Dependance a la television

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L' addiction a la television (ou dependance a la television ) designe un trouble psychologique ( pathologie communicationnelle et addiction comportementale ) entrainant chez certains telespectateurs un besoin repetitif et compulsif (incontrolable voire obsessionnel) de regarder la television, au point que cette activite empiete et interfere negativement avec leur vie quotidienne, professionnelle ou affective.

50 ans plus tard, la multiplicite des programmes offerts au spectateur est une richesse mais aussi un facteur de frustration (ici : 6 juin 2007 au japon)

La personne concernee peut alors developper une anxiete ou une depression [ 1 ] (qui vont eventuellement indirectement aussi affecter son entourage).

En 1990 , bien que le petit ecran fut deja regulierement ou periodiquement regarde par plus d'un milliard de personnes, et que 65 a 70 % des Americains sondes estimaient que la television est addictive, et en depit de nombreux rapports concernant l'addiction a la television, peu d' etudes empiriques (basees sur l'experience) et larges avaient deja porte sur la question [ 2 ] . De nombreux paralleles ont ete faits avec d'autres formes de dependance comportementale, comme la dependance a la drogue ou au jeu .

Elements de definition [ modifier | modifier le code ]

En 1928 , cette couverture presente la television du futur proche comme un vecteur commercial (ici de vente de vetements)
Certains auteurs voient dans le sport mediatise [ 3 ] et dans le media televisuel et certains des divertissements qu'il offre un moyen de prolonger le principe du panem et circenses de l'Empire romain [ 4 ] , ou un nouvel "opium du peuple" [ 5 ] , [ 6 ] , [ 7 ]
Derriere la television, il existe aussi une industrie, qui cherche a fideliser ses telespectateurs et a vendre de nouveaux produits, dont des ecrans plats de plus en plus grands, augmentant la sensation d'immersivite
La television ou le film ont des vertus apaisantes ou permettre de faire passer le temps. Dans ce contexte (usage momentane), elle n'est a priori pas addictive
Ici l'ecran qui diffuse le programme de la chaine City TV est geant, impose au public, comme la publicite (McDonalds, Pekin)
Message associe au graph : Television = alienation
Le temps passe devant la TV a diminue, au profit de l'Internet et du smartphone (ici au Royaume-Uni, de 1992 a 2009)


Pour Goodman (1990) l'addiction est un phenomene polymorphe que l'on peut decrire comme ≪ processus par lequel un comportement, qui peut fonctionner a la fois pour produire du plaisir et pour soulager un malaise interieur, est utilise sous un mode caracterise par 1) l’echec repete dans le controle de ce comportement et 2) la persistance de ce comportement en depit de consequences negatives significatives ≫ .

En 1997, JF Sarpi se demande si la television est une drogue dure ou une drogue douce [ 8 ] .

Dans les annees 1980-1990, des psychologues specialistes des psychotropes etudient les facteurs psychologiques de cette toxicomanie sans produit ; R McIlwraith & al. proposent propose par exemple en 1991 quatre modeles theoriques expliquant cette addiction, bases 1) sur les effets de la television sur l'imagination et la fantaisie de la vie, 2) sur le niveau d'excitation procure par la television, 3) sur une personnalite deja vulnerable a l'addiction et 4) un schema particulier d'utilisations/gratifications propre au medium qu'est le televiseur [ 2 ] .
Selon les donnees disponibles, le televiseur peut dans un premier temps effectivement detendre et distraire le telespectateur et diminuer certains etats negatif, mais pour cette raison, nombre de telespectateurs peuvent peu a peu devenir dependant du medium et l'utiliser a l'exces, avec des inconvenients qui vont peu a peu depasser les avantages [ 2 ] .

Ce phenomene est parfois classe parmi les nouvelles addictions, mais selon McIlwraith ce n'est pas l'addiction, mais sa forme et plus precisement ≪ les moyens hedoniques mis en jeu ≫ qui sont nouveaux (televiseur, telecommande).

