Chancre du Marronnier (
Pseudomonas syringae
).
Espece
Pseudomonas syringae
(
Pseudomonas syringae syringae
, TAX: 208964) est une
bacterie
du
genre
Pseudomonas
qui est un complexe comptant plus de 60 especes en batonnet, toutes a
Gram negatif
et munies de
flagelles
polaires, capables de se multiplier sur des milieux varies.
Certaines souches de
Pseudomonas
sont
symbiotes
de plantes et de la microflore du sol, mais dans certaines conditions, certains
Pseudomonas
sont des pathogenes mortels pour l'animal et l'Homme, ce qui explique qu'une partie des donnees sur
P. syringae
soient publiees par des revues medicales (
Exemple
)
Face a l'arbre,
Pseudomonas syringae
semble ≪ opportuniste ≫, infectant des plantes deja affaiblies par la pollution, un stress hydrique, de mauvaises conditions de plantation, une autre maladie, des blessures, un systeme racinaire contraint ou asphyxie. La restauration d'un environnement sain semble le meilleur traitement preventif.
Pseudomonas syringae
ayant une bonne resistance aux antibiotiques et forte capacite de mutation, ces derniers sont deconseilles. Parmi les premiers cas observes, l'arbre rapidement fragilise, mourrait en 2 a 3 ans, mais il est possible que certaines souches soient genetiquement plus resistantes. Des travaux scientifiques en cours visent a acquerir plus d'information sur cette
maladie emergente
.
Comme tous les
Pseudomonas
(sauf un),
Pseudomonas syringae
est tres mobile grace a des
flagelles
(ou cils) polaires. Solitaire, en petits groupements, ou present en
biofilm
, il est peu exigeant et
ubiquiste
. Une batterie d’
enzymes
(
gelatinase
,
collagenase
,
lecithinase
,
proteases
,
elastase
, et pour quelques types saprophytes ou pathogenes opportunistes d'animaux : Arginine dihydrolase) lui permettent en effet de dissoudre et digerer une grande variete de substances et matieres organiques qu’il trouve dans le sol ou dans l’eau, a la surface des feuilles ou dans les cellules de vegetaux quand il peut s'y introduire.
P. syringae
peut dans certaines conditions produire des pigments possedant une
oxydase
, mais incapables de fermenter le
glucose
.
Il produit des
exotoxines
(
toxines
extra-cellulaires), dont l’exotoxine S et l’exotoxine A, proche de la
toxine diphterique
(convergence evolutive) detectee chez 90 % des souches de
P. aeruginosa
, et dont la production est exacerbee lorsque la bacterie ne dispose pas de
fer
). Ces toxines inhibent la synthese proteique de la cellule infectee, la tuant. Les
Pseudomonas
produisent aussi des
endotoxines
et souvent, mais pas toujours (cela depend notamment du milieu de culture) des pigments toxiques ou a proprietes antibiotiques qui les defendent contre d'autres
Pseudomonas
. Ces endotoxines sont :
fluoresceine
(=
pyoverdine
) (pigment jaune-vert, soluble dans l'eau),
phenazines
,
pyocyanine
, (pigment bleu-vert, soluble dans le
chloroforme
),
pyorubine
(pigment brun),
oxyphenazine
(produit de degradation de la
pyocyanine
).
Les
Pseudomonas
sont des bacilles
Gram negatifs
, fins, droits et tres mobiles grace a un ou des
flagelle
(s) polaire (s) : ciliature monotriche. Ils sont depourvus de spores et de capsules.
Ils apparaissent generalement isoles ou en
diplobacilles
.
Ils se developpent sur tous les
milieux
usuels, meme les plus simples, en etant tres tolerant thermiquement autour d'un optimum de croissance de 24
?35
°C
(
mesophile
) en culture, mais supportant une large fourchette de temperature : 4 a
42
°C
voire plus temporairement. Un froid relatif ralentit leur
metabolisme
, plus ou moins selon les especes ou les variants genetiques semble-t-il. Des souches dites
psychrophiles
se reproduisent a basse temperature (a partir de
4
°C
). Leur croissance n'est pas totalement entravee par l'hiver ni par la refrigeration. Elles sont tuees au
micro-onde
qui permet la desinfection des gants et tissus.
- Milieux non selectifs
- Milieux selectifs
P. Syringae
reduit une
oxydase
et il degrade le
glucose
par la
voie d'Entner-Doudoroff
, comme tous les
Pseudomonas
.
La fluorescence sous UV, qui caracterise les
Pseudomonas
est un des moyens de la detecter et quantifier.
De nombreux representants de ce genre produisent un
pigment
. Citons ceux utilises pour l'identification :
Comme de nombreux Pseudomonas,
P. Syringae
produit de la
pyoverdine
(verte fluorescente, soluble dans l'eau). Il appartient donc au groupe dit
fluorescens
.
Les Pseudomonas sont connus pour leur
multiresistance aux antiseptiques et a nombre d'antibiotiques
.
P. Syringae
resiste a de nombreux inhibiteurs bacteriens : Par exemple, une mutation (acquise ou spontanee ?) a la
Rifampicine
a ete trouvee chez une souche infectant les haricots dans le Wisconsin
[
2
]
. Un gene conferant une resistance a de hautes doses d'antibiotiques, mediee par la
fosfomycine
a ete trouve chez
Pseudomonas syringae
(souche PB-5123)
[
3
]
. Dans ce cas deux mecanismes pourraient expliquer cette resistance : Soit la bacterie dispose d'inducteurs d'impermeabilite a la fosfomycine exogene, soit elle peut
phosphoryler
ces antibiotiques et les rendre inactifs. Le gene responsable de cette derniere activite serati fosC, suivi d'une autre sequence qui presente des similitudes aux sequences codant le glutathion S-transferases. Le fosC utilise l'
ATP
comme cosubstrat dans une reaction d'inactivation qui peut etre renversee avec une phosphatase alcaline). D'autres nucleotides triphosphates ne peuvent pas etre substitues a l'ATP dans cette reaction. Aucune relation entre le fosC et les genes de resistance anterieurement decrits pour la fosfomycine n'a ete trouvee
[
3
]
.
Divers
Pseudomonas
resistent a de nombreux agents chimiques desinfectants, pouvant meme parfois croitre et a se reproduire dans des flacons de solutions antiseptiques ou des environnements habituellement biocides tel que l’eau des piscines, des solutions d'antiseptique ou d'antibiotique (
chlorhexidine
aqueuse,
eosine
,
polymyxine
B,
Cetrimide
) et meme
savon
liquide).
Une bacterie proche (
Pseudomonas pickettii|P. pickettii
) fait preuve d'une remarquable capacite a
biodegrader
une large variete de composes toxiques (
chlorophenols
,
HAP
,
acide 2,4-dichlorophenoxyacetique
, composes
benzeniques
, dont triterpenoides, tout en faisant preuve d'une grande resistance aux
metaux lourds
[
4
]
(dont
cadmium
,
cuivre
et
zinc
[
4
]
, dont les proprietes biocides sont connues). Tout comme P. syringae, cette espece peut survivre dans un milieu oligotrophe et d'utiliser le carbone ou l'azote de composes organiques toxiques comme sources d'energie
[
4
]
. On peut supposer que les sols pollues par les metaux et traites par certains biocides favorisent les souches les plus resistantes, qui pourraient - par phenomene de
transferts horizontaux
- transmettre leur resistance a des bacteries genetiquement proches (voire eloignees).
C’est pourquoi les
Pseudomonas
qui infectent l'Homme et l'animal sont classes a haut risque
nosocomial
, en particulier
P. aeruginosa
.
Cette bacterie commune dans l’eau est frequemment en contact avec des residus de desinfectants, biocides et antibiotiques, ce qui peut avoir provoque des adaptations selectives multiples de resistance. La resistance provient de phenomenes d’impermeabilisation de la membrane externe a ces molecules (modification des
porines
) et/ou a la production d'enzymes inactivantes. Dans plusieurs pays developpes, aux Etats-Unis notamment, des antibiotiques tels que
streptomycine
et
oxytetracycline
ont ete utilises durant 40 ans comme
phytopharmaceutiques
, essentiellement au moment de la floraison, contre les bacteries se developpant sur des
fruitiers
ou fruits (ce qui a pu contribuer a selectionner des souches resistantes)
[
5
]
,
[
6
]
.
Le
nom correct
complet (avec
auteur
) de ce taxon est
Pseudomonas syringae
van Hall 1902
[
7
]
.
Ce taxon porte en francais le
nom vernaculaire
ou
normalise
suivant : bacteriose
[
8
]
.
L'etymologie du nom specifique de
Pseudomonas syringae
est la suivante : N.L. fem. n.
Syringa
, nom generique du
lilas
; N.L. gen. fem. n.
syringae
, du lilas
[
7
]
.
- Van Hall CJJ. Bijdragen tot de kennis der Bakterieele Plantenziekten. Inaugural Dissertation Amsterdam. Cooperatieve drukkerij-vereeniging "Plantijn", Amsterdam, 1902.
