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Planification d'urgence en Belgique

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Collaboration entre differents services (disciplines) a Liege : VIM du service SMUR (discipline 2), en intervention lors d'un incendie avec les pompiers (discipline 1).

La planification d'urgence en Belgique regit et organise la planification d'urgence (plan catastrophe) dans ce pays , c'est-a-dire qu'elle met en place l'organisation et la prevention relative a un evenement (catastrophique ou non) de grande ampleur necessitant la collaborations de plusieurs services d’urgence differents (comme les pompiers , l' aide medicale urgente ou la police , par exemple).

Historique [ modifier | modifier le code ]

Le , parait la loi sur la protection civile , qui definit les differentes termes, tels que la protection civile et les services regionaux d'incendie (SRI) [ 1 ] .

Le , la loi relative a l' aide medicale urgente en Belgique est votee, transferant la responsabilite de celle-ci des communes vers l'etat federal.

Le , parait la premiere directive europeenne dite ≪  Seveso  ≫, qui impose aux Etats membres de l' Union europeenne d'identifier les sites industriels presentant des risques d'accidents majeurs et d'y maintenir un haut niveau de prevention .

Le , parait une circulaire ministerielle relative aux plans d'urgence et d'intervention en execution de la loi du concernant les risques d'accidents majeurs de certaines activites industrielles.

Le , parait un arrete royal fixant les normes de prevention incendie dans les nouvelles constructions [ 2 ] .

La Loi du instaure la future reforme des polices de Belgique a la suite de nombreux dysfonctionnements dans l' affaire Dutroux mis en lumiere par la commission d'enquete parlementaire debutee en 1996. Cette reforme organise un service de police integre, structure a deux niveaux ( police locale et police federale ), qui entrera en fonction le .

La loi du modifiant la loi du a propos de la protection civile a donne obligation aux bourgmestres de chaque commune d’etablir un plan general d’urgence et d’intervention qui prevoit les mesures a prendre et l’organisation des secours en cas d’evenements calamiteux, de catastrophes ou de sinistres.

Le , survient la catastrophe de Ghislenghien qui fit 24 morts et 132 blesses lors de la rupture d'un gazoduc a haute pression qui entraina une explosion sur un zoning industriel. Cette catastrophe met en lumiere des dysfonctionnements dans l’organisation et la cooperation entre les services de secours [ 3 ] et a pour consequences, outre la reforme de la securite civile belge de 2007 , une reorganisation de la planification de l'urgence en Belgique, notamment via la creation de cinq disciplines de l'urgence par l' arrete royal du [ 4 ] .

Le , c'est au tour de la protection civile d'etre reformee , reduisant le nombre d'unites de 6 a 2 et redefinissant les missions qui lui sont attribuees en activites a l'echelon federal pour des missions specialisees et en activites a l'echelon local qui sont alors assurees, depuis lors, par les zones de secours [ 5 ] .

Un nouvel arrete royal parait au Moniteur belge le , precisant le role des bourgmestres et des gouverneurs de province en cas d'evenements et de situations de crise necessitant une coordination ou une gestion a l'echelon national [ 6 ] .

Organisation [ modifier | modifier le code ]

Disciplines [ modifier | modifier le code ]

La police belge est l'une des 5 disciplines: la discipline 3.
Camion citerne de 28 000 litres d'eau de l'unite de protection civile de Crisnee .
Ambulance de la Croix-Rouge de Belgique (D2) en intervention avec la police locale a Seraing en 2015.

La planification d'urgence en Belgique determine 5 disciplines ayant chacune un role bien defini et etant abreviees par la lettre ≪ D ≫:

  • La discipline 1 (D1) : les services d'incendie concerne les operations de secours, notamment maitriser la situation d’urgence et en eliminer les risques, rechercher, liberer, secourir, sauver et mettre en securite les personnes et proteger les biens, lutter contre les produits dangereux, etc. Ces operations sont du ressort des services publics d’incendie.
  • La discipline 2 (D2) : l' aide medicale urgente . Il lui incombe notamment de creer la chaine medicale, d’apporter les soins medicaux et psychosociaux aux victimes et aux personnes concernees par la situation d’urgence , de transporter des victimes et de prendre les mesures en vue de proteger la sante de la population, sous l’autorite administrative de l’Inspecteur d’Hygiene Federal. Diverses taches de la discipline 2 sont remplies par les services de l’ aide medicale urgente , renforces en premier lieu par la Croix-Rouge de Belgique .
  • La discipline 3 (D3) : la police . En cas de catastrophe, la police federale et la police locale ont comme mission de maintenir et de retablir l’ordre public, degager les voies d’acces et d’evacuation, escorter les services de secours, installer et faire respecter les perimetres, executer l’evacuation et/ou le confinement de la population, veiller au confinement de celle-ci, identifier les personnes decedees et assurer l’enquete judiciaire. La discipline 3 recouvre aussi les missions d'appui (helicopteres de police, forces speciales...) et les services dont les fonctionnaires ont certaines competences en matiere de police (police des chemins de fer, IBPT, douanes, etc.).
  • La discipline 4 (D4) : l' appui logistique concerne le renfort en personnel et en materiel, le materiel specifique, les moyens de communications, le ravitaillement en eau potable, etc. Ces missions sont assurees par les services publics d’incendie, la protection civile , certains services publics ou prives et par la Defense si les moyens civils sont depasses. La tendance actuelle range aussi les Centres de Crise Regionaux (de Wallonie et de Flandre, notamment) dans la discipline 4. Ils sont consideres comme un ≪ renfort logistique ≫, et un point de contact unique permettant de s'assurer de la collaboration des differents services publics qui relevent de leurs competences.
  • La discipline 5 (D5) : l' Information . Cet aspect est confie a l’≪ autorite administrative ≫ ( bourgmestre , gouverneur ou ministre), responsable de la phase en cours (communale, provinciale ou federale). Le principe est: ≪ Qui gere la phase en cours communique ≫. L’information est mise en commun par les disciplines et mise en forme, apres validation par chaque discipline et par le Parquet . Ainsi, l’ensemble des secours parlent d’une seule voix, ce qui est le gage d’une plus grande coherence. Cela implique aussi que les differents intervenants doivent eviter les declarations intempestives. Apres la situation d’urgence, des informations sont encore diffusees afin de faciliter le retour a la vie normale. A l'heure ou chaque citoyen muni d'un telephone mobile est un communicateur en puissance, la realite peut se traduire plutot par l'adage suivant: ≪ Qui gere la phase en cours tente de coordonner les communicants, et, au besoin, rectifie le tir ≫. A noter aussi que les missions de la Discipline 5 ont tendance, dans la pratique quotidienne, a s'elargir par la force des choses. Il n'est pas rare de voir des membres de la D5 conseiller l'autorite administrative, participer a des actions de protocole, d'organisation d'evenements dans le cadre d'une catastrophe (chapelles ardentes, evenements de recueillement, ≪ chaine de dignite ≫, etc.)., bref, a seconder l'autorite administrative chargee de la gestion de la phase en cours. Pour resumer, la Discipline 5 est devenue, au fil du temps, "l'equipe qui entoure, aide et conseille l'autorite administrative", avec, pour mission primaire, l'information a la population.

