues sont le
massacre de Nankin
et la
Politique des Trois Tout
(
三光作?
,
Sank? Sakusen
?
,
≪ tue tout, brule tout, pille tout ≫
)
, une strategie de la
terre brulee
qui entraine, a compter de
, la mort de 2,7 millions de Chinois des regions du
Hebei
et du
Shandong
.
Les archives militaires et le journal du
general Sugiyama
, commentes par plusieurs historiens japonais comme
Yoshiaki Yoshimi
et Seiya Matsuno
[
3
]
, de meme que
Herbert P. Bix
, indiquent de plus que l'empereur Sh?wa s'est reserve le controle des armes chimiques dont il autorise l'utilisation a maintes reprises contre des civils, notamment en Chine. Ces autorisations sont donnees par le biais de directives imperiales specifiques (
rinsanmei
) transmises aux generaux par l'entremise du chef d'etat-major de l'armee, le prince
Kotohito Kan'in
, puis le general
Hajime Sugiyama
(a compter de
1940
). De septembre a
, l'empereur autorise ainsi l'emploi de gaz toxiques a 375 occasions lors de la
bataille de Wuhan
. En
, le general
Yasuji Okamura
est, quant a lui, autorise a employer 15 000 bonbonnes de gaz toxique au
Shandong
.
Au printemps 1939, l'incident de
Nomonhan
debouche sur une attaque de l'
Union sovietique
. Cette tentative d'invasion se solde par un cuisant echec des forces imperiales et oblige l'empereur a conclure un pacte de non-agression qui porte le
Japon
a se diriger definitivement vers le sud, puis vers les
Etats-Unis
.
Seconde Guerre mondiale et guerre du Pacifique
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]
De
1938
a
1940
, l'empereur se rallie a la position de l'etat-major de la
marine
et resiste a la tentation d'ouvrir un nouveau front comme l'aurait souhaite l'etat-major de l'armee. En
1941
, apres les succes remportes par la
Wehrmacht
en
Europe
, il se laisse finalement convaincre par les partisans, dont faisait partie son frere
Yasuhito Chichibu
, d'une alliance militaire avec l'
Allemagne nazie
.
A l'automne 1941, alors que le
Japon
doit faire face aux consequences de l'embargo sur les produits petroliers que lui ont finalement impose les
Etats-Unis
pour son refus de se retirer de la
Chine
, l'empereur demande la tenue d'une serie de conferences imperiales pour discuter de la possibilite de declarer la guerre a d'autres pays que la Chine.
Le
, le cabinet japonais se reunit pour discuter les plans de guerre prepares par le quartier general imperial et arrete ce qui suit :
≪ Notre Empire, pour assurer sa propre defense et pour se preserver, se preparera a la guerre… [et est]… resolu a entrer en guerre avec les
Etats-Unis
, le
Royaume-Uni
et les
Pays-Bas
si necessaire. Parallelement, notre Empire entreprendra toutes les initiatives diplomatiques possibles vis-a-vis des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, et s'efforcera ainsi d'atteindre ses objectifs… Dans l'eventualite ou ces negociations diplomatiques ne laisseraient pas d'espoir de voir nos exigences remplies avant les dix premiers jours d'octobre, nous deciderons le declenchement immediat des hostilites contre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. ≫
Les ≪ objectifs ≫ a atteindre sont clairement explicites : les mains libres pour poursuivre la conquete de la Chine et du sud-est asiatique, pas d'accroissement des forces militaires americaines ou britanniques, et la cooperation de l'Occident en ce qui concerne ≪ l'acquisition des produits dont notre Empire a besoin ≫.
