Seleucie du Tigre

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Seleucie du Tigre
(grc) Σελε?κεια
Image illustrative de l’article Séleucie du Tigre
Carte des sites archeologiques de Seleucie- Ctesiphon
Localisation
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Province Bagdad
Coordonnees 33° 06′ 03″ nord, 44° 31′ 37″ est
Geolocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Séleucie du Tigre
Seleucie du Tigre

Seleucie du Tigre (en grec ancien Σελε?κεια ) est une ville antique ruinee situee en Irak , en face de Ctesiphon et a trente-cinq kilometres environ de Bagdad . Elle fut une des plus grandes cites de Mesopotamie a la fin de l’ Antiquite , s’inscrivant dans l’histoire entre Babylone et Bagdad. Fondee par le successeur d’ Alexandre le Grand , Seleucos I er Nicator , elle devint rapidement une tres grande ville et un centre commercial incontournable.

Apres son passage dans l’ Empire parthe des Arsacides , elle resta fortement marquee par ses origines grecques, ce qui lui donnait une place a part dans l’empire et ne doit pas cacher le caractere tres cosmopolite de l’agglomeration. Souvent disputee par les Romains , la grande cite declina au III e  siecle , concurrencee par la fondation voisine de Coche par les souverains perses sassanides .

Historique [ modifier | modifier le code ]

La grande fondation de Seleucos I er Nicator [ modifier | modifier le code ]

Seleucie a ete fondee par le diadoque Seleucos I er Nicator , a l’origine de la dynastie royale des Seleucides . La date exacte de la fondation est disputee et incertaine, et l’on peut hesiter entre 311 et [ 1 ] La fondation de villes nouvelles, centres urbains de cites de type grec, est caracteristique des grands souverains de l’ epoque hellenistique qui reprenaient ainsi l’exemple d’Alexandre. En consequence, et comme Alexandre, le roi fondateur donne son nom a la cite. De nombreuses raisons expliquent la fondation de Seleucie du Tigre. Seleucos doit asseoir la legitimite de son pouvoir et affirmer son recent statut royal ? ou ses pretentions a la royaute. Il doit aussi fonder une ville de type grec pour la population grecque amenee en Mesopotamie par les conquetes d’Alexandre. Il a aussi besoin d'une ville dynamique pour reprendre le flambeau d’une Babylone vieillie et peut-etre moins bien situee en raison de la divagation des lits des fleuves. La creation d’une nouvelle capitale semble avoir alors mecontente le clerge de Babylone [ 2 ] . Seleucie se situe en un endroit propice aux echanges, sur la rive occidentale du Tigre vers son confluent avec la riviere Diyala, au depart de la principale route vers le plateau iranien. On peut toutefois se demander pourquoi Seleucos a prefere une capitale situee en Mesopotamie plutot qu’une localisation iranienne dans les territoires centraux de l’ancien empire achemenide [ 3 ] . La grande richesse de la region tant agricole [ 4 ] que commerciale explique peut-etre ce choix, quoi qu’il en soit la Mesopotamie fut par la suite tres fidele a la dynastie.

Copie romaine d'un portrait de Seleucos I er (bronze du musee national d'archeologie de Naples)

Il y eut cependant quelques episodes malheureux comme la prise de la ville par le rebelle Molon en 222 av. J.-C. [ 5 ] . Selon Polybe , la ville fut ensuite frappee d'une amende de 1 000  talents et ses magistrats, les peliganes   (en) , furent exiles [ 6 ] . Cela nous permet de constater que la constitution de la ville s'inspirait de celle des autres cites macedoniennes. Le roi Antiochos III allegea cependant la repression souhaitee par son ministre Hermias et ramena l'amende a 150 talents.

Pourtant, le deplacement du centre de preponderance de l’empire seleucide vers la Mediterranee, ou peut-etre plutot son ingerable gigantisme firent que Seleucie ne resta pas l’unique capitale d’un empire impossible a centraliser et dont la bipolarite s’affirma tres vite. Seleucie de Pierie et Antioche constituerent a terme des centres politiques incontournables et bien plus proches de la Mediterranee. Seleucie resta cependant la grande capitale des satrapies superieures, c’est-a-dire de l’est, ou Seleucos avait installe, vers , son fils et coregent, Antiochos . Ce dernier resida sans doute souvent aussi a Bactres .

