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Ypres

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Ypres
(nl) Ieper
(de) Ypern
Ypres
La halle aux draps d'Ypres avec son beffroi a gauche et la cathedrale en arriere-plan a droite, vues de la Grand-Place.
Blason de Ypres
Heraldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Region Drapeau de la Région flamande  Region flamande
Communaute Drapeau de la Flandre  Communaute flamande
Province Drapeau de la province de Flandre-Occidentale  Province de Flandre-Occidentale
Arrondissement Ypres
Bourgmestre Emmily Talpe ( Open VLD )
Majorite Open VLD , sp.a , Open Ieper, N-VA
Sieges
CD&V
Open Ieper
sp.a
N-VA
Groen
Vlaams Belang
31
10
9
5
3
2
2
Section Code postal
Ypres
Brielen
Dikkebus
Sint-Jan
Hollebeke
Voormezele
Zillebeke
Boezinge
Zuidschote
Elverdinge
Vlamertinge
8900
8900
8900
8900
8902
8902
8902
8904
8904
8906
8908
Code INS 33011
Zone telephonique 057
Demographie
Gentile Yprois(e)
Population
? Hommes
? Femmes
Densite
35 039 ( )
49,37  %
50,63  %
266,54 hab./km 2
Pyramide des ages
? 0?17 ans
? 18?64 ans
? 65 ans et +
( )
19,36  %
61,00  %
19,64  %
Etrangers 5,38  % ( )
Taux de chomage 6,00  % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 20 274  €/hab. (2021)
Geographie
Coordonnees 50° 51′ nord, 2° 53′ est
Superficie
? Terr. non-batis
? Terrains batis
? Divers
131,45  km 2 ( 2021 )
79,95  %
6,94  %
13,12  %
Localisation
Localisation de Ypres
Situation de la ville dans son arrondissement et la province de Flandre-Occidentale
Geolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Ypres
Geolocalisation sur la carte : Belgique
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Ypres
Geolocalisation sur la carte : Region flamande
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Ypres
Geolocalisation sur la carte : Flandre-Occidentale
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Ypres
Liens
Site officiel ieper.be

Ypres [ 1 ] ( neerlandais  : Ieper , allemand  : Ypern ) est une ville de Belgique situee en Region flamande , chef-lieu d'arrondissement en province de Flandre-Occidentale .

Elle est situee dans le nord-ouest de la Belgique dans la region du Westhoek . La ville compte 35 000 habitants, ce qui en fait la sixieme ville de Flandre-Occidentale . Avec Lille et les villes de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais en France, elle participe aussi a un ensemble metropolitain de pres de 3,8 millions d'habitants, appele en France aire metropolitaine de Lille , s'organisant autour de l' Eurometropole Lille-Courtrai-Tournai .

Ypres est une ville historique avec un patrimoine architectural important, qui temoigne de la grandeur qu'a connue la ville au Moyen Age , ou elle fut l'une des principales cites drapieres de Flandre , comme Bruges et Gand . Au XIII e  siecle Ypres comptait au rang des plus grandes villes d' Europe , mais elle tomba rapidement en declin au profit de ses voisines. Plus recemment Ypres a ete au centre des tristement celebres batailles d'Ypres   Ce lien renvoie vers une page d'homonymie durant la Premiere Guerre mondiale , la ville et ses monuments historiques ont alors ete entierement detruits. La plupart des monuments et des maisons anciennes ont ete reconstruits a l'identique apres la guerre, cela a donne lieu a un engouement pour le style regional, ainsi des maisons neo-flamandes diverses ( gothiques , renaissances , baroques ) mais s'inspirant tres fidelement de l'ancien ont ete ajoutees pour completer harmonieusement l'ensemble, ce qui donne aujourd'hui a cette ville un cachet flamand homogene et bien affirme, evoquant Bruges.

Toponymie [ modifier | modifier le code ]

Representations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Le nom de la localite est atteste sous les formes Iprensis en 1066, Ipera en 1070 - 1093, Ipram (accusatif) en 1085, Ipre regulierement par la suite au XII e  siecle [ 2 ] .

