Le
finnois
(en finnois :
suomi
) est une langue
finno-ougrienne
, de la
branche fennique
de la famille des
langues ouraliennes
, utilisant l'
alphabet latin
.
Le finnois est parle dans l'ensemble de la
Finlande
, a l'exclusion des
iles Aland
qui sont majoritairement suedophones. Il l'est egalement en
Russie
, dans la republique autonome de
Carelie
, ou il beneficie d'un statut officiel. Le finnois compte au total 5 millions de locuteurs, il est la langue maternelle d'environ 91 % des Finlandais
[
1
]
; en Carelie russe, le nombre des locuteurs est d'environ 70 000.
Dans un ensemble de communes finlandaises localisees dans le sud-ouest et l'ouest du pays, essentiellement sur le rivage de la
mer Baltique
, il est parle en concurrence avec le
suedois
, souvent majoritaire dans ces zones.
Les dictionnaires retiennent que
finnois
designe la langue, tandis que
finlandais
est l'adjectif referant a la Finlande et a ses habitants, certains notant que l'usage de
finlandais
pour la langue existe aussi
de facto
[
2
]
. La neuvieme edition du
Dictionnaire de l’Academie francaise
donne les deux termes en preferant
finnois
[
3
]
.
La difference entre
finnois
et
finlandais
provient de l'histoire et des cultures de Finlande :
- le mot
finnois
s'applique a la langue et la culture des
Finnois
, une des peuplades qui ont progressivement occupe le territoire de la Finlande au cours des millenaires. On peut ainsi differencier sur les plans ethnologique, linguistique et historique d'une part les
Samis
, ou Lapons, premiers occupants du territoire, d'autre part les Finnois, occupants subsequents qui ont progressivement refoule les premiers vers le nord, et enfin les
Suedois
qui ont colonise le sud-ouest de l'actuelle Finlande. Chacune de ces populations est impregnee d'un substrat culturel specifique,
finno-ougrien
pour les deux premieres et
indo-europeen
pour la troisieme ;
- le terme
finlandais
s'applique pour sa part aux realites de la Finlande moderne, nee en tant que telle en
1917
. Il y a donc des Finlandais qui parlent le finnois, d'autres qui parlent le
suedois
et d'autres encore qui parlent une langue
same
.
Dans la pratique, pour qui ne connait pas la complexite de l'histoire finlandaise, cette distinction peut sembler artificielle. Le maintien de l'adjectif
finnois
permet cependant d'operer une distinction capitale entre l'une des cultures composant l'identite nationale (le finnois) et la nationalite liee a l'Etat finlandais. Pour illustrer la complexite culturelle associee a ce probleme de denomination, il suffit de mentionner l'hymne national finlandais,
Vart Land
? ≪ Notre pays ≫ en langue suedoise ? ecrit en suedois par
Johan Ludvig Runeberg
, que les Finlandais considerent comme leur poete national alors qu'il est de culture et de langue suedoise et non finnoise.
Les
langues fenniques
font partie des
langues finno-ougriennes
. Les theories actuelles supposent qu'existaient au moins trois proto-dialectes du proto-finnois ayant evolue ensemble vers le substrat du finnois moderne au cours du premier millenaire avant Jesus-Christ
[
4
]
.
Jusqu'au
Moyen Age
, le finnois n'est qu'une langue orale. Meme apres, la langue des
affaires
etait le
moyen bas-allemand
, la langue de l'administration le
suedois
, tandis que les actes de cultes se tenaient en
latin
, laissant ainsi peu de possibilites aux finnophones d'utiliser leur langue maternelle ailleurs qu'en famille.
Le premier exemple connu de finnois ecrit remonte a cette periode et se trouve dans un journal de voyage allemand date d'environ 1450 :
Mynna tachton gernast spuho somen gelen Emyna dayda
(en finnois moderne : ≪
Mina tahdon kernaasti puhua suomen kielta, [mutta] en mina taida.
≫, en francais : ≪ Je veux vraiment parler finnois, mais je n'en suis pas capable. ≫
[
5
]
). D'apres ce journal, un eveque finlandais, dont le nom est inconnu, serait l'auteur de cette phrase. Les erreurs de grammaire (usage impropre de l'accusatif
gelen
/
kielen
pour un
partitif
gelta
/
kielta
attendu dans ce contexte) et de syntaxe (absence de la conjonction
mutta
) font soupconner un locuteur etranger ne maitrisant pas completement la grammaire du finnois, etant donne que les confusions entre les nombreux cas sont communes aux debutants
[
6
]
. Le clerge de l'epoque etait constitue principalement de
suedophones
, ce qui peut expliquer ces erreurs
[
7
]
.
Le premier systeme complet d'ecriture de la langue est l'œuvre de
Mikael Agricola
, un pretre finlandais du
XVI
e
siecle. Il s'inspire de l'orthographe du suedois, de l'allemand et du latin. Son objectif principal est la traduction de la
Bible
, mais il a pour cela besoin de definir les regles d'ecriture et de morphologie, regles sur lesquelles le finnois moderne s'appuie toujours.
