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Francois de Menthon

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Francois de Menthon
Illustration.
Francois de Menthon vers 1944-1945.
Fonctions
Garde des sceaux, ministre de la Justice
?
( 11 mois et 16 jours )
Gouvernement France libre
Predecesseur Jules Abadie
Successeur lui-meme
?
( 9 mois et 10 jours )
Gouvernement GPRF
Groupe politique MRP
Predecesseur lui-meme
Successeur Pierre-Henri Teitgen
Depute francais
?
( 13 ans et 29 jours )
Election 21 octobre 1945
Reelection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Haute-Savoie
Legislature I re Constituante
II e Constituante
I re , II e et III e ( Quatrieme Republique )
Groupe politique MRP
Maire de Menthon-Saint-Bernard
?
( 32 ans )
Groupe politique MRP
Successeur Francois Dutour
Biographie
Nom de naissance Francois Bernard Marie Fidele de Menthon
Date de naissance
Lieu de naissance Montmirey-la-Ville
Date de deces (a 84 ans)
Lieu de deces Annecy
Nationalite Francaise
Parti politique MRP
Pere Henri de Menthon
Mere Marguerite Picot de Moras d'Aligny
Conjoint Nicole Le Gouz de Saint-Seine
Enfants Bernard de Menthon

Jean de Menthon

Jacques de Menthon

Etienne de Menthon

Olivier de Menthon

Sixte de Menthon

Michel Reveyrand-de Menthon

Entourage Famille de Menthon
Religion Catholique

François de Menthon

Francois de Menthon est un resistant , homme politique et un juriste francais , ne le a Montmirey-la-Ville ( Jura ) et mort le a Annecy ( Haute-Savoie ) [ 1 ] .

Agrege de droit, il est professeur a la faculte de droit de Nancy .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Avant-guerre [ modifier | modifier le code ]

Il est le fils d' Henri de Menthon (1865-1952) et de Marguerite Picot de Moras d'Aligny (1875-1934) [ 2 ] .

Eleve a Dijon a l'ecole Saint-Francois-de-Sales entre 1910 et 1916, il suit ensuite les cours de la Faculte de droit avant de devenir licencie es lettres en 1920 et professeur agrege (1930) de droit.

Il adhere a 19 ans a l' Association catholique de la jeunesse francaise (ACJF), qu'il preside de 1926 a 1930 . Il est elu conseiller municipal de Nancy, ou il enseigne le droit de 1929 a 1939, a l'occasion d'une election partielle en juin 1933. Mais la liste sur laquelle il figure en 1935 est battue par celle du maire sortant, le radical Camille Schmitt . Il milite alors au Parti democrate populaire .

La Resistance [ modifier | modifier le code ]

En 1939 , il demande a partir au combat. En 1940 , il est blesse et fait prisonnier, mais reussit a s’evader et rejoint la Resistance des cette annee-la. Il recoit a plusieurs reprises Jean Moulin au chateau de Menthon-Saint-Bernard . Fondateur du mouvement Liberte a Annecy , puis a Lyon en novembre 1940 et editeur de son journal clandestin, dont les deux premiers numeros ont ete imprimes a Annecy et les suivants a Marseille . Il fut l’un des responsables du mouvement Combat issu de la fusion de Liberte avec le mouvement fonde par Henri Frenay Petites ailes de la France fin 1941 [ 3 ] .

Le 1 er mai 1942, a l'appel de la BBC et de la presse clandestine, de nombreux Francais en zone nord et en zone sud manifestent contre Laval et pour De Gaulle (attentats, sabotages et deraillements en zone nord, manifestations de protestation en zone sud) [ 4 ] . Menthon participe a l'une de ces manifestations devant la mairie d'Annecy. Notable et professeur de droit, il attire l'attention des membres du Service d'ordre legionnaire (SOL), meme si ces derniers ignorent ses fonctions au sein de la Resistance. Le lendemain, 2 mai, ils agressent Menthon, le deshabillent et le plongent dans la vasque sur la place de la mairie. Cette histoire provoque une crise municipale a la suite de la plainte deposee par Monsieur de Menthon, mais Darnand et Laval couvrent le SOL [ 5 ] .