Le
, le Premier ministre
Fumimaro Konoe
soumet de facon informelle ce projet de resolution a l'empereur, a la veille de la conference imperiale qui devait l'enteriner. Ce dernier convoque alors les chefs d'etat-major de l'armee et de la marine a une rencontre privee, au cours de laquelle il leur fait part de son incertitude quant a la pertinence d'ouvrir un nouveau front contre l'Occident. Apostrophant le
general Sugiyama
, il rappelle notamment que son etat-major lui a promis que la guerre avec la Chine serait terminee en trois mois. L'amiral
Osami Nagano
, chef d'etat-major de la marine, ancien ministre de la marine et officier tres experimente, rapportera plus tard a un collegue de confiance
[Qui ?]
: ≪ Je n'ai jamais vu l'empereur nous reprimander ainsi, son visage s'etait empourpre et il elevait la voix ≫.
Lors de la conference imperiale du lendemain, les intervenants se montrent plutot divises, la marine jugeant une guerre a grande echelle prematuree alors que l'armee de terre est en sa faveur. Les chefs d'etat-major font, quant a eux, front commun pour la guerre. Le baron
Yoshimichi Hara
, president du Conseil imperial et representant de l'empereur, les interroge alors avec soin, obtenant des uns la reponse que la guerre doit etre consideree comme le dernier recours, et des autres le silence.
C'est a ce moment que le monarque surprend l'assemblee en s'adressant a elle en personne. L'empereur souligne l'importance de poursuivre les negociations internationales, puis recite un poeme ecrit par son grand-pere l'empereur
Meiji
.
Quelques semaines plus tard, Konoe, oppose a la guerre contre l'Occident, remet sa demission a l'empereur. Pour le remplacer, le choix unanime de l'etat-major se porte sur le prince
Naruhiko Higashikuni
, oncle de l'empereur. Ce dernier rejette ce choix en indiquant que la famille imperiale ne devait pas etre exposee a prendre le blame en cas de conflit arme. Il porte plutot son choix sur le general
Hideki T?j?
, ministre de l'Armee et partisan d'une politique dure mais repute pour son devouement a l'institution imperiale.
Apres avoir demande a T?j? de reevaluer la pertinence d'ouvrir un nouveau front, Sh?wa se range a l'avis des bellicistes lors d'une reunion tenue le
au cours de laquelle T?j?,
Sugiyama
et
Nagano
lui font valoir que la revision de la politique nationale a mene a la meme conclusion. Le lendemain et dans les semaines qui suivent, l'empereur analyse en detail avec son etat-major le plan d'attaque contre les ≪ Etats-Unis, la
Grande-Bretagne
et la
Hollande
≫ dont la mise en œuvre est arretee en conference imperiale le
.
Le
(
pour
Hawaii
), une attaque combinee des forces japonaises frappe la flotte americaine stationnee a
Pearl Harbor
et declenche l'invasion du sud-est asiatique, ce qui marque le debut de la
guerre du Pacifique
.
Une fois la nation totalement engagee dans la guerre, l'empereur s'interesse de pres aux progres des operations militaires et cherche a soutenir le moral de ses troupes. La premiere phase de la guerre n'apporte que de bonnes nouvelles aux Japonais. A partir du reflux (vers fin
1942
-debut
1943
) et jusqu'a l'epoque de la reddition, il continue a recevoir des militaires une description precise de la situation.
Parallelement, la propagande presente au public les batailles a l'issue indecise ou perdues comme de grandes victoires. La realite, bien moins reluisante, n'apparait que graduellement aux habitants de l'archipel. Les raids aeriens lances a partir de
1944
par les Etats-Unis revelent enfin l'aspect fantasmagorique de ces victoires. Plus tard dans la meme annee, le gouvernement de Hideki T?j? doit remettre sa demission. Deux Premiers ministres se succedent pour poursuivre l'effort de guerre,
Kuniaki Koiso
et
Kantaro Suzuki
, toujours avec l'assentiment de l'empereur. Aucun des deux ne peut conjurer l'approche de la defaite.