P. syringae
est repute peu actif en ete ou par tres grands froids, mais il est neanmoins parfois abondant sur la surface des feuilles en ete.
Il serait principalement diffuse par le vent et la pluie, notamment par temps venteux, froid et tres humide en fin d'hiver et debut de printemps, en zone temperee. C'est a cette periode que la contagion serait maximale, sans necessite de vecteur animal ou inoculateur.
Dote d'une membrane externe resistance aux
ultra-violets
et aux
oxydants
, et impermeable a de nombreux
antibiotiques
, ce
bacille
est repute etre un
aerobie strict
. (Il conviendrait cependant de verifier que certaines souches de
P. syringae
n'aient pas herite d'autres souches une capacite a extraire l'oxygene de
nitrates
(NO
3
?
) du sol ou en solution, ce qui les rendrait alors aussi capables de respirer le nitrate (Certains
Pseudomonas
le font sans difficulte en condition experimentale, dans une
gelose
enrichie en nitrates). Sachant que les sols et l'eau et meme l'air sont de plus en plus riches en nitrates perdus par les
egouts
, stations d'epuration et surtout par les
engrais
agricoles, et sachant qu'en ville, certains pieds d'arbres sont abondamment arroses d'urine et d'excrements, de chiens principalement, cette propriete pourrait avoir une importance, d'autant que depuis les annees 1980, plusieurs souches de
Peudomonas
ont ete appliquees sur des graines de cereales ou directement sur les sols pour concurrencer d'autres microbes et champignons pathogenes.
La production de pyoverdine est chez certains pseudomonas testes, dopee par une teneur elevee en
phosphate
, qui est un autre produit (engrais, contenant souvent des residus radioactifs et de
cadmium
; deux facteurs de stress pour la plante) que l'agriculture utilise massivement. Enfin, certains pseudomonas sont capables de profiter des
oxydes d'azote
pour en extraire le
dioxygene
, or, les oxydes d'azote sont aussi des polluants tres presents dans les villes et banlieues, emis par les vehicules, le chauffage et l'agriculture periurbaine.
Les
Pseudomonas
sont un groupe large et tres ubiquiste. Se contentant de peu et pouvant se nourrir sur de nombreux substrats, cette bacterie se multiplie jusque dans des environnements tres pauvres (jusque dans de l’
eau bi-distillee
). On en trouve dans le sol, dans l’air et dans les eaux douces, salees et
saumatres
ainsi et sur de nombreuses surfaces (vegetales notamment). On en a trouve dans l'air jusque dans les nuages (ou le vent les transporte et ou ils semblent jouer un role pour la nucleation des gouttes d'eau, mais surtout dans la formation de cristaux de glace).
De nombreux
Pseudomonas
jouent un role majeur pour la fertilite du sol, notamment en disseminant les oxydes d'azote
[
9
]
et en limitant les populations de bacteries ou champignons pathogenes.
Pseudomonas spp. fluorescents
semblent etre des symbiotes des plantes dans la
rhizosphere
, mais survivent mal en contexte d'agriculture intensive. Certains variants de
P. syringae
se montrent efficaces en lutte biologique. Ils sont impliques notamment dans le cycle du
fer
et de l'
azote
, et semblent contribuer a repousser d’autres pathogenes.
Cette bacterie est normalement et largement presente dans l'
environnement
en zone temperee et tropicale. On la trouve sur de nombreuses plantes, pathogene ou non selon la souche et selon les especes vegetales qui savent ou non s'en proteger.
Les Pseudomonas sont reputes apprecier les environnements frais et/ou humides. On peut les trouver dans le sol, dans les eaux douces, salees ou saumatres et thermales comme a la surface des feuilles. Elles seraient moins presentes dans les eaux riches en
matieres organiques
, notamment stagnantes, probablement en raison de la concurrence d'autres especes plus adaptees, supportant des taux d'oxygene plus bas.
On en a trouve jusque dans les nuages. Le vent, la pluie et les embruns routiers sont reputes pouvoir la disperser. Presente dans les reservoirs d'eau pluviale, elle peut lors de l'arrosage des fleurs ou legumes les contaminer (pour les especes phytopathogenes).
Certains variants pathogenes (
pathovar
) ne sont connus qu'en quelques pays, ou ont ete decouverts en deux points opposes de la planete, dont par exemple
Pseudomonas syringae pv. persicae
(voir
carte mondiale
) qu'on a trouve en
Croatie
, en
France
, au
Royaume-Uni
et en
Nouvelle-Zelande
. (Rappel : la non presence sur la carte peut resulter d'un defaut de surveillance ou de declaration, et ne concerne que la
region EPPO
).
