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Charles VIII (roi de France) ? Wikipedia Aller au contenu

Charles VIII (roi de France)

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Charles VIII
Illustration.
Portrait de Charles VIII , huile sur panneau de bois, ecole francaise du XVI e  siecle, Chantilly , musee Conde .
Titre
Roi de France
?
( 14 ans, 7 mois et 8 jours )
Couronnement ,
en la Cathedrale de Reims
Regent Anne de France (1483-1491)
Predecesseur Louis XI
Successeur Louis XII
Roi de Naples
?
( 4 mois et 14 jours )
Predecesseur Ferdinand II
Successeur Ferdinand II
Dauphin de Viennois
?
( 13 ans et 2 mois )
Predecesseur Francois de France
Successeur Charles-Orland de France
Biographie
Dynastie Maison de Valois
Nom de naissance Charles de Valois
Date de naissance
Lieu de naissance Chateau d'Amboise ( France )
Date de deces (a 27 ans)
Lieu de deces Chateau d'Amboise ( France )
Nature du deces Hemorragie cerebrale
Sepulture Necropole royale de la basilique de Saint-Denis
Pere Louis XI
Mere Charlotte de Savoie
Conjoint Anne de Bretagne
Enfants Charles-Orland de France
Francois de France (1493)
Enfant mort-ne (1495)
Charles de France
Francois de France (1497)
Anne de France (1498)
Heritier Louis d'Orleans
(1483-1492)
Charles-Orland de France
(1492-1495)
Louis d'Orleans
(1495-1496)
Charles de France
(1496)
Louis d'Orleans
(1496-1497)
Francois de France
(1497)
Louis d'Orleans
(1497-1498)
Religion Catholicisme
Residence Chateau d'Amboise

Signature de Charles VIII

Charles VIII (roi de France)
Rois de France

Charles VIII , dit ≪ l'Affable ≫, ne le au chateau d'Amboise , ou il est mort le , est roi de France de 1483 a 1498 .

Fils de Louis XI , il est le septieme et dernier roi de la succession directe de la maison capetienne de Valois , qui regne sur la France depuis 1328 ( Philippe VI ).

Age de treize ans a la mort de son pere (30 aout 1483), Charles est place sous la tutelle de sa sœur Anne , regente du royaume, qui continue de gouverner apres la majorite du roi avec son epoux Pierre II de Bourbon , sire de Beaujeu .

Fiance en 1482 ( traite d'Arras ) a Marguerite , fille de Maximilien d'Autriche , alors regent de l' Etat bourguignon , Charles VIII entre en conflit avec celui-ci a propos du mariage de la duchesse Anne de Bretagne , qu'il epouse en 1491, rompant ses fiancailles avec Marguerite et cassant projet de mariage de Maximilien avec Anne. En contrepartie, il signe le traite de Senlis (1493), par lequel il restitue a Maximilien le comte d'Artois et le comte de Bourgogne (actuelle Franche-Comte).

En 1494, au nom des droits de la maison d'Anjou sur le royaume de Naples , il lance la France dans la premiere guerre d'Italie (1494-1497).

Il meurt accidentellement a la suite d'un choc de sa tete contre le linteau d'une porte du chateau d'Amboise.

Jeunesse [ modifier | modifier le code ]

Origines familiales et formation [ modifier | modifier le code ]

Charles de Valois est le fils de Louis XI (1423-1483, roi de 1461 a 1483) et de sa deuxieme epouse Charlotte de Savoie (1441-1483), epousee en 1451.

Il est leur seul fils (sur cinq) a depasser l'age d'un an. Il a deux sœurs plus agees :

Il est de constitution fragile ; c'est pourquoi le roi, soucieux d'assurer sa succession, se preoccupe plus de sa sante que de son education [ 1 ] . Il met a son service le meilleur medecin de l'epoque, Jean Martin, grace auquel sans doute Charles conserve une bonne sante [ Note 2 ] .

En ce qui concerne son education, Louis XI choisit comme precepteur Guillaume Tardif (vers 1440-1492), un des premiers humanistes francais aux cotes de Guillaume Fichet et de Robert Gaguin . Louis XI interdit cependant a Charles l'etude du latin, que lui-meme avait appris a l'age de six ans. Il fait aussi rediger a son intention, par son medecin et astrologue Pierre Choisnet , un traite historique, politique et ethique, le Rosier des guerres .

Projets de mariage de Louis XI pour le dauphin [ modifier | modifier le code ]

Durant son enfance, Charles joue avant tout le role d'instrument de la politique de son pere, au moyen de fiancailles successives.

D'abord le , le traite de Picquigny qui met fin a la guerre de Cent Ans est accompagne d'une promesse de mariage entre Charles et Elisabeth d'York , fille d' Edouard IV d'Angleterre .

Par la suite, apres la mort de Charles le Temeraire (janvier 1477), en meme temps que l'armee francaise occupe le duche de Bourgogne (fief de France) et le comte de Bourgogne (fief d'Empire), Louis  XI envisage de fiancer Charles avec la duchesse Marie de Bourgogne (nee en 1457), afin de prendre le controle de l' Etat cree par les ducs de Bourgogne de la maison de Valois , Etat feodal qui inclut plusieurs fiefs des Pays-Bas , notamment le comte de Flandre , le comte d'Artois (fiefs de France) et le duche de Brabant (fief d'Empire). C'est le debut de la guerre de Succession de Bourgogne .

Mais Marie ne se soumet pas aux souhaits de Louis XI et choisit un autre parti : l'archiduc Maximilien d'Autriche , fils de l'empereur Frederic III , qui poursuit une guerre plutot favorable a la France. Marie meurt accidentellement en mars 1482, laissant deux enfants, Philippe (1478-1506) et Marguerite (1480-1530). Maximilien devient regent de Bourgogne, mais l'opposition a la guerre des villes de Flandre (Bruges, Gand) l'oblige a signer le traite d'Arras , tres desavantageux.