Phases [ modifier | modifier le code ]

Il existe 4 phases d'intervention se differenciant par l'ampleur de l'intervention, par la montee en puissance des moyens engages, ainsi que par l'importance de sa gestion [ 7 ]  :

  • Phase 1 (phase de premiere intervention) : action impliquant l'intervention de plusieurs services de secours mais n'etant pas declenchee formellement.
  • Phase 2 (phase communale ) : phase de renfort necessitant une coordination des secours et une gestion au niveau communal, declenchee par l’ officier des pompiers ou par le bourgmestre .
  • Phase 3 (phase provinciale) : lorsque l’evenement necessite une coordination entre plusieurs communes, la phase 3 est alors engagee declenchee par l’officier pompier, par deux ou plusieurs bourgmestres ou par le Gouverneur de la province et est geree par le Gouverneur.
  • Phase 4 (phase federale) : des lors que l’evenement necessite une coordination entre plusieurs provinces, ou touche a des risques nationaux (comme le nucleaire etc.). La phase est alors geree par le Service public federal Interieur et plus precisement par le Ministre de l'Interieur.

Depuis l'Arrete Royal de 2006 relatif a la planification d'urgence, ce sont les terminologie phase communale, phase provinciale et phase nationale qui sont privilegiees :

  • La ≪ phase communale ≫ declenchee par le Bourgmestre lorsque les consequences du sinistre restent au niveau exclusivement de la commune et qu’il peut etre combattu par des moyens communaux. L’autorite competente est le bourgmestre qui informe le gouverneur de province et les communes voisines.
  • La ≪ phase provinciale ≫ est declenchee par le Gouverneur de province lorsque les implications du sinistre depassent les limites de la commune, lorsque son ampleur necessite une coordination au niveau provincial ou lorsque le bourgmestre est defaillant. L’autorite competente est le gouverneur de province qui informe le Ministre et les provinces voisines.
  • La ≪ phase federale ≫ declenchee par le Ministre de l’Interieur, ou le Ministre de la Sante Publique pour ce qui concerne les secours medicaux, sanitaires et psychosociaux. Elle est mise en œuvre si les consequences depassent le territoire d’une province, si l’entierete du territoire national est concerne, s’il y a une menace grave sur l’environnement, la chaine alimentaire , les besoins essentiels de la population ou les interets vitaux de la nation ou encore s’il est necessaire de coordonner des departements ministeriels ou des organismes federaux.

Le declenchement des phases ne peut pas etre delegue, ce qui signifie qu’il est du ressort du seul bourgmestre, du gouverneur ou du ministre selon le cas. Outre l’etendue geographique des consequences de la situation d’urgence , la phase depend des moyens a mettre en œuvre, du nombre reel ou potentiel des victimes, les necessites de coordination, l’impact social des evenements, leur complexite technique et l’evolution des evenements.

A noter que certaines matieres relevent d'office d'un certain type de phase: un accident chimique dans une usine classee "Seveso" fera, a minima, l'objet d'une phase provinciale; un accident de type nucleaire, un black-out electrique ou une action terroriste fera d'office l'objet du declenchement d'une phase federale. En cours de gestion de crise, les autorites administratives (Bourgmestres, Gouverneurs, Ministre de l'Interieur ou de la Sante) pourront decider de changer de type de phase, en fonction de l'evolution de la situation sur le terrain.

Cellules de securite [ modifier | modifier le code ]

Les Cellules de securite sont mises en place dans chaque commune et chaque province. Composees de l’autorite politique, d’un Coordinateur Planification d’urgence (Planu) et d’un representant de chaque discipline, elles sont chargees d’inventorier et d’analyser les risques, d’etablir et d’actualiser les plans d’urgence et d’intervention et d’organiser des exercices. Pour le niveau federal, la planification d’urgence est assuree par la Cellule de gestion. Elles permettent aussi aux responsables des differentes disciplines de se connaitre et d’acquerir une vision plus large avant la crise.

Coordination [ modifier | modifier le code ]

Un camion poste de commandement des pompiers de Zaventem dans la Zone de secours Brabant Flamand Ouest .

