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Pergame

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Pergame
(grc) Π?ργαμον
Image illustrative de l’article Pergame
Maquette de la ville antique de Pergame, Staatliche Museen, Berlin.
Localisation
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Province Izmir
District Bergama
Regions antiques Mysie
Protection Patrimoine mondial  Patrimoine mondial ( 2014 )
Coordonnees 39° 07′ 08″ nord, 27° 09′ 56″ est
Geolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Pergame
Pergame
Geolocalisation sur la carte : province d'?zmir
(Voir situation sur carte : province d'İzmir)
Pergame
Pergame

Pergame et son paysage culturel a multiples strates *
Coordonnees 39° 07′ 00″ nord, 27° 11′ 00″ est
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Type Culturel
Criteres (i) (ii) (iii) (iv) (vi)
Numero
d’identification
1457
Region Europe et Amerique du Nord  **
Annee d’inscription 2014 ( 38e session )
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
Philetairos represente sur une monnaie d'Eumene  I er .
Cistophore de Pergame, ca. / Avers : ciste mystique d'ou s'echappe un serpent ; le tout dans une couronne dionysiaque. Revers : arc et goryte orne d'un aplustre (ornement de la poupe d'un navire) entre deux serpents ; dans le champ a droite, le baton d’Esculape.

Pergame (en grec Π?ργαμον / Pergamon , litteralement ≪ citadelle ≫, en latin Pergamum ) est une ancienne ville d' Asie Mineure , en Eolide , situee au nord de Smyrne , au confluent du Caique et du Cetios , a environ 25  km de la mer Egee .

A l'heure actuelle, son nom est Bergama ( Turquie , province d'Izmir ).

  • Pour la ville moderne et le district du meme nom, voir l'article Bergama .

Histoire [ modifier | modifier le code ]

Le peuplement de Pergame est atteste des le VIII e  siecle  av. J.-C. Bien que la tradition la dise fondee par des Grecs d' Arcadie , il est peu probable qu'elle ait ete une colonie grecque , vu son eloignement de la mer. Le roi de Perse la donne au Spartiate Demarate vers Une autre mention attestee de la ville remonte a , date a laquelle elle est gouvernee par un tyran grec.

Le royaume de Pergame [ modifier | modifier le code ]

Pergame emerge apres la mort d' Alexandre le Grand , en Le diadoque Lysimaque , un de ses generaux, y a entrepose ses tresors sous la garde de l'eunuque Philetairos . Celui-ci s'empare de Pergame et fonde en l'Etat Pergamien. Il regne d'abord sous la tutelle des Seleucides . Profitant de la lutte entre ces derniers, son neveu et fils adoptif Eumene  I er , veritable fondateur de la dynastie des Attalides , vainc Antiochos  I er en et assure ainsi l'independance de Pergame, consolidee par son successeur Attale  I er Soter , premier de la dynastie a prendre le titre de roi. Il s'allie avec les Romains au cours de la premiere guerre macedonienne , contre Philippe  V de Macedoine . Apres la victoire romaine de Magnesie du Sipyle en , par la paix d'Apamee , Pergame recoit de Rome une grande partie de l' Asie mineure . Par la victoire d' Attale  I er Soter contre les Galates (des Celtes d' Anatolie centrale), Pergame etend son territoire de l' Hellespont a la Carie et l' Ionie , a la Cappadoce et a la partie occidentale de la Phrygie . C'est alors un royaume continental, avec un seul port important, Attalia, car les ports grecs de la mer Egee gardent leur independance.