Une des clauses du traite est les fiancailles de Charles avec Marguerite , agee de 3 ans , la fille de Maximilien et de Marie. Marguerite amene avec elle la promesse d'une dot (en fiefs bourguignons) considerable. Mais le mariage ne peut pas avoir lieu immediatement, vu l'age de la fiancee.

Violant le traite de Picquigny, ce traite d'Arras provoque un conflit avec l'Angleterre, ce qui entraine une bataille au cours de laquelle la marine francaise vainc les corsaires anglais [ 5 ] .

Marguerite de Bourgogne vient vivre a la cour de France, aupres de son fiance [ 5 ] , en attendant l'age du mariage (elle arrive le 24 avril 1483).

Preparation au pouvoir [ modifier | modifier le code ]

Louis XI sentant sa fin approcher inculque au dauphin quelques notions de gouvernement a partir de 1482 .

Il lui conseille de conserver la majorite du personnel royal pour faciliter la transition, bien que lui-meme n'ait pas fait ainsi, notamment son principal secretaire Pierre Ier Brulart [ Note 3 ] , [ 6 ] . Il lui demande aussi d'accepter la tutelle de sa sœur Anne.

Dans les dernieres semaines de la vie du roi, Charles et Marguerite sont confines au chateau d'Amboise, sur l'ordre d'un pere devenu paranoiaque [pas clair] [ 7 ] .

Louis XI meurt le , Charles devient roi a 13 ans sous le nom de Charles VIII .

Roi de France [ modifier | modifier le code ]

Avenement de Charles VIII [ modifier | modifier le code ]

En attente de sa majorite a 14 ans [ 8 ] , Charles VIII est, conformement au desir de son pere, place sous la tutelle de sa sœur ainee, Anne de France , agee de 22 ans, dite Anne de Beaujeu apres son mariage avec Pierre de Bourbon , sire de Beaujeu .

Cette tutelle est contestee par Louis II d'Orleans . Mais les Etats generaux reunis a Tours de janvier a mars 1484 enterinent la regence d'Anne de Beaujeu et de son epoux.

Le sacre de Charles VIII a lieu le dans la cathedrale de Reims , lieu traditionnel de cette ceremonie.

La rebellion nobiliaire contre la regente : la Guerre folle (1485-1488) [ modifier | modifier le code ]

Les premiers mois de la regence voient les anciens proches de Louis  XI adopter des attitudes differentes. Si certains, comme Philippe de Commynes , prennent des le debut le parti d'Anne de France, d'autres, plus reserves comme Imbert de Batarnay , attendent quelques mois l'affermissement du pouvoir de la famille de Beaujeu pour s'y rallier.

En 1485, un groupe de nobles de haut rang, diriges notamment par Louis II d'Orleans , soutenus par Maximilien d'Autriche (qui voudrait reviser certaines clauses du traite d'Arras) et par le duc de Bretagne Francois II , s'engagent dans une rebellion appelee la ≪  Guerre folle  ≫ (1485-1488).

Le 28 juillet 1488 , Louis d'Orleans est fait prisonnier a la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier , ou l'armee du duc de Bretagne est severement defaite. Francois II meurt quelques semaines plus tard, laissant le duche a sa fille ainee, agee de 11 ans, Anne .

Incarcere pendant trois ans, Louis II d'Orleans est gracie en 1491 .

La question du mariage d'Anne de Bretagne : un enjeu international (1489-1491) [ modifier | modifier le code ]

Reconstitution du mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne au chateau de Langeais .

Apres la mort de Francois II , la cour de Bretagne tente d'echapper a la tutelle du roi de France en se rapprochant de Maximilien d'Autriche , pere de la fiancee (toujours en attente de mariage) de Charles VIII, mais adversaire de la France depuis la mort de Louis XI.

En fevrier 1489, Anne est couronnee duchesse a Rennes. Un accord est conclu entre la cour de Bretagne et l'Angleterre, puis entre Maximilien d'Autriche et l'Angleterre, entre Maximilien et Ferdinand d'Aragon et entre Ferdinand d'Aragon et l'Angleterre, tous visant a empecher la mainmise du roi de France sur la Bretagne.

Ces tractations aboutissent en 1490 au mariage (par procuration dans un premier temps) de la duchesse Anne de Bretagne avec Maximilien . Mais pour Charles VIII et la cour de France, cela represente un casus belli : il n'est pas possible de laisser le regent des Pays-Bas devenir duc de Bretagne. Charles VIII decide qu'il va imposer une autre solution : son propre mariage avec Anne, moyennant la rupture des fiancailles avec Marguerite et l'annulation du mariage d'Anne avec Maximilien.

En 1491, l'armee francaise envahit de nouveau le duche de Bretagne et vient mettre le siege devant Rennes ou se trouve la cour. La ville est prise le .

Le mariage de Charles VIII avec Anne de Bretagne (decembre 1491) [ modifier | modifier le code ]

Peu apres, les fiancailles de Charles avec Anne sont celebrees dans la chapelle du monastere des Jacobins de Rennes .

Anne de Bretagne vient ensuite au chateau de Langeais , escortee de son armee, donc apparemment en toute liberte, ce qui est important pour garantir la legitimite de ce mariage aux yeux de l'Eglise (et la legitimite de l'annexion de la Bretagne [ 9 ] ). Le mariage est celebre le . Anne, nee le 25 janvier 1477 (a Nantes), a alors presque 15 ans.

Le contrat de mariage stipule, d'une part, que le duche de Bretagne devient la possession de Charles VIII, et d'autre part, qu'au cas ou Anne deviendrait veuve, elle ne pourrait se remarier qu'avec le successeur de ce dernier [ 10 ] .

En ce qui concerne Maximilien, les problemes resultant du mariage de Charles avec Anne sont regles en 1493 par le traite de Senlis [ 11 ] .

Une consequence importante du mariage de Charles est la fin progressive de la tutelle qu'exercait Anne de France , d'abord comme regente de droit jusqu'a la majorite de Charles (14 ans, le 30 juin 1484), puis de fait. Elle et son epoux Pierre de Beaujeu (1438-1503), devenu duc de Bourbon en 1488, se retirent a Moulins , capitale du duche de Bourbon .

