Henri
II
(ne le
a
Saint-Germain-en-Laye
et mort le
a
Paris
) est
roi de France
de
1547
a sa mort. Deuxieme fils de
Francois
I
er
et de
Claude de France
, il devient l'heritier du trone a la mort de son frere aine
Francois de France
, en 1536. Il recoit alors les titres de
dauphin
et de
duc de Bretagne
.
Sacre roi de France le
[
1
]
a
Reims
, il prend comme embleme le croissant de lune. Ses devises sont
Plena est œmula solis
(≪ L'emule du soleil est pleine ≫) et
Donec totum impleat orbem
(≪ Jusqu'a ce qu'elle remplisse le monde tout entier ≫).
Roi parfaitement representatif de la
Renaissance francaise
, Henri
II
poursuit en partie l'œuvre politique et artistique de son pere. Il continue les
guerres d'Italie
, en concentrant son attention sur l'empire de
Charles Quint
qu'il parvient a mettre en echec. Henri
II
maintient la puissance de la France.
Son image est attachee a celle de son influente favorite,
Diane de Poitiers
.
Son regne se termine cependant sur des evenements defavorables comme la
defaite de Saint-Quentin
(1557) et le
traite du Cateau-Cambresis
qui met un terme au reve italien.
Son regne marque egalement l'essor du
protestantisme
qu'il reprime avec davantage de rigueur que son pere. Devant l'importance des adhesions a la
Reforme
, Henri
II
ne parvient pas a regler la question religieuse, qui debouche apres sa mort sur les
guerres de Religion
.
Le
, lors d’un
tournoi
tenu
rue Saint-Antoine
a Paris (devant l'ancien
hotel des Tournelles
), il est blesse d'un eclat de lance dans l'œil par
Gabriel de Montgommery
, capitaine de sa
garde ecossaise
. Il en meurt dix jours plus tard.
Henri de Valois nait le 31 mars 1519, au
Chateau de Saint-Germain-en-Laye
. Il est le fils du
roi de France
Francois Ier
, et de son epouse la reine
Claude de France
.
En tant que second fils du roi de France, Henri recoit le titre de duc d'Orleans des sa naissance. Il recoit le prenom de son parrain
Henri
VIII
d'Angleterre
[
2
]
.
En application du
traite de Madrid
entre
Francois
I
er
et Charles Quint, Henri reste otage en
Espagne
du 17 mars
1526
au 1er juillet
1530
, en compagnie de son frere aine
Francois
,
dauphin
et
duc de Bretagne
. Cette dure captivite a de lourdes consequences sur son enfance et il en garde des sequelles psychologiques, devenant notamment
hypocondriaque
. Ce caractere rendra difficiles ses relations avec son pere
Francois
I
er
, qui accorde sa preference a son jeune frere
Charles
.
Considere comme le dernier roi chevalier, la legende dit qu'il a ete forme a la chevalerie par la lecture d’
Amadis de Gaule
pendant sa captivite mais ce
roman de chevalerie
n'a ete traduit en francais qu'en
1540
[
3
]
.
Jean Capello, ambassadeur de
Venise
a la cour de France, le decrit ainsi :
≪ ...la taille haute et bien prise, la figure belle et agreable, le teint un peu brun... ≫
De son cote,
Joachim du Bellay
affirme, dans son
Tumbeau du roy
Henry
II
, que
≪ son visage estoit doulx, mesle de gravite. ≫
A la difference de son pere,
Francois
I
er
, Henri
II
est d'une nature plutot taciturne. Selon le Venitien Dandolo, il rit rarement,
≪ au point que nombre de ceux qui sont a la cour assurent ne l'avoir jamais vu rire une seule fois. ≫
Il epouse le
Catherine de Medicis
, fille de
Laurent
II
de Medicis
, unique heritiere de ses biens et niece de
Leon
X
, mais son cœur reste voue a sa confidente et preceptrice depuis l'age de
15 ans
Diane de Poitiers
.
On estime que c'est en 1536, qu'Henri et Diane sont, a respectivement 17 et 36 ans, devenus amants.
Il succede a son frere Francois, mort en
1536
, comme dauphin et duc de Bretagne, sans en gouverner le duche dont son pere garde l’usufruit. Apres avoir fait ses armes en
Picardie
, Henri rejoint les armees francaises au
Piemont
pour en commander l'avant-garde, participe a la prise de
Moncalieri
(
), ou il rencontre
Filippa Duci
pour une breve aventure dont nait son premier enfant,
Diane de France
. Cette naissance rassure le dauphin sur sa capacite a assurer sa descendance malgre l'absence d'heritier
4 ans
apres son mariage. Son infertilite temporaire est en fait due a une malformation penienne causee par un
hypospadias
, comme le diagnostique son medecin
Jean Fernel
qui lui recommande avec succes de pratiquer le
coitus more ferarum
pour pouvoir procreer
[
4
]
.
Le
, Henri est investi de la jouissance de son duche,
≪ pour son entretenement ≫
, le roi conservant la haute main sur les affaires du Dauphine et du duche. Henri n'a en realite aucune marge de manœuvre politique, son autorite se limite a la nomination de ses courtisans et amis a des charges et des terres. Ainsi donne-t-il a sa maitresse
Diane de Poitiers
les anciennes terres ducales de
Rhuys
et de
Fougeres
.
