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Societe americaine

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Cet article traite de la societe civile des Etats-Unis .

Quelques statistiques [ modifier | modifier le code ]

Societe americaine
Revenu moyen
(en $ constant et par foyer)
46 326 [ 1 ] 2005
IDH 0,921 [ 2 ] 2021
Coefficient de Gini 46,9 2005
Pauvrete 12,6 %
a 13,3 % [ 1 ]
2005

L' indice de developpement humain est de 0,921 en 2021 et se classe selon lui le pays au 21 e rang des Etats les plus developpes de la planete [ 2 ] , contre 5 e en 2013 [ 3 ] . Mais les Etats-Unis sont un pays avec de fortes inegalites sociales et regionales. Selon le bureau du recensement americain, le revenu brut moyen etait de 46 326  $ en 2005 [ 1 ] . Il est le plus eleve du pays dans le New Jersey (60 246  $ ) et le plus bas dans le Mississippi (34 396  $ ) [ 4 ] . A parite de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont comparables a ceux des autres pays developpes. La part des Americains vivant sous le seuil de pauvrete a legerement augmente pendant les deux mandats de George W. Bush . En 2007, 14,5 % de la population vivait sous le seuil de pauvrete aux Etats-Unis, contre 16 % dans l' Union europeenne , en 2006. Un quart des Afro-Americains sont touches, ils constituent la minorite la plus pauvre.

Famille [ modifier | modifier le code ]

Nombre de foyers americains : 104,7 millions [ 5 ] (2000)
Taux de mariage : 59,5 % [ 5 ] (2000)
D'apres le rapport sur la population du Bureau de recensement americain de 2002, 2,9 % soit 1,6 million des 58 millions de couples maries sont mixtes, c'est-a-dire entre deux ethnies differentes alors qu'ils etaient 1,8 % en 1990.
Entre 2000 et 2010, pres de 250 000 enfants ont ete maries aux Etats-Unis, ou 25 Etats n'ont fixe aucun age minimum pour le mariage. Beaucoup de ces mariages s'expliqueraient par la pression religieuse [ 6 ] .

Aides sociales [ modifier | modifier le code ]

  • Social security  : d'apres The New York Times du , 32 millions de seniors americains beneficient de l'aide sociale ( Medicare ). Cette derniere est geree par l' Administration de la securite sociale . Il y a encore quarante ans, trois Americains de plus de 65 ans sur dix vivaient dans la pauvrete. Apres les reformes, ils ne representent plus qu'un sur dix. Les depenses du programme Medicare sont evaluees a 210 milliards de dollars en 2000 [ 7 ] .
  • En 2000 , 16 % des Americains [ 7 ] n'ont pas d' assurance maladie  ; 71 % [ 7 ] sont affilies a un regime prive, finance pour l'essentiel par les entreprises.
  • En 2000 toujours, 28 millions de pauvres [ 7 ] sont couverts par le programme Medicaid . Les depenses de sante sont en augmentation et representent 13,5 % du PIB [ 7 ] . Les depenses de Medicare et Medicaid sont evaluees a 20 % du budget federal [ 7 ] .
  • Les accidents du travail sont geres par les Etats federes.
  • En 1993 est votee la loi sur le conge familial et medical qui permet de prendre jusqu'a 12 semaines de conges sans solde en cas de maternite ou de maladie d'un proche.
  • L'OAS ( Old Age Survivors Insurance ) est le systeme de retraite national de base. Il est finance par une taxe de 12,4 % sur les salaires bruts. Il permet de verser une pension aux retraites de plus de 65 ans. Il existe aussi deux regimes complementaires : des regimes specifiques (comme celui des fonctionnaires) et le regime prive des fonds de pension (les plus importants sont California Employees , New York State and Local , General Motors ).

Taux de chomage [ modifier | modifier le code ]

  • Moyenne nationale : 9,6 % ( )
  • Par ville en 2000 [ 7 ] , d'apres Statistical Abstract , 2001 :
Houston  : 4,1 %
Phoenix  : 2,7 %
Detroit  : 3,2 %
San Francisco  : 2,1 %
Washington DC  : 2,4 %
Atlanta  : 3 %

Enseignement [ modifier | modifier le code ]

  • En 1960, 46 millions d'Americains etaient scolarises ; en 2000 ils sont 68 millions. En 1967, la moitie des adultes avait fait des etudes secondaires; le chiffre est passe a 61 % en 2000.

En 1998, 35 % des Americains avaient un diplome d'etudes superieures contre 11 % en 1970.

L'Etat federal et les universites depenserent 260 milliards de dollars pour l'enseignement superieur en 2000, ce qui represente 2,6 % du PIB. Enfin, les universites americaines accueillirent 515 000 etudiants etrangers en 2000, dont 60 % d'Asiatiques [ 7 ] .