L'apogee de Pergame est atteint sous Eumene  II (roi a partir de , mort en ). La ville possede une agriculture et une industrie prosperes : l'industrie fabrique des tissus, de la ceramique et, surtout, des parchemins ( grec ancien  : περγαμην? / pergamen? , qui veut dire ≪ peau de Pergame ≫, devenu en francais ≪  parchemin  ≫), dont l'industrie s'est developpee apres l'interdiction de Ptolemee  V , jaloux de la bibliotheque de Pergame, d'exporter des papyrus egyptiens vers Pergame. Grand batisseur, Eumene  II agrandit la ville, consolide les fortifications, edifie le Grand Autel (actuellement au Pergamonmuseum de Berlin ) et le temple d' Athena , de nombreux gymnases , et une grande bibliotheque. Il acquiert des sculptures et protege Delphes . A cette epoque, Pergame est a la fois l'alliee de Rome et un promoteur de l' hellenisme en Asie Mineure pour contrebalancer cette alliance generatrice d'inimities de la part des villes grecques. Elle devient l'un des grands centres de la culture hellenistique, avec Athenes et Alexandrie . Elle attire de nombreux sculpteurs et philosophes .

Le royaume de Pergame a son apogee territorial, autour de

Le dernier souverain attalide, Attale  III ( ), sans heritier, choisit par testament Rome comme executeur testamentaire, en , lui laissant le choix de trouver le meilleur successeur. Le Senat romain prefere conserver l'administration du riche royaume, dont il fait la province d' Asie . Sous gouvernement romain, la prosperite et l'expansion de Pergame continuent.

Au II e  siecle apr. J.-C. , elle connait meme un second apogee, avec l'edification de temples, dont le temple des dieux egyptiens, dit ≪  Basilique rouge  ≫ (Kızıl Avlu) . Le sanctuaire d' Asclepios devient un centre medical d'une grande renommee. C'est la patrie du grand medecin Galien .

A la fin de ce meme II e  siecle , Pergame se convertit au christianisme. Le temple de Serapis , dans le sanctuaire des dieux egyptiens, est transforme en eglise chretienne  ; elle est citee dans l' Apocalypse parmi les sept Eglises d'Asie [ 1 ] . Les chretiens de la ville sont mis en garde contre les tenants du nicolaisme [ 2 ] . La ville connait ensuite le declin de l' Empire romain .

En 716 , elle est conquise par les Arabes , puis est reprise par les Byzantins et passe sous domination ottomane au XIV e  siecle. Cette ville provinciale existe toujours, sous le nom de Bergama .

Liste des rois de Pergame de  a [ modifier | modifier le code ]

La ville a son apogee au II e  siecle  av. J.-C. [ modifier | modifier le code ]

Restitution de l'acropole de Pergame, Friedrich Thierch , 1882.

Pergame, construite sur une hauteur (335  m ), est la superposition de trois villes, reunies les unes aux autres par des escaliers, avec des belvederes et des terrasses supportant des portiques a deux etages. Dans la ville haute se trouvent les batiments administratifs ( agora , palais, arsenal, bibliotheque, theatre, temples de Dionysos , d’ Athena Polias , Grand Autel dit Autel de Zeus ) et dans la ville moyenne un magnifique gymnase, les temples de Demeter et d’ Hera Basileia , le Prytanee . La ville basse constitue le centre commercial.

La ville est au centre d’un riche terroir (ble, oliviers, vignes, elevage). L’industrie est diversifiee (parfums, draps fins, parchemins). Sa bibliotheque, riche de 200 000 volumes, rivalise avec celle d'Alexandrie [ 3 ] . Le palais royal renferme un veritable musee de sculptures. Elle est fameuse pour son ecole de rheteurs , ses ateliers de sculpteurs. Ses artistes dionysiaques en font le principal foyer de l’art dramatique.

La bibliotheque de Pergame [ modifier | modifier le code ]

Plan du sanctuaire d'Athena (1885), identifiant la bibliotheque aux quatre salles situees au-dessus du portique nord.

La bibliotheque de Pergame est une des plus importantes bibliotheques de l'Antiquite. Elle n'etait depassee, dans le monde grec, que par celle d'Alexandrie .

Attale  I er ( - ), roi de Pergame, protecteur des arts et des sciences, fit venir dans sa ville de nombreux savants [ 4 ] . Il a peut-etre lance lui-meme le projet d'une bibliotheque, mais c'est son successeur, Eumene II ( - ), qui l'etablit sur l'acropole, probablement au-dessus la stoa (le portique) nord du sanctuaire d'Athena, auquel elle etait associee [ 5 ] .

