Accident domestique de l'enfant

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Les accidents domestiques de l'enfant sont les accidents qui surviennent a domicile ou aux abords du domicile chez les enfants de 0 a 14 ans ; avec les accidents de la vie courante , s'ajoutent les accidents scolaires, de sports et de loisirs.

Sont exclus de ces definitions : les traumatismes intentionnels (agressions, maltraitance...), les accidents de la circulation routiere, et les accidents lies a des elements ou catastrophes naturelles.

En France, chaque annee, un enfant sur 10 est victime d'un accident de la vie courante. C'est la premiere cause de mortalite entre 1 et 18 ans (250 a 300 deces d'enfants par an dans les annees 2000-2010).

Historique [ modifier | modifier le code ]

L'etude et l'interet pour la prevention des accidents domestiques sont apparus progressivement au cours de la deuxieme moitie du XX e  siecle. Du point de vue medical, la prise de conscience a ete lente. Il a fallu que se produise parallelement une forte chute de la mortalite infantile (annees 1950-1960) ? liee aux maladies infectieuses, nutritionnelles...? et de la mortalite perinatale (annees 1960-1970) pour que les accidents de l'enfant accedent a une place de premier rang [ 1 ] .

Les travaux pionniers en ce domaine ont eu lieu en Suede dans les annees 1950-1960, sous l'egide du pediatre Ragnar Berfenstam [ 2 ] . Ils ont montre que ces accidents n'etaient pas une fatalite et qu'ils pouvaient etre prevenus. L'approche medico-sociale et communautaire en Suede a permis de reduire le taux de mortalite des accidents des moins de 18 ans : de 24 pour 100 000 garcons et de 11 pour 100 000 filles en 1969, a 5 et 3 respectivement en 1999 [ 3 ] . Durant le dernier quart du XX e  siecle, de nombreux pays a haut revenu ont pu reduire d'au moins 50 % les deces d'enfant par traumatismes non-intentionnels en prenant des mesures de prevention [ 4 ] .

En France, dans les annees 1980 , des enquetes collectives, regionales ou nationales sont menees. Elles sont coordonnees par des organismes publics ou prives ( INSERM , CNAM , Assurances , Comites pour la sante, Observatoires de la sante,  etc. ). En 1985, les accidents domestiques en France representent la premiere cause de deces chez l'enfant de plus de un an, avec pres de 700 deces [ 1 ] .

En 1986, l'Europe (la CEE ) se dote d'un systeme d'observation europeen, le systeme EHLASS ( Europe an Home and Leisure Accident Surveillance Systeme ) ou systeme europeen de surveillance des accidents domestiques et de loisirs (de l'enfant aux personnes agees). Ce systeme, identique dans les pays membres, est base sur un reseau d'hopitaux qui transmettent regulierement leurs donnees [ 1 ] . La partie francaise du systeme est nommee EPAC Enquete Permanente sur les Accidents de la vie Courante [ 5 ] .

Ces informations sont en principe transmises aux consommateurs, monde politique, industriel et commercial pour une meilleure securite de produits : conditionnement securitaire, systemes d'ouverture et de fermeture des portes et fenetres, amenagement de cuisines et salles de bain, jouets, articles menagers,  etc. [ 1 ] .

Par exemple dans les annees 1980 , ont ete reveles au public, des risques nouveaux comme les ecrasements par porte de garage automatique, les ingestions accidentelles de piles boutons , les noyades en piscine privee de jardin,  etc. [ 1 ] .

En France, de 1982 a 1999, le nombre des deces par accident de la vie courante chez les 0-14 ans est passe chez les garcons de 753 (12,3 pour 100 000) a 214 (3,8 pour 100 000) ; et chez les filles de 447 (7,7 pour 100 000) a 127 (2,3 pour 100 000) [ 6 ] .

