Ugo Foscolo

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Ugo Foscolo
Ugo Foscolo
Biographie
Naissance
Deces
Sepulture
Tomb of Ugo Foscolo ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Niccolo Foscolo
Pseudonyme
Didimo Chierico Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalite
Formation
Activites
Famille
Mary Floriana Emerytt (fille)
Fratrie
Giovanni Foscolo ( d )
Giulio Foscolo ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Giovanni Dionigi Foscolo (frere), Giulio Foscolo (frere), Rubina Foscolo (sœur)
Enfant
Floriana Foscolo ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaille pour
Membre de
Cheveux
Œuvres principales
Les dernieres lettres de Jacopo Ortis ( d ) , Dei Sepolcri ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Ugo Foscolo
Signature
Vue de la sepulture.

Niccolo Ugo Foscolo , ne le sur l' ile de Zante (alors dans la Republique de Venise , desormais en Grece ), mort le a Turnham Green, Londres , Angleterre , est un ecrivain et poete italien .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Maison de Foscolo a Venise
Monument a Foscolo a Zante

Ugo Foscolo, de son vrai prenom, Niccolo, est ne sur l' ile de Zante , alors possession venitienne, d'un pere venitien, Andrea Foscolo, noble desargente, medecin a Split , en Dalmatie , et d'une mere grecque, Diamantin Spathis [ 1 ] .

Il realise ses premieres annees d'etudes aupres du seminaire de l’archeveche de Split [ 2 ] . En 1792 , a la mort de son pere la famille s'installe a Venise [ 2 ] . Niccolo Foscolo complete ses etudes a l' Universite de Padoue . Il y perfectionne sa connaissance du grec ancien et moderne, du latin et des ecrivains italiens et etrangers ainsi que des philosophes, dont notamment Rousseau [ 2 ] . Parmi ses professeurs, l'abbe Melchiorre Cesarotti qui devient son ami et exerce une grande influence sur ses choix litteraires. En 1795 , pour des raisons mal connues, Niccolo decide de changer son prenom en Ugo, peut-etre en hommage a Nicolas-Jean Hugou de Bassville , appele Ugo di Basseville en italien, republicain francais assassine a Rome en 1793, a qui Vincenzo Monti dedia son poeme La Bassvilliana . Avec l'arrivee des Francais et sous l'influence des idees jacobines, il s'engage dans la politique et devient suspect aux yeux des autorites venitiennes [ 2 ] . En 1797, Ugo Foscolo publie une tragedie pleine de fureur liberale, Thyeste ( Tieste ), qui lui apporte un certain succes [ 2 ] .

Il participe activement aux discussions qui suivent la chute de la Republique venitienne ( ) et adresse une ode a Napoleon Bonaparte ( A Bonaparte liberatore ) [ 2 ] , attendant de lui qu'il mette fin a l'oligarchie venitienne et cree une veritable republique libre. Le traite de Campo Formio ( ), par lequel Napoleon donne Venise aux Autrichiens, est un choc pour Ugo Foscolo, mais ne detruit pas totalement ses espoirs.

En 1797 il part pour Milan ou il se lie avec Parini et Monti [ 2 ] . Il tombe amoureux de la femme de ce dernier, Teresa Pikler [ 2 ] . L'annee suivante, il s'installe a Bologne ou il collabore au journal fonde par son frere Giovanni. C'est la qu'il commence a rediger son roman epistolaire Les Dernieres Lettres de Jacopo Ortis ( Ultime lettere di Jacopo Ortis ) [ 2 ] , considere comme une version plus politique des Souffrances du jeune Werther de Goethe. L'histoire est inspiree de faits reels : Jacopo Ortis etait un jeune etudiant de Padoue qui se suicida pour des raisons proches de celles evoquees par Ugo Foscolo.

Toujours persuade que son pays serait libere par Napoleon, Ugo Foscolo s'enrole dans la garde nationale. Il participe a la bataille de Marengo , de Trebbia et au siege de Genes ou il est blesse et fait prisonnier. C'est dans cette periode qu'il modifie son ode a Napoleon liberateur, l'exhortant a ne pas se transformer en tyran et evoquant l'unite Italienne, heritiere de l'Empire romain. Apres sa liberation, il est envoye en mission dans plusieurs villes italiennes, dont Florence ou il tombe amoureux d'Isabella Roncioni.

En 1801, il retourne a Milan. Les annees qui suivent sont une periode d'intense activite litteraire : il fait les dernieres corrections de son Jacopo Ortis , compose des odes, dont celle a Luigia Pallavicini , commence une traduction de l'Iliade et du Voyage Sentimental de Laurence Sterne . Il participe aussi a l'elaboration d'un rapport proposant a Napoleon un nouveau modele de gouvernement d'une Italie unifiee.

En 1804, en tant que capitaine d'infanterie, il doit rejoindre Valenciennes . Il y rencontre, Lady Fanny Hamilton, une anglaise dont il a une fille, Mary, surnommee Floriana. Il retourne a Milan en 1806. L'annee suivante, il publie Dei sepolcri . Il obtient la chaire d'eloquence a l' universite de Pavie . Son discours inaugural en ou il propose a ses jeunes compatriotes de considerer la litterature dans une perspective nationaliste, ne plait pas a Napoleon. Par decret, toutes les chaires d'eloquence sont supprimees en Italie.

