Le
Rassemblement congolais pour la democratie
(RCD) est un groupe rebelle congolais actif de 1998 a 2006 dans la partie orientale de la
republique democratique du Congo
(RDC). Le mouvement fut porte par le
Rwanda
et fut l'un des acteurs majeurs de la
deuxieme guerre du Congo
.
Du
au 18 fevrier 2006, le RCD participa avec le
Parti du peuple pour la reconstruction et la democratie
(PPRD) de
Joseph Kabila
et le
Mouvement de liberation du Congo
(MLC) de
Jean-Pierre Bemba
au
gouvernement de transition
ou gouvernement ≪ 1+4 ≫ qui etait charge de pacifier le pays en integrant les milices dans une armee unifiee et de preparer des elections libres dans un delai de deux ans avec une annee de prolongation maximum.
Lors de l'
election presidentielle de 2006
le RCD represente par
Azarias Ruberwa
, apres avoir controle pres d’un tiers du pays, est reduit a quelques points de pourcentage de la representation populaire
[
3
]
, et obtient 15 des 500 sieges a l’Assemblee nationale
[
1
]
.
En 1997,
Laurent-Desire Kabila
s'installa comme President de la RDC, a la suite de l'
Alliance des forces democratiques pour la liberation du Congo-Zaire
(AFDL) au cours de la
Premiere guerre du Congo
, avec l'aide des gouvernements de l'
Ouganda
et du
Rwanda
. Cependant, les tensions ethniques et politiques ne disparurent pas a l'Est du pays. Des milliers de militants
Hutus
ayant pris part au
genocide des Tutsis au Rwanda
et qui avaient du s'enfuir en RDC entretenaient une guerre de faible intensite avec l'armee rwandaise et les
Banyamulenge
, congolais tutsis de souche rwandaise, qui vivent dans des provinces du
Nord-Kivu
et du
Sud-Kivu
. En
, ces deux provinces furent entrainees dans des troubles ethniques. Le climat se deteriora entre Laurent-Desire Kabila et ses allies rwandais et ougandais.
Creation du Rassemblement Congolais pour la Democratie
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]
Le
, des soldats
tutsis
declenchent un rebellion dans les villes de
Goma
dans le
Nord-Kivu
, et
Bukavu
dans le
Sud-Kivu
[
4
]
,
[
5
]
, dans le but de renverser le President
Laurent Desire Kabila
[
4
]
, l'accusant de corruption, nepotisme et mauvaise gestion
[
6
]
. Cette attaque marque le debut de la
deuxieme guerre du Congo
[
7
]
, qui causera la mort de millions de Congolais, notamment en Ituri et dans les provinces du Kivu
[
8
]
. La rebellion, compose principalement de Banyamulenge, est soutenue par le Rwanda
[
1
]
,
[
9
]
,
[
10
]
et l'
Ouganda
[
1
]
,
[
7
]
, dont les troupes militaires ont ete congedies du pays par Laurent Kabila le
[
11
]
,
[
5
]
. A partir du
, la rebellion est coordonnee par
Arthur Z'ahidi Ngoma
[
12
]
, president du parti d'opposition
Forces du Futur
[
13
]
.
Le
, les leaders de la rebellion declarent prendre le nom de Rassemblement Congolais pour la Democratie
[
5
]
, et detaillent la composition du nouveau mouvement. Le RCD est preside par
Ernest Wamba dia Wamba
[
12
]
,
[
14
]
, assiste de deux vice-president, Arthur Z'ahidi Ngoma et
Moise Nyarugabo
[
12
]
,
[
14
]
, il est aussi dote d'un conseil executif, compose de quatre civils et quatre commandants militaires, avec
Paul Lunda Bululu
dans le role de coordinateur du conseil
[
15
]
,
[
13
]
. Le noyau du RCD est compose d'anciens membres de l'AFDL, dont de nombreux Banyamulenge, qui avaient deja pris part a des alliances avec le Rwanda contre les forces anti-Tutsi de la region.
Dans les semaines qui suivirent la prise de Goma et Bukavu, le RCD occupa rapidement de grandes parties de l’Est du pays
[
1
]
. Les forces pro-gouvernementales de Kabila tenterent d'arreter l'avancee du RCD avec l'aide des armees d'autres etats dont l'
Angola
et le
Zimbabwe
, ce qui marqua un pic dans la tension entre les differents pays de l'Afrique centrale.
Au cours de cette periode, les congolais vivant dans le
Nord
et le
Sud-Kivu
en vinrent a considerer le RCD comme un brutal oppresseur.
Le Rwanda avait pratiquement pris le controle de l'organisation
[
ref.
souhaitee]
, qui avait accru sensiblement la taxation sans qu'il ne soit note d'amelioration dans les conditions de vie de la population ou dans les infrastructures. Les troupes indisciplinees du RCD et celles des autres groupes armes etaient regulierement a l'origine d'actes de brutalite contre la population. La domination des Banyamulenge etait egalement tres mal percue. En
, le RCD est accuse de crimes de guerre, et notamment d'actes de
cannibalisme
[
16
]
.
En 1999, le front avec les forces gouvernementales se stabilisa. Le RCD avait par ailleurs gagne de nouveaux adherents sous la forme d'anciens partisans de
Mobutu Sese Seko
et d'autres dissidents de longue date. Une fois qu'il fut clair que Kabila ne pourrait pas etre renverse, des dissensions se firent jour dans l'organisation, et le Rwanda et l'Ouganda commencerent a se disputer le controle du RCD et des ressources qu'il exploitait
[
17
]
, telles les
diamants
, l'
or
, le
coltan
, la
cassiterite
et differents autres
minerais
ainsi que les ressources forestieres et plus particulierement l'exploitation du bois.
