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Charles X

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Charles X
Illustration.
≪  Charles X en habits de sacre ≫ ( Francois Gerard , 1825, huile sur toile , conserve au musee du Prado ).
Titre
Roi de France et de Navarre
?
( 5 ans, 10 mois et 17 jours )
Couronnement le en la cathedrale de Reims
President du Conseil Joseph de Villele
Jean-Baptiste de Martignac
Jules de Polignac
Casimir-Louis-Victurnien de Mortemart
Predecesseur Louis XVIII
Successeur Louis XIX (non proclame)
Louis-Philippe I er ( roi des Francais )
Lieutenant-general du royaume de France
?
( 18 jours )
Monarque Louis XVIII
Predecesseur Charles-Maurice de Talleyrand-Perigord (president du gouvernement provisoire)
Successeur Louis-Philippe, duc d’Orleans (indirectement)
Biographie
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Charles-Philippe de France
Date de naissance
Lieu de naissance Chateau de Versailles ( royaume de France )
Date de deces (a 79 ans)
Lieu de deces Gortz ( empire d'Autriche ) [ 1 ]
Nature du deces Cholera
Sepulture Couvent de Kostanjevica , Slovenie
Nationalite Francaise
Pere Louis de France , dauphin de France
Mere Marie-Josephe de Saxe
Grand-pere paternel Louis XV
Grand-mere paternelle Marie Leszczynska
Grand-pere maternel Auguste III
Grand-mere maternelle Marie-Josephe d'Autriche
Fratrie Marie-Zephyrine
Louis , duc de Bourgogne
Xavier
Louis XVI
Louis XVIII
Clotilde
Elisabeth
Conjoint
Marie-Therese de Savoie ( m.  1773–1805)
Enfants Louis XIX
Mademoiselle d'Artois
Charles-Ferdinand d'Artois , duc de Berry
Mademoiselle d'Angouleme
Heritier Louis-Antoine , dauphin de France
Religion Catholicisme
Residence Palais des Tuileries , Paris

Signature de Charles X

Charles X
Monarques de France

Charles-Philippe de France , comte d'Artois , ne le au chateau de Versailles ( France ) et mort le a Gortz ( Autriche ), est roi de France et de Navarre de a , sous le nom de Charles X .

Issu de la maison capetienne de Bourbon , il est le septieme enfant et cinquieme fils du dauphin Louis et de la dauphine, nee Marie-Josephe de Saxe . Il est le dernier petit-fils de Louis XV et de Marie Leszczynska et succede a ses deux freres Louis XVI et Louis XVIII comme roi de France.

Attache aux conceptions et valeurs de l' Ancien Regime , chef de file des ultraroyalistes sous Louis XVIII , il tente d'incarner la continuite de l'Etat et de la monarchie apres la periode revolutionnaire . A son avenement, sa priorite est de conserver la charte constitutionnelle octroyee par son frere dix ans plus tot. Il renoue avec la tradition du sacre en 1825.

Tres pieux et adherant aux concepts sociaux du christianisme , il est confronte a plusieurs blocages parlementaires apres la demission du president du Conseil Villele , en 1827 . Souffrant de sa reputation d’≪ ultra ≫ et tentant de se passer de l'accord parlementaire avec des ordonnances , il est populaire parmi les paysans et opposants a la Premiere Republique ? des insurrections royalistes eclatent durant son regne ? tout en etant moque et critique, en particulier a Paris .

Son regne est pour la France une periode de stabilite politique et de prosperite economique, qui, en matiere de politique exterieure, voit le retour de la France dans le concert des grandes puissances.

Il est notamment marque par la loi d'indemnisation des emigres , ainsi que par les expeditions francaises en Grece (1828) et en Algerie (1830).

A l’issue d’une nouvelle revolution parisienne, qualifiee de ≪  Trois Glorieuses  ≫, il abdique en faveur de son petit-fils Henri d'Artois , mais Louis-Philippe d’Orleans n'accede pas a ses demandes et accepte le titre de ≪ roi des Francais ≫, propose par les deputes et les pairs. Charles X et sa famille partent dans la foulee en exil, ou l’ancien monarque meurt des suites du cholera .

Charles X est le dernier Bourbon ? de la branche ainee  ? a avoir regne, ainsi que le 68 e roi de France .

Situation personnelle [ modifier | modifier le code ]

Origines, bapteme, education [ modifier | modifier le code ]

Charles-Philippe, comte d'Artois, et sa sœur Clotilde de France , 1763, par Drouais.

Petit-fils de Louis XV , roi de France et de Navarre , Charles-Philippe est le cinquieme fils du dauphin Louis et de son epouse, la dauphine Marie-Josephe de Saxe . Charles est ondoye le , jour de sa naissance, par l'abbe de Bouille , doyen des comtes de Lyon [ 2 ] .

A sa naissance, il est au cinquieme rang dans la succession au trone de France apres son pere, le dauphin et ses freres, le duc de Bourgogne , le duc de Berry (futur Louis XVI ) et le comte de Provence (futur Louis XVIII ). Deux filles le suivront : Marie-Adelaide-Clotilde , future reine de Sardaigne , et Elisabeth , victime de la terreur revolutionnaire. Son frere Xavier-Marie , duc d'Aquitaine , est mort au berceau en 1754.

Le petit prince est d'abord titre comte d'Artois , en memoire de Robert de France , comte d'Artois , frere de Saint Louis , mais le choix de ce titre serait egalement lie aux consequences de la tentative d'assassinat menee par Damiens contre Louis  XV [ Note 1 ] . Damiens etait ne pres d’ Arras , dans l’ Artois . Il fut donc decide de lui donner le titre de comte d’Artois pour faire savoir aux habitants qu’on ne leur tiendrait pas rigueur de l’incident [ 3 ] . Le comte d'Artois se vit attribuer pour armes de France a la bordure crenelee de gueules [ 4 ] , [ Note 2 ] .

Le petit prince grandit dans une cour en deuil. En effet, l'annee 1759 inaugure une decennie de deces pour la maison royale de France. La duchesse de Parme , fille ainee du roi, meurt a Versailles. En , le duc de Bourgogne, age de 9 ans , meurt apres une chute. En 1763 vient le tour de leur grand-pere le roi de Pologne , egalement electeur de Saxe, suivi de peu par l'archiduchesse Marie-Isabelle apres avoir donne le jour a une fille qui ne survit pas. En 1765, le duc de Parme et le dauphin rendent leur ame a Dieu suivis en 1766 par leur arriere-grand-pere le roi Stanislas , en 1767 par la dauphine et en 1768 par la reine.

L'enfant est baptise le , le lendemain du bapteme du futur Louis XVI et du futur Louis XVIII , avec les prenoms Charles Philippe par l'archeveque Charles Antoine de La Roche-Aymon dans la chapelle royale du chateau de Versailles , en presence de Jean-Francois Allart , cure de l' eglise Notre-Dame de Versailles . Sa marraine est sa tante Madame Sophie , et son parrain le roi Charles III d'Espagne (ce qui explique le choix de ses prenoms), represente par Louis Auguste de France, duc de Berry [ 5 ] .

L’education de Charles-Philippe est assuree par cinq precepteurs, mais reste quelque peu delaissee du fait de ses maigres chances de regner. On ne lui enseigne pas moins l’ histoire , la geographie , l’ anglais et l’ allemand , langue maternelle de sa mere. Il est confie a la comtesse de Marsan puis au duc de La Vauguyon a l’age de trois ans. Le duc etant charge de l'education des quatre fils du Dauphin, il les appelle ≪ mes quatre F ≫ : le duc de Bourgogne est ≪ le fin ≫, le duc de Berry ≪ le faible ≫, le comte de Provence ≪ le faux ≫, et le comte d'Artois ≪ le franc ≫ [ 6 ] .