Le , sa tragedie L'Ajace ( Ajax ) est jouee a la Scala de Milan, ou elle est aussitot interdite par la censure en raison de ses allusions a Napoleon. En il s'installe en Toscane, a Florence . Il frequente le salon de la Comtesse d'Albany, compose une autre tragedie, Ricciarda , ecrit son Ode aux Graces , et termine sa traduction du Voyage Sentimental de Sterne.

En , apres la defaite de Napoleon a Leipzig , il retourne a Milan et reprend son poste dans l'armee pour defendre le royaume d'Italie . L'arrivee des Autrichiens lui fait perdre tout espoir d'une Italie independante. L'obligation de preter serment au nouveau regime lui fait quitter l'Italie, le .

Il part pour la Suisse, ou il publie, en 1816 a Zurich , l'Ipercalisse , la troisieme edition de Jacopo Ortis , ainsi qu'un Discours sur la servitude de l'Italie qui sera publie a titre posthume. A Milan, des rumeurs lui attribuent une liaison avec Matilde Dembowski , qui serait partie le rejoindre en Suisse apres avoir quitte son mari [ 3 ] . Rumeurs infondees selon le temoignage de leur correspondance. Les autorites autrichiennes insistant pour son extradition, il part pour l'Angleterre en grace a l'aide de l'ambassadeur britannique a Berne .

Dei sepolcri , 1809

A Londres , sa celebrite lui vaut un accueil favorable. Il se consacre a l'ecriture et au journalisme : il collabore a l' Edinburgh Review , au Quaterley Review , ecrit des essais sur les sonnets de Petrarque . Des soucis financiers l'amenent en prison pour dette en 1824. Lorsqu'il est relache, il se cache sous de faux noms pour echapper a ses creanciers. Pendant ces dernieres annees, sa fille naturelle Floriana s'occupe de lui. Malade, probablement de la tuberculose, il meurt le a Turnahm Green. Il est enterre au cimetiere de Chiswick . Ses restes sont transferes en 1871 a Florence . Des funerailles nationales sont organisees. Il rejoint dans la basilique de Santa Croce les monuments de Machiavel, Michel-Ange et Galilee , le pantheon italien qu'il avait celebre dans Dei Sepolcri .

Comme plusieurs intellectuels de son epoque, Foscolo fut franc-macon , initie dans la Loge "Reale Amalia Augusta" de Brescia [ 4 ] .

Œuvres [ modifier | modifier le code ]

Le navire Ugo Foscolo dans le port de Zante

Ses Œuvres completes et ses Lettres ont ete publiees a Florence , 1850 - 1851 .

En francais [ modifier | modifier le code ]

  • I sepolcri ed altre poesie / Les Tombeaux et autres poemes , trad. et presente par Michel Orcel, Coll. Villa Medicis, Academie de France a Rome, 1982.
  • Le Sixieme Tome du Moi , trad. et presente par Michel Orcel, L'Alphee, Paris, 1984.
  • L'Ultime Deesse , traduit de l'italien et presente par Michel Orcel, Editions de la Difference , Paris, 1989.

Il a egalement ete traduit par :

? Alexandre de La Motte-Barace , 1814  ;
? Auguste Trognon , 1819 .

Source partielle [ modifier | modifier le code ]

  • Le texte anglais reprend des passages de l' Encyclopedia Britannica , 11 e  edition (1911)

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Cet article est une traduction des articles Ugo Foscolo du Wikipedia anglais et italien
  2. a b c d e f g h et i ≪  Ugo Foscolo (1778-1827)  ≫, sur .italialibri.net (consulte le )
  3. V. del Litto, note a l'edition de De l'amour de 1980, Gallimard, Coll Folio
  4. Goethe massone e poeta
  5. ≪  In morte del fratello Giovanni (1803)  ≫, sur italialibri.net (consulte le )

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Caraccio Armand , Ugo Foscolo l'homme et le poete 1778-1827 , Hachette ,
  • (it) Walter Binni , Ugo Foscolo : storia e poesia , Turin, Einaudi,
  • (fr) Michel Orcel,"Le Chant des tombes" in Langue mortelle. Etudes sur la poetique du premier romantisme italien , L'Alphee, Paris, 1987
  • (it) Lanfranco Caretti , Foscolo : persuasione e retorica , Pise, Nistri-Lischi,
  • (it) Mario Fubini , Ugo Foscolo : saggi, studi, note , Milan, Feltrinelli ,
  • (it) Carlo Emilio Gadda , Il guerriero, l'amazzone, lo spirito della poesia nel verso immortale del Foscolo ,
  • (it) Oreste Macri , Semantica e metrica dei Sepolcri del Foscolo , Rome, Bulzoni,
  • (it) Michele Saponaro , La Vita di Ugo Foscolo. Narrata Ai Giovani , Mandadori,
  • (it) Claudio Chiancone , La scuola di Cesarotti e gli esordi del giovane Foscolo , Pise, Edizioni ETS,

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

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