Biographie
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Denis Diderot
, ne le
a
Langres
et mort le
a
Paris
, est un
ecrivain
,
philosophe
et
encyclopediste
francais
des
Lumieres
, a la fois
romancier
,
dramaturge
,
conteur
,
essayiste
,
dialoguiste
,
critique d'art
,
critique litteraire
et
traducteur
.
Diderot est reconnu pour son
erudition
, son
esprit critique
et un certain
genie
. Il laisse son empreinte dans l'histoire de tous les genres litteraires auxquels il s'est essaye : il pose les bases du
drame bourgeois
au
theatre
, revolutionne le
roman
avec
Jacques le Fataliste et son maitre
, invente la
critique
a travers ses
Salons
et supervise la redaction d'un des ouvrages les plus marquants de son siecle, la celebre
Encyclopedie
. En
philosophie
egalement, Diderot se demarque en proposant plus de matiere a un raisonnement autonome du lecteur plutot qu'un systeme complet, ferme et rigide
[
1
]
.
Mal connu de ses contemporains, tenu eloigne des polemiques de son temps, peu enclin a la vie des salons et mal recu par la
Revolution
, Diderot devra attendre la fin du
XIX
e
siecle
pour recevoir tout l'interet et la reconnaissance de la posterite dans laquelle il avait place une partie de ses espoirs. Certains de ses textes sont restes inedits jusqu'au
XXI
e
siecle
et l'edition moderne de ses œuvres completes entamee par l'editeur parisien
Hermann
en 1975 n'est pas encore achevee.
Biographie
Jeunesse (1713-1728)
Denis Diderot nait a
Langres
[
2
]
, dans une famille bourgeoise le
et est baptise le lendemain en l'eglise Saint-Pierre-Saint-Paul de
Langres
[
3
]
,
la cathedrale
etant reservee aux baptemes de nobles
[
4
]
.
Ses parents maries en 1712 eurent six enfants dont seulement quatre atteignirent l'age adulte. Son pere
Didier Diderot
(1685-1759), maitre coutelier, etait repute pour ses instruments chirurgicaux,
scalpels
et
lancettes
notamment. Son grand-pere Denis Diderot (1654-1726), coutelier et fils de coutelier, s'etait marie en 1679 a Nicole Beligne (1655-1692), de la celebre maison de
coutellerie
Beligne
[
5
]
. Sa mere Angelique Vigneron (1677-1748) etait la fille d'un maitre
tanneur
[
6
]
.
Diderot etait l'aine de cette fratrie dont chaque membre tint un role important dans la vie de l'ecrivain. Angelique (1720-1749),
ursuline
, mourut jeune (et folle) au couvent et inspira en partie
La Religieuse
[
7
]
;
Didier-Pierre
(1722-1787) embrassera la carriere ecclesiastique et sera
chanoine
de la cathedrale de Langres. Les relations entre les deux freres seront toujours conflictuelles, au-dela meme du deces de Denis. Denise (1715-1797), enfin, egalement restee au pays, sera le lien permanent et discret entre Diderot et sa region natale.
De 1723 a 1728, Denis suit les cours du college
jesuite
, proche de sa maison natale. A douze ans (1725), ses parents envisagent pour lui la pretrise et, le
, il recoit la
tonsure
de l'eveque de Langres et prend le titre d'abbe dont il a la tenue. Il doit succeder a son oncle chanoine a Langres, mais la mort prematuree et sans testament du chanoine ne peut faire beneficier son neveu de sa
prebende
[
8
]
.
Premieres annees parisiennes (1728-1745)
Peu interesse par la carriere ecclesiastique, ni davantage par l'entreprise familiale et les perspectives de la province, il part etudier a
Paris
en 1728. Il ne reviendra plus guere a Langres que quatre fois, en 1742, a l'automne 1754, en 1759 et en 1770 et essentiellement pour regler des affaires familiales.
Ses premieres annees parisiennes sont mal connues. De 1728 a 1732, il suit sans doute des cours au
college d'Harcourt
puis etudie la
theologie
a la
Sorbonne
. En tous cas, le
, il recoit une attestation de l'
universite de Paris
qui confirme qu'il a etudie avec succes la
philosophie
pendant deux ans et la
theologie
durant trois ans.
Les annees 1737-1740 sont difficiles. Diderot donne des cours, compose des sermons, se fait
clerc
aupres d'un procureur d'origine langroise, invente des stratagemes pour obtenir de l'argent de ses parents, au desespoir de son pere.
Ses preoccupations prennent progressivement une tournure plus litteraire. Il frequente les theatres, apprend l'anglais dans un dictionnaire latin-anglais
[
9
]
, et donne quelques articles au
Mercure de France
? le premier serait une epitre a M. Basset, en janvier 1739. A la fin des annees 1730, il annote une traduction d'
Etienne de Silhouette
de l'
Essay on man
d'
Alexander Pope
et se tourne vers la traduction.
Diderot rencontre
Jean-Jacques Rousseau
a la fin de 1742. Une forte amitie nait entre les deux hommes. Par l'intermediaire de Rousseau, Diderot rencontre
Condillac
en 1745. Ils forment a trois une petite compagnie qui se reunira souvent.
Premiers ecrits (1743-1749)
Entre 1740 et 1746, Diderot demenage frequemment sans jamais s'eloigner du
Quartier latin
[
10
]
. En 1740 on le trouve
rue de l'Observance
puis
rue du Vieux-Colombier
et
rue des Deux-Ponts
.
En 1742, il effectue un premier retour a Langres pour solliciter aupres de son pere le droit de se marier
[
11
]
. Il essuie un refus. Au debut de l'annee 1743, s'opposant au mariage qu'il projette malgre son refus et sans doute fatigue des frasques de son fils, son pere le fait enfermer quelques semaines dans un monastere pres de
Troyes
. Denis s'en echappe et ayant atteint sa
majorite matrimoniale
(30 ans a l'epoque) en octobre, epouse secretement
Anne-Antoinette Champion
(1710-10 avril 1796
[
12
]
) en l'
eglise Saint-Pierre-aux-Bœufs
[
13
]
le
[
14
]
. Le jeune couple s'installe
rue Saint-Victor
(1743).
La clandestinite du mariage peut laisser penser a un mariage d'amour, mais cette union ne sera pas heureuse longtemps. Diderot oublie rapidement son epouse tres eloignee sans doute de ses considerations litteraires ; sa premiere liaison connue, avec
Madeleine de Puisieux
, est attestee en 1745. Mais, en depit de ses ecarts conjugaux, Diderot aura toujours soin de proteger les siens ; et, de son couple, naitront quatre enfants dont seule la cadette,
Marie-Angelique
(1753-1824), atteindra l'age adulte
[
15
]
.
L'annee 1743 marque le debut de la carriere litteraire de Diderot, par le biais de la traduction. Il traduit
The Grecian history
de
Temple Stanyan
, puis, surtout en 1745 parait sa traduction, largement augmentee de ses reflexions personnelles, de
An inquiry concerning virtue or merit
de
Shaftesbury
, sous le titre
Essai sur le merite et la vertu
[
16
]
, premier manifeste du glissement de Diderot de la foi chretienne vers le
deisme
.
En 1746, le couple se trouve
rue Traversiere
puis, en avril,
rue Mouffetard
, (avril 1746)
[
17
]
. C'est l'epoque de la publication de sa premiere œuvre originale, les
Pensees philosophiques
en 1746.
De 1746 a 1748, il collabore avec
Marc-Antoine Eidous
et
Francois-Vincent Toussaint
a la traduction du
Medicinal dictionnary
de
Robert James
.
En 1748 il publie
Les Bijoux indiscrets
, conte orientalisant parodiant entre autres la vie a la cour et des
Memoires sur differents sujets de mathematiques
, ces derniers jetant les bases de sa notoriete, comme mathematicien...
Il rencontre a cette epoque
Jean-Philippe Rameau
et collabore a la redaction de sa
Demonstration du principe de l'harmonie
(1750).
Chateau de Vincennes (24 juillet au 3 novembre 1749)
Les positions
materialistes
de sa
Lettre sur les aveugles a l'usage de ceux qui voient
, qui parait en 1749, achevent de convaincre la
censure
que leur auteur, surveille depuis quelque temps, est un individu dangereux. L'œuvre est condamnee et Diderot est arrete chez lui,
rue de l'Estrapade
[
18
]
et emmene au
chateau de Vincennes
ou il sera incarcere trois mois sur ordre de
Berryer
.
A son domicile on saisit le manuscrit de
La Promenade du sceptique
[
19
]
et on cherche vainement le manuscrit de
L'Oiseau blanc : conte bleu
.
Durant sa detention, Diderot recoit la visite de son ami
Jean-Jacques Rousseau
qui, en chemin, a eu la fameuse illumination qui l'amenera a ecrire, sans doute avec l'aide de Diderot, son
Discours sur les sciences et les arts
[
20
]
. Sa penible detention traumatise Diderot
[
21
]
et l'incite a une grande prudence dans ses publications, preferant meme
reserver certains de ses textes a la posterite
.
L'
Encyclopedie
(1747-1765)
A l’origine, l’
Encyclopedie
ne devait etre que la
traduction
en
francais
de la
Cyclopædia
d’
Ephraim Chambers
, dont la premiere edition date de 1728, mais Diderot,
auteur polygraphe
dont la pensee philosophique ne cesse de s'accentuer dans le sens de l'
atheisme
, du
materialisme
, mais aussi de l'
evolutionnisme
, prefere entreprendre l'œuvre d'une vie
[
22
]
.
L'annee 1747 marque le debut des pleines responsabilites de Diderot dans le vaste projet editorial de l'
Encyclopedie
. Il s'installe alors
rue de l'Estrapade
sur la
montagne Sainte-Genevieve
. Le
Prospectus
parait en 1750 et le premier volume l'annee suivante. Il consacrera 20 ans de sa vie a ce projet qu'il n'acheve qu'en juillet 1765, rempli de l'amertume due au manque de reconnaissance, aux errements de l'edition et au comportement des editeurs (
Le Breton
en particulier).
