Tueur en serie

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Representation dans un Penny dreadful de 1903 du premier crime de Jack l'Eventreur

Un tueur en serie (appele parfois, par anglicisme , serial killer [ ? s ? ? i ? l ? k ? l ? ] [ 1 ] ) est un criminel auteur d' homicides qu'il reitere dans le temps. Selon la definition la plus repandue, ce type de criminel a commis au moins trois meurtres , dans un intervalle de temps ? de quelques jours a plusieurs annees ? separant chacun de ces crimes. Il semble, dans de nombreux cas, tirer un certain degre de plaisir du fait de tuer ses victimes, qui ne presentent le plus souvent aucun lien avec lui.

Le meurtrier de type ≪ seriel ≫ est generalement defini comme psychopathe  ; il est considere comme responsable penalement . Dans de rares cas, il peut etre diagnostique par l' expertise psychologique comme ayant un trouble de type psychotique  ; il est alors considere comme n'etant pas responsable de ses actes et ne pourra etre condamne.

Caracteristiques d'un tueur en serie [ modifier | modifier le code ]

Un tueur en serie se caracterise generalement par le fait qu'il n'existe aucun lien entre lui et sa victime. En d'autres termes, il ne connait pas sa victime avant de la choisir, d'ou une difficulte accentuee pour les enqueteurs a retrouver l'auteur des faits. C'est pourquoi policiers et gendarmes vont avoir recours a la technique dite du ≪  profilage  ≫ (ou ≪ analyse criminelle et comportementale ≫) pour tenter de l'identifier. Ils etudieront notamment le mode operatoire utilise pour commettre le crime. Cette analyse peut en effet leur permettre de realiser des rapprochements entre differents homicides commis dans une meme region et eventuellement imputables a un meme individu. Une recherche plus approfondie en matiere psychocriminologique peut amener les enqueteurs a identifier la ≪ signature ≫ du criminel, qui se distingue du mode operatoire en ce qu'elle est inconsciente.

Si ce type de criminel semble agir sans mobile apparent, une motivation profonde est pourtant a l'œuvre dans chacun des passages a l'acte. Psychiatres, psychologues et criminologues s'emploient donc a decrypter cette motivation. En effet, le tueur en serie ne tue pas par ideologie (meme s'il peut parfois selectionner ses victimes sur des criteres ethniques, religieux, sexuels ou autres), par fanatisme , et generalement pas non plus par appat du gain. Le moteur du tueur en serie est frequemment le sentiment de toute-puissance que lui procurent ses crimes, qui melent generalement le sexe et la mort. Il est vrai qu'une forte proportion de tueurs en serie a subi des violences ou des agressions sexuelles durant l'enfance [ 2 ] .

Dans une these presentee par la magistrate francaise Fiammetta Esposito [ 3 ] (qui a fait l'objet d'un livre [ 4 ] ), un tueur en serie se definit, independamment du nombre de victimes, par sa motivation intrinseque, issue de fantasmes et par un passage a l'acte d'une extreme violence sexualisee. Autrement dit, un meurtrier pourrait etre classe au nombre des tueurs en serie des son premier passage a l'acte, s'il est anime par une pulsion specifique. Dans ce cas, son parcours criminel est interrompu, des le premier meurtre, par l'arrestation, ou tout autre motif (maladie, deces…).

Au regard de cette definition les terroristes , les criminels de guerre , les tueurs de masse , les tueurs a la chaine , les tueurs passionnels ou les tueurs a gages ne sont pas consideres comme etant des tueurs en serie.

Origine du terme [ modifier | modifier le code ]

D'origine recente, la locution serial killer (≪ tueur en serie ≫) s'est imposee progressivement aux Etats-Unis a compter des annees 1970-1980 en tant que terme technique policier [ 5 ] . Toutefois, les criminels qui tuent sans motif apparent ont toujours existe. A la fin du XIX e  siecle, Krafft-Ebing les designait comme des ≪ monstres psychosexuels ≫ [ 6 ] .

Le professeur Alexandre Lacassagne evoque, a la meme epoque, la ≪ monomanie homicide ≫ [ 7 ] , une notion introduite par les alienistes du XIX e  siecle pour decrire une maladie mentale ne se manifestant que par le passage a l'acte criminel.

L'universitaire americain Philip Jenkins, qui a etudie les crimes repetes commis aux Etats-Unis entre 1900 et 1940, a identifie vingt-quatre criminels ayant commis au moins dix homicides sans mobile apparent. A l'epoque, aucun d'entre eux n'avait ete identifie comme tueur en serie. Philip Jenkins fait alors ce constat [ 8 ]  : ≪ Une societe qui n'a pas l'experience d'une telle notion a moins de chances de reconnaitre le phenomene quand il survient, et donc tend a ignorer les liens existants entre les crimes d'un meme individu ≫.

En 1932, le commissaire de police berlinois Ernst Gennat emploie le terme Serienmorder dans un entretien accorde a un journal et publie par le specialiste de medecine legale Karl Berg   (de) qui avait examine l'assassin Peter Kurten [ 9 ] .