Les six enfants de Charles VIII et Anne de Bretagne meurent tous jeunes. Leur premier fils, Charles-Orland , meurt en 1495 age de 3 ans . En consequence, a sa mort, Charles VIII n'a pas de fils ; Louis XII d'Orleans lui succede, epousant Anne en 1499.

La premiere guerre d'Italie [ modifier | modifier le code ]

Une fois regle a son avantage le probleme de la succession de Bretagne, Charles VIII decide de faire valoir ses droits sur le royaume de Naples (officiellement : royaume de Sicile peninsulaire ) [ 12 ] .

Pretentions de Charles VIII en Italie [ modifier | modifier le code ]

Charles VIII fait valoir des droits herites de la maison d'Anjou , du fait qu'il descend de Yolande d'Aragon , mere du roi Rene et grand-mere de Louis XI. Rene d'Anjou (1409-1480), aussi duc de Lorraine et comte de Provence , a ete roi de Naples , d'ou l'appellation usuelle de ≪ roi Rene ≫, de 1434 a sa mort, mais seulement en titre.

De fait, le royaume est depuis 1435 aux mains d'une dynastie aragonaise, alors representee par Ferdinand I er (1423-1494), cousin (eloigne) de Ferdinand II d'Aragon .

A la mort du roi Rene, ses droits ont ete transmis a la maison de Valois (Louis XI, puis Charles VIII).

Preparation diplomatique de l'expedition [ modifier | modifier le code ]

Charles VIII s'assure d'abord la neutralite de plusieurs souverains. Il signe donc :

L'expedition a Naples [ modifier | modifier le code ]

La porte Cailhau a Bordeaux, construite entre 1492 et 1496, et dediee a la victoire de Charles VIII a Fornoue .

A la mort du roi Ferdinand I er de Naples , en 1494 , Charles VIII prend le titre de roi de Naples et de Jerusalem et penetre en Italie. C'est le debut de la premiere guerre d'Italie (1494-1497). Opposes a une faible resistance, les Francais entrent a Florence en novembre et a Rome en decembre.

Le succes de l'expedition est un choc dans la peninsule italique, la superiorite incontestee de l'artillerie francaise [ 13 ] et la violence des combats provoquent une veritable revolution dans la guerre a l'epoque moderne [ 14 ] . Les Francais sont a Naples en fevrier 1495 . Cependant, en mars, sous l'impulsion de Ferdinand II d'Aragon et du pape Alexandre VI , se constitue la ligue de Venise , une alliance quasi generale contre la France. Les troupes francaises sont submergees…

Le retour en France de Charles VIII est perilleux. Il parvient cependant a franchir l' Apennin et, remportant de justesse une victoire a la bataille de Fornoue , il reussit a echapper a ses ennemis.

Le duc Louis d'Orleans , assiege dans Novare en raison de ses pretentions sur le duche de Milan , est dans une tres mauvaise posture puisque son armee est frappee par la faim et les maladies. La situation se delie grace a l'arrivee de l'armee royale qui negocie avec les troupes italiennes coalisees, les discussions menent a la signature d'une treve qui est prolongee par le traite de Verceil en octobre 1495.

Charles VIII regagne le royaume de France en arrivant a Grenoble a la fin du meme mois et malgre ses ambitions italiennes persistantes, il ne franchit plus les Alpes jusqu'a sa mort. Debut 1497 , l'armee francaise restee a Naples capitule devant le capitaine espagnol Gonzalve de Cordoue , dit ≪ le Grand Capitaine ≫.

Sur son chemin, le 7 novembre 1495, il fait une entree solennelle pour la seconde fois dans la ville de Lyon , ou il avait ete fort marque de sa premiere entree triomphale . La ville decore ses rues d'ecussons pendants, comme en Italie, et de chapelets de fleurs. Les ecussons representaient les armes mi-parties du roi, comme le roi de Jerusalem, de Naples, de Sicile et de France, et par dessus etait ajoutee la couronne [ 15 ] .

En sa cite royale d'Amboise , Charles fait notamment achever la renovation du chateau royal et l'ornementation de la chapelle Saint-Hubert . Il y fait en outre realiser le domaine royal de Chateau-Gaillard .

L'accident mortel [ modifier | modifier le code ]

Le , la reine se remet au chateau d'Amboise de son dernier accouchement du 20 mars ? encore un enfant mort-ne [ 16 ] . Pour la distraire, Charles l'emmene voir une partie de jeu de paume dans les fosses du chateau. Pour rejoindre le lieu, ils passent par la nauseabonde galerie Hacquelebac. Pressant le pas, le roi heurte violemment de la tete un linteau de pierre d'une porte basse [ 17 ] . Il chancelle mais ne perd pas connaissance, va s'installer pour le spectacle du jeu [ 18 ] qu'il regarde longtemps [ 19 ] , le commente avec ses voisins. Mais vers deux heures de l’apres-midi, il s’ecroule soudainement au sol. Il ne peut plus parler. Il est etendu sur une paillasse en attendant les medecins, et y reste pendant neuf heures jusqu'a sa mort, malgre la proximite de lits confortables dans ses propres appartements [ 18 ] .

Pendant ces neuf heures, ses medecins tentent de le sauver, en vain. D'apres les memoires de Philippe de Commynes , il retrouve la parole a trois reprises durant ce laps de temps et ses proches pensent l'entendre dire plus ou moins distinctement [ 20 ]  : ≪ Mon Dieu et la glorieuse Vierge Marie, Monseigneur Saint Claude et Monseigneur saint Blaise me soient en aide [ 19 ] . ≫ Le roi Charles VIII rend finalement son dernier soupir dans la soiree du au terme de presque quinze ans de regne, en son chateau d'Amboise , a l'age de 27 ans . Son cousin Louis d'Orleans, age de trente-cinq ans, lui succede et devient le roi Louis XII [ 20 ] .

