Pierre Jeanpierre
, ne le
a
Belfort
et mort au combat le
en
Algerie
, est un officier militaire superieur
francais
de la
Legion etrangere
.
Fils d'un capitaine de la
Premiere Guerre mondiale
mort en 1916, il souhaite rapidement devenir egalement militaire
[
1
]
.
Engage en decembre 1930
[
1
]
au
131
e
regiment d'infanterie
comme homme du rang, il prepare et reussit le concours d'
officier
et est nomme
sous-lieutenant
en
1936
au
1
er
regiment etranger
(
Legion etrangere
), puis
lieutenant
en
. En
1939
, il est au
Levant
avec le
6
e
regiment etranger d'infanterie
.
Apres la
campagne de Syrie-Liban
, il refuse de rejoindre les rangs des
FFL
et retourne dans les rangs de la Legion etrangere a
Marseille
. De la, il gagne la
Resistance
(reseau
Vengeance
du mouvement ≪
Ceux de la Liberation
≫) sous le nom de Jardin, lors de l'
invasion de la zone libre
en novembre 1942. En
1944
, il est arrete et interne au camp de
Mauthausen
. Souffrant d'une
pleuresie
, affaibli et amaigri, il est libere par les Allies en
.
A la fin de la guerre, il se porte volontaire pour servir au sein des unites parachutistes de la Legion. Le chef de bataillon
Pierre Segretain
, formant en Algerie le
1
er
bataillon etranger de parachutistes
, se souvient d'un officier qu'il a connu au Levant, le capitaine Jeanpierre, et lui demande d'etre son adjoint. Sous les ordres de Segretain, le BEP et Jeanpierre rejoignent l'
Indochine
en
1948
. En
1950
, lors de l’evacuation de
Cao B?ng
par la
RC4
, sous les ordres du colonel Lepage, le
1
er
BEP saute sur That Khe le
pour renforcer la colonne Charton, partie de
L?ng S?n
. Les legionnaires sont poursuivis par 30 000 soldats du
general Giap
. Les rares survivants de la nuit de fusillade a Coc-Xa retrouvent ceux de la colonne Charton. Alors que le commandant Segretain est grievement blesse, que le bataillon est decime, Jeanpierre decide de rejoindre That Khe. Il franchit les lignes d'embuscades
vietminhs
, emmenant une dizaine de legionnaires, avec des elements du
3
e
Tabor
marocain commandes par le sous-lieutenant Beucler, et fait partie du petit nombre de survivants
[
1
]
.
Rapatrie en
Algerie
, il repart pour l’
Indochine
en
1954
apres la chute du camp retranche de
đi?n Bien Ph?
. Il prend alors le commandement du
1
er
BEP. Lorsque cette unite prend l'appellation de ≪ regiment ≫, il cede sa place au colonel Brothier, a qui il succedera en
1957
, au retour de l'
expedition de Suez
.
Sous son commandement, le regiment livre la
bataille d'Alger
. Il est blesse par des eclats de
grenade
lancee par
Yacef Saadi
, chef de la
Zone autonome d'Alger
, peu avant son arrestation. Il enchaine les succes dans la
bataille des Frontieres
face aux combattants de l'
ALN
. Dans l'apres-midi du
, dans la region de
Guelma
, alors que le
1
er
REP accroche une
katiba
de l'ALN sur les pentes du djebel Mermera, l’
Alouette II
depuis lequel il commande son regiment est abattue
[
2
]
; son indicatif radio etant ≪ Soleil ≫, le transmetteur annonce a la radio la nouvelle : ≪ Soleil est mort ≫. Le regiment est frappe de stupeur. Le
,
un supreme hommage lui est rendu a Guelma
[ref. necessaire]
puis des obseques religieuses sont celebrees en la cathedrale de
Nevers
. Le colonel Pierre-Paul Jeanpierre repose desormais au ≪ carre Legion ≫ du cimetiere de
Puyloubier
.
Ce chef de guerre, veteran de plusieurs conflits, etait craint en raison de sa durete et de son exigence au combat, faisant parfois passer le bilan des operations avant la vie de ses legionnaires. Toutefois, il etait admire de ses hommes.
[ref. necessaire]
Son portrait est expose parmi ceux des plus prestigieux officiers de la Legion dans la salle honneur du musee de la Legion etrangere a Camp Major a
Aubagne
.
Dans l'annexe de son rapport sur la
bataille des Frontieres
[
3
]
reservee a certains destinataires, le colonel Buchoud insiste sur
≪ le travail d'un commandant de GM assiste d'un seul capitaine et qui dans une meme journee monte quatre operations engageant chaque fois une dizaine de compagnies, assiste a trois briefings en des lieux differents, assure la direction de huit heliportages de compagnie, effectue 3 a 4 heures de vol en Alouette, deplace trois fois son PC ≫
Il cite
≪ ce commandant de compagnie qui est pose le
a 10 h en helicoptere a 200 metres des rebelles, leur demolit une section, ramene trois armes automatiques, se trouve engage a
18
h
, embarque en vehicules dans la nuit, fait quatre heures de route, se trouve a minuit a 20
km
de la, est engage au petit jour et demonte a
8
h
. Est engage a nouveau a midi apres quatre heures de camion, repris enfin en helicoptere a
15
h
et pose a 20
km
de la ou il trouve le contact de deux compagnies rebelles…. ≫
L’ecrivain
Andre Maurois
le decrit comme une personne
≪ au cœur genereux et au caractere detestable, une assez bonne combinaison pour un chef ≫
[
1
]
. Toutefois, Jeanpierre est egalement l'un de ceux qui ont institutionnalise la
torture pratiquee par les hommes de son regiment
, l'assumant parfaitement face a la lutte contre le terrorisme nationaliste, et proposant a ceux qui s'y opposaient de quitter le regiment
[
4
]
.
- ↑
a
b
c
et
d
Daniel Gyre, ≪
Le lieutenant-colonel Jeanpierre, soldat de legende
≫,
Croix de Guerre et Valeur Militaire
,
n
o
322,
,
p.
19
(
lire en ligne
[PDF]
)
- ↑
≪
LE COLONEL JEANPIERRE commandant le 1er R.E.P, est tue au combat pres de Guelma
≫,
Le Monde.fr
,
(
lire en ligne
, consulte le
)
- ↑
Henri Le Mire,
Les Paras francais, La Guerre d'Indochine : La bataille des frontieres
, page 76
- ↑
a
et
b
Elisabeth BECKER, ≪
Belfort - La rue du colonel Jeanpierre, inauguree par Jean-Pierre Chevenement, fait polemique. Heros ou tortionnaire ?
≫, sur
www.estrepublicain.fr
,
(consulte le
)
- ↑
Romain Cantenot,
≪
Aixpress : mise en service du giratoire du colonel-Jeanpierre
≫, sur
LaProvence.com
,
(consulte le
)
- Daniel Sornat,
Lieutenant-colonel Jeanpierre : Vies et mort d'un grand legionnaire (1912-1958)
, Indo Editions, 2012
- Raymond Muelle
,
Lieutenant-colonel Jeanpierre - Soldat de legende
, Preface du general
Bruno Dary
, L'Esprit du Livre, 2007
- Ressource relative a la vie publique
: