Pacte Segni

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Pacte Segni
Image illustrative de l’article Pacte Segni
Logotype officiel.
Presentation
Chef Mario Segni
Fondation
Disparition
Positionnement Centre droit a droite
Ideologie Liberal-conservatisme
Liberalisme economique
National-conservatisme
Democratie chretienne
Europhilie
Affiliation nationale Pacte pour l'Italie (1994-1995)
L'Olivier (1995-1999)
L'Elephantin   (it) (1999)
Affiliation europeenne Parti populaire europeen (jusqu'en 1999)
Union pour l'Europe des Nations (1999-2003)

Le Pacte de renaissance nationale , ou pacte Segni , est un mouvement politique italien , de tendance liberale , centriste et democrate-chretienne , actif entre et . Il doit son nom a son fondateur, Mario Segni , ancien secretaire d'Etat a l'Agriculture dans les gouvernements Bettino Craxi II et Amintore Fanfani VI .

Histoire [ modifier | modifier le code ]

Origine [ modifier | modifier le code ]

Le Pacte de renaissance nationale est fonde par Mariotto Segni (ne le , a Sassari) le , a la suite d'une scission de l' Alliance democrate (AD). Il s'appuie sur le mouvement des Populistes pour la reforme , issu de la Democratie chretienne et forme le afin de promouvoir le referendum sur la modification du systeme electoral, demandant le remplacement du scrutin proportionnel par le scrutin majoritaire . Les Populistes pour la reforme fusionnent ulterieurement avec l'AD.

Au centre, lors des elections de 1994 [ modifier | modifier le code ]

Pour les elections generales des 27 et 28 mars 1994 , le parti subit deux mini-scissions : la premiere, a la veille du scrutin, donne naissance au Pole liberal democratique , une formation favorable a des accords avec le Pole des libertes  ; l'autre, immediatement apres le vote, voit la creation de la Fondation liberale democratique , formee par deux membres du parti ( Alberto Michelini et Giulio Tremonti ) qui votent la confiance au premier gouvernement Berlusconi (Tremonti est nomme ministre des finances). Ces deux mouvements rejoignent Forza Italia en 1996.

Par ailleurs, le Pacte Segni, allie, pour les elections de 1994 , avec le Parti populaire italien (PPI), dirige par son secretaire Mino Martinazzoli , accueille en son sein d'autres petits partis et mouvements : l' Union liberale democratique ( Valerio Zanone , Pietro Milio et Luigi Compagna ), et le Parti republicain italien ( Giorgio La Malfa , Alberto Zorzoli , Vittorio Dotti , Danilo Poggiolini et Carla Mazzuca ), ainsi que des groupes ex- socialistes ( Giulio Tremonti et Claudio Nicolini ), et sociaux-democrates ( Enrico Ferri , Sandro Principe, Luigi Covatta, Andrea Cavicchioli et Gian Franco Schietroma ), soutenus par Giuliano Amato .

Le Pacte cree, avec le PPI, une coalition centriste, le Pacte pour l'Italie , concu comme une solution de rechange a la gauche ( progressistes d’ Achille Occhetto ) et au pole de droite (Pole des libertes et Pole du bon gouvernement) dirige par Silvio Berlusconi . Mario Segni est son candidat au poste de Premier Ministre. Nombre d'anciens democrates-chretiens , comme Mario Segni lui-meme, sont candidats pour le Pacte ( Gianni Rivera , Alberto Michelini , Elisabetta Gardini , Michele Cossa , Livio Filippi , Vincenzo Viola , etc.).

Les principaux membres du mouvement sont Diego Masi (qui, en 1995, est egalement candidat, pour le centre, a la presidence de la region Lombardie ), Gianni Rivera , Carla Mazzuca , Elisa Pozza Tasca et Danilo Poggiolini (ce dernier est elu au Parlement europeen).

Le parti obtient 4,68 % des suffrages (1 811 814 voix) dans la part proportionnelle du scrutin et un nombre restreint de deputes (13). Aucun depute n'est elu dans une circonscriptions au scrutin majoritaire (les quatre deputes du Pacte pour l'Italie elus au scrutin majoritaire, Gianfranco Rotondi , Antonio Valiante et Mario Pepe en Campanie et Giampiero Scanu en Sardaigne, sont membres du PPI). Le Pacte pour l'Italie recueille 6 019 038 voix (15,63 %) au scrutin majoritaire pour la Chambre, et 5 526 090 voix (16,69 %) a l'election senatoriale. Il obtient 31 sieges au Senat.