La rupture entre le roi et le dauphin eclate a la disgrace du
connetable de Montmorency
en
1541
auquel le dauphin etait tres attache
[
a
]
. La cour se trouve alors divisee en deux partis :
En aout
1542
, il commande l'armee du
Roussillon
dans la quatrieme campagne de son pere et de ses allies allemands et turcs contre Charles Quint et participe au siege de
Perpignan
.
A l'automne 1544, il repousse les Anglais dans
Calais
, leve le siege de
Montreuil
, et echoue de peu a reprendre
Boulogne-sur-Mer
, finalement
rachetee
en 1550.
Durant les dernieres annees du regne de
Francois
I
er
, les deux factions rivalisent a la cour de France : la premiere menee par les conseillers du roi, l'
amiral de France
d'Annebault
et le
cardinal de Tournon
, la seconde composee des appuis du dauphin Henri, autour de
Diane de Poitiers
et du
connetable
Anne de Montmorency
.
Dans ce contexte, il fit pourtant donner un bal a
Fontainebleau
a l’occasion du bapteme de sa fille,
Elisabeth de Valois
, en
. Il s'y montra sous le costume evocateur de
Capitaine tenant le baton de commandement
, dessine par
Le Primatice
, (
Nationalmuseum
,
Stockholm
).
L'annee
1547
, avec la disparition de
Francois
I
er
et l'avenement d'Henri
II
, voit un renouvellement complet du personnel de la
Cour
et des conseillers du souverain. L'ancienne faction au pouvoir est chassee sans menagement et certains hauts responsables politiques sont emprisonnes et poursuivis par la justice royale. Les places au sein du conseil royal et les charges honorifiques de la cour sont redistribuees aux proches du nouveau roi : a cote d'
Anne de Montmorency
, on trouve desormais
Jacques d'Albon de Saint-Andre
fait
marechal
et premier gentilhomme de la Chambre, et les princes
lorrains
, les freres
Francois
futur
duc de Guise
, et
Charles
,
cardinal
de
Guise
, futur
cardinal
de
Lorraine
.
Le nouveau roi, a
28 ans
, desire marquer une rupture avec le train de vie de son predecesseur et un courant d'austerite souffle passagerement sur la cour royale. Le nombre de dames d'honneur est reduit et l'acces a la personne royale, resserre. Henri
II
s'entoure de nouveaux conseillers.
Poursuivant la politique administrative de son pere, Henri
II
reforme certaines institutions qui contribuent a faire de la France un Etat puissant au pouvoir centralise. Henri
II
ordonne ainsi en
1557
qu'un type unique de poids et mesures soit desormais applique a l'ensemble de la banlieue de Paris, puis dans un second temps a tout le
ressort
du Parlement de Paris, avec depot d'un etalon a l'
hotel de ville
.
Des le debut de son regne, il met en place un veritable systeme ministeriel, generalisant le gouvernement de son pere. En 1547, l'administration est supervisee par quatre secretaires d'Etat, choisis dans la compagnie des notaires-secretaires du roi. Ils sont charges des commandements du roi et plus particulierement de l'expedition des affaires financieres. A l'origine charges d'un secteur topographique du royaume, ils prennent en
1557
le titre de
secretaire d'Etat et des finances du roi
. Les registres du Tresor royal sont confies a un
controleur general
. Henri
II
poursuit egalement l'unification du systeme judiciaire avec la creation (par l'
ordonnance
de janvier
1551
), des
presidiaux
, tribunaux intermediaires entre les parlements et les juridictions inferieures. Ces presidiaux sont composes de
9 juges
chacun et sont situes au siege des
bailliages et senechaussees
).
En
1553
, une ordonnance royale prevoit que les
maitres des requetes
visitent chaque annee les provinces.
L'annee
1555
voit l'institution du
Grand Parti de Lyon
, un emprunt geant leve aupres des marchands-banquiers de la ville de
Lyon
(principale place financiere du royaume de France) qui refinance a long terme l'ensemble des dettes royales existantes. Le caractere innovant de cet emprunt n'empeche pas les circonstances militaires et politiques de le faire s'achever par une faillite qui entraine la convocation par le roi des
etats generaux de Paris
en
pour en obtenir le vote d'une contribution.
A l'instar de son predecesseur, Henri
II
doit faire face a d'importants besoins financiers et suit l'exemple de
Francois
I
er
en recourant a l'augmentation des impots existants (tentatives d'uniformisation de la gabelle, creation du taillon et application de nouvelles crues de
taille
, developpement des taxes sur les importations
[
b
]
). Les memes causes produisant des effets similaires, Henri
II
doit faire face, comme
Francois
I
er
a
La Rochelle
en
1542
, a une revolte paysanne, la
jacquerie des Pitauds
, qui contamine les villes, dont
Bordeaux
. Henri
II
confie la repression au
connetable
Anne de Montmorency
. La reaction de Montmorency est brutale : la cite perd ses privileges, est desarmee, doit verser une amende de 200 000
livres
, voit son
parlement
suspendu.
140 personnes
sont condamnees a mort. La repression s’etend ensuite dans les campagnes d'alentour ou l’on pend les meneurs. En 1549, Henri
II
amnistie la cite.
A l'instar de son pere, il veille egalement a ameliorer le recouvrement de l'impot, et ordonne (edit de
) la reunion des 4
tresoriers de France
et des 4
generaux des finances
en un meme corps de
tresoriers generaux
, dont l'effectif est porte a 17.