A la suite du
bombardement de Hiroshima
, de
celui de Nagasaki
et en reaction directe a l'invasion du
Mandchoukouo
par l'
Union sovietique
, l'empereur demande la tenue d'une conference imperiale dans la nuit du
au
au cours de laquelle il annonce son intention d'accepter les termes de l'
ultimatum de Potsdam
a la condition que la declaration de reddition ≪ ne porte pas atteinte aux prerogatives de Sa Majeste a titre de Souverain ≫.
Le
, l'empereur informe la
famille imperiale
de sa decision et, le
, il s'adresse pour la premiere fois directement a ses sujets au cours d'un discours radiodiffuse dans lequel il reconnait la
capitulation du Japon
(allocution connue sous le nom de
Gyokuon-h?s?
). Il nomme finalement son oncle le prince Naruhiko Higashikuni au poste de
Premier ministre
pour gerer la
capitulation du Japon
.
A titre de commandant supreme des forces alliees,
Douglas MacArthur
rencontre l'empereur Hirohito le
. Au cours de l'entretien, il lui fait comprendre que les allies pourraient se montrer ≪ comprehensifs ≫ si l'entourage imperial faisait preuve d'une pleine et entiere collaboration. Par cette collaboration, l'empereur et les membres de la famille imperiale seront exoneres de toute poursuite criminelle devant le
Tribunal de Tokyo
.
Plusieurs historiens critiquent ces efforts pour exonerer l'empereur et tous les membres de la famille imperiale impliques dans la conduite de la guerre. Selon
John W. Dower
, ≪ Cette campagne menee a bien pour absoudre l'Empereur de sa responsabilite a l'egard de la guerre ne connut aucune limite. Hirohito ne fut pas seulement presente comme etant innocent de toute action formelle qui aurait pu le rendre susceptible d'une inculpation comme criminel de guerre. Il fut transforme en une icone sainte ne portant meme aucune responsabilite morale a l'egard de la guerre
[
4
]
. ≫
Selon
Herbert P. Bix
, ≪ les mesures reellement extraordinaires entreprises par MacArthur pour sauver Hirohito d'un jugement comme criminel de guerre eurent un impact persistant et profondement distordant dans la comprehension des Japonais a l'egard de la guerre perdue ≫ et ≪ plusieurs mois avant que ne debutent les travaux du Tribunal, les plus hauts subordonnes de Mac Arthur travaillaient a attribuer la responsabilite ultime de l'attaque de
Pearl Harbor
a
Hideki Tojo
[
5
]
. ≫ Ainsi, ≪ immediatement a son arrivee au Japon, (le brigadier-general)
Bonner Fellers
se mit au travail pour proteger Hirohito du role qu'il avait joue pendant et a la fin de la guerre ≫ et ≪ permit aux principaux criminels de guerre de coordonner leur version des faits afin que l'Empereur echappe a une inculpation
[
6
]
. ≫
Le
, dans le
discours radiodiffuse ≪
Ningen-sengen
≫
, l'empereur renonce a sa nature de ≪ divinite a forme humaine ≫ (
arahitogami
). Une nouvelle constitution est mise en place le
, qui prive l'empereur de tout pouvoir politique, et meme du titre de
Chef de l'Etat
, remplace par celui de
Symbole de l'Etat
[
7
]
.
Jusqu'en
1951
,
MacArthur
peut etre considere comme le
dirigeant effectif
du
Japon
. A la cessation de l'
occupation americaine
, l'empereur, prive de son role de commandant en chef des armees et de tout pouvoir politique au profit du
gouvernement
par la
constitution
du
, devient un personnage symbolique, conforme au role que lui attribue la legende pendant la guerre. Il est egalement le premier empereur japonais regnant a se rendre a l'etranger en visite officielle, lors d'un tour d'
Europe
de
a
et aux
Etats-Unis
en
1975
. Il effectue egalement durant la seconde partie de son regne des deplacements reguliers dans les 47
prefectures du Japon
.