Vie privee et familiale [ modifier | modifier le code ]

Marie-Therese de Savoie, avec les ducs d'Angouleme et de Berry, ainsi que leur sœur Sophie.

Bien que devant se marier dans un premier temps avec Louise-Adelaide de Bourbon-Conde , il doit consolider l'alliance savoyarde et epouse le Marie-Therese de Savoie ( Palais royal de Turin , 31 janvier 1756 - Graz , 2 juin 1805), fille de Victor Amedee III de Savoie , roi de Sardaigne , et de l'infante Marie-Antoinette d'Espagne .

Avec cette derniere, il a quatre enfants :

Sa preference va a son plus jeune fils, Charles-Ferdinand , qui lui ressemble beaucoup, au physique comme au moral. L'aine, Louis-Antoine , au contraire, est timide, souffre de myopie et de tics. Le comte d'Artois aime neanmoins beaucoup ses enfants et se montre tres attriste du deces de sa fille ainee.

Son epouse, de nature timide, resta tres effacee et ne devint jamais reine ; en effet, Artois et elle se refugierent a Turin lors de l'emigration ; ils furent par la suite souvent separes. La princesse, dont la sante etait tres fragile, etait tombee malade en quittant Turin. Alors que sa correspondance avec son epoux s'etait intensifiee depuis la mort de la comtesse de Polastron , elle meurt a son tour a Graz le a 49 ans .

Louise d'Esparbes de Lussan [ modifier | modifier le code ]

La comtesse de Polastron.

En 1785 (ou 1786) [ 9 ] , il s'attache durablement a la vicomtesse de Polastron , liaison qui ne lui donnera aucune descendance.

Le mari de la vicomtesse, Denis Gabriel Adhemar de Polastron , est le demi-frere de la future duchesse de Polignac , gouvernante des enfants de France , amie et confidente de la reine Marie-Antoinette . Egalement proche de la souveraine, le comte d'Artois se rend comme elle impopulaire par ses depenses inconsiderees, et le public leur attribue une liaison, a tort sans doute.

Denis de Polastron, le mari de Louise, embrasse la carriere militaire, et combat lors de la guerre d'independance americaine , durant laquelle il est nomme colonel dans le regiment de La Fayette  ; il meurt a l'age de 63 ans en 1821.

Le couple emigre des 1789 et Louise d'Esparbes de Lussan meurt precocement de la tuberculose en 1804 a l'age de 39 ans.

Quand elle meurt, le prince se tourne intensement vers la religion, un trait de caractere qui ne le quittera plus jusqu'a sa propre mort. Elle lui fait promettre en outre de lui rester fidele ; a la mort de son fils le duc de Berry en 1820, on lui proposa de se remarier afin d'avoir d'autres heritiers a la Couronne eventuels ; le comte d'Artois declina cette offre avec comme raison que sa maitresse lui avait demande de ne plus etre qu'a Dieu [ 10 ] .

Annees de jeunesse [ modifier | modifier le code ]

Le comte d'Artois en 1773.

De nombreux deces assombrissent rapidement le bonheur des occupants du chateau de Versailles  : en 1761 meurt le duc de Bourgogne , son frere aine, puis en 1763, le roi de Pologne son grand-pere, egalement electeur de Saxe , decede, tandis que le traite de Paris consomme le recul de la France sur le plan international. En 1765, c'est la mort de son oncle le duc de Parme , et de son pere, le dauphin , en 1766, celle du roi dechu de Pologne , son arriere-grand-pere, duc en viager de Lorraine. En 1767, c'est le tour de la dauphine et en 1768 celui de sa grand-mere, la reine Marie Leszczynska . Enfin le , meurt le roi Louis XV , apres un regne de presque 59 ans . Son frere le plus age vivant, Louis-Auguste, devient roi sous le nom de Louis  XVI .

En 1772, age de 15 ans, il est colonel general des Cent-Suisses et Grisons . Il assiste au sacre de son frere Louis XVI en 1775, ou il ≪ tient lieu de duc de Normandie  ≫ , pair du Royaume et est apanage par lui du comte de Poitou et des duches d' Angouleme et de Mercœur . Il est deja a cette epoque considere comme le trublion de la famille royale et son attitude lors du sacre est tres vivement critiquee ; il perd meme sa couronne apres la ceremonie et avant le banquet [ 11 ] . Du reste, cette reputation sulfureuse fit de lui un coureur de jupons pour les courtisans : il eut ainsi des liaisons avec Rosalie Duthe , avec Marie-Madeleine Guimard ainsi que Louise Contat de la Comedie-Francaise . On lui attribue aussi plusieurs enfants issus de courtisanes : un avec M me  de Sainte-Amaranthe, un second avec M me  Contat et un dernier, Jules de Polignac , avec la comtesse Yolande de Polastron , favorite de Marie-Antoinette. Si ce sont toutes des rumeurs, celle concernant une filiation adulterine avec Jules de Polignac, qui lui ressemblait beaucoup physiquement et qui fut son dernier president du Conseil , persista longtemps, meme sous les Trois Glorieuses [ 12 ] .

Charles-Philippe de France, comte d'Artois, en tenue de l' ordre du Saint-Esprit .

Son enfance puis son adolescence sont une succession d’aventures ephemeres, de parties de chasse, de dettes contractees aux jeux d’argent, de courses de chevaux organisees avec son cousin le duc de Chartres , de pieces de theatre partagees avec Marie-Antoinette dont il est tres proche, surtout a la fin dans les annees 1770 et 1780 . On notera un duel qui l'opposa au duc de Bourbon , lavant l'affront que le comte d'Artois avait fait a sa femme en lui ecrasant son masque sur la figure. Cette derniere avait arrache le masque du prince, vexee qu'il se presentat a l' opera de Paris en compagnie d'une femme que la duchesse de Bourbon haissait, Madame de Canillac. Le duel s'etait termine en une sympathique embrassade. Bon vivant et leger, il entraine dans un tourbillon de fetes mondaines sa belle-sœur, la reine Marie-Antoinette . Il est considere comme un prince frivole, futile, surnomme ≪ Galaor ≫ par la cour, en reference au personnage d' Amadis de Gaule , archetype du chevalier a la prestance remarquable. En 1777, il acquiert, pres de la foret de Saint-Germain-en-Laye , le chateau de Maisons ou il s'en va chasser en galante compagnie, dont la jeune vicomtesse de Beauharnais .

En 1777, a la suite d'un pari avec sa jeune belle-sœur Marie-Antoinette, il fait construire en deux mois la celebre folie de Bagatelle dans le bois de Boulogne , qu'il decore et meuble avec faste avec la somme de 100 000  livres qu'elle lui paye [ 13 ] . Il effectue en outre une visite royale en Normandie et en Bretagne ou il est particulierement bien recu [ 14 ] .

Au mois d’avril 1779, le roi Louis  XVI signe le traite d'Aranjuez , engageant la France aux cotes de l’ Espagne de Charles  III dans son combat contre la Grande-Bretagne pour Gibraltar . Le comte d’Artois, en sa qualite de frere du roi, est envoye a Saint-Roch mais n’y reste que peu de temps, se sentant inutile. En fait, son voyage est surtout marque par les fetes organisees en son honneur sur la route.

