Pierre Aigrain
, ne le
a
Poitiers
et mort le
a
Garches
[
1
]
, est un scientifique et
homme politique
francais
.
Il fut secretaire d'Etat charge de la recherche sous la presidence de
Valery Giscard d'Estaing
.
Fils d'un ingenieur, Marius Aigrain
[
2
]
, originaire de Poitiers et qui fut un temps le president de la federation
mosellane
du
Parti social francais
avant 1940, Pierre Aigrain fait des etudes secondaires a Metz puis des etudes superieures a l'
Ecole navale
de 1942 a 1945. En 1945, il devient a 21 ans officier de marine et est envoye etudier aux Etats-Unis a Norfolk en Virginie, et devient enseigne de vaisseau a Memphis. En 1946 il est admis a l'
Institut de technologie Carnegie
a
Pittsburgh
, pour preparer une maitrise.
Il rejoint alors le departement de genie electrique, ou le professeur F. M. Williams lui obtient un poste d'associe de recherche pour preparer un doctorat en electrotechnique, diplome qu'il obtient en 1948. A l'Institut de technologie Carnegie, il rencontre en
Claude Dugas
, envoye par
Yves Rocard
grace a une bourse du CNRS travailler chez
Frederick Seitz
(chef du departement de physique). C'est pendant ses etudes a Pittsburgh qu'il rencontre sa future femme Francine Bogart (decedee en 2009), qu'il epouse le
a New-York. De retour en France il est affecte au laboratoire de physique de l'Ecole normale superieure, dirige par
Yves Rocard
, en tant qu'adjoint technique au directeur du Centre de recherches scientifiques de la Marine (1948-1949). Il travaille sur la physique du transistor au germanium.
Il est ensuite ingenieur du
Commissariat a l'energie atomique
durant l'annee 1949-1950
[
3
]
, puis assistant du
College de France
(chaire de
physique theorique
de
Jean Laval
nouvellement nomme) de 1950 a 1951
[
4
]
, puis a nouveau ingenieur du
Commissariat a l'energie atomique
de 1951 a 1952. Il obtient, a 26 ans, le doctorat es sciences physiques en 1950 a la faculte des sciences de l'universite de Paris et cree au sein du laboratoire de physique de l'Ecole normale superieure, avec
Claude Dugas
, une petite equipe de recherche sur les semi-conducteurs qui devient ensuite le
laboratoire de physique des solides
de l'Ecole, laboratoire qu'il dirigera jusqu'en 1965.
Pierre-Gilles de Gennes
y prepare son
diplome d'etudes superieures
. En 1952, age de 28 ans, il demissionne de la Marine nationale et devient, a titre provisoire, maitre de conferences de physique theorique a la faculte des sciences de l'universite de Lille, tout en restant affecte au laboratoire de physique de l'Ecole normale superieure ou il est egalement charge de conferences en 1952-1953. Il devient le
, a l'age de 30 ans, maitre de conferences a titre permanent a la
faculte des sciences
de l'
universite de Paris
pour l'enseignement du certificat PCB (en parallele avec
Maurice Curie
,
Jean-Paul Mathieu
et
Andre Guinier
, puis
Paul Soleillet
et
Jean Brossel
). Il obtient le titre de professeur sans chaire le
) et il est nomme professeur titulaire de la chaire d'electrotechnique
[
5
]
le
a la retraite de
Marcel Pauthenier
, puis transfere dans la chaire d'energetique le
. Il participe egalement en 1955 a la creation du certificat de
3
e
cycle de physique des solides avec
Jacques Friedel
et
Andre Guinier
, et a celui de physique atomique et statistique avec
Jean Brossel
,
Alfred Kastler
,
Jacques Yvon
,
Pierre-Gilles de Gennes
et
Claude Cohen-Tannoudji
.
Le
, il est l'un des 12 premiers sages recus par le
general de Gaulle
pour lancer la
Delegation generale a la recherche scientifique et technique
. De 1961 a 1965, il est directeur scientifique de la direction des recherches et moyens d'essais au ministere des armees, puis directeur des enseignements superieures (
Philippe Olmer
, alors directeur de l'Ecole superieure d'electricite, lui succede), au titre duquel il entreprend en 1966 la reforme des premier et deuxieme cycles universitaires (reforme Fouchet). Le
il est nomme delegue general a la recherche scientifique et technique (apres le depart d'
Andre Marechal
, qui succede brievement a
Philippe Olmer
a la direction de l'Ecole superieure d'electricite), fonctions qu'il quitte en 1973. De 1974 a 1978, puis de 1981 a 1982, il est directeur technique general chez Thomson. Du
au
, il est secretaire d’Etat aupres du Premier ministre charge de la recherche dans le
3
e
gouvernement
de
Raymond Barre
. Il est elu membre de l'
Academie des sciences
en 1988.
Convaincu que la metrologie n’avait pas une place suffisante dans le paysage francais, et que celle-ci avait besoin d’avoir une veritable identite, en 1969 avec l’aide de Georges Denegre, il a ete l’initiateur de la creation du
Bureau national de metrologie
(BNM), organisme interministeriel charge de federer la metrologie francaise, aujourd'hui integre au
Laboratoire national de metrologie et d'essais
(LNE)
En 1982, il devient le conseiller scientifique d'
Alain Gomez
a la tete de
Thomson-CSF
[
6
]
et l'un des membres fondateurs et President de l'
association de Cooperation industrielle France-Taiwan - Djakarta / OCIFA
, fondee en 1987. Au cours de ses dix annees d'existence, cette micro structure composee de quatre experts operationnels a notamment permis a une cinquantaine d'entreprises francaises de s'etablir durablement dans cette zone geographique sans delocalisation d'activite en Europe. Les Experts delegues par OCIFA ont initie une centaine d'alliances industrielles strategiques fruit d'une cooperation entre les secteurs public et prive des pays engages dans ce programme.
Aigrain a recu un doctorat honorifique de l'Universite Heriot-Watt en 1987
[
7
]
Pierre Aigrain commence la premiere page du premier chapitre de son livre
Simples propos d'un homme de science
par ces mots :
≪ MON METIER a un nom : la science. Pure, appliquee ou industrielle, c'est toujours de science que je me suis occupe, tant en chercheur qu'en administrateur. ≫
- Simples propos d'un homme de science
, editions Hermann, 1983,
(
ISBN
2-7056-5957-9
)
Pierre Aigrain
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