1995, le choix du centre-gauche et de l'Olivier [ modifier | modifier le code ]

Apres la chute du premier gouvernement Berlusconi, le Pacte apporte son soutien au gouvernement dirige par Lamberto Dini (1995-1996). En 1995 , le Pacte considere favorablement une ligne de centre gauche , en appuyant la nouvelle coalition de l'Olivier et Romano Prodi . En , le secretaire national a la jeunesse, Gian Piero Ventura , cree, a Florence, les "Jeunes pour l'Olivier " avec Romano Prodi et Walter Veltroni . A l'occasion des elections regionales, le mouvement se federe avec les Socialistes italiens d' Enrico Boselli et l' Alliance democratique de Willer Bordon , donnant naissance au Pacte des democrates . Ce dernier obtient entre 3 % et 6 % des suffrages, les meilleurs resultats etant enregistres dans les Abruzzes (6,7 %) et le Molise (9,2 %).

Plus tard, cependant, Segni prend ses distances avec le projet de l'Olivier , qu'il concoit comme une formation politique du centre, alliee a la gauche (representee par le Parti democrate de gauche ), et non pas comme une coalition large de centre-gauche.

Les elections legislatives de 1996 avec le Renouveau italien [ modifier | modifier le code ]

Aux elections generales italiennes de 1996 , le Pacte Segni se presente en coalition avec d'autres mouvements centristes, liberaux-democrates, chretiens-democrates et reformateurs. Pour les elections au scrutin proportionnel, il participe aux listes du Renouveau italien , dirige par Lamberto Dini , avec les Socialistes italiens et le Mouvement italien democratique, surnomme la ≪ neo-democratie-chretienne ≫. Pour les scrutins a la majorite, il est membre de l'alliance de l'Olivier . Le dirigeant du Pacte, Segni, a toutefois choisi de ne pas etre a nouveau candidat et de se consacrer a son travail de professeur d'universite. Sont elus cinq deputes, qui adheraient initialement au groupe de Dini ( Diego Masi , Gianni Rivera , Elisa Pozza Tasca , Joseph Bicocchi et Ernesto Stajano ) et une senatrice : Carla Mazzuca .

La rupture avec le centre-gauche et le virage au centre-droit [ modifier | modifier le code ]

Cependant, en 1998 , le mouvement reprend son autonomie par rapport au Renouveau italien et au centre-gauche, mais il a perdu plusieurs deputes et senateurs. Elisa Pozza Tasca, Danilo Poggiolini, Carla Mazzuca, Livio Filippi et Vincenzo Viola rejoignent Les Democrates .Ceux qui restent se detachent du groupe de Dini. Le mouvement adhere tout d'abord a l' Union democratique pour la republique (UDR) de Francesco Cossiga et Clemente Mastella , attirant des Radicaux transfuges de Forza Italia ( Marco Taradash et Giuseppe Calderisi ), puis, avec les deux derniers deputes qui lui restent ( Diego Masi et Giuseppe Bicocchi ), se rapproche du centre-droit d'opposition.

1999 : le referendum electoral et l' Elephanteau [ modifier | modifier le code ]

Le Pacte revient sur la scene politique en 1999 , quand il propose un referendum pour abolir la part proportionnelle de 25 % des sieges a la Chambre, qui existait (jusqu'a la nouvelle loi electorale de ) dans le systeme electoral italien. Le projet prevoit aussi l'election directe du Premier Ministre par le corps electoral. Le Oui l'emporte, avec plus de 21 millions de suffrages, mais il manque 150 000 voix pour que le quorum soit atteint.

La meme annee, lors des elections europeennes , le Pacte conclut une entente avec l' Alliance nationale , avec laquelle il presente des listes communes (sous la banniere d'un petit elephant, reference explicite au Parti republicain americain ), appelees, pour l'occasion, l'Elephanteau. Apres le mauvais resultat electoral (10 % des suffrages), ce partenariat n'est pas poursuivi. Mariotto Segni , cependant, est elu au Parlement europeen , dans la circonscription V (Italie insulaire, regroupant Sardaigne et Sicile). Entre 1999 et 2004, il siege au sein du groupe Union pour l'Europe des nations .

