La
respiration
est une
fonction biologique
qui permet aux etres vivants d'utiliser leurs reserves
energetiques
grace a des echanges
gazeux
avec le milieu exterieur. De tres nombreux organismes respirent :
bacteries
,
vegetaux
,
champignons
,
animaux
, etc. La respiration fait a la fois reference :
Autant la respiration est une fonction qui accompagne la vie depuis ses
origines
, autant elle ne s'est pas exprimee dans les memes conditions au cours de l'
histoire de la Terre
, connaissant ou induisant parfois de profonds bouleversements. Elle contribue de maniere determinante aux principaux
cycles biogeochimiques
.
En
physiologie
humaine et en
medecine
, la respiration concerne directement ou transversalement l'ensemble des
disciplines
, au premier rang desquelles la
pneumologie
.
Historiquement, la respiration, un mot construit sur la racine latine
sp?ro
, se confond avec le souffle, en latin
sp?r?t?s
, siege de l'energie vitale, qui a egalement donne le mot ≪
esprit
≫. De maniere similaire, les traditions orientales accordent a la respiration une vertu centrale d'equilibre energetique et d'harmonie, developpant au travers du
yoga
ou d'autres disciplines des techniques de maitrise de la respiration et ouvrant la voie a des formes modernes d'exercices respiratoires.
La respiration est un processus qui se deroule fondamentalement au niveau cellulaire. Les organes et les mecanismes respiratoires qui permettent de capter et de transporter les gaz vers ou depuis les cellules sont des adaptations a la complexification des organismes destinees a maintenir une continuite de communication avec le milieu exterieur
[
1
]
,
[
2
]
.
Ainsi, la ventilation pulmonaire, qui apparait chez les humains comme l'expression immediatement visible de la respiration, ne constitue que la phase la plus externe du phenomene.
Le processus biochimique consiste en une succession de reactions qui aboutissent a synthetiser de l'
adenosine triphosphate
(ATP) en general grace a la degradation complete du
glucose
. La respiration aerobie avec absorption de
dioxygene
(O
2
) et rejet de
dioxyde de carbone
(CO
2
) est le modele actuellement le plus repandu dans la
biosphere
mais il existe aussi des respirations anaerobies.
L'echange gazeux est assure par divers mecanismes. Il se traduit chez les animaux pulmones par une alternance d'inspirations et d'expirations : la ventilation pulmonaire, puis par un transport des gaz dans le
sang
. Il peut aussi s'effectuer grace a des
branchies
(comme chez les
poissons
), des
trachees
(comme chez les
insectes
), des
stomates
ou des
lenticelles
(chez les
plantes
terrestres), par la peau ou directement au travers des membranes cellulaires. Les gaz peuvent se trouver a l'etat libre ou dissous dans l'eau.
Les cellules sont le siege de la chaine de reactions qui permet de produire l'energie dont l'organisme a besoin. Plus precisement, la respiration est l'une des
voies metaboliques
qui assure la regeneration de l'ATP, de petites
molecules
non stockables dont le
potentiel chimique
est capable d'alimenter instantanement
[
3
]
en energie la plupart des reactions biologiques.
La respiration s'apparente chimiquement a une combustion des
nutriments
, jouant le role de donneurs d'electrons (reducteur), en presence d'un accepteur d'electrons (oxydant).
En dehors de la respiration aerobie qui utilise l'oxygene moleculaire comme
oxydant
inorganique, il existe des respirations anaerobies qui utilisent une grande variete de substances comme accepteurs finaux d'
electrons
.
La
fermentation
constitue un autre type de voie metabolique avec un bilan positif de production d'ATP. Celle-ci ne se deroule pas au niveau des membranes mais directement dans le
liquide cytoplasmique
. La fermentation a un rendement energetique moindre que la respiration.
Les respirations anaerobies manifestent la diversite des solutions mises en œuvre par les organismes vivants pour mobiliser leurs reserves energetiques. Loin d'etre marginales, elles ont ete longtemps majoritaires au debut de l'histoire de la vie sur Terre et elles demeurent indispensables de nos jours dans de nombreux
cycles biogeochimiques
.
Un grand nombre de bacteries et d'
archees
fonctionnent sur un mode respiratoire anaerobie. Ce mode de respiration peut etre facultatif, aerotolerant ou strict. Quelques organismes eucaryotes, parmi les
cilies
et quelques autres groupes, respirent egalement sur un mode anaerobie.
Dans un sens general, on assimile a la respiration tout type de processus qui permet a un organisme vivant de liberer de l'energie utile a son fonctionnement en
catabolisant
ses reserves organiques avec l'aide d'un accepteur d'electrons pris dans le milieu exterieur et en recourant a une
chaine de transport d'electrons
. Cela peut ainsi inclure certains processus sans absorption ou sans rejet de gaz comme chez les bacteries reductrices du fer ou de l'uranium.
De nombreux
procaryotes
(bacteries et archees) sont aerobies
[
4
]
. Parmi les
eucaryotes
, la respiration aerobie concerne l'immense majorite des unicellulaires et la quasi-totalite
[
a
]
des pluricellulaires.
Grace a la degradation complete d'une substance organique et grace au pouvoir oxydant du dioxygene qui joue le role d'
accepteur final d'electrons
, la respiration realise la regeneration de l'
adenosine triphosphate
, l'ATP, une molecule qui fournit l'energie necessaire au
metabolisme
, au
mouvement
, a la
division cellulaire
ou encore au transport des molecules a travers les membranes biologiques.
Le plus souvent, c'est la degradation du
glucose
qui alimente la fonction respiratoire. D'autres mecanismes comme la degradation des
acides gras
par la
β-oxydation
peuvent egalement initier le processus.
La respiration cellulaire comporte quatre phases :
- la glycolyse ;
- la decarboxylation du pyruvate ;
- le cycle de Krebs ;
- la phosphorylation oxydative.
Chez les procaryotes, en general depourvus d'
organites
, les trois premieres etapes se deroulent dans le cytoplasme de la bacterie ou de l'archee, et la phosphorylation oxydative au niveau de la
membrane plasmique
.