Bacterie en relation avec le cycle de l'eau
[
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|
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]
Pseudomonas syringae
utilise le cycle de l'eau pour se disseminer et coloniser de nouveaux habitats
[
10
]
. Son activite de noyau de glaciation pourrait aussi jouer un role dans le cycle de l'eau
[
10
]
.
Elle est integree dans le processus de creation de la neige artificielle.
Presente dans l'atmosphere en aerosol, elle serait impliquee dans la formation de glace dans les nuages et provoquerait la formation de goutte de pluie
[
11
]
.
Quatre cents souches de
Pseudomonas syringae
ont ete analysees avant la fin 2006 rien qu’en
Belgique
, sur la base de caracteres phenotypiques (phytotoxines, siderophores et Bacteriocines), et sur des bases genetiques (analyses de type PCR qui ont revele une centaine de profils differents, permettant de differencier les souches entre et au sein des
pathovars
).
P. syringae
a ete retrouve presque partout, avec une large diversite interspecifique, dont genetique dans ceux des
vergers
de
poirier
,
cerisier
doux, cerisier acide et
prunier
qui ont ete etudies dans les regions belges de
Gembloux
et de Gorsem. Les deux principaux pathovars de l’espece connus sur ces cultures (pathovars syringae et morsprunorum, les deux races du pathovar morsprunorum), mais aussi diverses souches de Pseudomonas syringae de pathovars indetermines et de Pseudomonas viridiflava atypiques ont ete identifies 169 fois dans ces vergers, avec des degats et symptomes varies, parfois graves.
A partir de 235 collectes en vergers fruitiers dans toute la
Region wallonne
, des tests par Bio-PCR ont permis par exemple de rassembler 501 nouvelles souches du groupe Pseudomonas syringae (pour 41 nouvelles souches d’Erwinia amylovora).
Source
Le
genome de
Pseudomonas syringae pv. tomato DC3000
a ete sequence, de meme que celui de
P. putida
et
P. aeruginosa
(disponibles en 2006 sur Internet sur la base de donnees genetiques
KEGG
) (voir aussi
http://leah.haifa.ac.il/~hosid/Curved_Promoters/Table1.html
)
Le pathovar
Psy B728a
decodee en 2005 dispose de 5217 genes
[
12
]
.
La plupart des pseudomonas sont
lysogenes
ou multilysogenes, c'est-a-dire que leur
genome
contient un ou plusieurs genomes de virus, ce qui serait une des explications de la virulence de certaines souches, et de leur facilite a muter.
Des travaux sont en cours sur les souches qui deciment les marronniers dans certains parcs, jardins ou zones urbaines au centre de l’Europe de l’Ouest.
Lorsque les temperatures sont negatives la bacterie, par son pouvoir glacogene semble pouvoir penetrer dans les bourgeons et/ou franchir la barriere de l’ecorce sur les branches ou l’ecorce du tronc et les necroser. Selon Vigouroux (1989), les cycles gel-degel peuvent egalement faciliter la penetration de la bacterie. Les plaies resultant de la taille sont des voies de penetration faciles pour Pseudomonas syringae 2 pv persicae sur le pecher, surtout si la taille est faite en hiver et sur des tissus sensibles par des outils pollues par la bacterie (Luisetti et al., 1981).
Au printemps, a partir des organes contamines, la bacterie peut coloniser la surface de l’ecorce et des feuilles en epiphyte (Gardan et al., 1972), avec une eventuelle production de taches foliaires favorisant au printemps d'un important
inoculum
. Ce seraient cependant les feuilles et les petioles, abondamment colonisees par la bacterie en automne, qui seraient l'inoculum responsable des lesions realisees au travers des plaies petiolaires. A noter que l’eclairage artificiel en retardant la chute des feuilles pourrait peut-etre avoir un impact sur la cicatrisation des
plaies petiolaires
.
P. syringae
est couramment trouvee en
epiphyte
sur les feuilles sans qu'il infecte celles-ci. Il doit penetrer l'interieur des cellules pour devenir pathogene. Il pourrait peut-etre aussi etre opportuniste (comme chez l'Homme ou l'animal) et profiter de plaies, de fissures dans les ecorces avant d'inhiber les mecanismes naturels de defense des plantes qui y sont sensibles. La capacite de
Pseudomonas
a produire du givre avant que la temperature ne descende a zero degre Celsius pourrait peut-etre l’aider a infecter certaines plantes.