McIlwraith et ses collegues, en 1991 se demande si une telle utilisation de la television (comme modulateur d'affects) est ou non un obstacle important a l'apprentissage fonctionnel. (Base de donnees PsycINFO Record (c) 2012 APA, tous droits reserves)<de name=McIlwraith1991/>

Il est cependant largement reconnu comme un reel probleme pour de nombreux telespectateurs [ 9 ] .

En 2004, C Horvath (2004) estimait que la Recherche devait encore definir les parametres permettant de differencier un comportement normal face a la television d'un comportement reellement addictif [ 10 ]

La dependance a la television ne figure pas parmi les maladies officiellement recensees dans les guides de diagnostic medical, par exemple par le DSM-IV [ 11 ] .

Personnes plus vulnerables [ modifier | modifier le code ]

Les bebes [ 12 ] , les jeunes enfants [ 13 ] ( telephagie infantile) et les personnes agees [ 14 ] semblent vulnerables a cette dependance. Chez les etudiants, les garcons y semblent un peu plus vulnerables que les filles (selon Greenberg & al. (1999) [ 15 ] .

Phenomenes associes [ modifier | modifier le code ]

Plusieurs phenomenes sont souvent associes :

  1. grignotage et manque d’activite, qui contribuent alors a une degradation de la condition physique des telespectateurs ; Le spectateur est dans le meme temps expose a de nombreuses publicites televisee vantant des aliments a haute densite energetique (notamment sucres et gras), type de publicite qui a pu etre associe a une prevalence plus elevee de l' obesite [ 16 ]  ;
  2. une tendance au Zapping (depuis l'apparition de la telecommande ) ;
  3. une degradation de la vie familiale, a la suite d'une diminution des relations interpersonnelles dans le foyer [ 17 ] .

Classification [ modifier | modifier le code ]

Du point de vue de la psychologie hedonique , parmi les troubles de la gestion hedonique (c'est-a-dire dans ≪ ce que fait un etre humain, chaque jour et a chaque instant, pour reguler ces etats psychologiques ≫ [ 18 ] ), Loonis classe en 2002 [ 18 ] l'addiction a la television parmi les stimulations psychiques exogenes, les 2 autres categories possibles pour lui etant *1°) les stimulations psychiques endogenes (reflexions intellectuelles, reveries, fantasmes erotiques...)

  • 2°) les stimulations psycho-pharmacologiques (consommation de tabac, cannabis, alcool et autres drogues ou psychotropes...),
  • 3°) les stimulations somatiques (sexualite, sensualite alimentaire, exercice physique, jusqu'aux signaux douloureux valorises par le masochisme ou les automutilations…),
  • 4°) stimulations comportementales :(actions compulsivement repetees, souvent liees a une recherche de sensation et de stress (achats, vol a l’etalage, certains jeux video, arts et sports..),
  • 5°) stimulations sociales (dans le couple, la famille, le cercle des amis, voisins, proches, confraternite, etc. jusque dans la sectes parfois),
  • 6°) stimulations contextuelles (relatives a une ambiance particuliere, de manifestation, boite de nuit, rave party... ou relative a une stimulation transgressive mineure (delinquance) a majeure (crime).

Malgre leur diversite, chacune de ces classes pourraient avoir un denominateur neurologique commun, comme le montrent l'existence de production de drogues endogenes par les systemes cerebraux de recompense ou de lutte contre certains stress. La vision et l' ouie comptent parmi les moyens importants de decouverte de l'environnement par le jeune enfant, ce qui pourrait expliquer a quel point ils peuvent etre fascine par l'image animee et en particulier le dessin anime .

Une des compositions de l'addiction a la television peut etre l'addiction aux images [ 19 ]

Mecanismes psychologiques [ modifier | modifier le code ]

La fascination pour l'image, le spectacle et les symboles est ancienne, et fut notamment utilisee par le systeme panem et circenses mis en place par l' empire romain [ 4 ] .