La definition de la situation d’urgence parle de l’indispensable coordination des differentes disciplines. Cette coordination s’etablit a deux niveaux.

Le niveau operationnel, sur le terrain, est gere par le Poste de commandement operationnel (PCOps). Le PCOps est dirige par le Dir-PcOps, en general un officier du Service d’incendie, sauf si les circonstances exigent une autre disposition. Par exemple, une emeute dans une prison peut necessiter une direction par la police. Le PCOps est egalement constitue d’un directeur pour chaque discipline : le Dir-Si pour le service d’incendie, le Dir-Med pour les secours medicaux, sanitaires et psychosociaux, aide pour ce dernier point par le Coordinateur psychosocial local, le Dir-Log pour la discipline 4 et le Dir-Info pour la discipline 5. Souvent, s’y adjoindra un representant de l’institution sinistree. Le PCOps organise les lieux de l’intervention, met en place les differents perimetres, echange les informations avec les autorites, veille a la securite des intervenants, etc.

Le Comite de coordination communal (CCC) est la cellule multidisciplinaire chargee d’assister le bourgmestre dans la coordination strategique. Il se reunit dans le centre de crise. Il comprend le Coordinateur communal Planification d’urgence, un representant de chaque discipline et toute autre personne necessaire a la gestion de la crise. La discipline 2 est representee par l’Inspecteur d’hygiene federal pour les aspects medicaux et le Psychosocial manager (PSM) pour les aspects psychosociaux. Pour la phase provinciale, le Comite de coordination provincial (CCP) suit la meme logique mais comprend en outre les bourgmestres de chaque commune concernee. Si une phase federale est declenche, les cellules de crise se reunissent au sein du Centre de crise gouvernemental. Sous la presidence du Ministre de l'Interieur, la Cellule de gestion reunit les Ministres concernes afin de coordonner les actions au niveau national.

Zonage [ modifier | modifier le code ]

Les lieux d’intervention sont repartis en trois zones, delimitees chacune par un perimetre.

  • La zone rouge, delimitee par le perimetre d’exclusion, accessible uniquement aux services de secours intervenants, aux experts et aux techniciens. Pour y aller, il faut donc etre equipe, entraine et avoir une mission a accomplir. Les personnes qui s’y trouveraient deja doivent immediatement quitter cette zone ou en etre evacuees.
  • La zone orange, delimitee par le perimetre d’isolation, ou se trouveront le PCOps, le Poste medical avance et l’appui logistique. Cette zone est aussi accessible aux habitants et aux travailleurs.
  • La zone jaune, delimitee par le perimetre de dissuasion, dont l’acces est deconseille aux personnes qui n’y habitent pas ou n’y travaillent pas. Il vise a eviter le tourisme de catastrophe.

A la demande de l’autorite judiciaire, un perimetre judiciaire peut etre trace en concertation avec le Dir-PCOps.

Les differents plans [ modifier | modifier le code ]

Les plans d’urgence et d’intervention [ modifier | modifier le code ]

Les principes de prevention se traduisent en Belgique par plusieurs plans :

  • Le Plan d’urgence et d’intervention (PUI) est multidisciplinaire. Il se compose :
    • Le Plan general d’urgence et d’intervention (PGUI) qui contient les directives generales et les informations necessaires pour assurer la gestion de la situation d’urgence . Il comprend notamment les informations generales concernant la commune ou la province concernee, l’inventaire des risques, les moyens pouvant etre engages, les modes de communication, les procedures d’alerte, l’organisation de la coordination operationnelle et strategique ainsi que les modalites d’information de la population.
    • Le Plan particulier d’urgence et d’intervention (PPUI) qui complete le PGUI. Il contient entre autres des directives specifiques supplementaires concernant un risque particulier. Il porte sur des lieux a risque tels que stations de metros, gares, stades de football, salles de spectacle ou institutions sensibles. Ce plan decrit les scenarios d’incidents et les procedures d’intervention, la coordination des operations, les mesures de protection des personnes et des biens, la localisation du PCOps, PMA, du centre d’accueil, de la morgue ainsi que les trois perimetres preetablis. Il existe des dispositions speciales pour certaines entreprises, notamment les entreprises Seveso.
  • Le plan monodisciplinaire d’intervention qui regle les modalites d’intervention d’une discipline conformement au PUI. Chaque discipline doit etablir le sien qui reprend l’alerte et le depart, la montee en puissance et les renforts, la repartition des taches, la communication et le commandement. Ils reglent l’intervention de grande envergure de chaque discipline.
  • Le Plan interne d’urgence (PIU) qui est un document existant au niveau d’une entreprise ou d’une institution. Il contient des mesures materielles et organisationnelles adaptees a cet organisme. Si la situation d’urgence depasse le cadre de l’institution, on declenche le PPUI concerne. Ce plan doit du reste aussi contenir les modalites d’alerte des services d’intervention externes.

Le plan PIM [ modifier | modifier le code ]

Chasubles jaunes avec fonction du porteur indiquee dans un rectangle fluorescent utilisee dans la chaine medicale de secours.

Le plan d’intervention medical (PIM) fait partie du plan monodisciplinaire de la Discipline 2 . Ce plan monodisciplinaire a pour objectif de preciser les modalites de mise en œuvre, la coordination et l’organisation des moyens de la chaine des secours medicaux et psychosociaux pour faire face a un afflux de victimes, a une situation sanitaire exceptionnelle ou a une manifestation a risques tout en evitant de porter la desorganisation vers les structures hospitalieres ou de surcharger le Service 100 . A cette fin, il recense l’ensemble des moyens disponibles susceptibles d’etre mobilises. Le PIM a pour but d’appliquer les techniques de l’urgence individuelle aux situations impliquant un grand nombre de victimes. Ainsi, l'urgence collective necessite les memes procedures et les memes moyens que l’urgence individuelle. Toutefois, les besoins en soins medicaux sont tels que les standards habituels de qualite ne peuvent etre garantis pour toutes les victimes. Cela necessitera une categorisation et un triage des victimes.