Archeologie [ modifier | modifier le code ]

Acropole haute [ modifier | modifier le code ]

Plans de l'acropole de Pergame
Carte historique de l'acropole de Pergame (1880).
Monuments de l'acropole de Pergame.
Maquette de l'acropole de Pergame. Musee de Pergame , Berlin. Au premier plan, le theatre et sa terrasse, avec le temple de Dionysos a gauche. Au-dessus, de gauche a droite : le temple de Trajan ; le temple d'Athena et la bibliotheque ; le grand autel de Zeus ; l'agora superieure et la porte fortifiee.

Autel de Pergame [ modifier | modifier le code ]

Fondations de Grand Autel de Pergame , in situ .
Le Grand Autel de Pergame , reconstitue au Pergamon Museum de  Berlin .

La construction la plus prestigieuse de la ville antique est l'autel monumental du debut du II e  siecle  av. J.-C. , probablement dedie a Zeus ou a Athena, dont les fondations sont toujours visibles au sommet de l'acropole, dominant le theatre, la ville et les autres temples de Pergame. Les vestiges de la frise du grand autel de Pergame ont ete recueillis par les archeologues allemands a la fin du XIX e  siecle, qui les ont reassembles et reconstitues dans toute la mesure du possible. Ils sont conserves et exposes au musee de Pergame , a Berlin (ferme jusqu'en 2027 pour une nouvelle configuration).

Pour la construction de l'autel, la colline a ete aplanie et amenagee en terrasses, afin d'harmoniser l'orientation du monument avec le temple d'Athena voisin. La base, d'environ 36 × 33  m , etait ornee a l'exterieur d'une representation detaillee en haut-relief de la Gigantomachie, la bataille mythique entre les dieux de l'Olympe et les Geants. La frise, d'une hauteur de 2,30  m et d'une longueur de 113  m , est la plus longue frise de l’Antiquite apres celle du Parthenon. Un escalier monumental de 20  m de large, du cote ouest, mene a la structure superieure, formee d'une vaste cour ceinte d'une colonnade dont les murs interieurs etaient ornes d'une seconde frise illustrant la vie de Telephe , fils d' Heracles et fondateur legendaire de la cite. Cette frise, d'une hauteur d'environ 1,60  m , est donc de dimensions nettement moindres que la frise exterieure [ 6 ] , [ 7 ] .

Temple d'Athena [ modifier | modifier le code ]

Sanctuaire d'Athena, au-dessus du theatre.

Le sanctuaire d'Athena, situe sur la terrasse de l'Acropole juste au-dessus du theatre, entre le temple de Trajan et le Grand Autel, est le plus ancien temple de Pergame, du IV e  siecle  av. J.-C. C'etait un temple periptere dorique oriente au nord, a 6 × 10 colonnes, avec une cella divisee en deux salles. Les fondations, d'environ 12,70 × 21,80  m , sont encore visibles aujourd'hui. Les colonnes mesuraient environ 5,25  m de haut et 0,75  m de diametre, la distance entre les colonnes etant de 1,62  m  : la colonnade etait donc tres legere pour un temple de cette epoque. Cela correspond a la forme des triglyphes, qui se presentent habituellement en une sequence de deux triglyphes et deux metopes , mais sont ici composes de trois triglyphes et trois metopes. Les colonnes sont non cannelees et non ravalees, sans qu'on sache clairement si cela est du a la negligence ou a l'inachevement.

Une stoa a deux niveaux, entourant le temple sur trois cotes, a ete ajoutee sous Eumene  II , ainsi que le propylee de l'angle sud-est, qui se trouve maintenant, en grande partie reconstitue, au musee de Pergame a Berlin. La balustrade du niveau superieur des portiques est et nord etait decoree de reliefs representant des armes qui commemoraient les victoires d'Eumene  II . La construction melait des colonnes ioniques et des triglyphes doriques (dont il reste cinq triglyphes et metopes). Dans la zone du sanctuaire, Attale  I er et Eumene  II ont construit des monuments commemorant leurs victoires, notamment sur les Gaulois. La stoa nord semble avoir abrite la bibliotheque de Pergame [ 8 ] .