A partir de
1978
, l'empereur met fin a ses visites au
sanctuaire Yasukuni
, dedie aux soldats morts pour la patrie. Les nationalistes attribuaient cet arret a une volonte d'eviter les polemiques sur la religion que provoquaient ces visites, les autres l'attribuant au transfert des cendres de criminels de guerre. La question a ete tranchee recemment avec la publication par le quotidien
Nihon Keizai Shimbun
d'une note de l'intendant principal de l’Agence des affaires imperiales, Tomohiko Tomita, qui a mis par ecrit les propos de l'empereur Sh?wa motivant la fin de son pelerinage en ce sanctuaire par le transfert en 1978 des noms des partisans de l'alliance avec l'
Allemagne nazie
qui furent condamnes comme criminels de guerre de classe A par le
Tribunal de Tokyo
.
≪ J’ai appris le transfert des cendres des [criminels de guerre de] classe A, y compris
Matsuoka
et
Shiratori
[tous deux farouches partisans de l’alliance avec
Hitler
et
Mussolini
]. J’ai pourtant entendu que [Fujimaro] Tsukuba [ancien desservant du sanctuaire] avait traite ce dossier [du transfert] avec prudence. Le fils de [Yoshitami] Matsudaira [ancien ministre de la Maison imperiale], actuel desservant du Yasukuni, a effectue ce transfert sans reflechir. Je pense que Matsudaira tenait beaucoup a la paix, mais son fils a ignore l’esprit de son pere. C’est pour cette raison que, depuis, je ne m’y rends plus en pelerinage ; voila mon sentiment
[
8
]
. ≫
Pour le journaliste Masanori Yamaguchi, qui a analyse le memo Tomita a la lumiere des declarations de Hirohito lors de sa conference de presse de
1975
, l'attitude ≪ opaque et evasive ≫ de l'empereur sur sa responsabilite a l'egard de la guerre et le fait qu'il ait declare que le bombardement atomique de Hiroshima ≪ ne pouvait etre empeche ≫, demontre qu'il craignait que l'intronisation des criminels au sanctuaire puisse relancer la question de sa responsabilite personnelle concernant les
crimes du regime Sh?wa
[
9
]
.
Apres plus de 62 ans de regne, l'empereur Hirohito meurt au
K?kyo
(palais imperial de Tokyo) le
, a l'age de 87 ans. Son fils, le prince heritier
Akihito
lui succede immediatement et, le jour meme, l'ere Sh?wa prend fin, remplacee par l'
ere Heisei
(≪ l'accomplissement de la paix ≫). L'empereur decede est officiellement appele
Taik? Tenn?
(
大行天皇
, l'≪ empereur sur le grand depart ≫), jusqu'au
ou le gouvernement japonais annonce formellement son nom de regne definitif :
Sh?wa Tenn?
. Sans surprise, ce nom est conforme a la tradition etablie depuis 1912 de donner comme nom de regne a l'empereur le nom de l'ere durant laquelle il a regne. Il est inhume le
dans le mausolee de Musashino
(
武?野 陵
,
Musashino-no-Misasagi
?
)
, voisin de ceux de ses parents, dans la ville d'
Hachi?ji
a l'ouest de
Tokyo
et ce qui est appele ≪
Cimetiere imperial Musashi
≫
(
武? 陵墓地
,
Musashi Ry?bochi
?
)
a partir de
1990
.
Hirohito etait passionne et tres au fait de la
biologie marine
, et le palais imperial comprenait un laboratoire a partir duquel il publia plusieurs articles dans ce domaine sous son nom personnel ≪ Hirohito ≫
[
10
]
,
[
11
]
,
[
12
]
. Ses contributions comprennent la description de plusieurs dizaines d'especes d'
hydrozoaires
(meduses) jusqu'alors inconnues des scientifiques
[
13
]
.
Question de la responsabilite personnelle de l'empereur
[
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|
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]
De nombreuses personnes en Chine, en Coree et dans le sud-est asiatique estiment que Hirohito est le principal responsable des atrocites commises par l'armee imperiale en Asie pendant la
Seconde Guerre mondiale
et que, de meme qu'un bon nombre de membres de la
famille imperiale
, il aurait du etre juge pour
crimes de guerre
. Cette famille est en consequence encore consideree avec hostilite par de nombreux habitants des pays occupes par les Japonais durant la guerre.
