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Format d'image

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Au cinema et en video , le terme format d'image est un abus de langage courant qui designe en fait le ≪  rapport de forme  ≫ de l'image ou de l'ecran ; ce facteur designe les proportions du rectangle d'affichage, parfois appele ≪  rapport de cadre  ≫ (≪  ratio  ≫ en anglais, ratio image, ratio ecran, ratio projection) d'apres l'anglais ≪  aspect ratio  ≫ : c'est le rapport entre la largeur et la hauteur d'un photogramme ou d'un ecran . Par convention, ce rapport largeur/hauteur s'ecrit ≪ largeur ≫:≪ hauteur ≫. Ces donnees peuvent provenir de mesures ou, dans le cas de la video ou de l' informatique , du nombre de pixels pour les deux dimensions, c'est-a-dire la definition d'ecran .

Au cinema, les formats d'image encore actuellement [C'est-a-dire ?] utilises pour la projection argentique sont majoritairement 1,85:1, et 2,39:1, connu sous le terme de ≪  format large anamorphose x2 ≫. Les principaux formats utilises avant eux ont ete :

Historique [ modifier | modifier le code ]

Depuis les origines du cinema , de nombreux formats se sont succede ou ont coexiste. Ceux-ci dependent du format de la pellicule employee lors de la prise de vues, mais aussi du format de restitution en visionnement direct ou en projection . Les deux formats ne sont pas toujours identiques, ils correspondent a differentes periodes, differentes contraintes techniques ou volontes artistiques.

Les premiers films [ modifier | modifier le code ]

Les premiers films du cinema sont tous issus des rouleaux du film souple transparent en nitrate de cellulose de 70  mm de large, non perfore, invente en 1888 par l'Americain John Carbutt et commercialise des 1889 par l'industriel George Eastman (createur de Kodak ). Seuls les films d' Emile Reynaud , les premiers dessins animes du cinema, n'utilisent pas ce support, mais une bande de 70  mm de large, faite de carres de gelatine relies les uns aux autres, avec une unique perforation pour chaque dessin, qui sert a entrainer le mecanisme et non a etre entrainee par lui.

Le format des premiers films, ceux produits des 1891 par Thomas Edison et realises par William Kennedy Laurie Dickson affiche ¾ de pouce en largeur, soit 19  mm , decoupe dans les rouleaux Eastman, perfore puis recouvert sur une face d'emulsion photosensible. Cette pellicule est a defilement horizontal, elle comporte une seule rangee de perforations laterales au pied de l'image, et les photogrammes sont parfaitement circulaires, a la maniere des jouets optiques , avec un diametre de ½ pouce (soit environ 13  mm ) [ 1 ] .

Comme elle manque de resolution et de stabilite, Edison et Dickson la portent a 35  mm en coupant par la moitie les rouleaux Eastman de 70  mm . Ils choisissent cette fois le defilement vertical et des photogrammes au format rectangulaire. La pellicule recoit d'abord une seule rangee de perforations rectangulaires, puis une deuxieme afin d'ameliorer la stabilite dans le couloir de prise de vues. ≪ Edison fit accomplir au cinema une etape decisive, en creant le film moderne de 35 mm, a quatre paires de perforations par image [ 2 ] . ≫

Les freres Lumiere , dans la course qui s'est lancee depuis l'apparition du film Eastman, evitent la contrefacon industrielle et le conflit commercial avec Edison, dont les 2x4 perforations rectangulaires par photogramme ont fait l'objet de nombreux brevets internationaux, en optant pour une seule perforation ronde de chaque cote des photogrammes. Le rapport d'image de leurs films est a peu pres le meme que chez Edison : 18  mm (la hauteur de quatre perforations) × 24  mm (la largeur disponible entre les deux rangees de la perforation), soit un format 4/3 (1,33:1), rapport courant dans les supports photographiques de l'epoque, et qui s'imposera plus tard pour un temps en television.

Dans les annees heroiques du cinema (les annees 1890), d'autres formats, avec ou sans perforations, tentent leur chance : 38  mm , 48, 51, 54, 60, 63, 68, 70 et meme 75  mm , avec autant de ratios image differents !