Epidemiologie [ modifier | modifier le code ]

Selon les niveaux socio-economique et culturel [ modifier | modifier le code ]

Les accidents surviennent selon les comportements propres a l'enfant, mais aussi en fonction de l'environnement, en particulier les determinants socio-economiques et socio-culturels. De nombreuses etudes menees dans les pays developpes montrent le role de facteurs tels que la pauvrete , les conditions de vie insalubres, les difficultes socio-culturelles et le niveau educatif des parents [ 7 ] .

Si les accidents touchent tous les milieux, ils sont plus frequents (2 a 3 fois plus) dans les familles dont le niveau economique et socio-culturel est le plus bas. Les familles en difficulte cumulent des facteurs de risques (logement exigu, trop ancien, securite bon marche ou peu fiable, surveillance plus difficile des enfants...). En France, cela concerne en particulier les brulures par ebouillantement, les defenestrations , les incendies d'habitation, et l' intoxication oxycarbonee . Ces populations defavorisees sont aussi les moins accessibles aux campagnes classiques d'information et de prevention [ 7 ] .

Dans le monde, plus 95% des deces d’enfant par traumatismes surviennent dans les pays a bas ou a moyen revenu. Ces deces d’enfant par traumatisme sont beaucoup plus bas dans les pays developpes, mais ils restent responsables d’environ 40% de tous les deces d’enfant. Selon l'OMS, en 2004, les deces traumatismes non intentionnels pour 100 000 enfants sont [ 4 ]  :

  • Afrique (revenu faible/moyen) : 53,1 deces.
  • Asie du Sud-Est (revenu faible/moyen) : 49 deces.
  • Mediterranee orientale : revenu faible/moyen 45,7 deces, revenu eleve 41,6 deces.
  • Pacifique occidental : revenu faible/moyen 33,8 deces, revenu eleve 7,8 deces.
  • Ameriques : revenu faible/moyen 21,8 deces, revenu eleve 14,4 deces.
  • Europe : revenu faible/moyen 25,4 deces, revenu eleve 7,9 deces.

Selon l'age et le sexe [ modifier | modifier le code ]

Les accidents domestiques representent plus de 60 % des accidents avant l'age de 5 ans, alors qu'apres 10 ans, les accidents de sports et de loisirs predominent ; 20 % des accidents surviennent en milieu scolaire quel que soit l'age de l'enfant [ 7 ] .

En France en 2010, on observe une surrepresentation masculine pour les accidents en zones de transport (sexe-ratio de 1,7 pour garcons-filles), zone de sport et jeux (1,5), a l'exterieur de la maison (1,4), elle est la plus faible a l’interieur de la maison (1,2) [ 8 ] . Les garcons sont surrepresentes dans toutes les activites, sauf pour la marche ou le sexe-ratio est de 1 (garcons et filles a egalite) [ 9 ] .

Cette difference entre les accidents des garcons et des filles se retrouve au niveau mondial. Deux grandes theories sont proposees : les garcons prendraient ≪ naturellement ≫ plus de risques que les filles en etant plus actifs et plus impulsifs, ou alors ce sont les parents qui ≪ socialisent ≫ differemment garcons et filles, en donnant plus d'espace et de liberte d'action aux garcons en leur permettant de jouer seuls [ 10 ] .

Selon les mecanismes et les circonstances [ modifier | modifier le code ]

Les plus frequents (plus de 2/3) sont les traumatismes par chocs et les chutes (de sa hauteur, ou de faible hauteur). Puis viennent loin derriere les intoxications, les brulures, les morsures et les suffocations. Sont inferieurs a 1 %, les chutes de grande hauteur, les incendies d'habitation et les noyades [ 11 ] .

Les accidents potentiellement les plus graves sont les noyades , les defenestrations, le feu et les suffocations. L'experience montre que c'est la prevention des accidents les plus graves qui entraine une reduction significative de la mortalite, de la morbidite, et des sequelles des accidents de la vie courante [ 11 ] .