  • D'apres le rapport annuel de l' OCDE , Regards sur l'education , 2005 [ 8 ] , le pays est au 9 e  rang des pays de l'OCDE pour l'acces a l'enseignement superieur, devant la France ( 15 e ).

Culture [ modifier | modifier le code ]

La culture des Etats-Unis, inspiree principalement des cultures europeennes particulierement britannique ou allemande et des esclaves africains, s'est rapidement developpee durant les deux siecles qui ont suivi leur independance. Actuellement, elle est une culture influente presque partout dans le monde. Son extension rapide est souvent associee a la mondialisation (voire americanisation). Selon ses detracteurs, la culture americaine est soit une sous-culture, soit une culture trop jeune, soit une culture imperialiste, ou encore un melange des trois. Selon ses defenseurs (y compris des Americains), elle promeut les valeurs de la liberte et de la responsabilite personnelle. Presque personne ne conteste le fait que la culture americaine a eu et a encore une grande influence sur le monde contemporain.

A l'epoque coloniale, la culture des Treize colonies est fortement influencee par l'Angleterre. Les universites, l'architecture, la peinture sont souvent le fait d'artistes anglais. Les œuvres repondent aux canons britanniques. Les realisations artistiques sont moins abondantes qu'en Europe. Les puritains qui s'installent en Nouvelle-Angleterre bannissent les ornements superflus des eglises. La mentalite pragmatique des pionniers et des marchands, qui perdure jusqu'au xx e  siecle, tient l'art pour une activite inutile et futile. Pour de nombreux patriotes, la culture est l'apanage des aristocrates et des rois, loin de toute aspiration democratique.

A la fin du XVIII e  siecle, avec la naissance des Etats-Unis, les artistes commencent a reflechir a la possibilite d'une culture proprement americaine. La rupture politique avec l'Angleterre, consecutif au developpement d'un esprit specifiquement americain, entraine une lente mutation de la culture. Neanmoins, les œuvres americaines restent tres proches des modeles europeens jusqu'au xx e  siecle. La formation de tout peintre americain passe par un sejour en Europe. L'architecture reprend les formes de la Grece antique et du style georgien, tout en introduisant quelques elements d'essence americaine. Cette recherche d'une culture nationale passe par la definition de l'exceptionnalisme americain. A la fin du XIX e  siecle, la culture est monopolisee par une elite eduquee et riche. Elle est financee par la philanthropie des magnats (Andrew Carnegie) et par le mecenat, alors que les pouvoirs publics n'interviennent pratiquement pas, conformement aux idees liberales.

Des la premiere moitie du xx e  siecle, la culture se democratise aux Etats-Unis : les progres de l'education, l'apparition de nouveaux medias (radio, television), l'emancipation progressive des femmes et des Afro-americains bouleversent le paysage culturel americain. A New-York, la Renaissance de Harlem annonce le renouveau de la culture afro-americaine, en particulier dans la litterature. L'apparition des phonographes permit la diffusion d'une nouvelle musique, le jazz. La Grande Depression provoque un chomage massif parmi les artistes et les ecrivains des annees 1930. Le New Deal mis en place par le president Franklin D. Roosevelt comporte un volet culturel visant a aider les artistes en difficulte. La Works Projects Administration (1935) met en route de nombreux projets dans le domaine des arts et de la litterature, en particulier les cinq programmes du fameux Federal One. La WPA permit la realisation de 1 566 peintures nouvelles, 17 744 sculptures, 108 099 peintures a l’huile et de developper l'enseignement artistique. A la fin du New Deal, le bilan est mitige : si les artistes americains ont ete soutenus par des fonds publics et ont acquis une reconnaissance nationale, cette politique culturelle est interrompue par la Seconde Guerre mondiale et la mort de Roosevelt.

Les œuvres des annees 1930 s'interessent aux problemes sociaux et au sort des plus demunis3 : en litterature, Erskine Caldwell publie Le petit Arpent du bon Dieu en 1933. Le livre de John Steinbeck, Les Raisins de la colere, publie en 1939, recoit le Prix Pulitzer en 1940. Au cinema, John Ford adapte ce roman ainsi que celui de Richard Llewellyn, Qu'elle etait verte ma vallee, qui retrace la vie des mineurs du Pays de Galles. Les films de Charlie Chaplin denoncent la montee du fascisme (Le Dictateur en 1940) et les conditions de travail des ouvriers (Les Temps modernes en 1936). Ceux de Frank Capra denoncent les exces du capitalisme sauvage : L'Extravagant Mr. Deeds (1936), Vous ne l'emporterez pas avec vous (1938), Mr. Smith au Senat (1939). Pendant les annees 1930, les Americains continuent de plebisciter le cinema malgre la crise economique. Hollywood produit plus de 5 000 films. Il faut attendre la deuxieme moitie du xx e  siecle pour voir se consolider une litterature et un art proprement americains, ainsi que des tentatives de politique culturelle federale. Ces changements interviennent dans le contexte de la Guerre froide qui oppose l'Union sovietique aux Etats-Unis : la competition est ideologique, militaire et technologique, mais elle affecte egalement le domaine culturel. L'URSS envoie le premier homme dans l'espace et s'autoproclame patrie des intellectuels et des artistes. L'art devient un moyen de propagande dans les deux camps. Le gouvernement federal prend le contre-pied du modele sovietique : il n'y aura pas de ministere de la culture centralise et l'art americain sera encourage a se developper et a se diffuser dans le monde, notamment par l'intermediaire de Voice of America et du Plan Marshall. Pour pallier la crise financiere que traversent de nombreux musees et theatres, les subventions seront neanmoins distribuees.

Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale voient l'emergence et le succes d'un courant artistique, l'expressionnisme abstrait. Cet art qui se voulait avant-gardiste, cosmopolite et apolitique fait se deplacer le cœur de l'art moderne de Paris a New York. Cependant, l'expressionnisme abstrait suscite des debats au sein de la classe politique americaine. Les Republicains attaquent violemment ce courant et l'accusent d'etre communiste. Au Congres, ils denoncent en outre les financements federaux qui sont attribues aux peintres expressionnistes. Mais ces derniers recoivent le soutien du MoMA de New York, lui-meme finance par la fondation Rockefeller. En 1952, le musee organise meme un programme international de diffusion mondiale de l'expressionnisme abstrait.

Le debut des annees 1950 est secoue par le maccarthisme : les artistes soupconnes de sympathies communistes deviennent l'objet d'enquetes (≪ chasse aux sorcieres ≫). Sur la liste noire comportant les noms de 15 000 personnes figuraient entre autres George Gerschwin, Leonard Bernstein, Frank Lloyd Wright, Ernest Hemingway. Plusieurs ecrivains s'insurgerent contre le maccarthisme. Ainsi en 1953, on joua la piece Les Sorcieres de Salem d'Arthur Miller, un biais pour stigmatiser la politique en cours. Le National Endowment for the Arts est cree en 1964. Cette agence culturelle federale subventionne les artistes ainsi que les institutions culturelles dans tout le pays. Apres un apogee dans les annees 1970, le NEA est ensuite affaibli par des coupes budgetaires et par les culture wars.

Les annees 1960 sont egalement marquees par un bouillonnement culturel intense aux Etats-Unis : les Americains qui poursuivent des etudes sont de plus en plus nombreux. Les generations du baby-boom forment une jeunesse qui consomme de nouveaux produits culturels. Les etudiants et les artistes s'engagent contre la guerre du Viet Nam. A partir des annees 1970, la composition ethnique de la population americaine change radicalement, ce qui entraine aussi une mutation de la culture. Le president Jimmy Carter tente de resoudre les problemes sociaux dans les ghettos grace aux communautes de quartier et par la culture. Cette politique permet l'ouverture d'institutions culturelles et de musees dans les secteurs defavorises9. Dans le reste du pays, l'accent est mis sur l'acces de la culture a toutes les regions et des actions vers les minorites ethniques10.

Dans les annees 1980, l'arrivee au pouvoir des conservateurs, la reactivation de la Guerre froide et le reveil de l'evangelisme accompagnent les culture wars : ces polemiques et ces tensions se declenchent a la suite d'expositions de photographies controversees et financees par le NEA. Les photographies ont pour sujet l’homosexualite et representent des scenes erotiques, pornographiques et sado-masochistes (Robert Mapplethorpe). Les associations conservatrices combattent des œuvres telles que Piss Christ d’Andres Serrano, une photographie representant un crucifix plonge dans l’urine de l’artiste. La piece de Terrence MacNally Corpus Christi fait polemique car elle propose un Jesus ayant des relations homosexuelles avec ses disciples. Les culture wars provoquent la censure d'œuvres financees par le NEA. Une clause anti-obscenite est mise en place pour tout artiste souhaitant recevoir des aides federales.

La culture americaine est decentralisee : le gouvernement federal intervient peu dans la culture, sauf par l'intermediaire du National Endowment for the Arts (NEA). Il n'y a aucun ministere de la culture a Washington DC, afin d'eviter toute centralisation et tout art officiel. Aussi, la politique culturelle americaine peut-elle apparaitre comme extremement fragmentee entre des milliers d'acteurs.

