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Histoire des anime

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L' histoire des anime commence au debut du XX e  siecle , lorsque des realisateurs japonais s'essaient aux techniques d'animation qui avaient ete explorees en Occident . Malgre ces experimentations precoces, avec notamment un premier long metrage, Le Serpent blanc , en 1958, il faut attendre Astro, le petit robot , cree en 1963 par Osamu Tezuka , pour toucher au succes populaire. Durant les annees 1970, les anime continuent a se developper, se separant de leurs racines occidentales et developpant des genres uniques tels que les mecha . On retrouve a cette epoque des œuvres comme Lupin III et Mazinger Z . Durant cette periode, plusieurs realisateurs deviennent fameux, notamment Hayao Miyazaki et Mamoru Oshii .

Dans les annees 1980 , les anime sont integres a la culture populaire et la production explose. Le demarrage de la franchise Gundam et les debuts de la carriere de Rumiko Takahashi marquent le commencement de la decennie. En 1988 , Akira obtient le record du cout de production d'un anime .

Pendant les annees 1990 et les 2000 , les anime recoivent plus d'egards a l'etranger qu'auparavant. Akira , Ninja scroll (1993) et Ghost in the Shell (1995) deviennent celebres a travers le monde. Des series comme Neon Genesis Evangelion et Cowboy Bebop triomphent au Japon, mais captent aussi l'attention en Occident. Le Voyage de Chihiro recoit le 1 er  prix ex æquo du Festival du film de Berlin 2002 et remporte l' Oscar du meilleur film d'animation en 2003 , et le Festival de Cannes 2004 place Innocence : Ghost in the Shell 2 en competition officielle.

Le plus ancien anime connu, decouvert en 2005 , fut produit ca. 1907 et se composait de 50 images dessinees directement sur un ruban de celluloid . Ce court essai montrait un jeune garcon ecrivant les caracteres chinois pour ≪ film ≫ (映?), puis se tournant vers le spectateur et lui tirant son chapeau. L'identite du createur reste inconnue.

La premiere generation d'animateurs japonais [ modifier | modifier le code ]

Tres peu d'œuvres dessinees a cette epoque sont parvenues jusqu'a nous. Les raisons varient mais sont principalement commerciales. Apres avoir ete exploitees, les bobines, proprietes des cinemas, etaient vendues a de plus petits cinemas a travers le pays puis decoupees et vendues en petites bandes, voire en image par image.

Oten Shimokawa  : Caricaturiste politique et illustrateur ayant travaille pour le magazine Tokyo Puck . Sa carriere debute grace a la Tenkatsu , qui l'embauche pour realiser une animation. Pour des raisons medicales, il ne fait que 5 films, dont Imokawa Mukuzo - Genkanban no maki , avant de retourner a son travail d'illustrateur.

Jun'ichi K?chi  : Caricaturiste et peintre, ayant egalement etudie l' aquarelle . En 1912 , il penetre le secteur de l'illustration, puis, en 1916 , il est embauche par Kobayashi Shokai pour une animation. Il est considere comme l'animateur japonais le plus techniquement avance des annees 1910 . Son travail compte environ 15 films.

Seitar? Kitayama  : A la difference des autres pionniers de cette ere, Kitayama fabrique des animations par lui-meme. Il fonde d'ailleurs son propre studio, Kitayama Eiga Seisakujo , qui ferme ses portes par manque de succes commercial. Sa technique consiste a animer sur tableau noir, puis sur papier (avec ou sans arriere-plans pre-imprimes). Son travail compte plusieurs films, dont Urashima Tar? .

La seconde generation d'animateurs japonais [ modifier | modifier le code ]

Yosuji Murato , Hakuzan Kimura , Sanae Yamamoto et Noburo ?fuji ont ete disciples de Seitar? Kitayama et travaillaient dans son studio de film. Kenzo Masaoka , un autre animateur important, travaillait dans un studio plus mineur. En 1923 , le Grand tremblement de terre de Kant? detruit la majeure partie du studio Kitayama et les animateurs residant se dispersent et fondent de nouveaux studios, comprenant l'interet financier de l'animation.

Pendant ce temps, les premieres lois de protection des enfants sont adoptees, amenant a la censure de certains anime destines aux enfants de moins de 15 ans. Parallelement, les films educatifs etaient encourages par le Monbusho (Ministere de l'education). Des centaines de milliers de yens furent depenses dans leur promotion. L'animation trouva un usage durable dans l'enseignement, la politique et l'industrie, entrainant une forte demande de nouveau contenu.