Sous la Revolution francaise et l'Empire [ modifier | modifier le code ]

Philosophie politique au temps des troubles [ modifier | modifier le code ]

Charles d'Artois.

Il commence a s'interesser a la politique a l'age de 29 ans avec la premiere grande crise de la monarchie, en 1786, apres laquelle il prend la tete de la faction reactionnaire a la cour de Louis XVI . Le comte d'Artois devient le chef de file des reformateurs de ce que Jean-Christian Petitfils appelle la ≪ revolution royale ≫, c'est-a-dire le projet radical de Calonne . Le comte d'Artois coute un certain prix a l'Etat : ses menus plaisirs (2 400 000  francs ), ses achats de domaines et de proprietes ( 7 231 372   livres ), ses ecuries ( 1 million de livres), ses vetements et ses dettes representent un important cout dans le tresor de l’Etat.

Calonne se heurte aux notables reunis en assemblee  : Charles accepte la suppression des privileges financiers de la noblesse, mais non la reduction des privileges sociaux dont jouissent l'Eglise et la noblesse. Il pense qu'on peut reformer les finances de la France sans renverser la monarchie. Selon ses propres mots, ≪ le temps est venu de reparer mais non de demolir ≫ . Il suscite la colere du tiers etat en s'opposant a toute initiative d'accroitre son droit de vote en 1789.

En liaison avec le baron de Breteuil , il noue des alliances politiques pour chasser Necker . Ce plan echoue quand Charles essaie de le faire renvoyer le 11 juillet, sans que Breteuil soit au courant, beaucoup plus tot que prevu a l'origine. C'est le debut d'une brouille qui se change en haine reciproque. Artois rencontre Talleyrand a la demande de ce dernier, qui propose de dissoudre l’assemblee et de convoquer de nouvelles elections avec un autre mode de scrutin. Si l’eveque d’ Autun n’est pas suivi sur cette mesure, il semble avoir fait effet puisque Louis XVI rassemble des troupes dans et autour de Paris.

Debut de l'emigration [ modifier | modifier le code ]

Le comte d’Artois, huile sur toile de Henri-Pierre Danloux , vers 1796.

Le comte d'Artois est l'un des premiers a emigrer , le . Il parcourt les diverses cours de l' Europe pour chercher des defenseurs a la cause royale. Il se trouve a Turin ? chez son beau-pere et son beau-frere ? de septembre 1789 a juillet 1791, ou il porte alors le titre de marquis de Maisons (et ou il cree le Comite de Turin qui a pour vocation essentielle d’organiser la contre-revolution depuis l’etranger), ainsi qu'a Bruxelles , Coblence , residence de son oncle maternel l' archeveque-electeur de Treves et Liege .

Il se rend enfin en Grande-Bretagne et assiste aux conferences de Pillnitz , en 1791.

Pour l’invasion de la France , afin d'operer une contre-revolution, l’armee est decoupee en trois groupes. Celle de Provence et d’Artois prend le nom d’≪  armee des Princes  ≫. La progression a l’interieur du pays ? qui s’accompagne de ravages et de massacres ? est stoppee a Valmy et doit ensuite reculer inexorablement. A cela s’ajoute une autre difficulte : l’empereur Francois cesse de financer l’armee. Cette derniere n'est sauvee que par les donations de Metternich , de Catherine II de Russie et Frederic-Guillaume II de Prusse . Ce dernier accepte d’heberger le comte d’Artois a Hamm en Westphalie , ou le jeune prince francais apprend la decapitation de son frere Louis  XVI .

En mars et avril 1793, il reste six semaines a Saint-Petersbourg , en Russie , ou il est recu avec tous les honneurs par Catherine II . L’imperatrice propose une alliance avec la Grande-Bretagne a la condition qu’elle forme un corps de 12 000 hommes pour se jeter sur la Vendee et reprendre le pays en main.

Mais Charles-Philippe n’est pas recu par le roi George III et n’a pu mettre les pieds a terre faute de ses dettes contractees a Coblence . [source insuffisante] Il est donc contraint de rentrer a Hamm. Il quitte Hamm en comme comte de Ponthieu.

Expedition en Vendee [ modifier | modifier le code ]

A la mort de son neveu Louis XVII le , il est appele Monsieur . Il veut operer, avec le secours des Britanniques, un debarquement a l'ile d'Yeu sur les cotes de Vendee (1795) afin d'aider les insurges vendeens, mais il n'y peut reussir. La Grande-Bretagne se dit prete a envoyer 20 000 hommes en Vendee, demandant en contrepartie les cinq comptoirs des Indes et Saint-Domingue . Artois met les voiles sur les cotes francaises avec une flotte de 60 navires . L’expedition espere mettre le pied a Noirmoutier , mais la folle canonnade de la petite garnison republicaine du general Cambray les pousse a descendre plus bas, pour debarquer a l’ ile d’Yeu . Et la, l’armada reste bloquee. Elle perd ses communications avec Charette ? l’ambassadeur, le marquis de Riviere avait ete, disait-on de facon erronee, fusille ?, elle doit aussi affronter les marees et les tempetes, et dans le meme temps les troupes meurent de faim. Le gouvernement britannique finit par demander le retour de la flotte, au grand dam du comte de Provence qui nourrissait l’espoir de pouvoir regner sur son nouveau royaume depuis la mort de Louis XVII . [source insuffisante]

Annees d'exil [ modifier | modifier le code ]

Blue plaque , 72 South Audley Street , Londres.

Il se rend en Grande-Bretagne ou il passe le reste de la Revolution et du Premier Empire . Il reside a Londres a partir de 1799, d'abord au 46 Baker Street [ 15 ] , [ 16 ] , [ 17 ] , puis de 1805 a 1814 au 72 South Audley Street [ 18 ] , [ 19 ] . Il œuvre au retour du Comte de Provence (futur Louis XVIII ). Il fut accuse par Napoleon dans son testament d'avoir entretenu les hommes qui chercherent a l'assassiner, tentative qui fut l'origine de la mise a mort du duc d'Enghien .

Heritier presomptif du trone [ modifier | modifier le code ]

Premiere Restauration [ modifier | modifier le code ]

Le comte d'Artois, en uniforme de colonel general des Carabiniers (1815).

En 1814, il est nomme lieutenant-general du Royaume. Il penetre en Franche-Comte , a la suite des allies, et fait son entree a Nancy le [ 20 ] , puis a Paris le . Au premier moment, il sait se concilier les esprits par l'amenite de ses manieres ; mais il se perd bientot dans l'opinion en signant, avec un empressement excessif la convention d'armistice du 1814 que condamne Louis XVIII meme, un traite qui enleve a la France toutes les places conquises depuis 1792 [ 21 ] . Il devient colonel general des Gardes nationales ( ).

Louis XVIII rentre a Paris, de peur que Monsieur ne s’habitue trop a sa nouvelle charge. Dans cette restauration de la monarchie, Artois donne clairement le ton : reconnu par les ≪  ultras  ≫, c’est-a-dire les royalistes les plus ardents, il approuve le retablissement des anciennes mœurs et du precedent systeme (notamment les gardes suisses ), et s’oppose a la politique de pardon et d’oubli pronee par Louis XVIII , ce qui devient source de conflit entre les deux freres. Dans ses Memoires , la duchesse de Maille considere que l’emprise d’Artois sur son frere qui se sent le devoir de le menager a cause beaucoup de mal, these qui sera reprise ensuite par Talleyrand . Pour cultiver le sentiment monarchiste, Monsieur, frere du Roi, et ses fils se livrent a une tournee dans la France des provinces, parcourant les grandes villes ou ils peuvent mesurer la diversite des courants d'opinion et la division profonde entre pro- et antiroyalistes.