La question cruciale est celle du pouvoir effectif exerce par l'empereur sur les militaires japonais durant la guerre. La version la plus communement admise au Japon et en Occident jusque dans les annees 1990 le presente comme un spectateur impuissant dans le domaine politique, marginalise par un etat-major militaire tout-puissant et des politiciens bellicistes.
Le debat sur le role effectif de l'empereur fut elude a la fin de la guerre car le general
MacArthur
, gouverneur supreme des forces alliees, voulait non seulement conserver l'institution imperiale comme symbole et garant de la cohesion du pays mais plus encore s'assurer de la collaboration docile de la personne imperiale. Balayant les pressions de nombreux dignitaires japonais et membres de la famille imperiale comme les princes Takamatsu, Mikasa et Higashikuni qui souhaitaient l'abdication de l'empereur et la mise en place d'une regence, il refusa l'inculpation et meme l'audition de l'empereur lors des
proces de Tokyo
. Afin de proteger au mieux ce dernier, cette exoneration s'etendit a tous les membres de sa famille. A compter de 1954, les gouvernements japonais successifs ont appuye la diffusion d'une image officielle d'un empereur isole, s'opposant sans succes a la clique militariste.
Cette vision des choses a toutefois ete ebranlee depuis les annees 1990 par l'analyse des archives japonaises dont notamment les documents rediges par le general Sugiyama, le prince
Konoe
, le prince Takamatsu et le garde des sceaux Kido. La redecouverte du travail monumental de l'historien Shir? Hara, ancien membre de l'armee imperiale, publie en cinq volumes en 1973 et 74 sous le titre
Daihon'ei senshi
, a egalement contribue a cette revision.
Ces archives demontrent une implication directe et soutenue de l'empereur, non seulement dans la gestion des affaires de l'Etat, mais aussi dans la conduite de la guerre. Selon plusieurs historiens dont
Akira Fujiwara
[
14
]
, Akira Yamada
[
15
]
, Peter Wetzler
[
16
]
et
Herbert P. Bix
[
17
]
, l'empereur n'etait pas un belliciste, encore moins un pacifiste, mais essentiellement un opportuniste qui gouvernait en collegialite. Conformement a la tradition, chaque decision d'importance etait ainsi soupesee par l'etat-major et le conseil des ministres puis soumise a l'empereur pour approbation.
Les annees marquantes du regne de l'empereur Sh?wa (entre
1926
et
1945
) virent l'accroissement de l'influence des partisans de l'expansionnisme colonial desireux de faire du Japon l'egal des grandes puissances occidentales. L'empereur, d'abord reticent, se laissa peu a peu convaincre et cautionna une politique agressive qui allait deboucher sur l'invasion de la
Mandchourie
en 1931, puis du reste de la Chine en 1937 (appelee
Deuxieme Guerre sino-japonaise
) ainsi que sur une alliance avec l'
Italie fasciste
et l'
Allemagne nazie
(
pacte tripartite
) et une invasion de l'
Asie du Sud-Est
qui entraina la
Seconde Guerre mondiale
.
