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Siege de Thionville (1558) ? Wikipedia Aller au contenu

Siege de Thionville (1558)

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Siege de Thionville
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue cavaliere du siege.
Informations generales
Date 17 avril -
Lieu Thionville
Issue Victoire francaise
Belligerants
Drapeau de l'Espagne  Monarchie espagnole Drapeau du Royaume de France  Royaume de France
Commandants
Jean Carrebe [ 1 ] Francois de Guise
seigneur de Vieilleville
Pierre Strozzi
Forces en presence
3 000
50 couleuvrines ou autres pieces d'artillerie [ 2 ]
12 000-14 000 [ 3 ]
30 000 [ 2 ]
Pertes
1 500 [ 2 ] 400 morts
1 000 blesses [ 2 ]

Onzieme guerre d'Italie

Batailles

Coordonnees 49° 21′ 32″ nord, 6° 10′ 09″ est
Geolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Siège de Thionville
Geolocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Siège de Thionville
Geolocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Siège de Thionville

Le siege de Thionville qui eut lieu du au est une victoire de l'armee francaise commandee par Francois de Guise sur l'armee espagnole.

Preambule [ modifier | modifier le code ]

La prise de Calais permet a Francois I er de Lorraine-Guise de contre-attaquer les Espagnols.

Le roi de France Henri II decide de porter l'effort sur la place forte de Thionville qui est a cette epoque l'une des plus fortes tenue par l’ empereur Charles Quint , que l'on estimait imprenable et qui incommodait la ville francaise de Metz .

Forces en presence [ modifier | modifier le code ]

Drapeau du royaume de France Royaume de France

20 enseignes d'infanterie et de l'artillerie provenant de Metz, 1 compagnie de gendarmes, 1 de chevau-legers du comte d'Espinay plus d'autres troupes de cavalerie et d'infanterie provenant principalement de Toul et de Verdun arrivent le devant Thionville, sans tambours ni fanfares , renforcer les troupes de seigneur de Vieilleville , qui ont investi la place forte depuis le 17 avril . Ce dernier a fait installer les ponts de bateaux et baliser les gues . L'artillerie, composee de 12 canons de calibre empereur [ 4 ] , de 6 grandes couleuvrines de 18 pieds de chasse pour battre les defenses [ 4 ] et d'autres pieces de campagne [ 4 ] , prend position. Des troupes provenant, entre autres, de Brie , de Champagne , du Bassigny et du duche d'Orleans viennent renforcer le dispositif. En outre, 6 princes allemands [ 5 ] ont leve chacun une cornette de reitres afin de servir le roi de France .

L'ensemble des troupes francaises est alors evalue a 12 000 hommes [ 3 ] .

Debut mai, le duc de Guise envoie une estafette demandant au seigneur de Vieilleville d'attendre son arrivee avec 400 hommes d'armes , 500 chevau-legers et 1 000  arquebusiers a cheval.

Selon certaines sources [ 3 ] , les forces francaises sont de 12 000 a 14 000 hommes. Selon d'autres sources [ 2 ] , les forces francaises reunies autour de la place, sur les deux rives de la Moselle , sont de 30 000 hommes parmi lesquels il n'y avait que 10 000 Francais.

Drapeau de l'Espagne  Monarchie espagnole

La garnison est d'environ 3 000 hommes et les remparts sont garnis de 50 couleuvrines ou autres pieces d'artillerie [ 2 ] .

Le siege [ modifier | modifier le code ]

La Tour aux Puces de Thionville.

Le , les premieres troupes du seigneur de Vieilleville arrivent sous les murs de Thionville et s'installent aux points clefs, empechant ainsi l'arrivee des vivres.

Le 26 avril , les troupes allemandes alliees de la France et les autres troupes de renforts acheminees par Imbert de Bourdillon arrivent a Thionville, permettant l'investissement total de la ville.

Le 28 mai , les troupes du duc de Guise et du marechal Strozzi arrivent enfin. Francois de Scepeaux de Vieilleville fait alors immediatement preparer l'artillerie sur 15 grands bateaux et 20 moyens, avec toutes les munitions necessaires, ≪ jusqu'a tirer 15 000 coups ≫ .