L'archange saint Michel apparait a Charles VIII .
Statuts de l'ordre de Saint-Michel , enluminure attribuee a Jean Hey , Paris, BnF , departement des manuscrits , ms. Francais 14 363, vers 1493-1494.

Les hypotheses sur la cause de sa mort sont nombreuses. L'eveque d'Angers, present, parle de ≪ catarrhe [terme parfois utilise a l'epoque comme synonyme d' apoplexie [ Note 4 ] ] qui lui tomba dans la gorge ≫. Ce ≪ qui lui tomba dans la gorge ≫ peut signifier des troubles de la deglutition, des troubles respiratoires, mais aussi la perte de la parole [ 21 ] .

Dans la semaine precedant l’accident du linteau, Charles s'est plaint de symptomes evoquant nettement une hypertension arterielle ? ce qui favorise les accidents vasculaires. Or, le tableau clinique rappelle celui d'un accident vasculaire cerebral , soit par thrombose, soit par hemorragie ou hematome intracranien. Un accident vasculaire cerebral peut causer une perte de connaissance, une aphasie si elle touche la zone temporale gauche, elle est marquee alors par une paralysie plus ou moins complete du cote droit. Une telle hemorragie (hematome sous-dural) est souvent due a un traumatisme cranien, generalement suivi d'une periode de latence puis d'une atteinte neurologique dont les symptomes dependent de l’endroit de l'hematome [ 21 ] .

Aucun recit contemporain ne mentionne une paralysie, meme partielle, ni des convulsions. Mais Jean Markale mentionne ≪ une attaque avec hemiplegie temporaire ≫ au printemps 1497 [ 21 ] . Une autre question se pose : pourquoi pendant ces neuf heures le roi n'a-t-il pas ete porte dans ses appartements tout proches ? Une hypothese possible pour cette absurdite est qu'il a fait une crise d' epilepsie , le ≪ haut mal ≫ que l'on croyait a l'epoque une œuvre du diable et qui effrayait tant medecins et autres gens que personne ne touchait ces malades [ 18 ] . Or, dans le cas d'un degat neurologique, les crises d'epilepsie, sans etre systematiques, ne sont pas une rarete [ 21 ] ? notamment au vu de ses antecedents familiaux [ Note 5 ] .

Charles VIII serait donc mort des suites d'un traumatisme cranien ayant engendre un accident vasculaire cerebral avec hematome sous-dural et atteinte neurologique.

Funerailles et inhumation [ modifier | modifier le code ]

Les celebrations funebres sont grandioses, rassemblent 7 000 personnes dont 400 pauvres [ 22 ] , et durent jusqu'au , jour de la fermeture du tombeau a la basilique de Saint-Denis [ 23 ] .

Apres sa mort, la succession revient a son cousin et heritier Louis d'Orleans, sacre roi sous le nom de Louis XII , qui fait annuler son mariage avec Jeanne de France (qui fonde l' ordre de l'Annonciade et sera canonisee en 1950) pour epouser la veuve de son cousin, Anne de Bretagne [ 24 ] .

Apparence et personnalite [ modifier | modifier le code ]

Charles est un homme de tres petite taille et de mauvaise sante, decrit comme monstrueux par les Italiens, a tel point que Jacopo d’Atri se sent oblige de communiquer a la marquise Isabelle d’Este que le roi ≪n’est pas aussi deforme que notre peuple le decrit≫ [ 25 ] . Il a une grosse tete, de courtes jambes tordues, six orteils par pied [ 26 ] . Il est egalement afflige d’un tremblement persistant dans ses mains. Selon le chroniqueur Marin Sanudo, il ne porte pas de casque car sa faible complexite ne lui permet pas de le faire. Les contemporains conviennent que sa seule beaute est le regard, dans lequel il y a une certaine noblesse [ 27 ] .

Charles VIII, roi de France. Copie du XVI e  siecle d’apres un original perdu.

≪ En fait, toutes les meilleures sources contemporaines sont unanimes pour noter la laideur de Carlo. Il etait petit et rabougri, avait une grosse tete, un nez grand, des jambes collantes, des yeux blancs et myopes, dans lesquels certains trouvaient la dignite, de grandes levres et presque toujours ouverts. Il parlait peu, car il avait du mal a s’exprimer. Brantume lui-meme, qui etait aussi son admirateur, observe : ≪ Petit, l’appelle-je, comme plusieurs de son temps et apres, par une certaine habitude de parler, l’ont appele tel, a cause de sa petite stature et debile complexion, mais tres grand de courage, d’ame, de vertu et de valeur ≫. En fait, Carlo petito l’appelle Pistoia dans fils. 320 de l’apographe de Trivulziano. ≫

? Alessandro Luzio et Rodolfo Renier, Delle relazioni d’Isabella d’Este Gonzaga con Lodovico e Beatrice Sforza.

L’ambassadeur venitien Zaccaria Contarini le decrit en 1492 [ 28 ] , [ 29 ] :

≪ La majeste du roi de France a vingt-deux ans, petite et mal composee de la personne, laide de visage qui a de grands yeux blancs, et beaucoup plus apte a voir peu que beaucoup, le nez aquilin pareillement grand et epais beaucoup plus que ce qu'il faudrait, ses levres sont grandes, et restent continuellement ouvertes, et elle a quelques mouvements de main spasmodiques qui semblent tres laids a voir, et elle est tardus in locutione [d'elocution lente]. Selon mon opinion, qui peut etre tres bien fausse, je tiens pour certain que de corpore et de ingenio parum valga [qu'il vaut peu physiquement et intellectuellement] ; cependant il est loue par tous a Paris pour tres bien jouer au ballon, a la chasse et a la joute, exercices bons ou mauvais dans lesquels il passe beaucoup de temps. ≫

? Luigi Settembrini, Lezioni di letteratura italiana, dettate nell’Universita di Napoli, Volume 2, 1868, p. 16

Il est considere comme ambitieux et fanatique, admirateur des anciens paladins du cycle carolingien au point de vouloir les imiter avec son entreprise en Italie.  Il est surnomme l’Affable ou le Courtois pour sa gentillesse a disposer avec tout le monde. En ces termes, en effet, la duchesse Beatrice d’Este en parle a sa sœur Isabelle [ 30 ] :

Vers midi [le roi Charles] est venu nous voir d'une maniere tres domestique avec ses courtisans les plus riches et est reste environ trois heures avec moi et mes dames, avec une telle familiarite et une telle affection qu'on ne pouvait pas desirer plus d'un prince dans le monde. Il voulait voir danser mes dames, puis moi, et il y prenait un plaisir singulier. ? Lettre de Beatrice d'Este a Isabelle d'Este, 12 septembre 1494.