Agricola concoit son systeme d'ecriture en s'appuyant sur les dialectes de l'ouest de la Finlande, avec l'intention que chaque
phoneme
soit represente par une seule lettre.
Mais Agricola rencontre plusieurs problemes et n'atteint pas cette uniformite tant desiree.
Ainsi, il utilise differents signes pour le meme phoneme, en fonction du contexte.
Par exemple, il utilise alternativement
dh
et
d
pour
/ð/
.
Plus tard, d'autres revisent son systeme afin d'atteindre une ecriture phonemique uniforme.
Au cours de ce processus, le finnois perd plusieurs de ses phonemes.
Par exemple
/ð/
et
/θ/
n'existent plus dans la langue standard, mais seulement dans certains dialectes
[
8
]
.
En definitive, l'ecriture du finnois est aujourd'hui quasi parfaitement phonemique.
Au
XIX
e
siecle,
Johan Vilhelm Snellman
et d'autres insisterent sur le besoin d'ameliorer le statut du finnois : en effet, depuis le temps d'Agricola, le finnois ecrit n'etait utilise que dans un contexte religieux. Le finnois n'etait toujours pas une langue de culture. Mais le
nationalisme
qui commencait a se developper permettait desormais au finnois d'acceder a ce statut, dans la mesure ou les mentalites y etaient pretes, et reclamaient meme ce changement. Des efforts considerables permirent d'ameliorer le statut du finnois dans la societe et de moderniser la langue, de sorte qu'a la fin du
XIX
e
siecle le finnois etait devenu langue d'administration et de culture, utilisee dans les journaux et dans l'enseignement, tout cela aux cotes du
suedois
. Par ailleurs, le
XIX
e
siecle vit la naissance de la litterature d'expression finnoise, notamment grace a
Zacharias Topelius
,
Aleksis Kivi
ou
Elias Lonnrot
.
C'est
Elias Lonnrot
qui apporta la contribution la plus remarquable. Son impact sur le developpement du vocabulaire en finnois moderne fut particulierement important. En plus de son travail de compilation du
Kalevala
, il servit d'arbitre dans les querelles entre les partisans des dialectes occidentaux ou orientaux comme base du finnois standard, assurant la preeminence aux dialectes de l'Ouest qu'Agricola avait deja preferes, tandis que de nombreux mots des dialectes de l'Est firent leur entree dans le vocabulaire et enrichirent ainsi considerablement la langue finnoise
[
9
]
. Le premier roman ecrit en finnois par un finnophone fut
Les Sept freres
publie par
Aleksis Kivi
en 1870.
Ordre alphabetique et valeur des graphemes
[
modifier
|
modifier le code
]
La transcription suit les usages de l'
alphabet phonetique international
.
Grapheme
|
Valeur phonemique
|
Note
|
A, a
|
/
?
/
|
Prononce de la meme facon que le
a
francais (pour les locuteurs faisant une difference avec
a
).
|
B, b
|
/b/
|
Uniquement dans les mots d'emprunts. Encore souvent prononce [p].
|
C, c
|
/k/, /s/
|
Uniquement dans les mots d'emprunts. Prononce differemment selon le mot.
|
D, d
|
/d/
|
|
E, e
|
/
e
/
|
Prononce comme un
e
francais
|
F, f
|
/f/
|
Uniquement dans les mots d'emprunts. Encore souvent prononce [?].
|
G, g
|
/g/
|
Dans les mots d'origine finlandaise, il est toujours associe a
n
pour former le groupe
ng
prononce [ŋ].
Sinon, uniquement dans les mots d'emprunts ou il est encore souvent prononce [k].
|
H, h
|
/
h
/
|
Toujours prononce, jamais aspire.
|
I, i
|
/i/
|
|
J, j
|
/
j
/
|
Prononce comme le
y
de
mayonnaise
|
K, k
|
/k/
|
|
L, l
|
/l/
|
|
M, m
|
/m/
|
|
N, n
|
/n/
|
|
O, o
|
/o/
|
|
P, p
|
/p/
|
|
Q, q
|
/k/
|
Uniquement dans les mots d'emprunts. Il a ete remplace par
k
dans les mots de la langue finnoise.
|
R, r
|
/
r
/
|
Toujours roule.
|
S, s
|
/s/
|
Toujours dur, comme dans le mot ≪ sept≫, meme entoure par des voyelles.
|
T, t
|
/t/
|
|
U, u
|
/u/
|
Prononce comme le
ou
francais
|
V, v
|
/
?
/
|
Son proche du /v/ francais mais moins vibrant.
|
X, x
|
/ks/
|
Uniquement dans les mots d'emprunts. Il a ete remplace par
ks
dans les mots de la langue finnoise.
|
Y, y
|
/
y
/
|
Prononce comme le
u
francais.
|
Z, z
|
/ts/
|
Uniquement dans les mots d'emprunt.
|
A, a
|
/oː/
|
Represente un
o
long. Uniquement dans les mots d'origine suedoise et certains noms propres.
|
A, a
|
/
æ
/
|
Ouvert, comme
a
dans
patte
ou le mot
a.
|
O, o
|
/
ø
/
|
Prononce comme
eu
de
peu.
|
Les lettres A, A et O sont considerees comme des lettres
a part entiere
de l'alphabet, venant apres Z dans l'ordre alphabetique. Dans un dictionnaire, on trouvera donc dans l'ordre : paahto, paini, puu, pytty, pain, paa, pollo.