Les deux grands principes sont que :

  • Toute victime doit passer par la chaine medicale des secours.
  • Le Centre 100 est le pivot de toute l’alerte de la Discipline 2 .

Il est a noter que le PIM est dit ≪ dephase ≫, c’est-a-dire qu’il n’est pas lie au declenchement d’une phase communale ou provinciale des plans d’urgence. Il est declenche d’office si les criteres sont reunis. Il est egalement dephase car aucune commune ou province, ni meme l’Etat federal, ne dispose des ressources necessaires pour absorber toutes les urgences medicales. C’est ainsi par exemple que lors de la catastrophe de Ghislenghien du , des brules graves ont ete evacues en France. Ou lors de la tuerie de Liege du , les services medicaux neerlandais de Maastricht sont intervenus.

Historique [ modifier | modifier le code ]

Devant le constat qu’en temps de crise, les moyens sont insuffisants par rapport aux besoins, il s’est avere qu’une organisation specifique etait necessaire. C’est ainsi que divers acteurs, Ministere de la Sante publique, Croix-Rouge de Belgique, Service medical de l’Armee et le monde academique se sont reunis a Gand en 1991. C’est ainsi qu’est nee la doctrine de Gand qui reposait sur une coordination centrale unique et une hierarchie unique et qui definissait un langage et une vision commune. Le consensus qui s’est degage a fait que cette doctrine a ete acceptee par tous les acteurs des secours medicaux sans qu’un texte legal la rende obligatoire. Aujourd’hui, via le PIM, les grands principes de la doctrine de Gand ont ete transposes dans un texte reglementaire.

La mise en œuvre [ modifier | modifier le code ]

Premiers soins apportes dans un poste medical avance lors d'un exercice catastrophe a l' aeroport de Bruxelles en 2013.
Un SMUR de l'hopital de la Citadelle de Liege .

Le PIM est mis en œuvre en cas de 5 blesses graves ou de 10 blesses quel que soit leur etat, ce qui entraine la mobilisation de l’Inspecteur d’hygiene federal (IHF), du Psychosocial Manager (PSM) et l’envoi sur place du Dir-Med, du Dir-Med adjoint, de 3 SMURS, de 5 ambulances et de la logistique medicale. Si plus de 10 personnes peuvent etre mises en danger, l’IHF et le PSM sont mobilises et le Dir-Med, son adjoint, 1 SMUR et 1 ambulance sont envoyes sur place. Des reponses specifiques peuvent egalement etre activees pour des situations particulieres.

Le chantier [ modifier | modifier le code ]

La Discipline 1 est chargee des operations de secours. Elle vise a la maitrise de la situation d’urgence et l’elimination du risque. Elle recherche et sauve les victimes et les met en securite. La Discipline 2, pour autant que les circonstances le permettent, se limite a effectuer un pretriage, une categorisation grossiere des victimes en fonction d’un code de couleur. Les personnes pouvant marcher sont pourvues d’un macaron jaune et celles ne pouvant pas marcher d’un macaron rouge. Les personnes decedees sur place sont pourvues d’un macaron noir, du moins si un medecin participe au tri. En effet, seul le medecin peut declarer la mort d’un individu. Les actes de secourisme sont reduits aux gestes vitaux : PLS, couverture, arret des hemorragies…

Le poste medical avance [ modifier | modifier le code ]

Le poste medical avance (PMA) peut etre installe dans des batiments requisitionnes a cet effet ou dans des tentes (illustration).

Le concept de poste medical avance (PMA) provient de la medecine militaire , ou un poste medical est installe a proximite de la zone des combats. L’installation du PMA doit repondre, outre a la proximite du site de l’accident, a des criteres d’absence de danger, d’espace suffisant, de voies d’acces aisees et de moyens de communication. Il s’agit donc d’une structure transitoire prehospitaliere qui remplit plusieurs fonctions :

  • L’enregistrement et si possible l’ identification des victimes
  • Un triage plus affine en trois categories en fonction de la priorite de soins. Sa finalite est de determiner un ordre de priorite a l’evacuation des victimes, ce qui impose de les examiner toutes  :
    • T1 : blesses dont les jours sont en danger, demandant des soins immediats
    • T2 : blesses serieux necessitant une hospitalisation
    • T3 : Blesses legers dont le traitement peut etre differe
  • La stabilisation
  • Les soins et la surveillance
  • La mise en condition avant evacuation par des gestes elementaires de reanimation, de compression des hemorragies, d’immobilisation des fractures et d’application de pansements de protection.
  • Le secretariat out assurant la tracabilite des victimes

La regulation medicale [ modifier | modifier le code ]

La regulation medicosanitaire des urgences est confiee au SAMU dans les pays ou il existe (France, Bresil, Chili, etc). Le medecin regulateur est charge de designer le service hospitalier approprie ou sera evacuee la victime en fonction des priorites, de la pathologie et des disponibilites et specificites des hopitaux. Il choisit egalement le moyen de transport le plus efficient. Il evite ainsi l’engorgement des hopitaux les plus proches du site qui etait le resultat des plans anciens et il va les aider a se desengorger s'ils ont ete envahis.