Pour contourner la
censure
de l'epoque, lui et les editeurs de
l'Encyclopedie
ont insere des renvois et des references croisees dans leurs articles, prefigurant ainsi les liens
hypertextes
modernes pour transmettre des idees critiques, notamment a l'egard du
dogme
religieux, de maniere indirecte
[
23
]
.
Cette periode de travail intense, avec ses charges, ses menaces, ses satisfactions et ses deceptions est egalement marquee par quelques evenements prives importants.
En 1750, il est nomme a l'
Academie royale des sciences de Prusse
. Et en 1753 nait
Marie-Angelique
, seul de ses enfants qui lui survivra.
Les finances s'ameliorent et, en 1754, la famille Diderot s'installe aux
4
e
et
5
e
etages d'un logis de la
rue Taranne
et n'en bougera plus. Cette maison a disparu a la fin du
XIX
e
siecle, mais une statue
[
24
]
de
Jean Gautherin
rappelle son emplacement approximatif au niveau du numero 145 du
boulevard Saint-Germain
.
En 1755 il rencontre
Sophie Volland
, peut-etre par l'intermediaire de
Rousseau
. Cette liaison, clandestine, qui se prolongera jusqu'a la mort de celle-ci, est a l'origine d'une abondante correspondance qui apparait aujourd'hui comme essentielle pour la connaissance de l'ecrivain.
A partir de 1757, ses idees commencent a diverger de celles de
Jean-Jacques Rousseau
, entre autres sur la question de la valeur de l'
homme dans la societe
. Diderot en effet comprend mal le principe de solitude exprime par Rousseau et ecrit dans
Le Fils naturel
, que
≪ l'homme de bien est dans la societe, et qu'il n'y a que le mechant qui soit seul. ≫
Rousseau se sent attaque et s'offusque
[
25
]
. La brouille a egalement pour origine les indiscretions que Rousseau attribue a Diderot au sujet de sa liaison avec
Louise d'Epinay
[
26
]
. Dans la version de 1760 du
Contrat social
dite ≪ Manuscrit de Geneve ≫, Rousseau introduit une refutation de l'article ≪
Droit naturel
≫ publie en 1755 dans l'
Encyclopedie
. La polemique avec Diderot
[
27
]
le conduit a supprimer le chapitre ≪ La Societe generale du genre humain ≫, contenant la refutation
[
28
]
. C'est le debut d'un eloignement qui ne fera plus que se marquer davantage.
Le deces de son pere, en 1759, impose a Diderot un voyage a
Langres
pour regler la succession. C'est l'occasion pour lui de retrouver sa terre natale et de repenser a l'integrite de son pere. Il en sortira des textes importants, comme le
Voyage a Langres
et l'
Entretien d'un pere avec ses enfants
.
Des 1761, Diderot pense a vendre sa bibliotheque pour doter correctement sa fille ? qui n'a alors que
8 ans
. L'imperatrice de Russie
Catherine II
intervient et achete le bien. Non seulement elle l'achete ≪ en viager ≫ pour permettre au philosophe d'en garder l'usage jusqu'a sa mort, mais elle le nomme aussi bibliothecaire de ce fonds et le retribue en tant que tel. A la suite d'un retard de paiement, l'imperatrice lui paye meme
50 annees d'avance
. Cette vente et ces largesses permettront au philosophe de mettre sa fille et ses vieux jours a l'abri du besoin, et auront un impact important sur la reception de son œuvre.
Critique et negociant (1765-1773)
A partir de 1769,
Grimm
confie plus largement la direction de la
Correspondance litteraire
a Diderot
[
29
]
et
Louise d'Epinay
. Ce sera l'occasion pour Diderot de developper une activite de critique d'une part litteraire et d'autre part artistique par le biais des neuf
salons
qu'il redigera entre 1759 et 1781.
La
Correspondance litteraire
sera egalement le premier mode de diffusion, manuscrit et tres restreint, de nombreux textes du philosophe.
Au printemps 1769, Diderot devient l’amant de Jeanne-Catherine Quinault (dite
madame de Maux
, du nom de son mari), niece de la comedienne
Jeanne-Francoise Quinault
et amie de
Louise d'Epinay
.
Les divergences avec
Rousseau
s'affirment depuis quelques annees deja, la dispute s'amplifie jusqu'a la rupture totale en 1770. Rousseau considere des lors Diderot comme un ennemi. L'un et l'autre alimenteront une grande amertume de cette rupture. Ainsi, dans sa
Lettre sur les spectacles
, Rousseau ecrit :
≪ J'avais un
Aristarque
severe et judicieux, je ne l'ai plus, je n'en veux plus ; mais je le regretterai sans cesse, et il manque bien plus encore a mon cœur qu'a mes ecrits ≫
. Et Diderot repond, dans l'
Essai sur les regnes de Claude et de Neron
:
≪ Demandez a un amant trompe la raison de son opiniatre attachement pour une infidele, et vous apprendrez le motif de l'opiniatre attachement d'un homme de lettres pour un homme de lettres d'un talent distingue ≫
.
A cette epoque egalement, Diderot negocie l'achat de tableaux pour
Catherine II
. Grande amatrice d'art, l'imperatrice chargeait ses principaux contacts, dont Diderot, d'acheter des œuvres europeennes alors introuvables en Russie. C'est Diderot, par exemple, qui se charge en personne de l'achat de la
≪ galerie Thiers ≫
en 1771, en faisant jouer son amitie avec le
prince Galitzine
et sa relation avec
Louise Crozat de Thiers
dite ≪ la Marechale ≫ ; l'accord est signe le 4 janvier 1772 pour 460 000
livres
[
30
]
.
Le 9 septembre 1772 sa fille unique se marie avec
Abel Francois Nicolas Caroillon de Vandeul
.
Voyage a Saint-Petersbourg (1773-1774)
Depuis plus de 10 ans, Diderot etait invite par
Catherine II
dont les largesses imposaient la reconnaissance. Peu enclin aux mondanites et d'un caractere casanier, ses obligations editoriales et familiales incitaient Diderot a reporter le deplacement. Ce n'est qu'en 1773, apres avoir termine l'
Encyclopedie
et conclu le
mariage de sa fille
qu'il entreprit enfin ce voyage
[
31
]
.
Diderot effectue ainsi l'unique voyage hors de
France
de sa vie du
au
. Ce voyage sera marque d'un sejour a
Saint-Petersbourg
, de ses entretiens avec
Catherine II
[
32
]
et deux longs sejours a
La Haye
, dans les
Provinces-Unies
de l'epoque
[
33
]
.
Diderot avait pris avant son depart les dispositions necessaires en prevision de son deces eventuel avec son ami
Jacques-Andre Naigeon
. Il revint indemne, des projets plein la tete, mais tres affaibli ; les conditions du voyage et les rigueurs de l'hiver russe ont pu ecourter sa vie de quelques annees...
A l'aller et au retour de son voyage, Diderot passe deux longs sejours a
La Haye
, dans les
Provinces-Unies
[
34
]
. Son
Voyage en Hollande
est une synthese de ses observations et, surtout, de ses lectures sur le pays.
Premier sejour a La Haye (juin a aout 1773)
Il sejourne une premiere fois a La Haye du
au
, chez l'ambassadeur de Russie
Dimitri Alexeievitch Galitzine
et sa femme
Amelie Galitzine
[
35
]
a l'ambassade de Russie,
Kneuterdijk
, n° 22
[
36
]
. Lors de ce sejour, Diderot a rencontre personnellement entre autres, le philosophe
Francois Hemsterhuis
, et a visite
Haarlem
,
Amsterdam
,
Zaandam
,
Utrecht
et
Leyde
[
37
]
. Il a rencontre des professeurs de lycee a l'
Universite de Leyde
[
38
]
.
Sejour a Petersbourg (octobre 1773 a mars 1774)
Le 20 aout, Diderot et le chambellan de l'imperatrice, Aleksei Vasilievich Narychkine, quittent La Haye pour Petersbourg, passant par
Leipzig
et
Dresde
, et arrivent le 8 octobre, Diderot, malade, se decrivant
≪ plus mort que vivant ≫
. Il est heberge dans la maison de son ami le sculpteur
Falconet
, rue Millionaya, pres du palais, mais le fils de celui-ci, rentre un peu plus tot de Londres, occupe la chambre reservee au philosophe. Finalement, Diderot va passer cinq mois dans la maison de Narychkine. La presentation a l'imperatrice a lieu le 15 octobre, lors d'une fete costumee : Diderot portait son costume noir et on lui preta une perruque. Les entretiens avec Catherine commencerent les jours suivants et ils eurent lieu trois fois par semaine, entre trois et six heures de l'apres-midi, dans les appartements prives. Diderot prepara un total de 65 memoires pour l’imperatrice, dans lesquels il suggera des themes de discussion. Ces ecrits sont conserves aux Archives centrales historiques de Moscou
[
39
]
.
La correspondance de Diderot revele le grand serieux des sujets abordes : la valeur de la libre concurrence dans le commerce et le gouvernement, la necessite de regler la succession au trone russe, la commission legislative que Catherine avait assemblee en 1767, l’education publique, le luxe, le divorce et les academies, et bien sur la litterature
[
40
]
. Il espere aussi faire demarrer la traduction et l'adaptation de l'
Encyclopedie
en russe. Vers le 5 novembre 1773, il recoit une premiere pression politique par le biais de l'ambassadeur de France a Petersbourg,
Francois-Michel Durand de Distroff
, pour essayer d'ameliorer l'attitude de la souveraine vis-a-vis de la France. A quoi passait-il ses autres journees ? Il visita les environs de la ville imperiale, assista a des representations theatrales et fut membre etranger de l’
Academie russe des sciences
. Il quitte la ville le 5 mars 1774, apres plusieurs semaines de problemes intestinaux, periode penible, humide et froide, durant laquelle il a peu produit
[
41
]
.