Temple de Trajan [ modifier | modifier le code ]

Temple de Trajan.

Au point culminant de l'acropole se dressait le temple de Trajan et de Zeus Philios. Au milieu d'une terrasse etablie sur une structure en voute, le temple s'elevait sur un podium d'une hauteur de 2,90  m . Le temple lui-meme etait d'ordre corinthien, de 18 metres de large, de 6 × 9 colonnes et deux colonnes in antis .

Au nord, la zone etait fermee par une haute stoa , tandis que sur les cotes ouest et est, elle etait entouree de simples murs de pierre de taille, jusqu'a ce que, sous le regne d'Hadrien, d'autres stoas soient inserees.

Les fouilles de la cella ont revele des fragments de statues de Trajan et d' Hadrien , et de la statue de culte de Zeus Philios [ 9 ] .

Theatre [ modifier | modifier le code ]

Theatre de Pergame.

Le theatre, bien conserve, est lui aussi rattache a la periode hellenistique, sans qu'il soit possible de donner une date precise pour sa construction. Il pouvait accueillir environ 10 000 spectateurs, sur 78 rangees de gradins. D'une hauteur de 36 metres, c'est le plus abrupt de tous les theatres antiques. Le koilon (ensemble des gradins) est divise horizontalement par deux allees ( diazomata ), et verticalement par des escaliers de 0,75  m de large en sept secteurs dans la partie basse et six dans les parties du milieu et du haut [ 10 ] , [ 11 ] .

Terrasse du theatre et temple de Dionysos [ modifier | modifier le code ]

Temple de Dionysos, a l'extremite nord de la terrasse du theatre.

Au-dessous du theatre s'etend une longue terrasse de 247 × 17,4  m , reposant sur un haut mur de soutenement et encadree par une stoa (portique). Venant de l'agora superieure, on pouvait y acceder par un batiment d'entree situe au sud.

A la fin du III e  siecle  av. J.-C. , les Attalides firent de Dionysos le dieu tutelaire de leur dynastie [ 12 ] . Au debut du II e  siecle  av. J.-C. , Eumene  II fit eriger un temple de Dionysos a l'extremite nord et a 4,50  m au-dessus du niveau de la terrasse du theatre. Ce temple a ete concu comme un edifice prostyle d'ordre ionique en marbre, tetrastyle avec deux colonnes en arriere-plan donnant acces au pronaos [ 13 ] . Seuls quelques vestiges de la phase de construction hellenistique ont ete conserves. La plus grande partie des materiaux visibles resultent d'une renovation du temple, probablement sous Caracalla, peut-etre aussi sous Hadrien [ 14 ] .

L'agora inferieure, lors des fouilles de 1902.

Acropole basse  [ modifier | modifier le code ]

A mi-hauteur de la colline de l'Acropole se trouvent les vestiges d'un sanctuaire de Demeter, d'un temple d'Hera, d'un gymnase et? plus bas, au pied de la colline, d'une seconde agora (≪ agora inferieure ≫), zone fouillee par Wilhelm Dorpfeld et Alexander Conze de 1900 a 1913.

Sanctuaire de Demeter [ modifier | modifier le code ]

Le sanctuaire de Demeter, depuis l'est.

Le grand sanctuaire de Demeter , d'environ 50 × 110  m , etait situe sur la corniche mediane au sud de la colline de l'acropole. Le sanctuaire lui-meme est ancien : son utilisation remonte au IV e  siecle  av. J.-C.

On entrait dans le sanctuaire par un propylee, a l'est, qui s'ouvrait sur une cour entouree de portiques sur trois cotes. Au milieu de la moitie ouest de la cour s'elevait le temple ionique de Demeter, un simple temple in antis de 6,45 × 12,70  m , qui, a l'epoque d' Antonin le Pieux , recut un vestibule corinthien. Le batiment hellenistique, construit a partir de materiaux locaux, avait une frise de marbre ornee de bucranes et de guirlandes. A environ 9,50  m devant le batiment oriente a l'est se trouvait un autel d'environ 7 × 2,30  m . Le temple et l'autel ont ete construits par Philetairos et son frere Eumene en l'honneur de leur mere la deesse Boa.