Durant la guerre [ modifier | modifier le code ]

Capture d'ecran du film de propagande Momotaro, le divin soldat de la mer (1945), premier long metrage d'animation japonais.

Durant les annees 1930 , le gouvernement japonais pratique une politique forcant au nationalisme culturel, qui s'applique par une censure stricte et par un controle des medias publies. De nombreux animateurs sont "encourages" a produire des anime glorifiant l'esprit japonais. Les films sont projetes dans les NEWS-Cinemas comme des forgeurs d'opinions et jouissent d'une forte notoriete. En effet, apres que le Japon eut son propre support de film par l'intermediaire du tout nouveau Fujifilm , les News-Cinema exploserent et l'industrie de l'animation atteint son pic grace a ces films officiels. A cette epoque, de nombreux petits studios sont fermes ou fusionnent : il ne reste apres cet "epuration" que trois gros studios, qui dominent un large marche.

Walt Disney exerce une forte influence sur les animateurs, mais de par les problemes commerciaux de l'animation japonaise a cette epoque, les standards de production demeurent peu eleves et les productions s'averent etre de pales imitations des longs-metrages Disney (repetant les scenes et les gags, enregistrant les bandes sonores de facon separee...). Disney utilise tres tot des films incorporant le son, mais cette integration reste bien trop couteuse pour la plupart des studios japonais des annees 1930.

Jusqu'aux annees 1930 , l'industrie du film japonais est dominee par les cinemas, qui commandent des animations a de petits studios ou a des animateurs isoles. De par la fusion et la croissance des studios d'animation, des projets de plus en plus gros deviennent possibles, mais les fonds necessaires ne viennent pas du Monbusho ou des gros conglomerats de cinemas. De nombreuses animations sont a la place financees par les militaires, montrant les Japonais ruses et rapides face aux forces ennemis depassees : les Japonais y figurent souvent sous la forme de singes, ce qui rappelle encore le patrimoine de l'archipel (la legende de Son Goku ).

En 1942 , Momotar? no Umiwashi (桃太?の海鷲) de Geijutsu Eigasha , totalisant 37 minutes, devient la plus longue et la plus techniquement avancee des œuvres animees d'Orient. Elle narre l'histoire d'une unite de marine, constituee de l'humain Momotaro et de plusieurs especes animales representant les ethnies de l'Extreme-Orient; qui combattent ensemble pour un meme but. Trois ans plus tard, le , Sh?chiku D?ga Kenky?sho produit Momotaro, le divin soldat de la mer qui, fort de ses 74 minutes, est considere comme la premiere animation japonaise de duree standard par rapport aux projection de cinema.

Toei Animation et Mushi Productions [ modifier | modifier le code ]

1948 voit la creation de Toei Animation , qui produit le premier anime colore en 1958 , Le Serpent blanc . Adaptation par la legende chinoise homonyme , le film est tres marque par un ton proche des Disney , avec des numeros musicaux et des animaux en seconds roles. Il est diffuse aux Etats-Unis sous le titre Panda and the Magic Serpent . Durant les annees 1960 et le debut des annees 1970 , Toei poursuit dans ce style de productions et publie par la suite deux des anime les plus connus : Dragon Ball ( 1986 ) et Sailor Moon ( 1992 ).

Le style Toei est caracterise par l'importance accordee au principe que chaque animateur apportait ses propres idees a la production. L'exemple le plus extreme en est le film Horus, prince du Soleil d' Isao Takahata . Horus est souvent considere comme une rupture majeure avec le style normal des anime et le commencement d'un mouvement ulterieur d’ anime d'auteurs, ou anime progressistes, qui englobera plus tard des realisateurs comme Hayao Miyazaki et Mamoru Oshii .

Une contribution majeure du style Toei aux anime modernes est le money shot . Concue pour reduire les couts, cette methode d'animation propose de mettre l'accent sur certains plans importants en les animant avec plus de details que le reste du travail (dont le temps est souvent restreint). L'animateur de Toei Yasuo ?tsuka commence a experimenter avec cette methode, pour la developper plus encore a la television.