Second sejour a La Haye (avril a octobre 1774)
Sur le chemin du retour de Russie, il sejourne a nouveau chez Galitzine, du 5 avril 1774 au 15 octobre 1774 ? soit 6 mois et 17 jours. C'est lors de ce sejour, qu'il rencontre l'editeur
Marc-Michel Rey
et envisage avec lui une edition complete de ses œuvres qui ne verra pas le jour
[
42
]
.
Dernieres annees (1774-1784)
Des son retour, il ralentit progressivement sa vie sociale, sa sante se degrade et il l’accepte mal. Il multiplie et allonge les sejours a
Sevres
, dans la maison de son ami le
joaillier
Etienne-Benjamin Belle
[
43
]
ou il vient regulierement pendant les dix dernieres annees de sa vie et au chateau du Grandval
[
44
]
(
Sucy-en-Brie
), chez
d'Holbach
, parfois en famille. En 1781, il collabore un peu a l'
Encyclopedie methodique
de
Charles-Joseph Panckoucke
et
Jacques-Andre Naigeon
.
A partir de 1783, Diderot met de l'ordre dans ses textes et travaille avec Naigeon a etablir trois copies de ses œuvres : une pour lui, une pour sa fille et la derniere pour Catherine II.
Sophie Volland
meurt le 22 fevrier 1784. Le 15 mars 1784, le deces premature de sa petite-fille lui est peut-etre cache pour le menager.
Le
1
er
juin 1784, il demenage au
39 rue de Richelieu
a
Paris
, dans l'hotel dit
de Bezons
[
45
]
, grace aux bons soins de
Melchior Grimm
et de
Catherine II
qui souhaitaient lui eviter de gravir les quatre etages d'escalier de son logis de la
rue Taranne
. Il ne profite que deux mois de ce confort et y meurt le 31 juillet 1784, probablement d'un accident vasculaire. A sa demande repetee, il est autopsie
[
46
]
le 1er aout, puis inhume a l’
eglise Saint-Roch
, dans la chapelle de la Vierge, le meme jour. Naigeon semble etre le seul homme de lettres a suivre le convoi.
≪ L’an 1784, le
1
er
aout, a ete inhume dans cette eglise M. Denis Diderot, des academies de
Berlin
,
Stockholm
et
Saint-Petersbourg
,
bibliothecaire
de Sa Majeste Imperiale Catherine seconde, imperatrice de
Russie
, age de 71 ans, decede hier, epoux de dame Anne-Antoinette Champion, rue de Richelieu, de cette paroisse, presents :
M. Abel-Francois-Nicolas Caroilhon de Vandeul
, ecuyer, tresorier de France, son gendre,
rue de Bourbon
, paroisse Saint-Sulpice ; M. Claude Caroilhon Destillieres, ecuyer,
fermier general
de Monsieur, frere du
Roi
, rue de Menard
[
47
]
, de cette paroisse ; M. Denis Caroilhon de la Charmotte, ecuyer, directeur des domaines du Roi, susd. rue de Menard, et M. Nicolas-Joseph Philpin de Piepape, chevalier, conseiller d’Etat, lieutenant general honoraire au bailliage de
Langres
,
rue Traversiere
, qui ont signe avec nous [...], Marduel, cure. ≫
? Extrait du
registre paroissial
de l'
eglise Saint-Roch
a
Paris
[
48
]
.
Apres 1784
En juin 1786, sa bibliotheque et ses archives sont envoyees a Saint-Petersbourg. Elles n'y recevront pas l’attention accordee a celles de
Voltaire
: les pertes, les disparitions et l'absence de tout inventaire nuiront egalement a la connaissance et la bonne reception de l'œuvre de Diderot
[
49
]
.
Durant la
Revolution
, les tombes de l’eglise Saint-Roch sont profanees et les corps jetes a la fosse commune
[
50
]
. La sepulture et la depouille de Diderot ont donc disparu, contrairement a celles de
Voltaire
et
Jean-Jacques Rousseau
, tous deux inhumes au
Pantheon de Paris
comme l'indique
Raymond Trousson
.
Œuvre
Diderot a touche a tous les genres litteraires, en s'y montrant souvent novateur.
Roman, conte et theatre
En tant qu'ecrivain de fiction, Diderot s'est illustre dans le roman et au theatre. Dans ces deux genres, malgre une production limitee il est parvenu a marquer l'histoire de la litterature par son style qui modernise le roman, et par le developpement d'un nouveau genre theatral, le
drame bourgeois
.
Le Fils naturel
ou
Les epreuves de la vertu
sont ecrits et representes pour la premiere fois en 1757.
Encyclopediste
A partir de 1747, a 34 ans, Diderot dirige et redige, avec
D'Alembert
, l'
Encyclopedie ou Dictionnaire raisonne des sciences, des arts et des metiers
. Il s'investira dans la redaction, la collecte, la recherche et la realisation des planches entre 1750 et 1765. Il a personnellement redige le
Prospectus
(paru en 1750) et plus d'un millier d'articles.
Critique d'art
L'abondante activite de critique de Diderot a connu la publication principalement dans la
Correspondance litteraire, philosophique et critique
, pour laquelle il a redige de nombreux comptes rendus de lecture. Il a en outre redige plusieurs ouvrages ou ≪ postfaces ≫ a portee critique touchant a ses conceptions du theatre ou d'auteurs en particulier.
Correspondance
On conserve de Diderot deux importants corpus de correspondance, outre sa correspondance generale. Le premier concerne les 187 lettres conservees adressees a son amante,
Sophie Volland
[
51
]
. Dans l'une d'elles, datee du
1
er
octobre 1768, Diderot aurait enrichi la langue francaise du mot
calembour
[
52
]
. Le second provient d'un echange avec
Falconet
sur l'immortalite de l'artiste, l'art et la posterite.
Traducteur
Diderot a entame sa carriere litteraire par des traductions, qui lui permirent de subvenir initialement aux besoins de sa famille.
Contributions
Travailleur infatigable, sans doute eternel insatisfait, relecteur attentif, toujours pret a rendre service, par amour, amitie ou obligeance, ou a encourager le debutant, Diderot a consacre une grande energie
aux œuvres d'autrui
. Une part de son œuvre est ainsi eparpillee, voire difficilement discernable dans les publications de son entourage litteraire : Madeleine de Puisieux, D'Holbach, Raynal, Galiani, Madame d'Epinay, Tronchin, etc. Diderot ne manque toutefois pas de nier sa contribution, ou d'en reduire l'importance, de bonne ou mauvaise foi.
Style
Loin de la recherche d'un systeme philosophique coherent, Diderot rassemble les idees et les oppose. Sa pensee, qui a ete qualifiee d’
≪ associative ≫
, est loin de viser
≪ la reduction du complexe au simple ≫
: elle cherche plutot a maintenir
≪ le complexe en tant que sens locaux et multiples, comme reseau ≫
[
53
]
. Son œuvre est donc surtout, plus qu'une exposition de ses idees personnelles, une incitation a la reflexion. Cette demarche, volontaire, se retrouve dans la forme dialoguee qu'il donne a ses œuvres principales (
Le Neveu de Rameau
,
Le Reve de D'Alembert
,
Supplement au Voyage de Bougainville
) avec cette particularite qu'aucun des personnages ne represente a lui seul la pensee de l'auteur. Cette pluralite se retrouve d'ailleurs dans ses titres (
pensees, principes
). Quand il ne concoit pas de dialogue, il repond ? fut-ce fictivement ?, ajoute (
Supplement au voyage de Bougainville
), renie (
Refutation d'Helvetius
). Diderot retravaille aussi frequemment ses textes, et meme, dans la seconde moitie de sa vie, redige quelques
Additions
(aux
Pensees philosophiques
, a la
Lettre sur les aveugles
notamment) pour rendre compte de l'evolution de ses propres reflexions.
Diderot developpe souvent ses œuvres a partir du canevas de l'œuvre d'un tiers, pour le commenter - ce n'est d'ailleurs qu'un cas particulier de dialogue.
C'est le cas du
Paradoxe sur le comedien
ou Diderot developpe ses idees sur le theatre a partir de
Garrick ou Les acteurs anglais
de
Sticotti
; c'est le cas des
Salons
qui suivent le catalogue de l'exposition. Dans le meme esprit, Diderot s'appuie souvent sur l'œuvre d'un tiers pour developper ses idees, pour contredire (
Supplement au Voyage de Bougainville
), pour s'inscrire dans un contexte ou une polemique (
Suite de l'Apologie de M. l'abbe de Prades
).
Digression
La
digression
est le principe meme de
Jacques le Fataliste
que l'on pourrait centrer sur des amours que Jacques ne raconte jamais et autour desquelles gravitent une serie de recits qui constituent l'œuvre.
La digression c'est aussi des details sans rapport avec le contenu du texte et qui servent a l'introduire, a alleger le propos. Ainsi, la premiere replique du
Paradoxe sur le comedien
est : ≪ N'en parlons plus ≫.
Mise en abyme
La
mise en abyme
est utilisee par Diderot afin de mener de front l'exposition d'une theorie et son application.
Le Fils naturel
en est un exemple flagrant ; s'y trouvent en effet meles la piece et son commentaire. La piece de theatre constitue en fait une incise au sein de l'expose d'une theorie du theatre (
Entretiens sur Le Fils naturel
). Diderot d'ailleurs se met en scene occupe a assister a une representation theatrale privee a laquelle participe la personne avec laquelle il discute.