Apres les reformes administratives et fiscales engagees successivement par
Francois
I
er
et Henri
II
, l'essentiel des ressources de l'Etat provient desormais des
aides
.
Des
1548
, Henri
II
connait son premier conflit en tant que roi de France. Il se heurte au roi d'Angleterre
Edouard
VI
, qui s'offusque de la reception a la cour de France de
Marie Stuart
, reine d'Ecosse, qui doit epouser le dauphin
Francois
. La jeune reine d'Ecosse est obligee de se refugier en France pour echapper aux troupes anglaises qui entendent marier Marie a
Edouard
VI
. Les Ecossais, defaits a
Pinkie Cleugh
, font jouer la vieille alliance avec la France, la
Auld Alliance
, et Henri
II
accepte d'accueillir la jeune reine a la cour de France. De plus, Marie Stuart, fille de
Marie de Guise
, est la niece des
Lorrains
, dont l'influence sur Henri
II
a permis d'arranger ce mariage. En
1549
et
1550
, les armees d'Henri
II
, sous le commandement de
Francois de Guise
et de
Leone Strozzi
, assiegent
Boulogne-sur-Mer
que les Anglais occupent depuis
1544
. Le
, le
traite d'Outreau
restitue la ville a la France, et impose la domination d'Henri
II
en Ecosse. Plus tard, en
1558
, les troupes du
duc de Guise
reprennent la ville de
Calais
, derniere possession anglaise en territoire francais.
Les relations d'Henri
II
avec les Habsbourg s'inscrivent dans la continuite de celles de son predecesseur.
Des
1551
, Henri
II
ecoute les princes reformes d'Allemagne, qu'il avait bien connus lorsqu'il etait
dauphin
. En
, il recoit a
Chambord
le
margrave
Albert de Brandebourg
qui lui suggere d'occuper
Cambrai
,
Verdun
,
Toul
et
Metz
(ces trois dernieres villes constituant les
Trois-Eveches
), cites d'Empire de langue francaise et beneficiant traditionnellement d'une certaine autonomie. Henri
II
y prendrait le titre de ≪
vicaire d'Empire
≫. Le
traite de Chambord
est signe le
, scellant l'alliance d'Henri
II
avec les princes reformes, contre
Charles Quint
.
Le ≪
voyage d'Allemagne
≫ debute a
Joinville
, ou l'armee francaise est rassemblee en
, sous le commandement du
connetable de Montmorency
et du
duc de Guise
. Cambrai, Verdun et Toul ouvrent leurs portes sans opposer de resistance ; le
, Henri
II
entre dans Metz. En
, sur ordre de Charles Quint,
Ferdinand Alvare de Tolede
,
duc d'Albe
, met le
siege devant Metz
, ou reste une faible garnison sous les ordres de Francois de Guise. Le siege dure quatre mois et reste voue a l'echec, ce malgre le deploiement d'importantes forces imperiales : 35 000 fantassins, 8 000 cavaliers et
150 canons
.
Pour l'Italie comme en d'autres domaines, Henri
II
tente d'inscrire ses pas dans ceux de son pere. Au-dela des motivations italiennes de ses predecesseurs, il faut rappeler que
Catherine de Medicis
entretient une cour tres italianisee et que les
Guise
sont allies a la famille d'
Este
:
Francois
a epouse
Anne d'Este
, fille du
duc de Ferrare
.
En
1545
, le pape
Paul
III
donne le
duche de Parme et Plaisance
a son fils
Pierre-Louis Farnese
. Apres l'assassinat de ce dernier, le duche passe a
Octave Farnese
mais reste convoite par Ferrand Gonzague, vice-roi de
Milan
. Henri
II
accepte d'intervenir en appui des Farnese d'autant plus que
Jules
III
, nouveau pape elu, penche nettement du cote de l'Empire. Les troupes royales, commandees par les
marechaux
de Brissac
et
de Thermes
, affrontent l'armee imperiale augmentee de contingents pontificaux.
En avril
1552
, une premiere treve est negociee par le cardinal
Francois de Tournon
. Ce dernier, ambassadeur d'Henri
II
en
Italie
de
1551
a
1556
, est plus enclin a la diplomatie qu'a la guerre et s'emploie a faire echouer un projet d'expedition contre
Naples
. Il reussit a faire placer la ville de
Sienne
, qui a evacue sa garnison espagnole, sous la protection du royaume de France.
Les 8 et
, une expedition du marechal de Thermes, qui s'est adjoint l'appui d'une flotte turque, enleve la
Corse
aux
Genois
.
En
1554
, Sienne cherche a en decoudre avec
Florence
. L'armee royale, commandee par
Pierre Strozzi
, est defaite le
a
Marciano della Chiana
par l'armee de Florence ; Sienne est assiegee. Defendue par
Monluc
, la ville tombe le
et passe sous controle florentin.