Seleucie trouva dans cette ouverture vers l’Extreme-Orient l’occasion d’activites commerciales particulierement prosperes ; la ville etait une etape incontournable dans les routes vers l’Inde, qu’elles soient maritimes, par le golfe Persique , ou terrestres, par le Plateau Iranien . Seleucie semble atteindre le sommet de sa prosperite au milieu de l'epoque hellenistique. Cet apogee se constate dans la production ceramique qui connait alors son plus haut niveau qualitatif. La ville est aussi l'un des grands centres de productions monetaires du royaume seleucide [ 7 ] . Ce rayonnement s'exprimait aussi vraisemblablement dans le domaine intellectuel comme en temoigne le nom de l'astronome Seleucos de Seleucie .

Enfin, par sa population Seleucie comptait aussi parmi les plus grandes villes du monde ancien : a l'epoque de Strabon , au debut de l'ere chretienne, sa puissance et sa population etaient comparables a celles d' Alexandrie et superieures a celles d'Antioche [ 8 ]  : Pline l'Ancien parle de 600 000 habitants [ 9 ] .

Une cite grecque au cœur de l’empire parthe [ modifier | modifier le code ]

Le destin de la cite bascula avec sa conquete par les Parthes en Affaibli, divise, l’empire seleucide avait vu, dans les satrapies de l’est, un rival surgir au sein des peuples iraniens avec la dynastie des Arsacides . C’est en que le royaume parthe, dirige par Mithridate I er , debordant du plateau iranien, s’installa definitivement en Mesopotamie. La contre-offensive seleucide menee par Demetrios II Nicator echoua lamentablement et il fut fait prisonnier, peut-etre avait-il eu le temps d’occuper entre-temps a nouveau brievement son ancienne capitale de l’est [ 10 ]  ? Desormais le royaume des Parthes devenait reellement un empire, mais Seleucie ne pouvait plus pretendre au titre de capitale. Les Arsacides surent cependant se faire accepter des habitants grecs de leur empire et n’hesiterent pas a adopter leurs valeurs, ou tout au moins a les utiliser dans leur propagande monetaire.

Malgre la presence a ses cotes, mais sur la rive orientale du Tigre, de la residence officielle du roi parthe a Ctesiphon , Seleucie conserva donc sa prosperite sous l’empire arsacide. Aux yeux des Romains elle rappelait la grandeur des heritiers d’Alexandre et semblait un ilot d’hellenisme dans l’empire parthe juge barbare. Elle est decrite comme ≪ l’ouvrage ostentatoire de Seleucus Nicator ≫ [ 11 ] , une ≪ cite puissante, entouree de murs, qui n’avait pas ete contaminee par la barbarie mais conservait l’empreinte de son fondateur ≫ [ 12 ] . Mais des le I er  siecle avant notre ere son hellenisme apparait comme isole et mal considere par les Grecs d'Occident : la ville a perdu son rayonnement [ 13 ] .

Les souverains parthes avaient pourtant laisse a la cite ses institutions. Il est vrai qu’ils s’etaient volontiers montre philhellenes au debut de leur dynastie. Il faut aussi songer que la cite etait sans doute trop prospere et utile pour qu’ils prennent le risque de se la mettre a dos, son atelier monetaire frappa de nombreuses monnaies. La complexite de la vie politique d’une aussi grande cite grecque leur permettait sans doute aussi de la controler indirectement, en partie grace au soutien d’une partie des notables grecs de la cite si l’on en croit Tacite [ 14 ]  : ≪ Trois cents citoyens sont choisis, pour leur richesse ou leur sagesse, et forment un senat, le peuple a des prerogatives qui lui sont propres. Et aussi longtemps qu’ils sont d’accord on ne tient pas compte du Parthe, mais lorsqu’ils sont en desaccord, chacun cherchant pour lui-meme un appui contre ses rivaux, on fait appel a lui pour prendre parti et son influence s’accroit, face a tout le monde ≫. A cette occasion, Artaban , le souverain parthe, appuya les notables face au peuple de la cite et favorisa un regime oligarchique. Les crises dynastiques courantes dans l’empire arsacide permettait aussi parfois a la cite de faire pression sur le souverain.

