Le
chantre
(du
latin
cantare
, chanter, qui a donne
cantor
? forme latine de chantre) ou
conducteur de louange
assure un
ministere
de chanteur principal, et generalement instructeur, dans une eglise, avec des responsabilites pour la chorale ou l'equipe de louange dans la messe ou le culte, ainsi que les repetitions.
Dans un lieu de
culte catholique
, le role des chantres a longtemps ete considere comme necessaire pour faire entendre la parole divine, texte et musique etant lies, selon une tradition qui remonte a l'
Antiquite
. Leur statut peut etre celui de
clercs
mais aussi de
laics
. Ils sont devenus beaucoup moins frequents dans l'
Eglise catholique
. Les chantres sont toujours presents dans les Eglises
anglicane
et
lutherienne
. Dans les eglises
chretiennes evangeliques
, le chantre est appele conducteur de louange.
Le chantre tire son origine des
levites
qui avaient la responsabilite de chanter et jouer de la musique dans le temple
[
1
]
. Sous le regne du roi
David
, quatre mille chantres, diriges par des chefs et des presidents, chantaient les louanges du Seigneur dans le
Temple de Jerusalem
[
2
]
. Les 150
Psaumes
en gardent la memoire. La fonction de chantre existe toujours dans le judaisme, sous le nom de
hazzan
.
Des que le developpement du culte public, dans l'Eglise chretienne eut produit une gradation hierarchique dans les diverses fonctions, l'emploi de chantre devint un
ministere
special, et fut eleve a la dignite d'ordre mineur dans la
hierarchie
ecclesiastique, comme celui de
lecteur
, de diacre et de sous-diacre :
Si quis episcopus, vel presbyter, vel diaconus, vel subdiaconus, vel lector, vel cantor, vel ostiarius,
etc. (
Concile in Trullo
, annees 691-692, canon
4
e
). Il s'agirait d'une parole de
saint Augustin
, qui affirmait : ≪ Bien chanter c'est prier deux fois ≫. L'idee, essentielle, a egalement ete enoncee a partir de
Saint Augustin
(commentaire du
psaume 74
: 74.1) et a donne, sous une forme proverbiale : ≪
Qui bene cantat, bis orat
≫
[
3
]
.
II y eut, dans l'Eglise primitive, des chantres dits
psalmistes
, qui paraissent avoir ete regardes en certains lieux comme constituant un ordre mineur a part. L'institution des chantres, comme ordre dans l'Eglise, n'arriva guere que vers le commencement du
IV
e
siecle. Les chantres recurent alors le nom de
cantores canonici
, ≪ chantres canoniques ≫ (d'apres le grec
κανονικο? ψαλται
/
kanonikoi psaltai
, ≪ joueurs de
psalterion
canoniques) ? ce qui indique qu'ils furent inscrits dans le
V
e
canon, ou catalogue des clercs, et separes ainsi du reste du corps de l'Eglise. C'est le relachement et la negligence qui s'etaient introduits dans l'exercice de la
psalmodie
, qui rendirent cette institution necessaire.
L'ordre des chantres est institue par le
concile de Laodicee
(Can. XV). Le
concile de Laodicee
, tenu l'an 360, ordonne (canon 15) qu'il n'y aura que les chanoines-chantres qui sont aux hautes
chaires
et qui lisent dans les livres, qui chanteront dans l'eglise : ≪ En dehors de ceux qui sont regulierement etablis chantres, et qui chantent sur le livre, il ne faut pas que d'autres montent au pupitre, et chantent dans l'eglise
[
4
]
. ≫ Le chant exclusivement execute par les chantres ecclesiastiques ne tarda pas a prevaloir dans les Eglises occidentales.
Saint Gregoire
alla meme jusqu'a l'interdire a la masse des pretres et des diacres, et ordonna qu'a l'avenir les sous-diacres (ou, a defaut, des clercs appartenant aux
ordres mineurs
) seraient employes a cette fonction, de sorte que les chantres en titre chantaient les hymnes et les psaumes, tandis que tout le reste de l'Assemblee ecoutait en silence. C'est encore ainsi que le chant s'execute dans la chapelle du
souverain pontife
et au chœur des grandes
basiliques
romaines.
La nature des fonctions que les chantres exercaient dans l'Eglise primitive est exprimee par le mot grec
?ποβολε??
/
hupobole?s
, ≪ souffleurs ≫, traduit en latin par
monitores
ou
inspiratores
, ou encore
suggestores, psalmi pronnuntiatores
; ils entonnaient les psaumes, c'est-a-dire qu'ils prononcaient isolement la premiere moitie du verset, et que le peuple l'achevait. Le nom de
moniteur
etait donne, dans l'antiquite profane, a ceux qui prononcaient la priere a haute voix. Dans les documents anciens qui font mention des chantres, les
Canons apostoliques
(Can. LXIX), les
Constitutions apostoliques
(L. n. c. 57), le
concile de Laodicee
(Can. XXV),
Saint Ephrem
(XCM.
De secund advent
.), la liturgie de S. Marc, les distinguent nettement les uns des autres.