Il s'agit d'un transfert du nom de la riviere l' Yperlee , qui donne son nom a la ville [ 2 ] . A l’origine, il existait une petite riviere dont la source se situe pres du mont Kemmel appelee Ipre ou Iepere qui signifiait ≪ riviere aux ormes ≫ (cf. iep ).

Histoire d'Ypres [ modifier | modifier le code ]

La ville d'Ypres a pris naissance autour d'un domaine carolingien et d'un marche eloignes l'un de l'autre d'environ 600  m . Au XI e  siecle, ces deux centres avaient pratiquement fusionne pour former un bourg [ 3 ] dote d'attributions administratives, puisqu'un burgrave y gouvernait la chatellenie d'Ypres au nom du comte de Flandres .

Ce fut la ville natale de Guillaume d'Ypres , un capitaine de mercenaires qui combattit avec succes aux cotes du roi Etienne d'Angleterre contre l' imperatrice Mathilde .

Liste des chatelains d'Ypres [ modifier | modifier le code ]

Le plus ancien acte connu dans lequel le titre de chatelain d'Ypres se trouve expressement mentionne, remonte seulement a l'annee 1109 : Fromold, chatelain d’Ypres, y assiste comme temoin a la donation de six arpens de terre inculte (wastine) faite par le comte Robert de Jerusalem a l'abbaye de Vormezeele [ 4 ]

  • Fulpold (suppose) qui fonda vers 1072 avec sa femme Ramburge le chapitre de Zonnebeke dans les environs d'Ypres [ 4 ] .
  • Thibaut I d'Ypres (Thietbold, Tetbold ou Theobald) (suppose) (fils du precedent) : Il apparait sous le nom d'Iprensis dans diverses chartes des annees 1070, 1087. La qualification d'Iprensis ou de Ipra, donnee a Thibaut dans ces chartes, porte a croire qu'il etait reellement investi de la dignite de chalelain, bien que le titre ne lui en soit attribue dans aucune piece [ 4 ] .
  • Fromold I (appele aussi Fromald et Frumold) (fils du precedent), chatelain d'Ypres de 1109 a 1124 [ 4 ] .
  • Thibaut II (Tebbald ou Tietbald) (fils du precedent), qui porte le titre de chatelain des 1123 en meme temps que son pere [ 4 ] .
  • Anselme d'Ypres (frere du precedent), chatelain de 1131 a 1147 [ 4 ]
  • Baudouin I de Bailleul, chatelain d'Ypres de 1158 a 1176. Il tient cette dignite du chef de sa femme Agnes, fille du chatelain Anselme [ 4 ] .
  • Baudouin II de Bailleul (fils du precedent), epoux de Mabilie de Bourbourg [ 4 ] .
  • Mabilie de Bailleul (sœur de Baudouin II de Bailleul), chatelaine d'Ypres et de Bailleul [ 4 ] .
  • Adam seigneur de Walincourt, cite chatelain d'Ypres et de Bailleul en 1209 et 1211, epoux de Mabilie de Bailleul, chatelaine d'Ypres et de Bailleul, sœur de Baudouin II de Bailleul [ 4 ] .
  • Hugues de Rethel, cite comme chatelain d'Ypres et de Bailleul en 1219, 1221 et 1235. Second epoux de Mabilie de Bailleul, chatelaine d'Ypres et de Bailleul [ 4 ] .
  • Marguerite de Bailleul (sœur de Mabilie de Bailleul), citee comme chatelaine d'Ypres et dame de Becelaere en 1238 et 1239. Deja mariee en 1227 a Baudouin d'Aire qui prend lui-meme le titre de chatelain d'Ypres dans une charte de 1244 [ 4 ] .
  • Marguerite (ou Marie) d'Aire (fille des precedents), mariee a Jean d'Aubigny [ 4 ] .
  • Hugues d'Aubigny (fils des precedents), cite comme chatelain de Bailleul et d'Ypres en 1257, 1261 et 1275 [ 4 ] .
  • Baudoin d'Aubigny († 1316) (fils des precedents), chatelain en 1284. Marie a Agnes [ 4 ] .
  • Jacques d'Aubigny, cite comme chatelain en 1319 [ 4 ] .
  • Jean d'Aubigny († 1327) [ 4 ] .
  • Gerard d'Oultre, marie a Jeanne d'Aubigny, qui signe avec le titre de vicomte d'Ypres le traite d'alliance entre la Flandre et le Brabant le 3 decembre 1339. Il est le premier qui remplace le titre de chatelain d'Ypres par celui de vicomte d'Ypres [ 4 ] .
  • Jean d'Oultre (fils du precedent), cite comme vicomte d'Ypres en 1379 [ 4 ] .

