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Jules Jeanneney

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Jules Jeanneney
Illustration.
Jules Jeanneney en 1924.
Fonctions
Ministre d'Etat
?
( 1 an, 1 mois et 23 jours )
President du Conseil Charles de Gaulle
Gouvernement De Gaulle I
President du Senat
? [ N 1 ]
( 8 ans, 1 mois et 7 jours )
Election
Reelection






Predecesseur Albert Lebrun
Successeur Auguste Champetier de Ribes (indirectement)
Sous-secretaire d’Etat a la presidence du Conseil et a la Guerre
?
( 2 ans, 2 mois et 4 jours )
President Raymond Poincare
President du Conseil Georges Clemenceau
Gouvernement Clemenceau II
Predecesseur Abel Ferry
Successeur Charles Reibel
Senateur
?
( 31 ans, 6 mois et 7 jours )
Election
Reelection 11 janvier 1920
9 janvier 1927
14 janvier 1936
Circonscription Haute-Saone
Groupe politique GD
Depute
?
( 6 ans, 8 mois et 26 jours )
Election 27 avril 1902
Reelection 6 mai 1906
Circonscription Vesoul
Legislature VIII e et IX e ( Troisieme Republique )
Groupe politique GRS
Predecesseur Harold Fachard
Successeur Paul Morel
President du conseil general de la Haute-Saone
?
( 19 ans et 1 mois )
Predecesseur Maurice Couyba
Successeur Henry Marsot
Biographie
Nom de naissance Jules Emile Jeanneney
Date de naissance
Lieu de naissance Besancon ( France )
Date de deces (a 92 ans)
Lieu de deces 17 e  arrondissement de Paris
Nationalite Francaise
Parti politique Parti radical
Enfants Jean-Marcel Jeanneney
Diplome de Faculte de droit de Paris

Jules Jeanneney , ne le a Besancon et mort le a Paris , est un homme d'Etat francais .

Situation personnelle [ modifier | modifier le code ]

Famille [ modifier | modifier le code ]

Son grand-pere est agriculteur, etabli jusque vers 1840 a Fondremand , en Haute-Saone , avant de devenir gerant d’un hotel a Besancon . Son pere est commissaire-priseur dans cette ville. Sa mere est originaire d’ Azerailles , en Lorraine .

Il epouse en 1909 Lucie Jozon, issue d'une famille de la bourgeoisie dont l'esprit republicain s'est forge sous le Second Empire . Son beau-pere, Marcel Jozon (1839-1918), polytechnicien, a ete vice-president du Conseil general des Ponts et chaussees , et le frere aine de ce dernier, Paul Jozon (1836-1881), avocat et depute de Seine-et-Marne , etait un proche de Gambetta [ 1 ] .

Son fils unique, Jean-Marcel , nait une annee plus tard, en 1910.

Carriere d'avocat [ modifier | modifier le code ]

Il effectue des etudes secondaires au lycee de Besancon, ou il est marque par l’enseignement du socialiste proudhonien Edouard Droz [ 2 ] .

Etudiant en droit a Dijon , il poursuit ses etudes juridiques a la faculte de droit de Paris .

Il est docteur en droit en 1888. Sa these de droit romain porte sur le ≪ pacte commissoire dans la vente ≫ et sa these de droit francais, sur le ≪ credit agricole mobilier [ 3 ]  ≫.

Inscrit au barreau, il est elu deuxieme secretaire de la Conference du stage en 1889, derriere Rene Viviani , futur president du Conseil, et devant Theodore Lescouve , futur premier president de la Cour de cassation . Dans le discours d'usage, il traite de ≪ l'eloquence judiciaire dans les temps modernes [ 4 ] , [ 5 ] , [ 6 ]  ≫. Il est avocat a Paris pendant douze ans [ 7 ] .

Parcours politique [ modifier | modifier le code ]

Debuts [ modifier | modifier le code ]

Au niveau local [ modifier | modifier le code ]

Il se presente sans succes, des 1892, a vingt-huit ans, aux elections cantonales a Rioz , en Haute-Saone , ou son pere a bati sa residence. Il adopte alors une position de radical intransigeant, contre la politique des opportunistes . L' impot sur le revenu , reclame dans le sillage de Gambetta par la gauche de la gauche, est son cheval de bataille [ 8 ] .

