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Ramon Alejandro

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Ramon Alejandro
Naissance
(81 ans)
La Vibora, Cuba
Nom de naissance
Jose Ramon Diaz Alejandro
Nationalite
Activite
signature de Ramón Alejandro
Signature

Jose Ramon Diaz Alejandro , ne a La Vibora   (en) pres de La Havane le , est un peintre , illustrateur , sculpteur , et graveur francais d'origine cubaine .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Ramon Alejandro nait le a Cuba et passe son enfance dans les faubourgs de La Havane , a La Vibora. Il est le petit-fils et neveu de peintres issus des ecoles des Beaux-Arts de Madrid et de La Havane. En 1960, il quitte sa famille et Cuba pour voyager de par le monde et visiter de nombreux musees pour voir les originaux des œuvres qui le fascinaient au travers de leurs reproductions ou leurs copies realisees par son grand-pere, admirer le baroque exuberant de certaines eglises et se former au metier. Il se rend d'abord en Amerique du Sud , en Argentine , au Bresil et en Uruguay . Il entame meme des etudes aux Beaux-Arts de Buenos Aires . Il arrive en Europe en 1963.

Apres un tour d' Espagne , passant notamment par les Asturies , terre de ses ancetres, il se fixe a Paris en 1963 et s'inscrit dans l'atelier de gravure de Johnny Friedlaender . Il acquiert la nationalite francaise, fonde une famille et installe son atelier au pied de la butte Montmartre , apres avoir vecu a Madrid entre 1976 et 1978. Sa femme, l'artiste peintre Catherine Blanchard, meurt en 1993. Il cherche alors a se rapprocher de son ile natale en sejournant a Miami de 1995 a 2004. Il ne parvient pas a s'installer durablement a La Havane en 2005 et se fixe a Mexico en 2007 mais, apres un retour a Paris , il revient a Miami en 2011, dans le quartier de South Beach, pres de son fils. Il y reside actuellement.

Œuvre graphique et peinture [ modifier | modifier le code ]

La production picturale de Ramon Alejandro, entamee des 1966 et tres variee tant par les techniques employees ( gravure , eau forte , dessin , aquarelle , huile , acrylique ) que par ses themes, est lente et de plus en plus meticuleuse et fouillee. Esprit independant, peu soucieux de sa commercialisation, il meprise le marche de l'art et les epigones de Marcel Duchamp . Dans ces conditions, ses expositions sont de plus en plus exceptionnelles.

Artiste onirique influence par l'esthetique surrealiste , il peint ou dessine en premier lieu des machines inquietantes flottant dans l'espace et violemment eclairees par une source lumineuse laterale mysterieuse. Cages, clous, herses, rateaux et mecanismes apparemment inutiles et soigneusement chevilles semblent prets a torturer, transpercer, ecraser, lacerer. L'irrationalite des machines cotoie paradoxalement la logique implacable des ombres portees, particulierement complexes. Ses œuvres, qui font penser a l'atmosphere des prisons de Piranese et sont toujours affubles de titres recherches, non denues d'humour ( Le Garde-meubles de Louis XVII ) ou inspires par la litterature ( Octavio Paz ), fascinent alors Roland Barthes comme Roger Caillois [ref. necessaire] .

Son univers s'elargit ensuite a partir de 1978 a d'etranges constructions, grossierement taillees dans le roc, parfois en equilibre sur de fragiles echafaudages, ou tranchantes comme des lames de couteau, sortes de vestiges colossaux de civilisations inconnues ou mortes, perdus dans une vegetation tropicale luxuriante.

Le theme des fruits tropicaux exhibant leur pulpe intime apres avoir ete sectionnes, deposes sur des espaces courbes, parfois jonches d'outils contondants, de cartes a jouer, de dominos, de des ou de pieces de monnaie cubaines, est de plus en plus exploite a partir d'un sejour au Venezuela en 1988 . Leur sensualite, voire leur symbolique sexuelle, est particulierement mise en valeur sous des cieux tourmentes, souvent traverses par des eclairs. Au milieu de sortes de rebus, les fruits s'offrent ainsi a la vue tandis que des personnages plus ou moins difformes et ambigus, des animaux ou de simples pepins apparaissent de temps en temps pour jeter de leur cote un regard froid sur les voyeurs. La legerete et la fragilite de pliages de papier ( fusees , cerfs-volants …) et les irisations passionnent aussi le peintre.

Enfin, a partir des annees 2010, sa contre-signature sur l'envers des toiles est particulierement travaillee et des mots luxueusement calligraphies , aux volutes croisees complexes, finissent par traverser et envahir l'endroit de ses rares œuvres, a l'atmosphere de plus en plus suffocante, quelques etonnants tableaux formant incursions du cote de l' abstraction lyrique .

Ainsi l'artiste est passe de froides machines mecaniques, miraculeusement stabilisees dans des espaces vides et construites pour l'eternite, a la chaleur des fruits mortels et l'instabilite d'espaces satures ou la couleur et les mots explosent ; de mondes univoques a des univers equivoques ; de la regle implacable au dereglement ; de la tension interne a la complexite des regards croises.

Des œuvres de Ramon Alejandro sont conservees au musee d'art de San Diego ( Californie ), a l' Organisation des Etats americains a Washington , au musee d'art moderne de la ville de Paris et dans de nombreuses collections privees, notamment celle, ouverte au public, d'Andres Blaisten a Mexico [ref. necessaire] .