Periode des Cent-Jours [ modifier | modifier le code ]

Le comte d'Artois (futur Charles X ) par Jean-Francois Thuaire.

Lorsque Napoleon Bonaparte debarque dans le Sud de la France , pret a remonter jusqu’a Paris pour recouvrer son pouvoir, le roi envoie des membres de sa famille pour mener les troupes et bloquer l’avancee. A la demande du baron de Vitrolles , le comte d’Artois se rend a Lyon , seconde ville du royaume, pour y preparer la resistance, mais il n’y trouve aucune munition alors que l’ex-Empereur a pu se procurer des armes a Grenoble . A l’approche de l’Aigle, Artois envoie des troupes a sa rencontre mais elles sympathisent avec l’ennemi, contraignant Artois a fuir comme le duc d’Orleans peu de temps auparavant. Cette trahison de l’armee est consideree par les ultras comme un coup du ministre de la Guerre , le marechal Soult , ancien officier de Napoleon . Ce dernier prefere donner sa demission. Avant l’entree de Napoleon a Paris, les Bourbons n’ont plus d’autres choix que de fuir les Tuileries .

Seconde Restauration [ modifier | modifier le code ]

La famille royale en 1816 avec, de gauche a droite, le comte d'Artois (futur Charles X), Louis XVIII , la duchesse du Berry , la duchesse d'Angouleme , le duc d'Angouleme et le duc du Berry .

Apres le second retour de Louis XVIII (1815), il affecte de se tenir eloigne des affaires et d'employer tout son temps soit a la chasse ? qui est pour lui une passion ?, soit a la religion. Il oublie la guerre. Mais, au-dela des apparences, sa residence du pavillon de Marsan devient le centre de l’opposition ultraroyaliste a la politique conciliante de son frere [ 22 ] .

L' assassinat de son fils prefere, le duc de Berry ( ), le marque profondement et contribue a la chute du ministere Decazes .

Roi de France et de Navarre [ modifier | modifier le code ]

Accession au trone et sacre [ modifier | modifier le code ]

Manteau du sacre de Charles X .
Entree de Charles X a Paris, par la barriere de la Villette, apres son sacre. (detail), par Louis-Francois Lejeune (1775-1848).

La sante du frere de Charles, le roi Louis XVIII , s'est deterioree depuis le debut de l'annee 1824. Souffrant de gangrene dans les jambes et la colonne vertebrale, il meurt le de la meme annee, a l'age de presque 69 ans , apres avoir regne pendant neuf ans.

Charles, alors dans sa 67 e  annee, lui succede sur le trone et devient le roi Charles X . Dans son premier acte en tant que roi, Charles tente d'unifier la maison de Bourbon en accordant le titre d' altesse royale a ses cousins de la maison d'Orleans, qui en avaient ete prives jadis par Louis XVIII a cause de l'acte de l'ancien duc d'Orleans , ≪ Philippe Egalite ≫, son vote en faveur de la mort de Louis XVI .

La ceremonie de l' intronisation lors du sacre de Charles X par Francois Gerard  : le roi donne l'accolade au dauphin .

Ainsi que l'avait fait Napoleon lui-meme, le roi Charles X souhaite marquer son avenement par une ceremonie religieuse. Louis XVIII avait annonce publiquement son intention de se faire sacrer mais on peut presumer qu'il y renonca pour des raisons physiques, sa mauvaise sante ne lui permettant pas d'en supporter les rites [ Note 3 ] , [ 23 ] .

Le sacre est prevu par la Charte de 1814 , dans son article 74 : ≪ Le Roi et ses successeurs jureront, dans la solennite de leur sacre, d'observer fidelement la presente charte constitutionnelle ≫ [ 24 ] .

Le sacre se tient le et, a la demande des autorites remoises, en la cathedrale de Reims [ 25 ] , selon la tradition. Le roi fait son entree dans Reims a bord du carrosse du sacre fabrique pour la circonstance et aujourd'hui conserve a la galerie des Carrosses du chateau de Versailles . La cathedrale recoit pour la circonstance un decor specifique : son portail un decor de couleur bleue et de style troubadour, le chœur un dais fleurdelise [ 26 ] .

A l'instar du regime de la Restauration lui-meme, le sacre est concu comme un compromis entre la tradition monarchique et la charte de 1814 : il reprend les phases principales du ceremonial traditionnel comme les sept onctions ou les serments sur les Evangiles , tout en y associant le serment de fidelite prete par le Roi a la Charte de 1814 ou encore la participation des grands princes au ceremonial comme assistants de l' archeveque de Reims .

Une commission fut chargee de simplifier et moderniser la ceremonie et de la rendre compatible avec les principes de la monarchie selon la Charte (suppression des promesses de lutte contre heretiques et infideles, des douze pairs, des references a la royaute hebraique, etc.) et celle-ci dura trois heures et demie [ 27 ] .

Medaille du sacre de Charles X du par Gayrard.

De fait, le choix du sacre fut applaudi par les royalistes partisans d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire et pas seulement par les nostalgiques de l' Ancien Regime .

Le fait que la ceremonie fut modernisee et adaptee aux temps nouveaux incite Chateaubriand , royaliste non absolutiste et partisan enthousiaste de la Charte de 1814, a inviter le roi a se faire sacrer. Dans la brochure Le roi est mort ! Vive le roi ! , Chateaubriand explique que le sacre sera le ≪ maillon de la chaine ayant uni le serment de la monarchie nouvelle au serment de l'ancienne monarchie ≫  ; c'est la continuite avec l'Ancien Regime plus que son retour que les royalistes exaltent, Charles X ayant herite des qualites de ses ancetres : ≪ pieux comme Saint Louis , affable, compatissant et justicier comme Louis XII , courtois comme Francois  I er , franc comme Henri IV [ 28 ]  ≫ .

Estampe representant le sacre de Charles X (1825).

Le sacre montre que la continuite dynastique va de pair avec la continuite politique ; pour Chateaubriand : ≪ La constitution actuelle n'est que le texte rajeuni du code de nos vieilles franchises ≫ .

Ce sacre prend plusieurs jours : le , ceremonie des vepres ; le , ceremonie du sacre lui-meme, presidee par l'archeveque de Reims, Jean-Baptiste de Latil , en presence notamment de Chateaubriand , Lamartine , Victor Hugo , et d'un important public ; le , remise de recompense pour les chevaliers de l' ordre du Saint-Esprit [ 29 ] , [ 30 ] et pour finir, le , le toucher des ecrouelles .

Le sacre de Charles X apparait donc comme un compromis entre la tradition d'Ancien Regime et les changements politiques intervenus depuis la Revolution. Le sacre a eu neanmoins une influence limitee sur la population, les mentalites n'etant plus celles d'autrefois. Des lors, le sacre provoqua une incomprehension dans certains secteurs de l'opinion [ 31 ] .

Ce fut Luigi Cherubini qui composa la musique de la messe [ 27 ] . Pour l'occasion, le compositeur Gioachino Rossini composa l' opera-bouffe Le voyage a Reims .

Politique interieure [ modifier | modifier le code ]

Medaille gravee par Alexis-Joseph Depaulis avec, au revers, le discours du serment de Charles X sur la Charte, le .
20 francs a l'effigie de Charles X .