De tres nombreux variants (
phenotypes
) de cette bacterie existent probablement.
Plus de 40
pathovars
sont connus, voire tres etudies car cause de pertes economiques importantes en attaquant divers
arbres fruitiers
et
plantes potageres
(ex :
tomate
,
tabac
,
concombre
,
haricot
,
pois
,
abricotier
,
pommier
,
poirier
,
citronnier
,
soja
. Ses effets ont aussi ete etudies chez la
plante modele
Arabidopsis
. Chaque
pathovar
est designe par le sigle
pv.
suivi d'un nom et d'un numero (
ex. :
P. syringae pv. syringae B728a
) qui attaque le haricot.
Pour la plupart des plantes etudiees on trouve des cultivars resistants a
P. syringae
.
Il n'y a pas encore de consensus sur les processus d'
infection
et de
contagion
. Dans le cas des plantes annuelles cultivees, on pense que le
bacille
est present dans le sol ou sur la graine, qu'il colonise d'abord l'exterieur de la plante (
phylloplane
). Il peut infecter les cellules de surface (il est alors pathogene) ou simplement coloniser le phylloplane de maniere
epiphyte
sans endommager le vegetal qui n'est alors qu'un support. Il peut dans les deux cas penetrer par des blessures (et peut-etre par les
stomates
des feuilles). Le bacille peut alors entamer une seconde phase de croissance dans l'
apoplaste
(l'ensemble des espaces intercellulaires de la feuille, de la peau du fruit), ou dans les tissus sous-corticaux (sous-ecorce) quand il s'agit d'un arbre. Certains auteurs evoquent aussi des infections racinaires.
Une equipe au moins travaille sur l'hypothese d'une interaction complexe entre bacille-insectes-hote.
Les cellules de plantes resistantes aux
Pseudomonas
pathogenes declenchent un programme de
suicide cellulaire
apres l'avoir detecte dans la cellule. Mais certains
pathovars
de pseudomonas semblent en mesure d'inhiber ce programme. Une etude americaine a montre en 2019 que la bacterie peu se
deguiser
pour tromper le
systeme immunitaire
de l'hote qu'elle infecte et y desarmer la proteine shock 90 (HSP90), une
proteine
connue pour etre essentielle parmi les moyens de defense des vegetaux et de animaux (elle aide a assembler et configurer des molecules qui detectent l’invasion de pathogenes et combattent l’infection)
[
13
]
. Pseudomonas syringae secrete une proteine de virulence baptisee HopBF1 qui imite les molecules vegetales qui se lient a HSP90. HSP90 peut ainsi etre desactivee par HopBF1, au detriment de l'immunite de la plante qui n'arrive alors plus a combattre la bacterie. Selon les auteurs de cette etude, mieux connaitre les composes desactivant HopBF1 pourraient aider a controler les agents pathogenes des cultures
[
13
]
. De plus il se trouve que HSP90 favorise la croissance et la survie de beaucoup de types de cellules tumorales ou cancereuses
[
14
]
, ce qui laisse esperer qu'on pourrait un jour utiliser HopBF1 pour bloquer la croissance de ces tumeurs
[
13
]
.
Chez les plantes annuelles les degats peuvent etre importants en periode humide et fraiche, et sont stoppes avec l'arrivee de la belle saison.
Les populations de ce bacille coevoluent avec de nombreuses plantes depuis probablement tres longtemps. Il est possible que la mise en contact de bacilles et de plantes qui ont connu une evolution divergente sur des continents differents favorise des souches qui paraissent hautement virulentes, faute de protection genetiquement programmee chez leurs hotes, mais ca ne reste en 2006 qu'une hypothese.
Depuis les annees 1990, avec une forte aggravation dans les annees 2000, quelques souches particulierement virulentes de
P. syringae
semblent responsables de mortalite importantes de
marronniers d'Inde
dans le centre de l'Europe de l'Ouest. Des etudes ont ete entreprises en 2006 pour mieux comprendre cette nouvelle virulence sur le marronnier, mais des etudes anterieures concernant d'autres especes cibles se poursuivent (ex Berkeley, Cornell University (USA), Universite du Wisconsin (USA), UC-Riverside (USA) a l’
INRA
en France ou en Belgique, et ailleurs, certains chercheurs plaidant pour un
sequencage
de differentes souches pour identifier les genes impliques dans la virulence du bacille et pour produire des tests rapides sous forme de biopuces (
micro-array
) identifiant les souches de la bacterie. Au sein d'une meme espece-hote cible, il existe des
genotypes
qui protegent certaines souches de plantes contre cette bacterie. L'
universite de Berkeley
a identifie de nombreux genes qui ne s'expriment que lorsque la bacterie est sur une plante ou l'infecte, et non en milieu de culture. Ces genes jouent un role encore inconnu ou mal compris.