La television est un ≪  media de masse  ≫ qui offre une gratification immediate et temporellement apparemment infinie aux telespectateurs. Celui-ci peut alors rester totalement passif, avec l'illusion de vivre une communication sociale (On lui parle, on lui montre, on le fait rire ou pleurer, on le cultive, mais cette communication est a sens unique , a la difference de l'Internet dans le cas du Web 2.0 ).

Certaines enquetes montrent que le petit ecran serait l’un des loisirs les plus frustrants pour l'individu qu'est le telespectateur lui-meme. La correlation entre le nombre d’heures passees devant le televiseur et les indices de satisfaction est negative. Selon Robert Putnam , comme toute consommation compulsive ou addictive , la television est une activite etonnamment peu valorisante [ 20 ] .

Enjeux [ modifier | modifier le code ]

Les enjeux sont notamment commerciaux, socioculturels et ethiques , mais aussi de sante publique .

Enjeux socioculturels et economiques [ modifier | modifier le code ]

Dans un paysage tres concurrentiel ou le nombre de chaines ne cesse de croitre, et ou l'on veut fideliser le telespectateur, et ou l'industrie des programmes dits culturels vend du temps de cerveau disponible aux publicitaires, cette industrie pourrait (sciemment et/ou inconsciemment) faciliter ou encourager l'addiction des spectateurs [ 21 ] .

Enjeux sanitaires [ modifier | modifier le code ]

Selon les donnees scientifiques disponibles, la television :

  • altere le sommeil, notamment chez les enfants, provoquant des heures irregulieres ou tardives de coucher ou en suscitant de l’agitation avant le coucher [ 22 ] , [ 23 ] . Une etude de 2008, qui a porte sur l’impact de la television sur les jeunes enfants (4 a 35 mois) montre que ≪ les enfants de moins de trois ans regardant beaucoup la television auraient un sommeil agite et se reveillent plusieurs fois durant la nuit ≫ , alors que note l'auteur ≪ beaucoup de parents comptent sur la television pour endormir leurs enfants ≫ [ 24 ] .
    En France, la Caisse d’allocations familiales dispense le conseil suivant : ≪ La television est une devoreuse de temps de sommeil : les films ou feuilletons du soir retardent le coucher et les dessins animes du mercredi, du samedi et du dimanche matin incitent l’enfant a se lever ≫ [ 25 ] .
  • diminue la confiance en soi et la participation a des organisations sociales, selon une l'analyse de donnees indonesiennes, par Benjamin Olken
  • augmente le risque de diabete de type II , de maladies cardio-vasculaires et la mortalite (toutes causes confondues) [ 26 ]

Tendances et prospective [ modifier | modifier le code ]

Cette dependance se resout parfois d'elle-meme, et dans ce cas, a la difference des dependances chimiques elle n’entrainerait pas ou peu de sequelles physiques et psychiques pour la sante, affirmation que seules des etudes epidemiologiques de long terme pourront confirmer.

Elle semble en regression dans certains pays ou elle semble alors souvent remplacee par une addiction a l'internet ou au smartphone qui touche egalement beaucoup les jeunes.

Avec l'apparition de la television numerique, en relief ou en grand ecran (contexte plus immersif [ 27 ] ), ou avec sa consultation via l'internet sur un ordinateur, une tablette ou un smartphone, cette forme d'addiction pourrait evoluer, en prenant moins d'importance grace a une moindre passivite du spectateur ou peut-etre en devenant l'une des composantes de la cyberaddiction (dependance a Internet) dans le cadre du nomadisme numerique .

Il est probable que dans un certain nombre de cas, la television a simplement ete le revelateur d'une vulnerabilite a l'addiction, qui aurait pu sans elle avoir d'autres cibles.

Mesure de l'addiction a la television [ modifier | modifier le code ]

Des chercheurs (tel Horvath en 2004 [ 28 ] ) se sont inspires de grilles utilisees dans d'autres domaines de la psychologie des addictions (ex : addiction au tabac ou a l'alcool) pour proposer de moyens de mesurer quantitativement et qualitativement l'addiction a la television.