Comme Napoleon puis Louis XVIII avant lui, Charles X reside principalement au Palais des Tuileries et, a la belle saison, au chateau de Saint-Cloud , deux monuments aujourd'hui disparus. Il lui arrive de sejourner occasionnellement au chateau de Compiegne et au chateau de Fontainebleau . Sous son regne, le chateau de Versailles , ou il est ne, reste inhabite.

Le regne de Charles X debute par quelques mesures liberales comme l'abolition de la censure de la presse, mais le roi reconduit Joseph de Villele , president du conseil depuis 1822, et laisse marquer son regne par une domination des ultraroyalistes .

Il se rapproche de la population par le voyage qu'il effectue dans le nord de la France en septembre 1827 [ 32 ] , puis par celui qu'il effectue dans l'Est de la France en septembre 1828 [ 33 ] , [ 34 ] . Dans ces deux voyages, il est accompagne par son heritier dynastique, son fils aine, le duc d'Angouleme .

Il s'aliene une partie de l'opinion par la loi sur le sacrilege , l'octroi d'indemnites aux emigres spolies par la vente des biens nationaux (loi dite du ≪  milliard des emigres  ≫), le licenciement de la garde nationale , percue comme hostile au regime de la Restauration , le retablissement de la censure (1825-1827) et le projet de retablissement du droit d'ainesse , reste sans suite.

Charles X, roi de France - Thomas Lawrence 1825

Cette legislation accentue dans l'opinion l'impression d'une volonte de retour a l'Ancien Regime. Son catholicisme devot indispose une partie du peuple de Paris, volontiers anticlerical sinon anticatholique. Comme a l'enterrement de Louis XVIII , il est habille de violet, couleur de deuil des rois de France, le bruit court qu'il est eveque ; des caricatures le montrent en train de celebrer la messe devant les membres de sa famille [ 35 ] . L'anticlericalisme se nourrit particulierement de la haine des jesuites ; dans la seule annee 1826, on compte 71 brochures hostiles a leur influence supposee, cela alors qu'ils etaient moins de 500 en France et que leurs colleges recevaient seulement 2 200 eleves, six fois moins que les colleges royaux, tres loin des 100 000 eleves que recevaient les 89 colleges jesuites au XVIII e  siecle [ 23 ]  ; le ≪ mythe jesuite ≫ donna lieu au developpement d'un conspirationnisme virulent dont le roi, accuse d'etre a leur service, fut une victime, l'un des cris seditieux les plus significatifs sous la Restauration etant ≪ a bas les jesuites ! ≫.

Pour calmer les mecontents, il forme en janvier 1828 un ministere modere, preside par le vicomte de Martignac . Ce ministere reparateur a deja reussi a ramener les esprits, lorsque la progression des liberaux aux elections legislatives conduit a le congedier et le remplacer, le , par le ministere de Jules de Polignac , qui fait renaitre les defiances.

En effet, peu de mois apres, et malgre le respectueux avertissement donne par l' adresse des 221 deputes , Charles X tente de retablir son autorite face au developpement de l'opposition liberale. Il promulgue pour cela les ≪  ordonnances de Saint-Cloud  ≫ qui dissolvent les chambres, convoquent les colleges electoraux en changeant de mode d'election, et suspendent la liberte de la presse ( ). D'ou resulte les jours suivants ( au ) le soulevement qui met un terme a son regne , connu sous le nom de ≪  Trois Glorieuses  ≫ (revolution de 1830) [ 36 ] .

Engagement culturel [ modifier | modifier le code ]

Charles X en costume de sacre ; portrait de Paulin Guerin (1827).

Charles X fut un roi mecene ; une aide importante, aux alentours de 30 % du budget, fut absorbee par l'achevement des constructions publiques engagees sous le Premier Empire . La part consacree aux commandes de tableaux et d’œuvres d'art, aux pensions et subventions aux artistes, savants, ecrivains est de l'ordre de 1 a 1,5 million [ 37 ] . La maison du Roi encourage les arts, de meme que le Ministere de l'Interieur ; cette politique de mecenat n'implique pas le controle des œuvres litteraires. Il n'y a pas de systeme de commande publique, a la difference des beaux-arts, aux seules exceptions du bapteme du duc de Bordeaux , pour lequel fut commande a Victor Hugo [ 38 ] une ode, puis du sacre de Charles X ou furent convies Hugo , Nodier et Lamartine . Le sacre de Charles X permet d'employer plusieurs graveurs et sculpteurs, qui recurent des commandes d’Etat. L'art religieux fut soutenu, par exemple, par Chabrol, prefet de la Seine, qui encouragea le renouveau de l'art du vitrail et des fresques pour les eglises. Le roi s'investit personnellement pour enrichir le Jardin des plantes de nombreuses especes nouvelles, fait pensionner de nombreux artistes [ 39 ] . Les artistes œuvrerent aux Tuileries ou dans les autres palais royaux et vecurent un long moment en harmonie avec la Restauration, comme Hugo qui s'inscrivit a la Societe royale des Bonnes-Lettres ; les travaux des societes savantes et d'archeologie prennent leur essor et s'interessent a un patrimoine jusque-la delaisse.

La Restauration est une periode riche de musique et d'opera ; elle connait une vie intellectuelle, litteraire et artistique animee de nombreux debats, beaucoup plus libres que sous les regimes precedents.

Paris restant la capitale du luxe, la Restauration voit l'epanouissement d'un style de mobilier qui lui est propre, melant harmonieusement lignes droites et lignes courbes, avec l'emploi frequent de bois de placage, tels l' acajou ou le citronnier ..

Salon des Beaux-Arts [ modifier | modifier le code ]

Charles X accentua l'importance qu'il entendait donner aux beaux-arts en instaurant un systeme d'encouragements, de recompenses et d'acquisition [ 40 ] . Des medailles furent accordees a des peintres d' Angleterre (Constable, Bonington, Copley, Fielding), des Pays-Bas (Navez), du Portugal (le chevalier Sequeira) etc. Les artistes etaient publiquement reconnus et la visite du roi garantissait leur prestige social : le roi, accompagne de l'administration des Musees, venait dans les salles d'exposition consacrees aux peintures et se faisait expliquer par le directeur les œuvres les plus remarquables et complimentait leurs auteurs. En 1827, Sosthenes de La Rochefoucauld decida que le salon des Beaux-Arts, evenement majeur ou les œuvres etaient presentees au roi apres une selection severe d'un jury, eut lieu tous les ans [ 41 ] . La maison du Roi, sur proposition du directeur des Musees, favorisait deux categories d'artistes : ceux dont la reputation etait etablie depuis l'Empire, et ceux qui debutaient avec succes.

Musee Charles X [ modifier | modifier le code ]

Charles X est interesse par les antiquites et veut creer un musee royal. En 1826, le roi decide de creer une division egyptienne au Louvre confiee a Champollion , qui parvint a l'installer au rez-de-chaussee de la Cour carree. Le roi acheta la collection du chevalier Edme-Antoine Durand (1768-1835) en 1825 [ 42 ] . Elle comportait, a cote d'antiquites romaines et d'œuvres medievales, 2 500 objets egyptiens qui lui permettent de creer un musee a son nom. Charles X designa l'ancien appartement de la reine, au premier etage de l'aile sud, cote cour carree, pour les recevoir : les neuf nouvelles salles projetees recurent le nom de musee Charles X . Le roi envoya, en 1824, Jean-Francois Champollion au musee egyptologique de Turin ou il decouvrit l'art egyptien. Champollion persuada Charles X d'acquerir la deuxieme collection assemblee par Henry Salt , en 1826, pour 10 000  livres (250 000 francs) et qui comprend plus de 4 000 pieces [ Note 4 ] . Champollion fut soutenu par le roi malgre ses opinions republicaines et fut nomme conservateur de la division des monuments egyptiens et orientaux du musee Charles- X le . Le roi decida egalement que des expositions des produits industriels devaient avoir lieu au Louvre chaque annee.