L’historien Philippe de Comines en dit : ≪ il n’y a jamais eu d’homme aussi mesquin et inintelligent que le roi, mais il n’etait pas possible de trouver dans le monde une meilleure creature que lui-meme ≫, a propos du fait que, selon lui, Charles s’etait console tres tot avec la mort de son fils unique, Charles Orlando, soupconnant que l’enfant, audacieux et courageux deja age de trois ans, ≪ continuait dans cette inclination aurait fini par lui enlever son autorite et son pouvoir ≫ [ 31 ] .

Passion pour les femmes [ modifier | modifier le code ]

Charles est un coureur de jupons impenitent, en effet il a une veritable obsession pour les femmes: ecrit le chroniqueur Girolamo Priuli que, de retour en France en 1495, Charles a ete attaque par le ≪  mal de la cote  ≫ du au coit excessif pratique en Italie; et ajoute qu’il est compte parmi les hommes les plus obscenes de France, que ≪ quand il avait eu affaire a l’un d’eux, il ne se souciait pas plus qu’elle ≫, et que, bien qu’il ait pris soin de ne pas toucher les femmes des autres, il a parfois ≪ utilise aussi la tyrannie pour prendre les vierges et les femmes des autres, tant la beaute les enchantait ≫ [ 32 ] .

Marin Sanudo dit : ≪ Selon la coutume francaise de vouloir avant tout etre en plaisir avec les femmes, et son climat est donne a Venus, donc ce roi suivait beaucoup ses plaisirs, a la fois pour etre a un age convenable pour cela, et parce que sa nature l’exigeait. Et il a essaye differents types de femmes ici en Italie, qui lui ont ete apportees par ses Francais ≫ [ 33 ] .

La Lombarde , d’apres le manuscrit Les dictz des femmes de diverses nations . Le poete anonyme francais ironise sur les conquetes amoureuses de Charles et de ses courtisans en Lombardie, qui ont echoue dans leurs intentions parce qu’ils etaient entraves par des maris jaloux : ≪ Si femme au monde a le cueur franc et gay, Je mylannoise en ce cas le bruyt ay, Plus que nulle autre a mon amy privee, Mais le jaloux me tient tant en abay, Que des Francois l'actente en est grevee. ≫ [ 34 ] .

Pour cette raison, la duchesse Beatrice d’Este , en venant lui rendre hommage a Asti, amene avec elle les quatre-vingts plus belles dames de Milan, qu’il veut embrasser toutes sur la bouche selon la coutume francaise, y compris la duchesse et la tres jeune Bianca Giovanna Sforza, fille de Ludovico il Moro . Avec certaines de ces dames, le roi prend alors plaisir, leur offrant des bagues en or en echange [ 35 ] . En meme temps, il se rejouit de voir Beatrice elle-meme danser et de lui faire essayer une vingtaine de robes, afin de choisir celle qu’elle porterait dans le portrait qu’il a demande, sous pretexte de montrer les vetements de sa femme Anna la duchesse [ 36 ] .  Il Moro ecrit a Caterina Gonzaga, une noble courtisane de Romagne, pour la faire venir d’urgence a Asti pour satisfaire le roi pour une somme tres riche, mais il semble que la femme a refuse d’y aller parce qu’elle est amoureuse de Ferrandino d’Aragona [ 37 ] . Dans les memes jours, le marquis Guillaume IX de Montferrat invite le roi a Casale chez sa mere Maria, que Charles desire beaucoup connaitre car, bien qu’elle soit mariee a un vieil homme, elle est encore jeune et avait la reputation d’etre belle [ 38 ] . A Naples, Charles VIII est fou d’amour pour Eleonora Piccolomini d’Aragona, fille du defunt duc d’Amalfi, poussee par sa mere Maria Marzano d’Aragon a se prostituer afin de reconquerir le comte de Celano . En meme temps, il a comme favorite une Gonzaga qu’il rencontre a Guastalla, qui est suppose etre la meme Caterina qui a initialement refuse l’offre du Moro [pas clair] . C’est ce qui ressort du chroniqueur Marin Sanudo et d’un rapport des ambassadeurs venitiens de mai 1495 [ 39 ] .

Pendant la bataille de Fornoue , un album contenant les portraits licencieux de toutes les maitresses qu’il a eues en Italie lui est vole. Pour le recuperer, il prie longuement le marquis Francois II Gonzaga , qui l’a envoye a sa femme a Mantoue [ 40 ] . Toujours le 6 octobre, a la fin de son expedition infructueuse et lors des negociations pour la paix de Verceil, il ne cesse de penser aux femmes : ayant recu la visite de quelques chanteurs de Mantoue, il les interroge sur les traits de la marquise Isabelle d’Este, son caractere et sa facon de s’habiller, voulant aussi savoir si elle est aussi belle que sa sœur Beatrice d’Este [ 25 ] , [ 27 ] .

Bref, Charles aime les femmes de petite taille parce que lui aussi est petit. Jacopo d’Atri fait part a la marquise de ses soupcons que le roi viendrait a Mantoue pour l’embrasser ≪ mille fois ≫, mais la rencontre n’a jamais lieu, car peu de temps apres son retour en France [pas clair] [ 25 ] .