Chez les eucaryotes, la glycolyse se deroule dans la
composante liquide du cytoplasme
, les deux etapes suivantes dans la
matrice des mitochondries
et la derniere phase au niveau des
cretes (ou ≪ cristae ≫)
de leur
membrane interne
.
Au cours de la glycolyse, la chaine a six atomes de carbone du glucose est cassee en deux sous-unites a trois atomes de carbone, qui sont converties en deux anions de pyruvate
[
5
]
.
Les deux pyruvates sont alors transportes par une navette dans la matrice d'une mitochondrie ou ils subissent une
decarboxylation
, la perte chacun d'une molecule de dioxyde de carbone. Chaque groupement hydroxyethyle restant est finalement transforme en groupe
acetyle
qui, associe a la
coenzyme A
, donne une
acetyl-coenzyme A
[
6
]
.
Le cycle de Krebs acheve ensuite completement la degradation carbonee en liberant deux molecules de dioxyde de carbone par acetyl-coenzyme A, soit quatre par molecule du glucose originel
[
7
]
.
Ces differentes reactions, comme toutes les reactions biologiques, sont assistees par des
enzymes
et decomposees par etapes progressives, ce qui evite notamment une liberation brutale d'energie qui endommagerait gravement les cellules et qui permet de regenerer certaines molecules specialisees dans le transfert d'energie au lieu que celle-ci soit entierement dissipee en chaleur. Ainsi, les trois premieres etapes de la respiration cellulaire regenerent la
nicotinamide adenine dinucleotide
et la
coenzyme Q
10
sous leurs formes a haut potentiel d'energie, la NADH et l'ubiquinol (CoQ
10
H
2
).
Pour la derniere etape, la phosphorylation oxydative, la cellule dispose ainsi par unite de glucose degradee de dix unites de NADH et deux de CoQ
10
H
2
. Ce n'est qu'au cours de cette phase qu'intervient le dioxygene qui oxyde indirectement la NADH en NAD
+
(ou l'ubiquinol en ubiquinone) via une
chaine de transport d'electrons
. Celle-ci est constituee d'enzymes inserees dans la membrane qui se passent les electrons de l'une a l'autre par sauts successifs jusqu'a etre en bout de chaine captes par le dioxygene. A chaque saut, l'energie de restitution d'un electron alimente l'activite de
pompage
de l'enzyme qui expulse alors un proton (ion H
+
). L'accumulation de protons sur la face externe de la membrane cree un
gradient de concentration
electrochimique qui enclenche un circuit entre l'exterieur et l'interieur de la membrane. Les protons refluent vers l'interieur de la membrane via l'
ATP synthase
, une grosse enzyme capable, grace a cette energie de reflux, d'actionner un rotor moleculaire qui permet d'assembler une ADP et un hydrogenophosphate en une molecule d'ATP. La reduction du dioxygene aboutit de son cote a former en dernier ressort des molecules d'eau.
L'oxydation d'une molecule de NADH permet theoriquement de produire trois molecules d'ATP (deux avec l'ubiquinol). Cependant, la maintenance et les aleas du processus reduisent le rendement reel par NADH plutot a 2,5 ATP utiles (1,5 pour l'ubiquinol).
Les substances, qui
inhibent
le fonctionnement de certaines
enzymes
de la chaine respiratoire, par exemple les ions
cyanure
ou
sulfure
sur la
cytochrome
c
oxydase
, comptent parmi les
poisons
les plus violents et les plus rapides d'action.
Chez les organismes unicellulaires ou pluricellulaires de petite taille qui baignent dans le fluide oxygenant (eau ou air), ainsi que chez de nombreux organismes aquatiques (
spongiaires
,
cnidaires
,
algues
), les echanges gazeux peuvent se realiser directement par diffusion au travers des parois cellulaires.
En revanche, les organismes plus complexes ont ete contraints de developper des strategies evolutives pour amener l'oxygene a chaque cellule et en evacuer le gaz carbonique. Dans tous les cas, comme l'a prouve en 1914 le medecin danois
Marie Krogh
chez les humains
[
9
]
, l'entree du dioxygene dans l'organisme se realise par simple diffusion passive. Les evolutions ont donc conduit a accroitre et eventuellement a proteger la surface propice a cette penetration. A l'interieur des tissus, la distribution peut alors se poursuivre de maniere passive ou active selon les groupes d'especes.
Les vegetaux terrestres sont capables de reguler l'entree et la sortie des flux ; l'air circule dans le reseau d'espaces intercellulaires jusqu'aux parties les plus internes. Chez les
arthropodes
, un systeme de tubulures, les trachees, assure un fonctionnement comparable.
Beaucoup de groupes d'animaux ont mis en place un
systeme circulatoire
liquide dans lequel les gaz sont le plus souvent vehicules par un pigment respiratoire fixant, l'
hemoglobine
ou l'
hemocyanine
. Le sang peut se re-oxygener au niveau du tegument (chez les
annelides
et certains
amphibiens
) mais il existe aussi des organes specialises d'echange, alimentes par un courant d'eau ou d'air, generalement entretenu par des mouvements musculaires ou ciliaires. Le flux peut etre unidirectionnel ou bidirectionnel.
Certains animaux disposent de plusieurs organes pour les echanges gazeux, qu'ils peuvent utiliser preferentiellement selon les circonstances :
- respiration cutanee et pulmonee des
amphibiens
adultes ;
- respiration cutanee et branchiale des
anguilles
;
- respiration branchiale et intestinale des poissons
Callichthyidae
,
etc.
Les
branchies
sont des organes evagines des animaux aquatiques, finement subdivises et richement vascularises, ce qui augmente la surface de contact avec le milieu et facilite les echanges avec le
sang
ou l'
hemolymphe
qui irrigue les tissus de l'animal.