Les affaires culturelles sont generalement du ressort des agences locales, a l'echelon des Etats federes, des comtes, des municipalites :

  • Au niveau des 50 Etats, le budget prevoit un poste culture : dans l'Etat de New York, le budget culturel s'eleve a environ 50 millions de dollars par an. Si l'on ajoute l'ensemble des depenses culturelles des Etats, on obtient la somme totale de 330 millions de dollars. Cet argent est depense par des agences (State Art Agency) comme le New York State Arts Council, cree en 1960 ou le Department of Cultural Affairs au Nouveau-Mexique. Elles soutiennent des artistes et des projets tres divers, allant des festivals, au patrimoine, en passant par le folk art. La culture est egalement financee par d'autres agences publiques qui travaillent pour les Etats : les State Historic Preservation Offices s'occupent du patrimoine, les Humanities Councils aident les chercheurs et les ecrivains, les State Library Services subventionnent les bibliotheques qui sont aussi des lieux de conservation et d'exposition, etc. La politique du Percent for Art consiste a consacrer un pour cent ans du budget toute nouvelle construction a l'art public (public art) : le premier exemple fut celui de la ville de Philadelphie en 1959. A Chicago, c'est dans ce cadre que fut installee une sculpture de Picasso devant l'hotel-de-ville et que fut lancee l'exposition des vaches (CowParade) qui attira un million de visiteurs.
  • Les municipalites interviennent egalement dans la culture : il existe au total 4 000 agences culturelles dans tout le pays. Elles s'occupent essentiellement du cinema, des festivals, des musees et des bibliotheques. Le departement des affaires culturelles de la ville de New York a un budget annuel de 131 millions de dollars par an et gere 34 institutions culturelles dans la ville (musees, conservatoires, theatres, etc.)
  • Les communautes de quartier prennent des initiatives en matiere artistique et educative. Ils sont a la base de la politique des art districts qui consiste a revitaliser les quartiers centraux ou difficiles par la culture. La culture est generalement le fait d'institutions ≪ privees ≫ (avec des fonds ne provenant pas de budget public et qui ne sont pas dirigees par des fonctionnaires) mais ayant un statut d'organisation a but non lucratif et des missions d'interet general. Les institutions culturelles telles que les musees, les theatres, les orchestres symphoniques, les bibliotheques sont capables d'echapper aux contraintes du marche. Les communautes sont des lieux privilegies de creation des subcultures independantes ; elles s'organisent dans les Community Development Corporations creees sous Jimmy Carter et qui recoivent des aides (notamment des fondations) et beneficient d'exonerations fiscales. Par leurs programmes culturels et educatifs, leurs chorales, les Eglises animent les quartiers difficiles. On estime que 2,5 millions de personnes sont sorties des ghettos entre 1990 et 2000, en partie grace aux communautes de quartiers.
  • Les lobbies culturels et syndicats defendent les interets des artistes et font pression sur le Congres americain. L'Actor's Equity Association protege les droits des comediens. L'Americans for the Arts, dirige par Robert Lynch, est actuellement le principal lobby culturel aux Etats-Unis.
  • Enfin, la societe civile et les individus constituent d'autres acteurs essentiels de la culture americaine. La philanthropie est une tradition americaine qui remonte au moins au xix e  siecle et qui finance en grande partie la culture. Les deux philanthropes les plus celebres sont Andrew Carnegie (1835-1919) et John Davison Rockefeller (1839-1937) et leurs fondations continuent d'aider la culture americaine.

Les Etats-Unis sont le premier pays du monde pour le benevolat : 93 millions d'Americains le pratiquent a differents degres. Le benevolat americain est particulierement developpe dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles : par exemple, environ 1 500 personnes travaillent gratuitement pour le musee des beaux-arts de Boston. Les missions des benevoles sont diverses : assurer la promotion de l'institution culturelle dans la ville, s'occuper des guichets, guider les visiteurs dans les musees, etc.

Les subventions publiques, octroyees par les agences publiques americaines, sont estimees entre 20 et 39 milliards d'euros en 2005. Les financements prives, evalues a au moins 12 milliards d'euros en 2005, proviennent de dons, du mecenat, des fondations. Le budget des agences culturelles des Etats (State Art Agencies) depend du Congres de chaque Etat. Elles recoivent des aides du NEA, collectent des fonds prives (fundraising et recours a la philanthropie), etablissent des endowments, font du lobbying dans les parlements locaux. Dans certains cas, les Etats levent des taxes sur l'immatriculation des voitures (Tennessee, Alabama, Texas, Colorado, etc.). Le proprietaire peut personnaliser la plaque de son automobile en echange d'une taxe30. Les taxes sur les hotels, des restaurants et les voitures de location servent aussi a financer la culture dans les municipalites. Les autres recettes proviennent des ventes liees au tourisme (guides, CD, etc.) ou des loteries gerees par les Etats (par exemple ceux de la Nouvelle-Angleterre).

La culture est encouragee au niveau local par des exonerations d'impots (pour les dons d'œuvres d'art ou pour les dons en argent). Les biens culturels sont souvent exempts de ≪ taxe sur la valeur ajoutee (TVA) ≫ : la culture americaine est donc aidee de maniere indirecte. Les institutions culturelles recoivent par ailleurs des subventions directes de la part des Etats federes (line items) et des municipalites.

