Akiko Yosano.
Auteur
Langue d’ecriture
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japonaise
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Genres
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Akiko Yosano
(
?謝野晶子
,
Yosano Akiko
?
)
(
-
) est une poetesse,
ecrivaine
et
essayiste
japonaise. Elle est une figure de proue du feminisme japonais
[
1
]
et la fondatrice de la premiere ecole mixte du Japon.
Shiyo H?
(
鳳志やう
,
H? Sh?
?
)
est la troisieme fille de Soshichi Ho, son pere et Tsuya qui tenaient une boutique de confiseries japonaises
Surugaya
dans le quartier de Kaino-cho, a
Sakai
, dans la
prefecture d'Osaka
(Kaino-cho,
Sakai-ku
a l'epoque actuelle). Entree a l'ecole de
classiques chinois
a 9 ans, elle prenait egalement des lecons de
koto
et de
shamisen
. Apres son entree a l'ecole des filles Sakai (Lycee departemental Senyo d'Osaka a l'epoque actuelle) elle a commence a lire
Le Dit du Genji
et s'est familiarisee avec la litterature classique. Sous l'influence de son frere aine, a partir de l'age de 12 ou 13 ans, elle s'est adonnee a la lecture de revues litteraires comme
Sakusoshi
(renommee ensuite
Mezamashi-gusa
) ou
Bungakukai
(≪ monde litteraire ≫) et a lu des romans de
K?y?
,
Rohan
, et
Ichiy?
etc.-
My?jo
(
明星
?
,
litt.
≪ Venus ≫
)
mai, 1906.
Dans sa vingtieme annee, elle a commence a envoyer des
wakas
a ces revues, tout en continuant de travailler dans le magasin familial. Sa rencontre avec le poete Tekkan Yosano
[
2
]
lors d'une competition de poemes dans un hotel de Hamadera k?en en 1900 marque le debut de leur relation. Elle publie des
tankas
dans le bulletin
Myojo
, concu par Tekkan et publie par la maison d'edition Shinshisha. L'annee suivante, elle quitte la maison familiale et s'installe a
Tokyo
. Son premier recueil poetique
Midaregami
(
みだれ?
?
,
litt.
≪ cheveux en desordre ≫
)
chantait la sensualite de la femme
[
1
]
et a lance un style de l'ecole romantique. Douze enfants vont naitre de son union avec le poete
Tekkan Yosano
(l'un d'eux mourra deux jours apres sa naissance).
En
, elle publie
Ne donne pas ta vie
(
君死にたまふことなかれ
,
Kimi shinitamou koto nakare
?
)
dans le magazine litteraire
My?j?
[
2
]
. En 1911, elle ecrit un poeme qui commence par la phrase
Le jour ou la montagne bouge est venu
(
山の動く日きたる
,
Yama no ugoku hi kitaru
?
)
, publie dans la revue
Seit?
. En 1912, elle decide de suivre Tekkan a Paris. Le
, le journal Yomiuri publie un feuilleton
les femmes modernes
dont le premier episode narre son projet de voyage a Paris.
Mori ?gai
l’aide a trouver des ressources financieres pour financer son voyage et revoit le texte de sa
Shin yaku Genji monogatari
(
新?源氏物語
?
,
litt.
≪ nouvelle traduction du Dit du Genji ≫
)
dont il a ecrit la preface. Le
, a l'annonce son depart pour Paris 500 personnes dont la feministe
Raicho Hiratsuka
, viennent l'accompagner.
Entre le
date de son arrivee a Paris par le
Transsiberien
et le
, jour de son depart de Marseille pour le Japon, elle visite l’
Angleterre
, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche et les
Pays-Bas
. En
, la revue
Ch?? K?ron
publie un numero special consacre a Akiko Yosano.
En 1914, dans son texte ecrit en collaboration avec Tekkan
Pari yori
(
巴里より
?
,
litt.
≪ journal de Paris ≫
)
elle revendique le droit des femmes a acceder librement a l’education. Alors que les poemes de son mari se vendent de plus en plus mal et qu'elle ne peut plus compter sur ces revenus, elle doit pour nourrir sa famille, gagner sa vie par l'ecriture. Elle publie ses recueils de poemes, donne des conferences de Tanka improvises et enseigne aux femmes la composition poetique.