Enfin Flavius Josephe nous offre un tout autre regard sur la vie politique de la cite [ 15 ] . Outre les descendants des colons grecs, la ville accueillait de nombreux habitants d'origines diverses et donc un assez grand nombre de Juifs de la diaspora, dont la presence en Mesopotamie etait ancienne. Seleucie est d'ailleurs nommee dans le Talmud [ 16 ] ou elle est appelee Selik ou Selika . Flavius Josephe decrit Seleucie comme essentiellement caracterisee par une opposition entre Grecs et Syriens, ou les Grecs auraient eu le dessus jusqu’a l’alliance des Syriens aux Juifs. Mais finalement, Grecs, Babyloniens et Syriens finirent par s'unir et se retourner violemment contre les Juifs jusqu'a les massacrer en 41 [ 17 ] . Dans quelle mesure cette categorisation culturelle et religieuse recoupe les oppositions sociales decrites par Tacite a la meme epoque, on ne saurait le dire. Mais l’image d’une tres grande cite antique au caractere tres particulier, et a la vie politique tendue, ressort de nos sources : cite grecque et ville cosmopolite dans un empire iranien, Seleucie etait une grande metropole commerciale dans des routes qui menaient les marchands de Rome a la Chine, un espace exceptionnel de mediation culturelle entre l'Occident et l'Orient.

Un enjeu des guerres entre Parthes et Romains [ modifier | modifier le code ]

Bien des causes determinaient donc Seleucie a etre un enjeu fort entre Parthes et Romains : le souvenir d’Alexandre le Grand, la richesse de la cite et son identite grecque, les nombreuses guerres entre les deux empires . La premiere confrontation au sujet de Seleucie remonte a l'expedition malheureuse de Crassus qui ne put jamais atteindre la grande ville qu'il convoitait. Selon Plutarque , la ville n'etait pas tres bien disposee envers le pouvoir parthe, et Surena tenta de conforter sa fidelite en exhibant les debauches des Romains vaincus [ 18 ] . Par la suite, Seleucie fut prise plusieurs fois par les Romains. Elle accueillit d’abord Trajan , puis participa au soulevement contre lui en 116. Pour mater sa revolte, Trajan envoya deux legats pour la prendre [ 19 ] , signe de l’importance de la cite qui aurait alors ete brulee [ 20 ] . Quoi qu’il en soit, c’est une tres grande et tres prospere cite qui ouvrit ses portes cinquante ans plus tard aux troupes romaines d’ Avidius Cassius . Cette bonne entente ne dura pas et la ville fut pillee par les soldats romains qui en auraient ramene la peste antonine selon certaines sources antiques [ 21 ] , meme si d'autres (inscription sabeenne de 160 sur la cite de Bayt al Ahraq) indiquent une emergence de la maladie anterieure [ 21 ] . Le rapide retrait d’Avidius Cassius en 165-166 est en effet souvent explique par l’epidemie, mais il n’y avait guere d’interet a occuper une ville pillee et isolee [ 22 ] . Le pillage n’empecha pas la ville de frapper monnaie encore des 166 [ 23 ] . Trente ans plus tard, en 197-198, ce sont les troupes de Septime Severe qui atteignirent la ville. Elles l’auraient trouvee abandonnee selon Dion Cassius [ 24 ] . Il s’agit la, sans doute, seulement d’une exageration de l’historien grec soucieux de denoncer la rapacite des soldats romains ; il n'en est pas moins clair que la ville avait souffert en 166 et que son declin s'accelerait. Lorsque Carus mena les troupes romaines a nouveau dans la region, en 283, Seleucie avait sans doute en revanche reellement perdu de son importance face a une nouvelle fondation urbaine.