A l'inverse, ? (?) et ? (?) sont consideres comme des variantes de S et de Z. Ils sont utilises en finnois pour transcrire [
?
] (
ch
francais) et [
?
] (
j
francais) respectivement. Ils n'apparaissent que dans certains mots d'emprunts, des transcriptions de noms propres ou encore certains noms de pays tels qu'Azerbaid?an (Azerbaidjan) ou Fid?i (Fidji). De plus, ils sont souvent transcrits comme
Sh
et
Zh
.
A noter egalement : l'assimilation du W au V. Ainsi, dans l'ordre alphabetique, le W est classe comme V.
Un signe double correspond a une voyelle longue ou a une consonne geminee :
tuuli
/tuːli/,
takka
/takːa/,
tyytymattomyys
/tyːtymæt?tømyːs/, etc.
Le finnois standard (hors variations regionales) fait partie des langues qui se prononcent comme elles s'ecrivent et s'ecrivent comme elles se prononcent, autrement dit le systeme graphique du finnois est quasiment a 100 % la representation des realisations phoniques. Il est ainsi tres facile d'apprendre a lire le finnois (cela concerne du reste aussi les enfants finnophones qui apprennent a lire bien plus facilement que les jeunes anglophones et francophones)
[
10
]
.
De meme que le
turc
, le
mongol
, le
coreen
et le
hongrois
, le finnois a systematise l'
harmonie vocalique
.
Les voyelles se repartissent en trois series :
- les voyelles d'avant : a o y [æ/ø/y] ;
- les voyelles d'arriere : a o u [?/o/u] ;
- les voyelles neutres : e i [e/i].
Les deux premieres series ne peuvent pas se melanger au sein d'un mot donne, mais les voyelles
e
et
i
sont neutres, c'est-a-dire qu'elles peuvent se combiner avec toutes les autres voyelles :
kuolematon
,
sailominen
,
tyytymattomyys
, etc. Les desinences ou les suffixes ont ainsi deux formes, selon que le mot contient des voyelles d'arriere ou d'avant :
taloss
a
(dans la maison), mais
metsass
a
(dans la foret),
ei sinullek
aa
n
(a toi non plus) mais
en minak
aa
n
(moi non plus),
kuolemat
o
n
(immortel) mais
tyytymat
o
n
(mecontent).
Les mots composes peuvent combiner des mots a voyelles d'avant et des mots a voyelles d'arriere :
syntymatodistus
(
syntyma
+
todistus
), le timbre de la voyelle desinentielle dependant dans ce cas du dernier element :
syntymatodistuksess
a
. Dans certains cas, un certain flottement regne chez les locuteurs finnophones eux-memes (
kilometri
a
vs
kilometri
a
) et les dictionnaires donnent parfois le timbre de la voyelle de declinaison.
Le finnois emploie souvent des suffixes la ou d'autres langues emploient plus volontiers des determinants et des prepositions ; c'est ce qui a conduit a decrire le finnois comme une langue
agglutinante
.
Une des manifestations du caractere agglutinant du finnois est l'abondance relative des
cas
de la declinaison : il y a ainsi 15 cas officiellement recenses
[
11
]
, et 12 supplementaires qui ne sont utilises que pour un nombre limite de mots afin de produire des adverbes
[
12
]
. Parmi les 15 cas principaux, les cas indiquant le sujet et l'objet,
nominatif
(
nominatiivi
),
genitif
(
genetiivi
),
accusatif
(
akkusatiivi
) et
partitif
(
partitiivi
) representent, comme on peut s'y attendre, environ 70 % des formes du nom.
Le caractere agglutinant du finnois ne se limite ni aux ≪ cas ≫ ni aux mots composes. D'autres elements grammaticaux prennent logiquement leur place a la suite du radical et ce dans un ordre immuable. Par exemple, la forme
taloissani
≪ dans mes maisons ≫ peut se segmenter de la facon suivante :
talo
≪ maison ≫ +
i
marque du pluriel +
ssa
marque du cas inessif (≪ dans ≫) +
ni
suffixe indiquant un possesseur de premiere personne du singulier (≪ mon, ma, mes ≫), la forme ≪
uidessani
≫ ≪ pendant que je nage ≫ est construite sur
uida
≪ nager ≫ et
-ssa
et
-ni
comme precedemment (litteralement "dans mon nager").
L'ordre canonique des constituants d'un mot est ainsi :
- pour un nom : theme + marque du pluriel (eventuellement) + desinence du cas + suffixe possessif (eventuellement) + particules enclitiques (eventuellement) ;
- pour un pronom : theme + marque du pluriel (eventuellement) + desinence du cas + particules enclitiques (eventuellement) ;
- pour un adjectif : theme + marque du comparatif ou du superlatif (eventuellement) + marque du pluriel (eventuellement) + desinence du cas + particules enclitiques (eventuellement) ;
- pour un verbe : pour les formes infinitives : theme + marque infinitive + desinence de cas + suffixe possessif (generalement obligatoire) + particules enclitiques (eventuellement). Pour les formes non infinitives : theme + marque de temps ou de mode + desinence personnelle + particules enclitiques (eventuellement).