Au total, en France, chaque annee, un enfant sur 10 est victime d'un accident de la vie courante. C'est la premiere cause de mortalite entre 1 et 18 ans (250 a 300 deces d'enfants par an, dans les annees 2000) [ 11 ] .

Prevention [ modifier | modifier le code ]

Selon l'OMS, ≪ Les enfants evoluent dans des milieux urbains ou ruraux construits pour des adultes. (...) Les produits nouveaux sont souvent concus sans aucun egard a leurs utilisations eventuelles par des enfants ni aux dommages qu’elles peuvent leur causer ≫ [ 10 ] .

Les enfants de moins de six ans sont naturellement enclins a explorer leur environnement et a s'y confronter. Ils cherchent a saisir les objets qui sont a leur portee sans prendre conscience des dangers qu'ils representent, malgre l'avertissement des parents, car les mises en garde parentales ont d'autant moins de portee que le moment de l'acquisition d'un savoir-faire par l'enfant est imprevisible. Ils peuvent repeter les mises en garde, les explications que leur donnent leurs parents, et affirmer les avoir comprises, sans pour autant en saisir leur signification. Les accidents et la mort, sont pour eux, des notions abstraites .

C'est d'autant plus troublant pour les enfants en bas age que de voir les personnes qui les ont mis en garde ou d’autres personnes agir de maniere inverse, c’est-a-dire utiliser des produits toxiques, utiliser la pharmacie, aller a la fenetre et s'y pencher, aller se baigner, ou s'approcher des animaux.

Dans la plupart des cas d' accident domestique , il suffit d'un moment d'inattention de la part des parents ou des personnes qui en avaient la garde pour que ces evenements tragiques arrivent. La prevention la plus efficace, est d’eviter de les laisser sans surveillance, d'eloigner les enfants en bas age des sources de danger et de mettre des obstacles a leurs curiosites.

Les succes obtenus dans la prevention de ces accidents l'ont ete par des strategies de securite specifiques aux enfants, et non par la simple reproduction des strategies concues pour les adultes [ 10 ] .

Chute [ modifier | modifier le code ]

La table a langer , la chaise haute (dans le cas ou le nourrisson n’est pas sangle ou attache), le canape , notamment, sont des sources de chutes pour le nourrisson, s'il se retrouve seul, meme pour un court instant, le temps d’aller prendre un objet dans la meme piece. Plus tard, quand l’enfant commence a se deplacer, les escaliers representent le principal facteur de risque entre 2 et 6 ans .

Selon une etude [ 12 ] realisee en partie en Ile-de-France , les chutes d'enfants sont generalement a ranger dans deux categories differentes. Les enfants de moins de six ans, par defenestration (environ 250, en France par an) et l'autre categorie, celle des enfants plus ages, liees a des comportements a risque plus ou moins deliberes, qui occasionnent des chutes (jeux d'equilibre, imitations, defis, escapades, plus rarement suicides et qui se produiraient plus frequemment depuis des balcons, terrasses ou toits). 60 % des victimes ont moins de six ans. Un quart des accidents concerne la tranche des 10-16 ans , en grande partie lies a la prise de risque. La derniere tranche, celle des 6-9 ans concerne 15-20 % des cas, plus sensibles aux conseils de securite des parents.

Entre deux et quatre ans, un enfant peut grimper sans difficulte et sans peur sur une echelle jusqu'a une hauteur de 1,50  m et peut pousser des objets pour ensuite grimper dessus. A quatre ans, il est capable de franchir sans marchepied une barriere d'un metre en se hissant par la force des bras et des jambes, avec ou sans elan. A six ans, l'enfant a, rapportees a sa taille, toutes les capacites motrices d'un adulte. Dans 75 % des cas, les defenestrations arrivent dans la chambre des enfants, alors que les personnes qui en avaient la garde (parents ou autres) se trouvent dans une autre piece. Il s’avere egalement que les defenestrations de jeunes enfants ont souvent un lien avec les conditions climatiques et saisonnieres. Elles interviennent le plus souvent apres de longues periodes de froid ou de mauvais temps, du fait que le reflexe naturel des parents consiste a ouvrir la fenetre quand arrivent les beaux jours.