Justinien
etablit aussi cette distinction quand il atteste que de son temps l'
Eglise grecque de Constantinople
comptait vingt-six chantres et cent dix lecteurs.
Isidore de Seville
VII
e
siecle :
≪ Il importe que le chantre soit remarquable par sa voix et par son art, de facon a entrainer les ames des auditeurs par l’agrement du doux plaisir. Sa voix ne sera pas apre et sourde mais sonore ; elle ne sera pas rauque mais agreable, melodieuse ; non pas fausse mais juste et nette (et capable de tenir les hauteurs du registre ; formant une sonorite et un dessin melodique (en accord avec une religion sainte, en evitant de retentir comme un art de tragedien, mais au contraire manifestant dans son agencement musical une simplicite chretienne, qui ne sente pas la mimique du poete-musicien, ou l’art du theatre, mais qui exerce un ebranlement plus profond chez les auditeurs. ≫
C'est
Gregoire le Grand
qui institua une ecole de chantres.
≪ Il institua aussi une ecole de chantres qui, de nos jours encore, se fait entendre dans la sainte Eglise romaine selon les reglements par lui edictes. Il fit construire, a l'usage de cette
schola
, deux demeures avec biens-fonds (: l'une voisine des degres de la basilique de saint Pierre Apotre, l'autre contigue aux edifices du palais patriarcal du
Latran
. C'est la que, jusqu'a ce jour, ont ete conserves, avec une legitime veneration, le lit sur lequel il s'etendait pour enseigner le chant, la ferule avec laquelle il menacait les enfants, ainsi que son antiphonaire authentique. Par une clause de l'acte de donation, il repartit, sous peine d'anatheme, les titres de proprietes entre les deux fractions de la Schola, comme recompense de leur service quotidien ≫
?
Jean Hymonides
, dans
Vita S. Gregorii Magni
[
5
]
, lib. II, 6-10.
Cet art se developpa ensuite sous le
Carolingiens
et
Charlemagne
.
Amalaire de Metz
,
Aurelien de Reome
,
Raban Maur
ecrivent sur l'art de la chantrerie
[
6
]
Ce
chœur
, liturgique, ou parfois aujourd'hui simplement gregorien, est aussi appele, en latin,
schola cantorum
(ecole des chantres, puisque tous ses membres etaient formes dans ce cadre et qu'ils etaient diriges par le ≪ maitre de musique ≫ ou, comme on dit aujourd'hui, le
maitre de chapelle
)
[
7
]
. Cet ensemble vocal, a l'origine assez peu nombreux (douze a quinze chanteurs adultes environ, non compris les garcons, moitie moins nombreux), est egalement appele
psallette
(nom egalement donne a l'espace ou, originellement, se chantent les
psaumes
). La tribune des chantres est la
cantoria
. Les chantres pouvaient (peuvent) monter sur le
jube
(dans les rares endroits ou il en existe encore) pour etre vus et entendus. Le
chancel
ou
balustrade
les separait des laics. Quelques-uns des chantres pouvaient se reunir autour du
lutrin
(qui peut etre a deux faces), en bois, a certains moments de l'office. Anciennement, ce
pupitre
, appele ≪ aigle ≫ puisqu'il a la forme d'un aigle aux ailes deployees, etait utilise dans le chant gregorien,
monodique
, et dans des modes d'execution de ce repertoire ou un volume unique etait lu par plusieurs chantres (en particulier dans le
chant sur le livre
c'est-a-dire l'improvisation
polyphonique
a partir d'un texte liturgique ecrit pour une seule voix).
Les chantres d'eglise sont tres frequemment representes sur les
enluminures
medievales des
antiphonaires
et autres livres liturgiques pour accompagner le debut du
Psaume 96
:
Cantate Domino canticum novum
(Chantez au Seigneur un chant nouveau).
≪ [Les chantres pratiquent l'art de la
psalmodie
] au moyen duquel ils peuvent communiquer l'ardeur de leurs affections, il est raison nable qu'ils tirent du dedans de leur ame au dehors ce qu'ils y ont, et qu'ils en fassent voir le fond et passer en autruy ce qui est en eux. De plus, la psalmodie, augmentant les mouvements de l'urne, l'echauffe et l'en flamme en telle facon, que ses desirs, prenant comme des ailes, l'enlevent toujours plus haut, dressent leur vol au ciel, maintiennent un doux accord de l'ame avec Dieu, separent l'esprit de la terre, le depouillent des sens, font oublier a l'homme l'amour des creatures et celuy de soy-mesme, pour l'attacher a celuy de son createur, et le font eloigner des tempeslueux exercices du monde, pour aller fondre dans le sein de celte tranquillite celeste, dans le port de cette beatitude eternelle, qui est de ne penser qu'a Dieu et de ne desirer que luy. Que si la voix d'un seul chantre opere en luy et se coulant cet effet admirable, combien plus grand deviendra-t-il, quand les voix de plusieurs chanoines animes d'un mesme chant, d'un mesnie vœu, d'un mesme desir, eleveront, par un commun effort, leurs affections au ciel et les attacheront par un commun desir de
charite
au principe de leur felicite. Et quoy les chanoines seront-ils au chœur, pour n'y servir que denombre. ≫
? cite par Migne
Au debut du
XIII
e
siecle, le pape
Innocent III
compte les chantres parmi eux six ordres de clercs. Quand la fonction de chantre cessa d'etre attachee a l'un des ordres mineurs pour etre confiee a des
laics
, le titre resta, dans les chapitres cathedraux et autres, comme une
dignite
capitulaire, conferant des devoirs, des droits et une preseance. Dans celui de
Paris
, le chantre est le second dignitaire : il avait autrefois la juridiction sur tous les maitres et maitresses d'ecole de la ville, des faubourgs et de la banlieue, ainsi que sur toutes les personnes qui dirigeaient des pensions, et meme sur les repetiteurs de l'Universite
[
8
]
.
