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Zenobe Gramme

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Zenobe Gramme
Description de cette image, également commentée ci-après
Zenobe Gramme en 1893.
Nom de naissance Zenobe Theophile Gramme
Naissance
Jehay-Bodegnee ( Belgique )
Deces (a 74 ans)
Bois-Colombes ( France )
Nationalite Belge
Residence Belgique, France
Domaines Menuiserie, physique, electricite
Institutions Ecole industrielle de Liege
Diplome Menuisier
Renomme pour Amelioration de la dynamo
Distinctions Officier de l' Ordre national de la Legion d'honneur (1877).
Prix Volta de l' Academie des sciences (1888).
Commandeur de l' Ordre de Leopold (1898)

Complements

Sa tombe se trouve au cimetiere du Pere-Lachaise ( 94 e  division, 1 re  ligne, F, 26).

Zenobe Gramme , ne le a Jehay-Bodegnee , ( Belgique ) et mort le a Bois-Colombes , ( France ) est un inventeur belge , a l'origine charpentier , puis electricien , a qui l'on doit une amelioration d'un generateur electrique a courant continu appele dynamo Gramme ou machine de Gramme.

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Jeunes annees [ modifier | modifier le code ]

Monument Gramme a Liege : statue de droite representant Zenobe Gramme, menuisier, a 18 ans.

Zenobe Gramme nait le , dreve du Saule-Gaillard 28 (actuelle rue du Saule-Gaillard 28) [ 1 ] , a Jehay-Bodegnee pres de Huy . Il est le sixieme d'une fratrie de douze enfants. Son pere, Mathieu-Joseph, qui est receveur delegue a l'administration des houilleres d' Antheit , s'interesse a l'instruction intellectuelle de ses enfants. Le jeune Zenobe est un etudiant mediocre preferant le travail manuel. Ainsi, il devient apprenti menuisier dans l'atelier Duchesne a Hannut et, en 1848 , suit les cours du soir de menuiserie a l'ecole industrielle de Huy lorsque ses parents y demenagent.

En 1849 , il part pour Liege ou il travaille comme tourneur d'art sur bois aux Ateliers Perat tout en suivant les cours du soir de l'ecole industrielle de la ville.

A partir de 1855 , ses etudes terminees, pour gagner sa vie, il voyage a Bruxelles d'abord, a Marseille ensuite et, en 1856 , s'installe a Paris ou il trouve un emploi dans un atelier de menuiserie [ 2 ] .

Esprit inventif [ modifier | modifier le code ]

Monument Gramme a Liege : statue de gauche, Gramme a 40 ans.

En 1860 , il est engage a la societe de construction electrique L'Alliance ou il fabrique certaines pieces en bois pour les machines magnetoelectriques produites par l'entreprise ainsi que des modeles en bois pour l' orfevrerie Charles Christofle & Cie qui est une grande utilisatrice de la galvanoplastie . Son travail et son apprentissage a L'Alliance eveillent son esprit inventif ; c'est la qu'il imagine un regulateur de tension pour les lampes a arc voltaique et depose son premier brevet qui porte sur l'usure des electrodes en charbon dans les lampes a arc.

Las de voir toutes ses demandes de modifications a l' outillage ou aux procedes de fabrication rejetees par la direction, il quitte L'Alliance en 1863 et travaille, jusqu'en 1866 , pour le constructeur d'appareils electriques et inventeur de la bobine d'induction Heinrich Ruhmkorff . C'est pendant cette periode qu'il fait la connaissance de l'ingenieur Ernest Bazin [ 3 ] et du photographe Andre Disderi .

Le , il prend un brevet pour plusieurs dispositifs destines a perfectionner les machines a courant alternatif et, en 1868 , ameliore la dynamo a courant continu inventee par le physicien italien Antonio Pacinotti , point de depart de l'industrie electrique moderne.

De retour a Paris, qu'il avait fui pendant la guerre franco-prussienne de 1870 , il presente son invention le a l' Academie des sciences [ 4 ] et au physicien Jules Jamin , depose le brevet et cherche un commanditaire. Il le trouve rapidement en la personne du comte d'Ivernois, et la meme annee, ils fondent la Societe des machines magnetoelectriques Gramme . Le comte d'Ivernois fait entrer, comme directeur de la nouvelle societe, l'industriel Hippolyte Fontaine .

L'alliance entre l' inventeur de genie et l' industriel avise sera tres feconde. En 1873 , Fontaine montre la reversibilite de la dynamo ; elle peut fournir de l'energie mecanique a partir d'energie electrique et donc servir de moteur. Cette reversibilite constitue son principal interet et fonde sa popularite. La machine Gramme devient le premier moteur electrique puissant ayant connu une grande utilisation dans l'industrie. Avant cette invention, les moteurs electriques fournissaient de faibles puissances et etaient principalement utilises comme des jouets ou des curiosites de laboratoire.

C'est aussi en 1873 que la jeune societe, en la personne d'Hippolyte Fontaine, presente deux machines a l' Exposition universelle de 1873 a Vienne  : l'une produisant de l'electricite et l'autre, a l'inverse, utilisee comme moteur electrique. La presence a cette exposition va litteralement remplir le carnet de commande de l'entreprise et la lancer sur la scene du commerce international . Un de leurs premiers clients sera Paul Christofle qui a pris la succession de son pere Charles a la tete de la maison Christofle .