La cite drapiere medievale [ modifier | modifier le code ]

C'est au XII e  siecle qu'Ypres devint florissante. En tant que troisieme ville de Flandres (derriere Gand et Bruges), Ypres fut appelee a jouer un role de premier plan dans l'histoire du comte. Son marche annuel avait un rayonnement europeen, et elle devint pour un temps la seconde plus importante ville de la hanse flamande de Londres [ 5 ]  ; des le debut du XII e  siecle, Ypres commercait avec Novgorod , l' Angleterre , les villes de Champagne , l' Italie et les pays du Levant [ 6 ] . C'etait aussi avec Arras l'un des grands centres artisanaux de la draperie, dont le commerce etait alors des plus lucratifs, et pendant tout le XII e  siecle la capitale du drap en Flandres [ 6 ] . L'artisanat du drap (de laine) atteignit son apogee vers 1250 . Ypres pouvait etre facilement approvisionnee avec une laine de haute qualite, qui etait acheminee par bateaux sur l' Yser et l' Yperlee (qui n'est plus aujourd'hui navigable) depuis la cote ou les moutons etaient eleves puis vendus sur les faubourgs [ 7 ] . Ypres rejoignit les scabini Flandriæ , une ligue de villes du nord qui, par suite de l'invasion francaise entre autres, se reduisit finalement a quatre membres : Gand , Bruges , Ypres et le Franc de Bruges . Ypres y conserva son droit de vote jusqu'en 1678 .

La cite drapiere fut affectee par la plupart des conflits qui agiterent le Moyen Age, parmi lesquels la bataille des eperons d'or , la bataille de Mons-en-Pevele , la paix de Melun qui suivit la bataille de Bouvines , la bataille de Cassel .

Le declin de l'artisanat du drap s'amorca, comme un peu partout en Flandre, au tournant du XIV e  siecle. La ville demeura malgre tout un centre administratif et hospitalier majeur. Les premieres fortifications semblent dater de 1385  : une partie en est encore visible pres de la Porte de Lille ( Rijselpoort ). La celebre Halle aux draps et son beffroi datent du XIII e  siecle. C'est vers cette epoque qu'on precipitait, hors de la Halle aux draps, les chats, qui symbolisaient alors le Malin et la sorcellerie , sans doute pour signifier par cet acte que les transactions seraient vierges de toute action malefique. Ce rituel est commemore aujourd'hui par la ≪ fete du chat ≫ triennale.

La concurrence avec la laine anglaise et hollandaise, la guerre avec la France, les jacqueries , le siege de la ville et un bombardement soutenu par l'armee anglaise en 1383 , la grande peste de 1347 et les episodes de disette accablerent Ypres [ 8 ] , dont la production manufacturiere chuta a 50 % de ce qu'elle etait en 1300 [ 9 ] . La ville ne parvint pas a preserver ses debouches commerciaux aussi bien que d'autres villes flamandes (Bruges, par exemple). L'effondrement economique et les epidemies provoquerent l'exode de la plus grande partie des familles ouvrieres au XV e  siecle. La peste ravagea encore la ville a de nombreuses reprises entre le XIV e et le XVII e  siecle [ 10 ] .

L'echevinage [ modifier | modifier le code ]

La halle aux draps et l'hotel de ville d'Ypres. Gravure de 1872.

La ville etait administree par un bailli et des echevins . Ces magistrats etaient assistes par un Grand Conseil . Les echevins, apres un mandat de deux ans, devaient attendre une annee avant de pouvoir presenter a nouveau leur candidature a cet office. Ils pouvaient toutefois conserver une activite politique dans l'intervalle en siegeant au Grand Conseil [ 11 ] . Au Moyen Age, l'echevinage etait pratiquement detenu par une oligarchie de quelques familles. Contrairement a d'autres villes flamandes, un mandat d'echevin pouvait etre detenu par la meme personne pendant plusieurs annees : tant que l'on restait fidele au comte de Flandres, la charge etait perenne.