Les tensions apparurent au grand jour en
quand Wamba dia Wamba et
Antipas Mbusa Nyamwisi
quitterent la ville de Goma a l'est du pays pour s'etablir a
Kisangani
avec l'aide de l'
Ouganda
, et cela a la suite d'une altercation avec les anciens mobutistes
Lunda Bululu
,
Alexis Tambwe Mwamba
,
Emile Ilunga
, etc.
qui en voulaient aux autres pour trahison a l'objectif de faire tomber le regime de Kinshasa et qui voulaient les destituer
[pas clair]
. Cette nouvelle faction fut des lors connue sous le nom de RCD-Kisangani (RCD-K), pejorativement aussi appele RCD Wamba Dia Wamba, poursuivant pour objectif la reunification du pays et bloquer l'avancement des troupes rwandaises vers les autres provinces, l'autre faction sera connu sous le nom de RCD-Goma.
La scission de la rebellion conduit a la creation en
du RCD/K-ML. La faction controle le
territoire de Beni
entre
1999
et
2003
. Elle tisse des liens forts avec l’elite economique locale, notamment en accordant des exonerations fiscales et douanieres qui permettent le developpement d’un commerce transfrontalier. Antipas Mbusa Nyamwisi, un des leaders du RCD/K-ML, fait partie du
gouvernement de transition
lors des
accords de paix de Sun City
en 2002, et s’alliera un temps avec le president
Joseph Kabila
, avant de devenir une importante figure de l’opposition
[
7
]
.
La faction est egalement connu sous le nom de RCD-Kisangani. L'aile militaire du RCD-ML est l'Armee Populaire Congolaise (APC)
[
18
]
.
Le Docteur Emile Ilunga prit le commandement de la faction orientale, generalement connue sous le nom de RCD-Goma pour la distinguer du groupe RCD-K/ML. Le RCD-Goma, en tant que plus ancien et l'un des plus puissants groupes, represente le RCD face aux differents autres groupes separatistes qui en sont issus. Le Rwanda devint le premier support du RCD-Goma, transferant ainsi les tensions entre le Rwanda et l'Ouganda dans leurs groupes rebelles respectifs actifs au Congo.
La rupture definitive intervint quand les deux RCD s'affronterent a Kisangani, et ou l'armee ougandaise fut defaite
[
17
]
. Ernestre Wamba Dia Wamba et Antipas Mbusa Nyamwisi se retirent encore ensemble sur
Bunia
, ou il dut faire face a des mecontentements et des revoltes dans son organisation. Antipas Mbusa Nyamwisi rejeta le commandement du Professeur Erneste Wamba Dia Wamba pour inadaptation et passivite et prit le controle du
Nord-Kivu
septentrional et l'
Ituri
avec l'aide de certains militaires ougandais.
Antipas Mbusa Nyamwisi renomma le RCD/K-ML en
RCD/Kisangani, Mouvement de Liberation
et s'entoura des grands leaders communautaires dont Uringi Padolo qui sera son premier Vice-president et John Tibasima son deuxieme Vice-president,
Thomas Lubanga Dilo
son Ministre de defense et plusieurs autres personnalites dont le Professeur Walle Sombo, Erneste Jean-Louis Kyaviro, Joseph Bangakya, etc.
Le RCD-Goma garda le controle sur le sud du
Nord-Kivu
, le
Sud-Kivu
, le
Maniema
, le nord
Katanga
, le
Kasai-Occidental
et
Kisangani
.
En 2000, Adolphe Onusumba remplaca Ilunga a la tete du RCD-Goma. Cette nouvelle orientation apparut apres l'echec de l'offensive gouvernementale en
a
Pweto
. Ce fut aussi a cette occasion qu'il apparut que le Gouvernement ne pourrait reprendre l'est du pays par les armes. Malgre les tentatives pour gagner le soutien des habitants du Kivu, les atteintes continuelles aux
droits de l'homme
et les abus de l'administration ont toujours ruine ces efforts.
La ≪ fin ≫ des combats et le Gouvernement de transition
[
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]
Le
, un
gouvernement de transition
ou gouvernement ≪ 1+4 ≫ est nomme selon l'≪
accord global et inclusif de Pretoria
≫ du
qui fut ratifie le
lors du
dialogue intercongolais
a Sun City (
Afrique du Sud
).
Azarias Ruberwa
, leader du RCD-Goma devient un des quatre vice-presidents. Ce gouvernement d'union nationale etait charge de pacifier le pays en integrant les milices dans une armee unifiee et de preparer des elections libres dans un delai de deux ans avec une annee de prolongation maximum : les elections devaient avoir lieu au plus tard le
. Cette date sera reportee au
[
19
]
, a la suite de l’accumulation des retards pris pour l'elaboration du cadre juridique de la nouvelle Constitution
[
20
]
.
Le support rwandais au RCD-Goma continua apres la
Deuxieme guerre du Congo
via les forces
tutsis
alignees sur le Rwanda et le Burundi dont les officiers les plus en vue etaient le general
Nkundabatare
et le colonel
Mutebesi
. Le Rwanda ayant decide que maintenir sa sphere d'influence dans les Kivus a travers des groupes militaires proches etait de son meilleur interet
[ref. necessaire]
. L'Ouganda procede egalement ainsi depuis plusieurs annees
[ref. necessaire]
.
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presentation en ligne
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≪ Ce rapport est le fruit d’entretiens avec plusieurs centaines d’interlocuteurs, tant Congolais qu’etrangers, qui ont ete temoins des atrocites commises dans le pays. Il documente leurs temoignages et reflete leurs aspirations a la justice. ≫