Selon les travaux du Dr. Matthias Ullrich, de l'Universite de
Breme
(
Allemagne
), il semble qu'une
proteine
composee de deux elements de la bacterie puisse changer de forme lorsque la temperature baisse. Cette molecule jouerait a la fois le role d'un
thermostat
qui activerait le gene qui commande la production de coronatine qui est un phytotoxique, au moment ou la plante y est plus vulnerable quand il fait froid et gris.
Assez differente de l'
espece-type
Pseudomonas aeruginosa
un sous-type de la bacterie semble ne s'attaquer qu'a une seule especes de vegetaux, voire a une sous-population ayant des caracteristiques genetiques de susceptibilite a ce
Pseudomonas
particulier. Il peut aussi se developper sur eux en
epiphyte
, sans poser de probleme pathologique apparent. Un marronnier qui semble sain peut etre gravement touche l'annee suivante et mort deux ans plus tard
[
15
]
.
Le cas du chancre et deperissement du marronnier (historique)
[
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|
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]
Le chancre bacterien responsable du deperissement du marronnier est une
maladie emergente
[
16
]
aux causes probablement multiples. On a d’abord cru qu’une succession d’hiver tres doux, d’etes chauds et de printemps humides et d’autres facteurs (pollution, contamination par la taille,
etc.
) avaient favorise les infections de marronniers par des organismes pathogenes proches des champignons, appartenant au complexe
Phytophthora
trouves dans des chancres observes depuis la fin des annees 1990 sur diverses especes d'arbres. Mais en 2005, alors qu'au
Royaume-Uni
, la
Commission des forets
(Forestry commission) estimait que 35?000 a 50?000 arbres etaient malades et plusieurs milliers deja morts de cette maladie nouvelle, l’analyse d’echantillons de tissus attaques (venant du sud de l'Angleterre) a systematiquement mis en evidence un complexe de bacteries
Pseudomonas syringae
. Dans le
Hampshire
, sur 230 marronniers etudies, 50 % environ presentait des symptomes de la maladie
[
17
]
. Trois especes au moins sont touchees, et la ou de jeunes marronniers ont ete plantes a la place de ceux qui sont morts, ils ont presente des traces de l'infection en quelques annees.
Aux
Pays-Bas
en 2005, des bacteries
Pseudomonas syringae
ont egalement ete trouvees sur les arbres malades etudies. De meme a
Bruxelles
et dans toute la Belgique centrale en 2006 (mais pas dans le Sud-Est du pays (Ardennes belges et
Gaume
) ou les marronniers semblent curieusement epargnes par la maladie). Ces "P. syringae" semblent proche de l’agent du
chancre bacterien du cerisier
et d'autres fruitiers (bacteries qui sont un des principaux sujets de recherche du laboratoire de bacteriologie du centre wallon de recherche agronomique (CRA-W) en Belgique, depuis le milieu des annees 1990. Le
, la bacterie est isolee a partir des troncs de deux marronniers malades de l’
avenue de Tervueren
a Bruxelles puis plusieurs dizaines de souches seront isolees a partir de 6 sites bruxellois et 11 sites wallons, qui seront etudiees, y compris pour leurs empreintes genetiques (par REP-PCR) par le CRA-W (a partir de
). La mise en culture et le test de ces bacteries par le CRA-W ont montre une virulence inhabituelle sur le marronnier, et que l'infection des tissus corticaux de marronniers par la bacterie provoquait bien des chancres tels qu'observes chez cet arbre depuis quelques annees.
Un groupe neerlandais de travail (
Aesculaap
) a ete cree quand le deperissement des marronniers est apparu etre un probleme national aux Pays-Bas. Un premier programme nomme
Red de kastanje voor Nederland
(
Sauver les marronniers de Hollande
) a travaille avec plusieurs villes pour cartographier la progression du phenomene, avant de lancer en 2005 une enquete nationale, pour notamment identifier les pathogenes potentiellement en cause et juger d’une eventuelle coresponsabilite de la mineuse du marronnier, invasif recent dans les zones touchees par le chancre. Les processus biochimiques de l’infection sont etudies, et a
Houten
, des lesions ont ete experimentalement traitees avec differents produits pour tester leur capacite a traiter la maladie. Des echantillons de bois, d'ecorce, de fleurs, de racines et de sol sont rassembles et etudies, ainsi que les defenses naturelles du marronnier pour produire d’eventuels moyens de lutte et des conseils pratiques. Les chercheurs verifient aussi que les chancres bacteriens trouves sur d’autres especes d’arbres ne sont pas dus a des infections par
P. syringae
.
