Madame Simone en 1911.
Scenes principales
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Pauline Benda
, dite
Madame Simone
ou simplement
Simone
, est une
comedienne
et
femme de lettres
francaise
, nee le
a
Paris
8
e
et morte le
(a 108 ans)
a
Montgeron
[
1
]
.
Nee dans une famille de la bourgeoisie juive, alliee par sa grand-mere paternelle, nee Emden, a la
famille Reinach
mais minee par la mesalliance de son pere avec une danseuse, Pauline Benda est la petite-fille de
Sigmund Benda
et la cousine germaine de l’ecrivain
Julien Benda
.
En 1898, elle epouse a l'
eglise Saint-Philippe-du-Roule
le comedien
Charles Le Bargy
(1858-1936), son professeur de diction au
Conservatoire national superieur d'art dramatique
, de presque vingt ans son aine. Ce premier mariage malheureux avec Le Bargy semble avoir servi de modele a Jean Cocteau pour son monologue
Le Bel Indifferent
(1940)
[ref. necessaire]
.
Elle fait ses debuts au theatre en 1902 sous le nom de
Simone Le Bargy
dans une piece d'
Henry Bernstein
, dont elle creera plusieurs autres œuvres. Elle succede a
Sarah Bernhardt
dans le role de
L'Aiglon
d’
Edmond Rostand
puis participe a la creation de
Chantecler
en 1910 dans le role de la Faisane
[
2
]
.
Ayant adopte apres son divorce le pseudonyme de
Madame Simone
, elle se remarie en 1909 avec l'ecrivain
Claude Casimir-Perier
(1880-1915), fils de l'ancien president de la Republique,
Jean Casimir-Perier
. Amie de nombreuses celebrites de son temps, elle recoit a partir de cette epoque les grandes personnalites litteraires de l'epoque comme
Charles Peguy
ou encore
Jean Cocteau
au chateau de
Trie-la-Ville
.
Le fait le plus marquant de sa vie personnelle reste sa liaison breve et passionnee entamee le
avec
Alain-Fournier
, qu’elle avait rencontre alors qu’il etait secretaire de son second mari. Alain-Fournier meurt a la tete de sa compagnie le
, lors d'une reconnaissance dans les lignes allemandes, tandis que son mari Claude Casimir-Perier perit le
sur le front de l'Aisne.
Veuve, elle epouse en 1923 l’auteur
Francois Porche
(1877-1944), mariage dont elle dit dans ses
memoires
qu’il faisait suite, pour chacun d'eux, a une passion brutalement interrompue et reposait sur ce point commun
[ref. necessaire]
.
C’est en femme de lettres qu’elle continuera sa tres longue existence : membre du jury du
prix Femina
de 1935 a 1985, salon litteraire, amities et influences parisiennes, ecriture de romans, memoires (Grand prix de litterature de l’Academie en 1960).
Jean Cocteau ecrit dans son
Journal,
le 2 decembre 1960 :
≪ On demeure confondu par l'indifference avec laquelle Simone accepte l'oubli total ou est tombee sa vie d'actrice celebre. C'etait une femme de lettres, un
bas-bleu
qui s'etait trompe de route. Et jamais ses livres ne remportent le succes qu'elle remportait sur les planches. ≫
- 1902
:
Le Detour
d'
Henri Bernstein
,
theatre du Gymnase
- 1903
:
Le Retour de Jerusalem
de
Maurice Donnay
, theatre du Gymnase
- 1905
:
La Rafale
d'Henri Bernstein, theatre du Gymnase
- 1906
:
Le Voleur
d'Henri Bernstein,
theatre de la Renaissance
- 1907
:
Samson
d'Henri Bernstein, theatre de la Renaissance
- 1910
:
Chantecler
d'
Edmond Rostand
, Theatre de la Porte-Saint-Martin
[
3
]
.
- 1911
:
Le Vieil Homme
de
Georges de Porto-Riche
, theatre de la Renaissance
- 1913
:
Le Secret
d'Henri Bernstein,
theatre des Bouffes-Parisiens
- 1916
:
L'Amazone
de
Henry Bataille
,
theatre de la Porte-Saint-Martin
- 1919
:
La Jeune Fille aux joues roses
de
Francois Porche
,
theatre Sarah-Bernhardt
- 1921
:
Le Passe
de Georges de Porto-Riche,
Comedie-Francaise
- 1922
:
Judith
d'Henri Bernstein, theatre du Gymnase
- 1923
:
La Gardienne
de
Pierre Frondaie
, theatre de la Porte-Saint-Martin
- 1925
:
La Vierge au grand cœur
de Francois Porche, mise en scene Simone Le Bargy, theatre de la Renaissance
- 1934
:
Un roi, deux dames et un valet
de Francois Porche,
Comedie des Champs-Elysees
- Le Desordre
(roman), Paris, Plon, 1930.
- Jours de colere
(roman), Paris, Plon, 1935.
- Le Paradis terrestre
(roman), Paris, Gallimard, 1939.
- Quebefi
(roman), Geneve, ed. du Milieu du monde, 1943.
- Emily Bronte
(theatre), Paris, Nagel, 1945.
- Le Bal des ardents
(roman), Paris, Plon, 1951.
- L'Autre roman
(souvenirs), Paris, Plon, 1954.
- Sous de nouveaux soleils
(souvenirs), Paris, Gallimard, 1957.
- Ce qui restait a dire
(souvenirs), Paris, Gallimard, 1967.
- Mon nouveau testament
(souvenirs), Paris, Gallimard, 1970.
- Correspondance 1912-1914
, avec Alain-Fournier, edite par Claude Sicard, Paris, Fayard, 1992.
≪ J’eusse refuse de naitre a un monde ou le mot ≪ toujours ≫, le seul qui satisfasse les cœurs exigeants, est menteur pour tout ce qui respire. ≫
[ref. necessaire]
Sur les autres projets Wikimedia :
- Denise Bourdet
, ≪ Madame Simone ≫,
Visages d'aujourd'hui
, Paris, Plon, 1960.
- Alain
Denizot
et Jean
Louis
,
L'Enigme Alain-Fournier
, Paris,
Nouvelles Editions Latines
,
, 112
p.
(
ISBN
978-2-7233-2018-4
,
lire en ligne
)
,
p.
13
.
- Michel Forrier,
Madame Simone
, ed. Le Croit vif, Paris, 2008
(
ISBN
978-2-916104-39-3
)
- Christophe-Luc Robin,
Episodes joyeux et tragiques d’une Parisienne dans le Sud-Ouest : Madame Simone entre la Gironde et les Pyrenees
, actes du 69
e
colloque de la F.H.S.O. : Les ecrivains en Aquitaine, Bulletin de la Societe Historique et Archeologique du Perigord, tome CXLIV, 2
e
livraison 2017.