Ferdinand Gilson

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Ferdinand Gilson
Biographie
Naissance
Deces
Voir et modifier les données sur Wikidata (a 107 ans)
Gien Voir et modifier les données sur Wikidata
Sepulture
Cimetiere des Choux ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalite
Activites
Mecanicien , artilleur, resistant Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit

Ferdinand Gilson , ne le a Champigny-sur-Marne et mort dans la nuit du 25 au a l'hopital de Gien , est un mecanicien, proprietaire d'un atelier de mecanique, artilleur pendant la Premiere Guerre mondiale et resistant francais lors de la Seconde Guerre mondiale . En 2006, il etait le sixieme dernier poilu vivant [ 1 ] .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Ferdinand Gilson nait le 20 octobre 1898 a Champigny-sur-Marne .

Ferdinand Gilson a  16 ans quand la guerre est declaree en aout 1914 . Il travaille alors a Paris comme mecanicien chez un petit patron allemand ou il apprend ses premiers mots d’allemand [ 2 ] . Il travaille ensuite pour le fabricant d'avions Farman et le 16 avril 1917, il recoit l'ordre de mobilisation et est incorpore dans le 115 e regiment d'infanterie, stationne a Mamers dans la Sarthe. Reaffecte dans l'artillerie pour cause de pieds plats, il monte au front en mars 1918 comme artilleur, dans les Flandres sur le mont Kemmel , le Verdun belge [ 2 ] . Il combat ensuite sur le front de l'Aisne, puis la Somme, pour enrayer la grande offensive allemande du printemps et de l'ete 1918. Gaze deux fois, il perd une partie de son poumon gauche [ 2 ] . Il est envoye fin aout a Fontainebleau pour se retablir et suivre une formation d’aspirant quand il apprend la signature de l’ Armistice du 11 novembre 1918 . Demobilise, il reprendra son metier de mecanicien.

Lorsque survient la Seconde Guerre mondiale , Ferdinand Gilson s'engage pour la resistance, et habitant alors dans l’Eure, il met a profit sa connaissance de l’allemand pour obtenir des renseignements qu’il transmet a l’organisation de l’ Armee Secrete [ 2 ] , permettant de cibler des attaques aeriennes alliees, ce qui lui vaudra un diplome de reconnaissance du President Eisenhower a la Liberation.

Germanophone pratiquant, il restera abonne a des revues allemandes pour faire des mots croises jusque dans ses vieux jours [ 2 ] .

Il a aussi voulu faire prendre conscience de la realite de la guerre aux generations qui ne l'ont pas connue, declarant a ce sujet : ≪ Il faut que ceux qui ne connaissent que la paix comprennent la chance qu'ils ont de vivre dans un pays libre. ≫

Il decede a l'age de 107 ans dans la nuit de samedi 25 fevrier 2006 au dimanche a l'hopital de Gien [ 3 ] .

Citations [ modifier | modifier le code ]

≪ On etait tres elegants a l'epoque, je criais gentiment : c'est pour ma gueule ! Il restait une seconde pour se coucher et j'etais couche le premier. ≫

≪ Ce peuple m'a toujours interesse. Ce que je prefere chez les Allemands ? Les Allemandes… L'amitie entre nos deux pays, l'Europe sont la plus belle chose du XX e  siecle avec le jour ou l'homme a marche sur la Lune. ≫

Gaze en 1918, il a egalement dit : ≪ Avec ma pioche, je faisais un trou et j'y tenais ma petite gueule. J'y tenais absolument a celle-la, ma petite gueule en or dans le trou. ≫

En 2005, il dit lors d'une interview au figaro: ≪ Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sang ne font plus qu'un ≫ [ 4 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. ≪  Ferdinand Gilson feu le poilu  ≫, Liberation ,‎ ( lire en ligne )
  2. a b c d et e ≪  Le poilu germanophile  ≫, L'Humanite ,‎ ( lire en ligne )
  3. Regis Guyotat, ≪  Ferdinand Gilson, un des derniers "poilus"  ≫, Le Monde ,‎ ( lire en ligne )
  4. Figaro Magazine n o  19053 du 5 novembre 2005

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]