Lutte contre l'addiction [ modifier | modifier le code ]

Parmi les recommandations les plus souvent citees, figurent les moyens suivants :

  • Prendre conscience et faire prendre conscience du phenomene de ≪ dependance ≫, par exemple en mesurant le temps passe devant l'ecran ou en listant les programmes regardes et en evaluant le degre de plaisir ou de frustration eprouve (comme pour se liberer d'autres addictions, c'est une premiere etape necessaire) [ 1 ] .
  • Promouvoir l' activite physique et des activites creatrices [ 1 ] .
  • Apprendre a dominer la frustration et a changer d'activite (de nombreux telespectateurs continuent a regarder une emission qu'ils savent ininteressante ou des publicites, en esperant peut-etre decouvrir quelque chose de nouveau ou d'interessant, et sont ensuite frustres du temps passe sans plaisir [ 1 ] .
  • Renforcer les limites : comme avec les jeux video, la conscience du temps qui passe peut diminuer. Faire sonner une minuterie apres un delai juge raisonnable serait souvent plus efficace chez les enfants que de leur annoncer oralement qu'il serait temps de passer a autre chose [ 1 ] .
  • Bloquer certaines chaines (des micro-puces permettent, par exemple, d'empecher les enfants de subir des images violentes ou jugees inappropriees a leur age) [ 1 ] .
  • Selectionner avec attention ce que l'on veut voir a l'aide des programmes ou rediffusions, ou d'enregistrements programmes, plutot que de zapper ou regarder au hasard. Beaucoup de gens ne vont en fait jamais voir ce qu'ils ont enregistre pour regarder plus tard [ 1 ] .
  • Beaucoup de familles ont reussi a limiter le temps passe devant l'ecran en la placant dans un placard, dans une piece eloignee de la maison, ou plus drastiquement en mettant fin a l'abonnement numerique, voire en supprimant leur television [ 1 ] , [ 29 ] .
  • Encourager l'education a l'image et a l'information et aux medias, des l'ecole afin que les enfants soient mieux capables de decrypter les messages (publicitaires notamment) et plus facilement echapper a l'addiction, en utilisant de maniere plus raisonnee et maitrisee les medias [ 1 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b c d e f g h et i Kubey, R., & Csikszentmihalyi, M. (2002). Television addiction (PDF, 7 pages). Scientific American, 286(2), 74-81.
  2. a b et c McIlwraith, Robert; Robin Jacobvitz; Robert Kubey; Alison Alexander (1991). " Television Addiction: Theories and Data Behind the Ubiquitous Metaphor" ; American Behavioral Scientist (35 (2)): 104?121, novembre 1991.
  3. "Le sport est le nouvel opium du peuple"  ; interview de Robert Redeker par Metro-News10-06-2008
  4. a et b Fernandez, L., Bonnet, A., & Loonis, E. (2004). Quelles sont les nouvelles formes d’addiction. Proteste, 100, 10-11.
  5. Ducharme, J., & Parent, A. Le divertissement est-il le nouvel opium du peuple ? Concours Philosopher 2002-2003. PDF, 22 pages
  6. Coulangeon, P. (2010). II. Une pratique dominante: la television. Reperes, 11-32.
  7. Monteil PO (1998) La sollicitude et le petit ecran . Autres Temps. Cahiers d'ethique sociale et politique, 59(1), 22-28.
  8. Sarpi, J. F. (1997). La television: drogue dure? drogue douce?. Vacarme, 2(2), 15-15
  9. Kubey R & Csikszentmihalyi M (2002) Television Addiction Is No Mere Metaphor , Scientific American, fevrier 2002
  10. Horvath C (September 2004). "Measuring Television Addiction". Journal of Broadcasting & Electronic Media 378: 378.
  11. McIlwraith, Robert (2011) I', addicted to television : the personality, imagination, and TV watching patterns of self-identified TV addicts]. http://www.bnet.com . Consulte le 17 septembre 2011.
