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Premiere Guerre ndebele

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Premiere Guerre ndebele
Description de cette image, également commentée ci-après
Bataille de la Shangani (25 octobre 1893), peinture de Richard Caton Woodville, Jr. (1856?1927).
Informations generales
Date octobre 1893 ? janvier 1894
Lieu Matabeleland et Mashonaland
Belligerants
British South Africa Company
Tswana (Bechuana)
Ndebele
Commandants
Cecil Rhodes
Leander Starr Jameson
Major Allan Wilson
Major Patrick Forbes
Khama III
Roi Lobengula
Mjaan, inDuna
Forces en presence
750 soldats britanniques
1 000 Tswana
80 000 lanciers
20 000 tirailleurs
Pertes
ca. 100 [ 1 ] plus de 10 000 [ 1 ]

La Premiere Guerre ndebele (en anglais  : First Matabele War ) se deroule en 1893 et 1894 dans ce qui est de nos jours le Zimbabwe . Elle oppose la British South Africa Company (BSAC) au royaume des Ndebele . Lobengula , leur roi, essaie d'eviter la guerre car ses conseillers et lui sont conscients du pouvoir destructeur des armes europeennes sur les impis (regiments) ndebele qui utilisent l'attaque en masse. Lobengula rassemble 80 000 lanciers et 20 000 fusiliers armes de fusils Martini-Henry , armes modernes pour l'epoque, mais mal utilisees faute d'une formation adequate.

La British South Africa Company ne dispose pas de plus de 750 hommes, enroles dans la British South Africa Police , auxquels s'ajoutent un nombre indetermine de volontaires coloniaux et 700 allies Tswana . Cecil Rhodes , Premier ministre de la colonie du Cap , et Leander Starr Jameson , administrateur du Mashonaland , tentent eux aussi d'eviter l'affrontement afin de ne pas oberer la confiance quant a l'avenir du territoire. Les choses se compliquent lorsque Lobengula approuve un raid visant a recuperer de force le tribut du par un chef shona dans le district de Fort Victoria , ce qui entraine inevitablement un affrontement avec la BSAC.

Premices [ modifier | modifier le code ]

Un habitant de Bulawayo , en 1890.

Le gouvernement britannique accorde, en 1889, une charte royale a la British South Africa Company lui concedant la gestion du territoire s'etendant du Limpopo au Zambeze . Cecil Rhodes , le fondateur de la BSAC, fort de cette royale permission, y envoie la ≪  colonne des pionniers  ≫, un groupe de colons, proteges par la police bien equipee de la BSAC, la British South Africa Police (BSAP), et guides par le celebre chasseur et explorateur Frederick Selous . Les colons s'enfoncent a travers le Matabeleland dans le territoire des Shona pour etablir Fort Salisbury (actuelle Harare ).

Tout au long de 1891 et 1892, Lobengula , dirigeant des Ndebele , s'assure que ses raids epargnent le Mashonaland (le territoire shona), empechant ainsi d'eventuels affrontements entre ses jeunes et zeles commandants et les colons blancs [ 2 ] . Cependant, en 1893, un chef du district de Victoria , nomme Gomara, refuse de preter allegeance, affirmant etre desormais sous la protection des lois des colons. Afin de sauver la face, Lobengula est contraint d'envoyer plusieurs milliers de guerriers pour amener son vassal a resipiscence. Les hommes du roi detruisent plusieurs villages et tuent beaucoup de leurs habitants. Cela est inhabituel car, en la matiere, il etait courant d'enlever les femmes et les hommes d'age approprie et de tuer tous les autres. La BSAC estime devoir intervenir car elle commence a perdre la confiance des populations locales qui se plaignent de ne recevoir aucun soutien face a ces raids. La compagnie demande aux assaillants de quitter les lieux immediatement. Ils refusent et un affrontement s'ensuit, qui fait quarante victimes chez les Ndebele, qui se retirent alors [ 3 ] . Le roi Lobengula avait donne un severe avertissement a ses hommes quand ils avaient commence le raid : ≪ Si vous versez une goutte du sang des hommes blancs lors de ce raid dans le Mashonaland, vous serez tues a votre retour. ≫

Debuts de la guerre [ modifier | modifier le code ]

L' Union Jack .
Drapeau de la British South Africa Corporation .