Le Grand Conseil etait compose du bailli, des echevins, et de 27 conseillers , dont quatre representants des quartiers, quinze representants de la bourgeoisie et cinq representants des artisans (tisserands et foulons essentiellement) [ 12 ] . Le college des echevins etait compose (en tout cas au XVII e  siecle) pour l'essentiel d'aristocrates, seigneurs et chevaliers, ce qui peut s'expliquer de la facon suivante : on sait qu'au cours du Moyen Age, 75 % des echevins se consacraient au commerce et a l'artisanat ; a la chute de Charles le Temeraire , tous les echevins etaient devenus proprietaires de terres, et en 1521 , les trois quarts de ces echevins vivaient de rentes foncieres et des tenures . C'est ainsi que les artisans devinrent minoritaires au sein du Grand Conseil.

Enfin il faut ajouter que, contrairement aux autres villes de Flandre, l'echevinage employait des clercs remuneres. Ces fonctionnaires, qui devaient preter serment, assuraient l’interim du college des echevins.

Reforme et Contre-Reforme [ modifier | modifier le code ]

A la fin du XV e  siecle, la ville commenca a se repeupler. Des tisserands possedant leur propre metier a tisser s'y installerent. Ils amenaient une nouvelle mentalite, faite de curiosite et de foi interiorisee ( devotio moderna ). Ces nouveaux citoyens grossirent les rangs de la vague evangelique . En 1525 , les echevins de la ville mirent en application le programme politique propose par le philosophe Juan Luis Vives , particulierement la mise a contribution des congregations pour le traitement social de la mendicite. Cette initiative, combattue par les Franciscains , fut finalement sanctionnee favorablement par la Sorbonne et l'empereur Charles Quint. C'est a Ypres, en 1566 , que prirent naissance les premiers troubles de la Furie iconoclaste aux Pays-Bas [ 13 ] . Ce dechainement de violence gagna rapidement les provinces du nord. Ypres, comme Bruges, tomba aux mains des calvinistes gantois en 1577 . Le parti protestant conserva le pouvoir jusqu'en 1583 , lorsque Farnese envahit les Pays-Bas.

Des 1559 , a la suite de la reorganisation ecclesiastique des Pays-Bas , Ypres etait devenu siege d'un eveche , suscitant l'arrivee de plusieurs ordres religieux . Elle eut notamment pour eveque Cornelius Jansen, dit Jansenius (dont la doctrine est connue sous le nom de jansenisme ), qui mourut en 1638 lors d'une epidemie de peste, en visitant ses diocesains malades [ 14 ] .

Auparavant, la ville retrouva une certaine prosperite au debut du XVII e  siecle : on le voit a la recrudescence de construction d'edifices en pierre [ 15 ] .

Ce n'est qu'a ce moment qu'on songea a reprendre les fortifications de la ville. Depuis Ypres, il etait facile de controler tous les ports du littoral flamand : Nieuport , Bruges, Ostende , Furnes , et surtout Dunkerque [ 16 ] . Les Espagnols abattirent les vieilles murailles medievales et entourerent la ville d'une enceinte bastionnee , ce qui n'empecha pas les Francais de s'emparer d'Ypres, d'abord en 1658 [ 17 ] , puis a nouveau le [ 18 ] par les traites de Nimegue .

La prise d'Ypres par le general Pichegru en 1794 ( Musee de la Revolution francaise ).

Le rattachement d'Ypres a la France est une consequence de la bataille de la Peene livree a Noordpeene un an plus tot. Vauban , qui avait pu juger des defauts du dispositif en place, modifia a son tour profondement les ouvrages d'enceinte : il s'agissait pour lui d'une place frontiere du ≪ Pre carre ≫. La ville abrita des lors une importante garnison (5 000 hommes), a laquelle toutes les activites manufacturieres et commerciales etaient subordonnees [ 19 ] . Il se mit en place une economie autarcique et surtout tres dependante du contexte politique et militaire.