Alors que le nombre de regions touchees augmentait dans le pays et en Europe, un nouveau programme
Behoud de kastanje
(
Preserver le marronnier
) a ete lance en 2006, associant plus de la moitie des villes du pays (
carte
). Les chercheurs y ont confirme que
Pseudomonas syringae
etait bien responsable de cette maladie. Il etudie les defenses naturelles du marronnier et les facteurs de stress qui pourraient favoriser la maladie et continue a chercher des solutions.
Au Royaume-Uni, la revue Forestry & British Timber, concluait egalement, en
(
p.
20), que P. Syringae est presque certainement le responsable de la maladie et non pas les champignons phytophtora comme on l’avait d’abord cru.
Dans plusieurs pays, l’identification de souches presentant des caracteristiques particulieres est en cours, ainsi que des analyses phylogenetiques.
Partout, il semble que la plupart des premiers arbres malades et morts sont ages de 10 a 30 ans. Des
P. syringae
ont ete trouves (ete 2006 a Bruxelles) dans les tissus corticaux de marronniers plus vieux, mais qui ne semblent pas induire de chancre.
Les zones de departs d'epidemie de chancre du marronnier sont souvent des zones de pollution industrielle, urbaine, automobile et agricole, et pour le cas des fruitiers, et des
marronniers
), il semble que les arbres malades sont souvent des arbres stresses ou mal plantes (dans les 10 a 30 dernieres annees), ou ayant tous les memes pepinieres comme origine ; le fait qu’ils soient infectes les premiers plaide pour une responsabilite anthropique. Quelques cas atypiques (marronniers ages touches dans un des parcs prives isoles…) pourraient aussi etre expliques par une contamination portee par des outils non desinfectes lors de coupes ou tailles d’entretien les annees precedentes (
Pseudomonas
est de plus, connu pour resister a certains desinfectants).
Une eventuelle dispersion accrue par la
mineuse du marronnier
est etudiee depuis 2006.
Chez le marronnier, cerisier ou fruitiers :
Les
symptomes
sont nombreux et atypiques s'ils sont pris separement : debourrement ralenti puis bloque, suivi d'un dessechement des feuilles et des ecorces ou des fleurs, a differentes hauteurs ou a des stades divers de vegetation, qui entraine un retard ou arret de la croissance. Un seul
rameau
peut etre touche, ou une ou plusieurs branches maitresses ou tout l'arbre (y compris les racines par exemple dans le cas de la
nectarine
infectee) ou toute la plante (dans le cas d'annuelles). Des taches et necroses se forment sur les feuilles (taches d'apparences tres diverses selon les souches et les hotes concernes). Selon certains auteurs, les attaques sur les feuilles surviennent souvent apres de fortes pluies et des coups de vent.
La
dessiccation
est accompagnee ou precedee de
necroses
chancreuses
d'ou s'ecoule un
exsudat
brunatre a rougeatre. Les chancres d'ou coule un exsudat fonce sont un des symptomes les plus caracteristiques. Ils s'accompagnent souvent de longues fentes verticales (chez le marronnier) et/ou d'un decollement de l'ecorce chez les arbres. Sous l'ecorce des taches rougeatres a brunatre se developpent. Parfois des coulees importantes d'exsudat colorent l'ecorce, marquant un ecoulement le long du tronc, avec une diffusion horizontale sur les micro-
algues
et micro-
lichens
epiphytes par exemple. Divers
champignons
opportunistes ou
insectes
saproxylophages
peuvent alors coloniser le bois malade ou mort. Dans les annees 2000-2006, La presence de chancres avec ecoulements sur des arbres de 10 a 20 ans semblent systematiquement annoncer la mort de l'arbre, souvent en un an ou deux.
Rem : Confusion possible avec
Pseudonomas viridiflava
.
On n'en connait pas encore qui soient efficaces pour un marronnier deja infecte.
Pour les raisons evoquees ci-dessus, les
antibiotiques
qui ont ete utilises sur des fruitiers ne sont pas recommandes (ou interdits), et de toute facon
a priori
inutiles chez les plantes une fois que l'infection est avancee. Leur usage risque de rapidement provoquer l’apparition de souches resistantes.