Idees
Chez Diderot, les idees s'effacent quelque peu devant la methode (voir ci-dessus). Il est moins question d'imposer ses vues personnelles que d'inciter a la reflexion personnelle sur la base de differents arguments, donnes, par exemple, par les intervenants des dialogues. Les idees personnelles de Diderot ont de plus evolue avec l'age.
Plutot qu'un philosophe, Diderot est avant tout un penseur. Il ne poursuit en effet ni la creation d'un systeme philosophique complet, ni une quelconque coherence : il remet en question, eclaire un debat, souleve des paradoxes, laisse evoluer ses idees, constate sa propre evolution, mais tranche peu.
Pour autant, des themes apparaissent recurrents dans sa pensee et des orientations generales peuvent etre degagees de ses ecrits.
Selon Andrew S. Curran, les questions centrales a la pensee de Diderot sont les suivantes
[
54
]
:
- Pourquoi etre moral dans un monde sans dieu ?
- Comment devrions-nous aborder les œuvres d'art ?
- Quelle est la nature et l'origine des etres humains ?
- Que sont la sexualite et l'amour ?
- Comment un philosophe peut-il intervenir dans la sphere politique ?
Religion
La position de Diderot a l'egard de la religion evolue dans le temps, en particulier dans sa jeunesse. Ses parents le vouaient a une carriere ecclesiastique et il recut la tonsure de l'
eveque de Langres
. Arrive a Paris, son parcours academique se fait dans des institutions d'obedience catholique, comme la Sorbonne. C'est au gre de ses lectures que sa foi va s'etioler et qu'il semble evoluer vers le
theisme
, le
deisme
, et enfin souscrire aux idees
materialistes
. C'est cette evolution que l'on constate des
Pensees philosophiques
a la
Lettre sur les aveugles a l'usage de ceux qui voient
. Plus tard, ces positions sont confirmees dans le
Supplement au voyage de Bougainville
qui evoque la religion naturelle et dans un dialogue tres representatif, l'
Entretien d'un philosophe avec la marechale de ***
. Diderot rejette autant les exces de la religion que la religion elle-meme en tant que systeme fonde sur la croyance en un etre superieur. Toute sa vie, il fut en conflit avec son frere sur ces questions.
Morale
La morale
[
55
]
est une preoccupation recurrente de Diderot. Le theme apparait dans ses critiques artistiques (voir ci-dessous), dans son theatre (voir ci-dessus) et dans quelques textes (contes et dialogues) rediges en 1771-1772 autour du theme de la morale, inspires par un retour dans sa region natale, occasion de se rememorer la droiture morale de son pere decede.
Art
Les contacts de Diderot avec les peintres et leurs œuvres lors des salons parisiens l'amenent a developper une pensee sur l'art pictural qu'il expose dans ses
Essais sur la peinture
et ses
Pensees detachees sur la peinture
.
Education
Synthese
[
56
]
Œuvres principales
- Plan d'une universite
(red. 1775). Il s'agit d'un plan ideal des etudes commande par
Catherine II
. Transmis par l'intermediaire de
Grimm
, elle semble ne jamais l'avoir lu, au grand regret de Diderot.
- Lettre sur l'education des enfants a la princesse Nassau-Saarbruck, 1758.
- Lettre a la
comtesse de Forbach
sur l'education des enfants
(red. vers 1772)
- Refutation d'
Helvetius
(red. 1773-1778,
Corr.
1783-1786)
- Il aurait egalement contribue
[
57
]
a la redaction de
De l'education publique
,
Dominique-Francois Rivard
.
Politique et economie
Diderot s'est peu engage directement dans les debats politiques
[
58
]
de son temps et on ne trouve pas non plus chez lui de traite politique ou d'ouvrage qui synthetise ses idees. Les reflexions et ses idees politiques se decouvrent donc a travers sa vie et l'ensemble de son œuvre, jusque dans les ecrits esthetiques
[
59
]
, en particulier a partir des annees 1770.
A cote des textes personnels, il faut isoler quelques ecrits qui portent sur des questions politiques concretes ou des projets et qui sont des œuvres de commande - comme la
Premiere lettre d'un citoyen zele
(1748), ecrite pour M.D.M. (parfois identifie avec
Sauveur-Francois Morand
).
Avant 1770
Lors de son incarceration a Vincennes, Diderot s'etait engage a moderer ses ecrits ; et des sa liberation, il s'est effectivement applique, non a respecter son engagement, mais a jouer de discretion et contourner la censure. Cette lutte, qui sera incessante jusqu'a la fin de la publication de l'Encyclopedie, est le premier positionnement de Diderot a l'egard du pouvoir
[
60
]
et du systeme politique.
Apologie de l'abbe Galiani
L'Histoire des Deux Indes
(1770)
Les entretiens avec Catherine II (1773-1774)
Essai sur les regnes de Claude et de Neron
(1778)
Synthese
Les preoccupations importantes de Diderot sont le rejet du despotisme, le role de l'enseignement non religieux dans le bonheur, le developpement de la societe et celui du
droit d'auteur
[
61
]
? sans porter prejudice a la circulation du savoir.
Sciences
Diderot est egalement auteur ou coauteur de quelques ouvrages scientifiques. En tant que materialiste, la comprehension des phenomenes naturels est une preoccupation importante que l'on retrouve a travers toute son œuvre.
Bibliographie
Posterite et reception critique
La reception de l'œuvre Diderot a une histoire particuliere car l'image du philosophe a evolue avec le temps, au gre de la revelation progressive de son œuvre. Cette revelation progressive apparait clairement dans le tableau de synthese de l'article
Œuvres de Denis Diderot
.
Diderot, de son vivant, s'est montre prudent face a la censure. Apres son incarceration de 1749, il ne voulait plus prendre de risque ni en faire courir a sa famille. Il va donc lui-meme reporter la publication de certains textes, parfois de plusieurs annees apres les avoir ecrits. Par ailleurs, certains textes ne sont parus que dans la Correspondance litteraire de Grimm. La publication manuscrite de ce periodique ne permettait pas d'assurer une connaissance publique de l'œuvre de Diderot.
En 1765,
Catherine II de Russie
, bibliophile, achete a Diderot sa bibliotheque personnelle en
viager
contre 15 000
livres
et une pension annuelle de trois cents
pistoles
[
62
]
. Diderot en garda l'usage et percoit une rente en tant que bibliothecaire, mais l'accord impliquait que le fond et tous ses manuscrits seraient transferes a
Saint-Petersbourg
a sa mort. Ce qui fut fait en juin 1786. Cet eloignement n'a pas favorise la publication des textes soigneusement caches par Diderot. De plus, sur place, les documents n'ont pas eu les egards de ceux de
Voltaire
(transferes dans des circonstances similaires), n'ont pas ete catalogues et se sont eparpilles. Certains n'ont reapparu qu'au
XX
e
siecle
...
De son cote, sa propre fille, catholique et conservatrice, a sans doute, malgre l'admiration qu'elle vouait a son pere, cherche a orienter la publication de ses œuvres, ≪ corrigeant ≫ si necessaire les textes qui ne respectaient pas assez ses valeurs, la bienseance ou les interets commerciaux de son
mari
. Un exemple concret
[
63
]
est le grattage systematique des noms de personnes dans les manuscrits de
Ceci n'est pas un conte
. Dans d'autres textes, certains noms seront remplaces ou ramenes a leur initiale. Meme le fidele secretaire,
Naigeon
n'obtiendra pas sa collaboration pour l'edition des Œuvres completes qu'il preparait avec Diderot a partir de 1782 et qui ne paraitra qu'en 1800 (voir ci-dessous).
Les vicissitudes de l'histoire ont egalement porte atteinte a l'image de Diderot. En 1796 parait l'
Abdication d'un roi de la feve ou Les eleutheromanes
. Le public tient des passages de ce texte pour responsables de certains exces de la
Revolution francaise
et les reproche a Diderot
[
64
]
. Ces dispositions n'inciteront ni a l'etude, ni a la publication ni a la decouverte de textes durant tout le
XIX
e
siecle
.
Dans la premiere partie du
XIX
e
siecle
, les œuvres de Diderot sont toujours contestees et interdites a de nombreuses reprises. On notera que le
, a Paris, le Tribunal Correctionnel de la Seine, ordonne la destruction du roman de Denis Diderot
Jacques le Fataliste et son maitre
et condamne l'editeur a un mois de prison. D'autres œuvres de Diderot connaitront la censure etatique pour outrage a la morale publique dont
La Religieuse
(en 1824 et 1826), ou encore les
Bijoux Indiscrets
(en 1835)
[
65
]
.
Il faut en fait attendre le bicentenaire de sa naissance, 1913, pour rencontrer un regain d'interet et avoir une vision consideree a l'epoque comme complete de ses ecrits. Cependant, en 1949,
Herbert Dieckmann
decouvre le
fonds Vandeul
et permet d'apporter un nouvel eclairage complementaire, ainsi que des inedits
[
66
]
.
L'image de Diderot a donc evolue avec le temps en fonction de l'idee que l'on pouvait se faire de l'integralite de son œuvre. Ses contemporains le connaissaient essentiellement comme l'editeur de l'
Encyclopedie
, le promoteur d'un nouveau genre
theatral
(le ≪ drame bourgeois ≫), l'auteur d'un roman libertin (
Les Bijoux indiscrets
) et de quelques textes philosophiques critiques. Apres sa mort, il est assez symptomatique de voir les editions d'≪ Œuvres completes ≫ s'enrichir avec le temps.
A l'occasion du tricentenaire de la naissance de Diderot en 2013, sa ville natale,
Langres
, inaugure la
Maison des Lumieres Denis Diderot
, seul et unique musee consacre a l'encyclopediste, bien que ce dernier n'y soit revenu que quatre fois apres s'etre installe a Paris, en raison notamment des relations conflictuelles avec son
frere
[
67
]
.