En 1943 , il rejoint le general de Gaulle a Londres puis a Alger ou il est nomme commissaire a la Justice au sein du Comite francais de la Liberation nationale d'Alger [ 6 ] .

Haut fonctionnaire [ modifier | modifier le code ]

A la Liberation , Francois de Menthon devient ministre de la Justice dans le Gouvernement provisoire de la Republique francaise du general de Gaulle de septembre 1944 jusqu'au 8 mai 1945 . Il s'est occupe entre autres du proces du marechal Petain , de la condamnation de Charles Maurras a la prison a vie (28 janvier 1945) et de l'epuration de certains fonctionnaires du regime de Vichy . En aout 1944 , dans le cadre de l' Epuration , il soutient et instaure le crime d' indignite nationale [ 7 ] . A l'epoque, il fut critique par les communistes et les socialistes, adeptes d’une epuration plus massive des anticommunistes, pour avoir epargne certains agents importants comme Rene Bousquet .

Puis il fut nomme, par le general de Gaulle, procureur au tribunal de Nuremberg . Il donna du crime contre l'humanite la definition suivante : ≪ crime contre le statut d'etre humain motive par une ideologie qui est un crime contre l’esprit visant a rejeter l’humanite dans la barbarie  ≫. Mais en 1946, de Gaulle se retire du gouvernement. Menthon, alors ancien ministre de la Justice , quitte Nuremberg et se voit remplace par Auguste Champetier de Ribes .

Œuvre politique [ modifier | modifier le code ]

Compagnon de la Liberation , fondateur du MRP [ 8 ] , il est depute de la Savoie de 1946 a 1958 . Du 24 juin au 16   decembre 1946 , il est ministre de l’ Economie nationale dans le Gouvernement Georges Bidault (1) . Il milite pour un regime parlementaire renove. Le samedi , lors des incidents du Palais Bourbon provoques par les communistes (dont Jeannette Vermeersch, Alfred Malleret-Joinville entre autres) qui prennent d'assaut la tribune presidentielle, alors president du groupe M.R.P., il est frappe et a une cote cassee [ 9 ] .

Il se consacre aussi a la cause europeenne et devient president de l’ Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe (alors Assemblee consultative) de 1952 a 1954 . Il presente en cette qualite le premier drapeau etoile officiel de la communaute europeenne.

Ses positions contre de Gaulle vont l'eloigner des postes ministeriels apres 1958 , l’annee du’retour au pouvoir du general, et d'une carriere politique qui s'annoncait prometteuse. Il retourne a l’enseignement universitaire a l’ Universite de Nancy et a ses mandats locaux [ 10 ] . Nomme maire de Menthon-Saint-Bernard en 1944, il est maire de cette commune de 1945 a 1977 et pendant vingt-deux ans president de l'Association des maires et conseiller general.

Porte par des convictions politiques fondees sur un ideal humaniste et chretien, il approuva le developpement du mouvement de la Jeunesse ouvriere chretienne [ref. necessaire] , mouvement arrive en France en 1927 a Lille [ 11 ] et dans la banlieue parisienne [ 12 ] , officiellement fondee a Clichy en 1927 par l'abbe Georges Guerin et le jeune Georges Quiclet [ 13 ] .

Selon son fils Olivier de Menthon : ≪ Il estimait que le role des catholiques etait de participer a l'evolution de la societe ≫ et ≪ la Foi etait au cœur de son existence. ≫ [ref. necessaire] .

