Programme nucleaire de l'Algerie

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Drapeau de l'Algerie

Le programme nucleaire de l'Algerie est lance en 1981 avec l'aide de l' Argentine [ 1 ] , puis de la republique populaire de Chine . L' Algerie nie depuis cette date developper un programme nucleaire militaire et signe le traite de non-proliferation nucleaire en 1995. Cependant, des sources comme le Centro Nacional de Inteligencia espagnol estiment en 1998 que ≪ l'Algerie a l'intention de produire du plutonium a usage militaire, un materiau capable de fabriquer une arme nucleaire [ 1 ]  ≫ .

Histoire [ modifier | modifier le code ]

Reacteur nucleaire d'Ain Oussara : Es Salam [ modifier | modifier le code ]

En 1983, l'Armee nationale populaire signe un accord avec la republique populaire de Chine pour la fourniture d’un reacteur nucleaire de 15 megawatts thermiques, du nom de Es-Salam (≪ paix ≫), qui est construit en secret a la fin des annees 1980 sur le site d' Ain Oussera .

Le reacteur algerien n'est decouvert qu’en 1991 par un satellite de reconnaissance de l' US Air Force . Utilisant l' eau lourde comme fluide moderateur, il se preterait assez facilement a une utilisation militaire : il pourrait permettre, a partir d’ uranium naturel, de produire en un an assez de plutonium de la qualite necessaire pour une bombe [ 2 ] .

Reacteur nucleaire de Draria : NUR [ modifier | modifier le code ]

Parallelement, en 1989, l'Algerie se dote d'un reacteur a eau legere (comprenant de l' uranium 235 hautement enrichi a 20 %) de fabrication argentine, nomme NUR (Nuclear Uranium Reactor) et d'une puissance d'un megawatt thermique [ 2 ] , par ailleurs surveille par l' Agence internationale de l'energie atomique (AIEA) et qui, selon elle, ne comporte pas de risque de proliferation .

Peu apres un article du Washington Times [ 3 ] , des satellites de reconnaissance de l'US Air Force survolent le site d'Ain Oussera, entrainant une controverse dans la communaute du renseignement sur l'usage, militaire ou non, du site [ 4 ] . Or, retrospectivement, il est evident que ces articles ont ete publies dans un but de propagandes : en effet, des dates sont regulierement donnees pour l'obtention par l'Algerie d'armes nucleaires. Ces effets d'annonces n'ont jamais repose sur des fondements scientifiques et de tres nombreuses echeances ont ete depassees sans que l'Algerie n'ait produit l'arme nucleaire, ni que l'AIEA n'ait eu jamais a faire part de son moindre doute.

Production d'electricite [ modifier | modifier le code ]

En 2008, l’Algerie envisage de construire une centrale nucleaire pour produire de l'electricite, elle examine alors une cooperation avec la France , les Etats-Unis et la Russie [ 5 ] , [ 6 ] . Jusqu'en 2022, aucune centrale nucleaire n'est encore prevue.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a et b (en) Jeffrey Fields et Jack Boureston, ≪  Country Profile: Algeria  ≫ ( Archive.org ? Wikiwix ? Archive.is ? Google ? Que faire ? ) , sur sipri.org , Stockholm International Peace Research Institute , (consulte le ) .
  2. a et b Bruno Tertrais , Le Marche noir de la bombe : Enquete sur la proliferation nucleaire , Paris, Buchet/Chastel , , 260  p. ( ISBN   978-2-283-02391-4 )
  3. (en) Bill Gertz, ≪  China Helps Algeria Develop Nuclear Weapons  ≫, The Washington Times ,‎
  4. (en) Mark Hibb, ≪  Cooling Towers Are Key to Claim Algeria is Building Bomb Reactor  ≫, Nucleonics Week ,‎
  5. ≪  Bouteflika relance le nucleaire avec Moscou  ≫, sur lexpressiondz.com , (consulte le ) .
  6. ≪ L’Algerie se dotera de sa premiere centrale nucleaire en 2020 ≫ Jeune Afrique , 24 fevrier 2009

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Lien externe [ modifier | modifier le code ]