Durant un peu plus de deux mois, entre aout et octobre, Jameson et Rhodes, qui reside au Cap , correspondent et envisagent la maniere de rassembler des troupes en vue de l'invasion du Matabeland. Une fois la chose decidee, les colonnes armees de la BSAP convergent depuis Fort Salisbury et Fort Victoria et font jonction a Iron Mine Hill , au centre du pays, le [ 4 ] . Il y a la sept cents hommes, commandes par le Major Patrick Forbes, equipes de cinq mitrailleuses Maxim. Les troupes de Forbes se mettent en mouvement vers la capitale royale du roi des Ndebele, Bulawayo , au sud-est du pays. Une force additionnelle de sept cents Tswana , commandee par Khama III , le plus puissant dirigeant des Ngwato et fidele allie des Britanniques, marche sur Bulawayo en provenance du sud. L'armee ndebele se mobilise pour empecher Forbes d'atteindre la ville et engage la colonne par deux fois. Le , 3 500 guerriers attaquent les forces britanniques pres de la riviere Shangani [ 5 ] . Les troupes de Lobengula sont bien entrainees et excellentes selon les normes africaines du moment, mais les mitrailleuses Maxim, qui n'avaient jamais ete utilisees en situation de guerre jusqu'a ce moment, depassent toutes les esperances des britanniques et, selon un temoin, ≪ fauchent les assaillants comme de l'herbe [ 6 ] . ≫ Au moment ou les Ndebele se retirent, ils deplorent 1 500 morts, contre quatre pour l'autre partie [ 6 ] .

Une semaine plus tard, le , 2 000 tirailleurs et 4 000 guerriers attaquent Forbes a Bembezi, a une quarantaine de kilometres au nord-est de Bulawayo [ 5 ] mais, la encore, ils ne peuvent faire face a la puissance de feu britannique ; environ 2 500 Ndebelele sont tues [ 5 ] . Des qu'il apprend le resultat de la bataille de Bembezi, Lobengula fuit Bulawayo [ 7 ] et, conformement a la coutume, il incendie la ville royale. Le grand entrepot contenant l'or, l'ivoire et les autres richesses est detruit, et le depot de munitions explose [ 8 ] , [ 9 ] . Les flammes s'elevent encore lorsque les Britanniques entre en ville le lendemain [ 9 ]  ; ils s'etablissent dans le ≪ camp de l'homme blanc ≫ et arborent le drapeau de la compagnie ainsi que le drapeau britannique, l' Union Jack , qu'ils clouent sur un arbre [ 10 ] . La reconstruction de Bulawayo commence des que les flammes s'eteignent, et une nouvelle ville, geree par la compagnie, se dresse sur les ruines de l'ancienne residence de Lobengula [ 11 ] .

Destruction de Bulawayo [ modifier | modifier le code ]

La colonne de Khama III , venant du sud, atteint la riviere Tati, puis elle remporte une victoire, pres de la riviere Singuesi, le . Des eclaireurs avances de la force coloniale, dont Frederick Burnham et Frederick Selous , rejoignent Bulawayo le meme jour, et ils voient Lobengula mettre le feu a son arsenal mais ne peuvent le faire prisonnier. La ville, faite essentiellement d'habitations construites en bois recouvert de terre crue, est presque entierement detruite [ 12 ] . Le , la compagnie venue de Victoria au Mashonaland atteint Bulawayo avec, a sa tete, Leander Jameson et Sir John Willoughby. A ce moment, Lobengula et ses guerriers sont en passe de traverser le Zambeze. Une proposition de reddition lui est faite, mais aucune reponse ne parvient. La colonne venue de Salisbury arrive a Bulawayo et, le , Patrick Forbes se lance a la poursuite du roi Lobengula.