Intoxication [ modifier | modifier le code ]

Les produits de nettoyage , les medicaments , les produits de bricolage , ou des produits cosmetiques sont une source d’ intoxication pour l’enfant, d’ou l’importance de les mettre hors de leur portee, en hauteur et sous cle. A partir de deux ans, un enfant peut deja grimper sur une echelle a 1,5 metre. Des medicaments qui se trouveraient dans un sac a main sont aussi une source d’intoxication pour un enfant qui y chercherait quelque chose. Des cas d’intoxication ont egalement eu lieu lorsque des produits toxiques ont ete transferes dans des emballages qui contenaient a la base des produits alimentaires.

Etouffement [ modifier | modifier le code ]

La plupart des etouffements concernent les enfants de moins de 6 ans , quand ceux-ci portent a leurs bouches des objets (piece de monnaie, bille, bonbon, petit jouet, pile, capuchon de stylo, barrette a cheveux, sac plastique, echarpe, collier, etc.) ou de petits aliments qui trainent. Dans le lit du nourrisson, il peut y avoir un risque d’etouffement, si des objets tels que oreiller, couverture, couette, peluche, etc. s'y trouvent. Le nourrisson doit etre couche sur le dos, jamais sur le ventre ni sur le cote, dans une turbulette avec un surpyjama.

Brulure [ modifier | modifier le code ]

Il faut seulement trois secondes pour qu’un nourrisson se brule au 3 e  degre avec de l’eau a 60 degres Celsius [ 13 ] . Une temperature maximale de l’eau a 37   °C est a observer pour les nourrissons. La porte du four , les manches des casseroles et de poeles qui depassent de la cuisiniere sont aussi un facteur de risque pour l’enfant qui est tente de s’appuyer ou de saisir le manche et de faire basculer la casserole ou le poele. Idem pour les recipients ou assiettes chaudes qui se trouvent au bord de la table, que l’enfant pourrait saisir ou tirer sur la nappe. Les enfants sont egalement attires par les bougies et le cordon du fer a repasser . Un enfant, et encore plus un nourrisson, ne devrait jamais rester expose au soleil entre 11  h  0 et 17  h  0 , sans protection adequate, telle que chapeau et creme solaire sous peine de brulure solaire . L’exposition dans l’enfance a de fortes doses d’ ultraviolets , peut deboucher plus tard a des melanomes a l’age adulte [ 14 ] . A contrario, une exposition moderee au soleil, avant 11  h  0 et apres 17  h  0 , peut prevenir les risques de melanome. Il a ete constate que les melanomes surviennent, le plus souvent, dans des regions du corps qui sont la plupart du temps couvertes par des vetements ( tronc , jambes ) et qui sont exposees de maniere occasionnelle, au soleil.

Noyade [ modifier | modifier le code ]

La negligence est le premier facteur de noyade. Un nourrisson, ne doit jamais rester seul sans surveillance quand il se trouve dans l’eau, car il peut deja se noyer dans 20  cm d’eau en tres peu de temps. Assis dans l’eau, s’il bascule, il ne pourra pas se relever. Les sieges de bain et les tapis anti-glissants ne sont pas un gage de securite pour le nourrisson.

Electrocution [ modifier | modifier le code ]

Les prises electriques a eclipse ou des cache-prise reduisent fortement le risque d’electrocution des enfants. Les multiprises restent neanmoins une source de danger qu’il faut mettre hors de leur portee. Tous les appareils menagers doivent etre debranches sitot leur utilisation terminee.