Lorsque le cinema devient parlant, on tire le son ( codage analogique optique ) sur la pellicule positive, entre l'image et les perforations de gauche (vues en projection). Cela a deux effets : il faut decaler l'axe optique des cameras pour le recentrer sur le photogramme decale sur la droite (afin de reserver cet espace pour le tirage), et le format d'image devient presque carre. L' Academy of Motion Picture Arts and Sciences (academie americaine du cinema) definit en 1929 un nouveau standard : le format 1,375:1, appele ≪  format academique  ≫.

Ce n'est que bien plus tard que l'Allemand Oskar Barnack a l'idee d'utiliser ce film cinema dans un appareil photo, le Leica , en choisissant un defilement horizontal. C'est le film 135 que l'on charge parfois encore dans les appareils ≪ 24 × 36  mm  ≫.

Les formats larges [ modifier | modifier le code ]

Le Cineorama de Raoul Grimoin-Sanson , presente a l'occasion de l' Exposition universelle de 1900 a Paris, se compose d'un ecran couvrant 360°, eclaire par dix appareils de projection synchronises.

En 1927 , Abel Gance imagine pour son fameux Napoleon de projeter simultanement trois films sur triple ecran afin de depasser les limites habituelles du cadre (une sorte de split screen geant). Le procede, baptise Polyvision offre un rapport de 4,00:1.

Dans les annees 1950 , pour concurrencer l'arrivee de la television , on invente les formats larges afin de renforcer le cote spectaculaire des projections de cinema par rapport au ≪ petit ecran ≫ [ 3 ] . Ils sont essentiellement de deux types :

  • les formats dits ≪ Large ≫ (entre 1,5 et 2 pour 1) 1,66:1 (Europe), 1,75:1 (Italie) et 1,85:1 (Etats-Unis) [ 4 ] , obtenus en diminuant la hauteur des photogrammes par modification de la fenetre de prise de vues des cameras et de la fenetre de projection, et en agrandissant un peu l'image a la projection pour recuperer l'espace perdu en hauteur, grace a un objectif a plus courte distance focale sur le projecteur ;
  • les formats dits ≪ Panoramique≫ (superieur a 2) de type CinemaScope (35  mm a defilement vertical anamorphose ) / VistaVision (non anamorphose a defilement horizontal au tournage) Todd-AO ( 70  mm a defilement vertical sans anamorphose), pour les plus utilises de la periode argentique.

Le defaut de tels formats panoramiques, auquel seul le 70  mm echappe, est que pour obtenir une image plus vaste en projection, il faut multiplier d'autant l'agrandissement des photogrammes dont la resolution s'estompe au fur et a mesure, bien qu'aujourd'hui le grain soit le plus souvent imperceptible du fait des progres des pellicules argentiques. Le CinemaScope pallie en partie ce defaut : l'image est plus agrandie dans un sens que dans l'autre, il y a donc une perte de resolution moins importante en hauteur qu'en largeur ; par contre, on observe une deformation des reflets dans l'objectif.

Le CinemaScope est base sur l'invention de l' Hypergonar par le Francais Henri Chretien en 1926 . Il s'agit d'une lentille cylindrique qui anamorphose l'image, c'est-a-dire la comprime horizontalement (generalement dans un rapport de 2:1 pour une image finale d'un rapport de 2,35:1), faisant ainsi entrer un espace filme plus grand qu'avec un objectif normal, la pellicule utilisee etant le 35  mm standard. A la projection, l'image est desamorphosee par une lentille identique pour obtenir une image tres large. Henri Chretien ceda son brevet a la 20th Century Fox en 1953.

Le VistaVision , procede americain invente dans les annees 1950 , necessite l'utilisation d'une camera speciale : la pellicule 35  mm circule dans le sens lateral (horizontal, plutot que de haut en bas comme c'est le cas normalement) et les photogrammes occupent la surface comprise entre 8 perforations (au lieu de 4 dans le 35  mm standard a defilement vertical). De cette maniere, l'image presente ? sans adjonction d'un quelconque accessoire optique ? un rapport tres allonge de 5/3, soit 1,666:1, qui est tres proche du fameux nombre d'or . Le probleme etait de faire admettre aux directeurs de salle l'achat d'appareils de projection couteux pouvant egalement faire defiler la pellicule horizontalement, de gauche a droite, un choix economiquement non viable. La solution la plus generalement adoptee a ete de reduire optiquement l'image du negatif sur un positif a defilement vertical au format 1,85:1 ou CinemaScope, ou de la gonfler sur un positif 70  mm , comme ce fut le cas pour Sueurs froides ( Vertigo ) d' Alfred Hitchcock , Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille , et bien d'autres encore. Un des premiers films tournes dans ce procede etait La Cuisine des anges . Le VistaVision est encore utilise de nos jours, exclusivement pour la prise de vues de sequences a effets speciaux.