Il existe 1,14 million d'associations a but non lucratif aux Etats-Unis et le secteur non marchand represente 8,5 % du PIB (contre 4,2 % en France). Les Americains donnent chaque annee 250 milliards de dollars aux associations a but non lucratif et ces dons sont exoneres d'impots. 5,4 % de ces dons vont a la culture (soit 13 milliards de dollars). Il existe aujourd'hui 62 000 fondations aux Etats-Unis qui investissent chaque annee 3,6 milliards de dollars rien que dans la culture33. Les deux plus importantes dans ce domaine sont la fondation Ford (environ 80 millions de dollars par an) et la fondation Reynolds (58 millions de dollars par an).

Les associations a but non lucratif et les fondations sont financees par les interets de leur endowment (dotation placee en bourse) et par la collecte de fonds (fundraising). Les musees et galeries d'art recoivent des donations d'œuvres qui sont exonerees de droits de succession. En retour, les institutions culturelles octroient des privileges aux genereux donateurs (diners de gala, places, visites guidees, nom du donateur sur une plaque ou attribue a une galerie, etc.). Enfin, le mecenat d'entreprise (corporate funding) existe mais reste un phenomene recent et marginal dans les budgets culturels : en effet, il ne represente que 5,6 % des dons. Il est utilise par les entreprises soucieuses d'ameliorer leur image de marque. Depuis les annees 1970, les musees americains diversifient leurs sources de revenus. Les recettes des musees, comme celles des autres associations a but non lucratif, proviennent des entrees des visiteurs, de l'endowment (10 %), du mecenat d'entreprise et des dons (35 %), mais aussi de fonds publics et gouvernementaux (environ 25 %) : par exemple, la National Gallery of Art (Washington DC) est le seul musee americain directement finance par l'Etat federal. Si les expositions temporaires sont payantes, l'acces aux collections permanentes reste quant a lui gratuit. L'Institute of Museum and Library Services, cree en 1976, distribue des subventions publiques aux musees et aux bibliotheques du pays.

Dans les annees 1970, le directeur du Metropolitan Museum of Art (New York) Thomas Hoving fut l'un des premiers a faire entrer le musee dans la culture de masse, avec la creation de grandes expositions ≪ blockbusters ≫, destinees a attirer le maximum de personnes. C'est aussi a cette epoque que le ≪ MET ≫ se dote de libraries, de restaurants et de cafes dont la concession rapporte beaucoup d'argent. Les grands musees americains recoivent de nombreuses donations et louent egalement leurs œuvres a l'etranger. Les pratiques culturelles des Americains de plus de 18 ans en 2002 sont tres proches de celles des Europeens : 40 % ont fait une sortie culturelle dans l'annee. Les Americains vont davantage ecouter du jazz et voir des comedies musicales et de films que les Europeens. Ils sont 12 % a frequenter les concerts de musique classique contre 8 % des Francais. Les Americains lisent moins que les Europeens. C'est a l'ouest du pays que les pratiques artistiques sont les plus frequentes. La Nouvelle-Angleterre reste la premiere region pour le theatre de texte, la musique et la danse classique. Le Sud est plus defavorise. Les habitants des banlieues eloignees ont moins acces a la culture que les autres Americains. Les personnes peu diplomees, les Latinos et les Noirs sont en retrait pour la culture d'elite. Cependant, leur situation s'ameliore lentement : alors que 5,8 % des Noirs allaient au theatre au moins une fois dans l'annee en 1982, ils sont 12 % en 1992.

Il faut distinguer deux types de culture aux Etats-Unis : la culture savante et elitiste (high culture) et la culture populaire (mainstream, lowbrow culture). Les Etats-Unis constituent l'un des foyers importants de la creation artistique et du renouvellement des connaissances humaines. Le pays compte 1 700 orchestres symphoniques ; chaque annee, l'opera attire 7,5 millions d'Americains et les musees enregistrent 500 millions d'entrees, souvent gratuites. Les pratiques culturelles sont tres proches, d'ailleurs, de celles des Francais : 3 % des Americains sont alles a l'opera dans l'annee ecoulee, contre 2 % des Francais49. Le ministere du travail recense 2,1 millions de personnes50 qui exercent une profession artistique.

Pendant l'epoque coloniale, la culture des Etats-Unis etait tout a fait europeenne. Les riches americains (c'est-a-dire, les Europeens qui habitaient aux colonies) importaient leur mobilier et leur œuvres d'art de leur metropole en Europe. Meme au xix e  siecle, les riches magnats se font construire des palais en empruntant les styles architecturaux europeens (edifices neoclassiques, neogothiques ou neorenaissances). C'est naturellement, donc, que les premiers artistes americains suivaient le style a la mode en Europe pendant cette ere - le neoclassicisme. Les artistes tels que Copley, West et Leutze ont peint les grandes scenes de l'histoire des Etats-Unis (La Mort du General Wolfe, Washington Traversant la Delaware) dans ce style dramatique.