Osamu Tezuka ouvre une compagnie rivale, Mushi Production . Son premier succes, Astro, le petit robot , s'impose en 1963 comme la premiere serie animee populaire a la television. Contrairement aux idees recues, Astro ne fut pas la premiere serie animee diffusee au Japon. Cet honneur revient a Manga Calendar , dont la diffusion debuta en 1962 . Cependant, Astro est la premiere serie a presenter des heros recurrents au sein d'une intrigue s'etirant sur de nombreux episodes. Le programme est adapte et reecrit pour les Etats-Unis en 1964 . Le succes d' Astro permet l'emergence de nombreux autres titres au Japon, comme Tetsujin 28-g? de Mitsuteru Yokoyama , Le Roi Leo de Tezuka ou Mach Go Go Go de Tatsuo Yoshida , ce dernier produit par Tatsunoko Production Co., Ltd .

A la fin des annees 1960, les anime ouvrent leurs horizons. Tezuka fraye ce chemin par l'entremise de trois films experimentaux, connus sous le nom de "films Animerama " : Les Mille et Une Nuits ( Senya Ichiya Monogatari , 1969 ), Cleopatra ( Kureopatora , 1970 ), et La belladone de la tristesse ( Kanashimi no Belladonna , 1973 ). Tous sont concus pour un public adulte. Belladonna, le plus experimental, donne naissance a Utena la fillette revolutionnaire ( 1997 ). Par ailleurs, la premiere serie pour adultes, Lupin III , est diffusee a cette epoque ( 1971 ) et, malgre des debuts difficiles, finit par rencontrer une vraie gloire.

Les annees 1970 [ modifier | modifier le code ]

Au cours des annees 1970 , le marche japonais du film s'ecroule face a la concurrence de la television. La Toei arrete progressivement la production de comedies musicales somptueuses inspirees de Disney pour se consacrer a la production de series televisees . Mushi Production est mis en banqueroute, dispersant ses animateurs dans de nouveaux studios, par exemple Madhouse Production et Sunrise . A cause de cela, de nombreux jeunes animateurs accedent a la realisation meme, sans avoir ete promus a ce poste. Cette injection de jeunes talents apporte un nouveau souffle, une grande variete d'experimentations et de visions.

La serie Heidi ( 1974 ) d' Isao Takahata est un exemple de ces experimentations. Au depart, ce programme se vend peniblement, jugee trop realiste pour des enfants. La plupart des chaines de telediffusion pensent qu'il ne sera pas apprecie car les enfants ont besoin de quelque chose de plus "fantastique" pour s'immerger dans la fiction. Heidi est finalement un succes mondial, exporte dans de nombreux pays europeens ou il demeure tres populaire. Au Japon, le succes est si colossal qu'il permet a Hayao Miyazaki et Isao Takahata de lancer une serie d’ anime basee sur des œuvres litteraires, le cycle des Chefs-d'œuvre du theatre mondial . Bien que Miyazaki et Takahata delaissent le projet a la fin des annees 1970, la serie perdure jusqu'au milieu des annees 1990 .

Un autre genre, le mecha , apparait a cette epoque. Mazinger Z ( 1972 - 1974 ), Kagaku ninja-tai Gatchaman (1972-1974), Yamato (1974- 1975 ) et Mobile Suit Gundam ( 1979 - 1980 ) en sont quelques-uns des plus symboliques. Ces titres montrent une progression du genre science-fiction dans les anime , marque par un changement d'une orientation fantastique " super-heros " vers une orientation space opera "realiste", proposant des scenarios de plus en plus complexes et de moins en moins manicheens . Char Aznable de Mobile Suit Gundam en est un exemple fameux, passant du statut d'ennemi dans les premieres series pour devenir un allie dans les suites Mobile Suit Zeta Gundam puis a nouveau un ennemi dans le film Mobile Suit Gundam : Char contre-attaque .

L'age d'or des anime [ modifier | modifier le code ]

Le glissement vers le genre space opera devient plus prononce a la fin des annees 1970 , en liaison avec le succes commercial de Star Wars . Cela permet de faire revivre le precurseur Yamato au cinema. Cette version grand ecran est consideree comme la base du boom des annees 1980 , surnomme ≪ l'Age d'or des anime  ≫.

Deux evenements emaillent ce glissement de l'epoque de robots geants super-heros a celle des space opera tortueux. Une sous-culture japonaise (qui se donne plus tard le nom d' otaku ) commence a se developper autour de magazines d'animation comme Animage ou le plus tardif Newtype . Ces magazines surgissent en reponse aux impressionnants fandom , qui se developpent autour de certaines series tels a la fin des annees 1970, comme Yamato .