Le
,
Charles Quint
abdique en faveur de son fils
Philippe
II
mais conserve la couronne imperiale qu'il transmet a son frere
Ferdinand
I
er
du Saint-Empire puis se retire au
monastere de Yuste
. De son cote, le roi de France perd progressivement ses appuis: les princes allemands reformes ont signe la
Paix d'Augsbourg
leur donnant la liberte de religion et les Turcs se revelent moins actifs en Mediterranee occidentale. Le nouveau roi d'Espagne et la France signent donc une
treve
a l'
abbaye de Vaucelles
. La treve est destinee a durer
5 ans
et reconnait a la France ses conquetes territoriales du
Piemont
et des
Trois-Eveches
. Cet accord souffre neanmoins d'un defaut majeur: tout comme la paix d'Augsbourg, il n'a pas recu l'aval du pape.
Paul
IV
, elu pape en
1555
, est anime d'une haine farouche envers l'Empereur :
≪ Depuis mille ans, il n'est pas ne un homme aussi mechant que lui ≫
. Il multiplie les provocations envers
Philippe
II
et envoie son neveu le cardinal
Carlo Carafa
comme
legat
a la cour de France en
1556
. Ce dernier en revient avec une promesse d'intervention d'Henri
II
.
En novembre
1556
, le duc de Guise, aureole de sa gloire
messine
, rejoint le marechal de Brissac en Piemont, avec l'objectif avoue d'enlever Naples aux Espagnols. Les manœuvres de
Philippe
II
et de ses allies anglais et savoyards au nord de la France remettent rapidement en cause ce plan et Francois de Guise est contraint de rentrer precipitamment en France apres la
defaite francaise de Saint-Quentin
. Cette derniere tentative manquee marque la fin des ambitions francaises en Italie, formalisee par le
traite du Cateau-Cambresis
par lequel Henri
II
restitue l'ensemble des possessions francaises dans le pays, y compris la Corse.
Derniers affrontements entre
Philippe
II
et Henri
II
[
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|
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]
Philippe
II
se marie en
1554
avec
Marie Tudor
, alliance qui lui permet de beneficier de la puissance maritime de l'Angleterre. Il dispose egalement aux
Pays-Bas
d'une armee de 60 000 hommes sous les ordres du
duc
Emmanuel-Philibert de Savoie
. Les allies profitent du depart de l'armee du
duc de Guise
pour l'Italie pour lancer l'offensive vers Paris, a travers l'
Artois
. L'armee francaise, commandee par le connetable
Anne de Montmorency
essuie une terrible defaite a
Saint-Quentin
le
, avec plus de 3 000 morts et plusieurs milliers de prisonniers dont le propre connetable, l'
amiral de Coligny
et le
marechal de Saint-Andre
[
c
]
.
Henri
II
confie au
duc de Nevers
Francois de Cleves
la constitution d'une nouvelle armee et rappelle le duc de Guise d'Italie pour lui confier les operations militaires dans le Nord du pays en tant que
lieutenant general
du royaume. Guise choisit de marcher sur
Calais
, qu'il enleve le
, puis retourne vers
Thionville
qu'il atteint le
et enleve en
.
L'armee commandee par
le marechal de Thermes
est battue a
Gravelines
par les Espagnols. La route de
Paris
est ouverte. Henri
II
reunit alors une armee de 50 000 hommes et se porte a la rencontre de ses adversaires. Mais les Espagnols doivent licencier leur armee, faute d'argent
[
d
]
.
Les Anglais chasses du sol francais et les Imperiaux repousses au-dela de la
Moselle
, l'equilibre est a peu pres retabli. Les deux royaumes n'ont pas vraiment les moyens de continuer la guerre, d'autant que
Philippe
II
, veuf de Marie Tudor depuis le
, ne peut plus compter sur les ressources de l'Angleterre. Les deux pays conviennent donc d'un
traite de paix
signe le
au
Cateau-Cambresis
. Henri
II
restitue a
Philippe
II
toutes ses possessions dont le
Piemont
, la
Savoie
, et la
Bresse
, pourtant occupee depuis
30 ans
, ainsi que la
Corse
, mais conserve les trois eveches de
Metz
,
Toul
et
Verdun
ainsi que cinq places fortes en
Piemont
pour trois ans. La paix est sanctionnee par deux mariages :
- Henri
II
donne sa fille
Elisabeth
en mariage a
Philippe
II
;
- sa sœur
Marguerite
epouse le duc Emmanuel-Philibert de Savoie.
De son cote, la nouvelle reine d'Angleterre,
Elisabeth
I
re
, doit assurer son trone apres une succession delicate et n'est pas en mesure de disputer la ville de Calais au roi de France. Par le
premier traite du Cateau-Cambresis
, signe les
et
, elle permet aux Francais de conserver la ville contre une indemnite de 500 000 ecus.
Sous le regne d'Henri
II
, la
reforme protestante
continue de se developper. Sous l'influence de
Diane de Poitiers
, le roi, fervent catholique, decide de prendre de severes mesures a l'egard de la nouvelle religion.
Des le
, une
chambre ardente
est constituee au
Parlement de Paris
, chargee de connaitre des proces d'heresie, avec a sa tete l'
inquisiteur
Matthieu Ory
. En trois ans, elle rend plus de
500 arrets
contre les protestants, et est a l'origine d'une violente repression a leur encontre entre
1547
et
1549
.
Le
, l'edit de Paris rend une partie de leur pouvoir aux juges ecclesiastiques.
Le
, l'
edit de Chateaubriant
remet aux juges seculiers les causes des ≪ heretiques ≫ ayant provoque des troubles et coordonne la repression. Seuls les catholiques sont autorises a ouvrir des ecoles.