Durant les annees 1960, d'autres procedes ont attire un large public, mettant en œuvre trois pellicules se deroulant en synchronisme dans trois cameras bloquees l'une contre l'autre, dont les trois objectifs se croisaient pour filmer un espace trois fois plus vaste que le champ normal :

  • le Cinerama , technique americaine necessitant un ecran courbe et trois projecteurs, exploitee a Paris a partir de 1952 dans la salle du meme nom avenue de Wagram (devenue ulterieurement le theatre de l'Empire ), ou le Gaumont Palace de la rue Caulaincourt ( 18 e arrondissement) de 1962 a 1967. Bien qu'impressionnant, le Cinerama etait difficile a mettre en œuvre lors des tournages et, en projection, la jonction entre les trois images etait trop visible ;
  • le Kinopanorama russe, quasiment identique au Cinerama, fut exploite dans plusieurs salles a travers le monde, dont la salle parisienne du meme nom , pendant quelques annees a partir de 1959 .

En hommage a Abel Gance, l'ancienne salle de vision privee du Royal Monceau a Paris etait specialement equipee pour la projection du triptyque de Napoleon en cinema numerique (aspect ratio 4:1) [ 5 ] .

Les films en relief [ modifier | modifier le code ]

Lunettes a deux couleurs (rouge et bleu) pour la vision en relief.

Des procedes de cinema en relief dit aussi ≪ stereoscopiques ≫ (l'expression ≪ 3D ≫ ? pour ≪  trois dimensions  ≫ ? se generalise dans les annees 1930) existent depuis longtemps. Il y eut d'abord le relief avec port de lunettes a deux couleurs ( anaglyphe ). S'il convenait parfaitement pour le noir et blanc, il denaturait par contre les films en couleur.

Des 1952, le procede est perfectionne en utilisant des lunettes polarisantes , permettant ainsi la projection de nombreux films en couleur, comme Bwana Devil et L'Homme au masque de cire . Appele ≪  Natural Vision  ≫ chez Warner Bros. , il a ete exploite, entre autres, par Alfred Hitchcock qui l'utilisa pour son film Le crime etait presque parfait en 1954 ).

Il necessitait a la projection deux projecteurs, un ecran metallise et des copies droite et gauche parfaitement synchronisees, ce qui entrainait un cout supplementaire (deux copies pour un film) et des complications. Si l'operateur etait amene a reparer une copie (generalement en supprimant l'image sur laquelle la copie s'est dechiree) il devait faire la meme operation sur l'autre sous peine de desynchronisation et de maux de tetes pour les spectateurs. L'avenement du Cinemascope a considerablement fait chuter l'interet du public pour les films en relief.

Lors du retour a la mode de la 3D, principalement dans certains films d'horreur de series B des annees 1970-1980, l'anaglyphe plus econome et moins contraignant refit surface. Il est generalement utilise uniquement sur quelques minutes de ces films. Certains realisateurs prirent d'ailleurs avantage de la denaturation des couleurs lors des sequences 3D.

Le procede est utilise encore aujourd'hui dans des parcs d'attraction tel que les parcs Disney ou a la Cite des sciences et de l'industrie de Paris, pour leurs attractions de cinema en relief. A la projection en relief, les parcs ajoutent frequemment un plancher flottant dans la salle afin de faire ≪ sentir ≫ aux spectateurs les emotions du film, mouvements de camera, bouge, tremblements,  etc. Les lunettes polarisantes sont egalement utilisees pour la nouvelle technologie de television 3D.

