La
sphere culturelle chinoise
ou
sphere culturelle d'Asie de l'est
est composee de
pays
largement influences par la
culture chinoise
ou qui l'ont ete durant des etapes cles de leur histoire. Cette notion est a distinguer des zones ou la culture chinoise stricto sensu domine aujourd'hui.
Cet ensemble comprend de facon generale les zones administrees par des populations appartenant majoritairement a une
ethnie chinoise
:
Deux pays comportent des populations significatives de locuteurs natifs d'une langue chinoise :
On peut egalement adjoindre les pays qui subirent une forte influence
historique
,
religieuse
, migratoire et
culturelle
chinoise :
Jusqu'au debut du
XX
e
siecle
, les
caracteres han
ont ete la forme principale d'ecriture chez une vaste majorite de la population d'Asie orientale. Les connaissances devant generalement etre ecrites pour etre transmises de facon perenne, les traditions et religions de tout l'
Extreme-Orient
ont fortement ete influencees par les coutumes chinoises durant environ deux millenaires.
Ces pays ont eu et conservent des cultures indigenes marquees.
Des auteurs
[
ref.
souhaitee]
(par exemple
Samuel Huntington
) considerent par ailleurs le Japon comme une civilisation distincte en raison de ses particularites insulaires.
Lao Tseu
ecrit
Dao de jing
, vers
600 av. J.-C.
dont le fondement est
la voie
(
道
,
dao
) et la recherche de l'
immortalite
et a defaut de la longevite. Les divinites y sont appeles
immortels
(
仙人
,
xi?nren
). Elle cree notamment le principe de la
dualite du yin et du yang
(
??
/
陰陽
,
y?nyang
), du vide (
无
/
無
,
wu
) et du
non-agir
(
无?
/
無爲
,
wuwei
). Ces principes ayant certaines proximite avec les
philosophies indiennes
, sont fondamentaux dans la
medecine chinoise
, et la
cuisine chinoise
, qui est considere par le taoisme comme element fondamental de la medecine et essentielle a l'atteinte de l'immortalite. Elles resterons impregnes dans le confucianisme, le bouddhisme et les pays ayant adopte la culture chinoise, et on les y retrouve dans les elements de tous les jours, par exemple le
drapeau de la Coree du Sud
, les noms des deux principales lignes de chemin de fer au japon (san-in
(
山陰
?
)
et San-y?
(
山陽
?
)
). Les couleurs, bleu pour froid (yin) et rouge pour chaud (yang) (comme sur le drapeau coreen) sur les appareils de controle de temperature.
Contrairement au bouddhisme, et comme la taoisme, le
confucianisme
est une
philosophie
, cree par
Confucius
qui a emerge directement en Chine au
III
e
siecle
av. J.-C.
, d'abord rejetee, elle est devenue la philosophie officielle sous l'empereur
Han Wudi
(-156 ~ -87) en tant que doctrine d'Etat. Elle prone notamment que les etres humains peuvent apprendre et s'ameliorer par le biais d'efforts personnels et communautaires. Le confucianisme se concentre sur la culture de la vertu et le maintien de l'ethique, dont les plus fondamentaux sont
ren
(仁),
yi
(義) et
l?
(禮). Le
ren
est une obligation d'altruisme et d'humanite pour les autres individus, le
yi
est le maintien de la droiture et la disposition morale a faire le bien, et
l?
est un systeme de normes et de bienseance qui guide les actions des individus dans la vie quotidienne. La Chine, le Japon, de la Coree et le Viet Nam partagent une vision philosophique confuceenne du monde. Au Viet Nam, le modele d'
examens imperiaux
pour devenir
fonctionnaire
de la cour fut inspire de celui de la Chine jusqu'a l'
epoque coloniale francaise
. Il fut egalement utilise en Coree durant les epoques
Goryeo
et de la
dynastie Joseon
.
La philosophie japonaise a commence a se developper par un
syncretisme
entre les croyances locales
shintoistes
et celles du bouddhisme, le confucianisme, le taoisme et d'autres ecoles de philosophie chinoise. En Coree, ce sont plutot des elements du
chamanisme
qui furent integres au neoconfucianisme importe de Chine. Au Vietnam, le neoconfucianisme est influence par les
religions traditionnelles vietnamiennes
et fait partie des trois grands enseignements, les
Tam giao
, avec le
taoisme
(egalement originaire de Chine) et le bouddhisme.
La Chine, le
Japon
, la
Coree
et le
Viet Nam
partagent une histoire du
bouddhisme mahayana
. Originaire du sous-continent indien au
V
e
siecle
av. J.-C.
, le
bouddhisme
se serait propage depuis le nord-est de l'Inde par la
route de la soie
a travers l'
Empire kouchan
(
I
er
siecle
av. J.-C.
?
III
e
siecle
) un des premiers sinon premier pays bouddhistes, situe entre les actuels Inde,
Pakistan
,
Afghanistan
et
Xinjiang
, puis au sein de la Chine jusqu'a la cote est.
Une fois assimile en Chine, la branche chinoise du
bouddhisme mah?y?na
,
≪ appele
chan
≫
y est creee. Elle s'impregne partiellement du
taoisme
, les divinites bouddhistes (
boddhisatva
), ont change de representation et parfois de sexe (comme
Avalokite?vara
masculin, devenue
Guanyin
, femminine dans le chan, comme c'est egalement le cas dans le bouddhisme
therav?da
ou petit vehicule). Guanyin y devient la divinite la plus veneree, devant
Siddhartha Gautama
(le
Bouddha
) lui meme.