Adaptation de son œuvre
Au cinema
Au theatre
Entourage
Voir aussi :
Connaissance de Denis Diderot
et
L'Academie de Berlin
.
L'analyse de l'entourage de Diderot souligne, autant que la diversite de son œuvre, son cote eclectique. Les personnages repris ici n'entretenaient bien sur pas tous les memes rapports avec Diderot : si tous ont eu un impact sur sa vie ou son œuvre, ces contacts ont pu n'etre alimentes que sporadiquement ou ponctuellement.
Ecrivains et philosophes
Jean-Jacques Rousseau
Diderot et Rousseau sont amis entre 1742 et 1757 - date de la publication du
Fils naturel
.
Paul Henri Thiry d'Holbach
Diderot passe son premier sejour a Granval (
Sucy-en-Brie
[
70
]
), sur son invitation en 1759.
Melchior Grimm
, rencontre en 1749.
Voltaire
Lettres connues a
Voltaire
: 11 juin 1749 (Lettre sur les aveugles), 19 fevrier 1758, 28 novembre 1760, 29 septembre 1762, 1766.
Diderot lui a manifestement adresse un exemplaire de la
Lettre sur les aveugles a l'usage de ceux qui voient
.
Voltaire
lui repond et marque son interet pour l'ouvrage.
Voltaire
collabore a l'Encyclopedie avec quelques articles. Respect mutuel mais l'eventuelle unique rencontre, en 1778, n'est pas confirmee. Dans une lettre a
Palissot
du 4 juin 1760,
Voltaire
dit :
≪ sans avoir jamais vu M. Diderot (...) j'ai toujours respecte ses profondes connaissances. ≫
Michel-Jean Sedaine
La rencontre date de 1765 : l'attention de Diderot est attiree par
le Philosophe sans le savoir
, presente au public le 2 decembre 1765, qu'il apprecie tout particulierement.
Francois Tronchin
Diderot remanie sa piece
Catilina
au point d'en modifier la focalisation et de devoir changer le titre en
Terentia
en 1775.
Peintres
Etienne Maurice Falconet
,
Anna Dorothea Therbusch
,
Charles van Loo
,
Jean-Honore Fragonard
,
Claude Joseph Vernet
(qui lui offre son tableau
Fin de tempete
en 1768),
Allan Ramsay
(rencontre en septembre 1765).
Famille
Son pere,
Didier Diderot
(1685-1759)
Malgre les tensions avec son fils, Didier lui transmettra ses preoccupations morales et un interet pour la technique, qui aidera Diderot dans sa redaction de l’
Encyclopedie
.
Son frere,
Didier-Pierre Diderot
Sa fille,
Marie-Angelique
(1753-2 decembre 1824).
Elle est aimee de son pere et lui temoigne une grande admiration
[
71
]
. Elle donne en 1797 une notice historique sur
Sedaine
, a la
Correspondance litteraire
[
72
]
.
Il existerait (ou aurait existe) un portrait d'elle par
Jacques Augustin Catherine Pajou
et
Louis Leopold Boilly
.
Claveciniste
talentueuse, son pere lui rapportera des partitions inedites de
Carl Philipp Emanuel Bach
, rencontre a
Hambourg
en revenant de
Saint-Petersbourg
. Pieuse et soucieuse des interets financiers de son mari (
Abel Caroillon de Vandeul
), elle finira par nuire volontairement a la reception de l'œuvre de son pere. Il existe une copie manuscrite (inedite) de 160 de ses lettres adressees a son ami Drevon
[
73
]
, juge du tribunal a
Langres
entre 1805 et 1822
[
74
]
.
- Alice M. Laborde,
Diderot et
madame de Puisieux
, Anma Libri
(
ISBN
978-0-915838-54-7
)
- Alice M. Laborde,
Diderot et l'amour
, Anma Libri,
, 113
p.
(
ISBN
978-0-915838-22-6
)
- Michel Corday,
La vie amoureuse de Diderot
, Paris, Ernest Flammarion,
coll.
≪ Leurs amours ≫,
, 187
p.
Monde politique
Le monde politique n'est pas represente dans les proches de Diderot (voir ci-dessous ses ecrits en ce domaine). Toutefois, Diderot a pu profiter a differentes periodes de soutiens plus ou moins affiches. Lors de sa detention a Vincennes, on notera par exemple de l'intervention de
Madame de Pompadour
et l'edition de l'
Encyclopedie
beneficiera du soutien de
Malesherbes
.
Contributeurs de l'Encyclopedie
Ennemis
N'ayant pas vraiment eu d'ennemis personnels, les opposants
[
75
]
...
Francs-macons
Bien qu'il ne semble pas avoir ete initie, Diderot est entoure de
francs-macons
[
76
]
:
Louis de Jaucourt
,
Andre Le Breton
,
Montesquieu
,
Jean-Baptiste Greuze
,
Claude-Adrien Helvetius
,
Friedrich Heinrich Jacobi
,
Voltaire
[
77
]
,
Otto Hermann von Vietinghoff
,
Carlo Goldoni
...
On notera egalement l'interet particulier qui lui est porte par des francs-macons qui ne le connaitront pas de son vivant :
Goethe
,
Guizot
,
Frederic Bartholdi
...
Autres
Diderot fut par ailleurs lie a
Jacques-Henri Meister
,
Galiani
[
78
]
,
Damilaville
,
d'Holbach
,
Guillaume Le Monnier
, l'
abbe Raynal
,
Andre Le Breton
,
madame Geoffrin
qui lui offre fin 1768 la trop luxueuse robe de chambre qui lui fera
regretter l'ancienne
, l'orfevre Etienne-Benjamin Belle, chez qui il fera quelques sejours (a
Sevres
),
David Garrick
,
Roland Girbal
(son copiste
[
79
]
), la princesse de Nassau-Sarrebruck,
Julie de Lespinasse
(amie de
D'Alembert
, qui s'offusquera d'etre un personnage du
Reve de d'Alembert
),
Suzanne Curchod
,
Jacques-Andre Naigeon
,
Jean Jodin
[
80
]
,
Leger Marie Deschamps
, moine
benedictin
, auteur d’un
Vrai systeme
, rencontre en 1769 et que Diderot critique severement dans la
Correspondance litteraire
pour ne pas avoir assez lu entre les lignes, comme lui expliquera l’auteur.
Diderot entretint une amitie de quarante ans avec Etienne-Benjamin Belle
[
81
]
, decede, sans union connue ni enfant, le 6 fructidor an III (23 aout 1795). Il avait acquis - voire avait fait construire ou sureleve, selon certaines sources - en 1766, une maison face a l'
ancien pont de Sevres
(bien marquee sur le
plan cadastral
), aujourd'hui
rue Troyon, n° 26
, ou Diderot sejourna a plusieurs reprises. Ses neveu (Alexandre) et niece (Marie-Anne Belle, veuve Labanche, manufacturier de
Sedan
) heriterent de ses biens et les revendirent rapidement. Etienne-Benjamin etait le frere d'un
joaillier
mort a
Paris
vers 1777.
Lieux de Diderot
Diderot etait un sedentaire. Il n'aimait guere les voyages
[
82
]
.
Sejours en France
Iconographie et representations
Devenu celebre grace a l'
Encyclopedie
, Diderot a souvent ete represente en peinture ou en sculpture a partir des annees 1760. Voici une liste chronologique ? dont il est difficile de garantir l'exhaustivite ? des portraits de Diderot effectues
de son vivant
et parfois, quand l'original fait defaut, les gravures qui en decoulerent. Cet apercu participe a la connaissance de sa reception. Les references sont completees par l'avis du modele sur son image, quand il nous est connu
[
83
]
.
Jean-Baptiste Garand
, 1760
[
84
]
.
≪ Je n'ai jamais ete bien fait que par un pauvre diable appele Garand, qui m'attrapa, comme il arrive a un sot qui dit un bon mot. Celui qui voit mon portrait par Garand, me voit ≫
?
Salon de 1767
.
Claude Bornet
, portrait, 1763
[
85
]
.
Carmontelle
,
Grimm et Diderot
, dessin a la mine de plomb et aquarelle, 1760
[
86
]
.
Etienne Maurice Falconet
, buste, anterieur a 1767.
≪ Je dirais seulement de ce mauvais buste, qu'on y voyoit les traces d'une peine d'ame secrete dont j'etais devore quand l'artiste le fit ≫
?
Salon de 1767
.
Marie-Anne Collot
, differents bustes anterieurs a 1767.
≪ Il
[
87
]
est bien, il est tres bien. Il a pris chez lui
[
88
]
la place d'un autre, que son maitre, M. Falconet
[
89
]
, avait fait, et qui n'etait pas bien. Lorsque Falconet eut vu le buste de son eleve, il prit un marteau, et cassa le sien devant elle ≫
?
Salon de 1767
.
Louis Michel van Loo
,
portrait
, 1767.