Le terme de mass murder a egalement ete employe dans un journal populaire dit aussi ≪  News media  ≫ des annees 1930 pour qualifier les crimes d' Albert Fish .

Le terme de ≪ tueur en serie ≫, ainsi que son stereotype, est une expression provenant directement de l' anglais serial killer cree par l'agent du FBI Robert Ressler de Quantico dans les annees 1970 [ 10 ] , [ 11 ] . Le terme de ≪ tueur en serie ≫ a ete prononce lors du proces de Ted Bundy , l'un des tueurs les plus meurtriers que les Etats-Unis aient connu.

La designation serial murderer (≪ tueur en serie ≫) apparait en 1961 dans le dictionnaire Third New International Dictionary [ 12 ] . L'ecrivain anglais John Brophy l'emploie souvent dans son livre The Meaning of Murder , sorti en 1966.

Le Centre d'analyse des crimes violents ? National Center for the Analysis of Violent Crime (NCAVC) ?, cree au sein du FBI , a coutume, depuis 1979, de distinguer quatre types de criminels, selon le nombre de victimes, le nombre de lieux et la chronologie des passages a l'acte repetes : le meurtrier de masse, le meurtrier compulsif, le meurtrier en serie et ? cas plus rare ? le meurtrier en serie de masse [ 13 ]  :

  • le meurtrier de masse ( mass murderer ) tue au moins quatre personnes en un meme endroit lors d'un meme evenement. Les victimes peuvent etre des proches ou des inconnus ;
  • le meurtrier compulsif ou orgiaque ( spree killer ) tue diverses personnes en des lieux differents mais dans un temps limite (quelques heures ou quelques jours) ;
  • le tueur en serie ( serial killer ) tue au moins trois personnes en des lieux et des temps differents (quelques mois ou quelques annees) ;
  • le tueur en serie de masse commet au moins deux homicides simultanes, homicides reiteres lors d'au moins trois evenements et en trois lieux differents. Ce type de criminel est rare.

Pour Holmes et Burger, est un tueur en serie celui qui commet au moins trois homicides sur une periode de plus de trente jours [ 14 ] .

Un manuel d'investigation policiere [ 15 ] paru en 1988 est moins restrictif : ≪ Le meurtre en serie est une succession de deux meurtres ou plus, commis separement, le plus souvent par un agresseur agissant seul. Les meurtres sont commis sur une periode pouvant aller de plusieurs heures a plusieurs annees. ≫

En 1991, Hickey classe les tueurs en serie au regard du lieu qu'ils choisissent pour commettre le crime [ 16 ] . Il distingue ainsi :

  • le tueur d'un seul lieu ( place specific murderer ), qui tue toujours au meme endroit, dans un lieu qui lui est connu (voisinage domiciliaire, professionnel) ;
  • le tueur d'un territoire ( local murderer ), qui commet des homicides dans une meme region ou un meme Etat, dont il est generalement originaire ;
  • le tueur itinerant ( traveling murderer ), qui sillonne les routes d'un pays, franchit des frontieres, rendant difficiles les recherches des enqueteurs et les rapprochements.

Profil des tueurs en serie [ modifier | modifier le code ]

Les auteurs francais Senninger, Hiegel et Kahn [ 17 ] , rendent compte de diverses statistiques : ≪ Les femmes representent entre 5 et 10 % de ces meurtriers. Le meurtrier en serie agit generalement seul. Dans un quart a un tiers des cas, il a cependant un complice avec lequel il peut former une veritable equipe meurtriere itinerante et au long cours. Entre 73 et 84 % de ces criminels sont de type caucasien . Soixante pour cent d'entre eux avaient moins de trente ans lorsqu'ils ont commis leur premier crime […]. Un tiers des tueurs en serie accomplissent un periple meurtrier, voyageant d'Etat en Etat pour commettre leurs forfaits […]. Deux tiers des tueurs en serie sont dits ≪ organises ≫ […], 90 % d'entre eux ont une famille pathogene. ≫

Un tueur en serie ne se distingue pas au niveau physique et social. Il peut mener une vie sociale normale : par exemple, le tueur Dennis Rader (dit ≪ BTK ≫), qui sevissait durant les annees 1970 et qui s'est fait arreter dans les annees 2000, avait une femme et des enfants, avait travaille dans une agence de securite avant de travailler dans une eglise. Francois Verove , dit ≪ le Grele ≫, en est un exemple spectaculaire : apres avoir commis nombre de meurtres et de viols dans les annees 1980-90, ce gendarme tres apprecie de ses collegues et de ses amis se marie, fonde une famille, a une vie sociale active et est meme, sur une courte periode, elu local, ne reveillant aucun soupcon jusqu'a son suicide accompagne d'une lettre d'aveux en 2021.

Il a ete constate qu'une forte proportion de tueurs en serie a subi dans l'enfance des sevices sexuels, des violences physiques ou morales. Mais d'autres parametres influent. Tous les enfants battus ou abuses ne deviennent cependant pas des tueurs en serie [ 18 ] .