Les ≪ machines Gramme ≫ rencontrent un nouveau succes a l' exposition universelle de 1878 a Paris. Gramme et Fontaine y octroient leurs premiers contrats de licences . Un de ceux-ci est accorde a l'electricien Joseph Jaspar de Liege .

Reconnaissance et honneurs [ modifier | modifier le code ]

Tombe de Zenobe Gramme au Pere Lachaise

Il est fait officier de l' Ordre national de la Legion d'honneur en 1877 .

Si, en 1880 , le gouvernement francais lui alloue un prix exceptionnel de 20 000  francs-or , c'est en 1888 que son esprit inventif est reconnu par tous, le dernier prix Volta [ 5 ] (1852 a 1888) d'un montant de 50 000 francs-or lui est decerne par l' Academie des sciences .

En 1898 , il est fait commandeur de l' Ordre de Leopold .

Vie privee [ modifier | modifier le code ]

En 1857 , il epouse une couturiere d'origine liegeoise, Hortense Nysten qui est veuve et mere d'une fille prenommee Heloise. Hortense meurt en 1890 . En 1891 , Zenobe Gramme se remarie avec Antonie Schentur qui est sa cadette de 36 ans. Il n'a aucun descendant direct.

Pendant le siege de Paris entre 1870 et 1871 , il se refugie a Arlon .

Atteint d'une cirrhose virale , il meurt le dans sa maison du n o  6 de la rue Nollet (actuellement rue Mertens) a Bois-Colombes . Il est inhume au cimetiere du Pere-Lachaise ou sa tombe est surmontee d'une statue imposante.

Citations [ modifier | modifier le code ]

  • On decrit souvent Gramme comme un personnage silencieux et meditatif. Sa fameuse replique ≪  dji tuse Hortense  ≫ ( ≪ je pense Hortense ≫ en wallon liegeois ) faite a sa femme qui lui reprochait sa distraction est restee celebre.
  • Au Congres international des electriciens de 1881 , se reveillant a l'issue d'une conference tres technique, emaillee de calculs, d' Oskar Frolich   (de) sur sa machine, Gramme voit le tableau couvert de calculs et demande de quoi il s'agit. On le lui dit et il repond ≪ Ah, s'il m'avait fallu connaitre tous ces porte-manteaux (les integrales), je n'aurais surement jamais invente ma machine ≫ [ 6 ] , [ 7 ] .

Memoire et hommages [ modifier | modifier le code ]

Galerie media [ modifier | modifier le code ]

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Photographies

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Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. En 1907, la commune de Jehay (actuellement Jehay-Bodegnee) inaugure sur une maison du chemin vicinal n o  13, et ≪ en grande pompe ≫, une plaque rappelant que l'illustre inventeur est ne a cet endroit. Une de ses sœurs, presente lors de l'inauguration, denonce l'erreur de lieu ; si Zenobe a bien passe une partie de son enfance dans cette maison, il est ne dans une autre maison situee, elle, dreve du Saule-Gaillard. En 1926, le chemin vicinal n o  13 est rebaptise rue Zenobe Gramme. [ref. necessaire]
  2. ≪  Zenobe Gramme : un enfant du pays  ≫ (consulte le ) .
  3. Michel Vaissier 2019 , p.  53-57.
  4. ≪  Machine dynamo-electrique systeme Gramme disposee specialement pour la galvanoplastie et la reduction des metaux  ≫, sur arts-et-metiers.net , musee des arts et metiers (consulte le ) .
  5. Stephanie Deprouw, Un heritage des Bonaparte : le prix du galvanisme (1802-1815) et le prix Volta (1852-1888) , these presentee en 2008 a la Sorbonne [ lire en ligne ]
  6. Cite par Maurice Ponte , ≪ Ceremonie commemorative du centenaire de la dynamo-Gramme a Liege le 8 mai 1969 ≫ , dans Academie des sciences - notices et discours , vol.  V : 1963-1972 , Gauthier-Villars, ( lire en ligne )
  7. Philippe Boursin, ≪  Histoire de la voiture electrique  ≫ (consulte le )
  8. Universite de Liege, le monument Zenobe Gramme [ lire en ligne ]
  9. Le prototype n o  2 de la dynamo de Gramme dans la ≪ salle de l'electricite ≫ du musee [ lire en ligne ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilise comme source pour la redaction de cet article.

  • Louis Chauvois, Histoire Merveilleuse De Zenobe Gramme, inventeur de la dynamo , Albert Blanchard a Paris, 1963.
  • C. Rasir et L. Maraite, Zenobe Gramme, a contre-courant , Luc Pire a Bruxelles, 2001.
  • Gerard Borvon, Histoire de l'electricite, de l'ambre a l'electron , Vuibert, 2009.
  • Michel Vaissier, Ernest Bazin : inventeur angevin , Chouze-sur-Loire, Feuillage, , 150  p. ( ISBN   978-2-37397-0807 ) . Document utilisé pour la rédaction de l’article.

Liens externes [ modifier | modifier le code ]