Chez les
mollusques
, les
crustaces
, les
brachiopodes
, les
annelides
, etc., les branchies, lorsque ces animaux
invertebres
en possedent, sont des extensions
tegumentaires
[
10
]
. Elles realisent l'amplification d'une respiration de type cutane. Le meme type d'origine
ectodermique
se rencontre dans quelques cas particuliers de vertebres, a certains stades de croissance des
tetards
et chez certains adultes comme les
axolotls
[
11
]
.
Les branchies de
larves
aquatiques d'
insectes
, les tracheobranchies, sont egalement des formations tegumentaires mais elle communiquent avec un reseau interne de trachees ou circulent des gaz
[
12
]
et non un liquide
[
d
]
.
Les branchies des
vertebres
, notamment des poissons, sont en revanche d'origine interne, derivees du feuillet
endodermique
de l'embryon
[
13
]
. Elles sont formees par des
arcs branchiaux
sur lesquels s'inserent des rangees de filaments, les lames branchiales
[
14
]
.
Certains organismes se satisfont d'une immersion passive de leurs branchies. L'oxygenation et l'agitation naturelles du milieu leur suffisent pour etablir un echange gazeux satisfaisant. De nombreux
nudibranches
portent ainsi une garniture dorsale de branchies qui sert surtout a augmenter la surface de contact avec l'eau
[
15
]
.
Beaucoup d'animaux aquatiques mettent cependant en œuvre des mecanismes d'entretien d'un courant qui permet de renouveler plus efficacement l'apport oxygene et de mieux evacuer le rejet carbonique. Ces mecanismes, equivalents dans leur fonction a la ventilation aerienne, interviennent sur la circulation d'un fluide liquide externe, clairement differente de la circulation interne dans le systeme sanguin.
Les
mollusques Bivalves
(egalement denommes Lamellibranches) creent, par des mouvements ondulatoires des cils qui garnissent leurs branchies
[
16
]
et par un controle de l'ouverture des
siphons
d'entree et de sortie
[
17
]
, une circulation a l'interieur de la coquille qui leur sert egalement a pieger les particules alimentaires et a guider celles-ci vers l'orifice buccal
[
18
]
.
Les
Cephalopodes
, comme la
pieuvre
, realisent un courant grace a des contractions musculaires qui aspirent l'eau par les fentes de la
cavite palleale
ou sont logees les branchies avant de la refouler par leur unique siphon central (ou hyponome)
[
10
]
qui leur sert egalement d'organe de
propulsion a reaction
.
Chez les poissons, l'ouverture et la fermeture alternees de la bouche et des
opercules
, creent un courant d'avant en arriere.
En raison de la
viscosite
de l'eau et pour un meilleur rendement energetique, le flux dans la respiration aquatique est presque toujours unidirectionnel. Les exceptions sont rares, a l'exemple de la
lamproie
adulte dont les sacs branchiaux a une seule ouverture sont irrigues en va-et-vient
[
19
]
.
Les
coraux batisseurs de recifs
ont ceci de particulier que leurs
polypes
hebergent en
symbiose
des algues unicellulaires du groupe des
Dinoflagelles
(les
zooxanthelles
du genre
Symbiodinium
). Cette association profite au corail qui respire pour partie grace au dioxygene produit par l'activite photosynthetique de l'algue et qui se nourrit, aussi pour partie, avec des substances organiques que l'algue a synthetisees
[
20
]
. Cela permet surtout au dioxyde de carbone rejete par la respiration du polype d'etre absorbe par l'algue et cela evite qu'il s'accumule en liberant de l'
acide carbonique
qui dissoudrait le squelette
calcaire
de la colonie
[
21
]
.
Les ≪ poissons des glaces ≫, representants de la famille des
Channichthyidae
, sont les seuls vertebres dont le sang est depourvu d'
hemoglobine
. Pour certains d'entre eux, les muscles ne contiennent pas non plus de
myoglobine
. Cette particularite semble une adaptation au froid, dans des eaux froides en general bien oxygenees. Cette absence de
pigments respiratoires
est compensee par une amplification de la respiration cutanee et du fonctionnement cardiaque
[
22
]
.
Les ≪
poissons-chats
≫ de la famille des
Callichthyidae
et les ≪ loches ≫ de la famille des
Cobitidae
, qui vivent dans des eaux boueuses souvent pauvres en oxygene, peuvent passer d'une respiration aquatique a une respiration aerienne lorsque les conditions se degradent. Pour maintenir leur approvisionnement en oxygene, ils avalent l'air par la bouche. La paroi d'une partie de leur intestin s'est transformee pour permettre les echanges gazeux, comme le ferait un poumon. L'exhalation s'effectue alors par l'anus. Chez quelques ≪ poissons-chats ≫ de familles voisines, c'est l'estomac qui est ainsi en partie transforme
[
23
]
.
Chez les vegetaux immerges, qu'il s'agisse d'algues ou de plantes aquatiques, la circulation du dioxygene et du dioxyde de carbone s'opere par simple
diffusion
entre le milieu exterieur et l'organisme, ainsi qu'a l'interieur de l'organisme. Il en est de meme chez les vegetaux terrestres non vasculaires que sont les
mousses
dont les representants sont souvent de petite taille et physiologiquement actifs en conditions humides.
Chez la plupart des plantes terrestres, qui doivent se premunir de la dessiccation, une
cuticule
[
24
]
ou une
ecorce
impermeable protege en general leur surface. Le passage des gaz s'effectue surtout par des petites ouvertures dans les surfaces
foliaires
: les
stomates
. A l'interieur de la plante, l'air se repand dans les espaces intercellulaires et les lacunes
parenchymateuses
. Il penetre dans l'intimite des tissus, y compris dans le bois des arbres, jusqu'aux cellules vivantes des rayons ligneux de l'
aubier
[
25
]
, et dans les racines.
Les plantes ne disposent pas d'un moteur circulatoire comme le cœur des animaux mais elles peuvent controler l'entree et la sortie des gaz en ouvrant ou fermant leurs stomates
[
24
]
. Elles limitent ainsi les echanges quand la deshydratation menace.