De plus, un composant majeur des anime d'un point de vue technique se developpe avec Yoshinori Kanada , un directeur d'animation (ayant travaille sur Yamato ) qui permet a chaque animateur-cle travaillant pour lui d'ajouter son propre style de mouvement, dans le but de reduire les couts. Dans plein d'autres anime "d'auteur", cela forme la base du style d'animation individualiste, qui fait la particularite de l'animation commerciale japonaise. Les animations de Kanada inspirent Takashi Murakami et son mouvement artistique Superflat .

Aux Etats-Unis, la popularite de Star Wars frappe aussi l'animation, mais dans une mesure plus modeste. Gatchaman est retravaille et diffuse sous le titre La Bataille des planetes en 1978 et sous celui de G-Force en 1986 . Yamato est egalement remanie en Star Blazer en 1979 et, de maniere plus derangeante, bien plus irrespectueuse du travail original, Robotech ( 1985 ) est assemble a partir de trois œuvres differentes : Super Dimension Fortress Macross , Southern Cross et Mospeada . Les premiers otaku americains organises naissent autour de ces series.

La culture otaku devient plus prononcee avec l'adaptation par Mamoru Oshii en 1982 d' Urusei Yatsura , manga populaire de Rumiko Takahashi , sous le titre Lamu . Vrai triomphe japonais, Yatsura permet a Takahashi de devenir un grand nom de l’ anime , en depit de ses origines modestes d'artiste creatrice de d?jinshi . Quant a Oshii, il s'eloigne de la culture fan et s'approche de l’ anime d'auteur, avec le long-metrage Lamu : Un Reve sans fin ( 1984 ). Il aborde l'univers de Takahashi en y impliquant plus de lui-meme. Plus tard, il realisera ainsi un film totalement personnel, L'Œuf de l'ange , en compagnie de Yoshitaka Amano .

La sous-culture otaku produit quelques effets sur les personnes qui integrerent l'industrie a cette epoque. Les plus fameux de celles-ci furent un groupe de production amateur, Daicon Films , qui deviendra le Studio Gainax . Gainax commence par faire des films pour la convention Daicon SciFi et y est si populaire au sein de la communaute otaku qu'on lui donne la chance de realiser de film d’ anime au plus gros budget de l'epoque, Les Ailes d'Honneamise ( 1987 ).

En 1984 , le studio Topcraft diffuse l'une des cles de voute de l'animation : Nausicaa de la vallee du vent . Ce film ajoute au prestige des anime , permettant a de nombreux projets experimentaux onereux d'etre finances peu apres sa sortie. Il permet egalement a son directeur, Hayao Miyazaki , et a son partenaire de longue date, Isao Takahata , de fonder leur propre studio sous la supervision de l'ancien editeur d' Animage , Toshio Suzuki . Ainsi nait le Studio Ghibli , acteur majeur de l'animation japonaise, dont le premier film, Le Chateau dans le ciel ( 1986 ), marque durablement la critique, malgre un succes mitige.

Aux alentours de la sortie de Nausicaa apparait un nouveau medium pour les animes  : l' Original animation video ou OAV. Ces OAV consistent en des cassettes vendues directement aux particuliers, contenant des films ou des series destinees a une audience de niche, trop limites pour une diffusion sur les ondes ou dans les salles obscures. Realise Mamoru Oshii , Dallos ( 1983 - 1984 ) est le premier OAV japonais. Dallos ne rencontre aucune popularite, mais Megazone 23 ( 1985 ) sut s'imposer sur le marche comme le premier vrai succes de l'OAV. Des series telles que Patlabor font leurs debuts sur ce marche : la serie est vu comme peu vendeuse aupres du public, mais ce format de l'OAV favorise sa diffusion. Patlabor devient un mythe et prouve l'utilite de l'OAV pour lancer des œuvres plus experimentales ou personnelles.

L'OAV accueille egalement le premier vrai anime pornographique avec Cream Lemon (1984), juste precede par Lolita anime : Yuki no kurenai kesh? ~ sh?jo bara kei ~ . Voir egalement Hentai .