De nombreux artistes americains resident en Europe : West, Whistler, Sargent. L'impressionnisme fait des emules outre-atlantique. art amerindien peintres du xix e  siecle Whistler Sargent Thomas Doughty (1793-1856) Albert Bierstadt (1830-1902) Martin Johnson Heade (1819-1904) Winslow Homer Mary Cassatt (1844-1926) peintres du xx e  siecle Sculpteurs du xix e  siecle Hiram Powers (1805-1873)

Le succes de nombreuses expositions revele l'interet des Americains pour l'histoire : a la fin des annees 1970, l'exposition itinerante sur Toutankhamon avait attire pres de 8 millions de visiteurs. A partir de et pour 27 mois, une nouvelle exposition sur le meme pharaon sera presentee dans plusieurs musees americains. Le patrimoine historique est protege par la loi dite ≪ National Historic Preservation Act ≫, promulguee en 1966 et destinee a inventorier les lieux interessants. Aujourd'hui, des dizaines de milliers de lieux sont classes aux Etats-Unis. Il existe trois niveaux de classement : Inscription simple au National Register of Historic Places qui interdit la destruction de l'edifice et offre des subventions locales pour l'entretien du batiment ; Le patrimoine reconnu d'importance nationale est aussi inscrit au National Register of Historic Places ; il beneficie de subventions federales ; Le National Historic Landmark concerne 2 500 edifices importants comme les capitoles, les musees, les residences des gouverneurs, etc. La restauration des edifices historiques est decidee a l'echelon des Etats federes, par le State Historic Preservation Office. La preservation du patrimoine historique a egalement lieu dans le cadre des municipalites : par exemple, la ville de New York veille a la conservation de 23 000 batiments et 82 secteurs, soumis a une reglementation draconienne. Les historiens americains : Robert Caro Robert Paxton George F. Kennan Henry Adams (historien) Hugh Borton Moses Finley John Fiske Raul Hilberg George F. Kennan George Washington Williams

Les instituts d'archeologie americains : L'institut americain en Italie, fonde en 1894 L'ecole americaine d'etudes classiques, en Grece, fondee en 1882 La plus grande bibliotheque du monde se trouve a Washington D.C : il s'agit de la Bibliotheque du Congres qui conserve 29 millions d'ouvrages soit trois fois les collections de la bibliotheque nationale de France. On y trouve des manuscrits du Moyen Age et un grand nombre d'incunables.

L'American Folklore Society, fondee en 1888, recueille les traditions des groupes ethniques et immigres. Chaque annee sont organises des milliers de festivals a travers le pays : ce qui ont lieu en plein air, sur les places des villes ou dans les parcs, sont generalement gratuits. Ils consistent en projections de films, pieces de theatre, concerts. Parmi les festivals de l'ete les plus connus, on trouve le New-York Shakespeare Festival, qui a lieu a Central Park. Une vraie cuisine americaine a toujours existe. Tres marquee par l'immigration allemande durant le xix e  siecle, c'est peut-etre la cuisine la moins anglo-saxonne des pays anglophones. La cuisine des Etats-Unis a aussi ses regionalismes. Dans l'est, les traditions europeennes sont importantes. La cuisine amish en Pennsylvanie est simple et copieuse, proche de celles des pays du nord de l'Europe. A New York, la communaute juive est a l'origine des bagels. La cuisine de la Nouvelle-Angleterre offre des plats simples a base de produits de la mer et de produits laitiers. Les plats incluent des produits regionaux tels que le sirop d'erable et les airelles ; ils sont servis avec des pommes de terre et souvent accompagnes de creme. Ils sont assaisonnes avec du persil, de la sauge et de la noix de muscade. La cuisine virginienne utilise des produits locaux comme le jambon fume, les fruits de mer, le mais (Hush puppies (beignets de mais)), le bourbon.