Un tueur en serie est souvent un psychopathe qui se caracterise par son manque d'empathie et son sadisme, par sa boulimie de meurtres, par le plaisir qu'il tire de ses actes et par un sentiment tres fort de superiorite ; mais il existe des exceptions [ 18 ] . Dans certains cas plus rares, le tueur en serie presente un profil psychotique.

Les enqueteurs americains du FBI operent une distinction approchante lorsqu'ils differencient le tueur organise du tueur inorganise. Ils tirent leur tableau comparatif des travaux du BSU (Behavioural Scient Unit), du CISCP (Centre international de Sciences criminelles de Paris) et du NCAVC (National Center for the Analysis of Violent Crime) [ 13 ] :

Tueur organise Tueur inorganise
Quotient intellectuel eleve Intelligence moyenne
Competent socialement Socialement immature
Preference pour un travail qualifie Emploi peu qualifie - instabilite professionnelle
Sexuellement competent Incompetent sexuellement
Enfant unique ou aine d'une famille Parmi les enfants derniers-nes de la famille
Emploi stable du pere Emploi instable du pere
Discipline inconsistante durant l'enfance Discipline parentale tres dure durant l'enfance
Se controle durant le crime Disposition anxieuse durant le crime
Consommation d'alcool au moment du crime Consommation minime d'alcool au moment du crime
Une situation de stress (financier, conjugal ou relationnel) precipite l'acte criminel Peu de stress
Vit avec un(e) partenaire Vit seul
Mobile, avec vehicule en bon etat Vit et travaille pres du lieu du crime
Suit le crime dans les medias S'interesse peu aux medias
Peut changer d'emploi ou quitter la ville Ne change quasiment rien a son mode de vie
Crime planifie Crime spontane
Victime inconnue, choisie selon un type specifique Victime et/ou lieu connus
Personnalise la victime Depersonnalise la victime
Conversation maitrisee avec la victime Pas ou peu d'echange verbal avec la victime
Le lieu du crime reflete sa preparation Lieu du crime en grand desordre : beaucoup d'indices
Exige une victime soumise Une violence soudaine et quasi immediate est exercee envers la victime
Victime attachee Pas ou peu de liens utilises sur la victime
Actes agressifs commis avant de donner la mort actes sexuels post mortem
Corps cache ou enterre Corps laisse en evidence
Pas d'arme ni de preuves sur les lieux Preuves et arme laissees sur place
Transporte le corps de sa victime Corps laisse sur place

Le docteur Michel Benezech s'est inspire de ce tableau pour etablir un parallele entre le criminel psychopathe et le criminel psychotique . Tout comme le FBI, ce psychiatre francais a pris en consideration la biographie du tueur, son comportement social ainsi que son mode operatoire [ 19 ] .

Criminel psychopathe Criminel psychotique
Pere absent, delinquant ou violent Mere pathologique
Antecedents penaux frequents Antecedents penaux rares
Antecedents psychiatriques rares Antecedents psychiatriques
Usage d'alcool et/ou de stupefiants Chimiotherapie psychotrope insuffisante ou arretee
Vit en compagnie Vit seul ou avec ses parents
Sociable superficiellement Solitaire
Voyage beaucoup parfois Voyage peu
Antecedents personnels de violences physiques Comportement dangereux annonciateur du crime
Premeditation possible Pas de premeditation (sauf pour les paranoiaques)
Victime connue ou de rencontre Victime connue ou de proximite
Complice parfois Agit toujours seul
Long dialogue possible avec la victime Peu de dialogue avec la victime
Tortures ante mortem possibles Pas de tortures preliminaires
Utilise l'arme ou le moyen qu'il porte ou qu'il garde Utilise l'arme qui lui tombe sous la main
Maitrise possible de la victime Passage a l'acte desorganise et tres violent (enucleation ou castration possible)
Sadisme sexuel possible Acte sexuel sadique possible
Alcoolisation au moment du crime Angoisse majeure pendant le crime
Absence de productions mentales pathologiques Syndrome hallucinatoire, delirant et/ou depressif
Dissimule parfois le cadavre de la victime Abandonne le cadavre sans precaution
Quitte les lieux du crime Prostration parfois pres du cadavre de sa victime
Suicide rare apres le crime Suicide frequent apres le crime
Cherche a echapper a la police Se denonce ou se laisse arreter sans resistance
Multiplicite possible des victimes pendant des mois ou des annees Multiplicite possible des victimes dans un court laps de temps
Responsable penalement Irresponsable penalement

Du profil au profilage [ modifier | modifier le code ]

Chaque tueur en serie possede des particularites qui peuvent permettre de l'identifier. L'etude des crimes que l'on soupconne etre l'≪ œuvre ≫ d'un tueur en serie est le domaine du profilage criminel ou, selon la terminologie choisie par le Ministere de la Justice [ 20 ] , l'≪ analyse criminelle et comportementale ≫, qui vise a dresser un portrait psychologique du meurtrier.

L'analyse criminelle et comportementale consiste a emprunter le prisme de la criminologie, de la psychiatrie, de la psychologie, de la psychanalyse, de la sociologie, de l'anthropologie et a mettre en œuvre l'interaction logique de ces disciplines afin de dresser la silhouette ? interne et externe ? du criminel [ 4 ] .