Il est elu maire de Rioz en 1896, fonction qu'il occupera jusqu'en 1957.

Ardent dreyfusard , il est incite par Waldeck-Rousseau , chef du gouvernement, a se presenter aux legislatives de 1902 en Haute-Saone dans la circonscription de Vesoul , au nom du Bloc des gauches , contre le sortant, le nationaliste Harold Fachard . Il l'emporte par 560 voix d'avance sur 22 277 votants. Jugeant ce mandat incompatible avec le barreau, il cesse de plaider, definitivement.

Depute de la Haute-Saone [ modifier | modifier le code ]

Elu conseiller general pour le canton de Jussey en 1904, il preside le conseil general de la Haute-Saone de 1905 a 1924.

Il est reelu depute en 1906 : dans sa profession de foi, ou il redit son souhait de voir cree un systeme d'assurances sociales et des retraites ouvrieres et agricoles, il affirme ≪ repudier hautement la criminelle folie de l'antipatriotisme, qui, mettant en peril l'existence meme de la nation, favoriserait l'invincible reaction d'un chauvinisme ou d'un nationalisme nouveau [ 9 ]  ≫.

A la Chambre , il defend notamment le principe des chemins de fer d'interet local [ 10 ] .

Il redige un rapport [ 11 ] reconnu [ 12 ] sur la question controversee de la legitimite des syndicats de fonctionnaires ? en particulier dans l'enseignement public ?, ou il appelle a ce que soient donnees aux fonctionnaires des garanties quant au recrutement, a la discipline et a l'avancement, seules susceptibles de justifier la perpetuation de regles moins liberales que dans le secteur prive, notamment en matiere de droit de greve .

Senateur [ modifier | modifier le code ]

Au Palais du Luxembourg [ modifier | modifier le code ]

En 1909, il est elu senateur par 608 voix sur 837 suffrages exprimes. Quand on s'etonne qu'il quitte le Palais-Bourbon , cœur de la vie politique, il replique : ≪ Je n'aime pas le beuglant [ 13 ]  ≫. Il reste trente-cinq ans au Palais du Luxembourg , ou ? sans s'etre jamais inscrit au parti radical ? il appartient au groupe la Gauche democratique .

Il entre presque aussitot a la Commission des Finances . Son combat le plus notable est conduit contre le principe de la representation proportionnelle pour l'election des deputes. La Chambre en a adopte le principe. Son rapport [ 14 ] , qu'il resume a la tribune [ 15 ] , defend au contraire le principe de listes majoritaires. Clemenceau ayant soutenu avec vigueur cette position, le gouvernement Briand , mis en minorite sur ce sujet, demissionne : c'est l'un des rares cas, sous la IIIe Republique , ou un cabinet ait ete renverse au Senat [ 16 ] .

Action dans la Grande guerre [ modifier | modifier le code ]

Au Senat , il s’est beaucoup rapproche de Clemenceau et il le suit a la Commission de l’Armee , a laquelle les circonstances donnent la vedette et qui, sous la presidence du Tigre , deploie une intense activite. Il participe dans ce cadre [ 17 ] au controle dans les domaines du service de sante militaire, de l’armement et des munitions [ 18 ] , des effectifs et de la marche des operations [ 19 ] . En , il fait adopter un ordre du jour sur la presse, deplorant qu’a cote de la legitime censure militaire et diplomatique ait pris place une censure politique caracterisee, au mepris de la legislation en vigueur [ 20 ] .

Son intervention la plus retentissante, a la Commission du controle des effectifs, concerne la lutte contre les ≪ embusques [ 21 ]  ≫. Son rapport principal [ 22 ] , suivi d'autres rapports [ 23 ] , [ 24 ] , est surnomme dans le public ≪ le bottin de l’embusque ≫. Il y denonce en particulier la Maison de la presse etablie rue Francois-I er par Philippe Berthelot pour centraliser la propagande a l’etranger [ 25 ] , notoire pour le nombre de jeunes officiers fort valides qui s’y rencontrent au titre de la ≪ pensee francaise ≫ et qui ont gagne leurs galons loin du front.