La SAMU peut envoyer aupres du PMA un medecin regulateur avance dans un vehicule ad hoc qui se place aupres des PC de la Police des sauveteurs et du Centre de triage ou d'un Centre d'evacuations aeriennes multiples. Plusieurs SAMU impliques peuvent se repartir ces deux fonctions si necessaire.

En France , c'est le medecin regulateur des SAMU qui declenche la mise en branle des Plans Blancs des SAMU SMUR et des Hopitaux qui sont concernes et alerte les SAMU voisins.

Dans les pays ou le reseau des SAMU est complet, ce reseau devient un enorme progres pour les plans de Protection civile car elle implique directement tous les acteurs de Soins et de la Sante Publique.

Les norias [ modifier | modifier le code ]

≪ Petite noria ≫ (brancardage) assuree par des pompiers lors d'un exercice catastrophe a l' aeroport de Bruxelles en 2013.
La ≪ grande noria ≫ peut egalement etre effectuee par helicoptere, ici celui du Centre medical heliporte de Bra-sur-Lienne .

Deux types de trajets ont ete predefinis pour amener les victimes depuis le lieu de la catastrophe jusqu'aux differentes structures d’accueil. Elles portent le nom de noria , faisant reference a l'aspect circulaire et repetitif du transport de l'eau par ces machines. Ces norias sont assurees par les differents intervenants sur les lieux.

La ≪ petite noria ≫, consiste a brancarder les victimes ≪ rouges ≫ et a accompagner les victimes ≪ jaunes ≫ vers le poste medical avance (PMA). Les non-blesses sont orientes vers les structures du PIPS.

La ≪ grande noria ≫ organise le transport depuis le PMA vers les hopitaux par ambulance medicalisee ou non, transport collectif, helicoptere, etc.

Les moyens [ modifier | modifier le code ]

Le PIM peut compter sur la mobilisation immediate des moyens habituels de l’ aide medicale urgente (AMU), a savoir les ambulances 100 , les SMURs et les moyens logistiques tel que le PMA mobile de la Sante Publique . Cette structure comprend notamment du materiel de reanimation respiratoire et circulatoire, une grande tente gonflable, des civieres et une reserve d’oxygene.

Les renforts peuvent provenir de la Croix-Rouge de Belgique , de la Defense , des services d’ambulances ne collaborant pas a l’AMU, des medecins generalistes et des moyens de transports collectifs, publics ou prives.

La gestion [ modifier | modifier le code ]

Le PIM se gere sur deux niveaux. Le plan operationnel, sur le terrain, incombe au Dir-Med, le directeur de l’aide medicale. Il est l’autorite operationnelle de l’ensemble des secours medicaux et sanitaires, quels que soient leurs services d’origine. A ce titre, il valide l’emplacement du PMA, organise et coordonne la medicalisation des operations, tient a jour la liste des victimes, s’assure de l’approvisionnement en produits pharmaceutiques, regule l’evacuation des victimes, organise la releve du personnel medical, etc.

Dans l’attente de l’arrivee du Dir-Med, la fonction est assuree par le medecin du premier SMUR sur les lieux du sinistre.

Le plan strategique est assure par l’IHF qui siege au Comite de Coordination communal ou provincial.

Le plan MASH [ modifier | modifier le code ]

Le PIM est epaule par notamment le plan MASH (Mise en alerte des services hospitaliers) qui vise a augmenter les capacites des hopitaux et par le plan BABI (Belgian association for burn injuries) .

Generalites [ modifier | modifier le code ]

Les victimes recueillies sur le site du sinistre sont destinees a etre prises en charge par des structures hospitalieres. Si celles-ci ne montent pas en puissance, l’evacuation regulee ne fera que deplacer le probleme. Tres vite, la aussi les moyens deviennent insuffisants. C’est pourquoi la legislation impose a chaque institution hospitaliere la mise sur pied d’un plan de Mise en alerte des services hospitaliers (MASH). Ce plan s'appelle depuis le le plan d'urgence hospitalier (PUH) [ 8 ] . Ce plan est realise sous la responsabilite du medecin-chef de l’etablissement. Il vise a mettre sur pied une structure medicale et paramedicale capable de faire face a un afflux de victimes. Celles-ci doivent etre accueillies efficacement tout en ne compromettant pas les soins aux patients ≪ normaux ≫. Le plan MASH est donc mis en place en appui du plan monodisciplinaire de la Discipline 2. Les capacites d’accueil et de traitement de chaque hopital sont integrees dans le plan de cette discipline et le Dir-Med en tient compte pour les evacuations au niveau du PMA.

Outre ce volet externe, le plan MASH comprend aussi un volet interne destine a reduire les consequences d’un evenement interne a l’institution, tel qu’un incendie. Les hopitaux renferment des equipements a risque, des patients parfois peu valides, des visiteurs nombreux et des membres du personnel. Il existe un risque theorique de 2 incendies par an pour un hopital de 500 a 1 000 lits.

Les plans MASH des differents hopitaux sont integres dans les plans provinciaux et doivent etre approuves par le Gouverneur de Province.

Les organes du plan MASH [ modifier | modifier le code ]

Le medecin-chef est legalement responsable du plan MASH.

Le Comite permanent, qui reunit les directions medicale, infirmiere et administrative, le service de securite et le Comite de prevention et de protection au travail, est charge de la redaction, de l’actualisation et de la validation du plan. Il organise des exercices reguliers.

La Cellule de coordination et de commandement (CCC) est activee en cas de declenchement du plan MASH. Elle se compose des autorites hospitalieres : medecin-chef, directeurs des departements logistique, administratif, informatique et infirmier, conseiller en prevention, officier de liaison, delegue a la presse ainsi que de personnel administratif. Elle dirige les operations et assure les relations avec les services exterieurs et les autorites.

