Les
secours en montagne
sont l’ensemble des moyens mis en œuvre pour porter secours aux malades et victimes d’accidents ou de malaises en
montagne
.
La montagne est un milieu difficilement previsible et dangereux :
Ce milieu est d’autant plus propice aux accidents qu’il est fortement frequente en fin de semaine et en periodes de vacances par des personnes peu habituees et donc en connaissant mal les dangers.
Les secours en montagne necessitent une grande connaissance de la montagne de la part des sauveteurs, ainsi qu’une grande autonomie en raison de l’eloignement des structures de soins et des difficultes d’acces pour amener personnel et materiel. L’utilisation de l’
helicoptere
est tres frequente, et souvent le seul moyen de porter secours.
Les secours en montagne peuvent etre stoppes momentanement lorsque les conditions pour les secouristes presentent des dangers pour eux memes, ou qu'il devient quasi impossible de trouver les victimes dans des conditions meteorologiques extremes, additionnant par exemple la nuit, le brouillard, la neige, le vent, la temperature. L'usage de l'helicoptere est egalement dependant des conditions meteorologiques ou de visibilite. La reprise des recherches peut recommencer en fonction des ameliorations constatees sur le terrain. Le deroulement des secours en montagne peut fortement varier en fonction des equipements que les personnes possedent pour pouvoir etre detectes :
telephone mobile
,
carte topographique
,
GPS
,
DVA
,
altimetre
,
lampe torche
,
sifflet
. La communication a des tiers avant le depart, de l'itineraire et des heures de depart et d'arrivee peuvent egalement orienter les secouristes. Ce facteur de temps de recherche a une grande influence sur les risques d'
hypothermie
.
Les secours en montagne varient d'un pays a un autre en fonction des moyens et des equipements qu'ils disposent. La frequentation et le tourisme varient d'une montagne a une autre suivant les pays.
En
France
, le dispositif de secours en montagne est organise dans le cadre de plans departementaux specifiques d’
organisation de la reponse de securite civile
(ORSEC) arretes par le
prefet
et mis en œuvre sous son autorite
[
1
]
.
Les secours en montagne sont assures essentiellement par trois organismes publics :
Les plans de secours departementaux peuvent organiser l’alternance.
Le departement de la
Haute-Savoie
conserve dans son plan de secours les ≪ Societes de secours en montagne ≫. Ces SSM (au nombre de neuf couvrant tout le departement) sont constituees de benevoles formes et entraines. Pour la plupart professionnels de la montagne, ils viennent en renfort des unites PGHM, CRS ou sapeurs-pompiers dans les operations de recherche de personne ou de sauvetage sur avalanche.
Lorsque l’evacuation est heliportee, la victime peut etre deposee directement sur l’heliport de l’hopital, ou bien sur une zone de depose pour etre prise en charge par une
ambulance
, en general privee.
Ainsi dans les Alpes francaises, sept helicopteres, quatre de la gendarmerie et trois de la securite civile, en alerte 24 heures sur 24, alternent selon le rythme de huit jours de garde et huit jours de repos. Tous les equipages utilisent des helicopteres
EC145
et des treuils electriques pouvant hisser des brancards a la vitesse de 0,50 metre a la seconde.
Sur les
domaines skiables
, les secours sont sous la responsabilite des
maires
et sont assures par les
pisteurs-secouristes
, alpins ou nordiques.
Histoire du secours en montagne en France
[
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|
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]
Deja au
XV
e
siecle, bergers et chasseurs des espaces montagnards, surnommes ≪ marrons ≫ en raison du long baton dont ils sont munis et qui les aide a sonder la neige, jouent un role de guide et apportent leur aide aux voyageurs perdus
[
2
]
.
Des societes de secours en montagne se creent au tournant du
XX
e
siecle
, la premiere a
Annemasse
en 1897 ou plus tard la Societe dauphinoise de secours en montagne
[
3
]
en
1910
et la Societe chamoniarde de secours en montagne (SCSM). Chaque dimanche, ces volontaires conduisent un tour de garde dans les montagnes proches
[
2
]
.
En 1952
[
4
]
,
Andre Georges
federe les activites de secours en montagne dans les Alpes, notamment le Brianconnais, et les moyens mis en œuvre. Il perfectionne egalement les techniques de descente des blesses dans des brancards nacelles par exemple.
A la suite d'un fort emoi du public, l'accident de
Jean Vincendon et Francois Henry
en 1956 entraine la creation du peloton specialise de haute montagne en
, qui deviendra le
PGHM
de Chamonix, ainsi que des
CRS Montagne
. La circulaire de 1958 precise que cette assistance desormais professionnalisee, prise en charge par l'Etat, est gratuite
[
2
]
.