L'ensemble se dirige ensuite a Neufville-aux-Noyers [ 6 ] , sur la Moselle , ou se situe le quartier general.

La premiere nuit du siege, Philippe de Montmorency-Nivelle tente, avec trois enseignes de troupes espagnoles aguerries, de porter secours a Thionville , mais les abords sont si bien gardes qu'il est force de se retirer sur Luxembourg .

Deux jours apres, 4 compagnies de Flandre et de Namur avec 50 chevaux, tentent egalement de porter, vainement, secours a la ville.

Apres ces deux echecs, les Espagnols ne tenteront plus rien. La garnison de Thionville fut abandonnee a elle-meme.

Le 3 e  jour, les Francais amenent un canon de calibre empereur sur le bord de la riviere . Les 6 grandes couleuvrines de 18 pieds de chasse sont amenees sur une butte situee a environ 1 500  pas de la ville.

L'ensemble commence un tir nourri sur la ville, leurs defenses sont brisees ainsi que leur artillerie qui etait sur des plates-formes et tous les gabions sont detruits.

Une attaque est decidee par la rive droite de la Moselle, dirigee sur la Tour-aux-Puces et vers les murailles et fortifications de la partie Sud-Est de la ville. Une breche est faite et les soldats francais se lancent a l'assaut mais ils sont repousses, perdant une centaine d'hommes.

Durant les 4 jours suivants [ 7 ] , les troupes s'entre-arquebusent . Le 21 juin , alors qu'il visite les positions d'artillerie, voulant faire se rapprocher des murailles les 6 couleuvrines sur un nouvel emplacement, le marechal Strozzi est touche d'un coup d' arquebuse au thorax tire a 500 pas. Il meurt une demi-heure apres. Sa mort fut soigneusement cachee afin qu'elle ne demoralisat pas les soldats.

La mort du marechal Strozzi permet au seigneur de Vieilleville de reprendre la main, qu'il avait perdue, et decide d'attaquer la ville a partir de la rive gauche. Il donne l'ordre aux commissaires de l'artillerie et aux canonniers de faire amener les 6 couleuvrines, qui ne servaient plus a rien dans le lieu ou elles etaient, dans un bosquet place idealement pour abattre les defenses du boulevard et de la porte de Luxembourg et fait creuser des tranchees. Il envoie ensuite chercher a Metz d'autres pieces d'artillerie.

On place quatre canons qui tirent sans discontinuer, durant une heure, sur une tour qui n'est ni percee, ni flanquee et qui ressemble plus a un colombier qu'a une tour fortifiee. Des qu'une breche est apparue, les soldats francais se jettent dans la trouee et prennent la tour. Le seigneur de Vieilleville, accompagne de 100 a 120 pionniers, fait commencer la sape , puis amene deux canons qui tirent chacun 4 a 5 coups a l'interieur de celle-ci, ebranlant la muraille de la ville.

Le lendemain, de Vieilleville ≪ arme de toutes pieces, comme au jour d'une bataille, de greves , genouilleres , cuissots , cuirasse , brassards d'avant-bras et d'arriere-bras et l' armet sur la tete, la visiere baissee jusqu'au solerets , se presente avec sa troupe de favoris, gendarmes et arquebusiers pour entrer dans la ville ou mourir ≫ .

Le premier assaut est repousse, car toute la ville fait son devoir de combattant. Un second assaut est lance avec une telle furie qu'il met pied dans la ville avec une trentaine d'hommes criant : ≪ France ! France ! Ville gagnee ! ≫.

Francois de Guise fait alors sonner la trompette pour parlementer, indiquant a Jean Carrebe, commandant de la place, que si les defenseurs ne sont pas sortis de place dans 3 heures, il fera pendre soldats, hommes, femmes et enfants, sans misericorde. Jean Carrebe renvoie le parlementaire en dictant ses conditions. Francois de Guise, indiquant que ce n'etait pas aux vaincus de dicter la loi aux vainqueurs, fait alors tirer 5 ou 6 coups de canons contre les maisons. Le commandant de la place se soumet a la volonte du vainqueur et est autorise a quitter la ville avec ses soldats et les habitants sans marque d'honneur, c'est-a-dire sans tambour ni trompette, ni deploiement d'enseignes et autres armes qu'une epee en laissant toutes les autres armes dans la ville.