Patrouille de la Shangani [ modifier | modifier le code ]

Les poursuivants sont retardes par les routes difficilement praticables et les pluies violentes, et ils ne rejoignent Lobengula que le . Le Major Allan Wilson, a la tete de trente-quatre hommes, ce qu'on appelle la ≪  patrouille de la Shangani  ≫, traverse la riviere Shangani et bivouaque pres du campement de Lobengula. Durant la nuit, la riviere grossit et, au petit matin, les hommes de Wilson sont encercles par les Ndebele. Trente et un hommes sont tues ; seules trois personnes, les eclaireurs americains Frederick Russell Burnham et Pearl ≪ Pete ≫ Ingram, ainsi qu'un Australien nomme Gooding, en rechappent, ayant retraverse la riviere pour chercher des renforts aupres de Forbes qui, lui-meme engage dans des combats sur la rive ou il se trouve, ne peut se porter au secours de la patrouille.

Defaite des Ndebele [ modifier | modifier le code ]

Mort de Lobengula et reddition des izinDuna [ modifier | modifier le code ]

Le Matabeleland en 1887.

Lobengula meurt de la variole le 22 ou [ 8 ] , [ 13 ] . Pendant ce temps, les guerriers ndebele succombent peu a peu face a la puissance de feu britannique. Peu apres la mort du roi, les izinDuna (conseillers du roi) se soumettent a la British South Africa Company . Plus tard, la compagnie est mise en cause devant la Chambre des communes du Royaume-Uni , accusee d'avoir provoque les Ndebele afin de securiser son territoire. Apres enquete, Lord Ripon , le Secretaire d'Etat aux Colonies , disculpe la BSAC.

Caisse de pieces d'or de Lobengula [ modifier | modifier le code ]

Apres la fin de la guerre, l'un des izinDuna de Lobengula declare que, juste avant que la colonne de Forbes n'atteigne la Shangani, le , le roi avait tente d'acheter les pionniers. Selon ses declarations, deux messagers Ndebele, Petchan et Sehuloholu, avaient recu un coffret rempli de souverains d'or, et avaient ete charge d'intercepter la colonne avant qu'elle atteigne la riviere. Ils devaient dire aux Blancs que le roi avait admis sa defaite et offrir cet argent en guise de tribut si la NSAP rebroussait chemin [ 14 ] . ≪ L'or est la seule chose qui arretera les Blancs ≫ , aurait dit Lobengula. Petchan et Sehuloholu auraient atteint la colonne le et auraient donne l'argent et le message a deux hommes de l'arriere-garde. Aucun des hommes de la colonne n'a confirme cela, mais les autorites de la compagnie ont pense qu'il etait peu probable que les Ndebele aient invente cette histoire [ 14 ] . Deux ordonnances ont ete accuses d'avoir accepte l'or, de l'avoir garde pour eux et de ne pas avoir transmis le message. Les preuves contre eux n'etaient guere concluantes, mais ils ont ete reconnus coupables et condamnes a quatorze ans de travaux forces [ 14 ] . Ils ont cependant ete liberes au bout de deux ans puis les condamnations ont finalement ete annulees sur la base d'une reevaluation des preuves par l'equipe juridique du Haut Commissaire [ 15 ] . La verite n'a jamais ete connue de maniere certaine [ 14 ] .

Suites de la guerre [ modifier | modifier le code ]

La main de Cecil Rhodes est derriere tout ce qui se passe dans la region, a tel point que le territoire de la compagnie recoit le nom de ≪ Rhodesie ≫ le . Durant cette annee il y a une grande activite economique au Matabeleland, avec la vente de stands , des parcelles vendue a prix eleve a Bulawayo. Neuf mois apres la reconstruction de cette ville, on y compte 1 900 colons et plus de 2 000 prospecteurs impliques dans la prospection et l'exploitation des champs auriferes. Une nouvelle compagnie, l' African Transcontinental Company , est fondee sous les auspices du colonel Frank Rhodes, le frere de Cecil, avec comme objectif de relier Le Cap au Caire par le train. Le chemin de fer venant du Cap passe par Mafeking et rejoint Bulawayo en 1897. La ligne de la cote orientale qui connecte Salisbury (Harare) a Beira , au Mozambique , a l'epoque sous controle portugais , est achevee en 1899.