Gouvernement Clemenceau [ modifier | modifier le code ]

Lorsqu’il accede au pouvoir, en novembre 1917 , Clemenceau lui propose d’entrer au gouvernement . Il n’accepte qu’un portefeuille qui le place a ses cotes. Il est nomme sous-secretaire d’Etat a la presidence du Conseil. Il doit ≪ sur toutes questions dont la solution exige un accord interministeriel ou interallie ≫, assurer ≪ la coordination des mesures qu’exige la conduite de la guerre ≫ et ≪ centraliser toutes les affaires d’ordre administratif relatives a la satisfaction des besoins des armees [ 26 ]  ≫. Il est aussi responsable du Controle general de l’administration de la guerre, assure le secretariat general du Comite de guerre, assiste au Conseil des ministres. Il s’installe rue Saint-Dominique, tout pres du president du Conseil qu’il voit deux fois par jour [ 27 ] .

Lors de la percee allemande par rupture du front de la 6 e armee, le , il est charge d’enqueter sur l’evenement et fait approuver en Conseil des ministres un rapport qui denonce la faiblesse des services de renseignement.

Apres la Victoire, il est charge par Clemenceau de prendre en main les nombreux problemes ? psychologiques, materiels, religieux, juridiques ? poses par la rentree de l’Alsace et de la Moselle dans l’unite francaise [ 28 ] . Son beau-frere, le prefet Georges Maringer, est designe comme haut-commissaire . Jules Jeanneney souhaite que l’on profite de l’euphorie de la Victoire pour y diminuer, autant que cela se pourra, les differences de legislation avec la France d’avant 1918, et appliquer en particulier la loi de 1905 sur la Separation des Eglises et de l’Etat , aux depens du Concordat en vigueur dans les provinces recouvrees [ 29 ] . Attachees a leur particularisme, ces dernieres rechignent [ 30 ] . Jules Jeanneney est ensuite decharge du dossier au benefice d’ Alexandre Millerand , nomme haut-commissaire a la place de Maringer.

Clemenceau lui demande de suivre les affaires de la Rhenanie , ou se manifeste des tendances autonomistes, et le charge d'aller a Mayence , entre mai et , reprimander le general Mangin qui encourage de facon trop voyante le mouvement separatiste du docteur Dorten [ 31 ] .

Retour au Senat [ modifier | modifier le code ]

Commission des Finances [ modifier | modifier le code ]

Il est reelu senateur en 1920 et en 1927, avec le soutien des socialistes [ 32 ] . Il reprend son activite parlementaire, comme membre de la Commission des Finances . Il est rapporteur des projets de loi sur les voies ferrees et il s'oppose a la concession que les reseaux de chemin de fer veulent obtenir de l'Etat, estimant que le systeme aboutit a reserver aux premiers tous les benefices eventuels, et a abandonner a l'Etat la charge des deficits [ 33 ] , [ 34 ] .

Proximite perenne avec Clemenceau [ modifier | modifier le code ]

En mefiance envers la politique etrangere de Briand , il reste tres proche de Clemenceau , qu’il recoit chez lui, a Rioz , en [ 35 ] et qui le designe comme l’un des rares amis autorises a suivre son cercueil. De lui, Clemenceau dit au general Mordacq  : ≪ Jeanneney est un des rares hommes politiques qui me soient restes fideles et je n’en ai pas ete etonne […]. C’est un beau caractere et un ami sur. Aussi pendant la periode tragique de 1917 a 1920, me suis-je toujours adresse a lui quand j’avais besoin de quelqu’un pour une mission delicate et qui exigeait toute confiance […]. On lui a fait payer son attachement au devoir et a ma personne et ce n’est pas fini […]. Il est vrai qu’il a l’ame si haute et de plus est pourvu d’une telle dose de philosophie que, quoi qu’ils fassent [les ≪ defaitistes ≫] n’auront pas barre sur lui [ 36 ]  ≫.