La cuisine du Sud des Etats-Unis (≪ southern cooking ≫ ou bien ≪ country cooking ≫), cuisine authentique et paysanne, melange diverses traditions : la soul food est une specialite de la communaute afro-americaine a base de friture accompagnee de riz et de sauce piquante. La cuisine cadienne (gumbo, jambalaya) est pratiquee a l’est du Texas et en Louisiane. La cuisine cadienne a ete introduite en Louisiane par les Acadiens. Elle est d’origine francaise avec des influences espagnoles, africaines et amerindiennes. Son influence francaise se remarque, entre autres, dans l’utilisation du roux. Elle se caracterise par son recours aux epices, aux oignons, aux poivrons, aux okras (gombo en francais cadien) et au celeri. Les fruits de mer, mais surtout les ecrevisses (crawfish), tiennent une place preponderante dans la cuisine cadienne. Les sauces sont epaissies a l’aide de poudre de gumbo file faite de feuilles de sassafras. La cuisine du sud utilise des produits maritimes (poissons, crustaces, coquillages), cubains (riz, haricots noirs, porc) et tropicaux (fruits), souvent releves par des epices. En Floride, les agrumes (orange, citron, pamplemousse) sont utilises dans les desserts mais aussi dans de nombreux plats sucres-sales (poulet, poisson, etc.). Au Texas, la place importante de l’elevage se retrouve dans la tradition du barbecue qui reste fortement attachee a la culture de cet etat. Il existe plusieurs types regionaux de barbecue, cuits sur differents bois : celui de l’est privilegie la viande de porc, accompagnee de sauce tomate. Le barbecue a ete modifie par les gouts des immigrants, allemands et tcheques dans le centre, mexicains dans le sud. Les influences hispaniques se retrouvent dans la cuisine Tex-Mex. Le chili con carne est une sorte de ragout epice a base de bœuf, de piments et de haricots rouges d’origine texane. Enfin, la cuisine californienne est une cuisine legere et naturelle.

De nombreuses productions americaines sont consommees chaque jour sur tous les continents. Voir : Chewing-gum Fast-food Coca-Cola Hamburger Pop-corn

Immigration [ modifier | modifier le code ]

Les Caraibes , l' Amerique centrale et bien sur le Mexique fournissent aux Etats-Unis 41 % des immigres ≪ legaux ≫. La moitie des 12 millions de clandestins sont nes au Mexique.

Elections presidentielles [ modifier | modifier le code ]

Jamais le niveau de participation de 63 % atteint aux elections presidentielles de 1960 ( John Kennedy ) n'a ete depasse. Tombe a 49 % en 1996 (reelection de Bill Clinton ), il est remonte a 61 % en 2004 (reelection de George W. Bush ).

Benevolat [ modifier | modifier le code ]

Les Etats-Unis sont le premier pays du monde pour le benevolat [ 9 ]  : 93 millions d'Americains [ 9 ] le pratiquent a differents degres. Il implique surtout les retraites et les femmes.

Le benevolat americain est particulierement developpe dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles : par exemple, environ 1 500 personnes travaillent gratuitement pour le musee des Beaux-Arts (Boston) [ 10 ] . Les missions des benevoles sont diverses : assurer la promotion de l'institution culturelle dans la ville, s'occuper des guichets, guider les visiteurs dans les musees, etc.

Histoire de la societe americaine et de la protection sociale [ modifier | modifier le code ]

Quelques etapes [ modifier | modifier le code ]

1869 : l'Etat du Wyoming autorise le vote des femmes .
1935 : Social Security Act .
1964 : Civil Rights Act  : fin de la segregation contre les Noirs americains .

Feminisme [ modifier | modifier le code ]

Des les annees 1820, les premieres organisations feministes voient le jour aux Etats-Unis  : La Female Anti-slavery Society denonce l' esclavage  ; l' American Female Moral Reform Society se bat contre la prostitution et l' alcoolisme . Une cinquantaine d'annees plus tard, les feministes americaines revendiquent l'egalite des droits civiques dans le pays. En 1869 , l'Etat du Wyoming autorise le premier le suffrage feminin, suivi en 1911 de la Californie .

En 1920, le 19 e  amendement a la Constitution est ratifie au niveau federal : toutes les Americaines ont le droit de voter.

Sante et retraite [ modifier | modifier le code ]

Pendant la crise des annees 1930, Franklin Delano Roosevelt propose un ensemble de mesures sociales, le New Deal . Parmi les decisions importantes, le Social Security Act de 1935 instaure les fondements du systeme americain de sante. Apres la Seconde Guerre mondiale , les principes de l' Etat-providence sont developpes, notamment grace a l'action des syndicats americains qui obtiennent une assurance-maladie financee par les patrons. Dans les annees 1960 sont lances les programmes d'aide Medicare et Medicaid . La decennie suivante voit la mise en place du contrat managed care (gestion des soins) administre par le HMO ( Health Maintenance Organization ), le PPO ( Prefered Provider Organization ) et le POS ( Point Of Service ). Depuis les annees 1980, les differents gouvernements tentent d'enrayer la croissance des depenses de sante : en 1993, le plan Bill Clinton echoue.

Segregation [ modifier | modifier le code ]

Dans les annees 1960, l'egalite des droits progresse sous la presidence de Lyndon B. Johnson  : en 1963, la loi sur l'egalite des salaires ( Equal Pay Act ) est votee. Le , la loi sur les droits civiques ( Civil Rights Act ) abolit toute forme de discrimination aux Etats-Unis.

Systeme de sante americain [ modifier | modifier le code ]

La plupart des Americains sont couverts par un regime d'assurance prive finance a 80 % par les entreprises. Cependant 16 % de la population n'ont pas d'assurance maladie. Il existe un systeme d'aide etatique qui prend en charge les plus pauvres ( Medicaid ) et les personnes agees ( Medicare ).