Concretement, ses missions sont de nature medicale (gestion du personnel medical, attribution de fonctions, modalites d’evacuation, gestion des lits…), logistique (gestion de stocks, de la lingerie, de la cuisine, du personnel technique, controle de la securite des appareils medicaux, etablissement de voies de circulation…), de coordination avec les autorites (information sur la situation concernant le nombre et la gravite des blesses, adaptation de la protection hospitaliere…). La Cellule assure aussi le contact avec les medias et organise l’encadrement des familles des victimes.

Des la mise en route du plan, du personnel est rappele de maniere nominative. Ce rappel nominatif s’explique par le fait que l’experience montre que les appels generaux via les medias provoquent un afflux desordonne de personnel, ce qui entrave le bon fonctionnement du plan.

Les phases [ modifier | modifier le code ]

  • La phase 1 ou phase de prealerte. A la suite d'un avis d'alerte serieux, Le personnel present est informe ainsi que la CCC, principalement le medecin-chef, les directeurs de departement et le conseiller en prevention.
  • La phase 2 ou phase d’alerte. Le nombre de victimes attendues ou effectives est superieur a la capacite habituelle de l’hopital. La CCC est activee. Le personnel de garde est informe et mobilise, le personnel d’astreinte est rappele ainsi que du personnel supplementaire selon les besoins (urgences, quartier operatoire, soins intensifs…).
  • La phase 3 ou phase d’etat. Dans le cadre d’un incident majeur entrainant un afflux massif de victimes ou prolonge dans le temps. Outre les mesures citees ci-dessus, du personnel non d’astreinte est rappele, des conges annules, des mesures exceptionnelles d’evacuation et d’hebergement decidees par le CCC, etc.

Le declenchement [ modifier | modifier le code ]

  • Sur requisition du Centre 100
  • Sur decision du medecin-chef
  • A defaut, le chef du Service des urgences
  • A defaut, le chef du Service des soins intensifs

Le deroulement [ modifier | modifier le code ]

Le service des urgences est le premier a adapter ses structures pour recevoir les victimes selon les principes de fonctionnement d’un poste medical avance (PMA). Les ambulances dechargent les victimes au sas d’admission. Le secretariat in attribue un numero d’identification a chacune. Les victimes sont categorisees en U1 ? U2 ? U3 et UD. Des equipes medicales et infirmieres sont attribuees a chaque secteur. Si necessaire, les victimes sont transferees a l’exterieur par un sas d’evacuation. Le bureau central du service est transforme en Poste de commandement operationnel (PCO) et en centre de regulation.

La montee en puissance concerne egalement le quartier operatoire, les soins intensifs, la radiologie et la psychiatrie.

Il est a noter que l’experience des urgences collectives montre que l’hopital le plus proche du sinistre est ≪ pris d’assaut ≫ par des victimes arrivant spontanement ou evacuees de maniere sauvage par des passants. La doctrine veut donc que cet hopital ne soit plus integre dans les evacuations depuis le PMA car il aura deja a gerer un grand nombre de victimes.

Le plan PIPS [ modifier | modifier le code ]

Le PIPS (Plan d’intervention psychosocial) apporte une reponse aux victimes non-blessees et aux impliques de la crise, il fait partie du plan monodisciplinaire de la Discipline 2 qui comprend les secours medicaux, sanitaires et psychosociaux.

Il entre dans la logique plus large de la planification d’urgence. Dans une situation d‘urgence collective, on rencontre une inadequation brutale entre les besoins, soudainement tres grands, et les moyens, limites car ne depassant pas dans un premier temps ceux habituellement mis en œuvre. Les renforts n’arrivent que dans un deuxieme temps. Il faut alors passer d’une logique d’efficacite a une logique d’efficience et la priorite doit etre donnee a l’organisation sur la satisfaction des besoins individuels. Par exemple, lors d’un incident impliquant de nombreux blesses, les premiers secouristes sur place devront prioritairement transmettre un bilan le plus complet possible au Centre 100 , evacuer les personnes non-blessees et faciliter l’arrivee des secours, sans prodiguer des soins, meme vitaux, a une victime particuliere. Agir ainsi serait diminuer les chances de survie du plus grand nombre. Il s’agit la d’une rupture avec les concepts habituels du personnel soignant, habitue a tout mettre en œuvre pour sauver une vie.

Pour pallier l’insuffisance de moyens de la premiere phase de la situation d’urgence, il faut concevoir des plans d’urgence. Ces plans permettent d’etablir une unite a la fois dans l’action et dans le commandement. Ils instituent egalement un langage commun et permettent aux decideurs des differentes disciplines de se connaitre, ce qui facilite grandement les contacts lors de la crise. Les plans comprennent un inventaire des moyens humains et materiel ainsi qu’un reglement de manœuvre et des schemas de communication.

Cette planification permet de prevoir ce qu’il est possible de l’etre et donc de limiter au maximum les moments d’incertitude et d’improvisation, synonymes de chaos dans les operations de secours. A l’evidence, il n’est pas adequat de chercher au moment de la crise les numeros de telephone du personnel a rappeler et les cles des batiments strategiques. Beaucoup d’imponderables sont a gerer lors de la situation d’urgence pour ne pas perdre son temps a cela.

C’est dans cette logique que s’inscrit le PIPS. Il active et coordonne les actions psychosociales lors de situations d’urgences collectives, aussi bien dans la phase aigue que dans le soutien a plus long terme apporte aux personnes impliquees. Ses publics-cibles sont multiples : les blesses, les non-blesses, leurs proches, les intervenants, les temoins et d’autres groupes eventuels.