Miniature tiree du
Scivias
de sainte
Hildegarde de Bingen
,
XII
e
siecle : sous la Vierge et l'Esprit Saint, qui inondent l'Eglise de grace et de lumiere, toute l'Eglise en ses membres dont le grand chantre reconnaissable a son
baton cantoral
avec la crosse en forme de tau (lettre grecque pour le T majuscule).
Un
grand chantre
preside au chant dans les eglises cathedrales, les eglises collegiales et dans quelques monasteres. Il est distinct du maitre du
chœur
et des choristes, eux aussi appeles ≪ chantres ≫.
Grands chantres
,
chantre(s)
, en latin
cantor
,
præcentor
[
9
]
,
choraules
(appellation surprenante : a l'epoque antique, celui qui accompagne le chœur avec l'
aulos
, precurseur du hautbois),
Precentor
Cantores qui et chor-episcopi
(
concile de Cologne
, 1536) ou encore,
chor-eveques
,
Archichorus
. Il y a des ordinaires romains tres anciens qui le qualifient d'
Archiparaphonista
ou de paraphonista
[
10
]
,
[
11
]
,
[
12
]
On a garde les noms de trois grands chantres de l'an 1007 de l'eglise d'
Auxerre
:
- Beraldus (Beralde) qui a son
obit
[
13
]
au
,
Sacerdos et perfectus Cantor
(≪ pretre et chantre accompli ≫).
- Ingo au
,
Canonicus et Cantor eximius
(≪ chanoine et chantre eminent ≫).
- Lesgincus au
,
Levita et perfectus Cantor
("Levite - ministre du temple, dignitaire - et chantre accompli").
Ce terme en
droit canonique
designe un haut dignitaire du chapitre, le
chanoine
qui presidait au chant choral liturgique, dans les eglises, les cathedrales et les collegiales, designe le plus souvent par l'eveque et qui, a
Paris
et dans les grandes villes de France, assurait aussi tant la direction de l'ecole cathedrale que celle de tous les etablissements scolaires et des petites ecoles. On peut l'assimiler a un directeur d'etablissement scolaire, mais pas a un professeur.
Le chantre, grand-chantre ou prechantre, troisieme dignitaire du
chapitre
(apres le doyen et le sous-doyen), avait pour mission, dans les colleges de chanoines, de donner le ton du chant (d'entonner le chant, c'est-a-dire de chanter l'
incipit
, les premiers mots de la priere chantee) et de commander au
lutrin
avec le
baton cantoral
. Il suppleait le doyen dans la presidence du chapitre, en cas d'absence ou pendant la vacance du decanat. Il occupait au chœur la premiere stalle haute de gauche en entrant, qui est celle du premier vicaire dans les eglises paroissiales. Il etait charge de la police de l'eglise, en ce qui concernait les causeries et conversations particulieres. Au chantre appartenait l'installation des
chanoines
nouvellement elus, et cet honneur insigne avait rendu les fonctions de chantre si recommandables que tout ce qui pouvait les amoindrir ou en ternir l'eclat etait scrupuleusement evite.
Cette fonction, une des plus hautes du chapitre, faisait que le chantre portait une
chape
et surtout un
baton cantoral
. Il portait le titre de Monseigneur, et s'il devait
hommage
a l'
eveque
en tant qu'
homme lige
, il pouvait ensuite le devenir.
Le chantre avait la haute-main sur la partie vocale du culte, sans la diriger, et prenait soin des livres qui y servaient. Dans un monastere, il ecrivait les rouleaux des morts et les lisait au chapitre ayant de les envoyer. Il pouvait etre
bibliothecaire
et
archiviste
. Il avait un aide, moine comme lui, qu'on appelait sous-chantre,
succentor
.
A
Chartres
: En 1198 l'eveque Renaud, considerant la grandeur de la dignite de chantre et la modicite des revenus de son personnat, confera a Crepiu de
Dreux
qui en etait alors revetu, la
prebende
dite de Courville, en l'eglise et couvent de Saint-Jean-en-Vallee. Le Chapitre ajouta a ce bienfait une redevance de cent sous a percevoir chaque annee sur le compte de la
Purification
(
). L'assassinat du chantre Renaud de l'Epine, dans la nuit du
, au moment ou il se rendait a
matines
, servit de pretexte pour la cloture du
cloitre
.
