한국   대만   중국   일본 
Republique populaire du Congo ? Wikipedia Aller au contenu

Republique populaire du Congo

Un article de Wikipedia, l'encyclopedie libre.
Republique populaire du Congo

1969?1992

Drapeau
Drapeau de la republique populaire du Congo .
Blason
Embleme de la republique populaire du Congo .
Devise Travail, democratie, paix
Hymne Les Trois Glorieuses
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de la republique populaire du Congo.
Informations generales
Statut Republique , Etat communiste a parti unique
Capitale Brazzaville
Langue(s) francais
Religion Atheisme d'Etat
Monnaie Franc CFA
Fuseau horaire UTC+1
Indicatif telephonique +242
Superficie
Superficie 342 000  km 2
Histoire et evenements
Proclamation
Assassinat du president Marien Ngouabi
Prise du pouvoir par Denis Sassou-Nguesso
Nouvelle Constitution
Nouvelle Constitution, abandon de l'adjectif populaire dans le nom du pays
President du comite central du PCT
( 1 er ) 1969 - 1977 Marien Ngouabi
( D er ) depuis 1979 Denis Sassou-Nguesso
President de la Republique
1969 - 1977 Marien Ngouabi
1977 - 1979 Joachim Yhombi-Opango
1979 - 1992 Denis Sassou-Nguesso
Premier ministre
( 1 er ) 1973 - 1975 Henri Lopes
( D er ) 1991 - 1992 Andre Milongo
Parlement
Parlement monocameral Assemblee nationale

Entites precedentes :

Entites suivantes :

La republique populaire du Congo , la deuxieme republique du pays, etait le regime politique en vigueur au Congo-Brazzaville du au . Apres le , le nom officiel du pays est redevenu ≪  republique du Congo  ≫, comme avant le .

Le pays etait dirige par un parti unique , le Parti congolais du travail , d'orientation marxiste-leniniste .

Histoire [ modifier | modifier le code ]

Mise en place du regime [ modifier | modifier le code ]

Devenu president de la republique du Congo en 1963 , Alphonse Massamba-Debat est le premier chef d'Etat africain a se reclamer ouvertement du marxisme en 1964 . Il etablit un regime de parti unique autour de sa formation politique, le Mouvement national de la revolution .

Massamba-Debat est elu secretaire general du Mouvement national de la revolution tandis que Ambroise Edouard Noumazalaye en est le Premier secretaire. Le nouveau pouvoir est soutenu par une milice populaire fortement armee, la defense civile, dirigee par Ange Diawara .

Mais en 1968 , la montee de la contestation contre le regime amene Massamba-Debat a emprisonner l'un de ses meneurs, le capitaine Marien Ngouabi . Les opposants ne desarmant pas, Massamba-Debat finit par ceder et amnistie les prisonniers politiques, avant de quitter le pouvoir en septembre.

Le 31 decembre , apres une periode d'instabilite, Marien Ngouabi devient chef de l'Etat et reaffirme l'orientation ≪  socialiste  ≫ du pays. L'administration est centralisee a Brazzaville et les principaux postes sont occupes par les cadres du Parti congolais du travail (PCT), qui tient son congres constitutif dans la capitale, du 29 au . La republique du Congo passe a la deuxieme republique et devient ≪ republique populaire du Congo [ 1 ]  ≫. Elle adopte notamment le drapeau rouge et un nouvel hymne national, Les Trois Glorieuses , en reference aux trois journees de soulevement qui avaient entraine la chute de Fulbert Youlou en . Le PCT est proclame parti unique , qui a la primaute sur l'Etat : ses statuts lui permettent de legiferer par ordonnance-loi et de controler les decisions administratives ; le president de la Republique est elu par le congres du PCT, la qualite de chef du parti primant sur celle de chef de l'Etat [ 2 ] .

Instabilite politique [ modifier | modifier le code ]

Drapeau des forces armees.

Le regime doit faire face a de nombreuses tentatives de coup d'Etat : a la tete d'un commando, le lieutenant Kinganga s'empare des batiments de la radiodiffusion et television congolais le , avant d'etre abattu ; le , le lieutenant Ange Diawara tente de prendre le controle de Brazzaville, avant de prendre le maquis dans la region du Pool , ou il resiste jusqu'au printemps 1973. De nombreuses vagues d'arrestations touchent les personnalites soupconnees d'etre impliquees dans ces tentatives, notamment l'ancien Premier ministre Pascal Lissouba , arrete a plusieurs reprises, notamment a l'occasion des greves de 1976 a Brazzaville et de l'assassinat de Marien Ngouabi en 1977.