≪ Moi, j’aime Michel, mais j’aime encore mieux la verite. Assez ressemblant; tres vivant ; c’est sa douceur, avec sa vivacite ; mais trop jeune, tete trop petite, joli comme une femme, lorgnant, souriant, mignard, faisant le petit bec, la bouche en cœur ; et puis un luxe de vetement a ruiner le pauvre litterateur, si le receveur de la capitation vient l’imposer sur sa robe de chambre. L’ecritoire, les livres, les accessoires aussi bien qu’il est possible, quand on a voulu la couleur brillante et qu’on veut etre harmonieux. Petillant de pres, vigoureux de loin, surtout les chairs. Du reste, de belles mains bien modelees, excepte la gauche qui n’est pas dessinee. On le voit de face; il a la tete nue; son toupet gris, avec sa mignardise, lui donne l’air d’une vieille coquette qui fait encore l’aimable; la position d’un secretaire d’Etat et non d’un philosophe. La faussete du premier mouvement a influe sur tout le reste. C’est cette folle de madame Van Loo qui venait jaser avec lui, tandis qu’on le peignait, qui lui a donne cet air-la et qui a tout gate. […] Il fallait le laisser seul et l’abandonner a sa reverie. Alors sa bouche se serait entrouverte, ses regards distraits se seraient portes au loin, le travail de sa tete fortement occupee se serait peint sur son visage, et Michel eut fait une belle chose. Mon joli philosophe, vous me serez un temoignage precieux de l’amitie d’un artiste, excellent artiste, plus excellent homme. Mais que diront mes petits-enfants, lorsqu’ils viendront a comparer mes tristes ouvrages avec ce riant, mignon, effemine, vieux coquet - la ! Mes enfants, je vous previens que ce n’est pas moi. J’avais en une journee cent physionomies diverses, selon la chose dont j’etais affecte. J’etais serein, triste, reveur, tendre, violent, passionne, enthousiaste ; mais je ne fus jamais tel que vous me voyez la. J’avais un grand front, des yeux tres vifs, d’assez grands traits, la tete tout a fait du caractere d’un ancien orateur, une bonhomie qui touchait de bien pres a la betise, a la rusticite des anciens temps. ≫
?
Salon de 1767
.
≪ Je n'ai pas encore vu les Vanloo, mais je les verrai demain. Michel m'a envoye le beau portrait qu'il a fait de moi ; il est arrive, au grand etonnement de Madame Diderot qui le croyait destine a quelqu'un ou quelqu'une. Je l'ai place au-dessus du clavecin de ma petite bonne [sa fille]. Je l'aimerais bien autant ailleurs. Mme Diderot pretend qu'on m'a donne l'air d'une vieille coquette qui fait le petit bec et a encore des pretentions. Il y a bien quelque chose de vrai dans cette critique. Quoi qu'il en soit, c'est une marque d'amitie de la part d'un excellent homme, qui doit m'etre et me sera toujours precieuse. ≫
? Lettre a
Sophie Volland
, 11 octobre 1767.
Louis Michel van Loo
, dessin sur papier brun, sans date,
musee du Louvre
[
90
]
.
Jean-Baptiste Greuze
Anna Dorothea Therbusch
, representation de Diderot torse nu, vers 1767. Le portrait original est perdu mais il a ete reproduit en email par
Pierre Pasquier
et grave ensuite par
Pierre Francois Bertonnier
pour l'edition Briere des Œuvres de Diderot (1825). Briere a offert l'email de Pasquier a M.
Francois Guizot
[
91
]
.
≪ Ses autres portraits sont froids, sans autre merite que celui de la ressemblance, excepte le mien, qui ressemble, ou je suis nu jusqu'a la ceinture, et qui, pour la fierte, les chairs, le faire, est fort au-dessus de Roslin et d'aucun portraitiste de l'Academie. Je l'ai place vis-a-vis celui de Van Loo, a qui il jouait un mauvais tour. Il etait si frappant, que ma fille me disait qu'elle l'aurait baise cent fois pendant mon absence, si elle n'avait pas craint de le gater. La poitrine etait peinte tres-chaudement, avec des passages et des meplats tout a fait vrais ≫
?
Salon de 1767
.
Jean-Antoine Houdon
Marie-Anne Collot
, buste en marbre, 1772,
Musee de l'Ermitage
[
94
]
Jean Huber
- Un diner de philosophes
[
95
]
, 1772 ou 1773. Il s'agit d'une scene fictive mais Diderot est reconnaissable, de profil a droite du tableau.
- Le souper des philosophes
[
96
]
, eau-forte sur papier bleu. Scene fictive. Bien que manifestement inspire par le tableau precedent (
Un diner de philosophe
), Diderot n'est pas aussi clairement reconnaissable, a gauche du tableau.
Jean Simon Berthelemy
, non date (
XVIII
e
siecle, sans doute apres 1770), musee Carnavalet (Paris)
[
97
]
.
Anonyme,
XVIII
e
siecle,
musee Antoine Lecuyer
(
Saint-Quentin
)
[
98
]
.
Dmitri Levitsky
, 1773 ou 1774
[
99
]
, huile sur toile, 58 x 48,5
cm
, Musee d'Art et d'Histoire de
Geneve
[
100
]
.
Jean-Baptiste Pigalle
, buste, bronze, 41
cm
(h.) x 34
cm
(l.) x 25
cm
(p.), 1777,
musee du Louvre
[
101
]
. Au revers, cette inscription
≪ En 1777. Diderot par Pigalle, son compere, tous deux ages de 63 ans. ≫
Gabriel-Jacques de Saint-Aubin
, portrait d'apres
Louis Michel van Loo
, connu d'apres une gravure anonyme non datee conservee au musee national de la Cooperation franco-americaine (Blerancourt)
[
102
]
.
Jean Honore Fragonard
, portrait desormais rejete
[
103
]
, huile sur toile, vers 1769,
musee du Louvre
[
104
]
.
Au-dela de 1784, il faut signaler quatre representations majeures de Diderot.
Notes et references
- ↑
On peut noter, en ce sens, les premiers mots de ses
Pensees sur l'interpretation de la nature
(
2
e
ed.,
1754
) :
≪ Jeune homme, prends et lis. Si tu peux aller jusqu'a la fin de cet ouvrage, tu ne seras pas incapable d'en entendre un meilleur. Comme je me suis moins propose de t'instruire que de t'exercer, il m'importe peu que tu adoptes mes idees ou que tu les rejettes, pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Un plus habile t'apprendra a connaitre les forces de la nature ; il me suffira de t'avoir fait essayer les tiennes. ≫
- ↑
Une plaque en pierre (posee a tort en 1880 par la Societe Republicaine d’Instruction) signale la naissance de Diderot sur la facade du
n
o
6 (au niveau du premier etage) de la place Diderot qui s'appelait alors place Chambeau ? renommee place Diderot a l'occasion du centenaire de sa mort et de l'installation de la
statue
de
Frederic Bartholdi
. Il s'agit plus exactement de la maison d'enfance de Diderot (achetee en 1714 par son pere, il y vit jusqu’a son depart pour Paris en 1728) qui est en fait ne au
n
o
9 de la meme place, au coin de la rue du Grand-Cloitre (in
Raymond Trousson
,
Denis Diderot
, Paris, Tallandier, 2005,
p.
19).
- ↑
Petite eglise aujourd'hui disparue.
- ↑
Extrait du registre des baptemes de l'eglise Saint-Pierre-Saint-Paul de
Langres
(1713), disponible aux
archives departementales de la Haute-Marne
:
≪ Le 6 octobre 1713 a ete baptise Denis, ne d'hier, fils du legitime mariage de Didier Diderot, maitre coutelier, et d'Angelique Vigneron, ses pere et mere. Le parrain Denis Diderot, coutelier, la marraine Claire Vigneron, et qui ont signe avec le pere de l'enfant. ≫
Sur la date exacte de sa naissance, voir George R. Havens, ≪ The Dates of Diderot's Birth and Death ≫ in
Modern Language Notes
, vol. 55,
n
o
1 (janvier 1940),
p.
31-33
.
L'eglise ou il fut baptise se trouvait sur l'actuel square Henriot.
- ↑
Jean-Pierre Martin,
Instrumentation chirurgicale en France. Des origines au
XIX
e
siecle
, Editions L'Harmattan,
(
lire en ligne
)
,
p.
116
.
- ↑
Jacques Floch,
Denis Diderot, le bonheur en plus
, Editions de l'Atelier,
(
lire en ligne
)
,
p.
12
.
- ↑
Andrew S. Curran, Diderot and the Art of Thinking Freely, Other Press, 2019, p. 275
- ↑
Compte-rendu du congres international sur le Siecle des Lumieres
, Institut et musee Voltaire,
,
p.
56
.
- ↑
Jean-Claude Polet,
Patrimoine litteraire europeen : Vol. 9 : Les Lumieres, de l'Occident a l'Orient (1720 - 1778)
, De Boeck Superieur,
(
lire en ligne
)
,
p.
705
.
- ↑
Pour un apercu plus large des lieux parisiens associes a Diderot, voir
ce rescencement
.
- ↑
La majorite n'etait alors fixee qu'a 30 ans.
- ↑
Son testament du 25 septembre 1786
.
- ↑
Alors situee sur l'
ile de la Cite
, cette eglise du
XIII
e
siecle est aujourd'hui detruite. L'
eglise Saint-Severin
a herite de son portail, toujours visible, donc.
Saint-Pierre-aux-Bœufs
partageait avec quelques rares paroisses le privilege des mariages quasi-clandestins, qui n'avaient pas recu le consentement des parents.
- ↑
Extrait du
registre paroissial
de l'
eglise Saint-Pierre-aux-Bœufs
a
Paris
:
Denis Diderot, bourgeois de Paris, fils majeur de Didier Diderot, maitre coutelier, et d'Angelique Vigneron
et
Anne-Toinette Champion, demeurant
rue Poupee
, paroisse Saint-Severin
furent unis le
en presence de
Marie Maleville, demeurant rue Saint-Severin
, de
Jacques Bosson, vicaire de Saint-Pierre-aux-Bœufs, de Jean-Baptiste Guillot, ancien chanoine de Dole, et d'un voisin de l'epouse
. (Registre
detruit par l'incendie de 1871
mais acte partiellement transcrit par l'archiviste
Auguste Jal
dans son
Dictionnaire critique de biographie et d'histoire
,
Paris
, Henri Plon, 1867, page 495).
- ↑
Andrew S. Curran, Diderot and the Art of Thinking Freely, Other Press, 2019, p. 143
- ↑
Philippe Folliot propose
ici
une traduction du texte de Shaftesbury suivi du texte de Diderot.