Le chantre etait aussi un des premiers dignitaires dans les abbayes. On l'appelait pre-chantre a
Cluny
. A Cluny, le meme moine etait a la fois chantre et responsable de l’
armarium
, petite piece - ou placard - de rangement des livres de chant
liturgique
d'usage courant, (
antiphonaires
,
tropaires
,
graduels
;
missels
,
cantatorium
) dont naturellement le chantre etait charge
[
14
]
. Plus tard, cet emploi fut reserve a ceux qui avaient de grandes connaissances musicales.
Le chantre ≪ annoncait l'
antienne
≫ (= l'entonnait) : il donnait le ton a l'eveque et chantait en premier. Il donnait la mesure. Le
concile de Mexique
(ou de Mexico), tenu en 1585, reglait les fonctions de chantre et disait qu'il devait faire mettre toutes les semaines, dans le chœur, un tableau ou l'ordre du service divin etait marque, qu'il devait y designer ceux des dignitaires, chanoines ou autres ecclesiastiques qui etaient charges de reciter, lire ou chanter les differents offices, d'entonner les versets, les repons ou les psaumes.
Le chantre, selon
saint Isidore
, est celui qui est charge de chanter l'office, de dire les benedictions, les louanges, l'Offertoire, les repons, et tout ce qui concerne l'art du chant :
Ad psalmistam pertinet officium canendi, dicere benedictiones, laudes, sacrificium, responsoria, et quicquid pertinet ad cantandi peritiam
.
Durand de Mende
, expliquant ce passage de la celebre lettre a Luitfrid, dit que [le chantre entonne] les benedictions, le
Benedicamus Dominum
, louanges, l'Alleluia, ou le
Christus vincit
ou le
Christus regnat
, l'Offertoire, le repons et l'office de la messe, et generalement tout ce qui se chante
[
15
]
.
Honorius d'Autun
compare les chantres a des apotres :
Cantores, qui regunt, sunt apostoli, qui Ecclesias laudes Dei instruxerunt
[
16
]
. Et on lit dans les lois alphonsines : ≪
Chantre, lanto qui ere decir como cantar : y pertenece a su oficio de comenzar los responsos, y los hyranos, y los olro≫ cantos, que se hubiere de canlar : tam bien en las procesiones, que se hicieren en ul coro, como en las procesiones que se fieren fuera del coro : y el debe mandar a quien lea, o cante, las cosas que fueren do leer, o canlar, y a eldeben obedecer los aco.lilos, y los leclores, y los psalmistas
[
17
]
.
La rue des Chantres a Paris, qui donne sur la
cathedrale Notre-Dame de Paris
, et proche de l'
ecole cathedrale
.
Le chantre (ou
Ecolatre
) de
Notre-Dame de Paris
etait le chef du service divin, du chant et de la lecture et aussi, le chef de toutes les Petites Ecoles de
Paris
. Il avait droit de reprimande sur les
chapelains
et les
clercs
comme de
juridiction
sur les maitres et les maitresses et il avait pour ceci un vice-gerant, un promoteur et un
greffier
, un
tribunal
et une
officialite
ou se reglaient les eventuels conflits. Il fixait le nombre des ecoles et des eleves qu'elles pouvaient recevoir et leur faisait une visite annuelle. Il redigeait des statuts promulgues dans un
synode
annuel, auquel tout le personnel enseignant se devait d'assister, et un reglement : par exemple, decretant que les maitres ne pourraient enseigner que les garcons, et les maitresses que les filles. Si les ecoliers payaient une retribution a leur maitre, chaque maitre en payait une au chantre : il recevait le serment des maitres et maitresses des Petites Ecoles, leur renouvelait chaque annee leurs lettres de maitrise, percevait des revenus provenant des droits d'ouvrir une Petite Ecole et d'enseigner, que seul le chantre pouvait accorder. Quelques maitres, pour se soustraire a ces droits, tenaient leur ecole dans des lieux secrets ou ecartes, appeles
ecoles buissonnieres
. Lorsque vers l'an 1699, il fut etabli, dans chaque paroisse de Paris, une ecole gratuite, dite de Charite (ecoles de
Nicolas Barre
), le chantre de Paris s'y opposa de toutes ses forces, sans succes
[
18
]
.
Sur les autres projets Wikimedia :
A
Chartres
, les fonctions du sous-chantre (
succentor
) consistaient a repondre au chantre et a le suppleer dans son office de directeur du
lutrin
. Il occupait au chœur la seconde stalle haute a partir de celle du chantre, c'est-a-dire la troisieme stalle de gauche en entrant par la nef. Le plus ancien sous-chantre dont les titres nous donnent le nom est Agobert, qui devint
eveque de Chartres
, vers 1049
[
19
]
.
