Chun Doo-hwan
(en
coreen
:
全斗煥
,
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→
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), ne le
a
Naechonri
, en
Coree
et mort le
a
Seoul
[
1
]
, est un
general
et
homme d'Etat
sud-coreen
. Il est
president de la Republique
du
au
apres avoir renverse son predecesseur.
Apres l'assassinat en 1979 du president
Park Chung-hee
, un dictateur militaire au pouvoir depuis 1962. Chun orchestre le coup d'Etat militaire du 12 decembre 1979, mettant fin a la
breve phase de democratisation
qui avait suivi la mort de Park. Il consolide sa dictature militaire lors d'un
second coup d’Etat le 17 mai 1980
, a la suite duquel il declare la
loi martiale
et cree des camps de reeducation. Il instaure la tres autoritaire
Cinquieme Republique
le 3 mars 1981, puis cede le pouvoir en 1987 a son allie
Roh Tae-woo
.
En 1996, apres la chute de Roh Tae-woo en 1993, Chun est condamne a mort pour son role dans le
massacre de Gwangju
qui fit des milliers de morts en 1980, mais est gracie l'annee suivante, en meme temps que Roh Tae-woo, par le president
Kim Young-sam
. Il est cependant condamne a payer une amende de 203 millions de dollars, soit la somme qu'il avait detourne a son profit durant son regime.
Chun est ne le
a Yulgok-myeon, une petite commune pauvre de
Hapcheon
, dans la province du
Gyeongsang du Sud
, pendant la
colonisation imperiale japonaise de la Coree
. Chun Doo-hwan est le fils de Chun Sang-woo et Kim Jeong-mun
[
2
]
. Les deux grands freres de Chun, Yeol-hwan et Kyuu-gon, decedent lors d'un accident alors qu'il etait enfant. Aux environs de 1936, la famille de Chun emmenage a
Daegu
, endroit ou il integre l'ecole primaire de Horan. Son pere etait en conflit avec la
police japonaise
dans le passe, et celui-ci tue un officier de police en hiver 1939
[
2
]
. Sa famille fuit immediatement vers
Jilin
, en Chine, endroit dans lequel la famille reste cachee deux ans avant de revenir.
Issu d'une famille paysanne, Chun Doo-hwan est entre a l'Academie militaire coreenne en 1951 dont il sort diplome en 1955. Il a ensuite exerce des fonctions de commandement des troupes sud-coreennes, engagees aux cotes des Etats-Unis lors de la
guerre du Viet Nam
[
3
]
. En
, il est nomme chef du commandement integre des forces de securite.
Apres l'assassinat le
du general
Park Chung-hee
, president de la Republique, par le chef des services secrets sud-coreens
Kim Jae-kyu
(en)
, la
Coree du Sud
entre dans une breve phase de democratisation, a laquelle met fin le
coup d'Etat militaire du 12 decembre 1979
qu'il conduit.
Ayant ete nomme en
chef des services secrets sud-coreens (KCIA), il mene le
coup d'Etat du 17 mai
qui voit la
loi martiale
etre imposee dans tout le pays. Il participe a la repression du
soulevement de Gwangju
qui s'ensuit et qui proteste contre l'extension de la loi martiale
[
4
]
. Des milliers de manifestants, etudiants, syndicalistes, sont tues pendant les neuf jours de repression organises par le regime sud-coreen
[
5
]
.
Le
, il dissout l'
Assemblee nationale
en deployant l'armee dans celle-ci. Puis il contraint le president
Choi Kyu-ha
a demissionner le
. Il se debarrasse de ses rivaux potentiels au sein du regime militaire, ordonnant l'arrestation du chef d’etat-major, au motif fallacieux de complicite dans l’assassinat de Park, ainsi que d'une vingtaine d'hommes politiques
[
6
]
.
Devenu le nouvel homme fort du regime militaire, Chun Doo-hwan est elu president le
par la
Conference nationale pour la reunification
,
election presidentielle confirmee en
[
7
]
.
Le regime militaire du general Chun Doo-hwan est marque par la poursuite du ≪ miracle economique ≫ sud-coreen, caracterise par des taux de croissance economique eleves mais egalement par un fort endettement et la repression des mouvements syndicaux
[
8
]
.
Son regne est aussi marque par l'usage generalise de la
torture
contre les dissidents et la repression de la liberte d'expression
[
9
]
. A partir d'aout 1980, des dizaines de milliers de personnes sont arretees dans le cadre d'une campagne de
nettoyage social
visant a eliminer les maux sociaux tels que la contrebande et la drogues. Quelque 42 000 victimes ont ete detenues dans le camp de reeducation de Samchung pour y etre soumises a une ≪ education purificatrice ≫. Plus de 60 000 personnes ont ete arretees en six mois, entre aout 1980 et janvier 1981, subissant des violences et des travaux forces dans les camps de reeducation
[
10
]
.
Le
, l'
attentat de Rangoun
organise par la
Coree du Nord
contre Chun Doo-hwan au Mausolee du Martyr, pres de la
pagode Shwedagon
, fait 17 morts dans son entourage, dont quatre ministres
[
11
]
. Malgre la rencontre de parlementaires des deux Coree le
, la
Coree du Sud
refuse la proposition nord-coreenne de coorganiser les Jeux olympiques prevus a Seoul en 1988
[
12
]
. Impulsees par les etudiants, les
manifestations pour la democratisation du regime
mettent l'accent sur l'election du president de la Republique au suffrage universel ainsi que sur le depart des troupes americaines de
Coree du Sud
. Face a l'ampleur des mouvements de contestation, le general Chun Doo-hwan accepte la tenue de l'election presidentielle au suffrage universel direct en
. Le candidat qu'il soutient, le general
Roh Tae-woo
, est elu a la faveur de la division de l'opposition. L'ancien bras droit de Chun Doo-hwan rompt toutefois avec la politique de son predecesseur en prenant des mesures de liberalisation politique
[
13
]
.
Poursuivi pour son implication dans le coup d'Etat de 1979 et la repression du
soulevement de Gwangju
en 1980, ainsi que pour corruption, Chun Doo-hwan est tout d'abord condamne a mort lors de son premier proces en 1996 avant que la cour supreme transforme cette peine en prison a vie en 1997
[
14
]
. Il est libere apres avoir ete emprisonne deux ans, sur l'intervention du nouveau president
Kim Dae-jung
elu fin 1997
[
15
]
. Cette decision a ete prise dans une volonte de reconciliation nationale
[
16
]
par l'ancien opposant Kim Dae-jung, lui-meme condamne a mort par le regime militaire en
[
17
]
.
Il meurt le
a l’age de 90 ans.
- ↑
Former South Korean military dictator Chun Doo-hwan dies at 90
- ↑
a
et
b
(ko)
Choi
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大統領의 아버지, 누구인가?…가난한 農事꾼에서 巨濟島 甲富까지 ①
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Le president sud-coreen a une commemoration contre la dictature
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L’ancien president de Coree du Sud, Chun Doo-hwan, est mort
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Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes
: