Maxime le Grec

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Maxime le Grec
Biographie
Naissance
Deces
Activites
Traducteur , theologien , philosophe , ecrivain , ecrivain religieux Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Etape de canonisation
Fete
Hagiographie (fresque) de Saint Maxime le Grec dans une eglise orthodoxe grecque.

Maxime le Grec , en grec : Μ?ξιμο? ? Γραικ??, en russe : Максим Грек, aussi appele Maxime l'Hagiorite [ 1 ] (env. 1475-1556) etait un moine grec lettre, ecrivain, traducteur en Russie [ 2 ] . L' Eglise orthodoxe le reconnait saint , il est fete le 21 janvier .

Annees de formation [ modifier | modifier le code ]

Maxime, de son nom civil Mikhail ou Michel Trivolis (en grec : Μιχα?λ Τρ?βολη?,en russe : Михаил Триволис), naquit en 1475 a Arta en Grece [ 3 ] , [ 4 ] . Il etudie a Corfou , sous la direction de savants grecs tels que Jean Lascaris [ 5 ] . Jeune homme, probablement en 1493 [ 4 ] , Maxime fit un voyage en Italie pour etudier les langues anciennes et les œuvres religieuses et philosophiques. Il fit la connaissance de figures de premier ordre de la Renaissance italienne - Alde l'Ancien , Ange Politien , Marsile Ficin , Jean Pic de la Mirandole , Janus Lascaris -, ainsi que de Savonarole [ 6 ] , [ 7 ] . Apres son retour d'Italie en 1507, il prit l'habit monastique au Monastere de Vatopedi du mont Athos [ 8 ] .

En 1515, le Grand Prince Vassili III demanda a l'abbe de ce monastere de lui envoyer un certain Savva pour la traduction de plusieurs textes religieux. Mais a cause de son grand age, l'abbe decida d'envoyer Maxime a la place, bien qu'il ne connut pas le slavon ecclesiastique [ 9 ] .

A Moscou [ modifier | modifier le code ]

La premiere œuvre majeure de Maxime fut la traduction d'un psautier en collaboration avec des traducteurs et copistes russes, tels Dmitri Gerasimov, qui fut solennellement approuvee par le clerge russe et le grand-prince lui-meme.

Apres s'etre vu refuse le depart de Russie, Maxime se lance dans l'inventaire de la bibliotheque du prince et la correction des livres d'office. Critiquant la vie moscovite qui allait a l'encontre de ses propres ideaux, il publie ses opinions et federe des personnes aux vues similaires, telles qu'Ivan Bersen-Beklemichev, Vassian Patrikeev et d'autres. Il prend ainsi parti dans la querelle sur les biens monastiques en faveur des non-possedants menes par Nil de la Sora , denonce le train de vie du clerge ou les taxes en nature que doivent acquitter les paysans (le кормление , ou kormlenie ).

Durant cette periode (1540); il ecrit le premier manuscrit en vieux russe qui fasse allusion a l'existence du Nouveau-Monde [ 10 ] .

Maxime tombe en disgrace [ modifier | modifier le code ]

Ses relations avec Vassian Patrikeiev, Ivan Bersen-Beklemichev et avec l'ambassadeur ottoman Skinder, l'hostilite du metropolite Daniel a son egard et l'hostilite des Grecs eux-memes a Vassili III apres sa decision de repudier Solomonia Iourievna Sabourova conduisirent a sa disgrace. En 1525, le sobor le condamne pour heterodoxie et heresie au vu de ses traductions en slavon, en meconnaissance de ses limitations dans l'usage de cette langue (l'emploi impropre des imperfectifs est ainsi utilise comme preuve qu'il ne croit pas a l'actualite du Saint-Esprit).

Il est donc interne dans un cachot du monastere Saint-Joseph de Volokolamsk avec l'interdiction formelle de correspondre. Le sobor de 1531 confirma sa peine, en ajoutant a sa charge de nouvelles erreurs de traduction decouvertes, ses relations avec l'ambassadeur de la Porte et son propre comportement dans le monastere (ivrognerie). Il fut alors interdit de communion, et exile au monastere d'Otrotch a Tver ou l'eveque Akaki lui reserva un traitement plus favorable, lui permettant de lire et ecrire; l'interdiction de communier, elle, ne fut levee qu'en 1541. La peur de la liberte de parole de Maxime et de sa critique du clerge favorisa cet internement prolonge.

Enfin vers 1551, apres des appels repetes des patriarches de Jerusalem, d'Antioche et de Constantinople et du metropolite Macaire , il est reintegre a la Laure de la Trinite-Saint-Serge ; il y rencontre le tsar qui se rendait en pelerinage au monastere de Kirillo-Belozersky . Il refuse de participer au sobor de 1554 sur l'heresie de Matvei Bachkine , craignant d'etre implique personnellement.

Maxime meurt a la Trinite-Saint-Serge en 1556. Des icones a son effigie apparaissent rapidement malgre sa mise a l'ecart de l'Eglise toute sa vie durant. Il est fete dans l'Eglise orthodoxe le .

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Encyclopaedia Britannica, Inc. (1993), p.  967.
  2. Wieczynski (1976), p.  26.
  3. Golubinskii (1900), pp.  666-667 .
  4. a et b Medlin and Patrilenis (1971), p.  20.
  5. Pierre Kovalevsky, Saint-Serge et la spiritualite russe , Paris, Seuil, , p.  142 .
  6. Golubinskii (1900), pp.  672-673 .
  7. Medlin and Patrinelis (1971), p.  22.
  8. Golubinskii (1900), p.  674.
  9. Golubinskii (1900), pp.  675-676 .
  10. Michel Heller  : Histoire de la Russie et de son Empire , 2015, chap.  3-4 , Ed. Tempus Perrin, ( ISBN   978-2262051631 ) .

Sources [ modifier | modifier le code ]

  • Articles Wikipedia en anglais et en russe
  • Encyclopædia Britannica, Inc. The New Encyclopædia Britannica, Volume 7 . Encyclopædia Britannica, 1993, ( ISBN   0-85229-571-5 ) .
  • Golubinskii, E. E. Istoriia Russkoi Tserkvi . Moscow: Universitetskaia Tipografiia, 1900, Volume 2, Part 1.
  • Haney, Jack V. From Italy to Muscovy, The Life and Works of Maxim the Greek . Munich: Wilhelm Fink, 1973.
  • Wieczynski, Joseph L. The Modern Encyclopedia of Russian and Soviet History (Volume 21). Academic International Press, 1976, ( ISBN   0-87569-064-5 ) .
  • William K. Medlin and Christos G. Patrinelis. Renaissance Influences and Religious Reforms in Russia . Geneve: Librairie Droz, 1971, ( ISBN   2-600-03894-9 ) .
  • Pierre Kovalevsky, Saint-Serge et la spiritualite russe , Paris, Seuil, , 190  p.

Liens externes [ modifier | modifier le code ]