Le chan essaima vers de nombreuses regions, notamment vers le sud au Viet Nam (prononce
Thi?n
). Il s'est transmis Coree (prononce
son
), puis au Japon (prononce
zen
) a partir du
VI
e
siecle
, en particulier pendant la
dynastie Tang
, periode durant laquelle la culture chinoise connut son rayonnement maximal. Au
VII
e
siecle
, selon les recits nepalais, chinois et tibetains, la
dynastie Licchavi
(actuel
Nepal
) et la Chine apportent le bouddhisme, via des
princesses offertes en mariage
a
Songtsen Gampo
(609? a 650), fondateur de l'
empire du Tibet
qui suivra le
bouddhisme vajray?na
(dit esoterique ou
tantrique
). Au
VIII
e
siecle
,
Amoghavajra
, probablement ne de pere
indien
et de mere d'origine
sogdienne
, fonde une ecole vajrayana a
Chang'an
. Un de ses eleves,
Huiguo
, le transmet au moine japonais
K?kai
, qui fonde le bouddhisme
shingon
au Japon. L'Asie de l'Est abrite desormais la plus grande population bouddhiste au monde, toutes confessions confondues, avec environ 200 a 300 millions d'habitants.
La
Chine continentale
,
Taiwan
et
Singapour
utilisent encore officiellement les
caracteres et la langue chinoises
.
En Chine continentale, on parle officiellement le
mandarin
standard (
chinois simplifie
:
普通?
;
chinois traditionnel
:
普通話
;
pinyin
:
p?t?nghua
), mais egalement d'autres langues chinoises (principalement
wu
,
cantonais
et
min
pour les
Hans
). Les
regions autonomes
ont leurs propres langues officielles en plus du mandarin, dont les plus importantes sont le
ouighour
, le
mongol
tchakhar
, le
tibetain standard
(de
Lhassa
) et le
zhuang
. Ces langues n'appartiennent pas a la meme
famille linguistique
que le chinois.
A Taiwan, on parle officiellement le
mandarin
, appele localement
guoyu
(
chinois traditionnel
:
國語
;
chinois simplifie
:
??
;
pinyin
:
guoy?
), base sur la prononciation de
Nankin
du mandarin, pendant la
republique de Chine (1912-1949)
sur le continent, lequel differe du
mandarin standard
de Chine continentale essentiellement d'un point de vue lexical, a la suite de la separation des deux parties. Le
minnan
et le
hakka
, sont deux autres langues han, issues egalement de populations ayant migrees depuis le continent. Le minnan evolua aussi localement au contact du japonais durant les
50 ans de colonisation
et est desormais appele
taiwanais
. On retrouve egalement des
langues austronesiennes
parlees par les
aborigenes
.
Dans les
regions administratives speciales
d'
Hong Kong
(ancienne concession
britannique
) et de
Macao
(ancienne concession
portugaise
), on parle le
cantonais
ou la langue du colonisateur (anglais ou portugais). Si le mandarin n'y a jamais ete absent, il est de plus en plus parle avec l'accroissement des echanges avec la Chine continentale depuis la
retrocession
.
Chinois comme langue importante mais non officielle
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]
- Parmi les
langues en Malaisie
, une partie importante de la population parle une ou plusieurs des 4 langues chinoises han suivantes : 21,3 % min (dont est issu le minnan), 10,7 % le cantonais, 10,3 % le hakka et 4,1 % le mandarin
[
1
]
.
Usage historique et administratif des caracteres chinois
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]
En Coree du Sud, leur usage fut supplante par celui des caracteres coreens
hangeul
, surtout a partir de la fin de la
domination japonaise de la peninsule coreenne
. Ils ne sont plus utilises que marginalement, un millier de caracteres dits
hanja
font partie de l'education obligatoire et doivent etre connus par les eleves de
niveau secondaire
.
En Coree du Nord, les caracteres chinois furent integralement remplaces par les
hangeul
.
La langue coreenne du nord
a d'ailleurs ete expurgee de nombreux termes sino-chinois, lesquels furent remplaces par des equivalents purement coreens.
Le Japon a utilise durant toute son histoire les
kanjis
. L'invention des syllabaires
katakanas
et
hiraganas
, qui sont aujourd'hui complementaires aux kanjis, derive elle-meme d'une deformation calligraphique des sinogrammes. Le
japonais
contemporain comporte des dizaines de milliers de mots qui se basent sur les prononciations
on'yomi
heritees du chinois. Les caracteres sino-japonais, sous forme de
ky?jitai
, furent pratiquement identiques au
chinois traditionnel
jusqu'a la moitie du
XX
e
siecle, avant d'officialiser les formes
shinjitai
. Plusieurs formes
shinjitai
d'usage courant sont d'ailleurs identiques a celle du
chinois simplifie
, comme rencontre
(
?
,
kai
?
)
, pays
(
?
,
koku
?
)
ou transfert
(
?
,
den
?
)
.
Le
Viet Nam
n'utilise presque plus les
ch? nho
; on les retrouve encore sur des lieux historiques ou religieux. La
langue vietnamienne
comportent cependant un lexique extremement riche de mots ayant le chinois pour origine. Une proportion significative de ces emprunts eurent lieu durant le premier millenaire, alors que la peninsule indochinoise etait
vassale de l'empire du Milieu
. La nature
isolante
du chinois facilite l'integration de termes dans le systeme linguistique vietnamien, celui-ci isolant egalement chacun des mots par un espacement.