Les policiers du FBI eurent ainsi l'idee, a partir des elements d'enquete, et notamment du descriptif de la scene du crime, du profil de la victime, du resultat de l'autopsie, de dresser la personnalite du tueur en serie concerne. Dans les annees 1970, ils rendirent visite, en milieu penitentiaire, a une trentaine de serial killers definitivement condamnes afin de recueillir leur temoignage : biographie, necessite imperieuse du passage a l'acte, ressenti au moment du meurtre, etc. Les resultats de leur enquete ont ete publies sous le titre Sexual Homicide : Patterns and Motives [ 21 ] .

Au nombre des outils d'analyse, les policiers americains ont ainsi pu mettre en exergue, pour chaque criminel, un mode operatoire et une signature. Le mode operatoire et la signature des tueurs sont deux elements distincts. Le mode operatoire est la methode utilisee par le tueur pour attaquer ses victimes, sa facon de les choisir et de les aborder. La signature ( personation , selon la terminologie du FBI) est un acte compulsif, quelque chose que le tueur ne peut s'empecher de faire et qui est inconscient.

Le psychiatre Michel Benezech [ 22 ] , se referant aux etudes americaines de Gerberth et Ressler, decrit la signature comme ≪ un acte ritualise et repetitif, sans relation avec le moyen de donner la mort, qu'accomplit un meurtrier sexuel en serie sur chaque scene de ses crimes. La signature caracterise un agresseur pour qui elle a une signification psychopathologique intime connue de lui seul, signe individuel en relation avec les processus mentaux (fantasmes deviants) et emotionnels (haine, colere, hostilite) qui sous-tendent ses motivations et son comportement homicide. Il s'agit donc d'un element non necessaire a la realisation pratique du crime mais indispensable a sa reussite psychologique. ≫

A la difference du modus operandi, qui peut etre modifie par le meurtrier en serie, pour des raisons de commodite ou pour brouiller les pistes des enqueteurs, la signature, elle, est toujours la meme. Un tueur en serie qui voudrait en changer ne le pourrait vraisemblablement pas, faute d'en identifier clairement les manifestations exterieures [ 3 ] .

A titre d'exemple, Guy Georges , surnomme dans les annees 1990 le ≪ tueur de l'Est parisien ≫, utilise, au cours des premieres annees de son periple criminel, un mode operatoire qu'il a du modifier. Alors qu'entre 1991 et 1994, il agresse les femmes durant la nuit dans les parkings ou sous-sols parisiens, son action est un jour interrompue par un resident venant stationner son vehicule, un imprevu qui met le criminel en fuite. A partir de ce moment, Guy Georges se met a agresser les femmes a leur domicile, en les suivant dans les escaliers jusqu'a leur perron [ 23 ] .

Le mode operatoire peut etre similaire a d'autres meurtres, mais la signature est generalement unique, sauf dans le cas des copycat ou imitateurs, qui reproduisent les crimes d'autres assassins en serie et dans le cas des snipers en serie ? en anglais serial sniper ?, dont la scene de crime ne montre aucun rituel (exemple : John Allen Muhammad et Lee Boyd Malvo ) [ 24 ] .

Mobile du tueur en serie [ modifier | modifier le code ]

Les tueurs en serie ont une forte individualite, et chaque cas est particulier. Certains elements, cependant, peuvent caracteriser leurs crimes. Les crimes commis par les tueurs en serie peuvent posseder une ou plusieurs des caracteristiques suivantes :

  • certains tueurs en serie procedent avec methode et cherchent a controler le deroulement du crime, et c'est la maitrise de la situation qui provoque alors leur exaltation ;
  • d'autres tentent de realiser un fantasme au travers de leur crime, ce qui est souvent compatible avec l'aspect de maitrise precedent ? certains crimes ont des motivations sexuelles, d'autres non ;
  • quelques rares cas, comme Henri Desire Landru , integrent a leurs crimes une composante liee a l'appat du gain ;
  • comme il a ete dit precedemment, une minorite est atteinte de troubles mentaux tels que la schizophrenie , et certains cas rares de tueurs en series sont des psychotiques compulsifs, qui tuent de facon impulsive, desorganisee, mais dont les crimes peuvent s'etaler sur une longue periode de temps, ce qui les distingue des spree killers qui, eux, realisent generalement leurs crimes dans un tres court espace de temps.

Le tueur en serie imprime generalement au meurtre commis une connotation sexuelle plus ou moins apparente [pas clair] . Pourtant, psychologues et criminologues s'accordent a dire que se borner a considerer ces agissements comme constitutifs de crimes sexuels sui generis serait reducteur : ≪ Il est vrai que l'on retrouve, dans l'enfance et l'adolescence des tueurs en serie, une vie fantasmagorique tres developpee. La prise en compte de ces fantasmes erotiques et sexuels est d'une importance fondamentale car ils portent en germe le futur passage a l'acte. Dans ce contexte onirique, le futur criminel maitrise le scenario et peut le modifier a sa guise, associant toujours acte sexuel et agressivite destructrice. ≫ [ 25 ] .