Une prosperite eclipsee par une nouvelle fondation royale [ modifier | modifier le code ]

Seleucie semble avoir decline definitivement sous les Sassanides apres la fondation, vers 230-240, de la ville voisine concurrente de Coche, dont les ruines furent longtemps confondues avec celles de Ctesiphon . Fondee par Ardachir I er , Veh-Ardashir ou Coche , Koke pour les sources arameennes, se situait sur la rive orientale face a Seleucie. De plan circulaire et irregulier, la ≪ belle ville d’Ardashir ≫ contrastait avec Seleucie mais ne tarda pas a l’eclipser dans tous les domaines avant d’etre a son tour abandonnee apres la conquete arabe. La proximite de Seleucie, de Ctesiphon, de la ≪ nouvelle Seleucie ≫ qu’etait Coche / Veh-Ardashir et peut-etre d’autres etablissements urbains comme Vologesias [ 25 ] , fit que leur identification exacte fut rapidement oubliee apres leur abandon. Aussi cette zone marquee par de nombreuses ruines fut-elle appelee par la suite Al-Mada'in par les populations arabophones, c’est-a-dire ≪ Les Villes ≫.

A partir de 317 ( Papa bar Aggai ), Koke (ou Kokhe) devient le siege du Catholicos de l' Eglise de l'Orient et le restera jusqu'en 780 [ 26 ] , [ 27 ] .

Urbanisme et monuments [ modifier | modifier le code ]

Sources et fouilles [ modifier | modifier le code ]

Compte tenu de son importance, Seleucie du Tigre est encore mal connue. Construite essentiellement en brique, materiau tres erodable, Seleucie du Tigre n’a pas laisse de ruine a la hauteur de sa magnificence passee. De nombreux passages des historiens anciens l’attestent cependant et nous decrivent la ville ou certains de ses batiments. Les fouilles archeologiques y ont ete relativement limitees et episodiques ; on peut rappeler les fouilles dans les annees 1930 par l’ Universite du Michigan qui commencerent en 1927, les professeurs Leroy Waterman   (he) et Clark Hopkins les dirigeant pour le Musee d'archeologie Kelsey . Elle permirent la mise en evidence du plan de la ville, l'etablissement de la chronologie de la ceramique locale par Nelson C. Debevoise et mirent en valeur les multiples influences culturelles qui se rencontraient a Seleucie. De 1964 a 1989, les campagnes de fouilles furent menees par l’ universite de Turin , sous la direction de Giorgio Gullini   (it) et Antonio Invernizzi . Couvrant pres de 500  hectares, la zone urbaine de Seleucie n’a ete qu’a peine entamee.

Une ville grecque a plan regulier [ modifier | modifier le code ]

La ville avait une forme relativement quadrangulaire, meme si Pline voulait reconnaitre dans la forme de ses murailles un aigle aux ailes etendues [ 28 ] . Les fouilles ont confirme que la ville etait organisee selon un plan orthogonal organisant des ilots rectangulaires de taille standardisee [ 29 ] . Ces derniers mesuraient 500 pieds par 250, soit environ 144 metres par 72 : ils sont parmi les plus grands du monde hellenistique. Deux axes plus larges traversaient la ville : un canal au centre et une grande rue a portique au sud. Deux grandes places ont ete identifiees, dont celle du theatre, au nord du canal. Un des ilots fut completement fouille sur les niveaux datant d’epoques parthes par l’equipe de l’Universite du Michigan. Les fouilles revelerent la substitution progressive de l’ iwan aux portiques a colonnes, et donc l’iranisation progressive du cadre domestique et urbain. A la fin du I er  siecle de notre ere, Tacite, dans sa description de la ville, insiste sur ses remparts et sa situation : ≪ ville solide, bien protegee par les defenses que formaient l’obstacle du fleuve et des remparts et bien approvisionnee ≫ [ 30 ] .

La ville comptait sans doute de nombreux sanctuaires religieux dont l’important temple a Apollon Komaios qui est mentionne par nos sources antiques, a l’occasion notamment de la prise de la ville par Avidius Cassius lorsqu’il fut pille et que sa statue de culte fut emmenee a Rome [ 31 ] . Cet Apollon semble avoir ete au depart une forme de la divinite honoree en Macedoine . Il n’est pas certain que le sanctuaire d’Apollon mentionne sur l’inscription de l’Heracles soit identifiable au sanctuaire d’Apollon Komaios.