Musee Dauphin [ modifier | modifier le code ]

Charles X decida de regrouper les collections de marine d'un musee naval installe au Louvre en 1827 [ 43 ] . Celui-ci prend le nom de ≪ musee Dauphin ≫ en l'honneur du dauphin Louis-Antoine , grand amiral de France. A la suite de la victoire navale de Navarin, il fut installe dans les quatre salles du premier etage de l'aile nord du Louvre. Son premier conservateur, Pierre-Amedee Zede , rassembla les collections navales se trouvant a Paris , au Grand Trianon et dans les salles de sculpture et de modeles des arsenaux [ 44 ] . Pierre Zedee fit aussi amenager un atelier de construction et de restauration de modeles au sein du musee [ 45 ] .

Politique etrangere [ modifier | modifier le code ]

Deux evenements importants marquent la politique etrangere de Charles X  :

Attaque d'Alger par la mer le 29 juin 1830 , au cours de l' expedition d'Alger (œuvre du peintre Theodore Gudin , 1830).

La politique etrangere de Charles X visait a la restauration du prestige international et de la puissance de la France. Mais avant le regne de Charles X , la France revolutionnaire de 1794 est attaquee par les puissances europeennes coalisees, et eprouve des difficultes a nourrir sa population et ses soldats, elle est vaincue et appauvrie sous Napoleon et panse ses plaies sous Louis XVIII . Le dey d’Alger Hussein avait offert a la Convention toutes facilites pour faire ses achats de ble et consenti aussi par la suite sous le Directoire un pret d’argent sans interets.

Cette dette, non honoree au fil des regimes successifs, sera a l'origine d'un refroidissement des relations entre le Dey Hussein et le consul de France Pierre Deval (affaire du ≪ coup d'eventail ≫) ; refroidissement qui, loin de ralentir la volonte de redorer la politique etrangere du roi, servira de pretexte pour intervenir militairement. Il s’agit pour Charles X de redorer son blason en s’illustrant par une conquete aux forts accents patriotiques. A la suite de l' expedition d'Alger puis de la prise d’Alger , en 1830, Louis-Philippe poursuivra cette conquete qui aboutit a l’annexion de l’ Algerie au royaume de France en 1834 [ 46 ] .

Sous le ministere Polignac, d'autres projets allant en ce sens furent elabores ; ainsi, quand en 1829, l'armee russe marcha sur Andrinople , il fut envisage d'etendre la France dans le cadre d'une reorganisation europeenne consecutive a l'effondrement de l' Empire ottoman . La direction des affaires politiques du ministere des Affaires etrangeres dirigee par Charles-Edmond, baron de Boislecomte, redigea un memoire approuve par le Conseil des ministres le  : la France aurait aide la Russie a s'emparer de territoires ottomans en Asie et Europe, et en echange, aurait recupere les territoires perdus en Allemagne en 1814 comme Sarrelouis , Sarrebruck et Landau, ainsi que la Belgique et le Luxembourg. La maison d'Orange aurait regne en Constantinople, la Prusse aurait annexe la Hollande et la Saxe , le roi de Saxe aurait regne sur la rive gauche du Rhin [ 47 ] , [ 48 ] . Le recul russe rendit impossible toute mise en œuvre de ce projet.

La politique etrangere du roi suscite notamment l'admiration de Metternich et son incomprehension face aux evenements de 1830 : ≪ C'est au milieu d'une prosperite inouie, d'une conquete qui a excite l'envie du Royaume-Uni et l'admiration reconnaissante des nations europeennes, que le peuple s'est laisse pousser a la rebellion contre son roi. Je comprends les calculs egoistes des seducteurs, mais non l'insigne niaiserie des innombrables dupes. ≫

En 1826, le vice-roi en Egypte ottomane Mehemet Ali , offre a Charles X ainsi qu'a l'empereur d'Autriche, Francois I er , et au roi du Royaume-Uni, George IV , une girafe. Celle offerte a la France est nommee Zarafa et vivra jusqu'en 1845.

En echange de la reconnaissance de l'independance de Haiti , Charles X exige de celle-ci le paiement d'une indemnite de 90 millions de francs or destines a ≪ dedommager les anciens colons qui reclameront une indemnite ≫ . Haiti se ruine a payer cette indemnite, compromettant sensiblement son developpement [ 49 ] . Ce n'est qu'en 1952 que cette dette a la France sera totalement soldee. L'economie haitienne ne s'en est jamais reellement remise [ 50 ] .

Revolution de juillet 1830 [ modifier | modifier le code ]

Prise de l' Hotel de ville de Paris : le Pont d'Arcole , huile sur toile par Amedee Bourgeois , 1831.
La Liberte guidant le peuple par Eugene Delacroix .

Les ordonnances de Saint-Cloud , signees le sont remises, le soir meme, par le garde des sceaux, Chantelauze, au redacteur en chef du Moniteur afin qu’elles soient publiees au matin du lundi . La premiere ordonnance suspend la liberte de la presse et retablit la censure et l'autorisation prealable de publication. La deuxieme dissout la Chambre qui vient d'etre elue. La troisieme reduit le corps electoral, deja tres limite, en excluant les commercants du corps electoral et en limitant celui-ci a une poignee de gros proprietaires fonciers. La quatrieme convoque les electeurs pour le mois de septembre. La cinquieme enfin nomme des fideles aux plus hautes fonctions. Les ordonnances sont jugees inconstitutionnelles par leurs opposants, Adolphe Thiers en tete dans le journal Le National , et excitent immediatement leur reprobation.

En l'absence du ministre de la guerre, Bourmont , alors a Alger, en l'absence aussi de tout preparatif pour contrer une eventuelle insurrection, Paris se souleve les , et  : ce sont les Trois Glorieuses de 1830, ou ≪ revolution de Juillet ≫, qui renversent finalement Charles X .

Le , Louis-Philippe , duc d'Orleans, est nomme lieutenant general du Royaume par les deputes insurges, poste qu'il accepte le . Il s'enveloppe alors d'un drapeau tricolore avec La Fayette et parait ainsi devant la foule, au balcon de l' hotel de ville de Paris , le 31 juillet dans l'apres-midi [ 51 ] .

Chute et abdication [ modifier | modifier le code ]

Le , Charles X , replie de Saint-Cloud a Rambouillet , abdique et convainc son fils aine, le dauphin Louis-Antoine , de contresigner l'abdication.

Il confie a son cousin le duc d'Orleans la tache d'annoncer que son abdication se fait au profit de son petit-fils Henri, duc de Bordeaux , age de neuf ans, faisant du duc d'Orleans le regent.

Leur resolution est annoncee dans une lettre [ 52 ] du roi dechu au duc d'Orleans :

≪ Rambouillet, ce .

Mon cousin, je suis trop profondement peine des maux qui affligent ou qui pourraient menacer mes peuples pour n’avoir pas cherche un moyen de les prevenir. J’ai donc pris la resolution d’abdiquer la couronne en faveur de mon petit-fils le Duc de Bordeaux. Le Dauphin, qui partage mes sentimens, renonce aussi a ses droits en faveur de son neveu.