Ce courant donna egalement naissance a une ideologie nationaliste selon laquelle le Japon etait une nation guidee par le descendant de la deesse
Amaterasu Omikami
et faite pour dominer ses voisins. Des le debut des annees trente, des ideologues comme
Sadao Araki
, ministre de l'Education en 1938 et 1939, chercherent a revitaliser la doctrine traditionnelle du
Hakk? ichiu
(huit coins sous un seul toit), et a en faire le cœur d'une ≪ Restauration Sh?wa ≫. Les principes fondamentaux de cette doctrine soutiennent que le Japon est le centre du monde et gouverne par un etre divin et que le peuple japonais, protege par les
kami
, est superieur aux autres. La mission divine du Japon est donc d'unir les huit coins du monde sous un seul toit
[
18
]
. Des politiciens comme le
Premier ministre
Fumimaro Konoe ordonnerent ainsi la distribution, notamment dans les ecoles, de pamphlets comme le
Kokutai no hongi
(les fondements de la politique nationale) reprenant ces principes. Cette conception de la superiorite japonaise eut de profondes repercussions lors de la guerre. Ainsi, les ordres emanant du quartier-general imperial utilisaient frequemment le terme
kichibu
(betail) pour decrire les
Allies
, mepris qui favorisa selon certains auteurs la violence a l'encontre des prisonniers, conduisant jusqu'a la pratique du cannibalisme
[
19
]
.
Au fil des annees, Hirohito devint de plus en plus directif et interventionniste, notamment par le biais du quartier-general imperial, institue en
. Alors que l'
armee imperiale
et la
marine imperiale
disposaient d'un droit de
veto
sur la constitution des cabinets depuis
1900
, l'empereur imposa unilateralement ses choix a partir de 1939. Apres 1945, dans le cadre de la lutte americaine contre le communisme, qui imposait le maintien de l'Empire, l'impunite fut accordee a la plupart des criminels de guerre japonais, ainsi que l'empereur Hirohito lui-meme, parfaitement au courant des crimes
[
20
]
[source insuffisante]
.
Hirohito a epouse le
la princesse Nagako de Kuni
(
久邇宮 良子 女王
,
Kuni-no-miya Nagako Jo?
?
)
, fille ainee du prince
Kuniyoshi Kuni
, membre d'une branche cadette de la famille imperiale, plus connue depuis son deces en
2000
sous le nom d'imperatrice
K?jun
. Ils ont eu ensemble sept enfants (5 filles et 2 garcons) :
- la princesse
Shigeko de Teru
(
照宮 成子
,
Teru-no-miya Shigeko
?
,
-
)
, qui a epouse le
le prince
Morihiro de Higashikuni
(a la fois petit-fils de l'
empereur Meiji
par sa mere et cousin germain de l'imperatrice
Nagako
). La constitution de
1947
non seulement exclut la princesse Shigeko, desormais simplement appelee Shigeko Higashikuni, de la famille imperiale mais en plus retire tous ses titres et biens nobiliaires au prince Morihiro.
- la princesse
Sachiko de Hisa
(
久宮 祐子
,
Hisa-no-miya Sachiko
?
,
-
)
.
- la princesse
Kazuko de Taka
(
孝宮 和子
,
Taka-no-miya Kazuko
?
,
-
)
, qui a epouse le
Toshimichi Takatsukasa
(
1923
-
1966
), issu du clan aristocratique de
Takatsukasa
(lui-meme branche cadette du
clan Fujiwara
), abandonnant donc le meme jour son appartenance a la famille imperiale et donc denommee par la suite Kazuko Takatsukasa. Pretresse en chef
(
祭主
,
Saishu
?
)
du
sanctuaire d'Ise
de
1974
a
1988
.
- la princesse
Atsuko de Yori
(
順宮 厚子
,
Yori-no-miya Atsuko
?
,
nee le
)
, qui a perdu son statut de princesse imperiale apres son mariage le
avec Takamasa Ikeda, fils d'un ancien marquis et issu de l'ancien
clan Ikeda
(lui-meme branche cadette du
clan Minamoto
) qui a gouverne le
domaine d'Okayama
de
1632
a
1871
. Elle est donc depuis lors connue comme Atsuko Ikeda. Pretresse en chef
(
祭主
,
Saishu
?
)
du
sanctuaire d'Ise
depuis
1988
et presidente de l'
association des sanctuaires shinto
.
- le prince
Akihito de Tsugu
(
?宮 明仁
,
Tsugu-no-miya Akihito
?
,
ne le
)
,
empereur du Japon
de la mort de son pere a son abdication, le
, puis
empereur emerite
[
21
]
.