La duchesse de Bar

Le manuscrit Les dictz des femmes de diverses nations contient une miniature de la ≪ duchesse de Bar ≫, accompagnee d’une legende rimee: ≪ Pour haultain port pour gaye contenance / Riche acoultrure en nouuelle ordonnance / Pour bel acueil et beaulte prinse au chois / Nulle nen est dont on a souuenance / Qui tant pleust onc a Charles roy francoys ≫.  Se referant a l’accueil somptueux des Milanais a Asti et a son exuberance vestimentaire reelle, qui impressionnait tant les visiteurs francais, l’historien Rene Maulde-La-Claviere identifie cette femme en la duchesse de Bari , Beatrice d’Este [ 41 ] . En fait, son mari Ludovic est aussi appele ≪ duc de Bar ≫ en francais [ 42 ] et Charles lui-meme s’adresse a lui avec ce titre : ≪ notre tres cher et tres ame cousin, le seigneur Ludovic, duc de Bar ≫ [ 43 ] . L'hypothese serait confirmee par le fait que Louis d'Orleans appelait sans equivoque Beatrice ≪ la duchesse de Bar ≫ [ 44 ] . La miniature montre une jeune femme chevauchant une mule, portant un chapeau a plumes voyant, une robe a rayures horizontales, une baguette a la main et un poignard ceinture a ses cotes. Cependant, il ne semblerait pas qu'il s'agisse d'un portrait de Beatrice, et elle n'a jamais ete l'amante du roi, donc les vers ne doivent etre compris qu'en relation avec des receptions galantes, et non dedies a une ≪ maitresse ≫ du roi, comme le supposent certains. D’autres historiens [Lesquels ?] identifient cette femme a la duchesse de Bar , Philippe de Gueldres (1467-1547), qui meurt comme religieuse et en odeur de saintete, et meme dans ce cas, il ne semble pas qu'elle ait jamais ete l'amante de Charles [ 45 ] .

Tombeau [ modifier | modifier le code ]

Tombeau de Charles VIII (collection Francois Roger de Gaignieres ).

Charles VIII est inhume a la basilique Saint-Denis tandis que son cœur rejoint la basilique Notre-Dame de Clery , afin qu'il puisse etre pres de ses parents, Louis XI et Charlotte de Savoie .

Le tombeau de Charles VIII est alors l'un des plus riches de Saint-Denis , realise en grande partie en bronze dore et en email. Comme tous les tombeaux qui n'ont pas de pierre, il est fondu par les revolutionnaires des 1792 . Les derniers vestiges disparaissent en 1793 .

Charles VIII n'est pas inhume dans la chapelle etablie par Charles V , qui est devenue la chapelle Saint-Jean-Baptiste, chapelle des ≪ rois Charles ≫, comme son nom peut l'y predisposer. La place manque dans cette chapelle. Il est enterre dans l'un des lieux les mieux exposes de l'eglise : a la croisee du transept, au nord-ouest du maitre-autel. Ce secteur n'a connu aucune modification depuis l'enterrement de Jeanne II de Navarre aux pieds de son pere Louis X en 1349 .

La reine Anne de Bretagne supervise la conception du tombeau, puis les travaux. L'execution en est confiee a Guido Mazzoni , ≪ chevalier, painctre et enlumineur ≫ que Charles VIII a ramene de ses conquetes italiennes, et qui est passe au service de Louis XII . De fait, ce tombeau surpasse tous les autres a Saint-Denis par ses dimensions et son ornementation somptueuse. Le monument mesure 8 pieds et demi de long et 4 pieds et demi de large. Il domine les gisants medievaux en avant desquels il est place. La statue monumentale en bronze dore represente le roi en orant. Celui-ci est revetu de la robe bleue a fleurs de lys dorees realisee en email.

Le soubassement rectangulaire est orne de figures feminines dans des medaillons ? comme au tombeau de Francois II de Bretagne a Nantes . Des rubans de ≪ K ≫ entrelaces se deroulent entre ces figures feminines, sur tout le pourtour du soubassement. L'embleme personnel de Charles VIII (epee flamboyante ou palmee) orne egalement le tombeau. Aux quatre angles du socle, des anges en bronze polychrome portent des ecus avec les armes de France (d'azur a trois fleurs de lys d'or) et de Naples et Jerusalem ecartelees (ecartele en 1 et 4 seme de fleurs de lys d'or au lambel de gueules et, en 2 et 3, d'argent a la croix potencee d'or, cantonnee de quatre croisettes du meme).

Ce tombeau influence les realisations posterieures de la basilique, notamment a cause de la representation du souverain en priere, sans couronne. Elle est reprise au XVI e  siecle dans les tombeaux a transis ( Louis XII , Francois  I er et Henri II ).

Le cœur de Charles VIII rejoint la basilique Notre-Dame de Clery ou reposent ses parents. En 1873 , il est retrouve sous le dallage de la collegiale. Une dalle offerte en 1892 par la Societe francaise d’archeologie en marque depuis l’emplacement.

Jugements sur Charles VIII [ modifier | modifier le code ]

≪ Imperant Roy portant tripple coronne ≫, Jean Benart, Louanges de Charles VIII , enlumineur anonyme, 1497 (Paris, BnF , departement des manuscrits , ms. 2228, f o  1).

La figure de Charles VIII connait depuis toujours un traitement severe. Depuis son epoque, il a l'image d'un jeune roi fragile et instable dont le portrait physique disgracieux correspond en tout point a son mental deficient. C'est en tout cas ce qui ressort des descriptions utilisees par les historiens, celle de Philippe de Commynes dans ses Memoires ou encore dans les ecrits de l'ambassadeur venitien Zaccaria Contarini [ 46 ] .

Le XIX e  siecle francais connait une production historique importante et l'etude de Charles VIII n'echappe pas a la regle. L'historien renomme Jules Michelet dans son Histoire de France lui fait une place au sein du roman national. Charles VIII est le roi qui engage les guerres d'Italie , en cela, il allume l'etincelle, permet a la culture italienne de rencontrer la civilisation francaise et provoque ainsi le brasier de la Renaissance [ 47 ] .