Gianluigi Ponti et Ugo Fornari, deux psychiatres italiens, considerent que la motivation des meurtriers en serie est a rechercher dans l'association destructive et sadique du sexe et de la mort. Ce qui caracteriserait alors les serial killers serait le meurtre commis ≪ pour le sexe ou en faisant du sexe ≫ [ 26 ] .

De la meme maniere, Michele Agrapart-Delmas y voit un dualisme ≪ agressivite-pulsion de mort/sexualite-pulsion de vie ≫ [ 27 ] .

Pour Lygia Negrier-Dormont, ≪ ce qui motive ce type de tueur depasse ses besoins de sexualite perverse. Il est mu par un desir exacerbe narcissique (d'auto-admiration) d'exercer un pouvoir extreme de vie et de mort, semblable aux pouvoirs des Forces Superieures (Dieu, Nature). ≫ [ 28 ] .

Daniel Zagury , enfin, voit dans le meurtre commis par un tueur en serie ≪ la necessite d'une economie psychique en perdition, s'accordant un sursis par la mise a mort de l'autre ≫. Pour ce psychiatre ? qui a realise de nombreuses expertises de tueurs en serie francais a la demande de la justice ? ces meurtres sont dits ≪ gratuits ≫ par raccourci et facilite de langage. En realite, ils ne sont pas gratuits : ≪ leur gain concerne de facon effrayante l'economie psychique menacee ≫ [ 29 ] .

D'une maniere plus generale, les motivations des tueurs de type seriel sont a rechercher dans les replis de leur psychisme pathologique. Leurs declarations ulterieures, devant les juridictions de jugement ? et relatant l'instant du passage a l'acte ? constitueront, pour les praticiens (officiers de police judiciaire, magistrats, avocats et psychiatres), une mine de renseignements au service de l'analyse criminelle et comportementale :

  • Joseph Vacher  : ≪ A chaque fois, je suis pris d'une espece de fievre, d'un tremblement nerveux, je ne veux pas tuer, ni violer, mais il faut que je le fasse. ≫ ;
  • Francis Heaulme  : ≪ A l'epoque, j'etais malade. J'avais des crises. Je sentais ca monter en moi […]. Mes veines gonflent et je deviens raide. Je vois rouge. J'ai le gout du sang dans la bouche. ≫ ;
  • Patrice Alegre  : ≪ Je ne peux pas expliquer pourquoi j'ai tue Valerie. Je regrette sa mort mais je ne peux pas expliquer ce qui m'a pousse. Si je pouvais l'expliquer, je n'aurais pas recommence […]. En fait, entre les moments ou je degoupille completement, j'ai des passages ou j'ai le comportement d'une personne normale. ≫ ;
  • Guy Georges  : ≪ Quand je frappais, j'etais dans un etat que je n'explique pas. J'ai conscience sans etre conscient. Dans ces moments-la, je n'ai aucune pitie. ≫ ;
  • Jacques Plumain  : ≪ Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela, je n'etais pas moi-meme. Je ne crois pas avoir eprouve une pulsion sexuelle a son egard. ≫.

Enquete et recours aux fichiers informatises [ modifier | modifier le code ]

En France, depuis le debut du XXI e  siecle , deux fichiers d'analyse serielle pouvaient permettre d'esperer reperer un lien de serialite, distinguant l'acte unique du crime en serie : le SALVAC (Systeme d'analyse des liens de la violence associee aux crimes) pour la police, et l' ANACRIM (logiciel d'Analyse criminelle) pour la gendarmerie [ 30 ] .

Aujourd'hui, tant les policiers que les gendarmes ont recours au seul fichier SALVAC. La France a mis en place ce systeme au debut de l'annee 2003 et cree un centre SALVAC au sein de l'O.C.R.V.P. (Office central de la repression des violences aux personnes), situe a Nanterre.

SALVAC est une base de donnees permettant d'effectuer des rapprochements et des recoupements en matiere criminelle et de mettre en evidence, le cas echeant, une serialite.

Confrontes a certains faits non elucides, les enqueteurs se doivent desormais de remplir un questionnaire tres complet, les interrogeant sur cent soixante-huit points, et de le faire parvenir au centre SALVAC. Les procedures pour lesquelles le questionnaire SALVAC est rempli sont les suivantes [ 4 ]  :

  • homicides et tentatives d'homicide dont l'auteur est inconnu ;
  • homicides et tentatives d'homicide dont l'auteur est connu, presentant un caractere seriel et/ou sexuel ;
  • decouvertes de cadavres non identifies laissant presumer la commission d'un crime ou d'un delit ;
  • disparitions inquietantes de personnes, mineures ou majeures, avec cause criminelle supposee ;
  • viols et tentatives de viol (excepte les affaires intrafamiliales) ;
  • agressions sexuelles ;
  • enlevements et tentatives d'enlevement.

Le questionnaire interroge les enqueteurs sur la victime (caracteristiques physiques, style de vie…), l'agresseur (apparence au moment des faits, habitudes…), la scene de crime, les vehicules eventuellement utilises, le mode operatoire, les informations post mortem (compte-rendu d' autopsie ), ou encore l'arme du crime.