Le , les troupes francaises prennent possession de la ville.

Consequences [ modifier | modifier le code ]

Francois de Scepeaux propose alors de demanteler les fortifications de la ville en represailles de la destruction de Therouanne en 1553 par Charles Quint. Le duc de Guise s'y oppose. La ville devient francaise, mais totalement videe de ses habitants qui pour la plupart perdent leurs biens et sont exiles soit parce qu'ils refusent de preter serment de fidelite a Henri soit que l'ardeur de la population a la defense de la ville a deplu au duc de Guise, et donc aucun thionvillois n'est autorise a y rester.

La ville se repeuple d'habitants pour l'essentiel messins venus la de gre ou de force et investissent les maisons ainsi videes. La jouissance de cette ville par les Francais ne dure guere. L'annee suivante, Henri II signe les traites du Cateau-Cambresis . Celui qui est signe avec l'Espagne le est si desavantageux pour la France, qu'il fait perdre en un trait de plume cette place forte que les armees espagnoles n'auraient vraisemblablement pas pu reprendre de sitot.

Apres le traite, les Francais quittent Thionville. Les bourgeois thionvillois expulses l'annee precedente y reviennent et cherchent a reprendre possession de leurs biens dans une ville qui a beaucoup souffert de l'occupation francaise et dont la population ne redevient immediatement pas en nombre, ce qu'elle etait avant le siege.

Des leur retour, les Espagnols, se rendant parfaitement compte des causes de la chute de Thionville le , tirent la lecon du siege et font de Thionville une place forte de premier ordre. En contrepartie, les Francais conscients de l'effort considerable qu'a necessite la prise de Thionville tiennent desormais cette place pour un element redoutable et en 1564, edifient a Metz une grosse citadelle. Les deux cites deviennent alors symboliquement et materiellement les deux bastions avances de deux monarchies implacablement rivales [ 8 ] .

Principaux chefs [ modifier | modifier le code ]

Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Espagne  Monarchie espagnole
  • Jean Carrebe. Apres la capitulation, accuse de lachete, il fut longtemps detenu en Espagne.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Jean Carrebe n'etait pas un militaire, mais un juge (l'auteur ecrit judicature) qui venait de la mairie de Louvain
  2. a b c d e et f Histoire de Thionville Par G.F. Teissier
  3. a b et c Memoires de la vie de Francois de Scepeaux , sire de Vieilleville par Vincent Carloix
  4. a b et c A l'epoque d' Henri II , il existait, pour la France, 6 calibres pour l' artillerie de campagne  : 1/ Le canon, dont le projectile pesait de 33 livres 4 onces a 34 livres. 2/ La grande couleuvrine , dont le projectile ordinaire de 15 livres 2 onces ne depassait pas 15 livres 4 onces. 3/ La coulevrine batarde, avec un projectile, en moyenne, de 7 livres 2 onces ou 7 livres 3 onces. 4/ la coulevrine moyenne, avec un projectile de 2 livres. 5/ Le faucon, avec un projectile de 1 livre 1 once. 6/ Le fauconneau , avec un projectile de 14 onces.
  5. Les 6 princes allemands sont : Henri de Brunswick-Dannenberg , second fils du duc de Lunebourg  ; le neveu du duc de Georges de Symerch : le frere puine du duc des Deux-Ponts ; le batard du duc de Wurtemberg  ; le neveu de l’ archeveque de Mayence , prince electeur  ; le neveu de l’ archeveque de Treves , prince electeur
  6. Dans Histoire de Thionville par G.F. Teissier, celui-ci indique qu'aucun village, ni aucune ferme ne porte le nom de Neufville-aux-Noyers sur ou a proximite de la Moselle . Il pose la question : la guerre aura-t-elle fait disparaitre ce lieu ?
  7. Le 40 e  jour est le 15 e  jour du siege, soit le 20 juin
  8. Gabriel Stiller, Un siecle d'Histoire thionvilloise 1559-1659 , Metz, Edition Le Lorrain, , p.  112-113
  9. Le Bulletin heraldique de France , 1892, page 601.

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]