Le Futuroscope propose du cinema en relief fonctionnant selon un troisieme principe beaucoup plus complexe mais aussi plus efficace. Deux images differentes correspondant a l'angle de vue de chaque œil sont projetees alternativement sur un ecran en forme de dome, les spectateurs portent des lunettes a cristaux liquides qui, synchronisees avec la projection, opacifient alternativement chaque verre afin que l'œil ne percoive que l'image qui lui est destinee.

Actuellement [C'est-a-dire ?] les films en relief font un retour dans les salles grace au developpement de la projection numerique. Classiquement, projeter un film en relief, demandait une installation lourde telle que l'utilisation d'un second projecteur et d'un systeme de synchronisation. En numerique, l'installation est beaucoup plus simple puisqu'il suffit d'ajouter un equipement specifique au projecteur existant. Outre cette simplicite d'installation la projection numerique en relief permet de reduire les effets de scintillement en augmentant la frequence d'obturation a 144  Hz soit 72  Hz par œil. Ce procede est tres en vogue a Hollywood car il permet de redonner a la projection en salle un avantage significatif par rapport a la television ou a la video mais aussi parce qu'il n'est pas possible de pirater un film en relief en le filmant avec un camescope. Trois systemes sont en concurrence : Real D utilisant une polarisation circulaire , Xpan D utilisant un systeme actif et Dolby 3D utilisant un systeme passif base sur le filtrage des couleurs.

Choix du format [ modifier | modifier le code ]

Format de pellicule [ modifier | modifier le code ]

C'est d'abord le format de la pellicule , sa largeur et son pas, qui determine le format de l'image, auquel s'ajoutent les contraintes techniques : reserve(s) laterale(s) pour la ou les pistes sonores, utilisation eventuelle d'objectifs anamorphiques. On distingue deux manieres d'impressionner la pellicule dans les cameras argentiques  :

  • la technique dite ≪ de cache ≫ ( hard matte  : la fenetre de prise de vues est au format choisi, les barres noires qui separent les photogrammes les uns des autres sont creees par le passage de l'obturateur qui masque la fenetre 24 fois par seconde durant le deplacement d'un pas de la pellicule ;
  • la technique dite ≪ de recadrage ≫ ( soft matte  : elle consiste a filmer avec les reperes du format vise (en general au rapport 1,85:1) tout en impressionnant la pellicule avec une fenetre de prise de vues plein cadre (1,37:1), la barre noire de separation etant reduite a sa plus petite expression (les photogrammes sont pratiquement jointifs). Ce qui permet plus tard de mettre en vente deux versions du film : une version large ( widescreen en anglais) (1,85:1), et une version ≪ carre ≫ (1:1 ? Carre < 1,5:1) plein ecran ( fullscreen en anglais) (1,37:1) ; comme l'image est cadree pour du 1,85:1, la version plein ecran ( fullscreen en anglais) contient parfois des elements parasites comme des perches, cables electriques… Cette technique est essentiellement utilisee aux Etats-Unis, car elle ne concerne de fait que les rapports 1,66:1 et 1,85:1.

En 35 mm, un procede des annees 1950, le Superscope , equipe les cameras d'une fenetre de prise de vues speciale qui donne, sans anamorphoseur, une image au rapport 2:1, en impressionnant la pellicule sur toute sa largeur utile (sans laisser la reserve pour le son, reserve inutile au niveau du negatif), mais en n'utilisant qu'une faible partie de la surface photosensible (les barres de separation sont enormes), ce qui represente d'une certaine facon un gachis. Les copies sont tirees ensuite avec des fenetres du type CinemaScope et une optique anamorphique. Ce format se retrouve plus tard sous l'appellation ≪ Super 35  mm  ≫.

Durant les annees 1960, le Techniscope propose de reduire ce gachis en utilisant des cameras modifiees dont le pas est de deux perforations par photogramme au lieu de quatre, qui donne directement un rapport d'image de 2,40:1 (2,33:1 au lancement du procede), donc une image beaucoup plus large que haute sans aucune anamorphose, avec la aussi une quasi-absence de la barre de separation des photogrammes. Le procede permet une economie de 50 % sur le budget de la pellicule negative. Pour l'exploitation en salles, les copies sont en revanche tirees au pas de quatre perforations par image et les photogrammes sont compresses en largeur (anamorphose du type CinemaScope).