Au cours des dernieres annees, la justice francaise s'est dotee d'autres fichiers, qui constituent autant d'outils pour faciliter l'enquete, notamment en matiere de criminalite serielle :

  • Le FNAEG [ 31 ] (Fichier national automatise des empreintes genetiques) gere les empreintes genetiques utiles a la resolution d'enquetes visant les criminels, les delinquants. Il collecte egalement les empreintes ADN non identifiees, prelevees sur les lieux des crimes.
  • Le F.A.E.D. [ 32 ] (Fichier automatise des empreintes digitales) sert a la recherche et a l'identification des auteurs de crimes ou delits au moyen de la dactyloscopie , et repertorie les empreintes digitales des personnes mises en cause dans une procedure penale ou condamnees a une peine privative de liberte.
  • Le F.I.J.A.I.S. [ 33 ] (Fichier automatise des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes) permet de ficher non seulement les auteurs de crimes et delits sexuels, mais egalement ceux qui se sont rendus coupables d'homicide avec torture, actes de barbarie ou en recidive . Cree par la loi n o  2004-204 portant adaptation de la justice aux evolutions de la criminalite, il etait initialement consacre aux seuls auteurs d'infractions sexuelles. La loi n o  2005-1549 du relative au traitement de la recidive des infractions penales a permis d'etendre le champ d'application du F.I.J.A.I.S. aux crimes les plus graves d'atteinte aux personnes. La personne inscrite au F.I.J.A.I.S. a pour obligation, apres sa liberation, de justifier de son domicile tous les six mois ou un an, selon qu'elle a commis un crime ou un delit , faute de quoi elle est immediatement recherchee.

Tueur en serie et peur sociale [ modifier | modifier le code ]

Dans la societe contemporaine, le crime de type seriel peut susciter une peur specifique. Pour certains auteurs, cette inquietude est paradoxale [ 34 ]  :

≪ Statistiquement, il y a plus de probabilites de mourir sur la route ou d'etre assassine par l'un de ses proches que d'etre tue par un inconnu au coin d'une rue. La peur engendree par les tueurs en serie pourrait paraitre demesuree si l'on considere que ce type de criminalite est assez rare. Mais le crime gratuit provoque un sentiment irrationnel de terreur : chacun se sent menace. Que le tueur frappe ses victimes au hasard est l'un des aspects les plus terrifiants de ces meurtres. ≫

Pourtant, le psychiatre Daniel Zagury [ 35 ] considere que ≪ la monstruosite de leurs actes demeure tragiquement et pitoyablement humaine. ≫

Si le tueur de type seriel fait peur lorsqu'il est en liberte, il fait encore peur apres son interpellation et sa condamnation car se pose alors la problematique de sa dangerosite future, lorsqu'il aura fini d'executer sa peine. Les psychiatres constatent qu'au cours de ces quinze dernieres annees, les attentes de la justice vis-a-vis de l'expert psychiatre ont evolue [ 36 ]  : ≪ De nombreux magistrats, juges d'instruction comme presidents d'assises insistent sur le fait que leur attente depasse la simple demarche psychiatrique de recherche clinique d'une pathologie psychiatrique pouvant permettre de discuter une abolition ou une alteration du discernement. Ils attendent une analyse psychopathologique permettant d'eclairer le passage a l'acte criminel et, de plus en plus frequemment, des elements permettant d'evaluer la dangerosite. ≫

Si les psychiatres sont a meme d'evaluer la dangerosite psychiatrique d'un criminel, ils considerent que l'evaluation de sa dangerosite criminologique est tres incertaine. Au demeurant, la definition meme de la dangerosite est tres floue. En , le rapport de la commission Sante-Justice [ 37 ] evoquait la variabilite de cette notion. Les rapporteurs reprenaient finalement la definition donnee en 1953 par Christian Debuyst lors du cours international de criminologie de Paris [ 38 ]  : ≪ La dangerosite peut se definir comme un phenomene psychosocial caracterise par les indices revelateurs de la grande probabilite de commettre une infraction contre les personnes ou les biens. ≫

En 1981, Michel Foucault [ 39 ] s'inquiete de la derive securitaire que cette notion de dangerosite peut entrainer :

≪ En mettant de plus en plus en avant, non seulement le criminel comme sujet de l'acte mais aussi l'individu dangereux comme virtualite d'actes, est-ce qu'on ne donne pas a la societe des droits sur l'individu a partir de ce qu'il est […] par nature, selon sa constitution, selon ses traits caracteriels ou ses variables pathologiques ? […] Peut-etre pressent-on ce qu'il y aurait de redoutable a autoriser le droit a intervenir sur les individus en raison de ce qu'ils sont : une terrible societe pourrait sortir de la. ≫

Stereotype dans la culture populaire [ modifier | modifier le code ]

D'anciennes chansons remontant au XVI e  siecle ou des contes populaires peuvent avoir un lien avec l'existence de tels actes dans les societes traditionnelles europeennes. La population aurait eu connaissance de ce type de faits extraordinaires mais se trouvait dans l'impossibilite d'en referer aux autorites laiques ou ecclesiastiques. L'histoire des mentalites ne permet cependant pas d'assimiler totalement l' ogre des contes au tueur en serie contemporain. Voir Gilles de Rais .