En 1919, Tekkan obtient un poste de professeur d’universite. En 1921, elle fonde le
Bunka Gakuin
(
文化?院
?
,
litt.
≪ institut culturel ≫
)
a Surugadai avec son mari, l'architecte Isaku Nishimura et le peintre Hakutei Ishii. Elle forme alors le concept d’education egalitaire et organise la premiere ecole mixte du Japon.
Dans les annees suivantes, elle apporte toute son energie a la redaction du
Shin yaku Genji monogatari
(le Dit de Genji en langue moderne, paru en 1939), a sa creation et a la critique poetique ; tout en continuant son action feministe et en defendant les droits des femmes. Au soir de sa vie elle aura ecrit 50 000
tankas
.
Elle decede en 1942 et repose au
cimetiere Tama Reien
, a Tokyo.
≪ Ne donne pas ta vie ≫
Oh, mon frere, je pleure pour toi
Ne donne pas ta vie
Dernier ne de la famille
Tu es le mieux-aime de mes parents
T'ont-ils fait empoigner le sabre
Et enseigne a tuer?
T'ont-ils eleve jusqu'a tes 24 ans
En te disant de tuer et de mourir?
Des nombreux magasins de Sakai
Notre famille a l'un des plus grands
Tu seras le proprietaire
Ne donne pas ta vie
Que le fort de Ryojun soit detruit ou non,
quelle difference?
Tu ne connais pas ces regles
Qui existent chez nous, les commercants(...)
Akiko etait la deuxieme d'une fratrie de cinq, elle avait deux freres et deux sœurs cadettes. Son frere aine etait un celebre docteur en technologie electrique. Quand elle ecrit "Dernier ne de la famille" elle pense a son cadet qui devait reprendre le magasin familial mais qui doit rejoindre l'armee. Ch?zaburo, le frere cadet de Akiko a 24 ans lorsqu'elle ecrit ce poeme, en 1904. Quand il part pour la
guerre russo-japonaise
[
2
]
, sa femme, epousee deux ans auparavant est enceinte. A cette epoque-la, la censure etait moindre que pendant la
Seconde Guerre mondiale
. Mais un critique litteraire s'insurge "Pour elle le plus important est la famille. Peu lui chaut que la soit perdue. Les commercants n'auraient pas l'obligation de combattre. Quelle exuberance dans ces propos." Akiko Yosano lui repond: "On me reproche de tenir des propos dangereux. Je crois plutot que le nationalisme qui nous fait accepter de mourir sur ordre est bien plus dangereux. Il faut nous exprimer avec sincerite dans les poemes et ce en toute situation."
Chuzaburo sachant lire et ecrire, sera affecte au service du directeur et n'aura pas a combattre sur le champ de bataille. Retourne sain et sauf au Japon il a pu vivre jusqu'en 1944, date de sa mort a 63 ans.
Le
cratere venusien
Akiko
a ete nomme en son honneur
[
3
]
.
Elle a donne son nom a un personnage du manga
Bungo Stray Dogs
, dans lequel elle est medecin. Son œuvre
Ne donne pas ta vie
[
4
]
a inspire le nom de son pouvoir.
- ↑
a
et
b
Anne-Marie Devreux, ≪
Claire Dodane - Yosano Akiko, poete de la passion et figure de proue du feminisme japonais (2000). Paris. Publications orientalistes de France. Bibliotheque japonaise [compte-rendu]
≫, sur
Persee
,
- ↑
a
b
et
c
Editions Des Femmes - Antoinette
Fouque
, ≪
YOSANO AKIKO - Dictionnaire creatrices
≫, sur
www.dictionnaire-creatrices.com
(consulte le
)
- ↑
(en)
Working Group for Planetary System Nomenclature
,
Gazetteer of Planetary Nomenclature 1994
, Washington, International Astronomical Union, United States Government Printing Office,
, 295
p.
(
lire en ligne
)
,
p.
12
.
- ↑
(ja)
Akiko Yosano,
Ne donne pas ta vie
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