Il repond a plusieurs necessites durant la situation de crise.

  • Le transport des personnes non-blessees depuis le site de l’incident jusqu’a un endroit securise et hors de vue des curieux.
  • L’ouverture d’un Centre d’accueil (CA) ou ils seront pris en charge, identifies et informes et ou ils pourront beneficier d’un premier soutien emotionnel. Ce centre doit pouvoir accueillir une centaine de personnes dans de bonnes conditions de confort (chaises, tables, boissons, infirmerie, sanitaires…) et permettre aux travailleurs psychosociaux d’effectuer leur tache de maniere optimale.
  • Une structure d’hebergement en cas de prise en charge prolongee. La reflexion doit alors etre poussee et envisagee sur le plus long terme. Ainsi, il faut prevoir de la literie, des vetements, des douches, du materiel d’hygiene individuelle et collective, etc. Il faudra aussi gerer la promiscuite dans un lieu d’hebergement qui n’est pas prevu comme tel au depart et tenir compte de certains cas particuliers, les personnes agees par exemple.
  • La mise en œuvre d’un Centre d’appel telephonique (CAT) auquel peuvent s’adresser les personnes potentiellement impliquees dans la crise. Son but est de centraliser les demandes de renseignement, d’informer les proches en leur transmettant des informations fiables et de maniere organisee. Il limite ainsi le nombre de personnes recherchant des informations sur le lieu du sinistre ou appelant les services officiels (administration communale, Centre 100 , commissariat de police…). Les numeros d’appel sont communiques aux personnes interessees par toute voie de presse.
  • Via un Centre d’encadrement des proches (CEP), le PIPS assure la prise en charge des victimes indirectes (familles, amis, collegues,…) ou celles-ci sont accueillies, informees, identifiees et soutenues au point de vue emotionnel. La aussi, cette structure evite l’arrivee de ces personnes angoissees sur le lieu du sinistre. Le cas echeant, le PIPS prevoit la prise en charge des familles endeuillees par l’ouverture d’une chapelle ardente ou l’on accueillera les proches, on veillera a la presentation correcte des corps, a l’accompagnement lors du dernier hommage, a la transmission des informations et au soutien des familles lors des funerailles.
  • Le PIPS veille aussi a l’etablissement des listes de victimes blessees et indemnes. Un Centre de traitement des donnees (CTD) collecte les identites, encode, trie et verifie les donnees. Ces donnees sont recoltees notamment aupres du Poste medical avance, des hopitaux, du Centre d’Accueil, du Centre d’appel telephonique et du Centre d’encadrement des proches. C’est au sein du CTD que ces donnees sont verifiees et recoupees afin de pouvoir fournir, apres validation, des informations claires aux proches et aux autorites.

Ces differentes structures sont prevues dans le cadre de la planification d’urgence et activees en cas de crise. Les communes sont les chevilles ouvrieres du PIPS. Cela s’explique par la proximite necessaire des reponses a apporter aux besoins immediats de ses publics-cibles. Elles doivent egalement prevoir a la fois les infrastructures et le personnel adequat, assurer la logistique generale et specifique a chaque structure, les moyens de communications et les partenariats avec des intervenants exterieurs tels que la Croix-Rouge. Des mutualisations des moyens sont evidemment possibles.

Dans les 24 a 48 heures apres la crise, le PIPS prevoit l’elaboration d’un bilan post-crise qui analyse les informations recoltees aupres des differents intervenants a la suite de la crise. Il permet de determiner l’impact psychosocial et les besoins des differents groupes-cibles et determine les ressources disponibles et a mobiliser. C’est sur cette base que la decision sera prise de clore ou de poursuivre l’action du PIPS.

Dans le plus long terme, quelques jours apres le bilan post-crise, le PIPS prevoit la constitution d’un Comite de coordination psychosociale (CCPS) qui evalue et decrit clairement les besoins. C’est de ceux-ci que depend la composition du comite. Il assure le suivi des besoins collectifs des impliques et veille a ce qu’une reponse y soit apportee. Il assure egalement une fonction de relais et de coordination pour les besoins individuels. Enfin, si necessaire, le CCPS met en place un Centre d’information et de soutien (CIS), point de contact organise pour les victimes directes et indirectes, les impliques et les intervenants lorsqu’un soutien ulterieur est necessaire. Il peut se concretiser par un numero de telephone, une adresse electronique ou un bureau separe avec du personnel. Son fonctionnement est determine par le CCPS et depend de la nature du sinistre et des besoins qui ont ete determines.

Le PIPS repond donc aux standards de la planification d’urgence en reduisant le temps necessaire a la mise en place des structures de crise. Il donne un cadre de travail aux intervenants et repose essentiellement sur les ressources locales. Il a pour philosophie de repondre a la fois aux besoins organisationnels en temps de crise et aux aspects humains. Par exemple, le Centre d’Encadrement des Proches a pour but non seulement d’eviter l’afflux de proches desempares sur les lieux du sinistre ou ils ne feront que gener les operations de secours mais aussi d’offrir a ces proches un accueil a visage humain et le reconfort dont ils ont besoin.

Le plan BABI [ modifier | modifier le code ]

L'hopital universitaire de Gand .

La Belgian association for burn injuries (BABI) a etabli un plan de gestion prehospitaliere et interhospitaliere des grands brules au cours des 72 heures apres l’accident. En effet, en cas d’urgence collective, les lits pour brules risquent d’etre en nombre insuffisant. Des services d’urgence classiques doivent alors prendre en charge des brules graves pendant plusieurs jours. L’ explosion de Ghislenghien du a apporte une confirmation douloureuse a cette situation.