Il est complete le
de l'edit de
Compiegne
, qui accentue la repression, y compris contre les catholiques qui aident ou hebergent des protestants.
En 1551, dans le contexte de la guerre et de la gestion des affaires italiennes, un violent conflit oppose Henri
II
au pape
Jules
III
. Le
, le pape lance l'anatheme contre le roi. En reaction, Henri
II
rompt toutes ses relations avec la papaute et l'idee d'un schisme, quoique vite ecartee, est evoquee. Henri
II
prefere prendre des mesures de retorsions. Il interdit le transfert des benefices a Rome, il s'oppose a la participation des prelats francais au
concile de Trente
et le
13 aout
, il declare la guerre au pape. Inquiet de la rupture engagee, le pape cherche a se reconcilier des le mois d'octobre.
Le roi beneficie de l'appui du
Parlement de Paris
, toujours hostile a l'ingerence de Rome dans les affaires francaises. Ainsi, en
1557
, celui-ci s'oppose au retablissement de l'Inquisition dans le royaume.
L'attachement du roi a la religion catholique ne l'empeche pas de soutenir les princes reformes d'Allemagne et de maintenir
l'alliance avec les Turcs
qu'avait initiee
Francois
I
er
, dans une dynamique propre au
XVI
e
siecle d'affirmation des interets de l’Etat, meme contre d'autres monarques catholiques.
Malgre tous les edits repressifs, le protestantisme connait a la fin des annees 1550 une croissance exponentielle qu'il n'avait encore jamais connue. Les adhesions se multiplient dans la noblesse. Deux princes du sang,
Antoine de Navarre
et son frere
le prince de Conde
, contribuent a diffuser les nouvelles idees en se faisant notamment accompagner dans leurs deplacements par des
ministres
. Les deux freres participent egalement aux celebrations du Pre-aux-Clercs organisees a Paris par les protestants en
et auxquelles participent plusieurs centaines de personnes. Les premieres eglises reformees se mettent en place et en
, a lieu le premier synode national des eglises, au Faubourg Saint-Honore, qui publie la
Confession de foi des eglises francaises en
40 articles
.
Un mouvement de sympathie nait au sein-meme de la cour, dans l'entourage de la reine, de la sœur du roi,
Marguerite
et du roi lui-meme avec les neveux d'
Anne de Montmorency
?
Francois d'Andelot
,
le cardinal de Chatillon
et l'amiral
Gaspard de Coligny
. Comme eux, de nombreux gentilshommes hesitent par fidelite au roi a afficher leurs convictions.
En
, une emeute eclate a
Paris
rue Saint-Jacques, ou des reformes s'etaient rassembles. En
, Henri
II
est victime d'une tentative d'assassinat par un denomme Caboche, vite maitrise par la garde du roi, et execute dans les heures ayant suivi son arrestation, sans proces ni interrogatoire.
Cette promptitude a executer le regicide entraine a l'epoque la conviction qu'il s'agit d'un attentat commandite par le parti protestant, sans que la preuve ait pu en etre apportee
[ref. necessaire]
.
Henri
II
repond aux tensions religieuses avec l'
edit d'Ecouen
, le
, qui stipule que tout protestant revolte ou en fuite sera tue, et nomme egalement des commissaires charges de poursuivre les reformes. De nombreux parlementaires sont acquis aux idees de la Reforme et, a l'occasion de la mercuriale du
, le roi embastille ceux qui critiquent ouvertement sa politique de repression. La plupart se retractent, a l'exception d'
Anne du Bourg
, qui est brule en place de Greve quelques mois apres la mort du roi.
A l'occasion du double mariage d'
Elisabeth de France
avec
Philippe
II
d’Espagne et de
Marguerite de France
, sœur du roi, avec le
duc de Savoie
, un tournoi est organise le
rue Saint-Antoine
, la plus large rue de
Paris
a l’epoque
[
e
]
, car elle a deja les dimensions qu’on lui connait de nos jours.
Au cours d’une joute se deroulant devant l’hotel de Sully (soit au niveau de l’actuel
numero 62
), Henri
II
, desarconne de son destrier nomme "Malheureux", est grievement blesse par
Gabriel de Lorges
, comte de Montgommery, capitaine de sa
garde ecossaise
. Les deux lances se brisent a l'impact, celle de Montgommery, emporte par son elan, heurte violemment l’œil du roi, la visiere de son heaume etant a ce moment levee. Il est transporte a l’
hotel des Tournelles
, residence royale toute proche situee a l'emplacement de l'actuelle
place des Vosges
. Malgre les soins des medecins (dont
Francois Pidoux
) et des chirurgiens royaux (dont
Ambroise Pare
), ainsi que d'
Andre Vesale
, chirurgien particulier de
Philippe
II
d’Espagne appele d'urgence de
Bruxelles
au chevet du blesse, le roi meurt dans d'atroces souffrances le
.
Les entrailles et le cœur du monarque furent portes a l'eglise des Celestins, tandis que le corps etait embaume. Le
, on exposa l'effigie du roi sur une estrade haute de quatre marches, surmontee d'un dais. Pare des ornements royaux (la couronne fermee, la tunique de satin violet semee de
fleur de lys
, le manteau fourre d'
hermine
), tandis que le sceptre et la main de justice etaient places de part et d'autre, le mannequin temoignait de l'eclat permanent de la dignite royale. Pendant six jours, on servit les repas comme s'il s'agissait d'un etre vivant. Le
, l'effigie fut enlevee. Le cercueil abritant le corps perissable du monarque etait desormais expose seul, sur de simples treteaux. Le
, l'effigie et le corps furent portes solennellement a la cathedrale Notre-Dame, ou l'on celebra deux jours des messes de requiem et enfin le
, le cortege funebre se rendit a Saint-Denis.