- ↑
Chez le
sieur Guillote
, exempt du prevost de l’Isle de France,
premier etage a droite
. Voir :
Georges Roth
,
Diderot : correspondance
, Paris, ed. de Minuit, 1955?70, I,
p.
53) ;
Almanach Royal, 1757
.
- ↑
Actuel n° 3 de la rue, au
2
e
etage.
- ↑
Notice preliminaire de
La Promenade du sceptique
, sur
Wikisource
.
- ↑
Franck Salaun (dir.),
Diderot Rousseau : un entretien a distance [colloque]
, Paris, Desjonqueres,
, 190
p.
(
ISBN
2-84321-082-8
)
cite par Nathalie Kremer,
≪ Les freres ennemis ≫
,
fabula.org
[en ligne].
- ↑
Malgre les soutiens exterieurs, comme celui de
Voltaire
et les interventions d'
Emilie du Chatelet
qui parvient a faire assouplir ses conditions de detention.
- ↑
Philippe Salvadori,
La Vie culturelle en France aux
XVI
e
,
XVII
e
,
XVIII
e
siecles
, Editions Ophrys,
,
p.
172
.
- ↑
Jean-Francois
Bianco
, ≪
Diderot a-t-il invente le Web ?
≫,
Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopedie
,
n
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31-32,
,
p.
17?25
(
ISSN
0769-0886
,
DOI
10.4000/rde.13
,
lire en ligne
, consulte le
)
- ↑
Voir sur
paris1900.lartnouveau.com
.
- ↑
Andrew S. Curran,
Diderot and the Art of Thinking Freely
, Other Press, 2019, p. 151-157.
- ↑
Jean-Jacques Rousseau,
Les Confessions
, Th. Lejeune,
,
p.
171
.
- ↑
Jean-Pierre Marcos, ≪ La Societe generale du genre humain, Reprise et critique rousseauiste de la reponse de Diderot au "raisonneur violent" dans l'article Droit naturel de L'Encyclopedie ≫,
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, Papiers
n
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28, fevrier 1996,
lire en ligne
.
- ↑
Raymond Trousson
,
Jean-Jacques Rousseau
, Tallandier,
p.
452.
- ↑
Correspondance litteraire
, 15 fevrier 1769, Paris, Furne, 1829, vol. VI,
p. 157
.
- ↑
Minute de l'etude de Jules Le Pot d'Autheuil
,
France Archives
.
- ↑
Sur
ce voyage consulter :
Maurice Tourneux,
Diderot et
Catherine II
, Paris, C. Levy,
Disponible dans Gallica.
Roland Mortier,
Diderot en Allemagne : 1750-1850
, Paris, Presses universitaires de France,
Lire en particulier les pages 30 a 47.
Denis Diderot,
Voyage en Hollande
, La Decouverte,
(
ISBN
978-2-7071-1279-8
)
Gilles Dutertre,
Les Francais dans l’histoire de la Lituanie
, L’Harmattan,
Denis Diderot, introd. et notes d'Yves Benot,
Over Holland : een journalistieke reis 1773-1774
, Amsterdam, Antwerpen, Contact,
Paul
Ledieu
, ≪
Le voyage de Saint-Petersbourg
≫,
Revue des vivants
,
n
o
2,
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p.
933-950
.
- ↑
Entretiens regroupes dans les
Melanges philosophiques pour Catherine II
aux editions Hermann.
- ↑
Paul Verniere,
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, Klincksieck,
,
p.
7
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- ↑
Koninklijke Bibliotheek KB. Nationale bibliotheek van Nederland
.
- ↑
rapport du journal de 26 juin 1773 a
Middelburgsche Courant
.
- ↑
Elly Verzaal:
Diderot op de Kneuterdijk.
25 octobre 2013. Koninklijke Bibliotheek KB. Nationale bibliotheek van Nederland
;
Geschiedenis van Kneuterdijk 20-24
,
en ligne
; A. W. de Vink,
De huizen aan den Kneuterdijk No. 22
, in :
Die Haghe Jaarboek 1921/1922
, p. 120-192.
- ↑
Philip Nicholas Furbank,
Diderot. A critical biography.
Secker & Warburg, Londres 1992,
(
ISBN
0-436-16853-7
)
, p. 372.
- ↑
Arthur McCandless Wilson,
Diderot.
Oxford University Press, New York 1972,
(
ISBN
0-19-501506-1
)
, p. 619.
- ↑
Maurice Tourneux,
Diderot et Catherine II
, 1970,
p.
91-457
.
- ↑
Denis Diderot,
Correspondance
, XV,
p.
266-267
.
- ↑
Inna Gorbatov,
≪ Le voyage de Diderot en Russie ≫
, in :
Etudes litteraires
, volume 38, numero 2?3, hiver, 2007,
p.
215?229 ? sur
erudit.org
].
- ↑
Ne pas confondre avec l'edition de 1772, du meme editeur, mais qui ne fut pas envisagee avec Diderot.
- ↑
Louis Marcel:
Un petit probleme d'histoire religieuse et d'histoire litteraire. La mort de Diderot d'apres des documents inedits (suite)
In :
Revue d'histoire de l'Eglise de France
, tome 11, n° 51, 1925, p. 202-226
;
Maurice Tourneux
,
Diderot et Catherine II
, Slatkine, 1970, p. 517.
- ↑
Le chateau de Grand-Val.
.
- ↑
L'immeuble, bati en 1780, est toujours visible en 2014.
- ↑
Dieckmann Herbert,
The autopsy report on Diderot
, Isis, 1950 (vol. 41), n° 3/4, p. 289-290.
- ↑
Rue du Capitaine-Menard
?
- ↑
Le
registre
fut detruit par l'incendie de 1871 mais l'acte fut heureusement recopie par l'archiviste
Auguste Jal
dans son
Dictionnaire critique de biographie et d'histoire
,
Paris
, Henri Plon, 1867, page 496).
- ↑
Serguei V. Korolev a tente de reconstituer la bibliotheque de Diderot telle que transmise ; voir
Serguei V. Korolev,
La bibliotheque de Diderot : vers une reconstitution
, Ferney-Voltaire, Centre International d’Etude du xviiie siecle,
, 131
p.
.
- ↑
Andrew S. Curran, Diderot and the Art of Thinking Freely, Other Press, 2019, p. 1-2.
- ↑
Voir a ce sujet Hubert Juin,
Diderot : lettres d'amour
, in
Magazine litteraire
n° 204 (fevrier 1984).
- ↑
Le mot est effectivement utilise dans la lettre mais il reste difficile de pretendre qu'il s'agit bien d'une invention de Diderot. Consulter l'article
calembour
pour les details sur l'histoire de ce mot.
- ↑
Christie McDonald, ≪
Resonances associatives. La pensee analogique selon Denis Diderot
≫,
Etudes francaises
,
vol.
22,
n
o
1,
,
p.
11
(
lire en ligne
)
- ↑
Andrew S. Curran, Diderot and the Art of Thinking Freely, Other Press, 2019, p. 14
- ↑
Pierre Hermand,
Les idees morales de Diderot
, Georg Olms Verlag, 1972
(
ISBN
3-487-04346-7
)
.
- ↑
Avedik Mesrobian,
Les conceptions pedagogiques de Diderot
, Ayer Publishing, 1972
(
ISBN
0-8337-4270-1
et
9780833742704
)
; Roland Mortier,
The philosophes and public education
. In :
Yale French Studies
,
n
o
40, Literature and Society: Eighteenth Century (1968),
p.
62-76
.
- ↑
R. R. Palmer,
A mystery explored: the
De l'education publique
attributed to Denis Diderot
. In :
The Journal of Modern History
, vol. 57,
n
o
1 (Mar., 1985),
p.
1-23
.
- ↑
Le cadre de ce chapitre est l'organisation du pouvoir et les rapports entre le pouvoir et la population.
- ↑
Voir les allusions hostiles au
premier partage de la Pologne
dans Les
Pensees detachees sur la peinture
. L'edition
Hermann
(dite
DPV
) de ses œuvres completes propose un volume qui porte le titre general de ≪ Politique ≫ (n° XXIV) ; il contient le
Voyage de Hollande
, les
Observations sur Hemsterhuis
, et la
Refutation d’Helvetius
. D'
autres œuvres
, plus clairement politiques, auraient pu etre retenues, tels l′
Essai sur les regnes de Claude et de Neron
. La synthese proposee ici est inspiree de Yves Benot,
Diderot, tome VI, Œuvres politiques
, editions sociales, 1960.
- ↑
Eden Glaise
([...] Diderot dit qu'≪ aucun homme n'a recu de la nature le droit de commander aux autres. ≫ Alors, d'ou vient la legitimite d'un donneur d'ordre ?),
Demain, la societe
, Paris, Le lys bleu ed.,
, 97
p.
(
ISBN
978-2-37877-744-9
)
,
chap.
1.4.4 (≪ Le pouvoir : repartir valeur et salaires ≫),
p.
82
- ↑
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RHLF_051_0079
.
- ↑
Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis,
La Russie europeenne : du passe compose au futur anterieur
, Editions L'Harmattan,
,
p.
36
.
- ↑
Rapporte par
Michel Delon
dans sa notice presentant
Ceci n'est pas un conte
, Œuvres completes de Diderot, vol. 1 : Contes et romans, Paris, Gallimard, bibliotheque de la Pleiade, 2004.
- ↑
Andrew S. Curran, Diderot and the Art of Thinking Freely, Other Press, 2019, p. 395-7.
- ↑
Source :
http://epheman.perso.neuf.fr/mai31.html#censurediderot La censure et Diderot
, en ligne.
- ↑
Andrew S. Curran, Diderot and the Art of Thinking Freely, Other Press, 2019, p. 6
- ↑
Jean-Francois Lixon, ≪
Les temps forts du tricentenaire de Denis Diderot a Langres
≫, sur
France TV
,
.
- ↑
Eric-Emmanuel Schmitt, ≪
Le Libertin
≫
.