A la fin des annees 1980, suivant la sortie de Nausicaa , un nombre de plus important de films a gros budgets et/ou experimentaux purent sortir. En 1985, Toshio Suzuki aida a rassembler les fonds pour le film experimental d'Oshii, L'Œuf de l'ange ( 1985 ). Le marche des OAV permit l'edition de courtes œuvres experimentales tels que Take the X Train , Manie Manie : Les Histoires du labyrinthe , et Robot Carnival (tous trois en 1987 ).

Les sorties cinematographiques devinrent de plus en plus ambitieuses, chaque film essayant de surclasser ou de depenser un plus gros budget que le precedent, tous prenant modele sur le succes populaire et critique de Nausicaa . Train de nuit dans la Voie lactee ( Ginga tetsud? no yoru , 1985 ), Le Roman de Genji ( 1987 ) et Le Tombeau des lucioles ( 1987 ) furent tous trois d'ambitieuses realisations, basees sur des œuvres litteraires importantes au Japon. Des films tels que Mobile Suit Gundam : Char contre-attaque 1988 et Arion (1986) eurent des budgets somptuaires. Cette periode de budget demesure et d'experimentation atteignit son zenith avec deux des plus couteuses productions de films d’ anime jamais vues : Les Ailes d'Honneamise et Akira ( 1988 ).

La plupart de ces films ne remboursent pas les couts de production. Ni Akira ni Les Ailes d'Honneamise ne furent des succes du box-office japonais. Il en resulte une fermeture de nombreux studios d’ anime , et une grosse partie des productions experimentales se voient delaissees au profit de formules ayant fait leurs preuves. Seul le Studio Ghibli parvient a faire encore des productions ambitieuses a la fin des annees 1980 grace a son film Kiki la petite sorciere ( 1989 ), qui atteint le sommet du box-office de cette annee et rapporte plus de 31 millions d'euros, pour un budget initial de 5.6 millions d'euros.

En depit de l'echec d' Akira au Japon, le film cree une large base de fans d’ anime a travers le monde. Lorsqu'il fut diffuse a l'etranger, l'œuvre devint culte, le symbole de ce medium en Occident. L'echec domestique et le succes international d'Akira, combine a l'eclatement de la bulle economique et au deces d' Osamu Tezuka en 1989, abolissent l'age d'or.

Des annees 1990 au present [ modifier | modifier le code ]

Apres ce boom, certaines personnes observent un declin dans la qualite generale des anime . Les budgets s'ecroulent et de nombreux projets ambitieux ne sont plus finances. Le succes Neon Genesis Evangelion (1995), l'œuvre d' Hideaki Anno , permet une breve renaissance et devient ce que l'on appelle le "troisieme impact" de l'animation japonaise. Mais la situation n'est guere florissante sur le marche japonais. La majeure partie de l'attention, et par consequent les projets les plus ambitieux, se tournent vers l'Ouest. Une lutte commence en 1995 avec Macross Plus , Memories et surtout le fameux Ghost in the Shell pour obtenir de prestigieux films d'animations a larges budgets pour le public americain. Memories ne peut etre distribue dans l'immediat, malgre sa vocation : c'est une œuvre concue pour plaire a un vaste public. La raison de cet echec git dans la somme trop importante demandee par le detenteur des droits au Japon, pour l'exportation outre-Atlantique.

En 1995 , Hideaki Anno imagine et realise ce qui est peut-etre l’ anime le plus controverse jamais fait, Neon Genesis Evangelion . Ce programme devient populaire parmi les fans japonais d’ anime et parvient au grand public par le biais des medias. On pense couramment qu'Anno, a l'origine, a voulu que ce programme soit l’ anime ultime pour otaku , concu pour faire revivre l'industrie en declin, mais au milieu de la production, il en fait une critique forte. La diatribe est amplifiee dans The End of Evangelion , film realise en 1997 et qui rapporte plus de 8 millions d'euros. La popularite, toujours croissante, s'accompagne d'une controverse toujours plus forte.

De nombreuses scenes d' Evangelion alimentent les discussions et forcent TV T?ky? a intensifier la censure sur le contenu violent ou aguichant des anime . Ainsi, lorsque Cowboy Bebop ( 1998 ) est diffuse pour la premiere fois, c'est une version massivement editee et tronquee de la moitie de ses episodes que l'on projette. Cette censure se relache par la suite.