Le finnois se caracterise egalement par un phenomene d'
alternance consonantique
dans la declinaison et la conjugaison. Certains groupes de consonnes faisant intervenir les occlusives
p
,
k
, et
t
, existent a deux degres, dits ≪ fort ≫ et ≪ faible ≫, qui apparaissent en derniere syllabe du theme du mot. Historiquement, le degre faible etait utilise au debut d’une syllabe fermee, mais il existe aujourd’hui quelques exceptions, par exemple les suffixes possessifs utilises avec le nominatif singulier ne provoquent pas le passage au degre faible: on dit
poi
k
amme
(notre fils), et non *
po
j
amme
.
Lorsque l’alternance consonantique s’applique a un nom ou adjectif, les deux degres se trouvent le plus souvent dans le nominatif et le genitif singuliers de celui-ci. Si le nominatif se termine par une syllabe ouverte, il est au degre fort alors que le genitif est au degre faible. Si le nominatif se termine au contraire par une syllabe fermee, il est au degre faible alors que le genitif est au degre fort, et la forme du nominatif singulier subit d’autres modifications pour construire le theme de declinaison dans ce cas. La plupart des mots se terminant par
e
sont prononces avec un coup de glotte a la fin et se terminent donc par une syllabe fermee. Par exemple le groupe
kk
(fort) alterne avec
k
(faible), de sorte que
ku
kk
a
(fleur) devient
ku
k
an
au genitif,
nu
kk
e
(poupee) devient
nu
k
en
, mais
liu
k
as
(glissant) devient
liu
kk
aan
, et
nimi
k
e
(titre) devient
nimi
kk
een
au genitif. Ce qui precede est cependant tres simplifie car pour certains mots le theme de declinaison utilise une consonne qui n’est pas presente au nominatif singulier. Par exemple
kasi
(main) a un theme fort en
kate-
, au degre faible
kade-
, et
kolmas
(troisieme) a pour theme
kolmante-
, degre faible
kolmanne-
.
L'alternance, ou gradation, peut etre quantitative (une consonne geminee alterne avec une consonne simple, comme pp : p presente ci-dessus), ou qualitative (la consonne change de qualite, comme p : v dans
a
p
u
(l'aide) /
a
v
ulla
(a l'aide de)).
Le tableau ci-dessous presente les paires de consonnes dans les degres fort et faible, de part et d'autre du signe ≪ : ≫. Voir des exemples a l'article
Alternance consonantique
.
Types de gradation consonantique
[
13
]
Gradation quantitative
|
1
|
pp : p
|
tt : t
|
kk : k
|
2
|
mpp : mp
|
ntt : nt
|
ŋkk : ŋk
|
3
|
lpp : lp
|
ltt : lt
|
lkk : lk
|
4
|
rpp : rp
|
rtt : rt
|
rkk : rk
|
5
|
bb : b
|
|
gg : g
|
Gradation qualitative
|
6
|
mp : mm
|
nt : nn
|
ŋk : ŋŋ
|
7
|
lp : lv
|
lt : ll
|
lk : l ~ lj
|
8
|
rp : rv
|
rt : rr
|
rk : r ~ rj
|
9
|
|
ht : hd
|
hk : h ~ hj
|
10
|
p : v
|
t : d
|
k : ? (~ v)
|
Les flexions, declinaison et conjugaison, se construisent a partir de radicaux appeles ≪
themes
≫. Un mot (nom, adjectif ou verbe) possede toujours un theme vocalique, certains mots egalement un theme consonantique utilise au nominatif (forme du mot trouvee dans le dictionnaire) et au partitif. Pour conjuguer les verbes et decliner les noms ou adjectifs, il faut connaitre :
- le theme du mot (qui s'apprend par le lexique ; le plus souvent, les noms ont un seul theme, et, parmi les verbes, il est le plus souvent possible de deduire le theme a partir de l’infinitif) ;
- les regles concernant les modifications des voyelles en contact avec le
i
du pluriel, du preterit, du conditionnel, et du comparatif et du superlatif pour les adjectifs et les adverbes ;
- les regles de l'alternance consonantique.
Ces regles font sentir leur effet simultanement, et peuvent deboucher sur des ≪ modeles ≫ de declinaisons qui semblent differents, bien qu'il n'y ait qu'un seul modele de declinaison : le finnois est en effet une langue tres reguliere.
Il y a tres peu de verbes irreguliers en finnois : les
3
e
personnes de l’indicatif du verbe
olla
≪ etre ≫ sont irregulieres, et le radical du mode potentiel ? voir ci-dessous ? de ce verbe est different du radical regulier, mais il se conjugue cependant regulierement. Une poignee d’autres verbes ont des changements de consonnes que l’on ne peut pas deduire de l’infinitif, par exemple
tehda
≪ faire ≫,
nahda
≪ voir ≫,
juosta
≪ courir ≫. C'est l'application simultanee de plusieurs mecanismes (parmi lesquels on peut mentionner egalement les effets d'une
occlusive glottale
fantome dans la conjugaison de certains verbes), qui peut donner une impression de complexite. Il faut tout de meme preciser qu'il est toujours utile d'apprendre le genitif et le partitif de chaque mot pour savoir le decliner correctement ainsi que le present et le preterit des verbes pour les conjuguer.