Les elections generales de 2001 [ modifier | modifier le code ]

Aux elections generales de 2001 , le parti ne presente pas de candidats. Cependant, un depute du mouvement ( Michele Cossa ) est elu en Sardaigne , dans la circonscription de Cagliari , sous la banniere du mouvement des Reformateurs sardes , la section regionale du parti, avec le soutien de toute la coalition de centre droit , la Maison des libertes .

Le Pacte, bien que son unique depute soutienne le gouvernement Berlusconi, retrouve une position autonome par rapport aux blocs de droite et de gauche.

La fin du Pacte Segni [ modifier | modifier le code ]

Le Pacte est restructure en , donnant naissance au Pacte des liberaux-democrates (“Le Pacte - Parti des liberaux-democrates”).

Lors des elections europeennes de 2004 , il recoit l'adhesion de Carlo Scognamiglio , ancien president du Senat , et se presente sous le nom de Pacte Segni-Scognamiglio . La cuisante defaite qu'il subit (seulement 172 556 voix, soit 0,53 % des suffrages et aucun elu) n'empeche pas Segni et Scognamiglio de continuer a cultiver l'idee d'un Parti liberal-democrate et modere, solution de rechange a la gauche, mais qui ne soit pas Forza Italia .

En 2006, le Pacte des liberaux-democrates est allie avec l' Union des democrates chretiens et du centre (UDC), dans la Maison des libertes . Il obtient l'election au Senat du dirigeant des Reformateurs sardes , Massimo Fantola .

Resultats electoraux [ modifier | modifier le code ]

Elections nationales
Annee Assemblee Suffrages % Elus
1994 Chambre
Senat
1 811 814
Membre du Pacte pour l'Italie
4,68
-
13
-
1996 Chambre
Senat
Membre de la Liste Dini
Membre de l'Olivier
-
-
9
2
2001 Chambre - scrutin majoritaire
Senat
Membre de la Maison des libertes
Membre de la Maison des libertes
-
-
2
1
2006 Chambre
Senat
Membre de l' UDC
Membre de l' UDC
-
-
-
1
Elections europeennes
Annee Suffrages % Elus
1994 1 073 424 3,26 3
1999 Membre de l' Elephanteau - 1
2004 ( Pacte Segni-Scognamiglio ) 172 327 0,53 -

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Stefano Bartolini, Roberto D'alimonte, ≪  Les elections parlementaires de 1994 en Italie. Competition majoritaire et realignement partisan  ≫, dans Revue francaise de science politique , vol. 45, n o  6, p.  915 a 954, 1995.
  • Roberto D'alimonte, Stefano Bartolini, ≪  Le systeme de partis italien: entre changement structurel et “neo-transformisme”  ≫, dans Swiss Political Science Review , vol. 1, n o  1, p.  1 a 118, 1995.
  • Ilvo Diamanti, Renato Mannheimer, Jean-Louis Briquet, Christophe Bouillaud, Jean-Yves Dormagen, Isabelle Sommier, Un ≪ faux “tremblement de terre”. Les elections politiques des 27 et  ≫, dans Politix , vol. 8, n o  30, p.  113 a 126, 1995.
  • Jean-Yves Dormagen, ≪  Au nom du nom. La fin du parti communiste italien et la naissance du parti de la refondation communiste  ≫, dans Vingtieme Siecle. Revue d'histoire , vol. 48, n o  48, p.  75 a 90, 1995.
  • Le vote des Douze , ed. Presses de Sciences Po , 320 p., 1995, ( ISBN   2-7246-0667-1 ) ( BNF   37469845 ) .
  • Laurence Morel, Enzo Balboni, L'Italie en transition: recul des partis et activation de la fonction presidentielle , Editions L'Harmattan , 1997.
  • Maurizio Cotta, ≪  Apres trois elections : le systeme politique italien a dix annees de la crise  ≫, dans Pole Sud , vol. 19, n o  19, p.  27 a 45, 2003.

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]