Les
lenticelles
constituent une autre voie de passage ; ce sont des canaux liegeux qui s'ouvrent a la surface des tiges en dessinant de petites areoles. Les
pneumatophores
sont aussi des dispositifs de prise d'air developpes par des arbres qui vivent dans des sols asphyxiants de
marais
ou de
mangroves
, comme les
cypres chauves
ou certains
paletuviers
[
26
]
.
La respiration cellulaire ordinaire des vegetaux est identique a celle des autres organismes aerobies. Elle se deroule en continu. Pendant le jour, le bilan global est masque par celui inverse de la
photosynthese
: le vegetal produit plus d'oxygene qu'il en consomme. La nuit, le rejet d'oxygene cesse et une emission de gaz carbonique peut etre mise en evidence
[
27
]
.
Parallelement, de nombreux vegetaux realisent, a la lumiere uniquement, un autre type de respiration : la
photorespiration
. Ils utilisent la double competence de la
Rubisco
, l'
enzyme
-cle impliquee dans la photosynthese. La photorespiration concerne surtout les vegetaux qui
fixent le carbone en C
3
.
Dans l'air, notamment quand l'ouverture respiratoire est unique, le flux est souvent bidirectionnel, comme chez les
mammiferes
ou les
tortues
. L'anatomie specifique des
oiseaux
et des
crocodiliens
, ainsi qu'un fonctionnement particulier chez les
lezards
assure en revanche a ces animaux une circulation unidirectionnelle a l'interieur des poumons, plus interessante du point de vue de l'
efficacite energetique
[
28
]
.
Certains insectes, comme la
blatte de Madagascar
[
29
]
, beneficient aussi d'un flux unidirectionnel grace a des entrees et des sorties distinctes.
Les trachees sont des invaginations du tegument des
insectes
et forment des conduits tubulaires qui amenent directement l'air a chaque cellule. Ces trachees sont souvent maintenues par des anneaux de ctenidies.
Les
poumons
sont des surfaces d'echanges invaginees d'organismes vivant en milieu aerien :
Les
Arachnides
comme les
araignees
combinent, pour la majorite d'entre elles, les
deux systemes respiratoires
, tracheen et pulmonaire. Des poumons en feuillets, analogues aux branchies feuilletees des
limules
, permettent de transferer le dioxygene au pigment respiratoire, une
hemocyanine
qui contient deux atomes de cuivre et teinte l'hemolymphe d'une legere couleur bleue
[
30
]
.
Chez l'humain, la
ventilation pulmonaire
, ou respiration, est le renouvellement de l'air contenu dans les poumons par l'action des muscles respiratoires dont le principal est le diaphragme.
Elle contribue aussi a la regulation thermique : quand il fait froid l'air inhale est rechauffe dans la cavite nasale. L'air exhale par la bouche ou le nez ressort a une temperature variant autour de
34
°C
[
31
]
.
La respiration est la plupart du temps inconsciente, regulee par le
systeme nerveux autonome
qui assure une synthese entre l'action du
systeme sympathique
(reduction de l'amplitude et acceleration du rythme respiratoire) et l'action du
systeme parasympathique
(augmentation de l'amplitude et ralentissement du rythme respiratoire). Chacun peut exercer, jusqu'a certaines limites, un controle conscient du rythme et de l'amplitude de sa respiration.
Chez un adulte, le
cœur
pompe au repos environ
4,5
l
de
sang
par minute, ce qui represente une consommation d'oxygene d'environ 1,5
g
d'oxygene
[
e
]
et necessite de ventiler 6 a
8
litres d'air.
Le developpement de l'embryon necessite qu'il puisse respirer dans l'œuf. L'enveloppe ou la coquille est ainsi permeable au dioxygene entrant et au dioxyde de carbone sortant.
Chez les oiseaux, un reseau capillaire sanguin capte et transporte les gaz. Quelques jours avant l'eclosion, l'oisillon commence a respirer avec ses poumons grace une poche d'air qui s'est constituee a l'interieur de l'œuf.
Les
maladies
ou les evenements prejudiciables qui peuvent affecter la respiration sont nombreux. La medecine definit les
maladies respiratoires
comme celles qui endommagent ou perturbent le fonctionnement des organes de la ventilation (l'
appareil respiratoire
au sens
anatomique
). La
pneumologie
traite ainsi de tous les troubles qui concernent les
poumons
, la
plevre
, les
bronches
ou la
trachee
.
Le processus respiratoire peut egalement etre altere a un niveau plus intime, meme si par
retroaction
cela entraine aussi souvent des symptomes ventilatoires. Les
maladies du sang
qui touchent les
hematies
(
anemies
et
polycythemies
) ou l'
hemoglobine
(
hemoglobinopathies
) modifient les capacites respiratoires. Certains dysfonctionnements cellulaires et les
maladies mitochondriales
ont generalement des consequences tres invalidantes.
Syndromes specifiques des problemes respiratoires
[
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|
modifier le code
]
Les
dyspnees
sont des genes a l'inspiration ou a l'expiration, aux causes multiples. Les dyspnees aigues peuvent etre l'expression d'une
detresse respiratoire
.
Les
polypnees
sont des augmentations de la frequence respiratoire, elles signalent generalement une
insuffisance respiratoire
dont les crises peuvent egalement conduire a un etat de detresse. La
respiration paradoxale
traduit alors un epuisement du diaphragme.
Les
apnees
sont des arrets respiratoires, le plus souvent causes par une obstruction intermittente des
voies respiratoires
(
syndrome obstructif d'apnees du sommeil
).
Les troubles multiples de la ventilation peuvent reveler une cause genetique, comme c'est le cas avec le
syndrome d'Ondine
.
Les
œdemes
du poumon resultent d'une accumulation de liquide dans les alveoles ou les espaces interstitiels. Ils peuvent etre d'origine cardiaque (
œdeme aigu pulmonaire cardiogenique
), lesionnelle (
œdeme pulmonaire lesionnel
) ou causes par l'altitude (
œdeme pulmonaire de haute altitude
).