Mitrailleuses Maxim [ modifier | modifier le code ]

Mitrailleuse Maxim, modele 1895.

Cette guerre est la premiere occasion pour les Britanniques d'utiliser les mitrailleuses Maxim durant un conflit. Elles font preuve de leur impact decisif. Dans des conditions peu optimales, terrains montueux ou vegetation dense qui offrent peu de lignes de tir, les Maxim n'ont que peu d'interet. Mais, sur le plan psychologique, elles ont un impact considerable. Elles generent la peur chez les Ndebele et conferent a la British South Africa Police une reputation d'invincibilite. Ainsi, en un seul engagement, cinquante soldats equipes de quatre mitrailleuses Maxim mettent hors de combat 5 000 guerriers ndebele. [ ref.  souhaitee]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

References [ modifier | modifier le code ]

  1. a et b Panton 2015 , p.  321.
  2. Knight-Bruce 1892 , chap.  V .
  3. Burnham 2016 .
  4. History Society of Zimbabwe 1993 , p.  5?6.
  5. a b et c Knight 1989 , p.  35-36.
  6. a et b Ferguson 2004 , p.  188.
  7. Knight 1989 , p.  35?36.
  8. a et b History Society of Zimbabwe 1993 , p.  5-6.
  9. a et b Ranger 2010 , p.  14-17.
  10. Ransford 1968 , p.  13.
  11. Ranger 2010 , p.  14?17.
  12. Oliver 1985 .
  13. Hopkins 2002 , p.  191.
  14. a b c et d Gale 1958 , p.  156-157.
  15. Marshall Hole 1926 , p.  320.

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • (en) ≪  1893 Sequence of Events; The Wilson (Shangani) Patrol  ≫, Centenary of the Matabele War of 1893 , Harare, Mashonaland Branch of the History Society of Zimbabwe,‎ 25?26 septembre 1993 ( lire en ligne [PDF] )
  • (en) O. N. Ransford , ≪  'White Man's Camp', Bulawayo  ≫, Rhodesiana , Salisbury, The Rhodesiana Society, n o  18,‎ , p.  13?21
  • (en) Frederick Russell Burnham , Scouting on Two Continents , Normanby Press, , 389  p. ( ISBN   978-1-78625-958-5 , lire en ligne )
  • (en) Robert Cary , A Time to Die , Le Cap, Howard Timmins,
  • (en) Niall Ferguson , Empire : the rise and demise of the British world order and the lessons for global power , New York, Basic Books , , 351  p. ( ISBN   978-0-465-02329-5 )
  • (en) W. D. Gale , Zambezi Sunrise : How Civilisation Came to Rhodesia and Nyasaland , Le Cap, Howard Timmins,
  • (en) Donald R. Hopkins , The Greatest Killer : Smallpox in History , Chicago, University of Chicago Press , ( 1 re   ed. 1983), 380  p. ( ISBN   978-0-226-35168-1 , lire en ligne )
  • (en) Ian Knight , Queen Victoria's Enemies : Southern Africa , Oxford, Osprey Publishing , , 48  p. ( ISBN   978-0-85045-901-2 )
  • (en) George Wyndham Knight-Bruce , Journals of the Mashonaland Mission 1888 to 1892 , Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts, ( lire en ligne )
  • (en) Hugh Marshall Hole , The Making of Rhodesia , Londres, Macmillan ,
  • (en) Roland Anthony Oliver , The Cambridge history of Africa , vol.  6 : From 1870 to 1905 , Cambridge University Press , ( lire en ligne )
  • (en) Kenneth J. Panton , Historical Dictionary of the British Empire , Londres, Rowman & Littlefield, , 766  p. ( ISBN   978-0-8108-7801-3 )
  • (en) Terence O. Ranger , Bulawayo Burning : The Social History of a Southern African City, 1893?1960 , Oxford, James Currey, , 261  p. ( ISBN   978-1-84701-020-9 , lire en ligne )

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]