Apres la mort de Clemenceau , en , Jules Jeanneney preside la Fondation du musee Clemenceau , vouee a perpetuer dans l’etat ou il se trouvait au jour de son deces, au 8 rue Franklin, l’appartement que ≪ le Tigre ≫ avait occupe pendant trente-cinq ans et a entretenir une galerie riche en archives et objets de memoire [ 37 ] .

President du Senat [ modifier | modifier le code ]

Annees 1930 [ modifier | modifier le code ]

Jules Jeanneney en .

En 1931, quand Paul Doumer est elu president de la Republique , laissant vacante la presidence du Senat , Jules Jeanneney est designe comme son candidat par la Gauche democratique mais il est battu d’extreme justesse par Albert Lebrun (141 voix contre 143 au premier tour, 139 voix contre 147 au second tour). Il est elu, peu apres, a la presidence de la Commission des Finances , dont il assurait l'interim depuis plus d'un an ? son titulaire, Etienne Clementel , etant gravement malade.

Apres l’ assassinat de Paul Doumer , Albert Lebrun etant devenu chef de l’Etat, Jules Jeanneney est elu president du Senat le , sans concurrence, a la quasi-unanimite. Il est ensuite reelu sans interruption, d’annee en annee, jusqu’a la guerre ? un quatrieme mandat de senateur lui etant confere, en Haute-Saone, en .

Il assure une magistrature d’influence [ 38 ] , scandee chaque annee par ses allocutions a l’ouverture des sessions [ 39 ] .

Lors du Front populaire , il donne a Leon Blum sa sympathie et ses conseils, mais defend les prerogatives de la Haute Assemblee quand des voix s’elevent, a gauche, pour denier a celle-ci le droit de censurer un gouvernement. Du haut du ≪ plateau ≫, au president du Conseil qui vient de l’affirmer, il repond : ≪ Je suis oblige de vous rappeler a une interpretation plus exacte de la loi constitutionnelle. Il appartient au Senat, assemblee de la Republique, de se prononcer librement […]. Ensuite il vous appartiendra d’interpreter son vote et d’en tirer librement aussi les consequences… [ 40 ]  ≫.

En , il se montre anti-munichois resolu et il declare en , devant ses pairs : ≪ L’alerte n’est pas close […]. La France n’a cesse de vouloir la paix : elle en a donne d’indiscutables preuves. Elle en suit encore le chemin rocailleux. Mais elle sait ce qu’il en coute aux peuples qui pensent trouver leur interet dans les defaillances nationales [ 41 ]  ≫.

Drole de guerre et debacle [ modifier | modifier le code ]

Durant la Drole de guerre , il n’a guere d’affinites avec Daladier , president du Conseil, ≪ montrant a courts intervalles des dispositions d’esprit opposees, concluant souvent dans le sens du dernier entendu, surtout s’il a parle de l’interet ministeriel. C’est de cela qu’est faite, pour une part, sa nature taciturne, a la fois craintive et brutale… [ 42 ]  ≫. Il soutient, en revanche, Paul Reynaud , qui succede a Daladier apres la chute de celui-ci, renverse par la Chambre a la fin de  : ≪ Il a la culture, la connaissance des problemes, le courage, de bonnes relations anglaises. On le trouve fat : effet de sa taille peut-etre. Il est ambitieux ; il en a le droit [ 43 ]  ≫.

Lorsque le front est enfonce, lors du Blitzkrieg , Jules Jeanneney accompagne le gouvernement en route vers Bordeaux . Au chateau de Chissay , il rencontre pour la premiere fois le general de Gaulle , que Reynaud vient de nommer sous-secretaire d'Etat a la Defense nationale. Il en dit, a chaud : ≪ Pale et sobre de paroles, repliques breves, sans menagements, un passionne a froid qui, sans doute aussi se reserve devant des civils. Visiblement une nature forte [ 44 ]  ≫. De son cote, de Gaulle ecrit dans ses Memoires de guerre  : ≪ Promenant un maintien resolu au milieu de l’agitation, [Jules Jeanneney] evoquait l’exemple de Clemenceau dont il avait ete, dans les grands moments de 1917 et 1918, le collaborateur direct et intime au gouvernement. [ 45 ]  ≫.