Vous aurez donc, en votre qualite de lieutenant general du Royaume, a faire proclamer l’avenement de Henri V a la couronne. Vous prendrez d’ailleurs toutes les mesures qui vous concernent pour regler les formes du gouvernement pendant la minorite du nouveau Roi. Ici je me borne a faire connaitre ces dispositions ; c’est un moyen d’eviter encore bien des maux.

Vous communiquerez mes intentions au corps diplomatique, et vous me ferez connaitre le plus tot possible la proclamation par laquelle mon petit-fils sera reconnu Roi sous le nom d' Henri V .

Je charge le lieutenant general vicomte de Foissac-Latour de vous remettre cette lettre. Il a ordre de s’entendre avec vous pour les arrangemens a prendre en faveur des personnes qui m’ont accompagne, ainsi que pour les arrangemens convenables pour ce qui me concerne et le reste de ma famille.

Nous reglerons ensuite les autres mesures qui seront la consequence du changement de regne.

Je vous renouvelle, mon cousin, l’assurance des sentimens avec lesquels je suis votre affectionne cousin,

Charles

Louis Antoine ≫

Charles X et la famille royale caricatures en volaille chassee par les revolutionnaires jusqu'au port de Cherbourg .
Lithographie satirique, 1830.

Il existe une controverse sur l'abdication : Charles X ne peut forcer son fils a renoncer a ses droits, selon les principes de la monarchie hereditaire [ 53 ] . Ce dernier s'il avait refuse de contresigner l'abdication de son pere, aurait pu conserver la Couronne pour lui-meme, se faire reconnaitre roi par les deputes sous le nom de ≪  Louis XIX  ≫ ou ≪  Louis-Antoine I er  ≫, et reprendre en main l'armee et le pays. Mais finalement, il renonce par obeissance ou par faiblesse. D'ailleurs, Charles X sera le roi de France en exil, suivi par son fils Louis XIX jusqu'a sa mort en 1844, puis son neveu Henri V.

Malgre les termes de l'abdication, le duc d'Orleans, au terme de l' hesitation de 1830 , prend le pouvoir sous le nom de Louis-Philippe  I er . Le 3 aout , en effet, devant les Chambres reunies, il annonce [ 54 ] bien l'abdication de Charles X , contresignee par le dauphin… mais ne mentionne pas qu'elle est effectuee en faveur du duc de Bordeaux . Le texte integral de l'abdication est neanmoins transcrit le sur le registre de l'etat civil de la maison royale, aux archives de la Chambre des pairs , et insere au Bulletin des lois du .

Par ailleurs, Charles X interdit a la duchesse de Berry , la mere du duc de Bordeaux, d'emmener son fils a Paris. Pour d'autres sources, Louis-Philippe propose dans la nuit du 6 aout 1830 par l'entremise du colonel Craddock, secretaire de l' ambassade du Royaume-Uni en France que le jeune Henri d'Artois lui soit confie et ramene a Paris pour faire ulterieurement valoir ses droits a la couronne, Charles X hesite et la duchesse de Berry refuse de se separer de son fils [ 55 ] . Jean Jaures , dans son tome VIII de l' Histoire socialiste de la France contemporaine consacree au regne de Louis-Philippe parle lui a propos de l'emissaire anglais d'un ≪ colonel Caradec ≫ devenu Lord Howden.

Apres un periple a travers la Normandie, le Roi et ses proches, escortes par quelque 1 500 fideles, embarquent le 16 aout 1830 au port militaire de Cherbourg sur le Great Britain , commande par le capitaine Dumont d'Urville [ 56 ] . C'est alors le debut de la monarchie de Juillet .

Les archives de la maison du Roi sous le regne de Charles X sont conservees aux Archives nationales dans la sous-serie O/3 [ 57 ] .

Exil et dernieres annees [ modifier | modifier le code ]

Tombeaux de Charles X et de Louis XIX au couvent de Kostanjevica ( Nova Gorica ).

Depart de France [ modifier | modifier le code ]

En exil, Charles X prend le titre de courtoisie de comte de Ponthieu, nom d'un ancien comte qui sera donne a une rue de Paris .

A son arrivee en Grande-Bretagne, le roi dechu se retire d'abord, durant quelques semaines, au chateau de Lulworth , a quelques kilometres a l'ouest de Bournemouth , dans le Dorset , dans le sud-ouest de l'Angleterre, puis au palais de Holyrood , a Edimbourg , en Ecosse , jusqu'en 1832.

Reticent, Charles X ne parvient pas a dissuader sa belle-fille, la duchesse de Berry , d'essayer de faire monter son fils sur le trone en engageant en 1832, avec l'aide de Bourmont et d'autres fideles, un soulevement dans l'ouest et le midi de la France. Ce soulevement se conclut par un echec et l'arrestation de la princesse, puis son expulsion de France.

Grace a ses bonnes relations avec les Habsbourg-Lorraine , Charles X s'installe avec sa suite en octobre 1832 au chateau de Prague , ou il recoit, entre autres visites, a deux reprises celle de Chateaubriand . Il part ensuite pour Budweis (actuelle ?eske Bud?jovice) puis doit fuir la grande epidemie de cholera qui sevit en Boheme et en Autriche [ 58 ] .

En octobre 1836, il arrive a Gortz (alors en Autriche ), actuelle Gorizia en Italie et Nova Gorica en Slovenie (ville divisee en 1947 par la ligne militaire Morgan), ou il est l'hote du chambellan Ivan Coronini-Cronberg .

Mort en Autriche [ modifier | modifier le code ]

Apres s'etre confesse et avoir pardonne ≪ de grand cœur ≫ a ses ennemis [ 59 ] , l'ancien roi Charles X meurt, des suites du cholera , le [ 60 ] a l'age de 79 ans , a Gortz , au palais Coronini Cronberg [ 61 ] . Il est le seul roi de France capetien a reposer en exil [ 62 ] , [ 63 ] .

≪ […] M me  Adelaide [sœur de Louis-Philippe] mande a M. de Talleyrand que la Cour ne prendra pas le deuil a l'occasion de la mort de Charles X , faute de notification […] (la mort) divise, a Paris, sur tous les points. Chacun y porte le deuil a sa facon, depuis la couleur jusqu'a la laine noire, avec des gradations infinies, et des aigreurs nouvelles a chaque aune de crepe en moins. Puis, les uns disent le comte de Marnes et Henri V , les autres Louis XIX . Enfin, c'est la tour de Babel ; on n'est meme pas d'accord sur la maladie dont Charles X est mort ! […] Il y a eu division sur la question du deuil jusque dans la famille royale actuelle : la Reine, qui l'avait pris spontanement le premier jour, a ete tres peinee que le Ministere le lui ait fait quitter. Le Cabinet a craint la controverse des journaux […]. ≫

? duchesse de Dino, de Rochecotte, les et dans Chronique de 1831 a 1862 , Plon, 1909, p.  107 et 108.

Il est inhume dans une crypte, sous l'eglise de l'Annonciation du couvent franciscain de Gorz ( Nova Gorica , Slovenie ), ou le rejoindront son fils Louis (1844) puis l'epouse de celui-ci, Marie-Therese , fille ainee de Louis XVI et de Marie-Antoinette (1851) [ 64 ] , puis ses petits-enfants, la duchesse de Parme (1864), le comte de Chambord (1883) et son epouse (1886).

A la mort de Charles X , une partie des legitimistes reconnait pour roi son fils le comte de Marnes , sous le nom de Louis XIX , mais les henriquinquistes, en contradiction avec les lois fondamentales , continuent de soutenir le comte de Chambord , sous le nom d' Henri V , se basant sur l' abdication du , que Charles X avait signee en faveur de son petit-fils Henri d'Artois .