Les
pneumonies
sont des
inflammations
infectieuses des poumons, avec accumulation de pus ou de secretions. Elles sont causees par des bacteries (
Streptococcus pneumoniae
,
Haemophilus influenzae
,
Legionella pneumophila
,
Mycoplasma pneumoniae
, etc.
) ou par des virus (
de la grippe A
,
de la rougeole
,
de la Covid-19
, etc.
).
Une
atelectasie
designe la retraction d'alveoles pulmonaires, voire l'effondrement d'un lobe ou du poumon entier. Dans le premier cas, c'est le blocage d'une bronche qui produit l'affaissement de la partie privee d'air. Dans le second cas, c'est l'entree d'air dans la
cavite pleurale
qui provoque un
pneumothorax
: le poumon se decolle de la cage thoracique.
Les
bronchospasmes
sont des contractions brusques des muscles bronchiaux. Ils sont le plus souvent la manifestation d'un
asthme
ou d'une reaction a une substance
allergene
ou irritante.
Les
anemies
sont le fait d'un deficit en hemoglobine. Elle diminuent la capacite de transport du dioxygene dans le sang. Une paleur anormale de la peau en est frequemment un
signe clinique
visible. Outre les consequences respiratoires, les anemies degradent le fonctionnement cardiovasculaire. Elles peuvent etre liees a une
carence nutritionnelle
en fer ou a un dysfonctionnement de la production des hematies ou de la fabrication de l'hemoglobine (comme dans la
thalassemie
).
Les
acidoses respiratoires
sont un type d'
acidose
d'origine respiratoire. Une concentration anormale de dioxyde de carbone dans le sang abaisse le
pH
au-dessous de 7,38 (ou le maintient de maniere chronique juste au-dessus de cette valeur).
L'
asphyxie
est un arret de l'oxygenation de l'organisme
[
32
]
qui conduit en quelques minutes a l'inconscience puis a la mort. Elle peut etre la consequence accidentelle ou criminelle d'une
suffocation
par obstruction, par
strangulation
ou par compression. Elle peut egalement resulter d'un confinement dans un espace clos restreint, d'une exposition a des gaz toxiques ou a une atmosphere appauvrie en oxygene, d'une
noyade
, etc.
[
33
]
Certaines types d'accidents respiratoires sont specifiques de la plongee subaquatique, comme les
accidents de decompression
, les
barotraumatismes
ou le
syndrome nerveux des hautes pressions
[
34
]
.
L'inhalation d'un melange gazeux qui n'est pas celui ordinairement present dans l'atmosphere ou qui n'est pas aux conditions de pression habituelles conduit l'organisme soit a s'adapter avec une certaine marge de tolerance, soit a defaillir, le cas echeant jusqu'a la mort. Dans tous les cas, l'absence ou l'insuffisance grave d'oxygene conduit rapidement a une asphyxie fatale, meme si le gaz respire est normalement en soi inoffensif. On peut ainsi deceder d'inhaler de l'
helium
pur bien que celui-ci soit inerte et sans effet physiologique direct
[
35
]
.
L'exces de dioxyde de carbone dans l'air inspire est une cause exogene d'
hypercapnie
. Les effets nefastes se font ressentir de maniere mesurable a partir d'une concentration d'environ 3
%
de l'air inspire (le taux atmospherique au debut du
XXI
e
siecle
est de l'ordre de 0,04
%
). Au dela de 7
%
, la survie est rapidement mise en jeu.
L'
intoxication au monoxyde de carbone
, issu en general d'une combustion incomplete de produits carbones, se traduit entre autres par une augmentation importante du taux de
carboxyhemoglobine
dans le sang. L'hemoglobine, ainsi bloquee dans cette association avec le monoxyde de carbone, n'est plus en mesure de transporter l'oxygene ou le dioxyde de carbone. Les effets peuvent apparaitre a partir d'une concentration dans l'air de quelques dizaines de parties par million
[
f
]
. L'
Organisation mondiale de la sante
considere qu'une exposition de 8 heures a moins de 9 ppm est inoffensive meme pour des personnes fragiles et les legislations belge et francaise fixent a 20 ppm le plafond tolerable en atmosphere de travail (8 heures par jour / 40 heures par semaine). A 100
ppm
, le danger est avere meme si l'exposition est breve
[
36
]
. Au dela de 800
ppm
(0,08
%
), le pronostic vital peut etre engage plus ou moins rapidement
[
37
]
.
Le
sulfure d'hydrogene
est un gaz qui agit comme poison a plusieurs niveaux metaboliques. Il altere notamment le processus respiratoire en s'alliant au fer dans les
cytochromes
de la
chaine respiratoire
et en bloquant le fonctionnement de celle-ci. La toxicite apparait vers 12
ppm
et le caractere potentiellement morbide au-dela de 100
ppm
. Alors que l'odeur desagreable est percue a de tres faibles concentrations, les concentrations superieures a 100
ppm
neutralisent le nerf olfactif et ne sont plus perceptibles. A partir de 1 000
ppm
(0,1
%
), le diaphragme se bloque des la premiere inspiration
[
38
]
. Ce type d'intoxication etait redoute des
ouvriers vidangeurs
en intervention dans des fosses d'aisance ou des fermentations anaerobies liberent du sulfure d'hydrogene. Des accidents mortels sont aussi survenus a cause de la decomposition de tas d'algues echouees.
Des intoxications gazeuses peuvent egalement survenir en plongee quand les conditions de pression ne sont pas naturelles pour l'organisme. L'
oxygene
ou l'
azote
deviennent toxiques au dela de certains seuils de
pression partielle
.
Pathologies genetiques, congenitales ou degeneratives
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]
Disciplines medicales et pratiques de soins
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]
La
respiration consciente
a des influences benefiques sur le mental.
La racine latine
sp?r?
(≪ je souffle ≫) a donne les variations
resp?r?
(≪ je reprends souffle ≫) et
respiratio
pour la respiration elle-meme
[
39
]
.