Quand, le , le gouvernement Reynaud s’effondre, ecartele entre les ≪ durs ≫ et les ≪ mous ≫, Jules Jeanneney et Edouard Herriot recommandent a Albert Lebrun de rappeler Reynaud a la tete d’un cabinet decide a ne pas demander l’armistice et a poursuivre la lutte a partir de l’Afrique du Nord en s’appuyant sur la puissance de la flotte encore intacte [ 46 ] , [ 47 ] , [ 48 ] , [ 49 ] , [ 50 ] , [ 51 ] . Mais Lebrun choisit d’appeler le marechal Petain .

Lorsque la decision parait prise que les pouvoirs publics partent pour l’ Afrique du Nord , Jules Jeanneney part en voiture vers le sud, le , mais il est arrete a Toulouse, un contrordre etant intervenu [ 52 ] . Il se trouve au centre de la resistance contre l'armistice , signe le [ 53 ] .

Evenements de juillet 1940 [ modifier | modifier le code ]

A Vichy , le 10 juillet 1940 , il preside l’Assemblee nationale (reunissant Senat et Chambre des deputes) qui accorde au marechal Petain les pleins pouvoirs pour creer un nouveau regime.

La veille, lors de l'ultime seance du Senat, le , il prononce un hommage au marechal Petain: ≪ […] J'atteste enfin a M. le marechal Petain, notre veneration et la pleine reconnaissance qui lui est due pour un don nouveau de sa personne. (Vifs applaudissements.) Il sait mes sentiments envers lui, qui sont de longue date. Nous savons la noblesse de son ame. Elle nous a valu des jours de gloire. Qu'elle ait carriere en ces jours de terrible epreuve et nous premunisse, au besoin, contre toute discorde. Le sort de la France semble etre de se regenerer dans le malheur. En aucun temps, son malheur ne fut plus grand. A la besogne ! pour forger a notre pays une ame nouvelle, pour y faire croitre force creatrice et foi, la muscler fortement aussi, y retablir enfin, avec l'autorite des valeurs morales, l'autorite tout court. Ce n'est point d'aujourd'hui seulement que je reclame, devant le Senat, les droits de celle-ci. Il eut fallu epargner a nos enfants le lamentable heritage que nous allons leur laisser. Ils expieront nos fautes, comme ma generation expia, puis repara, celles d'un autre regime. J'ose dire qu'ils ne pourront avoir plus d'attachement que nous en avons donne, a la terre de France, a tes libertes, a son genie propre, comme au patrimoine d'honneur et de grandeur qui y est celui de son peuple tout entier. Qu'ils y mettent plus de vigilance que nous n'avons fait. Il y va de la France eternelle. (Vifs applaudissements repetes.)  ≫ [ 54 ] .

Lors de la seance de l'Assemblee nationale du , comme le note l'abbe Desgranges , depute du Morbihan , ≪ Jeanneney fait tous ses efforts pour retarder le vote. Il est hostile au projet ≫ [ 55 ] .

Il fait respecter les regles formelles de la procedure, mais il ne peut empecher la majorite, entrainee par Pierre Laval , de hater l'adoption du texte constitutionnel en faisant voter la suppression de toute deliberation.

Il a ete reproche, apres la guerre, a Jules Jeanneney de ne pas avoir donne la parole a Vincent Badie , depute de l’Herault , qui souhaitait defendre une motion favorable a ce que tous les pouvoirs soient accordes au marechal Petain tout en s’opposant au projet concu par Laval et son entourage [ 56 ] , [ 57 ] . Badie n’a finalement pas depose la motion au bureau de l’Assemblee nationale. Il s’est inscrit, parmi d’autres, dans la discussion generale, mais la suppression de la deliberation, votee par les parlementaires, a empeche qu’il prononce son discours [ 58 ] .