Les ouvrages de Paul Pelicier [ 48 ] en 1882 puis de Delaborde [ 49 ] en 1888 sont des travaux d'erudition qui ne bouleversent pas l'image du regne de Charles VIII . La vision dominante dans l'historiographie est celle d'une periode d'insuffisance royale. Ce souverain immature et mal conseille aurait dilapide les energies du royaume dans ≪ l'Entreprise italienne ≫, une aventure chevaleresque irrationnelle [ 50 ] . En effet, Charles VIII pour se lancer pleinement dans les guerres d'Italie a concede des terres a des souverains etrangers lors des traites d'Etaples , de Barcelone et de Senlis ce qui est contraire au processus de construction territoriale du royaume, resultat de la politique de son pere, Louis XI .

Il faut attendre la seconde moitie du XX e  siecle pour voir emerger une nouvelle historiographie le concernant. Yvonne Labande-Mailfert est certainement pionniere dans ce processus et d'autres historiens lui ont ensuite emboite le pas. L'historienne rehabilite aussi bien le portrait moral de Charles VIII que ses actions politiques en les expliquant dans leur contexte intellectuel et politique (entre autres dans le chapitre nomme ≪ les origines des guerres d'Italie et le vouloir du roi ≫) [ 51 ] . Elle rappelle qu'il ne faut pas transposer notre rationalite politique dans le monde de la fin du XV e  siecle.

Les prophetes et predicateurs sont alors detenteurs d'un pouvoir important dans les cours princieres. Les attentes messianiques etaient tres fortes autour de Charles VIII , nombre d'auteurs mettaient en lui leur espoir d'une Reforme de l'Eglise et allaient jusqu'a lui presager un avenir imperial [ 52 ] . Le milieu dans lequel evolue Charles VIII dispose donc d'une logique interne qu'une reflexion marquee par une interpretation deterministe de l'histoire ne peut entendre. C'est notamment en tenant compte de ce cadre que les historiens du XXI e  siecle developpent leur reflexion [ 53 ] .

Descendance [ modifier | modifier le code ]

Charles VIII et Anne de Bretagne ont eu six enfants, tous morts en bas age [ 54 ]  :

Charles VIII aurait eu cinq filles naturelles [ 55 ]  : Christine, Francisque, Charlotte (enfant dont il est le parrain), Louise et Marguerite. Mais on n'a pas de preuves certaines de sa paternite en ce qui les concerne.

Ascendance [ modifier | modifier le code ]

Devise [ modifier | modifier le code ]

En 1492, Charles VIII prend pour devise la formule ≪ Plus qu'aultre ≫", elle est par exemple visible sur le frontispice de ≪ Le Livre des faiz monseigneur saint Loys ≫ [ 56 ] . L'interpretation proposee par l'historienne Yvonne Labande Mailfert est que le roi de France veut alors montrer a tous sa volonte de partir en croisade. Et ainsi de faire encore plus pour la chretiente que ne l'ont fait les souverains iberiques qui viennent pourtant d'achever la Reconquista avec la Prise de Grenade [ 57 ] .

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Sources imprimees [ modifier | modifier le code ]

  • Louis de La Tremoille (ed.) , Correspondance de Charles VIII et de ses conseillers avec Louis de la Tremoille, pendant la guerre de Bretagne (1488) , Paris, , XII -284  p. ( lire en ligne ) . Reproduction en fac-simile : Geneve : Megariotis reprints, 1978, [ lire en ligne ] .

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Ouvrages anciens [ modifier | modifier le code ]

Etudes historiques [ modifier | modifier le code ]

Vulgarisations [ modifier | modifier le code ]

Cinema et television [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Si Charles VIII n'a pas de fils, c'est Louis II d'Orleans qui lui succedera, ce qui aura effectivement lieu en 1498.
  2. Le roi expedia une lettre a Francois de Genas, le 27 juillet 1480 : ≪ Monsr le general, je vous ay ja escript que vous m'envoyssiez maistre Jehan Martin, medecin, pour ce que maistre Guillaume Girard, qui estoit medicen de Monsr le daulphin est trespasse, et que on m'a conseille que je prinsse en son lieu ledit maistre Jehan Martin ; mais il ne va ne vient, dont je m'esbays [ 2 ] … ≫ Jean Martin etait doyen de la faculte de medecine de Montpellier, ≪ qui avait, a Montpellier, etudie au ≪ College des douze medecins ≫ fonde au XIV e  siecle par le pape Urbain V [ 3 ] . ≫ Apres le sacre de Charles VIII , ce physicien illustre du roi devint maitre de la Chambre des comptes de Paris [ 4 ] .
  3. Francois-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois , Dictionnaire de la Noblesse... , Paris, 1864, 3e edition, tome.4, colonnes 360
  4. Une ≪  apoplexie  ≫ est un arret brusque des fonctions cerebrales du, dans ce cas, a une hemorragie meningee liee au choc frontal. Un traumatisme cranien peut provoquer des symptomes semblables et entrainer notamment paralysie, coma pouvant conduire au deces.
  5. Son pere Louis  XI a eu de frequentes crises d’epilepsie, et plusieurs episodes d'hemiplegie dont le dernier lui a ete fatal [ 21 ] .