Plusieurs batiments publics ont ete degages dont un tres grand theatre, en brique, qui s’ouvrait au sud sur une vaste place, peut-etre l’agora de la cite. Un long batiment comptant deux rangs de salles bordait la place et accueillait les archives de la cite. Son incendie vers 140- , peut-etre lors de la prise de la ville par les Parthes, detruisit sans doute totalement les archives mais preserva les fragiles sceaux d’argile qui les accompagnaient : environ 30 000 ont ete retrouves, nous renseignant sur les types de documents qu’ils scellaient : textes relatifs a la fiscalite sur le sel, sceaux de personnes privees. Leur style est aussi riche d’enseignement sur la culture de la cite : si le style et l’iconographie sont souvent hellenistiques, des influences babyloniennes ou perses sont aussi decelables sur beaucoup d’empreintes. Une telle rencontre d'horizons culturels divers peut aussi se lire dans les nombreux decors de stucs decouverts a Seleucie. Si la presence de motifs grecs et hellenistiques les caracterise, leur usage et certains motifs (rosettes) renvoient aussi aux traditions et aux techniques parthes. La decouverte de statues grecques en terre cuite ou pierre illustre aussi la continuite de l’hellenisme a Seleucie.

L’Heracles de Mesene retrouve a Seleucie [ modifier | modifier le code ]