Au cours de cette periode, l'economie du Congo repose essentiellement sur les exportations de matieres premieres brutes (bois, potasse, petrole, fer, etc.). Les ressources petrolieres restent modestes, et le pays est loin d'atteindre la prosperite relative du Gabon voisin. Les entreprises sont massivement nationalisees dans tous les secteurs de l'Etat. Le Parti congolais du travail, ambitionnant de s'instituer en parti-Etat, exerce un controle sur le secteur prive de l'economie en s'appuyant sur un systeme de cooperatives. La gestion des entreprises d'Etat est confiee a des membres dirigeants du Parti, ou bien a des membres de leurs familles et entourages [ 3 ] .

Une delegation de la republique populaire du Congo, en visite en Republique democratique allemande en 1982 .

Le , le president Marien Ngouabi est assassine dans sa residence. Le meme jour, l’ancien chef d’etat-major general de l’armee, le capitaine Luc Kimbouala-Nkaya , saint-cyrien, est egalement assassinee a son domicile. Le lendemain, une junte militaire, le Comite militaire du parti (CMR), est mise en place pour faire office de gouvernement d'urgence. Dans les jours qui suivent, le cardinal Emile Biayenda , archeveque de Brazzaville (le ) et l'ancien president de la Republique Alphonse Massamba-Debat sont egalement assassines. Le , le colonel Joachim Yhombi-Opango , devient president de la Republique, et ce jusqu'en .

Presidence de Denis Sassou-Nguesso [ modifier | modifier le code ]

Le , le colonel Denis Sassou-Nguesso prend le pouvoir par la force et dissout le CMR ; il qualifie par la suite son coup d'Etat de ≪ riposte resolue de l'ensemble des forces de gauche de notre pays contre le courant droitier ≫, visant a rompre avec ≪ la politique d'irresponsabilite, de demission nationale, d'obscurantisme et d'aplatissement devant l'imperialisme des elements de la bourgeoisie bureaucratique [ 4 ]  ≫.

Denis Sassou-Nguesso se pose en seul heritier legitime de Marien Ngouabi, la presse gouvernementale (notamment le journal Etumba ) le presentant comme le mokitani ya Marien Ngouabi (≪ digne successeur de Marien Ngouabi ≫ en lingala ). D'une maniere generale, Denis Sassou-Nguesso ne modifie guere la gestion des affaires de l'Etat telle qu'elle a ete mise en place par Marien Ngouabi, qui est fondee sur le monopartisme et la centralisation de l'activite politique et administrative (systeme dit ≪ Obumitri ≫ pour ≪ oligarchie, bureaucratie, militarisme et tribalisme ≫).

Le , une nouvelle constitution est adoptee par referendum et permet a Sassou-Nguesso de cumuler les charges de chef de l'Etat et de president du comite central du PCT. L'article 2 de la constitution precise : ≪ La souverainete reside dans le peuple et du peuple emanent tous les pouvoirs publics a travers un parti unique, le Parti congolais du travail, forme supreme de l'organisation politique et sociale de notre peuple ≫ . Selon l'article 5, ≪ Dans tous les organes du pouvoir de l'Etat, les representants du peuple sont responsables devant les organes du parti ≫ [ 5 ] .

Denis Sassou-Nguesso en 1986 , durant une visite aux Etats-Unis .

La politique suivie par Sassou-Nguesso s'attache a promouvoir les diverses ethnies du pays et a developper les infrastructures, mais n'obtient pas de resultats probants sur les plans de l'education et de la sante. La republique populaire du Congo reste minee par la corruption et les detournements de fonds publics, qui demeurent impunis [ 6 ] . Les liens du pays avec l'URSS donnent par ailleurs lieu a des echanges universitaires, qui aboutissent a un certain nombre de mariages entre des hommes congolais et des femmes russes [ 7 ] .

Dans les annees 1980 , la situation economique de la republique populaire du Congo se degrade notablement : les entreprises d'Etat voient leur fonds de roulement de 6 a 15 milliards de francs CFA entre 1980 et 1985, et sont victimes d'une mauvaise gestion et d'un effectif plethorique. La masse salariale du secteur absorbe les deux tiers de la richesse creee [ 8 ] .

En matiere de politique exterieure, la republique populaire du Congo, que l' URSS considere, avec l'ensemble des regimes marxistes africains, comme un Etat ≪ d'orientation socialiste ≫ [ 9 ] , est soutenue par les pays du bloc de l'Est  : en 1978, le Congo et l'URSS signent un traite garantissant l'ouverture d'une representation commerciale de l'Union sovietique au Congo [ 10 ] . En 1983, l'appareil judiciaire de la republique populaire du Congo est reforme sur le modele de ceux du Benin et de la Guinee , eux-memes inspires de l'appareil sovietique; la reforme patit cependant d'une lourdeur administrative et du manque de personnel specialise [ 11 ] .

En 1987, le president Sassou Nguesso accuse de complot des proches du president Ngouabi, dont l'ancien aide de camp de ce dernier, Pierre Anga. Refutant toute implication, il entre en rebellion a Owando , dans le nord du pays. Il est tue apres une annee de traque au cours de laquelle de nombreuses exactions seront commises contre la population civile [ 12 ] .