La Belgique dispose de 7 centres de brules situes a Anvers , Gand , HUDERF , Liege , Louvain , Neder-Over-Heembeek ( Hopital militaire Reine Astrid ), pour un total de 65 lits, que l’on peut porter a 100 en cas de crise. Ils ont constitue une ASBL dont un des buts est de maintenir a jour un plan de coordination et de regulation des lits pour brules en cas d’urgence collective : le plan BABI. Celui-ci vise a regler les aides mutuelles entre les differents centres par une mise en alerte rapide, une augmentation des capacites, une reponse medicale rapide et adaptee, une repartition des transferts secondaires et une assistance reciproque avec les pays limitrophes.

Le plan BABI peut etre active notamment par le Centre 100 , le Dir-Med, l’Inspecteur d’Hygiene federal ou le centre de brules le plus proche du sinistre.

Une centrale telephonique a ete mise en place au sein de l’ Hopital militaire Reine Astrid , choisi pour sa situation centrale et le multilinguisme de son personnel. Elle est distincte du centre de brules situe dans le meme hopital. Elle prend contact journellement avec les centres de brules pour tenir a jour la liste des lits disponibles. En cas de declenchement du plan BABI, elle collecte les informations, sur la nature du sinistre, le nombre et le type de victimes. Elle contacte ensuite tous les centres de brules. Les evacuations sont alors coordonnees et regulees.

La centrale assure aussi le suivi de l’evolution des patients et veille au rapatriement des patients admis a l’etranger.

D’autre part, la B-Team (burn-team) , equipe medicale specialisee (chirurgien, anesthesiste et infirmier) dans le traitement des brulures, est envoyee afin d’effectuer un triage des victimes. Elle apporte aussi son aide aux services d’urgence generaux ne disposant pas d’une expertise particuliere en matiere de brulures. Ce triage evite le gaspillage des lits specifiques

Le plan BABI est donc un complement de la chaine medicale en situation d’urgence collective.

Par ailleurs, la BABI organise des reunions regulieres, des symposiums et des formations.

Gestion de la crise en pratique [ modifier | modifier le code ]

Le camion ≪ Poste de commandement operationnel ≫ (PC-OPS), des pompiers de Zaventem ( zone de secours Brabant flamand ouest ), ou se reunissent les directeurs operationnels (etant sur le terrain) des differentes disciplines.
Plusieurs pompiers lors d'un exercice catastrophe a l' aeroport de Bruxelles en 2013 . On notera la vareuse ≪ Adjoint DIR SI ≫ que porte l' officier-pompier a gauche de l'image.

Lors d'une crise grande ampleur, les operations sont gerees a deux niveaux :

  • le niveau operationnel ou un poste de commandement est mis en place sur le terrain pour coordonner les differentes disciplines placees sous l'autorite du ≪ Dir-PC-OPS ≫.
  • le niveau strategique ou l'autorite coordonne les operations necessaires avec les responsables de discipline.

Les abreviations des directeurs de chaque disciplines sont les suivantes :

Niveau Operationnel Niveau Strategique
DIR-SI

directeur service d'incendie (un officier de pompier ).

DIR-D1
DIR-MED

directeur medical (un medecin )

DIR-D2

generalement l'Inspecteur d'Hygiene Federal

seconde par le PSM

DIR-POL

directeur de police (un officier de police )

DIR-D3
DIR-LOG

directeur logistique

DIR-D4
DIR-INFO

directeur de l' information

DIR-D5

Communication [ modifier | modifier le code ]

Les differents services d'urgence utilisent tous le meme operateur radio: l'operateur A.S.T.R.I.D. .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Christian Deglas , Les Belges dans les catastrophes , Fleron, Jourdan Le Clercq,
  • Jean-Philippe Derenne et Francois Bricaire , Pandemie, la grande menace , Paris, Fayard ,
  • Patrick Guerisse , L’action medicale en situation d’urgence collective , Bruxelles, ULB,
  • Patrick Guerisse , La medicalisation de l’avant, le concept de Poste Medical Avance , Bruxelles, ESP, ULB,
  • Philippe Meert , Plan MASH, accueil hospitalier de victimes en grand nombre , Bruxelles, ESP, ULB,

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

Textes reglementaires :

  • Loi du , moniteur belge .
  • Circulaire ministerielle du relative a l'organisation de la planification d'urgence.
  • Arrete Royal du 16/02/2006 relatif aux plans d’urgence et d’intervention → remplace par l'Arrete Royal du 29/05/2019
  • Circulaire ministerielle NPU-1 du relative aux plans d’urgence et d’intervention.
  • Circulaire ministerielle NPU-2 du relative au Plan General d'Urgence et d'Intervention du Gouverneur de Province
  • Circulaire ministerielle NPU-3 du relative a l’approbation des plans d’urgence et d’intervention provinciaux
  • Circulaire ministerielle NPU-4 du relative aux disciplines
  • Circulaire ministerielle NPU-5 du relative au plan particulier d'urgence et d'intervention du Gouverneur de Province concernant la maitrise des dangers lies aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses

Autres :

  • L’Inspection d’hygiene federale , edite par le SPF Sante publique, securite de la chaine alimentaire et environnement.
  • Guide Pratique du PIPS , edite par le Service Public Federal Sante publique, Securite de la Chaine alimentaire et environnement.
  • Dr Boulanger et O. Serniclaes , ≪  Support psychosocial des victimes d’urgences collectives en Belgique : Etat de la question et bilan.  ≫, JIDV , vol.  8, t.  3, n o  1,‎