Les ≪ cas ≫ du finnois ne sont pas assimilables aux cas du latin ou du grec ancien et s'apparentent plutot a de simples suffixes porteurs de sens. En effet il n'existe en general qu'une seule terminaison possible par cas (exception faite du genitif pluriel ou du partitif qui peuvent avoir plusieurs terminaisons).
Les desinences casuelles ne sont pas seulement ajoutees au mot tel quel, mais a son theme de declinaison, qui peut differer de la forme nominative qu'on trouve dans le dictionnaire (ainsi le theme de
soitin
(l'instrument de musique) est
soittime-
). Il existe des regles permettant de deduire le theme a partir du mot pour la majorite des types de mots.
De plus, le theme peut subir des transformations internes avant de se voir greffer la terminaison du cas :
- certaines terminaisons declenchent ainsi l'
alternance consonantique
(
puku
(costume) devient
pu
v
un
au genitif) ;
- le suffixe de pluriel
i
qui s'insere avant la desinence peut ainsi provoquer des modifications de la derniere voyelle du mot :
kissa
(chat) fait ainsi
kiss
o
ja
(des chats, partitif pluriel).
Il est a noter que le finnois n'a pas d'article, et pas de genre. Les adjectifs (epithetes, demonstratifs, et indefinis) ne s'accordent ainsi qu'en nombre et cas avec le nom qu'ils qualifient. Le pronom de troisieme personne
han
signifie aussi bien ≪ il ≫ que ≪ elle ≫.
Notons que l’accusatif est particulier puisque seuls les pronoms personnels et le pronom
kuka
ont une forme morphologicalement distincte pour ce cas. Pour tous les autres noms, pronoms et adjectifs, la forme utilisee lorsque l’on parle d’≪ accusatif ≫ (par exemple dans la section sur la telicite plus bas) est identique soit au nominatif, soit au genitif. Au pluriel c’est toujours le nominatif. Au singulier la forme depend de la syntaxe de la phrase : le nominatif est utilise quand la construction de la phrase ne permet pas la presence d’un sujet au nominatif, par exemple dans les phrases au passif, a l’infinitif, aux premieres et deuxiemes personnes de l’imperatif, dans les constructions impersonnelles telles que
Minun taytyy ostaa kirja
(je dois acheter un livre). Sinon c’est le genitif qui est utilise. Certaines grammaires utilisent le terme d’≪ accusatif ≫ pour toutes ces formes, comme on le fait ici, en precisant ≪ nominatif-accusatif ≫ ou ≪ genitif-accusatif ≫ quand necessaire. D’autres
[
14
]
considerent que l’accusatif ne concerne que les pronoms pour lesquels il a une forme distincte et que les autres formes sont au nominatif ou au genitif.
Liste des 15 cas officiels. Les traductions donnees dans la colonne ≪ sens ≫ ne sont bien sur que des exemples de traduction possible dans certains cas et ne correspondent pas a tous les usages. Par exemple
pidan tytosta
, ou
tytto
est a l’elatif, signifie ≪ j’aime bien la fille ≫, et
tyton pitaa tulla
, ou
tytto
est au genitif, signifie ≪ la fille doit venir ≫.
Nom du cas
|
Desinences
|
Exemple
|
Sens
|
Remarque
|
Nominatif
|
- (singulier)
t (pluriel)
|
tytto
tyto
t
|
fille
filles
|
Le finnois n'a pas d'articles : on peut traduire par
fille
,
une fille
,
la fille
(au singulier), ou
filles
,
des filles
,
les filles
(au pluriel). Cette remarque vaut pour tout le tableau.
|
Genitif
|
n (singulier)
en, den, tten, ten, in (pluriel)
|
tyto
n
|
de la fille / d'une fille
|
|
Partitif
|
a/a, ta/ta, tta/tta (singulier)
a/a, ta/ta (pluriel)
|
tytto
a
|
(de la) fille
|
|
Accusatif
|
t
|
minu
t
|
moi
(complement d'objet direct total)
|
Cas du complement d'objet total au lieu du genitif, seulement pour les pronoms personnels.
|
Essif
|
na/na
|
tytto
na
|
en tant que fille
|
|
Translatif
|
ksi
|
tyto
ksi
|
en fille
|
|
Inessif
|
ssa/ssa
|
tyto
ssa
|
dans la fille (statique)
|
Ces trois cas forment les cas locaux internes.
|
Elatif
|
sta/sta
|
tyto
sta
|
depuis la fille
|
Illatif
|
Vn, hVn, seen (V designe la derniere voyelle du theme) (singulier)
hin, siin, in (pluriel)
|
tytto
on
|
dans la fille (dynamique)
|
Adessif
|
lla/lla
|
tyto
lla
|
aupres de la fille, a la fille (statique)
|
Ces trois cas forment les cas locaux externes.
|
Ablatif
|
lta/lta
|
tyto
lta
|
d'aupres de la fille
|
Allatif
|
lle
|
tyto
lle
|
vers la fille, a la fille (dynamique)
|
Abessif
|
tta/tta
|
tyto
tta
|
sans fille
|
Rare.
|
Comitatif
|
ine
|
tytto
ine
ni
|
avec ma/mes fille(s)
|
Rare.