La criminalite serielle exerce parfois sur les observateurs un indeniable pouvoir de fascination/repulsion que certains experts ont tente d'analyser. Lors d'une intervention publique a Rouen, en sur le theme ≪ Crime et fascination ≫, la psychiatre Magali Bodon-Bruzel estime que l'observateur, saisi par l'horreur du crime, prend la mesure de sa propre capacite monstrueuse. La repulsion naitrait alors de la force a employer pour ne pas etre ≪ aspire par l'extraordinaire du crime ≫ [ 40 ] . Lors de la meme intervention, le psychologue-clinicien Andre Ciavaldini declare a l'assemblee : ≪ Ce qui a ete refoule de notre psyche fait lien avec le crime. C'est le monde auquel nous avons echappe. C'est un ticket pour 'anxiete-primitive-park'. Le criminel nous donne a voir en negatif le chemin parcouru pour etre dans cette salle aujourd'hui : nous avons domestique nos pulsions. Mais en est-on bien sur ? ≫.

Quoi qu'il en soit, cet attrait pour le crime seriel a amene les scenaristes de cinema a reprendre les figures du tueur en serie dans toute une gamme de films d'horreur , de policiers, de slasher movies et de thrillers . Le stereotype du tueur qui dechaine la violence dans la societe civilisee est cependant plus une evocation du berserker sanglant et sanguinaire imbu de violence sans limites, que des tueurs en serie de la vie reelle.

Ces personnages fournissent facilement le ≪  mechant  ≫ de base ? comme pourrait tres bien le faire le machiavelique ≪  genie du mal  ≫ ? parce que leur protagonisme justifie l'action violente de la part du heros, de maniere a retourner a un espace public pacifie, une fois que la redemption par leur elimination a eu lieu.

Les berserkers sont donc des figures obligees du cinema d'action violent : ils ramenent a la perception de la lutte non negociable civilise / barbare .

Il y a un autre stereotype de tueur en serie : celui qui planifie ses meurtres avec grande intelligence et en les signant de maniere tres esoterique. Il s'oppose au tueur barbare du fait qu'il ne va pas tuer spontanement sur son passage, et c'est sa traque qui fait l'objet de l'histoire, la confrontation directe etant secondaire. On peut citer a ce titre le psychopathe intelligent du film Le Silence des agneaux , ou encore l'assassin meticuleux de la serie Dexter .

Il existe neanmoins des films qui echappent aux stereotypes cinematographiques, en montrant de facon plus froide et objective le quotidien et les faits a l'etat brut de meurtriers desœuvres. C'est le cas du film Henry, portrait d'un serial killer , mettant en scene un tueur qui n'a aucun lien avec ses victimes ou presque, qui agit manifestement sans but ni ideologie et dont on sait uniquement qu'il a eu une enfance difficile.

Mode operatoire selon le genre [ modifier | modifier le code ]

Une equipe de chercheurs s'est penchee sur les differences de modus operandi entre tueurs en serie selon leur genre sexuel [ 41 ] . Ils mettent en avant les ≪ tendances ancestrales ≫ psychologique et sociales pour decrire ces differences [ 41 ] . Selon eux, le tueur en serie male (TSM) agirait sur un modele de ≪ chasseur ≫ alors que la tueuse en serie feminine (TSF) suivrait un modele de ≪ cueilleuse ≫ [ 41 ] , se basant sur un modele de division du travail ancestrale ou les hommes chassent les proies et les femmes cueillent les plantes et les fruits [ 41 ] . Cette theorie expliquerait la tendance des TSM a choisir des victimes qu’ils ne connaissent pas et qu’ils vont poursuivre, eventuellement sur de longues distances alors que les TSF preferent ≪ cueillir ≫ des victimes qu’elles connaissent tout en restant a la meme place pour commettre leurs crimes [ 41 ] .

Les TSM agiraient donc sur un mode de predateur, suivant leurs victimes a la trace et utilisant l’effet de surprise ainsi que des armes pour parvenir a leurs fins [ 41 ] . Leurs victimes sont souvent torturees ou violemment executees ; le male en retirerait du plaisir et aurait tendance a garder des ≪ trophees ≫ , par exemple des effets personnels de la victime [ 41 ] . Les TSF, quant a elles, ont tendance a tuer de maniere plus ≪ silencieuse ≫ , avec peu de violence additionnelle. Lorsque les TSF commettent un crime particulierement violent, elles ont tendance a le faire d’une maniere plus organisee [ 42 ] . Leurs victimes sont souvent des enfants et generalement des personnes qui ne peuvent pas se defendre.

Les femmes seraient le plus souvent motivees par le gain financier et les hommes par la gratification sexuelle [ 41 ] .

Dans la fiction [ modifier | modifier le code ]

  • (en) Hank Wagner , ≪ The Serial Killer ≫ , dans S.T. Joshi (dir.), Icons of Horror and the Supernatural : An Encyclopedia of Our Worst Nightmares , vol.  2, Westport (Connecticut)/ Londres, Greenwood Press, , 796  p. ( ISBN   978-0-313-33780-2 et 0-313-33782-9 ) , p.  473-506 .