- ↑
Jacques et son maitre de Milan Kundera
sur le site Les Archives du Spectacle.net
- ↑
Ce chateau fut presque entierement detruit en 1949. Il n'en reste que la ferme, qui date du
XVII
e
siecle et qui abrite aujourd'hui le centre culturel communal.
- ↑
Voir J. Massiet du Biest,
La fille de Diderot
, Tour, 1949 ; Corinna Gepner,
Angelique Diderot ou l'amour d'un pere
. In : Lunes (revue editee a Evreux), 2002, n° 18, p. 41-47.
- ↑
La correspondance litteraire, vol. 16. Paris, Garnier Freres, 1882. P. 234.
- ↑
Il s'agit vraisemblablement de
Joseph-Claude Drevon
, avocat, exercant a Langres,
depute suppleant pour le tiers-etat du bailliage de Langres
, cousin eloigne de Diderot.
- ↑
La copie, soignee date de 1925; elle compte plus de 200 pages in-4. Voir : le lot 24 de ce
catalogue de vente de 2007
.
- ↑
de Diderot sont essentiellement ceux de l'Encyclopedie et du parti philosophique en general :
Charles Palissot de Montenoy
,
Elie Freron
,
Abraham Chaumeix
Anne-Marie Chouillet (dir.),
Les ennemis de Diderot (colloque)
, Klincksieck,
(
ISBN
978-2-252-02880-3
)
.
- ↑
Sur les rapports de Diderot avec les francs-macons, consulter France Marchal,
La culture de Diderot
, Paris, Honore Champion, 1999, p. 104-118.
- ↑
Voltaire ne fut admis a la Loge des Neuf Sœurs que peu de temps avant sa mort. Au cours de sa vie, il n'a jamais integre la confrerie bien que ses idees en furent proches.
- ↑
Voir Rosena Davison,
Diderot et Galiani : etude d'une amitie philosophique
, Oxford, Voltaire Foundation at the Taylor Institution, 1985.
- ↑
Voir : De Booy,
Diderot et son copiste Roland Girbal
. In :
French Studies
, 1962, vol. XVI,
p.
324-333
.
- ↑
Un ami horloger
genevois
decede en 1761, auteur de
Les echappemens a repos compares aux echappemens a recul
, Lausanne, chez Marc Chapuis, 1762.
- ↑
Le peu que l'on sait est extrait de Maurice Tourneux,
Diderot et Catherine II
, p. 517.
- ↑
Voir :
[1]
.
- ↑
A propos de ces commentaires, consulter Marc Buffat, "Ecco il vero pulcinella" in
Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopedie
, 1995,
n
o
18-19,
p.
55-70
.
- ↑
image en ligne
sur le site de l'universite d'Exeter.
- ↑
Portrait par Claude Bornet
.
- ↑
Ancienne collection Zarine.
- ↑
Le dernier buste de la serie.
- ↑
Melchior Grimm
.
- ↑
Son maitre a elle, pas a Grimm.
- ↑
dessin sur papier brun de Louis Michel van Loo
.
- ↑
La gravure de Bertonnier est reprise dans M.-C. Sahut, N. Volle,
Diderot et l'art de Boucher a David, catalogue exposition Hotel de la Monnaie, 5 octobre 1984-6 janvier 1985
, Paris, Editions de la Reunion des musees nationaux
(
ISBN
2-7118-0283-3
)
.
- ↑
image en ligne
.
- ↑
image en ligne
.
- ↑
buste en marbre par Marie-Anne Collot
.
- ↑
Un diner de philosophes
.
- ↑
image en ligne
.
- ↑
image en ligne
.
- ↑
Le musee
;
image en ligne
.
- ↑
Durant le sejour de l'ecrivain a Saint-Petersbourg, en tous cas.
- ↑
image en ligne
.
- ↑
image en ligne
.
- ↑
portrait d'apres Louis Michel van Loo
.
- ↑
Le fait qu'il s'agisse de Diderot etait souvent conteste, entre autres parce que le philosophe avait les yeux bruns et non bleus comme sur ce portrait. D'autant que des dessins preparatoires recouvres en 2006 excluent que Diderot soit la personne representee, faisant partie du cycle des
Figures de Fantaisie
ou d'un portrait anonyme. Voir : Marie-Anne Dupuy-Vachey,
Fragonard : les plaisirs d'un siecle
, catalogue de l'exposition, Paris,
Musee Jacquemart-Andre
, 2007, Culturespaces, 2007 et
≪
Le
Diderot
de Fragonard n'est pas Diderot
≫, sur
Le Figaro
,
. A l'occasion de son envoi au
Louvre Lens
, le musee du Louvre prend acte de l'erreur et ne le presente plus comme un portrait de Diderot.
- ↑
portrait suppose par Jean Honore Fragonard
.
- ↑
Eric Vanzieleghem,
Diderot par Lecointe
,
Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopedie
, 2013, n° 48, p. 281-282.
Bibliographie
On ne reprend ici que les ouvrages generaux qui evoquent la vie de Diderot ou son œuvre dans une vision transversale ou thematique. Les ouvrages qui evoquent un texte en particulier trouvent leur place dans l'article qui lui est consacre. De nombreux ouvrages du debut du
XX
e
siecle ont ete reedites dans les annees 1960.
Les ouvrages qui evoquent l'Encyclopedie sont rassembles dans la bibliographie de l'
article qui lui est consacre
.
Voir aussi : la
bibliographie des Lumieres
.
Revues et societes savantes consacrees a Diderot
Biographies et generalites
Sur l'Œuvre de Diderot en general
- Denis Diderot,
Encyclopedie
: articles Ame, Beau, Certitude, Droit naturel, Editions Nathan
(
ISBN
2-09-182524-7
)
- Roger Lewinter
,
Diderot ou les mots de l'absence : essai sur la forme d’une œuvre
, Paris,
Champ Libre
,
, 246
p.
(
ISBN
2-85184-056-8
)
- Jean-Marc Mandosio
,
Le Discours de la methode de Denis Diderot
, Paris,
Editions de l'Eclat
, 2013
- Gerhardt Stengher, ≪ L'edition dite DPV des
Œuvres completes
de Diderot ≫, in Francoise Gevrey et Sylvain Menant,
Editer les œuvres completes (
XVIII
e
siecle)
, Societe des textes francais modernes, 2022, p.117-136
- Paul Verniere,
Diderot : ses manuscrits et ses copistes
, Paris, Klincksieck,
Correspondance de Diderot
- Lester Gilbert
Krakeur
,
La correspondance de Diderot : son interet documentaire, psychologique et litteraire
, New York,
- Benoit
Melancon
,
Diderot epistolier : contribution a une poetique de la lettre familiere au
XVIII
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siecle
,
(
lire en ligne
)
- Jean
Varloot
et Georges
Roth
,
Denis Diderot : correspondance
, editions de Minuit, 1955-1970
Pensee de Diderot
- Robert Loyality Cru,
Diderot as a disciple of English thought
, New York,
.
- (en)
Urs App
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The Birth of Orientalism
, Philadelphie, University of Pennsylvania Press,
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(
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978-0-8122-4261-4
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Diderot als universaler Denker
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- Hajo Brugmans,
Diderot (1713-1784) : aan de bron van het moderne denken
, Amsterdam,
- Manlio D. Brusnelli,
Diderot et l'Italie : reflets de vie et de culture italiennes dans la pensee de Diderot
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L'humanisme de Diderot
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Diderot : ses idees philosophiques
, Paris,
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, Paris,
- Joszef Szigeti,
Diderot. Une grande figure du materialisme militant du
18
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Genese d'une morale materialiste : les passions et le controle de soi chez Diderot
, Paris, Champion,
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La pensee critique de Diderot : materialisme, science et poesie a l’age de l’Encyclopedie (1742-1782)
,
Honore Champion
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(
ISBN
978-2-7453-0423-0
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- Paolo Quintili,
La pensee critique de Diderot. Materialisme, science et poesie a l'age de l'
Encyclopedie, Honore Champion, 2002, 568 pages.
- Paolo Quintili,
Materialismes et Lumieres. Philosophies de la vie, autour de Diderot et de quelques autres (1706-1789)
, Paris,
editions Honore Champion
, 2009,
344
p.
, relie, 15,5 x 23,5 cm
(
ISBN
978-2-7453-1786-5
)
.
- Benjamin Hoffmann
,
Les Paradoxes de la posterite
, Paris, Editions de Minuit, coll. ≪ Paradoxe ≫, 2019.
sur la conception de la posterite theorisee par Diderot et
Falconet
.
Art, esthetique, critique
- Jean-Michel Bardez
,
Diderot et la musique
, Paris, Champion,
- Yvon Belaval
,
L'esthetique sans paradoxe de Diderot
, Paris,
- [colloque]
Diderot : les beaux-arts et la musique : actes du colloque international, Aix-en-Provence, 14, 15 et 16 decembre 1984
, Aix-en-Provence, Publications de l’Universite de Provence, Centre aixois d’etudes et de recherches sur le
XVIII
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siecle,
, 324
p.
(
ISBN
2-85399-143-1
)
- [colloque]
Diderot et Greuze
, Actes du colloque de Clermont-Ferrand (16 novembre 1984) reunis par Antoinette et Jean Ehrard (Universite de Clermont II, Centre de recherches revolutionnaires et romantiques), Clermont-Ferrand, Adosa, 1986
(
ISBN
2-86639-049-0
)
- Rene Crevel
,
Le clavecin de Diderot
, Paris,
- R. L. Evans,
Diderot et la musique
, Birmingham,
- Werner Leo,
Diderot als Kunstphilosoph
, Diss. Erlangen,
- Francois-Marie Mourad,
Quelques reflexions sur l'article ≪ Beau ≫ ecrit par Diderot pour l'Encyclopedie
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lire en ligne
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