Distinctions [ modifier | modifier le code ]

Decorations [ modifier | modifier le code ]

Citation [ modifier | modifier le code ]

Sa nomination comme chevalier dans l'ordre de la Legion d'honneur s'accompagne de la citation suivante [ 14 ]  :

≪ Magnifique resistant. Blesse le 18 juin 1940, a Resincourt-le-Chateau, hospitalise a Saint-Die , est fait prisonnier par les Allemands : s'evade le 15 septembre 1940. Des ce moment, ne pense qu'a combattre pour la France. Fonde avec ses camarades le groupe " Liberte " et distribue des tracts en Savoie, en octobre 1940. Par fusion avec les " Petites Ailes ", en novembre 1941, participe a la formation du groupe " Combat " puis a celui du comite general d'etudes de la Resistance, en juillet 1942. Est l'objet d'un guet-apens a Annecy, le 2 mai 1942, de la part des S.O.L. Revoque comme professeur de droit par Vichy , en aout 1942. Objet d'un ordre d'arrestation de la Gestapo , en octobre 1942, rentre dans la clandestinite et part pour Londres en avion, le 25 juillet 1943, rejoindre les forces de la France libre . ≫

Livres [ modifier | modifier le code ]

  • La Loi sur l’indignite nationale - Imprimerie Moderne, Beyrouth 1944
  • Le Proces de Nuremberg : l’accusation francaise - Office francais d'Edition, Paris 1946
  • Le Proces de Nuremberg, son importance juridique et politique - Ed. du Mail, Paris 1946
  • Vers la Quatrieme Republique - Ed. Hachette, Paris 1946
  • L'expansion economique au service du progres social - Imprimerie F. de Beroud, Paris 1951

Citations [ modifier | modifier le code ]

  • ≪ La noblesse n'a que des devoirs et aucun droit. ≫

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Etat civil sur le fichier des personnes decedees en France depuis 1970
  2. Ducerf 2006 , p.  20.
  3. ≪  Francois de Menthon, pilier haut-savoyard de la Resistance et de la IVe…  ≫, sur memoire-militaire-alpine.fr via Wikiwix (consulte le ) .
  4. La Seconde Guerre mondiale au jour le jour, Presses de la Cite, 1988, p.  756.
  5. Ministere de l'Interieur, Cabinet du Secretaire general pour l'Administration, Synthese des rapports des prefets de la zone libre pour le mois de juin 1942, 15 juillet 1942, https://prefets.ihtp.cnrs.fr/prefets/fr/content/synthese-zone-libre-juin-1942-mi .
  6. Idem.
  7. Francois de Menthon (1900-1984), le garde des Sceaux oublie (4 septembre 1943-30 mai 1945) par Paul Dreyfus
  8. ≪  Biographie de Francois de Menthon  ≫, sur amicalemrp.org (consulte le ) .
  9. ≪ L'affaire des generaux ≫ , dans Memorial de notre temps , Paris Match editions Pierre Charron, , 614  p. , p.  216-231 .
  10. ≪  Francois de Menthon  ≫, sur assemblee-nationale.fr (consulte le ) .
  11. Fernand Bouxom, Des faubourgs de Lille au palais Bourbon : souvenirs de l'un des fondateurs de la Jeunesse ouvriere chretienne et vice-president de l'Assemblee nationale , Paris, Editions du Temoignage Chretien, , 1992  p. .
  12. Joseph Debes et Emile Poulat, L'appel de la J.O.C. (1926-1928) , Paris, Cerf, , 292  p. .
  13. Pierre Pierrard, Georges Guerin. Une vie pour la JOC , Paris, Editions de l'Atelier , , 317  p. , p.107-125 .
  14. a b et c ≪  MM. P.-H. Teitgen et F. de Menthon chevaliers de la Legion d’honneur  ≫, L’Est republicain ,‎ , p.  2
  15. ≪  Glieres : union dans la discipline, volonte dans l’effort  ≫, L’aube ,‎ , p.  2 ( lire en ligne )
  16. ≪  Ordre de la liberation  ≫

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Videos [ modifier | modifier le code ]

Iconographie [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]