Illustrations et recits [ modifier | modifier le code ]

D'une curiosite insatiable, d'une immense culture, grand lecteur, notamment des litteratures antiques , Ramon Alejandro a illustre de nombreux livres par des gravures et des lithographies qui temoignent a la fois d'un imaginaire fecond et d'une maitrise technique exceptionnelle. Mais il a egalement ecrit lui-meme, en dehors de divers articles, plusieurs recits car Ramon Alejandro aime conter des histoires. Places sous le signe d' Epicure , de Lucrece et d' Ovide , ils sont rediges en espagnol. Pure perte (1974) est un recit surrealiste illustre de dessins a l' erotisme delirant. Dans Adua la Pedagoga (2012), Ramon Alejandro narre sa decouverte de Paris et ses relations avec les milieux cubains de l'epoque, notamment le realisateur et directeur de la photographie Nestor Almendros . Dans La Familia Calandraca (2014), premier volume publie a compte d'auteur a Miami d'une tetralogie annoncee et intitulee La Reina de los espejos (≪ La Reine des miroirs ≫), il brosse un portrait sans concession de sa famille et analyse les affres de sa jeunesse et de son adolescence. Le recit est dedie a son frere (1937-1985), Carlos Federico, professeur d'economie a l' Universite de Yale et specialiste des economies latino-americaines.

Sculpture [ modifier | modifier le code ]

Alors que son œuvre picturale et graphique, souvent batie autour de constructions imaginaires, semble appeler la sculpture, sa production en la matiere est curieusement reduite. Il a neanmoins expose une de ses machines, confectionnee a partir d'un refrigerateur, au Grand Palais de Paris , en 2007, avec 49 autres artistes cubains, dans le cadre de l'exposition itinerante Les Monstres devoreurs d'energie ( Madrid , Milan , Paris ).

Principales expositions [ modifier | modifier le code ]

  • 1968, Galerie Lambert, Paris, preface de Patrick Waldberg .
  • 1969, Galerie Maya, Bruxelles, preface de Roland Barthes .
  • 1971, Galerie Desbrieres, Paris, prefaces de Roland Barthes , Severo Sarduy et Bernard Noel .
  • 1973, Galerie Jeanne Castel, Paris.
  • 1974, Galerie Arta, Geneve, preface de Tony Duvert .
  • 1976, Galerie Arta, Geneve.
  • 1981, Meeting Point Gallery, Miami, preface de Carlos M. Luis .
  • 1987, Galerie du Dragon, Paris, preface d’ Edouard Glissant .
  • 1988, œuvre graphique, Galerie du Dragon, Paris.
  • 1988, Galeria Minotauro, Caracas, preface de Roberto Guevara .
  • 1989, œuvre graphique, Cuban Museum of Art and Culture, Miami. Osuna Gallery, Washington ? Osuna Gallery, Miami, preface de Jean-Louis Clave , Jacques Lacarriere , Bernard Noel , Severo Sarduy , Andre Velter .
  • 1991, Dessins et livres illustres, librairie Claude Oterelo, Paris.
  • 1992, Galerie Berthet-Aittouares, Paris, preface de Jean-Jacques Leveque .
  • 1993, Galeria Minotauro, Miami Art Fair n o  3, Miami.
  • 1995, Galeria Jorge Sori Fine Arts, Miami.
  • 1996, Galeria Jorge Sori, Miami Art Fair n o  6, Miami.
  • 1996, Fundacion Previsora Galeria, Caracas, Venezuela.
  • 1998, Galeria La Boheme Fine Arts, Miami.
  • 2005, Galerie Latinart Core, Miami.
  • 2007, Galerie Latinart Core, Miami, preface El vimana de la existencia , de William Navarrete .

Publications [ modifier | modifier le code ]

Livres personnels [ modifier | modifier le code ]

  • (texte et illustrations) Pure Perte , Fata Morgana, Saint-Clement-de-Riviere, 1974.
  • (texte et illustrations) Fonds perdu , Les Cahiers des Brisants, Mont-de-Marsan, 1979.
  • Collaboration a la revue Minuit , editions de Minuit (de 1974 a 1977, du n o  11 au n o  27).
  • (texte et illustrations) Alma Venus , Brandes, 1990.
  • Primicias del delito sexual in La Habana (1952-1961), Alianza Editorial , Madrid, 1995.
  • Ramon Alejandro , L'Atelier des Brisants, Paris, 2006
  • (preface) "Deux creoles face au sphynx / Dos criollos frente a la esfinge", La canopea del Louvre, William Navarrete et Regina Avila , Aduana Vieja, Valencia, Espagne, 2008.
  • Adua La Pedagoga , Aduana Vieja Editorial, Valencia, 2012
  • La Familia Calandraca , Alexandria Library, Miami, 2014.
  • 146 dibujos eroticos, acompanado de un extracto de la novela de Armando Lopez Salamo ≪Los Maricones van al cielo≫ / 146 dessins erotiques, accompagnes d'un extrait du roman d'Armando Lopez Salamo ≪Les Pedes vont au ciel≫ , Club Samizdat / Deleatur, Champcella, 2022.

Monographies [ modifier | modifier le code ]

Illustrations [ modifier | modifier le code ]

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Ramon Alejandro , L'Atelier des Brisants, Paris, 2006.

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

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