Lors des traites d'Utrecht , les Provinces-Unies obtinrent le droit de garnison a Ypres et dans sept autres villes des Pays-Bas espagnols (cf. traite des Barrieres ).

En 1782 , l'empereur Joseph II ordonna le demantelement des fortifications. Cette decision facilita la prise de la ville par les republicains francais commandes par Pichegru le [ 20 ] .

Premiere Guerre mondiale [ modifier | modifier le code ]

Ypres en 1919.

La guerre a Ypres et dans sa region [ modifier | modifier le code ]

Apres les inondations de Nieuport ( front de l'Yser ), les Allemands reporterent leurs attaques sur la region d'Ypres en octobre 1914 . Ypres etait situee au centre de la zone dite du saillant d'Ypres , une saillie en forme de demi-cercle sur la ligne de front de l'ouest situee au cœur des bois de Gasthuisbossen (Ypres) . Elle fut le theatre de plusieurs batailles extremement sanglantes ; lors de la premiere bataille d'Ypres en novembre 1914, pris sous les bombardements allemands, la cathedrale Saint-Martin et le beffroi ( Halles aux draps ) brulerent [ 21 ] . Lors de la troisieme bataille d'Ypres ( bataille de Passchendaele ) en juillet 1917 , l'armee allemande y utilisa pour la premiere fois les gaz de combat contre les troupes canadiennes. Celles-ci, n'etant pas equipees pour faire face a ce type d'attaque, resisterent malgre les dommages causes par le gaz moutarde (des lors aussi appele ≪ yperite ≫). En avril 1918 , une importante offensive allemande fut arretee a Merkem , au nord, par les Belges, et aux monts de Flandre par les Britanniques et les Francais. A partir de septembre, la contre-attaque des Allies, commandee par le marechal Foch , permit de liberer la Belgique. Plus de 300 000 Allies dont 250 000 soldats du Commonwealth trouverent la mort au cours des combats. Soumise aux bombardements de l'artillerie allemande, la ville medievale etait presque entierement detruite a l'issue de la guerre. La campagne environnant Ypres n'est qu'une vaste necropole : on y compte quelque 170 cimetieres militaires.

La commune a ete decoree le de la croix de guerre 1914-1918 [ 22 ] .

L'histoire d'Ypres avec le Touquet-Paris-Plage [ modifier | modifier le code ]

Stele se trouvant sur le jardin d'Ypres au Touquet-Paris-Plage.

Pendant la Premiere Guerre mondiale , la ville d'Ypres est etroitement liee avec la ville du Touquet-Paris-Plage dans le Pas-de-Calais , France . Le comite franco-belge des refugies au Touquet-Paris-Plage etablit, le , une liste des refugies belges sur laquelle figurent 49 familles de la ville d'Ypres. En mai 1915, le bourgmestre de la ville d'Ypres, Rene Colaert, membre fondateur de l'association des sinistres de la Flandre occidentale, s'installe au Touquet-Paris-Plage d'ou il poursuivra, avec les membres du conseil echevinal, l'administration de sa ville, organisant l'instruction des centaines d'enfants et l'assistance aux refugies. La villa Domremy a l'angle sud-est des rues Saint-Jean et de Moscou accueille les services et le personnel de la ville d'Ypres. Dimanche , le Conseil municipal d'Ypres dans l'impossibilite de se reunir en Belgique tient une seance en la mairie du Touquet-Paris-Plage pour discuter de la reconstruction de sa ville et des batiments communaux. Cette seance extraordinaire dure de h a 19  h . Quelques jours apres, monsieur Colaert, le Bourgmestre, adresse a la ville du Touquet-Paris-Plage, une lettre de remerciements.

Cette lettre trouve son prolongement dans l'appellation “Jardin d'Ypres” donnee, apres deliberation du conseil municipal du , au jardin public du Touquet-Paris-Plage , le [ 23 ] .

Seconde Guerre mondiale [ modifier | modifier le code ]

Le , l'Allemagne commence son offensive en penetrant aux Pays-Bas , en Belgique , au Luxembourg . Les armees allemandes progressent tres vite. La France commandee par le generalissime Gamelin envoie des renforts en Belgique. Quelques jours plus tard, l'Allemagne commence sa principale offensive en Ardenne . La Wehrmacht se montre partout irresistible. Les Belges resistent autant qu'ils le peuvent. Le 14 mai, les Pays-Bas deposent les armes.