Jules Jeanneney propose a Edouard Herriot , president de la Chambre des deputes , de voter contre le texte. Dans son Journal politique , il ecrit : ≪ Il serait normal qu’ayant preside la seance je m’abstienne au vote final. Mais en raison de la gravite du cas j’etais dispose a voter, comme j’ai fait en quelques circonstances, et a voter bleu [contre le texte]. J’ai donc fait prier Herriot aussitot apres l’ouverture du scrutin, de venir me parler au fauteuil et lui ai dit mon sentiment, avec insistance. Je le sentis trouble : mais il expliqua que des amis de la region lyonnaise et lui avaient convenu de “s’abstenir volontairement” et qu’il jugeait encore preferable de s’en tenir la. Je m’en tins moi-meme a ne pas prendre part au vote ≫ [ 59 ] .

Jules Jeanneney se rallie donc finalement a la position de Herriot et, conformement a la tradition parlementaire, il ne prend pas part au vote.

Sous Vichy [ modifier | modifier le code ]

Les bureaux des Chambres sont preserves jusqu’en [ 60 ] , [ 61 ] . Jules Jeanneney mene, avec Edouard Herriot , une forme de resistance legale [ 62 ]  : ensemble, selon Serge Berstein , ils tentent ≪ d'affirmer face a Vichy la perennite de l'esprit republicain ≫ [ 63 ] .

Des la decouverte des actes du , avec Herriot, il s'oppose fermement aux pleins pouvoirs accordes au gouvernement [ 64 ] .

Relegue a Chatelguyon en 1941, Jules Jeanneney continue d'opposer aux agissements du regime de Vichy des protestations juridiques ? vouees, pour la plupart, a l’impuissance. Il intervient ainsi, en , aupres du marechal Petain pour prendre la defense de Georges Mandel , incarcere de facon inique par le gouvernement de Vichy [ 65 ] . Il proteste egalement, avec Edouard Herriot , lorsque les bureaux sont dissous peu avant l’invasion de la zone sud par les Allemands [ 66 ] .

En 1942, il gagne Grenoble , ou son fils, Jean-Marcel , enseigne l’economie politique a la Faculte de droit .

Apres la rafle du Velodrome d'Hiver , il redige la lettre suivante, qu'il signe avec Herriot , adressee au Grand rabbin de France , largement diffusee dans la presse clandestine [ 67 ] : ≪ Nous avons, des leur apparition, reprouve les mesures, legislatives et autres, qui sont prises en France, depuis deux ans bientot, contre les Israelites. Nous avons suivi avec indignation le deroulement des iniquites et des spoliations ainsi commises. Devant les mesures qui viennent d’etre infligees ? en zone libre comme en zone occupee ? aux Israelites proscrits de leur pays qui avaient trouve asile dans le notre, devant la barbarie du traitement que subissent leurs enfants, c’est de l’horreur qu’on eprouve. Nous la ressentons toute. Nous vous prions de joindre le temoignage de notre profonde sympathie a ceux qu’une telle meconnaissance du droit humain et des traditions francaises n’a pu manquer de vous valoir ≫ [ 68 ] .

Apprenant par la Resistance , en , que les Allemands s’appretent a l’arreter, Jules Jeanneney se refugie dans la clandestinite a Izeaux , au-dessus de Grenoble , ou il decouvre que l’occupant a brule sa maison de Rioz , en Haute-Saone, le , ou il conservait la plupart de ses archives et sa memoire familiale [ 69 ] .

Ministre d'Etat du Gouvernement provisoire [ modifier | modifier le code ]

En , depuis Londres , de Gaulle envoie un emissaire a Jules Jeanneney, Philippe Roques , alias Rondeau, ancien collaborateur de Georges Mandel , avec une lettre ou il lui demande ≪ pour lui seul ≫ son avis sur les institutions souhaitables pour une France liberee [ 70 ] . Il y repond par une note detaillee [ 71 ] , ≪ Vers un gouvernement provisoire [ 72 ] , [ 73 ]  ≫, ou il propose les fondements d’un gouvernement provisoire voue a proposer a la nation de nouvelles institutions, excluant qu’il puisse se fonder sur l’assentiment des Chambres de 1940.