Recidive [ modifier | modifier le code ]

Une etude publiee en 2022, portant sur 298 tueurs en serie, a montre qu'a leur sortie de prison tous commettront au moins un nouveau crime [ 43 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Prononciation en anglais americain retranscrite selon la norme API .
  2. Comment naissent les tueurs en serie ?
  3. a et b Esposito, Fiammetta , ≪  Tueurs en serie francais : regards croises de la psychopathologie et de la criminologie a propos de six meurtriers multireiterants francais  ≫, theses.fr/ ,‎ ( lire en ligne , consulte le )
    These de doctorat en droit prive et sciences criminelles, Poitiers, universite de Poitiers.
  4. a b et c Fiammetta Esposito. Le Tueur en serie : Etude de profils francais a l'usage des praticiens , L.G.D.J, Lextenso editions, 2011.
  5. Dyjak 2016 , p.  17-18.
  6. Richard von Krafft-Ebing , Psychopathia Sexualis , Payot, 1881, reed. 1963.
  7. Alexandre Lacassagne , Vacher l'eventreur et les crimes sadiques , Lyon, A. Storck, coll.  ≪ Bibliotheque de criminologie ≫, 19 ≫, 1899.
  8. (en) Philip Jenkins, ≪ Serial Murder in the United States 1900-1940 : A Historical Perspective ≫, dans Journal of Criminal Justice , 1989, n° 17, p. 377-392.
  9. ≪  Stephane Bourgoin : ≪ Le premier crime d’un serial killer reste toujours un mystere ≫  ≫, sur Le Monde , .
  10. (en) Harold Schechter, The Serial Killer Files , Ballantine Books, 2003.
  11. Robert Ressler & Thomas Schachtman, Whoever Fights Monsters : My Twenty Years Tracking Serial Killers for the FBI , St. Martin's Paperbacks, 1992.
  12. Editions Merriam-Webster.
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  43. ≪  Enquete dans le monde terrifiant des meurtres en serie II  ≫, sur La Depeche du Midi (consulte le ) .

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

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  • (en) Robert Ressler & Thomas Schachtman, "Whoever Fights Monsters - My Twenty Years Tracking Serial Killers for the FBI" , (St. Martin's Paperbacks), 1992
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  • Stephane Bourgoin , Serial killers : Enquete sur les tueurs en serie , Grasset & Fasquelle, 2003
  • Stephane Bourgoin, Le Livre noir des Serial Killers , Grasset & Fasquelle, 2004
  • Aurelien Dyjak ( pref.   Laurent Mucchielli , postface Alban Bouvier ), Tueurs en serie : l'invention d'une categorie criminelle , Rennes, Presses universitaires de Rennes , coll.  ≪ Essais ≫, , 313  p. ( ISBN   978-2-7535-5059-9 ) .
  • Frederic Vezard, La France des tueurs en serie , J'ai Lu, coll.  ≪ Document ≫, 2004
  • Etienne Jallieu (pseudonyme de Stephane Bourgoin), Serial Killers : Les nouveaux monstres , Scenes de Crimes, 2005
  • Carine Hutsebaut, Profession profileuse : Sur la piste des tueurs en serie , Le Cherche-Midi, coll.  ≪ Documents ≫, 2000
  • Michele Agrapart-Delmas, De l'expertise criminelle au profilage : Une psychocriminologue sur la piste des grands meurtriers et en guerre contre les pseudo-profilers , Favre, 2001
  • John Douglas, Mark Olshaker, Emmanuel Scavee, Agent special du FBI : Predateurs et victimes , editions du Rocher, coll.  ≪ Documents ≫, 2005
  • Michel Barroco, Les Tueurs en Serie , Le Cavalier Bleu, coll.  ≪ Idees recues ≫, 2006
  • Iryna Piliptchuk, Tchikatilo : Camarade serial killer , Anne Carriere, 2006
  • Francois Himonet et Jacqueline Hiegel, Les monstres sont parmi nous , Albin Michel, coll.  ≪ Bellemare ≫, 2000
  • Ann Rule , Un tueur si proche ( Ted Bundy )
  • Ann Rule, La Riviere rouge ( Gary Ridgway ), Michel Lafon
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  • J. Gaillard, Pourtant j'ai eu un ours en peluche , Mille et une nuits, 2004
  • Marc Pigeon, William Fyfe , tueur en serie; autopsie d'une enquete policiere , Lanctot, Montreal, 2003
  • Loetitia Nathan, Planete Serial killers , La Manufacture de livres, 2010 [ presentation en ligne ]
  • Fiammetta Esposito, Le Tueur en serie : etude de profils francais a l'usage des praticiens , L.G.D.J Lextenso editions, 2011
  • Michel Benezech, ≪ Considerations medico-legales pratiques sur le profilage criminel en France ≫, Journal de medecine legale. Droit medical , 2000.
  • Daniel Zagury avec Florence Assouline, L'enigme des Tueurs en serie , Pocket, Paris, 2010, ( ISBN   978-2-266-19335-1 ) .

Video [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]