Le , Gamelin est remplace par le general Weygand . Celui-ci veut se rendre compte sur le terrain et vient rencontrer les responsables des armees du Nord le 21 mai. Le voyage s'effectue dans des conditions epiques. Il va rencontrer a Ypres le roi des Belges Leopold III et le general Gaston Billotte . La reunion ne va rien changer au sort des armees alliees, le general Billotte meurt dans un accident de voiture a Ypres le 23 mai. La capitulation belge intervient le . Debute alors l' Occupation allemande de la Belgique.

Heraldique [ modifier | modifier le code ]

La ville possede des armoiries qui lui ont ete octroyees le 20 octobre 1819, confirmees le 26 fevrier 1844, changees et confirmees le 31 mars 1925 et a nouveau le 1 er mars 1988.

La double croix est le symbole le plus ancien de la ville d'Ypres et provient surement des armes de la ville avec qui elle entretient des liens tres etroit, de Saint-Omer qui l'adopte en meme temps apres le retour des croisades de Godefroy de Saint-Omer cofondateur de l'ordre du Temple et qui ramene ce symbole des Etats Latins d'Orient. La plus ancienne utilisation de la croix date d'un sceau de la ville de 1199. Sur le sceau le plus ancien, la croix est entouree de deux aigles, d'une etoile et d'un croissant, ainsi que de deux lions de Flandre.

Les armoiries actuelles, avec une seconde croix de vair dans la moitie inferieure appartient a la famille de Bailleul qui furent Vicomte de la ville, elles sont apparues pour la premiere fois sur les sceaux en 1372. Le bouclier etait soutenu par deux lions de Flandre. Tous les sceaux et images posterieurs ont montre le meme bouclier, cependant, parfois le bouclier est divise, parfois la petite croix est montree en chef.

Les supporteurs ont change regulierement au cours des siecles. Le lion et la colonne actuels apparaissent a la fin du XVIII e  siecle et sont restes inchanges. Ce n'est qu'en 1988 que la colonne a ete remplacee par un canon comme reference aux batailles de la Premiere Guerre mondiale.

Depuis 1925, la ville est autorisee a utiliser les croix militaires francaises et britanniques autour du bouclier, qui symbolisent egalement les violents combats autour de la ville pendant quatre ans.

La croix dans le chef est le symbole utilise par la ville et a ete utilise par les citoyens d’Ypres lors de la bataille des eperons d'or le 11 juillet 1302. On ne sait pas pourquoi la ville a choisi cette croix specifique.

La croix dans la moitie inferieure provient des armes des burgraves , ou gouverneurs d'Ypres, la famille Belle. Cette famille a deja utilise cette croix au debut du XIII e  siecle.

Le lion supporteur est le lion de Flandre. Le sens de la colonne n'est pas connu.
Blasonnement  : De gueules a la croix vairee, au chef d'argent, a double croix de gueules. Le bouclier surmonte d'une couronne murale a cinq creneaux d'or maintenue par un lion du meme, portant sur l'epaule droite un canon de fusil en argent. Deux bijoux, suspendus a leur ruban, partent de la base, a droite la croix de guerre francaise, a gauche la croix militaire anglaise.
Source du blasonnement : Heraldy of the World [ 24 ] .



Geographie [ modifier | modifier le code ]

Ville de plaine, Ypres fut longtemps la plaque tournante du commerce entre la cote flamande distante de 60  km et ses ports de commerce ( Dunkerque , Furnes , Nieuport , Ostende et Bruges avant l'ensablement) d'une part, et la route des foires de Champagne , d'autre part. Desservie par quelques grandes routes, situee au cœur d'un reseau de rivieres et de canaux (la plupart impropres a la navigation moderne), cette ville opulente controlait l'acces a la mer du Nord , et ce fut encore le cas au debut de la Premiere Guerre mondiale .