Le mot grec ancien
πνε?μα
[pneuma], qui designe aussi le souffle, a lui donne la pneumologie et indirectement, via le latin
pulmo
, le poumon.
Quant au mot
sanscrit
??????
[?tman] (le principe de vie, le vrai Soi, le souffle vital), il a impregne les langues indo-europeennes pour donner par exemple en
neerlandais
adem
(l'haleine) et ademhaling (la respiration), en
allemand
Atmen
et
Atmung
pour les memes significations
[
40
]
.
Representations anciennes et traditionnelles
[
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]
Pour les Grecs anciens, ensuite les Romains, d'un point de vue philosophique et meme theologique, le souffle (le ≪ pneuma ≫ puis le ≪ spiritus ≫) symbolise la vie.
Empedocle
, comme ensuite
Platon
, pense que l'air sert a refroidir le feu interieur dont le cœur est le siege, qu'il est absorbe et relache alternativement par le nez et la bouche et par les pores de la peau.
Aristote
, par l'observation des animaux, refutera la part cutanee du cycle, ne retenant que l'inspiration et l'expiration pulmonaires
[
41
]
.
Pourtant ce sont les humeurs, a savoir les masses liquides de l'organisme, qui tiennent la place centrale dans les representations intriquees du corps et de l'esprit et servent a expliquer leurs dysfonctionnements ; la respiration presente un interet secondaire. La
theorie des humeurs
influence et impregne la medecine europeenne jusqu'a la fin du
XVIII
e
siecle
[
42
]
.
En 1779, s'appuyant sur les travaux prealables mais incomplets de
Joseph Priestley
[
43
]
,
Jan Ingenhousz
decouvre, en meme temps que la
photosynthese
, la
respiration des plantes
[
27
]
.
A la meme epoque, grace a des experiences
[
44
]
sur les animaux (avec un
moineau domestique
en 1777, un
cochon d'Inde
en 1780) puis sur l'homme,
Antoine Lavoisier
, avec le concours de
Marie-Anne Paulze
et d'
Armand Seguin
, met en evidence que la respiration consomme la ≪ portion d'air eminemment respirable ≫ (le
dioxygene
) et opere une formation de ≪ gaz acide carbonique ≫ (le
dioxyde de carbone
) et d'eau
[
45
]
. Ces travaux experimentaux sont confirmes de maniere empirique par des medecins confrontes a des populations d'individus vivants nombreux dans des lieux mal ventiles, comme
Thomas Trotter
(en)
etudiant les esclaves enfermes dans les cales des
negriers
[
46
]
.
En 1937,
Hans Adolf Krebs
precise le role de l'
adenosine triphosphate
(ATP) dans le
metabolisme
respiratoire
[
47
]
.
En 1961
Peter Mitchell
localise le transfert d'energie dans les
membranes
des
mitochondries
[
48
]
. Tous deux obtiennent un
prix Nobel
(
medecine
[
49
]
et
chimie
[
50
]
).
En 1967,
Lynn Margulis
publie sa
theorie de l'origine endosymbiotique
des
organites
[
g
]
et du role-cle des
endosymbioses
dans l'
evolution du vivant
[
51
]
. Les mitochondries sont ainsi d'anciennes
bacteries
qui ont confere aux
eucaryotes
[
52
]
de nombreuses proprietes biologiques dont celles de la respiration.
L'interet porte au lien entre respiration et performances physiques croit en meme temps que la
medecine
s'introduit dans les milieux sportifs. En 1913, le
Dr Bellin du Coteau
, a la fois champion et medecin, propose une premiere classification des disciplines en fonction du type d'effort et de la maniere dont la respiration est sollicitee
[
53
]
.
Son approche, encore ignorante des mecanismes precis de la respiration cellulaire, n'en demeure pas moins pertinente. A la lumiere des connaissances actuelles, la preoccupation respiratoire principale des sportifs se resume essentiellement a procurer aux
cellules musculaires
une quantite suffisante d'
ATP
pendant l'effort physique
[
54
]
sans que cela nuise au corps dans la duree.
Lorsque l'effort est intense et bref (en general moins de dix secondes), le muscle fonctionne en
anaerobiose de maniere alactique
par consommation de la
phosphocreatine
. Au dela de cette phase initiale, l'anaerobiose devient
lactique
et conduit a une fabrication d'ATP par fermentation a partir du glucose ou du
glycogene
avec production de
lactate
, ce qui provoque une
acidose
, facilement reversible pour des efforts de duree moyenne mais dommageable a l'organisme si elle se prolonge au-dela de quelques minutes
[
55
]
.
Il devient des lors indispensable d'assurer un approvisionnement suffisant et regulier des mitochondries en dioxygene. Cela implique dans l'immediat un accroissement de la ventilation et une adaptation du
rythme cardiaque
. L'
entrainement
permet par ailleurs de preparer durablement l'organisme en induisant des modifications physiologiques, en particulier au niveau musculaire.
Certaines preparations visent egalement a augmenter la capacite de transport de l'oxygene dans le sang par une habituation a l'
hypoxie
(par un sejour en
altitude
[
56
]
ou en chambre a atmosphere modifiee
[
57
]
) qui stimule une fabrication supplementaire d'
hematies
et d'
hemoglobine
. Le dopage a l'
erythropoietine
(l'EPO) produit le meme effet
[
58
]
.
Le sport n'ayant pas seulement vocation a la
performance
et a la
competition
, la simple motivation d'entretenir sa forme physique, incidemment psychique, amene a developper des pratiques favorables au bon fonctionnement de l'organisme, notamment celles qui visent a synchroniser le mouvement, la respiration et le rythme cardiaque, comme la
marche afghane
[
59
]
, reputee ameliorer l'
endurance
.
Alors que le role de la respiration dans l'activite motrice ne commence a interesser les Occidentaux qu'a partir du
XIX
e
siecle
, les arts martiaux extreme-orientaux, qu'il s'agisse du
w?shu
chinois
ou des
techniques de combat japonaises
, ont, depuis les origines, considere la respiration comme une cle majeure de leurs disciplines.