Pourtant, le fils aine de Charles X , le dauphin Louis-Antoine , signe une proclamation [ ref.  souhaitee] dans laquelle, tout en confirmant sa renonciation de 1830, il declare que ≪ dans les circonstances actuelles ≫, l'interet de son neveu exige qu'il soit ≪ chef de la maison de France  ≫ et investi de l'autorite royale, sous le nom de Louis XIX et avec le titre de courtoisie de comte de Marnes, jusqu'au jour ou ≪ la monarchie legitime sera retablie ≫ : il transmettrait alors la Couronne a son neveu.

Cette subtilite s'explique par le fait que la mort de Charles X investissant ipso facto le dauphin de la royaute, il suffit de notifier le deces aux cours europeennes pour notifier egalement ≪ l'elevation ≫ au trone du dauphin sous le nom de Louis XIX  ; en revanche, la reconnaissance de l'accession au trone d' Henri V implique la notification de l'abdication de 1830, dont on peut redouter que les cours refusent de la recevoir des lors qu'elles ont toutes (excepte le duche de Modene ) reconnu la monarchie de Juillet .

Titres et honneurs [ modifier | modifier le code ]

Armes de France & de Navarre d'apres le dais du trone du sacre de Charles X, Reims, Palais du Tau.
Monogramme de Charles X.

Titulature [ modifier | modifier le code ]

  • -  : Son Altesse Royale Charles-Philippe de France, fils de France, comte d'Artois  ;
  • -  : Son Altesse Royale Charles-Philippe de France, fils de France, comte d'Artois, lieutenant-general du royaume de France ;
  • -  : Son Altesse Royale Charles-Philippe de France, fils de France, comte d'Artois ;
  • -  : Sa Majeste le roi de France et de Navarre ;
  • -  : comte de Ponthieu.

Dans la culture populaire [ modifier | modifier le code ]

Dans la caricature [ modifier | modifier le code ]

La plus grande bete qu'on ait jamais vue  : Charles X caricature en girafe , 1830.

Marquant le debut de l'age d'or de la caricature du XIX e  siecle, Charles X est, selon les termes d' Annie Duprat , l'objet d'une satire riche et diversifiee dans les premieres semaines qui suivent sa chute en 1830. A travers la presse et l' estampe , l'imagerie, d'une grande variete de themes et de formes, joue frequemment sur sa physionomie degingandee a travers de multiples representations animales (girafe en reference a Zarafa , ane, dindon, cheval, tigre, chat, canard, paon, lapin, etc.). La bigoterie du roi est rappelee par des elements du costume. Ses opinions traditionalistes lui valent d'etre souvent caricature en ecrevisse , crustace qui se deplace en reculant. Sa fuite est egalement plaisantee, comparee a celle du bey lors de la prise d'Alger par les troupes du marechal de Bourmont en [ 65 ] . Parmi les caricaturistes prolixes, on trouve Levilly [ 66 ] .

Arts decoratifs [ modifier | modifier le code ]

Le nom de Charles X est reste associe a un style dans les arts decoratifs . Ce style reste proche de celui du Premier Empire. Mais ce qui caracterise la courte periode de son regne est un regain d'interet artistique pour le Moyen Age et l'essor du style troubadour . De plus, il y existe des changements techniques, on delaisse au fur et a mesure l'usage de l'acajou pour preferer les bois clairs comme le citronnier et l'erable.

Litterature [ modifier | modifier le code ]

Meme si elles sont parues avant, certaines œuvres de Chateaubriand comme le Genie du christianisme sont caracteristiques de l'esprit du regne.

Il apparait dans la serie Les Roses de Trianon d' Annie Jay .

Charles X apparait egalement dans le poeme Le sept aout mil huit cent vingt-neuf du recueil Les Rayons et les Ombres (1840) de Victor Hugo .

Theatre [ modifier | modifier le code ]

Le Mariage de Figaro , interdit par Louis XVI , fut joue lors d'une representation privee au chateau de Gennevilliers avec pour actrice principale Marie-Antoinette , dans le role de la comtesse, et en presence du comte d'Artois [ 67 ] .

Plus tard, il fut aussi joue lors d'une representation au chateau de Versailles avec pour acteur principal le comte d'Artois dans le role de Figaro [ 67 ] .

Cinema [ modifier | modifier le code ]

Television [ modifier | modifier le code ]

Synthese de son ascendance [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Selon les souvenirs, en partie extrapoles, de la Marquise de Crequy  : a la suite de cette tentative de regicide, les etats d'Artois se rassemblent sous la presidence du marquis de Crequy , premier baron de la province, pour exprimer a Louis  XV leur desolation de ce que le criminel soit artesien, et en reparation proposent que la province paye cette annee le double de ce qu'elle doit fournir en argent et en hommes pour le service de la couronne. Louis  XV ne veut pas accepter ce sacrifice, et pour temoigner a cette province son absence de toute rancune, fait donner le titre de comte d'Artois a son quatrieme petit-fils, ne justement cette annee-la.
  2. Ces armes furent aussi celles portees par son petit-fils, Henri d'Artois , duc de Bordeaux.
  3. Le manteau du sacre de Louis XVIII fut meme realise et paye.
  4. Avec la deuxieme collection Drovetti comprenant plus de 700 pieces, achetee par Charles X en 1827 pour 200 000 francs, elles constituent le premier fonds des collections egyptiennes du musee du Louvre.

References [ modifier | modifier le code ]

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Annexes [ modifier | modifier le code ]

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Sources partielles [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

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  • 1893  : Henry Manayre, Charles X (1757-1836) , Paris, chez l'auteur, 16  p.
  • 1927  : Pierre de La Gorce, La Restauration. Tome II  : Charles X , Paris, Plon, 343  p.
  • 1927 : Jean-Paul Garnier, Le Sacre de Charles X et l'opinion publique en 1825 , Jouve 1927, 147  p.
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  • 1967  : Jean-Paul Garnier, Charles X , le roi, le proscrit , Paris, Fayard, coll. ≪ Les Grandes etudes historiques ≫, 483  p. , presentation en ligne .
  • 1972  : Jose Cabanis , Charles X  : roi ultra , Paris, Gallimard, coll. ≪ Leurs figures ≫, 521  p.
  • 1980  : Eric Le Nabour, Charles X  : le dernier roi , preface d'Alain Decaux, Paris, Jean-Claude Lattes, 405  p.
  • 1988  : Andre Castelot , Charles X  : la fin d'un monde , Paris, Perrin, 587  p.
  • 1990  : Georges Bordonove , Charles X  : dernier roi de France et de Navarre , Paris, Pygmalion, coll. ≪ Les Rois qui ont fait la France ≫, 313  p. + 8  p. de planches.
  • 1991  : Landric Raillat, Charles X  : le sacre de la derniere chance , Paris, Olivier Orban, 345  p. ( ISBN   978-2855656373 ) .
  • 1999  : Yves Griffon, Charles X , roi meconnu , Paris, Remi Perrin, 299  p. ( ISBN   978-2913960008 ) .
  • 1999 : Paul et Pierrette Girault de Coursac , Provence et Artois : les deux freres de Louis  XVI , Editions Francois-Xavier de Guibert ( ISBN   978-2868395856 ) .
  • 2015  : Jean-Paul Clement, Charles X , le dernier Bourbon , Paris, Perrin, , 463  p. ( ISBN   978-2-262-04386-5 )

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

Bases de donnees et dictionnaires [ modifier | modifier le code ]