Apres Evangelion suit une serie de programmes designes comme "post-Evangelion". La plupart mettent en scene des robots gigantesques au sein d'une intrigue religieuse ou difficilement comprehensible. Parmi eux, RahXephon , Brain Powerd et Gasaraki . D'autres series de ce genre sont des diffusions experimentales de fin de soiree. Debutees avec Serial experiments Lain (1998), ces diffusions tardives sont devenues un forum pour les anime experimentaux parmi lesquels figurent Boogiepop Phantom ( 2000 ), Texhnolyze ( 2003 ) et Paranoia Agent ( 2004 ).

Par ailleurs, la saga Gundam continue dans son apogee et offre au Japon Gundam SEED (2002-2003), suivi de Gundam SEED Destiny (2004-2005), deux extraordinaires anime qui occupent durant plus de 5 annees le top des meilleurs anime au Japon, les personnages de ces series, dont Kira Yamato, Asran Zala, Shin Asuka ou encore Lacus Clyne et Cagalli Yula Athha, etant les plus apprecies dans le pays, tous animes confondus. [ref. necessaire]

A cette epoque, un mouvement artistique lance par Takashi Murakami emerge, combinant la culture populaire japonaise a l'art post-moderne " Superflat ". Murakami pretend que le mouvement est une analyse de la culture japonaise post-guerre mondiale, a travers les yeux de la sous-culture otaku . Son desir est egalement de se debarrasser de la separation entre les hauts et bas arts pour creer un continuum, d'ou le terme superflat . Ses expositions artistiques sont tres populaires et ont influence certains createurs d’ anime , notamment ceux du Studio 4°C .

A l'inverse du courant experimental, la meme periode a egalement vu une tendance a une mise en avant extreme de la sous-culture otaku . De nombreux programmes diffuses en seconde ou 3 e  partie de soiree sont bases sur des eroge (jeux hentai ) et sont destines uniquement au public des otaku purs et durs. Des exemples d'œuvres de ce genre, incluant frequemment du fan service (parfois a outrance), sont Green Green , Mahoromatic ( 2001 ) et Hand Maid May . Ces programmes sont souvent pointes du doigt par des critiques comme etant sexistes (avec de nombreuses representations de femmes soumises idealisees) et comme detruisant la vitalite artistique de l'industrie des anime , utilisant les desirs des fans au lieu de poursuivre une recherche artistique. En meme temps, ces programmes se sont reveles tres profitables au Japon. Voir egalement Moe . Mais les eroge sont plus qu'une source de series a la limite de l'erotisme : plusieurs series, dont Shingetsutan Tsukihime et Kimi ga Nozomu Eien ( 2003 ), respectent un certain seuil de qualite. Le premier tend vers un univers sombre et complique, le second tente une approche adulte de l'amour.

Dans les annees 1990 surgit un phenomene colossal : la montee des Pokemon . Pour certains il s'agit du plus gros succes de l'animation. Les series televisees s'etendent sur de nombreuses saisons, il y a une production a Broadway , plusieurs films, des jeux de cartes a collectionner, des jeux video, des jouets et plein d'autres derives. Cree dans un but purement commercial, ce programme s'inscrit comme l'un des plus adaptes a la jeunesse.

A la fin des annees 1990 et pendant les annees 2000 , les anime sont plus facilement acceptes sur les marches etrangers. Cowboy Bebop se vend mieux aux Etats-Unis qu'au Japon, et s'impose meme la-bas comme une licence juteuse. Le voyage de Chihiro recoit le 1 er  prix ex-æquo du Festival du film de Berlin 2002 et remporte l' Oscar du meilleur film d'animation en 2002 , et Innocence : Ghost in the Shell 2 est selectionne pour le Festival de Cannes 2004 .

Gankutsuou ( 2005 ), realise par Mahiro Maeda , utilise et remanie l'univers du Comte de Monte-Cristo et se veut des le depart une œuvre accessible a un public occidental (et meme aux milieux intellectuels occidentaux). De nombreuses references a la culture francaise emaillent le deroulement de l'histoire. La musique est en partie composee par un Francais, Jean-Jacques Burnel , et la serie emprunte egalement la Symphonie Manfred de Tchaikovsky . Le visuel est inspire de l'esthetique de Gustav Klimt . Ainsi, Gankutsuou se veut visuellement different des standards de l'animation japonaise et ambitieux dans son approche. Cette accessibilite semble etre une constance au sein du studio Gonzo .

References [ modifier | modifier le code ]

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]