Le mande
,
mandatum
, etait une ceremonie tres ancienne dans l'eglise de Paris. Le
diacre
et le
sous-diacre
, laveraient, chaque jour, dans le
refectoire
, les pieds a treize pauvres, qui seraient recus par le semainier, ou, si le semainier etait soit moine soit regulier, par le sous-chantre. Le sous-chantre, appele
proviseur du mande
dans plusieurs titres du
XIII
e
siecle, ou, en son absence, le maitre des enfants de chœur, devait presider a la ceremonie, et distribuer quatre deniers a chacun des treize pauvres, auxquels il baisait les mains ; quatre deniers a chacun des trois ministres du maitre-autel ; deux deniers a chacun des trois enfants de chœur qui les assistaient, et un denier a chacun des deux serviteurs ou servants charges de preparer l'eau. Le chapitre maintint d'ailleurs l'ancienne institution relative aux deux pauvres clercs du careme et aux cinquante pauvres du jeudi-saint, et assigna, pour le service des distributions prescrites, des fonds qui devaient etre administres par le sous-chantre
[
20
]
.
On distinguait les chantres d'eglise et les chantres de la cour, c'est-a-dire de la Chapelle du Roi.
Dans beaucoup d'eglises, il y avait (ou : il y a encore) un corps de chantres, forme de choristes professionnels, distinct du chœur de chanoines : c'est ce que les rubriques et les liturgistes appellent la
Schola cantorum
ou simplement
Schola
(appellations actuelles qui renouent avec la tradition primitive) ; on l'appelait plus frequemment le
Chœur des Chantres
, ou la psallette. ≪ Ce chœur de chantres peut etre divise en deux groupes, un de chaque cote du chœur de l'eglise ; on leur assigne des places dans les rangs inferieurs des stalles ou bancs, ou en quelque autre lieu convenable de telle sorte qu'ils ne nuisent pas a la regularite des fonctions liturgiques. En certaines eglises, leurs sieges sont etablis au milieu du chœur, devant le lutrin ≫
[
21
]
. Ils chant(ai)ent seuls, par deux ou en groupe plus ou moins complet.
Ils etaient (et sont encore) formes dans des ecoles de chant (les
maitrises
), ces
scholæ
creees par le pape saint
Gregoire le Grand
a la fin du
V
e
siecle. Dans ces ecoles relevant de chapitres cathedraux ou d'eglises collegiales, les eleves (ou
enfants de chœur
), qu'on appelle parfois
pueri cantores
(≪ enfants chantres ≫, ou ≪ chanteurs ≫), recevaient (recoivent) un enseignement musical approfondi, la musique etant un des sept ≪
arts liberaux
≫ du Moyen Age (et du
quadrivium
). Ils jouaient (jouent) un grand role dans le deroulement musical des Offices, et, a
Paris
comme ailleurs, ils cotoyaient (cotoient) et se mel(ai)ent aux choristes adultes, eux-memes anciens enfants de chœur devenus chantres professionnels (dont les principaux - les chefs de pupitres - pouvaient etre aussi chanoines - souvent de rang inferieur malgre tout). La musique occidentale est nee du
chant gregorien
(ou
plain-chant
) et de la
musique polyphonique
pratiquee par ces ensembles vocaux. On y chantait les pieces du
Kyriale
, le Propre de la
Messe
, les Offices des Heures (les
Vepres
).
A
Rouen
, au
XVI
e
siecle, il y avait quatre colleges de chantres, et dans l'un, fonde par
Pierre de Cormion
, les chantres devaient vivre en communaute sous le meme toit. ≪ Il leur etait defendu, par des statuts, de hanter les tavernes, les jeux de paumes, de boules et autres lieux publics et
brelans
, d'amener des chiens a l'eglise, sous peine d'amende, de louer leurs chambres de college, de porter des breviaires ou autres livres au chœur, de lire pendant l'office, et de ne point commencer un verset que l'autre n'eut ete entierement acheve. Ils etaient obliges de savoir le
psautier
et le chant par cœur ≫. Ces interdictions, qui n'ont rien de tres surprenant, temoignent surtout du fait qu'un certain laisser-aller se faisait jour, a cette epoque (sans doute au
XVI
e
siecle) et qu'on souhaitait l'eviter ou y remedier. Plus frequemment, les chantres-choristes vivaient independants, en ville, ou ils pouvaient enseigner leur art a domicile (chez eux ou dans les hotels particuliers des personnes aisees).
Dom
Prosper Gueranger
fait etat d'une brouille survenue entre les chantres de Rome et ceux de France, au temps du pape
Gregoire le Grand
, et de
Charlemagne
: les chantres de
Gaule
affirmaient chanter mieux que les chantres de Rome. Le pape
Adrien
donna alors a Charlemagne deux de ses chantres, Theodore et Benoit, et Charlemagne de retour en France, les placa a
Soissons
et a
Metz
, qui devint la meilleure ecole de chant du Royaume. Dans le capitulaire de la
diete de Thionville
Charlemagne decida que tous les chantres viendraient se former a la
schola
de
Metz
[
22
]
C'est depuis cette brouille que tous les chantres francais auraient appris le chant romain qu'ils appelerent ensuite chant francais. A
Metz
on decouvrit au cours de fouilles dans le sol de l'eglise, des pots de resonance destines a amplifier (et a magnifier) la voix des chantres
[
23
]
.
