Metal neo-classique

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Metal neo-classique
Origines stylistiques Heavy metal traditionnel , speed metal , musique classique
Origines culturelles Drapeau de la Suède Suede  ; au cours des annees 1980
Instruments typiques Guitare , basse , batterie , synthetiseur , parfois orchestre symphonique et chœurs
Popularite Japon , Suede , Etats-Unis tout particulierement (public specialise et fans de Shred )
Voir aussi Labels de metal , sous-genres du heavy metal

Genres associes

Heavy metal traditionnel , metal symphonique ( power metal symphonique) et le metal progressif

Le metal neo-classique est une branche du heavy metal mettant l'emphase a la fois sur les influences classiques et sur la virtuosite instrumentale [ 1 ] . La particularite du genre est de marier les structures populaires du heavy metal traditionnel a des emprunts melodiques ou des arrangements de musique classique. Cette tendance a ete initiee au cours des annees 1980 par des guitaristes comme Randy Rhoads , Jason Becker et surtout Yngwie Malmsteen [ 1 ] . Ce dernier a ete aussi influence par l'approche de guitaristes de hard-rock comme Ritchie Blackmore [ 1 ] , connu pour ses nombreux emprunts a la musique classique. Le terme ≪ metal neoclassique ≫ pour designer ce type de musique est venu apres, avec la generation qui a suivi a la fin des annees 1990 et s'est inspiree de Rhoads, Becker et Malmsteen.

Caracteristiques [ modifier | modifier le code ]

Ce style met un accent particulier sur la musique instrumentale pure. A l'instar du metal progressif , le metal neo-classique se caracterise par un interet prononce pour les aspects les plus techniques de la pratique instrumentale et prenant pour inspiration tout particulierement certaines pieces ou compositeurs connus pour leur virtuosite ( Paganini notamment). Les guitaristes de ce style sont generalement eux-memes des virtuoses [ 1 ] . L'exemple le plus representatif etant a cet egard l'initiateur de ce genre, Yngwie Malmsteen [ 1 ] .

Malgre son nom, le metal dit ≪ neoclassique ≫ n'a pas de veritables liens de parente avec la musique neo-classique historique. D'autre part, s'il est vrai que ces musiciens se sont inspires de compositeurs classiques, malgre une idee largement repandue chez les fans, le metal neoclassique ne peut absolument pas etre considere comme un heritier de la musique classique [ 2 ] . Le ≪ classique ≫ est une musique savante alors que le metal reste avant tout d'essence populaire [ 3 ] .

Differences avec le metal symphonique [ modifier | modifier le code ]

Bien que les deux genres aient une approche similaire dans la mesure ou ils s'approprient chacun des elements de la musique classique, le metal neo-classique et le metal symphonique sont consideres comme des genres distincts. Comme l'explique le sociologue Cyril Brizard, ≪ bien qu’Yngwie Malmsteen reprenne de multiples dimensions du monde de la musique classique, sous les sonorites saturees de sa guitare electrique, il n’appartient pas au monde du metal symphonique, mais a celui du neo-classique. Ce sont les modes et les formes de l’appropriation du classique qui distinguent ces differents sous-genres [ 4 ] . ≫ Pour resumer, le metal neoclassique privilegie la virtuosite et l’inspiration classique [ 1 ] la ou le metal symphonique privilegie plutot les ambiances et l’inspiration de musique orchestrale de film [ 5 ] .

Groupes notables [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Stephan Forte, ≪  Metal neoclassique  ≫, Les secrets du metal : Etudes de Style , n o  Hors-serie (29),‎ , p.  14-15 .
  2. Le descendant moderne de la musique classique, c'est la musique contemporaine .
  3. (en) Nicholas Cook et Nicola Dibben, Musicological Approaches to Emotion , Oxford University Press , coll.  ≪ Music and Emotion ≫, ( ISBN   0-19-263188-8 ) , p.  56 .
  4. Cyril Brizard, Le monde du metal symphonique. Vers une sociologie de l’œuvre comme creation continuee , Universite de Grenoble, , p.  76 .
  5. Cyril Brizard, Le monde du metal symphonique. Vers une sociologie de l’œuvre comme creation continuee , Universite de Grenoble, , p.  79 .