Le 70 millimetres est un format de projection double de taille par rapport a la pellicule standard de 35 millimetres. Lors de la prise de vues, la pellicule negative est differente. Pour des raisons economiques, elle ne mesure que 65  mm de large, les cinq millimetres economises servant aux futures pistes sonores qui sont absentes sur le negatif. Les pas du 65  mm et les pas du 70 millimetres, tous deux a defilement vertical, sont les memes : 5 perforations par photogramme, de maniere a obtenir la encore une image rectangulaire tres large sans procede optique anamorphoseur, au rapport de 2,2:1. L'image est d'une nettete parfaite, contrairement aux procedes anamorphiques. On ne tourne plus dans ce format que de facon exceptionnelle, pour des raisons de cout.

L' IMAX utilise du film 70  mm , mais a defilement horizontal, au pas de quinze perforations par photogramme.

Il arrive que des films tournes en Scope sur pellicule 35 millimetres soient tires en 70 millimetres par agrandissement (ou gonflage ), car il reste des projecteurs 70  mm dans des salles de prestige. Cette pratique etait tres repandue avant le son numerique, le 70  mm offrant en effet un tres bon son sur six pistes. Il arrive aussi que des copies de films tournes en 65  mm soient tirees en 35  mm scope, les salles 70  mm etant peu repandues et ces copies coutent moins cher que des copies 70  mm .

Projection [ modifier | modifier le code ]

Au moment de la projection, le projectionniste selectionne une fenetre de projection adequate (cette piece, facilement amovible, offre plusieurs specimens) car la partie noire des photogrammes peut etre degradee, rayee, piquee, et la fenetre doit eviter la projection de rayures ou points blancs parasites hors de l'ecran. Il choisit bien entendu l'objectif le mieux adapte. Ainsi, l'image est plus agrandie en 1,85:1 qu'en 1,37:1 ; si une image 1,37:1 etait projetee avec un objectif 1,66:1, le haut et le bas depasseraient de l'ecran ; si une image 1,85:1 etait projetee avec un objectif 1,666:1, l'image serait moins haute que l'ecran.

Pour le format 2,39:1, l'image sur la pellicule est ≪  anamorphosee  ≫, c'est-a-dire qu'elle est compressee dans le sens de la largeur, sauf dans le cas d'une pellicule VistaVision (prise a l'horizontale) ; elle est decompressee lors de la projection, ce qui explique que les halos de lumiere paraissent elliptiques.

Choix artistique [ modifier | modifier le code ]

Le choix du format n'est pas seulement dicte par la technique : il est aussi financier et commercial. Les formats les plus larges sont souvent plus couteux a produire, ainsi comme l'image capture un champ plus large, cela impose de maitriser un espace plus important (decors plus grands, placement du materiel plus contraignant). Par ailleurs, la part du marche video et des diffusions a la television dans les revenus d'un film est de plus en plus importante et certains formats s'accommodent mal d'un ecran 4/3 (1,33:1). Les chaines de television emettant de plus en plus au format ≪ large ≫ 16/9 tv numerique (TNT, cable, ADSL, satellite) pour s'adapter au nouveau format de televiseurs, on constate une quasi-disparition du format ≪ carre ≫ 4/3 tv dans les nouvelles productions.

Le format est aussi un choix artistique, correspondant a ce que le realisateur desire montrer au spectateur. Ainsi, un format ≪ carre ≫ du type 1,37:1 permet des cadrages plus serres, la vision du spectateur etant focalisee sur le sujet central de l'image (comme dans Rosetta des freres Dardenne en 1999 ) et ne pouvant pas s'echapper sur les cotes. Le format academique 1,37:1 permet egalement d'avoir une image plus ≪ verticale ≫ qui peut, par exemple, evoquer l'enfermement ou l'envol (comme dans De bruit et de fureur de Jean-Claude Brisseau en 1988 ).