Quoi qu'il en soit, partout le developpement de la technique vocale aida grandement les chanteurs. Plus tard (de la fin du
XVI
e
au milieu du
XIX
e
siecle environ), on s'aida aussi d'un instrument de soutien de la voix : le
serpent
(basse du
cornet a bouquin
), instrument a vent et a
anche
.
Jean de Gerson
, le chancelier de la cathedrale, Notre-Dame de Paris redigea en 1408 un reglement interieur de cette ecole,
Doctrina pro Pueris Ecclesiæ Parisiensis
(Doctrine pour les enfants de l’Eglise de Paris) dans lequel il abolissait egalement le
dechant
, pratique polyphonique ancienne et relativement simple, au profit du
plain-chant
monodique et d'un
contrepoint
a la
polyphonie
plus elaboree que celle du dechant
[
24
]
.
Actuellement, Notre-Dame de Paris compte deux chœurs pour enfants, la pre-maitrise et le
chœur d'enfants
.
Volet de retable (volet de droite d'un retable de l'Annonciation, seul panneau conserve, auteur inconnu), execute vers 1410, peinture a l'huile sur chene. Derriere l'archange Gabriel, sainte
Marie-Madeleine
et le commanditaire de l'œuvre, Pierre de Wissant,
chanoine
et chantre de la cathedrale de Laon. Il tient le baton de chantre (le Tau), insigne de sa fonction. Le retable etait destine a orner la chapelle de la cathedrale ou il avait ete autorise a se faire enterrer. Musee de
Laon
.
≪ Le jour de
Paques
et le jour de la
Pentecote
, entre
None
et
Vepres
, tout le
clerge
allait (jusqu'a la fin du
XVI
e
siecle) querir processionnellement M. le chantre chez lui, et par reconnaissance et par civilite il leur presentait a boire ; faute de quoi cela s'est aboli. C'etait pourtant un honneur quasi episcopal, et un des plus beaux qu'une dignite de chapitre put avoir. ≫ (A Saint-Aignan d'Orleans.)
[
25
]
.
≪ A l'installation des chanoines de cette eglise (
Saint-Pierre-en-Pont
[d'Orleans]) le chantre fait toucher au nouveau chanoine l'
Antiphonaire
qui est sur l'aigle au milieu du chœur, pour lui marquer qu'il est oblige de chanter.≫
[
26
]
.
≪ Le prechantre, comme le doyen des chanoines, prenait double portion au chapitre de la
cathedrale de Paris
.
Qui bene præsunt, duplici honore digni sunt
. Aussi ne pouvaient-ils s'absenter du chœur.≫
[
27
]
.
Il reste des listes de grand-chantres, par exemple de
Dol
ou du
Quebec
[
28
]
On a garde le portrait de chantres moins celebres :
Le role du chant dans la liturgie byzantine
[
modifier
|
modifier le code
]
L'idee de chant par toute la congregation etant absente de l'histoire de l'orthodoxie, l'office est reparti entre le clerge (diacre pour les
ectenies
ou pretre pour les prieres) et le chœur, aussi appele kliros (mot d'origine grecque dont vient aussi le mot
clerc
)
[
29
]
. Si certains textes sont faites pour etre lus par le chœur, une grande partie de l'office est neanmoins destinee a etre chantee ; durant la
Semaine Lumineuse
, toute priere normalement lue par un membre du chœur est meme exclue de l'office, qui doit etre integralement chante (hormis les prieres du pretres, qui ne sont neanmoins jamais lues mais plutot scandees). Le chant, qui exprime la joie de l'ame, est donc au centre de l'action liturgique : les offices plus penitentiels (les
petites complies
, mais aussi certains offices du
Careme
) comportent donc une plus grande partie de textes faits pour etre lus, prieres ou psaumes. Le concept de ≪ messe basse ≫ n'a jamais existe dans l’
Eglise orthodoxe
, et les offices integralement lus ne peuvent etre qu'une consequence de l'absence de chanteurs qualifies.
Les chantres sont, comme en Occident, au centre meme de toute action liturgique dans l'histoire du monde oriental, et notamment autour de Constantinople : l'un des plus grands hymnographes de l'histoire du rite byzantin, saint
Romain le Melode
, aurait lui-meme ete chantre a la basilique
Sainte-Sophie
; cette meme basilique salariait des chantres pour l'execution du
chant liturgique
lors des offices. Historiquement, seuls les hommes etaient admis dans le kliros, a l'exception des monasteres feminins ou le chœur se composait des moniales capables de chanter. Chanter dans le kliros imposait de revetir l'exorasson (la
soutane
exterieure). On chante dans le kliros habituellement, mais certaines sections des offices peuvent exiger d'etre executees en procession, ou au centre de l'eglise (lectures bibliques, catabases a la fin des odes du
canon
...) Avec l'introduction de la polyphonie a l'occidentale a l'epoque moderne en Russie, les chœurs mixtes se generaliserent, en meme temps que l'habitude de rester en vetements civils, meme pour les hommes, apparaissait. Dans la pratique russe actuelle, seuls les lecteurs ordonnes portent la soutane dans le chœur ; dans la pratique grecque, il est frequent que tous la portent. Dans les documents preparatoires au Concile de Moscou, les eveques font observer que le developpement de la musique savante dans les chants liturgiques avaient permis de confier la direction des offices a des chantres et chefs de chœur ignorants et peu respectueux du mystere des offices
[
30
]
.