Circulation automobile [ modifier | modifier le code ]

Les enfants doivent toujours se trouver sur un siege d'enfant , adapte a leur taille et a leur age, et plus tard, etre attaches au moyen de la ceinture de securite quand ils se trouvent dans une automobile . De par leur taille, les enfants peuvent etre ecrases, meme sur un parking, par manque de visibilite des conducteurs.

Defenestration [ modifier | modifier le code ]

On definit la defenestration par une chute par la fenetre. On denombre environ 200 defenestrations mortelles par an en France, essentiellement au printemps et en ete. Par ailleurs, dans un tiers des cas, une personne est malgre tout presente dans la piece d'ou tombe l'enfant. Cela souleve toute la vigilance necessaire pour un enfant en bas age.

Pour eviter a tout prix ces evenements terribles, la securite, l'information et l'education sont necessaires et indispensables. Evitez de mettre des meubles ou chaises devant une fenetre, securisez vos fenetres a l'aide de poignees securisees. Laisser une fenetre ouverte dans une piece en presence d'un enfant est deconseille. Soyez presents avec votre enfant sur les balcons, on ne sait jamais ce qu'il leur passe par la tete. Derniere possibilite, meme si l'aspect esthetique est discutable, il est toujours possible de mettre des garde-corps aux fenetres ou des grilles de securite. C'est une solution efficace en matiere de prevention des defenestrations.

Les defenestrations sont generalement accidentelles pour les enfants en bas age, mais il est important de ne pas sous-estimer les suicides par defenestrations chez les enfants plus grands.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b c d et e J. Lavaud, ≪  La croisade de la securite domestique  ≫, La Revue du Praticien - Medecine Generale ,‎ , p.  103-112. .
  2. (en) R. Berfenstam , ≪  Sweden's pioneering child accident programme: 40 years later.  ≫, Injury Prevention , vol.  1, n o  2,‎ , p.  68?69 ( ISSN   1475-5785 et 1353-8047 , PMID   9345997 , DOI   10.1136/ip.1.2.68 , lire en ligne , consulte le ) .
  3. WHO 2008 , p.  146.
  4. a et b OMS 2008 , p.  3-4.
  5. G. Pedrono 2016 , p.  resume.
  6. Celine Ermanel, ≪  Mortalite par accidents de la vie courante  ≫, Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire ,‎ , p.  76-78. ( lire en ligne ) .
  7. a b et c Berengere Koehl, ≪  Les enfants sont-ils tous egaux face aux accidents domestiques ?  ≫, La Revue du Praticien , vol.  59,‎ , p.  224-227. .
  8. G. Pedrono 2016 , p.  11.
  9. G. Pedrono 2016 , p.  12.
  10. a b et c OMS 2008 , p.  7-8.
  11. a b et c Laure Jule, ≪  Accidents de l'enfant : quelles sont les donnees epidemiologiques pertinentes ?  ≫, La Revue du Praticien , vol.  59,‎ , p.  219-221
  12. ≪  Chute des enfants par la fenetre - l'avis de la commission de…  ≫, sur securite-prevention.eu (consulte le ) .
  13. (en) Kendrick D1, Stewart J, Coupland C et al. , ≪  Randomised controlled trial of thermostatic mixer valves in reducing bath hot tap water temperature in families with young children in social housing: a protocol.  ≫ [≪ etude randomisee de robinets thermostatiques pour reduire la temperature de l'eau du robinet chez les familles avec de jeunes enfants ≫], Trials , vol.  9, n o  14,‎ ( PMID   18348736 , DOI   10.1186/1745-6215-9-14 , resume ) .
  14. (en) Volkmer B et Greinert R, ≪  UV and children's skin  ≫ [≪ les UV et la peau des enfants ≫], Prog Biophys Mol Biol , vol.  107, n o  3,‎ , p.  386-8 ( DOI   10.1016/j.pbiomolbio.2011.08.011 , resume ) .

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]