Un format large permet au contraire de representer de vastes paysages (comme les westerns ), ou de mettre en scene de nombreux personnages (comme dans Usual Suspects de Bryan Singer en 1995 ). Le cineaste Andre Techine a utilise le CinemaScope pour plusieurs de ses films, notamment J'embrasse pas ( 1991 ). Il a declare en 1994 que cette utilisation etait faite dans l'idee d'obtenir deux gros plans dans le meme cadre ≪ et de filmer ce qui se passait entre les gens et les choses, l'air et la distance qui les separe [ 6 ] . ≫

Dans le film Le Mepris (lui-meme en CinemaScope), Jean-Luc Godard fait dire a Fritz Lang a propos du CinemaScope : ≪ Ce n'est pas fait pour des hommes, c'est fait pour les serpents, pour les enterrements [ 7 ] . ≫

Stanley Kubrick ne tourna que deux films en 70  mm et 2,20:1 : Spartacus et 2001, l'Odyssee de l'espace . Pour le reste de sa filmographie, il resta attache a des formats plus carres, avec une certaine preference pour le 1,66:1, qui avait assez longtemps survecu dans les salles europeennes a la difference du marche americain [ 8 ] . Pour les diffusions tele et video de son vivant, il revenait autant que possible au negatif, qui avait ete expose plein cadre, en 1,37:1 (tournage dit en open matte ) pour tirer des masters video 4/3 sans bandes noires, en ouvrant l'image. Apres la disparition de Kubrick , les ecrans ≪ large ≫ 16/9 devinrent la norme et les films qui s'y pretaient sont disponibles aujourd'hui dans des masters video en 1,66:1 (5/3) ou 1,77:1 (16/9), supervises avec l'accord de la famille de Kubrick .

Liste de formats argentiques [ modifier | modifier le code ]