Seule la forme plurielle est utilisee mais le sens peut etre singulier ou pluriel.
Il faut imperativement ajouter un suffixe possessif a cette forme : la forme proposee contient le suffixe possessif
ni
equivalent a "mon/ma"
|
Instructif
|
in
|
tyto
in
|
|
Rare.
Ce cas n'existe qu'au pluriel.
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Les cas dits ≪ adverbiaux ≫ qui s'utilisent avec un nombre reduit de mots, afin de produire des adverbes :
Nom du cas
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Desinence
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Exemple
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Sens
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Remarque
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Superessif
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alla/alla
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ta
alla
kaikki
alla
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ici (statique)
partout (statique)
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Delatif
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alta/alta
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ta
alta
kaikki
alta
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depuis ici
depuis partout
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Sublatif
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alle/alle, nne
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kaikki
alle
ta
nne
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(vers) partout
vers ici
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Latif
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s
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ala
s
alemma
s
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en bas, vers le bas (dynamique)
(vers) plus bas
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Utilise avec un petit nombre d’adverbes et de comparatifs.
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Temporel
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lloin/lloin
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ta
lloin
jo
lloin
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a ce moment-la
quand (relatif)
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Utilise avec un petit nombre de pronoms
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Causatif
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ten
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mi
ten
useimmi
ten
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comment (interrogatif)
generalement, le plus souvent
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Multiplicatif
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sti
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kolme
sti
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trois fois
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Distributif
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ttain/ttain
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kimpui
ttain
kunnni
ttain
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par bouquets, par bottes
par commune
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Distributif temporel
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sin
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maanantai
sin
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chaque lundi
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Prolatif
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tse
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ali
tse
posti
tse
maantei
tse
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par en dessous (dynamique)
par courrier
par des chemins terrestres
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Situatif
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kkain/kkain
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viere
kkain
pera
kkain
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cote a cote, en ligne
l'un a la suite de l'autre
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Sur le theme
viere- : vieressa
(a cote de (statique)),
viereen
(a cote de (dynamique))...
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Oppositif
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tusten/tysten
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kasvo
tusten
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face a face (adverbe)
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Sur
kasvot
(le visage)
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Le finnois connait les modes et temps suivants :
- indicatif, au present et imparfait (temps simples), parfait et plus-que-parfait (temps composes) ;
- conditionnel, au present (simple) et au parfait (compose) ;
- potentiel, au present (simple) et au parfait (compose) ;
- imperatif, au present (simple) et au parfait (compose) ;
- participe, present actif, present passif, passe actif, passe passif, et un participe dit ≪ agent ≫ equivalent au participe passe passif mais permettant de specifier l'agent de l'action ;
- infinitif, qui existe sous 6 formes : il ne s'agit pas vraiment d'infinitifs, mais de formes nominalisees du verbe, qui se declinent en cas mais pas en nombre, et servent a exprimer la concomitance, le but, le fait d'etre sur le point d'accomplir une action...
On remarque qu'il n'existe pas de futur morphologique en finnois. Tous ces modes (sauf certains participes) ont un sens actif. Le finnois a de plus une voix passive dans tous les modes et temps, mais c'est un faux passif, au sens ou il est impersonnel (il n'existe qu'une seule personne) et il ne permet pas de specifier l'agent. Il est ainsi plutot equivalent au ≪on≫ francais :
sanotaan
il est dit, on dit.
Le finnois conjugue selon les 3 personnes aux deux nombres. Les desinences personnelles (communes a tous les temps et modes) sont ainsi :
Nombre
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Personne
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Desinence
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Singulier
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1
er
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-n
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2
e
|
-t
|
3
e
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-V (allongement de la voyelle du theme)
ou aucune desinence
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Pluriel
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1
er
|
-mme
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2
e
|
-tte
|
3
e
|
-vat/-vat
|
Le pronom personnel est optionnel, sauf aux
3
e
personnes ou il est obligatoire s'il n'y a pas de sujet exprime.
Le finnois presente la particularite d'avoir un auxiliaire negatif : il s'agit d'un verbe sans infinitif qui se conjugue aux differentes personnes pour former la negation du verbe, en s'associant a une forme du verbe appelee ≪
connegatif
≫ qui ne porte pas de marque personnelle mais seulement une marque de temps et de mode. Ainsi, sur
sanoa
(dire), on a (
mina) sano
n
, (sina) sano
t
, han sano
o
(je dis, tu dis, il/elle dit), et (
mina)
en
sano, (sina)
et
sano, han
ei
sano
(je ne dis pas, tu ne dis pas, il/elle ne dit pas). L'auxiliaire negatif a des formes speciales a l'imperatif.