Felix Germain
, qui fut secretaire general de la commission de la
FFM
pour le secours en montagne, et a qui l'on doit la creation en 1949 de l'insigne ou medaille du Secours en montagne
[
5
]
, s'implique fortement dans la mise au point de la nouvelle organisation.
Ainsi les PGHM/PGM et les CRS Montagne (Alpes et Pyrenees) travaillent en alternance sur certains departements. D'autres departements sont exclusivement sous le ressort d'un PGM ou PGHM. De plus les sapeurs-pompiers (GMSP) participent dans certains departements (en alternance ou en mixite) aux operations de secours en montagne.
Le
Secours alpin valdotain
est le service public charge des secours en montagne et de la
protection civile
pour la region autonome
Vallee d'Aoste
, selon la loi regionale
n
o
5 du
.
Les missions de sauvetage s'activent surtout par helicoptere a partir de l'
aeroport Conrad Gex
a
Saint-Christophe
.
Les interventions concernent toutes les activites lies au milieu alpin, non seulement sportives, mais aussi pour les travailleurs, les residents et les touristes.
En
Suisse
, hors Valais, les secours en montagne sont effectues par la
Rega
(acronyme forme des mots allemand et francais
Re
ttungsflugwacht
et
ga
rde aerienne
). La Rega est la
Garde aerienne suisse de sauvetage
, une fondation privee a but non lucratif : elle ne recoit aucune subvention de l’Etat. Les secours de la Rega sont declenches en appelant le ≪ 1414 ≫ par
telephone
.
La Rega fut creee en
1952
, sous le nom de Garde aerienne suisse de sauvetage (GASS), par des membres de la
Societe suisse de sauvetage
(SSS). Depuis
1965
, elle est ≪ organisation d’aide associee a la
Croix-Rouge
suisse ≫ (CRS), dont elle est membre corporatif depuis
1981
.
La Rega dispose de dix-sept helicopteres repartis sur treize bases permettant d’acceder a tout point du territoire en quinze minutes maximum :
Bale
,
Berne
,
Erstfeld
,
Geneve
,
Lausanne
,
Locarno
,
Mollis
,
Samedan
,
Saint-Gall
,
Samedan
,
Untervaz
,
Wilderswil
et
Zurich
. Elle dispose egalement de trois avions stationnes a Zurich pour les rapatriements sanitaires. Seule exception, le
canton du Valais
dont les secours de montagne sont assures par
Air Glaciers
et
Air Zermatt
. C'est l’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) qui depuis 1997 et grace a une loi cantonale coordonne le travail des sauveteurs en montagne. Les secours de l'OCVS sont declenches en appelant le ≪ 144 ≫ par
telephone
.
Les secours peuvent utiliser le canal europeen des secours en montagne designe
Canal E
, dont la
frequence radioelectrique
est 161,300
MHz
[
6
]
.
- ↑
Ministere de l'interieur de l'outre-mer, des collectivites territoriales et de l'immigration,
Circulaire du 6 juin 2011 relative aux orientation generales pour la mise en oeuvre des moyens publics concourant au secours en montagne
(
lire en ligne
)
:
≪ La multiplicite des acteurs et la complexite de l'organisation des secours dans les massifs montagneux imposent une coordination de l'alerte et de la mise en œuvre des moyens specialises. Cette coordination releve des prefets de departement responsables de l'elaboration de la planification ORSEC et de son application [...] Elle repond a des situations liees a un risques particulier prealablement identifie et ont une ampleur technique ou geographique necessitant l'activation du dispositif ORSEC secours en montagne. ≫
- ↑
a
b
et
c
Nicole Triouleyre, ≪
Secours en montagne : les heros de la neige
≫,
Le Figaro Magazine
,
,
p.
30
(
lire en ligne
)
.
- ↑
Rene Glenat,
L’aventure de la Societe Dauphinoise de Secours en Montagne
, Edition de Belledonne,
, 127
p.
(
ISBN
978-2911148279
)
- ↑
Jo Dieudionne, ≪ Le Secours en Montagne est l’œuvre d'un Nanceien : M. Andre George [sic : Georges] professeur de physique a Briancon ≫,
L'Est Republicain
, 4 janvier 1961, p. 3.
- ↑
FFME, ≪
Secours en montagne : Medaille du secours en montagne
≫, sur
www.ffme.fr
(consulte le
)
.
- ↑
≪
canal emergency 161,300
MHz
≫
(
Archive.org
?
Wikiwix
?
Archive.is
?
Google
?
Que faire ?
)
- ≪ Secours en montagne et en milieu vertical ≫ de Marcel Peres et Philippe Poulet (Editions Mission Speciale Productions - 2008)
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