En cherchant a se deplacer dans des environnements inhabituels pour eux, les humains ont ete amenes a appareiller leur respiration, a defaut de pouvoir adapter leur organisme.
Pour evoluer sous l'eau, les animaux qui respirent habituellement dans l'air n'ont pas d'autre solution que de suspendre la ventilation pendant la plongee.
Les humains sont capables d'
apnees
de quelques minutes au plus
[
60
]
. Ils n'ont pas les memes capacites que les
elephants de mer
ou les
cetaces
qui peuvent stocker dans la
myoglobine
des muscles beaucoup d'oxygene et effectuer de longues plongees de plusieurs dizaines de minutes, voire de quelques heures
[
61
]
.
La
plongee en apnee
est principalement pratiquee pour l'
exploration
ou la
peche
sous-marines. Elle constitue aussi une discipline de competition. Des l'immersion, le corps reagit par un
ralentisement du rythme cardiaque
et une
vasoconstriction
peripherique. La retention respiratoire et l'augmentation de pression ont des effets physiologiques que les apneistes apprennent a controler progressivement pour eviter des accidents graves de
noyade
apres
perte de connaissance
ou d'
œdeme aigu du poumon
[
62
]
.
Bien que la
respiration liquidienne
fasse toujours l'objet de recherches, elle vise surtout des applications medicales et necessite l'emploi de
fluides halogenes speciaux
. Pour rester sous l'eau au dela des capacites de la simple apnee, l'assistance d'appareils respiratoires devient donc indispensable.
Les premieres plongees assistees utilisent des
cloches de plongee
puis des
scaphandres a casque
. Dans les deux cas, les dispositifs sont relies a la surface par un tuyau qui pourvoit les plongeurs en air.
Pour pouvoir se deplacer librement, il faut adopter la strategie du
dytique
qui emporte une reserve d'air sous ses
elytres
. La
plongee autonome
devient possible avec des bouteilles d'
air comprime
. Un
detendeur
delivre l'air a chaque inspiration de la bouche, a la pression ambiante
[
63
]
. Grace au systeme de
clapets
, l'air expire, egalement par la bouche, est en general
[
h
]
evacue a l'exterieur et forme une colonne de bulles.
Avec cette technique, la
pression partielle
des gaz dissous dans le sang augmente cependant a des taux auxquels le corps n'est pas accoutume et qui peuvent etre a l'origine d'accidents comme des
embolies gazeuses
(des bulles se forment dans le sang) ou des intoxications gazeuses (si l'on respire de l'air comprime, la
narcose a l'azote
peut debuter a partir d'une profondeur de 30 metres, l'
intoxication par l'oxygene
vers 57 metres)
[
62
]
.
L'embolie est evitable par une remontee progressive et le respect si necessaire de
paliers de decompression
[
64
]
.
La
pression partielle
des gaz peut etre ramenee en dessous des seuils de
toxicite
en remplacant l'air par d'autres combinaisons. Les melanges respiratoires suroxygenes de type
Nitrox
servent a ameliorer le confort et la securite des plongees jusqu'a 40 metres ; le remplacement du diazote par de l'
helium
, voire par du
dihydrogene
permet d'evoluer a de plus grandes profondeurs
[
65
]
.
Dans les
sous-marins
, grace a la resistance de la coque, l'air interieur est maintenu au niveau de la
pression atmospherique
courante
[
66
]
. Lorsque les equipages doivent vivre en immersion pendant d'assez longues durees, comme dans les submersibles militaires, l'oxygene est fabrique par
electrolyse de l'eau
prelevee dans la mer
[
67
]
.
Les
missions spatiales
habitees de courte duree disposent de reservoirs d'oxygene liquide qui servent autant a alimenter en
comburant
certains moteurs qu'a respirer. Les
missions Apollo
utilisaient ainsi dans l'habitacle de l'oxygene pur a pression reduite de
5 livres par pouce carre
(
0,34 atm
). Le dioxyde de carbone rejete par la respiration etait capte par des cartouches d'
hydroxyde de lithium
[
68
]
.
La vie en
station spatiale
, compte tenu de la duree des sejours, exige en revanche de fabriquer sur place l'oxygene necessaire a la respiration des
spationautes
et de le regenerer par
recyclage
. En l'absence de vegetaux qui sur Terre assurent cette regeneration grace a l'
energie solaire
, c'est un systeme electrochimique fonctionnant egalement a l'energie solaire delivree par les
panneaux photovoltaiques exterieurs
qui assure cette fonction. Dans la
station spatiale internationale
, le dioxyde de carbone et l'eau sont recuperes. Un electrolyseur permet de separer l'eau en oxygene et hydrogene. Ce dernier et le dioxyde de carbone alimentent un
reacteur de Sabatier
qui fixe le carbone dans une molecule de
methane
, lequel est finalement rejete dans l'espace
[
69
]
. Le dispositif necessite neanmoins que des missions cargos reapprovisionnent regulierement la station en eau.
La
voix
, le
sifflement
, les
bois
et les
cuivres
sont les moyens de produire de la
musique
qui mettent l'air directement en vibration a partir du souffle respiratoire. La source vibratoire est constituee par :
Le privilege du chant n'est pas reserve aux humains puisque de nombreux animaux en sont capables, principalement les
oiseaux
grace a leur
syrinx
.
La respiration est essentielle pour maitriser l'art du chant ou la technique des
instruments a vent
, aussi bien pour l'emission du son que pour la modulation du phrase musical
[
70
]
.
L'utilisation du souffle a l'expiration pour produire les sons impose de menager des pauses inspiratoires pendant l'execution musicale
[
i
]
. Celles-ci doivent s'integrer a la
ligne melodique
sans la denaturer. Elles peuvent etre indiquees sur les
partitions
par un
signe
place entre deux
notes
au-dessus de la
portee
, la ≪ virgule de respiration ≫, qui prend l'aspect d'une virgule ou d'une apostrophe ou d'un V cursif (
ν
), souvent annote pour l'apprentissage, rarement reproduit sur les partitions editees
[
70
]
. Le temps d'inspiration se prend au detriment de la fin de la derniere note, jamais en empietant sur le debut d'une note. Les
notes liees
doivent quant a elles toujours etre executees d'un meme souffle.
portee musicale avec des
legatos
, annotee de virgules de respiration
Introduction au
piccolo
de la
chanson de Jacky
.