Dans la cour est, devant la salle a colonnes nord, ont ete amenages plus d'une dizaine de gradins pour les participants aux Mysteres de Demeter . Environ 800 mystes pouvaient y prendre place [ 15 ] .

Temple d'Hera [ modifier | modifier le code ]

Le temple d'Hera, vu de l'ouest.

Le sanctuaire d'Hera Basileia (≪ la reine ≫) se trouve au nord de la terrasse superieure du gymnase. Sa structure repose sur deux terrasses paralleles : celle du sud a environ 107,4  m au-dessus du niveau de la mer et celle du nord a environ 109,8  m au-dessus du niveau de la mer. Le temple d'Hera etait etabli au milieu de la terrasse superieure, face au sud, avec une exedre de 6  m de large a l'ouest et un batiment dont la fonction est tres peu claire a l'est. Les deux terrasses etaient reliees par un escalier de onze marches d'environ 7,5  m de large, descendant de l'avant du temple.

Le temple mesurait environ 7 × 12  m . Il reposait sur une fondation a trois marches. C'etait un temple prostyle tetrastyle dorique, avec trois triglyphes et metopes pour chaque travee de l'entablement. Tous les autres batiments du sanctuaire etaient en trachyte, mais la partie visible du temple etait en marbre ou du moins avait un revetement en marbre. Une base, a l'interieur de la cella, soutenait trois statues de culte.

Les restes de l'inscription sur l'architrave indiquent que le batiment etait le temple d'Hera Basileia et qu'il a ete erige par Attale  II [ 16 ] .

Gymnase [ modifier | modifier le code ]

Un grand gymnase a ete construit au II e  siecle  av. J.-C. sur le cote sud de l'Acropole. Il se composait de trois terrasses, avec l'entree principale a l'angle sud-est de la terrasse la plus basse.

La terrasse la plus basse et la plus au sud est de petites dimensions, presque exempte de batiments. Ce gymnase inferieur a ete identifie comme celui des garcons [ 17 ] .

La terrasse du milieu mesure environ 250  m de long et 70  m de large au centre. Sur son cote nord se trouvait une salle a deux etages. La partie est de la terrasse portait un petit temple prostyle d'ordre corinthien [ 18 ] . Un stade couvert, communement appele stade souterrain, est situe entre la terrasse moyenne et la terrasse superieure [ 19 ] .

La terrasse superieure s'etend sur 150 × 70  m , ce qui en fait la plus grande des trois terrasses. Elle se composait d'une cour entouree de stoas et d'autres structures, mesurant environ 36 × 74  m . Ce complexe, identifie comme une palestre, comportait une salle de conferences en forme de theatre au-dela de la stoa nord, probablement d'epoque romaine, et une grande salle de banquets au centre. D'autres salles de fonctions incertaines etaient accessibles depuis les stoas. A l'ouest se trouvait un temple ionique in antis expose au sud qui constituait le sanctuaire central du gymnase. La zone orientale a laisse place a un complexe thermal a l'epoque romaine. D'autres bains romains ont ete construits a l'ouest du temple ionique [ 20 ] .

Cour rouge et pont romain sur le Selinus [ modifier | modifier le code ]

La basilique vue de l'ouest.
Interieur de la basilique, depuis l'est.

La Basilique rouge ou Cour rouge (en turc : Kızıl Avlu ) est un temple romain monumental dont les ruines imposantes en briques rouges dominent le centre de la ville actuelle de Pergame. Le temple a probablement ete construit du temps d'Hadrien, pour le culte des dieux egyptiens Isis , Serapis , peut-etre Osiris , et aussi d'autres dieux mineurs, a qui peut-etre etait dediee une paire de rotondes annexes pratiquement intactes, de part et d'autre du temple principal.

Plan de la basilique et des monuments annexes.
Les parties romaines sont en gris, les ajouts d'epoque byzantine en rouge ; les installations souterraines sont en bistre et les bassins en bleu.