Sur un plan general, et bien que le finnois ne soit pas une langue indo-europeenne, dans l'ensemble la structure syntaxique est similaire a celle des autres langues d'Europe.
- L'ordre des mots est habituellement SVO (sujet-verbe-objet), comme en francais, et l'information nouvelle se trouve a la fin du groupe syntaxique (comme en francais). Comparer :
- Huomenna kayn
postissa
: Demain je vais
a la poste
- Kayn postissa
huomenna
: Je vais a la poste
demain
- La presence de desinences permet en principe de placer par exemple l'objet librement dans la phrase, mais l'ordre des mots est loin d'etre libre. La ou le finnois utilise une inversion, le francais, par exemple, utilise la dislocation (langue parlee) ou le passif :
- Talon
ostivat hanen vanhempansa
:
La maison
, ce sont ses parents qui l'ont achetee ;
La maison
a ete achetee par ses parents.
Parmi les particularites du finnois, on peut mentionner les faits suivants :
- L'absence d'article.
- L'absence de verbe avoir. La possession est exprimee par une periphrase ≪ a/sur possesseur ≫ + verbe etre + ≪ possede ≫ :
Minulla on kirja
J'ai un livre (litteralement : A moi / sur moi est un livre). Aux temps composes de la conjugaison, l'auxiliaire est toujours le verbe
oll
a (etre).
- Les prepositions ou postpositions peuvent prendre des suffixes possessifs :
takana
≪ derriere ≫ (position) >
takana
ni
,
takana
si
≪ derriere moi, derriere toi ≫, etc. Elles se declinent aussi en fonction du mouvement et de la position. Ainsi
alla
≪ sous ≫ prend trois formes ou on retrouve les trois cas ≪ externes ≫ :
Poydan
alle
: (quand on va) sous la table ;
Poydan
alla
: (quand on se trouve) sous la table ;
Poydan
alta
: (quand on vient de) sous la table ; (et meme :
Poydan
alitse
: (quand on passe, traverse) sous la table.). Ces mecanismes peuvent se combiner : ainsi, aux cotes de
takana
existent
takaa
(depuis derriere) et
taakse
(vers derriere) qui donneront
taakseni
(derriere moi :
Tule piiloutumaan takseni !
Viens te cacher derriere moi !) ou
takaasi
(derriere toi :
Savua nousee taaksesi.
De derriere toi sort de la fumee.)
- la forme interrogative dans l'interrogation
totale
(reponse oui/non) se realise par adjonction d'une particule
-ko
/
-ko
(en fonction de l'harmonie vocalique) au mot de la phrase sur lequel porte la question. Le mot auquel cette particule est ajoutee est deplace au debut de la phrase, le reste de la phrase etant inchange. Lorsque la particule est adjointe au verbe, le sens obtenu est le meme que celui obtenu par inversion du sujet en francais, cependant le finnois peut utiliser cette particule de maniere tres souple, car on peut l'adjoindre a tout mot sur lequel on veut faire porter l'interrogation : le verbe, le sujet, l'objet, un adverbe, etc. Par exemple dans la phrase
han osti sen eilen
= il / a achete / le / hier (
il l'a achete hier
), on peut adjoindre la particule a chacun des mots, en fonction du sens de la question :
- Han osti sen eilen
. Il l'a achete hier. →
- Osti
ko
han sen eilen ?
Est-ce qu'il l'a achete hier ? L’a-t-il achete hier ?
- Han
ko
osti sen eilen ?
Est-ce lui qui l'a achete hier ?
- Sen
ko
han osti eilen ?
Est-ce ca qu'il a achete hier ?
- Eilen
ko
han osti sen ?
Est-ce hier qu'il l'a achete ?
- L'interrogation
partielle
(qui ?, que ?, quoi ?, comment ? etc.) se construit simplement en ajoutant le mot interrogatif en debut de phrase. Exemple :
Mista
tulet?
≪ D'ou viens-tu ? ≫ se construit a partir de
tulet
≪ tu viens ≫. Le mot interrogatif est dans la plupart des cas construit par ≪ declinaison ≫ du meme theme :
Mi-sta
≪ D'ou≫,
Mi-hin
≪ (vers) ou ≫, ≪
Mi-ssa
≫ ≪ (dans) ou≫, ≪
Mi-ksi
≫ ≪ (dans) ou ≫, ≪
Mi-lloin
≫ ≪ quand ≫, ≪
Mi-ksi
≫ ≪ pourquoi ≫, etc.
Une des particularites du finnois est qu'il distingue les actions
teliques
et ateliques, autrement dit les actions considerees comme completes, achevees, de celles qui ne le sont pas. Cette distinction est exprimee non par le verbe mais par le cas utilise pour le complement d’objet. On oppose ainsi un cas d'objet total (l’accusatif) exprimant la telicite de l'action, et un cas d'objet partiel (le partitif) pour l’atelicite. Cette terminologie est trompeuse, le terme de
partiel
n’exprimant pas une partie de quelque chose, pas plus d’ailleurs que celui de
partitif
. On peut opposer ainsi :
- Han rakentaa talo
a
Il construit/est en train de construire une/la maison. (cas partitif, action en cours)
- Han rakentaa talo
n
Il construira une/la maison. (cas accusatif-genitif : l'action est envisagee dans sa totalite, comme accomplie, le verbe au present a donc un sens futur).