- le prince
Masahito de Yoshi
(
義宮 正仁
,
Yoshi-no-miya Masahito
?
,
ne le
)
, qui a fonde sa propre maison cadette de la famille imperiale a la suite de son mariage le
avec Hanako Tsugaru (elle-aussi issue d'une ancienne famille aristocratique) et depuis lors titre
prince de Hitachi
(
常陸宮
,
Hitachi-no-miya
?
)
. Il est actuellement en troisieme position dans l'ordre de succession au trone du Japon.
- la princesse
Takako de Suga
(
?宮 貴子
,
Suga-no-miya Takako
?
,
nee le
)
, qui a donc quitte la famille imperiale le
a la suite de son mariage avec
Hisanaga Shimazu
(fils du comte Hisanori Shimazu, du
clan Shimazu
qui regnait sur le
domaine de Satsuma
sur l'ile de
Ky?sh?
du
XVI
e
siecle
a
1871
) pour devenir
M
me
Takako Shimazu.
- ↑
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ISBN
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≫,
Ebisu
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p.
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(
ISSN
1340-3656
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lire en ligne
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545, 583, 585.
- ↑
Bix, ibid.
p.
583.
- ↑
Le premier chapitre definit le role de l'Empereur :
- Chapitre I. L'Empereur
- Article 1.
L'Empereur est le symbole de l'Etat et de l'unite du peuple ; il doit ses fonctions a la volonte du peuple, en qui reside le pouvoir souverain.
- Article 2.
Le trone imperial est dynastique et la succession se fait conformement a la Loi adoptee par la
Diete
.
- Article 3.
Tous les actes de l'Empereur, accomplis en matiere de representation de l'Etat, requierent l'avis et l'approbation du Cabinet, qui en est responsable.
- Article 4.
L'Empereur ne peut exercer que les seules fonctions prevues par la presente Constitution en matiere de representation de l'Etat ; il n'a pas de pouvoirs de gouvernement. L'Empereur peut deleguer ses fonctions en matiere de representation de l'Etat, conformement aux conditions prevues par la loi.
- Article 5.
Lorsqu'en application de la loi sur la Famille Imperiale est instituee une Regence, le Regent agit en matiere de representation de l'Etat en tant que representant de l'Empereur. Dans ce cas, le paragraphe un du precedent article joue.
- Article 6.
L'Empereur nomme le Premier ministre designe par la Diete. L'Empereur nomme le president de la Cour Supreme designe par la Diete.
- Article 7.
L'Empereur, suivant l'avis et l'approbation du Cabinet, s'acquitte des fonctions suivantes en matiere de representation de l'Etat au nom du peuple :
- Promulgation des amendements a la Constitution, lois, decrets du Cabinet et traites ;
- Convocation de la Diete ;
- Dissolution de la Chambre des Representants ;
- Proclamation des elections generales des membres de la Diete ;
- Attestation de la nomination et de la revocation des ministres d'Etat et autres fonctionnaires, en vertu de la loi, ainsi que des pleins pouvoirs et
lettres de creance
des ambassadeurs et ministres ;
- Attestation de l'amnistie, generale ou speciale, de la commutation de peine, de la grace et de la rehabilitation ;
- Decernement des distinctions honorifiques ;
- Attestation des instruments de ratification et autres documents diplomatiques, dans les conditions prevues par la loi ;
- Reception des ambassadeurs et ministres etrangers ;
- Representation de l'Etat aux ceremonies officielles.
- Article 8.
Aucune propriete ne pourra etre cedee a la Famille imperiale, ni acceptee ni cedee par elle, sans l'autorisation de la Diete.
- ↑
Courrier international, JAPON ? Hirohito n’aimait pas les criminels de guerre
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Yasukuni and a week that will live in infamy
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≪
Emperor Hirohito of Japan pictured on right with King Baudouin of...
≫, sur
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Sur les autres projets Wikimedia :
- Edward Behr,
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- Herbert P. Bix
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