Les fouilles de la mission italienne de Seleucie-Ctesiphon ont permis la publication [ 32 ] , [ 33 ] d'une tres belle statuette en bronze representant Heracles , trouvee fortuitement a Seleucie et achetee en 1984 par le musee d'Irak. La statuette, une copie de l'Heracles de Lysippe , fut offerte par le grand roi parthe Vologese IV a titre de butin de guerre. Comme nous l’apprend une inscription bilingue greco-parthe gravee sur la statue, celle-ci avait ete prise dans la capitale du petit royaume de Mesene , au debouche des fleuves, lorsqu’il passa a nouveau sous influence parthe apres la defaite de son roi Meredates de Characene (ou Meredates) fils de Pacorus II , face a Vologese IV en 151. Meherdate est connu par son monnayage de 131 et 142 et etait plutot favorable aux Romains : la victoire de Vologese avait donc un sens important pour le retour a un controle arsacide sur la totalite de la Mesopotamie. Tant le lieu de consecration de la statue que l’usage du grec montrent le respect que les souverains parthes avaient encore pour Seleucie a une date tardive. La publication de cette inscription eclaira d’un jour nouveau les relations romano-parthes au II e  siecle en revelant a la fois le maintien d'un royaume independant des Parthes en Mesopotamie apres Trajan et le basculement de situation avec la guerre menee par Vologese IV. La revelation de ce conflit rendait aussi plus coherente son action en Armenie dans les annees 160. La prise de Mesene n’empecha pas cependant les caravanes de continuer a transiter entre le golfe Persique et Palmyre [ 34 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Will 2003 , p.  60, 76, tome 1.
  2. Appien, Syr , 58
  3. Will 2003 , p.  270, tome 1.
  4. Pline l'Ancien , Histoire naturelle , VI, 30
  5. Polybe , V, II, 48
  6. Polybe, V, II, 54
  7. Laurianne Martinez-Seve, Atlas du monde hellenistique : Pouvoir et territoires apres Alexandre le Grand , Editions Autrement , , p.  39
  8. Strabon, Geographie , XVI, 2, 5
  9. Pline, Histoire naturelle , VI, 30, 5 (traduction francaise [1] )
  10. E. Will, 2003, tome II, p. 408
  11. Ammien Marcellin, XXIII, VI, 23
  12. Tacite, Annales , VI, XLII, 1
  13. Plutarque, Vie de Lucullus , XXII, 7
  14. Annales , VI, 42, 1-2, traduction P. Grimal
  15. Antiquites Juives , XVIII, 9, 9 = 374-379 ; cf. F. Millar, The Roman Near East , Cambridge, 1994, pp. 444-445
  16. Ainsi en Yoma 10a et Kethuboth 10b
  17. Antiquites Juives , XVIII, 340-379 (traduction francaise : [2] ) ; voir David Goodblatt, ≪ Josephus on Parthian Babylonia ( Antiquities XVIII, 310-379) ≫, Journal of the American Oriental Society , 107, n° 4., 1987, pp. 605-622
  18. Plutarque, Vie de Crassus , XVII, 8 et XXXII, 1-5
  19. Dion Cassius, LXVIII, 26, 30
  20. Dion Cassius LXVIII, 28-30
  21. a et b Kyle Harper ( trad.  de l'anglais, pref.  Benoit Rossignol), Comment l'Empire romain s'est effondre : le climat, les maladies et la chute de Rome , France, La decouverte , , 538  p. ( ISBN   978-2-348-03714-6 et 2348037149 , OCLC   1082138017 , lire en ligne ) , P113
  22. B. Rossignol, “La peste antonine (166 ap. J.-C.)”, Hypotheses 1999. Travaux de l’ecole doctorale d’Histoire (Universite de Paris I- Pantheon-Sorbonne) , Publication de la Sorbonne, Paris, 2000, pp. 31-37 [3]
  23. J. Wolski, 1993, p. 185
  24. LXXVI, 9, 3-4
  25. La localisation exacte de Vologesias est inconnue et disputee, voir A. Maricq, Vologesias l'emporium de Ctesiphon , Syria , 34, 1959 et M.L. Chaumont, Etudes d’histoire parthe III , Syria , 51, 1974.
  26. ≪  Edifices chretiens de Bagdad  ≫, sur archeologie.culture.fr , (consulte le ) .
  27. ≪  Kokhe : premier siege de l’Eglise de l'Orient  ≫, sur mesopotamiaheritage.org , (consulte le ) .
  28. Histoire naturelle , VI, 30, 5
  29. Photo aerienne issue des fouilles americaines des annees 1930
  30. Tacite, Annales , XI, 8, 3
  31. Histoire Auguste , Vie de Lucius Verus , VIII, 1-4 ; Ammien Marcellin , XXIII, VI, 24 (ed. J. Fontaine, t. IV, CUF, Paris, 1977, pp. 104-105)
  32. W.I. Al-Salihi, "The Weary Hercules of Mesene", Mesopotamia , 22, 1987
  33. P. Bernard, ≪ Vicissitudes au gre de l'histoire d'une statue en bronze d'Heracles entre Seleucie du Tigre et la Mesene  ≫, Journal des Savants , 1990-1, p.  3-68 Lire en ligne sur Persee
  34. G.W. Bowersock, 1994

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

  • (en) ≪  Seleucia on the Tigris, Iraq  ≫, sur The Kelsey Museum of Archaeology, University of Michigan . Une page sur les fouilles americaines (1927-1937).

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • D.S. Potter, "The inscriptions on the bronze Herakles from Mesene: Vologeses IV's war with Rome and the Date of Tacitus'Annales", Zeitschrift fur Papyrologie und Epigraphik , 88, 1991, pp. 277?290.
  • J. Wolski, L’Empire des Arsacides , Iovanii, Peeters, 1993, 218 p.
  • G.W. Bowersock, ≪ La Mesene (Maisan) Antonine ≫, Studies on the Eastern Roman Empire , Goldbach, 1994.
  • G. Le Rider, Seleucie du Tigre : les monnaies seleucides et parthes , Paris, 1998.
  • A. Invernizzi et R. Venco Ricciardi, ≪ “Seleucie et Ctesiphon centres parthe et sassanide”, Empires Perses d’Alexandre aux Sassanides ≫, Les Dossiers d'archeologie , n° 243, mai 1999, pp. 40?43.
  • Edouard Will , Histoire politique du monde hellenistique 323- , Paris, Seuil, coll.  ≪ Points Histoire ≫, ( ISBN   2-02-060387-X )