Processus de transition [ modifier | modifier le code ]

Les tensions s'accentuent a la fin de la premiere presidence de Sassou-Nguesso, en particulier apres l'adoption d'un plan d'ajustement structurel en rendu necessaire par une dette exterieure du Congo hors de controle. Des emeutes de lyceen se produisent les 9 et .

Mais le regime ne commence reellement a perdre le controle de la situation qu'au milieu de l'annee 1990 . En , une commission du Parti congolais du travail analyse les evenements ayant conduit a la chute des regimes communistes en Europe et leurs eventuelles repercussions sur le Congo. A l'occasion d'une session extraordinaire de l'Assemblee nationale populaire, du au , Denis Sassou-Nguesso declare vouloir ≪ maintenir le cap pour conduire l'ouverture democratique et le changement deja initie ≫ , annoncant l'ouverture du Congo au multipartisme et la separation des roles du parti et de l'Etat [ 6 ] , quelques semaines seulement avant le sommet de la Baule.

La Confederation syndicale congolaise (CSC), presidee par Jean-Michel Bokamba-Yangouma , qui s'oppose a un projet d'abaissement de l'age de la retraite des fonctionnaires de 60 a 55 ans, se detache peu a peu du parti unique et prend finalement son independance le . La fin de l'annee est marquee par de nombreuses greves. L'armee prend position en faveur du processus de passage a la democratie , tout en reaffirmant son soutien a la direction du PCT pour eviter une transition trop brutale [ 13 ] .

La Conference nationale s'ouvre en et se proclame immediatement souveraine. Elle est presidee par l'eveque d' Owando , M gr  Ernest Kombo . Y siegent des representants de l'Etat, de partis politiques et d'associations de la societe civile. Le president Sassou-Nguesso se voit retirer la plupart de ses prerogatives, mais n'est pas destitue. Un Conseil superieur de la Republique (CSR) remplace l'Assemblee nationale populaire et l'organisation d'elections democratiques est confiee a un gouvernement de transition, dirige par Andre Milongo [ 14 ] .

Une nouvelle constitution est approuvee par referendum le , avec 96,3 % de oui. La ≪ republique populaire du Congo ≫ redevient la ≪ republique du Congo ≫. Lors de l'election presidentielle du , Pascal Lissouba est elu chef de l'Etat.

Toutefois, de graves troubles eclatent des l'annee suivante qui aboutiront a la guerre civile du Congo-Brazzaville en 1997, dont Denis Sassou-Nguesso sortira victorieux et lui permettra de revenir au pouvoir. Ni le regime de parti unique ni l'ideologie communiste ne seront pour autant retablis.

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. En 1971, la premiere republique democratique du Congo devient Zaire . L’ancienne designation informelle ≪ Congo-Brazzaville ≫ disparait temporairement, et le nom Congo designe alors le pays au nord-ouest du fleuve.
  2. Albert M'Paka, Democratie et administration au Congo-Brazzaville , L'Harmattan, 2005, pages 181-182
  3. Michel-Ange Tsiba, Pourquoi la violence refuse l'etat et la republique au Congo Brazzaville : le processus democratique liquide , Publibook, 2009, pages 261-262
  4. Alphonse Mboudo Nesa (dir.), Denis Sassou-Nguesso, l'homme des masses , Presidence de la Republique congolaise, 1989.
  5. Omar Diop, Partis politiques et processus de transition democratiques en Afrique noire , Publibook, 2006, page 33.
  6. a et b Zephirin Sedar Amboulou, La marche difficile du Congo vers un developpement socioeconomique harmonieux et durable , Publibook, 2009, page 135
  7. Clarisse Juompan-Yakam, ≪  Congo : ces femmes russes qui ont epouse des Congolais pendant la Guerre froide  ≫, sur jeuneafrique.com , (consulte le ) .
  8. Michel-Ange Tsiba, Pourquoi la violence refuse l'etat et la republique au Congo Brazzaville : le processus democratique liquide , Publibook, 2009, page 262.
  9. Archie Brown , The Rise and fall of communism , Vintage Books, 2009, page 365
  10. Texte du traite
  11. Silvere Ngoundos Idourah, Justice et pouvoir au Congo-Brazzaville, 1958-1992 : la confusion des roles , L'Harmattan, 2002, pages 134-138
  12. S. Cohen, ≪  La politique etrangere entre l’Elysee et Matignon  ≫, Politique etrangere , vol.  54, n o  3,‎ , p.  487-503 .
  13. Albert M'Paka, Democratie et administration au Congo-Brazzaville , L'Harmattan, 2005, page 206
  14. Omer Massoumou et Ambroise Queffelec, Le francais en Republique du Congo : sous l'ere pluripartiste (1991-2006) , Archives contemporaines Editions , 2007, page 16