Les chantres ont pour fonction : de lire les psaumes et prieres, et de chanter les psaumes indiques et les hymnes. Lorsqu'une lecture de psaumes, ou un chant specifique doit s'effectuer non pas dans le chœur, mais au milieu de l'eglise (lecture de l'
hexapsalme
, chant du psaume 140 dans la
liturgie des Dons Presanctifies
...), c'est aussi a un membre du chœur de s'en charger. Dans le monde grec, il est frequent que des membres du clerge celebrant chantent eux-memes certaines hymnes ; c'est bien plus rare dans le monde russe.
Le chantre principal, qui a autorite sur les autres et sur ce qui se fait dans le kliros, est appele protopsalte (du grec
premier parmi les chanteurs
) ; on parle souvent de chef de chœur la ou on a l’usage de la polyphonie. Le psaltiste est celui qui annonce les hymnes ou
prokimena
, et entonne les versets
recto tono
avant que le chœur de ne les complete en chantant. Ces deux fonctions peuvent se recouper. Enfin, le typicariste, qui peut theoriquement ne pas etre un chantre, est celui qui est charge d'indiquer quelles hymnes doivent etre chantees en fonction du jour et de l'heure liturgique, selon le
Typikon
.
Dans les eglises reformees, le chantre dirige le chant des
psaumes
dans le temple ; il est assis pres de la chaire
[
31
]
. Il peut egalement jouer de l'orgue.
Dans le
christianisme evangelique
, le
ministere
du chantre est appele conducteur de louange et a pour fonctions de diriger la
louange
lors des
cultes
[
32
]
,
[
33
]
. Il dirige egalement les repetitions avec l’equipe de louange
[
34
]
. Une formation en
louange
est offerte dans certains
colleges bibliques
[
35
]
.
La notion de chantre n'est pas systematiquement reservee a un usage spirituel : de maniere figuree et poetique, ce mot (qui, au sens etymologique, ne designe rien d'autre qu'un chanteur) peut etre synonyme de
poete
(c'est le cas pour
Homere
ou pour les
bardes
celtiques, parmi beaucoup d'autres exemples). Il peut aussi designer un auteur qui celebre une idee ou un personnage, comme si ce "chantre" rendait un culte profane a l'objet de son discours (le mot culte etant pris, lui aussi, dans un sens figure).
- Migne
,
Nouvelle Encyclopedie theologique
, volume 29
- Martigny
,
Dictionnaire des antiquites chretiennes
- ↑
Jonathan L. Friedmann,
Music in Biblical Life: The Roles of Song in Ancient Israel
, McFarland, USA, 2013, p. 124
- ↑
J. D. Douglas, Merrill C. Tenney,
Zondervan Illustrated Bible Dictionary
, Zondervan Academic, USA, 2011, p. 983
- ↑
Spiritualite et philosophie des musiciens d'eglise
- ↑
Grandcolas, p. 192.
- ↑
Cite par : www.musicologie. org
Saint Gegoire
I
er
et le Chant gregorien
de
Jean Hymonides
- ↑
Lire
L'art du chantre carolingien : Decouvrir l'esthetique premiere du chant gregorien
, Metz, 1996 de Christian-Jacques Demolliere (sous la dir.)
- ↑
John A. Hardon,
Catholic Dictionary: An Abridged and Updated Edition of Modern Catholic Dictionary
, Image books USA, 2013, p. 72
- ↑
Joseph de Martigny,
Dictionnaire des Antiquites chretiennes
- ↑
Mannheim
- ↑
Du Cange
- ↑
JSTOR Paraphonie et paraphonistes
- ↑
Memoires concernant l'histoire civile et ecclesiastique d'Auxerre
.
Chantres de l'eglise d'Auxerre : Liste des chantres depuis l'an mil
- ↑
Service religieux celebre a l'anniversaire de sa mort.
- ↑
Etudes sur l'etat interieur des abbayes cisterciennes, et principalement de Clairvaux
- ↑
Martin Gerbert
,
De Cantu et Musica sacra
- ↑
Livre I, Chapitre G
- ↑
Leges alfonsires
, part, i, lit. vi. I. 5
- ↑
Chantre Grand Chantre ou Prechantre, INRP
et
Article Paris Inrp
- ↑
E. de
Lepinois
et
Lucien
Merlet
(Editeur scientifique),
Cartulaire de Notre-Dame de Chartres
, Chartres,
Garnier
,
coll.