  • 1:1 (carre parfait) : format rare emprunte a la photographie et utilise dans le precinema ( Une scene au jardin de Roundhay , Louis Le Prince en 1888) ; il est reutilise en 2014 par Xavier Dolan dans Mommy  ;
  • rond parfait : format des premiers films Edison-Dickson, et notamment du premier film de cinema, Dickson Greeting , sur une pellicule a defilement horizontal de 19  mm de large, format emprunte aux jouets optiques . Chaque photogramme circulaire mesure 1/2 pouce, soit environ 13  mm de diametre. Cette forme revient a la mode pour les films sur montre ronde connectee  ;
  • 1,31:1 : 9,5  mm  ;
  • 1,33:1 (ou 4/3 ) : format du cinema muet, ainsi que celui du 16  mm et de l'ancien standard de television. Pour le 35  mm , la surface d'emulsion utilisee sur la pellicule etait de 24 × 18  mm = 432  mm 2  ;
  • 1,35:1 : Super 8  ;
  • 1,36:1 : Pathe Kok (28  mm ), mm  ;
  • 1,37:1  : format academique , standard du cinema parlant. La surface d'emulsion utilisee sur la pellicule est de 20,96 × 15,29  mm = 320,47  mm 2  ;
  • 1,43:1 : format IMAX (le format de pellicule lui est de 70  mm ) a defilement horizontal ;
  • 1,56:1 (ou 14/9 ) : format recent developpe principalement a la television pour servir d'intermediaire entre le format 4/3 et 16/9 ;
  • 1,60:1 (ou 16/10 ) : remplace le format 4/3 generalement adopte pour les ecrans d'ordinateurs depuis les annees 2000 ;
  • 1,66:1  : format large utilise en Europe, ainsi que celui du super 16 . Il correspond au rapport 5/3 . La surface d'emulsion utilisee sur la pellicule 35  mm est de 20,96 × 12,62  mm = 264,5  mm 2 Ce format tend a disparaitre des salles de projection. Le Super 16 gonfle en 35  mm spherique est de plus en plus exploite en salle au format 1,85:1 uniquement et l'utilisation du 1,66:1 tend a se limiter a l'exploitation en television (telefilms tournes en Super 16 ), du fait de sa proximite de rapport avec le 16/9 (1,77:1) ;
  • 1,66:1 VistaVision  : invente aux Etats-Unis dans les annees 1950 , il est encore frequemment utilise de nos jours, exclusivement pour la prise de vues de sequences a effets speciaux. Concu initialement pour etre utilise au rapport 1,66:1, il peut egalement etre etendu au 1,85:1 voire au 2,00:1 ;
  • 1,75:1 : ancien format large utilise en Italie, qui n'est presque plus utilise actuellement [C'est-a-dire ?] , sauf en tant que ≪ format etendu ≫ de certains films en 1,37:1 ;
  • 1,77:1 (ou 16/9 ) : nouveau rapport video standard utilise a la television et par certaines cameras grand public ;
  • 1,85:1  : sans doute le format large le plus repandu, d'abord utilise surtout en Amerique du Nord et desormais de plus en plus utilise en Europe. La surface d'emulsion utilisee sur la pellicule est de 20,96 × 11,33  mm = 237,47  mm 2 qui en fait le format le moins defini en 35  mm  ;
  • 2,00:1 Univisium  : format 35  mm ≪ panoramique ≫ lance en 1998, permettant d'utiliser trois perforations par image. En numerique, il s'agit du format ≪ Serie Netflix ≫, le ≪ deux pour un ≫. Visuellement, il s'agit de deux carres cote a cote.
  • 2,20:1 Todd-AO  : format 70 mm ≪ panoramique ≫ lance par la Fox en 1955 aux Etats-Unis ( Oklahoma ! , Alamo ) 65  mm de la pellicule sont devolus a l'image, les cinq autres au son pouvant delivrer jusqu'a six pistes distinctes egalement utilise par le Super Panavision 70  ;
  • 2,35:1 CinemaScope ou Panavision  : format 35  mm ≪ panoramique ≫ anamorphose developpe par la societe Panavision pour concurrencer le Todd-AO  : format 70 mm lance par la Fox et utilise jusqu'aux annees 1970 (remplace par 2,39:1 CinemaScope optique) ;
  • 2,39:1 CinemaScope optique : c'est actuellement [C'est-a-dire ?] le format 35  mm le plus defini : la surface d'emulsion utilisee sur la pellicule est de 20,96 × 17,53  mm = 367,43  mm 2  ;
  • 2,55:1 CinemaScope magnetique : initialement d'un rapport de 2,66:1 avant d'etre standardise la surface d'emulsion utilisee sur la pellicule etait de 23,8 × 18,8  mm = 447,44  mm 2  ;
  • 2,76:1 Ultra Panavision 70  : utilisant une pellicule au format 65  mm avec compression anamorphique de x 1,25, utilise entre 1956 et 1964 par les studios MGM avec la camera MGM 65 sur quelques films a grand spectacle tel Ben-Hur (1959) ;
  • 4,00:1 ≪ Triptyque ≫ : format ≪ panoramique ≫ tres rare compose de trois pellicules 35  mm au format 1,33:1 projetees cote a cote, utilise par Abel Gance pour son film Napoleon (1927) [ 9 ] .
Les principaux formats.
Etats-Unis
Allemagne
  • Arriscope
  • Arrivision
  • Ultrascope
France
Grande-Bretagne
Italie
Japon
URSS
  • Sovscope

Les formats geants (plats ou spheriques) [ modifier | modifier le code ]

  • L' IMAX est limite aux salles equipees pour ce procede. Sa particularite est d'avoir une resolution d'image dix fois superieure au 35  mm . Il s'agit d'un procede a defilement horizontal, en 70  mm . L'ecran peut donc etre beaucoup plus grand, ce qui a un effet immersif saisissant. Son format d'image est de 1,43:1 en version plane ;
  • L' Omnimax lui adjoint l'utilisation d'un objectif fisheye et n'a pas de format a proprement parler, puisque l'image sur la pellicule est un disque (legerement tronque sur le dessus), projete sur une demi-sphere (vu sous un angle solide de 2π steradians par le spectateur). Par exemple : La Geode a Paris ou le Futuroscope de Poitiers projettent en Omnimax.

Les projections circulaires (cylindriques) [ modifier | modifier le code ]

Video et television [ modifier | modifier le code ]

La video exploite les rapports ≪ carre ≫ 4/3 , ≪ large ≫ 16/9 (4/3)² et maintenant ≪ panoramique ≫ 21/9.

Le 16/9 (1,77:1) est un compromis entre les formats cinematographiques les plus courants, qui permet de "reproduire" des formats larges (1,85:1 ou 2,35:1) tout en limitant les bandes noires en haut et en bas, via le procede boite aux lettres ( Letterbox en anglais). L'argument commercial est que l'on profite d'une plus grande surface d'image.