Le musee des Beaux-Arts de la ville de Lille conserve et expose un plan-relief (9 × 5  m ) original de la ville d'Ypres etabli entre 1698 et 1702 . Il est compose de 12 tables en bois a une echelle de 1/600°.

Sections de la commune [ modifier | modifier le code ]

# Section Superf.
(km²) [ 25 ]
Habitants
(2020) [ 25 ]
Habitants
par km²
Code INS
1 Ypres (I) 18,61 20.121 1.081 33011A
2 Brielen (VII) 5,71 845 148 33011B
3 Sint-Jan (XI) 4,51 1.043 231 33011C
4 Boezinge (X) 18,26 2.033 111 33011D
5 Zuidschote (IX) 4,39 446 102 33011E
6 Elverdinge (VIII) 13,99 1.763 126 33011F
7 Vlamertinge (VI) 20,78 3.608 174 33011G
8 Dikkebus (V) 10,14 1.509 149 33011H
9 Voormezele (IV) 11,89 908 76 33011J
10 Hollebeke (III) 5,71 645 113 33011K
11 Zillebeke (II) 17,47 2.071 119 33011L

Localites [ modifier | modifier le code ]

  • Boezinge: Pilkem (XII)

Carte [ modifier | modifier le code ]

Sections d`Ypres et voisines et communes françaises voisines. Les zones en jaune représentent les agglomérations.
Sections d`Ypres et voisines et communes francaises voisines. Les zones en jaune representent les agglomerations.

Communes limitrophes [ modifier | modifier le code ]

Geologie [ modifier | modifier le code ]

L' Ypresien est l'etage le plus ancien de l'ere eocene ( Tertiaire ). Il s'etend de 56,0 a 47,8  Ma . Il fut defini par Andre Dumont en reference a la ville d'Ypres ou les roches sedimentaires, l' argile ypresienne , deposees durant cet age sont particulierement caracteristiques.

Demographie [ modifier | modifier le code ]

Evolution demographique: Avant la fusion des communes [ modifier | modifier le code ]

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 decembre [ 26 ] .

Evolution demographique: Commune fusionnee [ modifier | modifier le code ]

Elle comptait, au , 35 591 habitants (17 615 hommes et 17 976 femmes), soit une densite de 272,50 habitants/km 2 [ 27 ] pour une superficie de 130,61 km².

Le graphique suivant reprend sa population residente au 1 er janvier de chaque annee [ 28 ]

  • Source : DGS - Remarque: 1831 jusqu'a 1981=recensement; depuis 1990=nombre d'habitants chaque 1 er janvier [ 29 ]

Jumelage [ modifier | modifier le code ]

Medias [ modifier | modifier le code ]

L'ancien journal Le Progres (Ypres) , edite de 1841 a 1914, etait un journal regional pour Ypres et son arrondissement.

Personnalites liees a la ville [ modifier | modifier le code ]

Lieux et monuments [ modifier | modifier le code ]

Les Halles aux draps (Lakenhal) d'Ypres, avec son imposant beffroi. Veritable cathedrale civile, c'est l'un des plus grands monuments communaux du Moyen Age en Europe, et aussi l'un des plus anciens ( XIII e  siecle);
Detail d'architecture des Halles aux draps.

Musees [ modifier | modifier le code ]

  • l'hospice Saint-Jean, fonde a 1270. Le batiment actuel date de 1555 et fait partie des rares rescapes de la Premiere Guerre mondiale. Il abrite le musee municipal qui retrace l'histoire de la ville.
  • le musee de la guerre ≪  In Flanders Fields  ≫, situe dans les Halles aux draps .
  • le musee Merghelynck ( XIX e  siecle) - A. Merghelynckstraat 2
  • le musee Godshuis Belle .

Fetes [ modifier | modifier le code ]

Lors de la fete des Chats ( Kattenfeest ) qui a lieu tous les trois ans (le deuxieme dimanche de mai), des animaux en peluche sont lances du deuxieme etage du beffroi. L'origine de cette fete remonterait au XV e  siecle. Les chats, complices du diable et des sorcieres, etaient alors jetes vivants du haut du beffroi. Depuis 1955, la manifestation est precedee du grand cortege des Chats ( Kattenstoet ) qui se deroule tous les trois ans.