Les depenses de sante augmentent comme dans d'autres pays industrialises. Cette hausse s'explique par la croissance du nombre de personnes agees et le recours aux hautes technologies.

Pres de 2,3 millions de prisonniers [ modifier | modifier le code ]

En janvier 2010 , avec 2,3 millions de personnes enfermees dans une prison [ 11 ] , soit 714 prisonniers pour 100 000 habitants, les Etats-Unis sont le pays du monde qui detient la plus grande proportion de prisonniers [ 12 ] . La Russie (a egalite avec la Bielorussie et les Bermudes ) est le pays qui s'en rapproche le plus avec 532 prisonniers pour 100 000 habitants [ 12 ] .

Critique de la societe americaine [ modifier | modifier le code ]

Malgre les nombreuses critiques de la societe americaine tant a l’interieur du pays qu'a l’exterieur, le fait est que les Etats-Unis attirent toujours des immigres venus de tous horizons, du scientifique francais au Mexicain fuyant la misere de son pays. Le solde migratoire est largement positif, et la population americaine grandit grace a l’immigration. Cela montre que le pays n’est pas repulsif pour tout le monde. Les Etats-Unis sont le troisieme foyer touristique du monde derriere la France et l’ Espagne .

On considere les Etats-Unis comme une societe violente. Ce jugement est cependant reevalue : au vu des dernieres statistiques, la violence a tendance a se reduire depuis les annees 1980 alors qu’elle augmente en Europe [ 13 ] . Contrairement a une idee recue, la vente d’armes a feu est strictement encadree  : l’acheteur doit se faire enregistrer et relever ses empreintes digitales ainsi que payer une licence [ 14 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b et c (en) ≪  Income, Poverty, and Health Insurance Coverage in the United States: 2005  ≫, U.S. Census Bureau, (consulte le ) [PDF]
  2. a et b Rapport sur le developpement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversees : faconner notre avenir dans un monde en mutation , New York , Programme des Nations unies pour le developpement , , 337  p. ( ISBN   978-92-1-126452-4 , lire en ligne ) , p.  272 .
  3. Rapport sur le developpement humain 2014 : Perenniser le progres humain : reduire les vulnerabilites et renforcer la resilience , New York , Programme des Nations unies pour le developpement , , 245  p. ( ISBN   978-92-1-226045-7 , lire en ligne ) , p.  180 .
  4. (en) ≪  Income 2005  ≫, U.S. Census Bureau (consulte le )
  5. a et b Andre Kaspi, [...], La Civilisation americaine
  6. ≪  En Amerique, la plupart des Etats autorisent toujours le mariage des enfants  ≫, FIGARO ,‎ ( lire en ligne , consulte le )
  7. a b c d e f g et h Claude Jeannot, Jean-Pierre Regad-Pellagru, Les Etats-Unis en fiches
  8. Classements des systemes educatifs dans les pays de l'OCDE - Le Monde , 13 septembre 2005
  9. a et b Frederic Martel , De la culture en Amerique , Paris, Gallimard, 2006 ( ISBN   2-0707-7931-9 ) , p.  358
  10. Frederic Martel , De la culture en Amerique , Paris, Gallimard, 2006 ( ISBN   2-0707-7931-9 ) , p.  359
  11. Un Americain sur cent est en prison - Le Monde , 17 mars 2010
  12. a et b (en) World Prison Population List (sixth edition) - Roy Walmsley, International Centre for Prison Studies, King's College de Londres , 2007
  13. Alain Bauer, Emile Perez, L’Amerique, la Violence, le Crime, les Realites et les Mythes , Paris, P.U.F., 2000
  14. J.-F. Revel, L’Obsession anti-americaine , 2002, p.  158

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Claude Jeannot, Jean-Pierre Regad-Pellagru, Les Etats-Unis en fiches , Paris, Breal, 3 e  edition de 2003 ( ISBN   2-7495-0131-8 )
  • Andre Kaspi , F. Durpaire, H. Harter, A. Lherm, La Civilisation americaine , PUF, 2004
  • Daniel Boorstin, Histoire des Americains , Paris, Laffont, 2001 ( ISBN   2-2210-6798-3 )
  • Ginette Castro, Les Femmes dans l'histoire americaine , Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1988 ( ISBN   2-8648-0259-7 )
  • Andre Kaspi, Les Americains , tome 1 : 1607-1945, Paris, Le Seuil, 1996 ( ISBN   2-0200-9360-X )
  • Howard Zinn, Une histoire populaire des Etats-Unis, De 1492 a nos jours , Paris, Agone , 2003 ( ISBN   2-9108-4679-2 )
  • Nicole Bacharan, L'Histoire des Noirs americains au XX e  siecle , Complexe, 1994 : explique la situation des Afro-Americains au regard des droits civiques , sociaux et economiques.