En , Jules Jeanneney fait savoir a des intermediaires qu’il refuse tout contact avec Petain , qui voudrait alors evoquer un retour du pouvoir constituant a l’Assemblee nationale de 1940 [ 74 ] .

Au lendemain de la liberation de Paris , de Gaulle envoie son collaborateur Rene Brouillet chercher en avion Jules Jeanneney dans l'Isere pour l'amener a Paris. A l’issue d’un entretien tenu le , il lui propose d’entrer dans le gouvernement provisoire comme ministre d’Etat , constatant, dans une lettre du , ≪ qu’il existe entre eux un large accord sur les grandes lignes de la politique qui s’impose pour achever la victoire de la France cote a cote avec les Allies, restaurer l’Etat republicain, organiser la consultation nationale dans le plus bref delai possible et faire valoir au-dehors les droits et interets du pays [ 75 ]  ≫.

Jules Jeanneney occupe cette fonction jusqu'a la fin du gouvernement provisoire , en . Souvent consulte par le General [ 76 ] , il assure l'interim de De Gaulle pendant les voyages de celui-ci aux Etats-Unis et en URSS .

Il s’attache specialement a la preparation du referendum et de l'election d’une Assemblee constituante dont les pouvoirs sont d’avance limites. Il s'occupe de differentes reformes administratives, et en particulier de la creation de l' Ecole nationale d'administration [ 77 ] et de la Fondation nationale des sciences politiques [ 78 ] , [ 79 ] .

Le , de Gaulle lui ecrit pour le remercier ≪ en [son] nom personnel du concours […] apporte pendant quatorze mois et, au nom de la France, pour l’effort de toute une vie consacree au service du pays. Ajoutant : Votre presence […] dans le Gouvernement provisoire […] etait le signe que la France continuait, que l’esprit de Clemenceau animait la nouvelle Republique [ 80 ]  ≫.

Le , il comparait comme temoin au proces de Philippe Petain, ou il est interroge sur les circonstances de la prise du pouvoir par le Marechal et sur la decision de demander l'armistice [ 81 ] . Il affirme qu'il etait oppose a toute demande d'armistice mais explique avoir ete mis devant le fait accompli le par ce qui s'assimilait a une reddition totale. Durant sa deposition il tente de se dedouaner d'avoir contribue a la prise de pouvoir du Marechal alors qu'en qualite de president du Senat, nonobstant son devoir de reserve, il eut pu peser davantage sur les votes des parlementaires accordant a Petain les pleins pouvoirs au cours d'une seance expeditive sans debat mais ou Laval promit de continuer a payer l'indemnite parlementaire. Il explique qu’il n'a pas alors juge utile de demissionner de sa fonction.

Sa retraite dure plus de onze ans et se deroule entre Paris et la Haute-Saone . Il espere en vain le retour aux affaires de De Gaulle , qui lui rend visite chaque annee a Paris. Le 1 er janvier 1956, a la veille des elections legislatives, il ecrit a de Gaulle : ≪ Depuis notre entretien du printemps, la depravation des pratiques parlementaires s’est accrue encore. […] Je m’alarme de voir l’homme du 18 juin a l’ecart d’une œuvre de redressement que la France ne peut plus attendre sans peril de mort [ 82 ]  ≫.

Sepulture de Jules Jeanneney a Rioz (70).

Sur sa tombe, situee dans la commune de Rioz, sont lues ses dernieres volontes par Jean Berthoin  : ≪ Je desire que mes obseques gardent la simplicite qui a eu ma predilection durant ma vie. Elles seront civiles. Des mes vingt ans, et tres deliberement, j’ai repudie tous les dogmes religieux. Au terme proche d’une longue vie, le probleme de l’univers demeure pour moi l’inconnaissable. Je finirai agnostique, en grand respect de toute croyance sincere et en aversion immense pour l’intolerance [ 83 ] , [ 84 ]  ≫. Joseph Paul-Boncour lui rend alors egalement hommage.