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Claude Joseph de Cherrier , Histoire de Charles VIII roi de France d'apres des documents diplomatiques inedits ou nouvellement publies , volume 1, Paris, Didier et Cie, 1868, p. 22-23.
  2. Joseph Vaesen et Etienne Charavay, Lettres de Louis  XI , tome VIII , Paris, Librairie Renouard, 1903, p.  242.
  3. Jacques Heers , Louis  XI , p.  351, Perrin, Paris, 2003.
  4. Etat de la medecine, chirurgie et pharmacie en Europe, et principalement en France , Paris, impr. Veuve Claude Thiboust, , sur books.google.fr ( lire en ligne ) , p.  5 .
  5. a et b Gobry 2001 , p.  118.
  6. Gobry 2001 , p.  133.
  7. Gobry 2001 , p.  132.
  8. Georges Bordonove, Louis XII , Paris, Editions Pygmallion, , 350  p. ( ISBN   274414763X ) , p.  43
  9. Dominique Le Page et Michel Nassiet, op. cit. , p.  102.
  10. Bordonove 2000 , p.  86-87
  11. Voir section suivante : ≪ Premiere guerre d'Italie ≫, sous-section : ≪ Preparation diplomatique ≫.
  12. ≪  Charles VIII , roi meconnu  ≫, sur revuedesdeuxmondes.fr , (consulte le ) .
  13. Philippe Contamine , ≪  L'artillerie royale francaise a la veille des guerres d'Italie  ≫, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest , vol.  71, n o  2,‎ , p.  221?261 ( DOI   10.3406/abpo.1964.2220 , lire en ligne , consulte le ) .
  14. Geoffrey Parker ( trad.  de l'anglais), La revolution militaire : la guerre et l'essor de l'Occident : 1500-1800 (trad. par Jean Joba) , Paris, Gallimard, , 489  p. ( ISBN   978-2-07-045335-1 ) .
  15. Muzzerelle D., Entrees royales et fetes populaires a Lyon ( XV e ??? XVIII e  siecles), 12 juin-12 juillet 1970. , Lyon, Bibliotheque municipale,
  16. [Deblauwe 2013] Jacques Deblauwe ( D r ), De quoi sont-ils morts ? , Paris, Flammarion - Pygmalion, coll.  ≪ Franck Ferrand presente ≫, , 418  p. , sur data.over-blog-kiwi.com ( ISBN   978-2-7564-1002-9 , lire en ligne ) , p.  74 .
  17. ≪ A l'entree se hurta du front contre l'huis, combien qu'il fust bien petit ≫ ( Memoires de Philippe de Commynes , livre VIII , chap.   XXV ).
  18. a b et c Deblauwe 2013 , p.  77.
  19. a et b Philippe de Commynes (1447-1511) , Memoires de Messire Philippe de Comines, seigneur d'Argenton , t.  1 : ou l'on trouve l'histoire des rois de France Louis  XI et Charles VIII , depuis l'an 1464 iusques en 1498 (Nouvelle edition, revue... avec un recueil de traites, lettres, contrats et instructions... par messieurs Godefroy, augmentee par M. l'abbe LenglDu Fresnoy), , sur gallica ( lire en ligne ) , ≪  Livre VIII , chap.   XXV  ≫, p.  592 .
  20. a et b Deblauwe 2013 , p.  75.
  21. a b c d et e Deblauwe 2013 , p.  76.
  22. Bordonove 2000 , p.  123
  23. Labande-Mailfert 1986 , p.  452-464.
  24. Jean-Joseph Julaud, L'Histoire de France Pour les Nuls , Editions First, , p.  220 .
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  28. Lezioni di letteratura italiana, dettate nell'Universita di Napoli , Volume 2, Luigi Settembrini, 1868, p. 16.
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  33. Marin Sanudo (1883). La spedizione di Carlo VIII in Italia. Mancia del Commercio di M. Visentini, p. 261.
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  38. Marin Sanudo (1883). La spedizione di Carlo VIII in Italia. Mancia del Commercio di M. Visentini, p. 87.
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  40. Alessandro Luzio; Rodolfo Renier (1890). Delle relazioni d'Isabella d'Este Gonzaga con Lodovico e Beatrice Sforza. Milano: Tipografia Bortolotti di Giuseppe Prato, p. 87.
  41. Rene Maulde-La-Claviere. Histoire de Loius XII: ptie. Louis d'Orleans. Vol. 3., pp. 77-78.
  42. Giornale ligustico di archeologia, storia e letteratura, Volumi 7-8, 1881, p. 376; Annuaire-bulletin de la Societe de l'histoire de France, Volume 288, 1863, p. 43.
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  44. I duchi di Borgogna: studi su lettere, arti e industria durante il XV secolo e piu in particolare nei Paesi Bassi e nel Ducato di Borgogna, Volume 3, Leon marchese di Laborde, Plon freres, 1852, pp. 438-439.
  45. ≪  Collecting Women: Three French Kings and Manuscripts of Empire in the Italian Wars  ≫
  46. Labande-Mailfert 1975 , p.  152-155.
  47. Patrick Boucheron , ≪  Charles VIII descend en Italie et rate le monde ≫, dans Patrick Boucheron (dir.) Histoire Mondiale de la France , Paris, Editions du Seuil, 2017, p.247-251.
  48. Paul Pelicier, Essai sur le gouvernement de la dame de Beaujeu , Chartres, 1882
  49. Henri Delaborde, L'expedition de Charles VIII en Italie : histoire diplomatique et militaire , Paris, Firmin-Didot et cie, 1888.
  50. Yann Lignereux, Les rois imaginaires : Une histoire visuelle de la monarchie de Charles VIII a Louis  XIV , Rennes, PUR, 2016, p.21-29.
  51. Labande-Mailfert 1975 , p.  169-218.
  52. Alexandre Yali Haran, Le lys et le globe : Messianique dynastique et reve imperial en France a l'Aube des temps modernes , Seyssel, Champ Vallon, 2000.
  53. Didier Le Fur, Charles VIII , Paris, Perrin, 2006.
  54. Didier Feuer et Jean d'Hendecourt, Dictionnaire des souverains de France et de leurs epouses , Paris, Pygmalion, , 458  p. ( ISBN   978-2-7564-0030-3 et 2-756-40030-0 , OCLC   2756400300 ) , p.  28 .
  55. Citees par Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois , 1990, page 164.
  56. ≪ Le Livre des faiz monseigneur saint Loys ≫, compose a la requete du ≪ cardinal de Bourbon ≫ et de la ≪ duchesse de Bourbonnois ≫. , 1401-1500 ( lire en ligne ) .
  57. Labande-Mailfert 1986 , p.  157.
  58. ≪  Hector Carballo, le monarque francais a la sauce espagnole  ≫, sur La Montee Iberique , https://plus.google.com/u/1/b/102225422411390937325/102225422411390937325/posts (consulte le ) .

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