Plusieurs astrologues auraient conseille au roi d'eviter tout combat singulier
[
f
]
. Le
quatrain
I
-35
, par lequel
Nostradamus
aurait anticipe la mort de Henri
II
, est l'un de ses plus celebres, mais ni Nostradamus ni ses contemporains n'ont relie le quatrain a l’evenement
[
6
]
,
[
7
]
:
≪ Le lion jeune le vieux surmontera
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux lui crevera,
Deux classes une puis mourir mort cruelle. ≫
Au cours de la
Revolution francaise
, son tombeau en la
basilique Saint-Denis
fut
profane
. Le vendredi
, son cercueil fut extrait du caveau des Valois et son corps jete dans une fosse commune. Son gisant, le representant aux cotes de Catherine de Medicis, realise par
Germain Pilon
en 1565 est encore visible dans la basilique.
Un monument funeraire appele les
Trois Graces
[
g
]
, contenant le cœur du roi, et conserve au
musee du Louvre
, est reste erige jusqu'a la Revolution dans la chapelle d'Orleans de l'eglise du
couvent des Celestins
a Paris. A la
Restauration
, le vase de cuivre contenant la relique est remplace par une copie en bois.
-
-
-
-
Machine cryptographique sous la forme d'un livre avec les armes d'Henri
II
. Musee National de la Renaissance, Ecouen
Francois
II
, fils aine d'Henri
II
, lui succede a l'age de
15 ans
.
Ronsard
a celebre Henri
II
dans
Les Hymnes
de
1555
. Le poete avait deja ecrit une
Avant-entree du Roi tres chrestien a Paris
pour l'entree solennelle du
16 juin
1549
.
Henri
II
s'inscrit egalement dans la continuite de son pere dans son soutien au developpement artistique et intellectuel, quoique de facon moins flamboyante. La nouveaute du regne est caracterisee surtout dans la
mise en scene du pouvoir royal
, par la multiplication des entrees royales et des festivites. La monarchie fait travailler ensemble poetes, architectes, sculpteurs et peintres pour magnifier le pouvoir royal a l'occasion de fetes ephemeres. Pour les entrees royales, des ouvrages sont publies pour rappeler le souvenir des portes splendidement decorees, tels des
arcs de triomphe
, parfois accompagnes de poemes et de musique jouee au passage du roi. Celui-ci fait egalement appel a des orfevres reputes pour le faire revetir de luxueuses armures de parade. Cette politique de mise en scene artistique sera habilement reprise a sa mort par son epouse
Catherine de Medicis
.
Henri
II
modifie les plans d'amenagement du
palais du Louvre
tels que concus quelques annees avant la mort de
Francois
I
er
et confirme l'architecte
Pierre Lescot
a la tete des travaux. L'architecte de predilection d'Henri
II
reste neanmoins
Philibert Delorme
, le premier a porter le titre d'
architecte du roi
, qui dirige nombre de projets de construction ou de reamenagements de chateaux (
Saint-Maur
,
Anet
, Meudon…), inventeur de l'
ordre francais
. Toujours sur un plan architectural, le regne d'Henri
II
voit arriver l'
ordre colossal
en France, introduit par
Jean Bullant
[
h
]
dans la reconstruction du
chateau d'Ecouen
ou dans la construction du
Petit Chateau a Chantilly
et du
Chateau Neuf a Saint-Germain
.
Les sculptures de l'aile dite
Lescot
du Louvre sont l'œuvre de
Jean Goujon
,
sculpteur du roi Henri
II
. L'autre sculpteur emblematique du
XVI
e
siecle,
Germain Pilon
se fait une specialite des sculptures funeraires, avec la realisation des tombeaux et des
gisants
des rois de France.
La litterature francaise s'enrichit egalement de l'œuvre de grands ecrivains, tels
Michel de Montaigne
et
Etienne de La Boetie
, et d'un nouveau mouvement poetique, la
Pleiade
, avec
Pierre de Ronsard
,
Joachim du Bellay
…
En
1555
, un demi-siecle apres la decouverte du Bresil par
Cabral
, Henri
II
charge le vice-amiral de Bretagne
Nicolas Durand de Villegagnon
de l'installation d'une colonie francaise dans la
baie de Guanabara
(au Bresil), reconnue cinq ans auparavant par le navigateur et cartographe
Guillaume Le Testu
. Des Havrais ont installe un comptoir quelques annees plus tot, proche de l'actuel
Cabo Frio
, afin de fournir l'industrie drapiere de
Rouen
en
Bresil
(
pau brasil
en portugais), dont est tiree une teinture rouge.