Son nom est donne au college de Rioz [ 85 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. De facto , puisque durant la periode de l'Occupation, le Parlement ne fut pas dissous, mais Senat et Chambre des deputes furent ≪ ajournes jusqu'a nouvel ordre ≫ , seul le chef de l'Etat pouvant les reunir (voir ≪ Acte constitutionnel n o  3 du 11 juillet 1940 ≫ , sur le site mjp.univ-perp.fr , consulte le ). Le Parlement ne se reunit plus durant toute l'Occupation, enterinant dans les faits le caractere autoritaire du regime de Vichy.

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Paul Jozon et Marcel Jozon ( pref.  Jean-Noel Jeanneney, ed. etablie par Salome Allorant, Jacques Resal, Pierre Allorant ), La Republique au defi de la guerre : lettres et carnets de l'Annee terrible, 1870-1871 , Amiens, Encrage , , 242  p. ( ISBN   978-2-36058-064-4 ) .
  2. Jules Jeanneney, Journal politique (septembre 1939 : juillet 1942) , Paris, Armand Colin , , p.  225-269 .
  3. Jules Jeanneney, Faculte de droit de Paris. Droit romain : du Pacte commissoire dans la vente. Droit francais : du Credit agricole mobilier , Besancon, Impr. de Millot freres, .
  4. Jules Jeanneney, ≪  De l'eloquence judiciaire dans les temps modernes  ≫, Association amicale des secretaires et anciens secretaires de la conference des avocats a Paris ,‎ , p.  104-145 ( lire en ligne ) .
  5. Jules Jeanneney, De l'eloquence judiciaire dans les temps modernes , Paris, Alcan Levy, , 48  p.
  6. Jules Jeanneney, ≪  De l'eloquence judiciaire dans les temps modernes  ≫, Gazette du Palais, n°324/325 ,‎ 20-21 novembre 1890 .
  7. Jules Jeanneney, Tribunal correctionnel de Gien, plaidoirie de Me Jeanneney pour E. Merry , Paris, , 63  p.
  8. ≪  Jules Jeanneney  ≫, L’Avenir de la Haute-Saone ,‎ , n°2119 .
  9. Jules Jeanneney, ≪  Profession de foi  ≫, L'Union democratique de la Haute-Saone ,‎ .
  10. Journal officiel, Debats de la Chambre, 16 decembre 1906.
  11. Jules Jeanneney, Associations et syndicats de fonctionnaires. Etude legislative , Paris, Hachette , , 304  p.
  12. Rene Wallier, Le XXe siecle politique. Annee 1907 , 234-335  p.
  13. ≪  Souvenirs  ≫, La Nation ,‎ .
  14. Jules Jeanneney, Rapport n°43 fait au nom de la Commission chargee d'examiner le projet de loi adopte par la Chambre des deputes, portant modification aux lois organiques sur l'election des deputes , Paris, Imprimerie du Senat, , 236  p.
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Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Edouard Herriot , Episodes. 1940-1944 , Paris, Flammarion, 1950.
  • Jules Jeanneney (edition etablie, presentee et annotee par Jean-Noel Jeanneney ), Journal politique : septembre 1939-juillet 1942 , Paris, Armand Colin , , XX -516  p. ( presentation en ligne ) .
  • Jean Sagnes, ≪ Le refus republicain : les quatre-vingts parlementaires qui dirent non a Vichy, le  ≫, Revue d'Histoire moderne et contemporaine , tome XXXVIII [4], 1991, p. 555-589.
  • Franck Laffaille, Le president du Senat depuis 1875 , L'Harmattan, 2004.
  • Gisele Berstein, Le Senat sous la III e Republique (1920-1940) , Paris, CNRS editions, 2014.
  • Francois-Marin Fleutot, Voter Petain ? Deputes et senateurs sous la Collaboration (1940-1944) , Paris, Pygmalion, 2015.
  • Jerome Henning, ≪ La resistance legale des presidents des Chambres, Jules Jeanneney et Edouard Herriot, face au regime de Vichy (1940-1942) ≫, Cahiers Jean Moulin , n°1, 2015.

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

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