La puissance du chant ou du jeu, la capacite a tenir les notes, sans essoufflement et sans sollicitation excessive des cordes vocales pour les chanteurs, reposent sur l'usage privilegie de la respiration abdominale et le bon exercice du
diaphragme
comme muscle moteur principal.
L'evidence (du moins pour les humains et autres vertebres terrestres) du besoin vital de respirer et l'intuition d'un rapport avec l'energie trouvent un echo dans la plupart des
religions
. Au sein ou en marge de celles-ci, divers courants
mystiques
accordent a la respiration un interet majeur et ritualise.
Dans l'Egypte antique,
Amon
symbolise le souffle vital, comme rapporte par les
papyrus
des hymnes laudatifs a son nom : ≪ Forme unique, produisant toutes choses, le Un qui est seul, produisant toutes choses (…) Qui donne le souffle a ce qui est dans l'œuf ≫
[
71
]
.
La
Genese
formule l'acte de Dieu createur dans des termes comparables
[
72
]
: ≪ Yahweh Dieu forma l'homme de la poussiere du sol, et il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un etre vivant ≫ mais en destinant specialement a l'homme l'intention divine, c'est aussi l'
esprit de Dieu
qui est transmis par le souffle
[
73
]
, rendant indissociables les dimensions mentale et physique. Pourtant, la reference a la respiration apparait peu dans les
liturgies
ou les pratiques des
religions du Livre
.
Faisant exception, certaines
confreries soufistes
considerent que le controle et la retention du souffle permettent d'accomplir le "voyage spirituel" qui rapproche de la "connaissance inspiree par Dieu". Manifestement influencees par les methodes des
yogis
hindouistes
, ces pratiques s'en demarquent deliberement car elles ont pour objectif d'invoquer et de reciter repetitivement le nom de Dieu le plus souvent possible
[
74
]
.
Dans la tradition
taoiste
, l'air (
ch'i
) est considere comme la
substance
de tous les corps. L'adepte, en respirant,
regenere
sa matiere, a la recherche d'une
transmutation
de son corps, d'une alimentation de l'≪ embryon de l'immortalite ≫ par le ch'i. Le but est de realiser la
respiration de l'embryon
[
75
]
afin que celui-ci, apres une longue gestation, puisse grandir jusqu'au moment ou il pourra se dissocier du corps mortel et rejoindre ainsi les regions paradisiaques.
- ↑
Des animaux sans mitochondries ?
Parmi les organismes pluricellulaires, on connait un parasite des
saumons
,
Henneguya zschokkei
, apparemment depourvu de fonction respiratoire a la suite d'une evolution regressive et on a decouvert que certaines especes de
Loricifera
qui vivent dans les sediments sont depourvues de mitochondries, remplacees par des
hydrogenosomes
.
- ↑
a
et
b
FAD ou Q
10
?
En toute rigueur, le cycle de Krebs regenere une molecule de
FAD
(oxydee) en FADH2 (reduite), mais l'energie captee est transferee a la coenzyme Q
10
reduite (ou ubiquinol) avant le passage a l'etape suivante de la respiration cellulaire.
- ↑
38 ou 36 ATP ?
Le bilan peut se limiter a une production de 36 ATP selon le type de cellule concernee. Habituellement le NADH produit dans le cytosol lors de la glycolyse est transfere dans la mitochondrie par une
navette malate-aspartate
qui ne consomme pas d'energie, modalite econome mais lente. Dans les cellules comme celles des muscles ou du cerveau qui ont besoin d'un transfert rapide, la navette activee est celle du
glycerol-3-phosphate
, plus rapide mais qui consomme 2ATP par NADH transfere. Ces 2 ATP sont alors a retrancher du bilan global.
- ↑
Des insectes avec du sang ?
Les larves de
chironomes
font exception. Leur systeme tracheal est rempli d'une hemolymphe pigmentee a
erythrocruorine
et leurs branchies transformees en branchies sanguines.
- ↑
Quelle quantite d'O
2
par minute ?
Le sang contient environ 35 % d'
hemoglobine
en poids et la densite du sang est proche de 1. Le taux d'
oxyhemoglobine
est d'environ 95 %, et enfin 1
g
d'hemoglobine est capable de transporter environ
1,36
ml
d'oxygene, soit environ 1,8
mg
(1.36*32/24 car une mole de
dioxygene
fait 32
g
et occupe environ
24
l
). Ainsi, ces
4,5
l
de sang pompes par minute contiennent 1,5
kg
d'hemoglobine - soit 1,45
kg
d'oxyhemoglobine - qui transporte 2,6
g
d'oxygene soit
2
l
par minute.
- ↑
Quels taux naturels de CO ?
Le taux atmospherique normal est de l'ordre de 0,1 ou 0,2
ppm
, et a proximite d'un rechaud a gaz bien regle au maximum de 15
ppm
.
- ↑
Lynn Margulis, pas la premiere ?
L'hypothese d'une origine endosymbiotique des organites avait deja ete emise par
Andreas Schimper
des 1883, puis soutenue par
Constantin Merejkovski
et
Paul Portier
au
XX
e
siecle
mais les demonstrations de Lynn Margulis
(ex-Sagan)
ont ete determinantes pour que cette theorie soit admise.
- ↑
Peut-on plonger sans faire de bulles ?
La plongee au
recycleur
permet de limiter ou d'empecher l'expulsion des gaz et la formation de bulles.
- ↑
Souffler en continu ?
Il est possible de produire un souffle continu par la technique de la
respiration circulaire
grace a une reserve d'air buccale, par exemple pour jouer du
didgeridoo
.
- ↑
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