Accompagne de
600 colons
, Villegagnon fonde la
France antarctique
et fait construire une bourgade, Henryville, et le
Fort Coligny
pour en defendre l'acces. Villegagnon a lance son expedition avec d'importantes difficultes de recrutement et doit faire face a des defections dues a sa rigueur morale, opposee aux relations charnelles entre colons et indiennes
tupinambas
. Il renvoie Le Testu en France pour solliciter des renforts. L'amiral
Gaspard de Coligny
accede a cette requete qui rejoint son objectif de creer une colonie protestante dans cette region du monde. Trois navires quittent
Honfleur
le
avec a leur bord un groupe de reformes, dont le pasteur
Jean de Lery
.
Ce dernier evoque, dans son
recit
, les dissensions continuelles au sein de la colonie, notamment ses affrontements avec
Andre Thevet
,
moine
franciscain
et
aumonier
de l'expedition initiale de
Villegagnon
. Les divisions religieuses de la communaute profitent aux Portugais qui, en
1560
, prennent et detruisent le fort Coligny et signent la fin de la premiere aventure francaise en
Amerique du Sud
[
i
]
. Les premiers echantillons de petun (
tabac
ou
herbe angoumoisine
) auraient ete ramenes en France par
Thevet
a l'occasion de ces voyages, bien que la diffusion de l'usage de cette plante soit imputee a
Jean Nicot
, qui en a ramene de
Lisbonne
et en a vante les proprietes curatives a
Catherine de Medicis
.
L'extension territoriale realisee sous
Francois
I
er
, la brievete du regne d'Henri
II
et le succes relatif de ses campagnes militaires expliquent la faible evolution du territoire de la Couronne a la mort du roi. Il convient neanmoins de mentionner l'
union de la Bretagne a la France
, effective du fait du sacre d'Henri, deja duc de Bretagne, bien qu'elle soit logiquement portee au credit de
Francois
I
er
.
Les territoires italiens et savoyards, ainsi que la
Corse
, sont perdus a la suite des defaites de
Saint-Quentin
et
Gravelines
. Les seuls succes en la matiere sont donc l'annexion des
Trois-Eveches
en
1555
et celle des comtes de
Calais
et d'Oye en
1558
.
Ascendance d'Henri
II
de France
Catherine de Medicis
a longtemps ete consideree comme sterile car, en 1543, apres dix ans de mariage, elle n'avait toujours pas donne de descendants au roi Henri II. La situation a ete debloquee par l'intervention du mathematicien astronome
Jean Fernel
, premier medecin du roi, qui, ayant decouvert que celui-ci souffrait d'
hypospadias
, a conseille aux epoux d'adopter la position dite "more ferarum" qui a permis a Catherine de Medicis de tomber bientot enceinte et d'enfanter en 1544 le futur Francois II. Au final, en douze ans, la reine a donne a Henri
II
dix enfants, dont trois morts en bas age :
Il a egalement des enfants illegitimes :
Comme de nombreux princes de la Renaissance, Henri
II
utilise une emblematique riche et variee. Sa principale
devise
personnelle lui vient de sa jeunesse. Il s'agit du croissant ou plus souvent du triple croissant entrelace, associe a la phrase latine
donec totum impleat orbem
(jusqu'a ce qu'il emplisse le monde entier). Le croissant provient-il de la
brisure
des Valois-Angouleme, qui rompaient les armes de France d'un lambel d'argent charge de trois croissants de gueules ? Comme souvent, ce corps de devise formait un jeu de mots avec la sentence : a l'origine, il soulignait le fait que le jeune prince n'etait que le dauphin et ne jouissait donc pas de la plenitude de son pouvoir. Le croissant etait certes un cercle evide, inacheve, mais il fallait egalement le prendre a son sens litteral. La gloire des trois croissants avait ainsi vocation a s'accroitre jusqu'a s'etendre au monde entier,
orbem
signifiant a la fois cercle et monde. Cette devise s'inscrivait dans la tradition imperiale et providentialiste de la dynastie. Mais le croissant est aussi l'embleme de Diane chasseresse, bien entendu utilise par
Diane de Poitiers
, y compris dans sa forme entrelacee…
Le monogramme forme un autre element important de l'emblematique henricienne. Il est compose d'un H et de deux C. Les deux C sont entrelaces dos a dos avec le H. Le probleme est que les branches des C ne depassent pas les jambages du H, de sorte qu'on lit plus facilement D que C. Belle ambiguite qui semble voulue mais dont Catherine n'a pas ete dupe. Apres la mort d'Henri
II
, elle a fait redessiner le chiffre avec les extremites des C qui depassent nettement les jambages du H, de sorte que plus aucune confusion n'est possible.
Honore de Balzac, dans
Sur Catherine de Medicis
(1841-1843) refuse de croire qu'on ait pu vouloir mettre l'initiale de Diane
[
9
]
:
≪ C’est ici le lieu de detruire une de ces opinions populaires erronees que repetent quelques personnes, d’apres Sauval d’ailleurs. On a pretendu que Henri
II
poussa l’oubli des convenances jusqu’a mettre le chiffre de sa maitresse sur les monuments que Catherine lui conseilla de continuer ou de commencer avec tant de magnificence. Mais le double chiffre qui se voit au Louvre dement tous les jours ceux qui sont assez peu clairvoyants pour donner de la consistance a ces niaiseries qui deshonorent gratuitement nos rois et nos reines. L’H de Henri
II
et les deux C adosses de Catherine, paraissent aussi former deux D pour Diane. Cette coincidence a du plaire a Henri
II
, mais il n’en est pas moins vrai que le chiffre royal contenait officiellement la lettre du roi et celle de la reine. Et cela est si vrai, que ce chiffre existe encore sur la colonne de la Halle au Ble, batie par Catherine seule. On peut d’ailleurs voir ce meme chiffre dans les caveaux de Saint-Denis sur le tombeau que Catherine se fit elever a elle-meme de son vivant a cote de celui de Henri
II
, et ou elle est representee d’apres nature par le sculpteur pour qui elle a pose. ≫
Croissants et monogrammes sont les elements les plus souvent employes. On les trouve frequemment sur les monnaies
[
10
]
. Les commandes royales en regorgent, que ce soient les reliures de la bibliotheque royale, les decors sculptes du
Louvre
de
Pierre Lescot
ou les bronzes du
chateau de Fontainebleau
.