Diocese titulaire d'Ypres [ modifier | modifier le code ]

Ypres fut le siege d'un diocese de 1559 a 1801 . Aujourd'hui ce siege n'est plus residentiel mais titulaire .

Galerie [ modifier | modifier le code ]

Vues de la ville [ modifier | modifier le code ]

Vues aeriennes [ modifier | modifier le code ]

References [ modifier | modifier le code ]

  1. 24 JUIN 1988. - Arrete royal determinant l'orthographe du nom des communes
  2. a et b Maurits Gysseling , Toponymisch Woordenboek van Belgie, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (voor 1226), 1960, p.  531 (lire en ligne) [1]
  3. (nl) Octaaf Mus, ≪ De stedelijke ontwikkeling van de Middeleeuwen tot 1914 ≫ , dans H. Stynen & J.M. Duvosquel, Omtrent de vestingstad Ieper , Bruxelles, Gemeentekrediet van Belgie & Koning Boudewijnstichting, , p.6 .
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Leopold August Warnkonig, Albert Eugene Gheldolf, Histoire administrative et constitutionnelle des villes et chatellenies d'Ypres, Cassel, Bailleul et Warneton jusqu'a l'an 1305 , Lacroix, Verboeckhoven, ( lire en ligne ) , p.  182 .
  5. Cf. art. ≪ Ieper ≫, dans ≪  Grote Winkler Prins. Encyclopedie in 26 delen  ≫ (1990), ed. Elsevier, Amsterdam, vol. XII, p.  47. La premiere ville de la hanse londonienne etait alors Bruges.
  6. a et b Mus 1992 , p.  8.
  7. Cf. art. ≪ Ieper ≫, dans ≪  Grote Winkler Prins. Encyclopedie  ≫, p.  47.
  8. Mus 1992 , p.  8-12.
  9. Mus 1992 , p.  13.
  10. L'expression flamande ≪ j'ai l'air d'un mort d'Ypres ≫ (≪  hij ziet eruit als de dood van Ieperen  ≫), c'est-a-dire ≪ je suis livide ≫, fait allusion a l'epidemie de 1347.
  11. (nl) P. Trio, ≪ Bestuursinstellingen van de stad Ieper (12e eeuw - 1500) ≫ , dans W. Prevenier et B. Augustyn, De gewestelijke en lokale overheidsinstellingen in Vlaanderen tot 1795 , Bruxelles, Algemeen Rijksarchief, , p.335 .
  12. Trio 1997 , p.  344.
  13. Mus 1992 , p.  14.
  14. Dictionnaire universel d'Histoire et de Geographie, ed. Hachette, annee 1860, page 907.
  15. Mus 1992 , p.  15.
  16. Mus 1992 , p.  16.
  17. Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant ( pref.   Jean Nouvel ), Vauban - L’intelligence du territoire , Paris, Editions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armee, , 175  p. ( ISBN   2-35039-028-4 ) , p.  166.
  18. Barros, Salat et Sarmant 2006 , p.  167.
  19. Mus 1992 , p.  18.
  20. Hugues Marquis, ≪  Le general Francois Jarry au service de l'Angleterre (1793-1806)  ≫, Annales historiques de la Revolution francaise , n o  356,‎ , p.93-118 ( lire en ligne ) .
  21. Cent ans de vie dans la region , Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord editions, n° hors serie du 17 fevrier 1999, p.  37
  22. Communes decorees de la Croix de guerre 1914-1918 .
  23. Memoires de la Societe Academique du Touquet-Paris-Plage 2014-2106 , edite en 2017 I.H. Montreuil (Pas-de-Calais), pages 122 et 124
  24. (en) ≪  Ieper : Wapen - Armoiries - coat of arms - crest  ≫, sur heraldry-wiki.com , Heraldry of the World , (consulte le ) .
  25. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  26. https://bib.kuleuven.be/ebib/project-belgische-historische-tellingen
  27. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  28. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Federal Interieur
  29. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
  30. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  31. St. George's website .
  32. Joseph Delmelle, Abbayes et beguinages de Belgique , Rossel edition, Bruxelles, p.  30.

Sources [ modifier | modifier le code ]

Annexes [ modifier | modifier le code ]

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Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]