Ou encore, avec le verbe
ampua
tirer (avec une arme a feu) :
- Ammuin karhu
n
. J'ai tue un ours au fusil. (Accusatif-genitif, objet total : j'ai tire sur l'ours, et l'action est complete, je l'ai tue.)
- Ammuin karhu
a
. J'ai blesse un ours / J'ai manque un ours (Partitif, objet partiel : j'ai tire sur l'ours, mais l'action est incomplete, l'ours est blesse, ou bien j'ai manque mon coup et il s'est enfui.)
Le caractere telique ou non de l’action depend evidemment de criteres semantiques (donc lexicaux, donc arbitraires, un processus vu comme telique en finnois n'etant pas forcement senti comme tel dans une autre langue) et de nombreux cas d'analogie, de lexicalisation, etc. viennent en contrecarrer le fonctionnement. C'est ainsi que seuls les finnophones maitrisent cette alternance (avec parfois des divergences entre les locuteurs), les suedophones de la minorite suedoise de Finlande etant reputes pour leurs ≪ fautes d'objet ≫ quand ils parlent finnois.
Certains verbes ont une signification differente selon le cas utilise pour l’objet. Par exemple,
naen hanet
, ou l’objet est a l’accusatif, signifie
je le/la vois
au sens de percevoir visuellement, et
naen hanta
, avec un objet au partitif, signifie egalement
je le/la vois
mais cette fois dans le sens de frequenter ou avoir une relation amoureuse.
Dans les phrases negatives, l'objet est systematiquement au partitif puisque si l’action n’a pas lieu elle ne peut pas etre achevee et est donc atelique :
Han ei rakenna taloa.
Il ne construit pas/n'est pas en train de construire/ne construira pas la maison/de maison.
- ↑
(en)
≪
Finland In facts
≫, sur
This Is Finland
,
(consulte le
)
.
- ↑
Informations
lexicographiques
et
etymologiques
de ≪ finlandais ≫ dans le
Tresor de la langue francaise informatise
, sur le site du
Centre national de ressources textuelles et lexicales
.
- ↑
≪ Finlandais ≫
, dans le
Dictionnaire de l'Academie francaise
, sur
Centre national de ressources textuelles et lexicales
.
- ↑
Laakso, Johanna,
≪
Omasta ja vieraasta rakentuminen
≫
[
archive du
]
,
(consulte le
)
:
≪ Recent research (Sammallahti 1977, Terho Itkonen 1983, Viitso 1985, 2000, etc., Koponen 1991, Salminen 1998, etc.) etudie ces trois hypothetiques dialectes et rattache l'evolution du finnois moderne en partie a la convergence de ces proto-dialectes ≫
.
- ↑
(de)
Christine
Wulff
, ≪
Zwei finnische Satze aus dem 15. Jahrhundert
≫ [≪ Deux phrases finnoises du
XV
e
siecle ≫],
Ural-Altaische Jahrbucher
,
vol.
2,
, page 90?98
.
- ↑
http://www.kotus.fi/files/1291/Kielen_aika.pdf
[PDF]
.
- ↑
≪
Svenskfinland.fi
≫,
Svenskfinland.fi
(consulte le
)
.
- ↑
(fi)
Rekunen, Jorma, Yli-Luukko, Eeva et Jaakko Yli-Paavola, ≪
Eurajoen murre
≫,
Kauden murre (Exemples de dialectes du finnois)
,
Kotus (Institut de recherche sur les langues de Finlande)
,
(consulte le
)
:
≪
"θ on sama aanne kuin th englannin sanassa thing. ð sama aanne kuin th englannin sanassa this.
≫
- ↑
Matti
Kuusi
et Anttonen Pertti,
Kalevala-lipas
, SKS,
Finnish Literature Society
,
(
ISBN
951-717-380-6
)
.
- ↑
Il n'y a que quelques tres rares defaillances dans le systeme : les formes flechies de sydamen s'ecrivent avec un m mais se prononcent avec deux m. L'allongement consonantique du a l'influence de l'occlusive glottale n'est pas transcrit : se ei ole painavaa, prononce avec un p long. Il y a aussi quelques incertitudes sur la question de savoir si certains mots composes s'ecrivent en un seul ou en deux mots. Mais cela reste marginal en comparaison des multiples systemes et sous-systemes graphematiques concurrents et contradictoires du francais ou de l'anglais. La dictee est ainsi un exercice quasiment inutile dans les ecoles finlandaises.
- ↑
(fi)
≪
Grammaire finnoise de l'Office Des Langues Nationales de Finlande, chapitre "Declinaison"
≫
- ↑
(en)
≪
Finnish Grammar, case endings
≫
- ↑
(fi)
≪
VISK ? § 41 Mita astevaihtelu on? Astevaihtelun tyypit
≫
(consulte le
)
- ↑
Comme
Iso kielen suomioppi
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