La relation avec Diane forme un autre pole important de la mythologie developpee par Henri
II
et l'emblematique qui en decoule. Prenant pretexte de sa passion pour la chasse, Henri
II
fait realiser de nombreux decors en rapport avec la deesse antique de la chasse,
Diane
. Les arcs et les fleches, les cerfs et les chiens, caracteristiques de la divinite, sont tres frequents dans l'emblematique henricienne. On les retrouve ainsi dans les vitraux que le roi offrit a la
Sainte-Chapelle de Vincennes
ou au plafond de l'escalier Henri
II
du
Louvre
.
≪ Reste a avoir bon cœur et ne s'etonner de rien ≫
, ecrit apres la
bataille de Saint-Quentin
remportee par le duc
Emmanuel-Philibert de Savoie
.
- ↑
Anne de Montmorency est rappele par Henri sitot celui-ci devenu roi.
- ↑
Taxes qui presentent de plus l'avantage de proteger les nouvelles manufactures du Royaume, par ailleurs favorisees par divers privileges et exemptions.
- ↑
Cette journee du
, jour de la saint Laurent, va a jamais rester dans l'esprit de
Philippe
II
, qui la commemore ensuite par la construction du
site royal de saint Laurent de l'Escurial
, dont la structure en forme de grille rappelle le martyre de ce saint.
- ↑
Commentaire de Monluc a la nouvelle du retrait de l'armee espagnole :
≪ Je tenois le royaume pour perdu ; aussi feust-il plus conserve par la volonte de Dieu qu'autrement, car Dieu osta par miracle l'entendement au roy d'Espagne et au duc de Savoye de ne suivre leur victoire droict sur Paris ≫
.
- ↑
Elle etait appelee
La Grant rue Saint Anthoine
.
- ↑
On parle des astrologues
Jerome Cardan
et
Luca Gaurico
[
5
]
.
- ↑
Germain Pilon
sculpta Les
Trois Graces
et
Domenico del Barbieri
le piedestal.
- ↑
Architecte de la
maison de Montmorency
, avant d'acceder au statut d'architecte de la reine mere Catherine de Medicis en
1570
a la mort de Philibert Delorme.
- ↑
L'ilot sur lequel fut construit le fort Coligny porte encore aujourd’hui le nom d’
Ilha de Villegagnon
.
- ↑
Jacques Broquin,
Lexique militaire et guide medieval
,
(
lire en ligne
)
,
p.
148
.
- ↑
≪
Titre a preciser
≫, sur
linternaute.com
.
- ↑
En francais, Nicolas d’Herberay des Essarts publie huit volumes entre 1540 et 1548. Six autres volumes paraissent entre 1551 et 1574 traduits par diverses auteurs : Gilles Boileau, Claude Colet Jacques Gohorry, Guillaume Aubert, Jacques Gohorry et Antoine Tyron. Ces quatorze volumes representent la traduction francaise de l’
Amadis
espagnol.
Gabriel Chappuys
s’attele a la traduction des tomes suivants. Entre 1577 et 1582, il publie sept volumes en francais, chez differents editeurs lyonnais. Voir Jacques-Charles Brunet,
Manuel du libraire et de l’amateur de livres. Tome premier
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- ↑
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≪
Titre a preciser
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- Marie-Noelle Baudouin-Matuszek, ≪
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Henri
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, Paris, Perrin,
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reimpr.
fac-simile, Geneve, Slatkine Reprints, 1974),
IX
-579
p.
(
presentation en ligne
,
lire en ligne
)
,
[
presentation en ligne
]
,
[
presentation en ligne
]
;
- Lucien Romier
,
Les Origines politiques des guerres de Religion
,
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II
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La fin de la magnificence exterieure, le roi contre les protestants (1555-1559)
, Paris, Perrin,
(
reimpr.
fac-simile, Geneve, Slatkine Reprints, 1974), 464
p.
(
presentation en ligne
,
lire en ligne
)
,
[
presentation en ligne
]
,
[
presentation en ligne
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.
- Nathanael Weiss,
La Chambre ardente : etude sur la liberte de conscience en France sous
Francois
I
er
et Henri
II
(1540-1550)
, Paris, Librairie Fischbacher,
(
lire en ligne
)
.
- Michel Huguier,
Henri
II
, Catherine de Medicis, Diane de Poitiers et la Renaissance
, Montceaux-les-Meaux, editions Fiacre, 2019. (978-2-917231-74-6)
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Dernier titulaire
(Le duche est rattache au domaine royal)
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Dernier titulaire
(Le comte est temporairement rattache au domaine royal)
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