≪
Societe archeologique d'Eure-et-Loir
≫, 1862-1865, 3 vol. (CCLII-263-XXXII, 429, 438 p.) ; 28 cm
(
BNF
36483645
)
, vol.1
Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, Vol 1
sur
Gallica
- ↑
Cartulaire de l'eglise Notre-Dame de Paris
, volume 1 Par Benjamin Edme Charles Guerard, Notre-Dame de Paris (Cathedral)
- ↑
Introduction aux ceremonies romaines, ou notions sur le materiel, repartition entre chantre, sous-chantre et chantres
- ↑
Dom Prosper Gueranger, Institutions liturgiques
et,
[
texte francais lire en ligne
]
- ↑
Mairie de Metz
- ↑
La Doctrine du chant du cœur de Jean Gerson
, par Isabelle Fabre
- ↑
Cite par Joseph d'Ortigue,
Dictionnaire liturgique...
, 1854, p. 339 (d'apres Jean-Baptiste Le Brun des Marettes,
Voyages liturgiques...
, 1718, pp. 209).
- ↑
J. d'Ortigue,
op. cit.
, p. 339 (Le Brun des Marettes,
op. cit.
, p. 215).
- ↑
J. d'Ortigue,
op. cit.
, p. 339.
- ↑
Les Chantres du Quebec
et
Les chantres de Dol
- ↑
Michael Prokurat, Alexander Golitzin, Michael D. Peterson,
The A to Z of the Orthodox Church
, Rowman & Littlefield, USA, 2010, p. 199
- ↑
(en)
≪
Music & Worship: Some Suggestions from the Russian Bishops of 1905
≫, sur
wwww.jacwell.org
- ↑
Ian S. Markham, Oran E. Warder,
An Introduction to Ministry: A Primer for Renewed Life and Leadership in Mainline Protestant Congregations
, John Wiley & Sons, USA, 2016, p. 158, 266
- ↑
Pascal Crelier, Claude-Alain Baehler, Dan Luiten
Pour Dan Luiten, la louange, c'est un auditoire ≪ connecte ≫ a Dieu
, lafree.ch, Suisse, 05 janvier 2015
- ↑
Dave Hall,
Ten Reasons Every Church-Planting Team Needs a Worship Leader
, christianitytoday.com, USA, 17 janvier 2017
- ↑
J. Matthew Pinson,
Perspectives on Christian Worship
, B&H Publishing Group, USA, 2009, p. 174
- ↑
Christian Willi,
Formations chretiennes pour tous les gouts
, christianismeaujourdhui.info, Suisse, 25 mai 2018
- Monographie inedite : ≪ Le grand chantre de Saint-Denis ≫,
Revue archeologique
1859, page 385.
[
lire en ligne
]
- Leonard Poisson
(1695 ?-1753) :
Traite theorique et pratique du Plain-chant appele Gregorien, Dans lequel on explique les vrais Principes de cette Science, suivant les Auteurs anciens & modernes ; on donne des Regles pour la Composition du Plain-chant, avec des Observations critiques sur les nouveaux Livres de Chant. Ouvrage utile a toutes les eglises, aux Seminaires & aux Maitres de Chant, pour former des Chantres & les rendre capables, soit de composer des Chants d'Eglise, soit de juger de leur composition
, A Paris, Chez Ph.N. Lottin & J.H. Butard, Imprimeur-Libraires, rue Saint-Jacques, A la Verite, MDCCL (1750), [8]-419-[5] p.
- Les nouvelles recreations et joyeux devis
de feu Bonaventure Des Periers, edite par Guillaume Rouille (Lyon) 1561 :
Du Chantre, bassecontre de Saint Hilaire de Poitiers, qui accompara les chanoines a leurs potages
et
Du bassecontre de Reims, Chantre, Picard, et maistre es arts
,
[
lire en ligne
]
- Jean-Baptiste Le Brun des Marettes
,
Voyages liturgiques de France, ou recherches faites en diverses villes du royaume Par le Sieur de Moleon. Contenant plusieurs particularitez touchant les Rits & les Usages des Eglises : Avec des Decouvertes sur l’Antiquite Ecclesiastique & Payenne
, Paris, F. Delaulne, 1718, XII-582 p., planches gravees.
- Joseph d'Ortigue
,
Dictionnaire liturgique, historique et theorique de plain-chant et de musique d'eglise au Moyen Age et dans les temps modernes
, Paris, L. Potier, 1854, XXXIX-1564
p.
2
e
ed. : J.-P. Migne, 1860 [reimprime en fac-simile, Da Capo, New York, 1971].
- Ceremonial selon le rite romain
.
2
e
serie.
Ceremonies particulieres. 4. Thuriferaire - Chapiers et chantres
, A. Velghe, Paris : P. Lethielleux, 1912.
Ouvrages contemporains :
- L'art du chantre carolingien: decouvrir l'esthetique premiere du chant gregorien
P Christian-Jacques Demolliere -
Metz
, editions Serpenoise 21 - 2004
- Gross C.,
Chanter en polyphonie a Notre-Dame de Paris aux
XII
e
et
XIII
e
siecles
, Turnhout, Brepols, 2008 (
Studia artistarum
, 14).
(
ISBN
978-2-503-52723-9
)
.
Sur les autres projets Wikimedia :
|
Degres de l'ordination
|
|
Pretres par confession
|
|
Formation, regles et etat de vie
|
|
Forme traditionnelle des degres dans l'Eglise catholique, en rite latin
|
|
Degres pour les Eglises de rite oriental
|
|
|