  12. Tisseron S (2009) Les dangers de la tele pour les bebes: non au formatage des cerveaux . Eres ( resume avec cairn.info ).
  13. Louacheni, C., Plancke, L., & Israel, M. (2008). Les loisirs devant ecran des jeunes. Usages et mesusages d'internet, des consoles video et de la television  ; Psychotropes, 13(3), 153-175.
  14. Salve, A., Leclercq, S., Ponavoy, E., Trojak, B., Chauvet-Gelinier, J. C., Vandel, P., & Bonin, B. (2011) Conduites addictives du sujet age ; [37-530-A-30] - Doi:10.1016/S0246-1072(11)57929-5
  15. Greenberg, J. L., Lewis, S. E., & Dodd, D. K. (1999). Overlapping addictions and self-esteem among college men and women. Addictive behaviors, 24(4), 565-571. ( resume )
  16. Serge Hercberg (professeur de nutrition et president du comite de pilotage du PNNS), Yannick Le Marchand-Brustel (directrice de recherche INSERM, president de l'Association francaise d'etude et de recherche sur l'obesite), Joel Menard (professeur de sante publique), Dominique Turck (professeur de pediatrie, president du comite d'experts en nutrition humaine de l'Afssa), in Liberation, 25 avril 2008, page 32.
  17. Pawlowski, C. (2000). Glued to the Tube: The Threat of Television Addiction to Today's Family . Sourcebooks.
  18. a et b Loonis, E. (2002). De la gestion hedonique, prolegomenes a une hedonologie . Psychologie Francaise, 47(4), 83-93.
  19. Forget, J. M. (2009). L'addiction aux images . La revue lacanienne, (3), 88-91 ( resume ).
  20. Daniel Cohen, ’’Homo economicus, prophete (egare) des temps nouveaux’’, Albin Michel, 2012, p.  20
  21. Benilde, M. (2007) presentation du livre On achete bien les cerveaux . La publicite et les medias, Paris, Raisons d’agir, PDF 2 pp
  22. Pediatrics resume et la position de l’ America academy of pediatrics
  23. [1]
  24. Etude du D r  Dimitri Christakis, de l’Universite de Washington, publiee en 2008 [2] .
  25. Les Infos Familiales (journal de la CAF) n o  177, 17 septembre 2007 [PDF] .
  26. Grøntved A & Hu F.B (2011), Television Viewing and Risk of Type 2 Diabetes, Cardiovascular Disease, and All-Cause Mortality: A Meta-analysis , JAMA ;305:2448-2455
  27. Bonfils, P. (2012). Environnements immersifs: spectacle, avatars et corps virtuel, entre addiction et dialectique sociales . Hermes, La Revue, (1), 53-58.( resume )
  28. Horvath, C. W. (2004). Measuring television addiction. Journal of Broadcasting & Electronic Media, 48(3), 378-398 ([ resume]).
  29. Mander J (1978) Four Arguments for Eliminating Television  ; Synopsis and Comments by William H. Gross ? Colorado Springs 200. Ed Harper Collins, NYC, PDF, 8 pages

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Lien externe [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

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  • Glevarec, H. (2010). Trouble dans la fiction. Effets de reel dans les series televisees contemporaines et post-television . Questions de communication, (18), 214-238.
  • Kubey, R., & Csikszentmihalyi, M. (2002). Television addiction (PDF, 7 pages). Scientific American , 286(2), 74-81.
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  • McIlwraith R.D (1998) “ I’m Addicted to Television”: The Personality, Imagination, and TV Watching Patterns of Self-Identified TV Addicts  ; Journal of Broadcasting and Electronic Media, Vol. 42,No. 3, pages 371?386; Summer 1998.
  • Robert W. Kubey (1995) Television Dependence, Diagnosis, and Prevention ; Tuning in to Young Viewers ; Social Science Perspectives on Television . Edited by Tannis M. MacBeth. Sage.