P. syringae
est apparemment habituellement opportuniste, c'est-a-dire infectant des plantes deja affaiblie par la pollution, un stress hydrique, de mauvaises conditions de plantation, une autre maladie, des blessures, un systeme racinaire contraint ou asphyxie.
On manque encore de donnees pour le confirmer ou l'infirmer, mais restaurer un environnement (eau, air, sol) de qualite semble preventivement utile, de meme que planter dans des sols profonds correspondant aux besoins de la plante, avec une capacite en eau suffisante.
Des bouillies cupriques (a base de
cuivre
) sont parfois utilisees sur les arbres a la chute des feuilles, mais au moins certaines souches sont resistantes au cuivre grace a une proteine qui piege et inerte le cuivre
[
18
]
.
Cette bacterie est reputee necessiter des cellules vivantes pour vivre, sans donc pouvoir survivre dans le bois mort. Bruler ce dernier ne servirait alors a rien. Par contre le transport de buches, branches, feuilles mortes ou troncs malades fraichement coupes pourrait contribuer a diffuser la bacterie, qui semble neanmoins par ailleurs capable de se diffuser par le vent et la pluie. Mieux vaut
composter
les bois et feuilles sur place, eventuellement sous une couche de terre de 10
cm
pour les feuilles et les ecorces.
On peut preventivement veiller aux bonnes conditions de developpement de l'arbre. Le marronnier est a l'origine un arbre forestier qui apprecie un sol riche en
humus
et une place suffisante pour son developpement racinaire.
L'Agence de recherche de la commission anglaise des forets recommande de ne pas replanter de marronniers la ou d'autres sont morts peu avant, l'experience montrant qu'ils tombent malades en quelques annees.
Le marronnier rouge et le blanc s'est montre egalement sensible au chancre bacterien, d'autres especes sont en cours d'evaluation (en 2006-2008).
Les bacteries stressees etant capables d'echanger certains de leurs genes, on peut se demander si certains usages de
Pseudomonas
ont ete bien evalues du point de vue des risques.
Quelques souches non pathogenes de pseudomonas sont utilisees en
lutte biologique
pour proteger certains fruits en antagoniste des microorganismes qui provoquent des
moisissures
et la
pourriture
. Au moins deux souches de
Pseudomonas
sont vendues comme
bio-fongicides
. La souche
P. syringae
ESC-11
(anciennement nommee L-59-66) vendue sous le nom commercial
BioSaveTM 110
est utilisee pour proteger les poires et les pommes, apres recolte.
P. syringae ESC-10
est vendue sous le nom de
BioSaveTM 100
pour controler la pourriture du citron recolte
[
19
]
. Un
programme de recherche de la Commission Europeenne n° QLRT-2001-00914
vise a explorer differentes genomes de ces bacteries pour mieux les utiliser.
Cette bacterie presente dans l'air joue un role dans l'apparition de
neige
ou du
givre
a une temperature proche de
0
°C
[
20
]
. Plusieurs souches de
P. syringae
ont ete utilisees experimentalement puis industriellement par l'Industrie des
biotechnologies
pour leur capacite a nucleer les gouttes d'eau pour former un noyau de cristal de glace lorsque la temperature approche
0
°C
, par exemple, sous forme de bacteries
lyophilisees
pour la production de neige artificielle pour les pistes de
ski
ou le cinema. Un produit commercial
Snomax
est vendu a cet effet.
Des iles artificielles de glace ont ainsi ete crees pour faciliter des forages petroliers sur l'
ocean Arctique
.
On a envisage d'utiliser Pseudomonas comme activateur de nucleation de glace pour produire en hiver d'enormes blocs de glace qui pourraient etre utilises en ete pour la
climatisation
de grands batiments industriels, bureaux,
patinoires
.. voire pour accelerer - tout en consommant moins d'
electricite
- la congelation de divers aliments, dont des emulsions surgelees (
creme glacee
par exemple).
L'industrie des biotechnologies s'interesse notamment au genome de
Pseudomonas fluorescens
[
21
]
.
Sur les autres projets Wikimedia :
Litterature :
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Cinema :
- Film documentaire Sciences et technique de 2021 du realisateur Claude-Julie Parisot, intitule ≪ Le peuple des airs ≫, reprogramme le 24 avril 2023 sur la chaine de television Ushuaia. Ce film se termine par la presentation de Cindy E. Morris qui injecte la bacterie Pseudomonas Syringue dans un tube a essai rempli d'eau distillee qui est de suite transformee en glace apres retournement. Cette bacterie glacogene serait responsable de biopluie dans les nuages.
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