Les films sont parfois recadres selon la technique dite du Pan and scan  ; on coupe les deux bords lateraux de l'image pour obtenir une image ≪ plein ecran ≫. Comme les bords contiennent parfois des elements importants, on effectue un glissement du cadre ( scan ), comme un panoramique artificiel, ou bien un redecoupage de la scene : on montre successivement la gauche et la droite de l'image (comme une sorte de champ-contrechamp en plan de coupe).

A l'epoque ou la pellicule etait encore utilisee pour la diffusion a la television, on tirait une copie ≪ pan et scannee ≫, que l'on qualifiait de ≪ copie plate ≫ (par opposition a l'original anamorphose dans le cas d'un original en CinemaScope ou equivalent). Quelques distributeurs peu scrupuleux ont mis en circulation ces copies, dans le circuit des salles (c'est le cas par exemple du Journal d'Anne Frank de George Stevens en 1959).

Souvent utilise aux Etats-Unis ce procede est meme completement assiste par ordinateur et l'œil suit le sujet qui parle ou le sujet le plus volumineux. Cette technique est peu appreciee des cinephiles car elle detruit le cadrage voulu par le realisateur.

Affichage sur un ecran 16/9

Le 14/9 (1,56:1) est un format utilise par certaines chaines de television. Il servait initialement de format intermediaire lors de la diffusion de programmes en 16/9, pour minimiser la gene pour les possesseurs d'ecrans classiques 4/3 : l'image se retrouvait ainsi encadree par une legere bande noire en haut et bas de l'ecran ( letterbox ).

Depuis le passage progressif des chaines de television au format 16/9 entre 2006 et 2010, le 14/9 est parfois utilise pour diffuser des anciennes series, films, spectacles ou emissions tournees en 4/3, l'image y est generalement moins coupee en haut et en bas. Des fines bandes noires sont visibles a gauche et a droite de l'ecran, evitant sur les ecrans 16/9 un cadre noir trop important et une image trop ≪ lointaine ≫.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. (en) Charles Musser, History of the American Cinema, Volume 1, The Emergence of Cinema, The American Screen to 1907 , , 613  p. ( ISBN   0-684-18413-3 ) , p.  71 .
  2. Georges Sadoul , Histoire du cinema mondial, des origines a nos jours , Paris, Flammarion , , 719  p. , p.  11 .
  3. (en) Michelle C. Pautz, Civil Servants on the Silver Screen : Hollywood's Depiction of Government and Bureaucrats , Lexington Books, ( ISBN   978-1-4985-3912-8 ) , p.  31 .
  4. De nos jours [Quand ?] , le 1,75:1 n'est plus utilise au cinema et le 1,66:1 tend a disparaitre, au profit du 1,85:1, impose par l'industrie americaine.
  5. Plate-forme cinema numerique, 1er juillet 2011 - 30 juin 2019.
  6. Thierry Jousse et Frederic Strauss, ≪  Entretien avec Andre Techine  ≫, Cahiers du cinema , n o  481,‎ , p.  15-16 .
  7. En reponse a Paul Javal (Michel Piccoli) qui lui dit ≪ C'est tres chouette, j'aime beaucoup le CinemaScope ≫ , lors de la sequence de la projection des rushes au debut du film. Cette replique a ete citee comme venant de Lang lui-meme (cf. Allocine ).
  8. Pouvoir assurer un format de projection n'impose que le fait d'avoir un cache et un objectif adaptes, ce qui est un cout minime pour une salle.
  9. Valerie Peseux, La Projection grand spectacle , Paris, Editions Dujarric, , p.  74-77 .

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Gerard Duquesne, Technologie de l'operateur projectionniste : cinema et video , Dujarric, Paris, 1995 ( ISBN   978-2-85947-092-0 ) .
  • Jean Vivie, Projection des images animees et reproduction des enregistrements sonores , Dujarric, 1982.
  • Alain Besse, Salles de projection, salles de cinema : Conception, realisation, exploitation , Editions Dunod , Paris, 2006 ( ISBN   978-2-10-049673-0 ) .
  • Recommandations techniques CST, SMPTE, normes Afnor NF S 27100 (projection numerique), normes ISO .

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]