Bien que le batiment lui-meme soit d'une taille immense, il ne s'agit que d'une partie d'un complexe sacre beaucoup plus vaste, entoure de hauts murs, comparable a celui du temple colossal de Jupiter a Baalbek.

L'ensemble du complexe a ete construit directement au-dessus de la riviere Selinus, ce qui constitue un exploit technique : la construction d'un immense pont d'une largeur de 196 metres de largeur, unique en son genre durant toute l'Antiquite, a permis de canaliser la riviere en un double tunnel traversant en diagonale l'esplanade du temple. Le pont-tunnel romain de Pergame tient toujours aujourd'hui, soutenant des batiments modernes et meme le trafic des vehicules.

Une autre serie de tunnels et de chambres se trouve sous le temple principal, le reliant aux rotondes laterales et donnant un acces prive a differentes zones du complexe. Divers bassins et canaux de drainage situes sous le temple principal ont peut-etre servi a des reconstitutions symboliques de la crue du Nil.

Le temple a ete converti par les Byzantins en une eglise chretienne dediee a saint Jean, qui fut ensuite detruite et abandonnee. De nos jours, on peut visiter les ruines du temple principal et l’une des rotondes laterales, tandis que l’autre rotonde (au nord) est utilisee comme une petite mosquee.

Sanctuaire d'Asclepios  [ modifier | modifier le code ]

Vue generale de l'Asclepieion.
Theatre romain.

Le sanctuaire d'Asclepios (ou Asclepieion), le dieu guerisseur, se trouve adosse a une colline, a 3  km au sud-ouest de l'Acropole, a laquelle il etait relie par une voie sacree bordee d'une colonnade. Les patients venaient s'y faire soigner sous des portiques d'incubation et d'autres batiments organises autour d'une source sacree. Comme dans tous les autres sanctuaires d'Asclepios, ils esperaient etre visites dans leurs reves par le dieu Asclepios, cense leur apporter la guerison. Galien , medecin personnel de l'empereur Marc-Aurele , a exerce a l'Asclepieion de Pergame durant de nombreuses annees.

Le site archeologique conserve un theatre romain, des portiques (stoa nord et sud), le temple d'Asclepios, ainsi qu'un centre de traitement circulaire parfois appele temple de Telesphore.

Temple de Telesphore.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Les sept Eglises d'Asie sont Ephese , Smyrne , Pergame, Thyatire , Sardes , Philadelphie , et Laodicee . Voir l' Apocalypse 1,11 .
  2. Apocalypse 2,12-23 .
  3. Veronique Boudon-Millot, Galien de Pergame , Les Belles Lettres , , 404  p.
  4. (en) Lionel Casson , Libraries in the Ancient World , Yale University Press , , 177  p. ( ISBN   978-0-300-08809-0 , OCLC   952733520 , lire en ligne ) , pp. 48-49 .
  5. Harry H. Gamble ( trad.  Pascale Renaud-Grosbras), Livres et lecteurs au premier temps du christianisme : Usage et production des premiers textes chretiens antiques , Geneve, Labor et Fides , 355  p. , p.  241 .
  6. Wolf-Dieter Heilmeyer (ed.), Der Pergamonaltar. Die neue Prasentation nach Restaurierung des Telephosfrieses . Wasmuth, Tubingen 1997, ( ISBN   3-8030-1045-4 ) ; Huberta Heres & Volker Kastner: Der Pergamonaltar . Zabern, Mainz 2004 ( ISBN   3-8053-3307-2 ) .
  7. Tucker, p. 28?29.
  8. Altertumer von Pergamon . II; Gottfried Gruben : Die Tempel der Griechen . 3. Auflage. Hirmer, Munich 1980, p. 425?429.
  9. Jens Rohmann, Die Kapitellproduktion der romischen Kaiserzeit in Pergamon . W. de Gruyter, Berlin ? New York 1998, ( ISBN   3-11-015555-9 ) , p. 8?38 ( Pergamenische Forschungen . Bd. 10); Altertumer von Pergamon . V 2; alterer Forschungsstand bei Gottfried Gruben: Die Tempel der Griechen . 3. Auflage. Hirmer, Munchen 1980, p. 434?435.
  10. Altertumer von Pergamon . IV; Gottfried Gruben: Die Tempel der Griechen . 3rd edition. Hirmer, Munchen 1980, pp. 439?440.
  11. [1] accessed September 24, 20.07
  12. Helmut Muller : Ein neues hellenistisches Weihepigramm aus Pergamon . In: Chiron 1989, S. 539?553.
  13. Wolfgang Radt: Pergamon: Geschichte und Bauten einer antiken Metropole . Darmstadt 1999, S. 189.
  14. Wolfgang Radt: Pergamon: Geschichte und Bauten einer antiken Metropole . Darmstadt 2005, S. 190.
  15. Zum Demeterheiligtum: Altertumer von Pergamon . XIII; alterer Forschungsstand: Gottfried Gruben: Die Tempel der Griechen . 3. Auflage. Hirmer, Munchen 1980, S. 437?440.
  16. Zum Heraheiligtum: Altertumer von Pergamon . VI, p. 102?110, Tafeln I?-II, IV?V, VI?VII, VIII, X?XI, XVIII, XXXII, XXXIII, XXXIV, XXXV.
  17. On the Lower Terrace: Altertumer von Pergamon . VI, p. 5?6, 19?27.
  18. Altertumer von Pergamon . VI, pp. 40?43.
  19. On the Middle gymnasium: Altertumer von Pergamon . VI, p. 5, 28?43.
  20. On the upper terrace: Altertumer von Pergamon . VI, p. 4, 43?79.

