Hassan Gouled Aptidon
(en
somali
:
Xasan Guuleed Abtidoon
; en
arabe
:
??? ???? ???????
), ne officiellement a
Djibouti
le
, mais sans doute vers 1908-1910 a
Lughaya
pres de
Zeilah
, alors en
Somalie britannique
[
1
]
et mort le
), est un homme politique de la
cote francaise des Somalis
, du
territoire francais des Afars et des Issas
puis de la
republique de Djibouti
.
Hassan Gouled Aptidon est ne dans le petit village de Garissa, dans le district de Lughaya, au nord du Somaliland. Il appartenait au groupe Mamassan, du clan des
Issas
. Issu d'une modeste famille d'agriculteurs, Hassan Gouled a fait ses premieres armes politiques au sein du
Conseil de la Republique
[
2
]
.
Hassan Gouled commence sa carriere dans les annees 1930, comme infirmier. Il est en poste a
Dikhil
en 1932
[
3
]
. Il est ensuite entrepreneur.
En 1946, il fonde avec
Mahmoud Harbi
le
Club de la jeunesse somalie et dankalie
. Ils sont elus ensemble en 1951 au Conseil representatif de la colonie, puis se separent. Hassan Gouled est elu senateur francais, contre Mahmoud Harbi. Il le reste de 1952 a 1957, puis est depute a l'Assemblee nationale de 1959 a 1962. Il est battu aux elections legislatives de 1962 par
Moussa Ahmed Idriss
, du
Parti du mouvement populaire
(PMP).
En 1957, il n'est pas elu au Conseil representatif, c'est la liste soutenue par Mahmoud Harbi qui l'emporte. Mais au referendum de 1958, Hassan Gouled appelle a voter pour le maintien du territoire sous souverainete francaise. ≪Avec le puissant soutien de l'electorat francais≫ selon I.M. Lewis
[ref. necessaire]
et de l'administration, son parti gagne les elections territoriales consecutives et il devient vice-president du Conseil de gouvernement.
Dans les annees 1960, il dirige l’
Union democratique issa
. Il est signataire de l'
accord d'Arta
en
. Il est ensuite ministre de l'enseignement dans un gouvernement dirige par
Ali Aref Bourhan
.
Il est brievement emprisonne en
, avec d'autres responsables du
Parti du mouvement populaire comme l’ancien directeur de la prison centrale monsieur Mohamed Houssein
(PMP). Il est elu a l'Assemblee territoriale en
, puis devient ministre de l'interieur.
En 1974, Hassan Gouled appelle a voter pour
Francois Mitterrand
. Il devient president de la
Ligue populaire africaine pour l'independance
(LPAI) creee en
par la fusion de l'
Union populaire africaine
(UPA) et de la
Ligue pour l’avenir et l’ordre
. Le secretaire general est
Ahmed Dini
.
Il devient president du Conseil de gouvernement le
, et est elu president de la future Republique de Djibouti le
par la Chambre des Deputes. Il le reste jusqu'en 1999. Apres l'attentat contre le ≪ Palmier en Zinc ≫, en
, il interdit le principal parti d'opposition, le MPL et instaure un systeme de
parti unique
.
En
1981
, il instaure un systeme politique domine par un parti unique en declarant que son propre parti, le
Rassemblement populaire pour le progres
(RPP), etait le seul parti legal. Selon l'opposition, il est accuse d'avoir mene une politique ≪ tribale ≫ en faveur des
Issas
et singulierement de son clan, les Mamassan, visant a exclure les Djiboutiens
Afars
[
4
]
. La pratique de la torture par les forces de l'ordre sur les opposants est aussi denoncee
[
5
]
.
Apres le debut de la
guerre civile en 1991
, il autorise la tenue d'elections pluralistes en
1992
. Seuls quatre partis eurent le droit de se presenter. Le
Front pour la restauration de l’unite et la democratie
(FRUD), a l'origine des affrontements armes, en est exclu. Le RPP obtient 72 % des votes et Hassan Gouled est reelu pour un quatrieme mandat en
1993
.
Il quitte son poste en
1999
, a l'age officiel de 83 ans, apres plus de 22 ans au pouvoir.
Ismail Omar Guelleh
, son neveu et chef de cabinet, lui succede en remportant
l'election presidentielle
de 1999.
Sa femme est decedee en aout 2001 a l'age de 73 ans.
Hassan Gouled Aptidon est decede a son domicile, a Djibouti, le
.
Son nom a ete donne en 1999 au stade national du pays, le
stade El Hadj-Hassan-Gouled-Aptidon
.
- ↑
Absieh Omar Warsama, Botbol (Maurice),
Djibouti : les institutions politiques et militaires
, La Lettre de l’ocean Indien, Paris, 1986.
Il n'existe pas d'etat civil a Djibouti pour les ≪indigenes≫ avant 1935, ce qui explique l’imprecision de dates de naissance souvent etablies
a posteriori
.
- ↑
≪
Anciens senateurs IVeme Republique : Hassan Gouled
≫, sur
www.senat.fr
(consulte le
)
- ↑
Journal officiel de la Cote francaise des Somalis
, arrete du 5 avril 1932.
- ↑
Ali Coubba, 1995,
p.
54.
- ↑
Ali Coubba, 1995,
p.
60.
- (en)
Ali Coubba
,
Le mal djiboutien : rivalites ethniques et enjeux politiques
, Paris, L'Harmattan,
, 171
p.
(
ISBN
978-2-7384-3700-6
et
2738437001
,
lire en ligne
)
,
p.
174
.
- Oberle (Philippe), Hugot (Pierre),
Histoire de Djibouti - Des origines a la republique
, Paris,
Dakar
,
Presence Africaine
, 1985 (reed. 1996), 346 p.
- Ressources relatives a la vie publique
:
Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes
: