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Clovis de Hohenlohe-Schillingsfurst ? Wikipedia Aller au contenu

Clovis de Hohenlohe-Schillingsfurst

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Clovis de Hohenlohe-Schillingsfurst
Illustration.
Fonctions
Chancelier imperial d'Allemagne
?
( 5 ans, 11 mois et 18 jours )
Monarque Guillaume II
Gouvernement Hohenlohe-Schillingsfurst
Predecesseur Leo von Caprivi
Successeur Bernhard von Bulow
Biographie
Nom de naissance Chlodwig Carl Viktor zu Hohenlohe-Schillingsfurst
Date de naissance
Lieu de naissance Rotenburg an der Fulda ( Landgraviat de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg )
Date de deces (a 82 ans)
Lieu de deces Ragaz ( Suisse )
Nationalite Empire allemand

Signature de Clovis de Hohenlohe-Schillingsfürst

Clovis de Hohenlohe-Schillingsfürst
Chanceliers d'Allemagne

Clovis Charles Victor prince de Hohenlohe-Schillingsfurst [ 1 ] (en allemand  : Chlodwig Carl Viktor Furst zu Hohenlohe-Schillingsfurst, Prinz von Ratibor und von Corvey ), ne le a Rotenburg an der Fulda et mort le a Ragaz , etait un homme d'Etat allemand . Il fut notamment, ministre-president de Baviere a Munich , vice-president du Reichstag a Berlin , ambassadeur d'Allemagne a Paris , Statthalter d' Alsace-Lorraine a Strasbourg , et chancelier imperial .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Une famille spoliee [ modifier | modifier le code ]

Portrait du prince Clovis de Hohenlohe-Schillingsfurst, par Franz von Lenbach .

Clovis de Hohenlohe-Schillingsfurst est un membre de la maison de Hohenlohe qui regna sur la principaute de Hohenlohe-Schillingsfurst , un des quatre cents principicules souverains du Saint Empire Romain Germanique .

La conquete de l'Allemagne par l'empereur des Francais Napoleon I er provoque la chute de l'empire quasi millenaire et la reorganisation du territoire. Napoleon I er institue la confederation du Rhin dont il se proclame le protecteur. Un grand nombre de principautes sont " mediatisees " le .

Tel est le sort de la principaute de Hohenlohe-Schillingsfurst, qui est reunie de force a la Baviere , laquelle est alors erigee en royaume (la fille ainee du roi de Baviere epousant le fils adoptif de l'empereur des Francais). A titre de compensation, les Hohenlohe , comme leurs compagnons d'infortune, beneficient d’un siege hereditaire a la Chambre haute du Royaume de Baviere nouvellement cree et conservent le rang et les prerogatives des princes souverains.

Dans de telles conditions, les Hohenlohe-Schillingsfurst se sentent fort peu bavarois.

Victor ( 1818 - 1893 ), le frere aine de Clovis, prefere entrer au service de la Prusse , ou il recoit, grace a son oncle, le landgrave Victor-Amedee de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg , les titres prussiens de duc de Ratibor et de prince de Corvey a condition de renoncer a ses titres bavarois. Il y renonce sans peine et Clovis en est pourvu et releve le titre.

Un catholicisme de facade [ modifier | modifier le code ]

Le catholicisme de Clovis et de ses freres est egalement fort tiede du fait que leur mere est protestante  ; le troisieme d’entre eux, Gustave-Adolphe ( 1823 - 1896 ), au prenom caracteristique, a beau entrer dans les ordres et meme devenir cardinal , son opposition aux Jesuites et son hostilite au dogme de l’ infaillibilite pontificale le font tomber en disgrace aupres de Pie IX sans que Leon XIII lui rende sa faveur.

≪  Mon pere, bien qu’il fut croyant a sa facon…  ≫ ecrit Alexandre de Hohenlohe-Schillingsfurst , a propos des convictions religieuses de son pere.

Apres des etudes de Droit, Clovis commence lui aussi une carriere prussienne, il revient a Munich ou il travaille pour le roi de Prusse, ce qui lui est, dans son cas, tres profitable.

Vie de famille [ modifier | modifier le code ]

Clovis epouse Marie de Sayn-Wittgenstein-Berlebourg (1819-1897), fille de Louis-Adolphe-Frederic de Sayn-Wittgenstein-Sayn   (de) , qui lui apporte en heritage ses terres russes et son chateau de Mir et qui possede aussi le chateau de Kerleon au Relecq-Kerhuon dans le Finistere (France).

Ils ont au moins une fille et trois fils :

Ministre-President de Baviere [ modifier | modifier le code ]

Apres la defaite de Sadowa ( 1866 ), Louis II de Baviere est contraint d’appeler Hohenlohe au ministere de Baviere. Il devient ministre-president et œuvra en faveur de l’ unite allemande sous la direction de la Prusse. Alexandre de Hohenlohe pretend que son pere n’oublia jamais de defendre les interets de ≪  sa petite patrie, la Baviere  ≫, mais on a bien du mal a le croire.

L’opposition du chancelier au dogme de l’ infaillibilite pontificale ( 1870 ) provoque chez les electeurs une reaction clericale. Mis en minorite a la Chambre basse, il doit demissionner.

Mais l’annee meme eclate la guerre franco-prussienne dont la consequence est l’unite allemande ; pour prix de ses services, Hohenlohe recoit du nouvel empereur allemand Guillaume I er d’abord une vice-presidence du nouveau Reichstag imperial, puis en 1874 est nomme ambassadeur a Paris .

Ambassadeur a Paris [ modifier | modifier le code ]

Un tel poste, un des plus envies, est une consecration pour cet homme du monde accompli. La mission est certes difficile au lendemain de la Guerre de 1870 mais il sait s’en tirer habilement. Il serait volontiers reste a cette place mais Bismarck , sachant toute la confiance qu’il peut avoir en lui, l’appelle a un autre poste delicat : le statthalterat (gouvernorat general) d’ Alsace-Lorraine . Il y travaille avec conscience et methode mais ne reussit pas a gagner la confiance de ses administres qui regrettent son predecesseur, Manteuffel .

En 1894 , a l’age de soixante-quinze ans, il est appele par Guillaume II a la chancellerie apres la chute de Caprivi .

≪ A la chasse aux vaisseaux allemands ≫ : le chancelier Hohenlohe et l'amiral Alfred von Tirpitz preparant la Marine imperiale a une confrontation avec la Royal Navy , caricature de Franz Albert Juttner pour le magazine allemand Lustige Blatter , 1900.

Chancelier d'Empire [ modifier | modifier le code ]

Le choix du souverain semble presenter bien des avantages : Hohenlohe est d’une loyaute absolue vis-a-vis des Hohenzollern [ 4 ] , il est l’ami personnel de Bismarck et ainsi la presse bismarckienne, qui s’est dechainee contre Caprivi, n’ose peut-etre pas se montrer aussi violente a l'egard de son successeur. Enfin les junkers de Prusse, avec lesquels il faut compter, manifesteraient plus de respect envers le representant d’une illustre famille.

Mais il s’agit d'une charge bien lourde pour un homme deja age et fatigue, dont la politique est, de surcroit, genee par la fougue du jeune empereur. Il reussit a tenir six ans pendant lesquels il tente de temperer les actions imperiales, mais finit par tomber en disgrace a son tour. Il se retire le et meurt moins d’un an apres.

Un ≪ prince fonctionnaire ≫ [ modifier | modifier le code ]

Juge paresseux par certains [ref. necessaire] , d’autres ont vu en lui un fonctionnaire modele. Il etait en effet capable de faire avec conscience un travail quelque peu routinier.

Pendant son ambassade de Paris, il est tout a fait a sa place, sachant donner de grands diners auxquels Adolphe Thiers , une fois dans l’opposition, se rend. Il est charge par Bismarck d’empecher une restauration monarchique en France, a laquelle son predecesseur Arnim a travaille en sens contraire, suivant en cela les souhaits de l’empereur ; mais il n’a pas a intriguer beaucoup a ce sujet, le ≪  comte de Chambord  ≫ et les deputes ne parvenant pas a un accord sur la question du drapeau national.

Quand Bismarck l’appelle a Berlin, en 1880 , pour assurer l’interim des Affaires etrangeres , Hohenlohe ne peut supporter un travail aussi considerable, tombe malade et doit rentrer a Paris.

Decorations [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Furst n’est pas un prenom, mais le titre de " prince souverain" qu'avaient conserve les membres de la Maison de Hohenlohe apres la mediatisation de leur principaute.
  2. Cite dans les Memoires du Prince de Bulow - vol.2 - p252Bas - Lib. Plon Ed.1930
  3. Alexander zu Hohenlohe-Schillingsfurst , Souvenirs du prince Alexandre de Hohenlohe : France, Alsace-Lorraine, Allemagne (1870-1923) / traduction et preface de Ed. Dupuydauby,... , Payot (Paris), ( lire en ligne )
  4. Il ne l’avait guere ete vis-a-vis des Wittelsbach

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]