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Le grand Mourre, dictionnaire encyclopedique d'histoire ( ISBN   2-04-006517-2 )
  • (de) Klaus Grewe et Unal Ozis , ≪  Die antiken Flußuberbauungen von Pergamon und Nysa (Turkei)  ≫, Antike Welt , vol.  25, n o  4,‎ , p.  348?352
  • Helmut Halfmann Ephese et Pergame. Urbanisme et commanditaires en Asie mineure romaine , Bordeaux, Ausonius, Scripta Antiqua 11, 2004, 148 p. ( ISBN   2-910023-55-9 )
  • Hansen, Esther V. (1971). The Attalids of Pergamon . Ithaca, New York: Cornell University Press ; London: Cornell University Press Ltd. ( ISBN   0-8014-0615-3 )
  • Kekec, Tevhit. (1989). Pergamon . Istanbul, Turkey: Hitit Color. ( ISBN   9789757487012 )
  • Kosmetatou, Elizabeth (2003) "The Attalids of Pergamon", in Andrew Erskine, ed., A Companion to the Hellenistic World . Oxford: Blackwell: p.  159?174. ( ISBN   1-4051-3278-7 )
  • McEvedy, Colin (2012). Cities of the Classical World . Penguin Global
  • Nagy, Gregory (1998). "The Library of Pergamon as a Classical Model", in Helmut Koester , ed., Pergamon: Citadel of the Gods . Harrisburg PA: Trinity Press International: 185-232
  • Nagy, Gregory (2007). "The Idea of the Library as a Classical Model for European Culture", http://chs.harvard.edu/publications.sec/online_print_books.ssp/ . Center for Hellenic Studies
  • Jack Tucker , Innocents Return Abroad : Exploring Ancient Sites in Western Turkey , , 374  p. ( ISBN   978-1-4783-4358-5 )
  • Xenophon . Xenophon in Seven Volumes , Carleton L. Brownson. Harvard University Press, Cambridge, MA; William Heinemann, Ltd., London. vol. 1. 1918, vol. 2. 1921, vol 3. 1922
  • Ventroux, Olivier, Pergame. Les elites d'une ancienne capitale royale a l'epoque romaine , Presses universitaires de Rennes, 2017, Rennes, ( ISBN   978-2-7535-5524-2 )

Television [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Plans : liens externes [ modifier | modifier le code ]

  • (en) ≪  Pergamon Digital Map  ≫, sur Pergamon Micro-Region (consulte le )  : The 1:2.000 map (A0) shows the ancient city hill with its immediate surroundings. telechargeable en PDF, indication des monuments.