Philip Dormer Stanhope
(
,
Londres
??
, Londres),
4
e
comte de Chesterfield
, est un homme politique et un ecrivain
anglais
. Il est connu sous l'appellation de
Lord Chesterfield
.
Membre du parti des
Whigs
,
Lord Stanhope
, comme il est appele avant la disparition du Comte de Chesterfield, son pere, en 1726, etudie a l'
Universite de Cambridge
et realise ce qu'on appelle a l'epoque un
Grand Tour
, voyage de decouverte sur le continent.
La mort de la reine
Anne
et l'avenement de
George
I
er
le font rentrer au pays et lui ouvrent sa carriere politique, assiste par son influent parent,
James Stanhope
.
Il fut d'abord membre de la
Chambre des communes
, entra dans celle des
lords
a la mort de son pere en
1726
, et se fit remarquer dans l'une et dans l'autre par son eloquence. Il fut ambassadeur en
Hollande
en
1728
, vice-roi en
Irlande
et secretaire d'Etat en
1748
.
Il fut lie avec les hommes les plus distingues de l'
Angleterre
et de la
France
, particulierement avec
Voltaire
et
Montesquieu
, et fut elu associe libre de l'
Academie royale des inscriptions et belles-lettres
en
1755
.
On a de lui des discours, des textes divers et ses
Lettres a son fils
, enfant naturel, ne d'une Francaise, qui mourut a 36 ans en
1768
, contenant maints conseils sur sa conduite a tenir dans le monde, et sur ses etudes pendant un voyage qu'il faisait sur le continent ; elles furent traduites en francais par Jean-Francois Peyron et publiees a
Paris
en
1776
, puis en
1842
, par
Amedee Renee
.
Les
Œuvres diverses
de Chesterfield ont ete publiees a
Londres
en
1774
, en 4 volumes in-4, et
1853
en 5 volumes in-8.
Chesterfield refusa dans un premier temps d'aider
Samuel Johnson
pendant l'elaboration de son
Dictionary
, puis se ravisa au moment ou Johnson n'avait plus besoin de lui ; Johnson lui ecrivit alors une courte lettre (
) qui fit le tour de Londres et passe pour etre la declaration d'independance de la litterature. L'episode est rapporte en detail par
James Boswell
dans sa
Life of Johnson
.
Les cours sont sans contredit le sejour naturel de la politesse et du savoir-vivre ; si cela n'etait, elles seraient le theatre du meurtre et de la desolation. Ceux qui maintenant se sourient et s'embrassent s'insulteraient et se poignarderaient si la bienseance et les formes ne s'interposaient entre eux.
(Lettre a son fils, Philip Stanhope);
Soyez persuade qu'il n'y a point d'hommes, quels que soient leurs conditions et leurs merites, qui ne puissent, en certains temps et en certaines choses, vous etre de quelque utilite ; ce qui n'arrivera jamais si une fois vous les avez blesses. On oublie souvent les injures ; mais le mepris ne se pardonne pas. Notre orgueil en conserve un souvenir ineffacable.
(idem.).
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Dictionnaire Bouillet
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- Amedee Rene, ≪ Lettres de Lord Chesterfield a son fils Philippe Stanhope ≫ (Paris, Jules Labitte, 1842, 2 volumes in-12; arch.pers.);
- ≪ Lord Chesterfield, Lettres a son fils ≫, edition avec preface de
Marc Fumaroli
(Rivages, 1993).
- Franklin, Colin,
Lord Chesterfield : his character and Characters
, Aldershot, Scolar, 1993.
- Gulick, Sidney,
A Chesterfield bibliography to 1800
, New York : Bibliographical society of America ; Charlottesville : University press of Virginia, 1979.
- Mellor, Alex,
Lord Chesterfield et son temps : un grand Europeen
, Tours, Mame, 1970.
- Quondam, Amedeo
,
Tre inglesi, l'Italia, il Rinascimento: sondaggi sulla tradizione di un rapporto culturale e affettivo,
Naples, Liguori Editore, 2006.