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Organisation speciale (France)

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≪  Organisation speciale  ≫ (OS) est une denomination qui recouvre differentes structures clandestines au sein du Parti communiste francais (PCF) au cours de la periode 1940-1944. C'est la plus ancienne d'entre elles.

Elle fait d'abord partie des trois organisations armees communistes, independantes l'une de l'autre jusqu'en novembre 1941, avec les ≪  Bataillons de la jeunesse  ≫ et les ≪ groupes speciaux ≫ de la Main-d'œuvre immigree (MOI) [ 1 ] .

L'OS est presente dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais , via des militants polonais, pour la plupart ouvriers [ 2 ] , furent les inspirateurs de cette resistance parmi les personnels miniers [ 2 ] , auteurs de l' attaque des vehicules allemands de Vimy en septembre 1940 , prelude a la greve patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais en mai-juin 1941 .

Par la suite, chacune des trois est integree aux Francs-tireurs et partisans (FTPF), mouvement de resistance interieure francaise cree a la fin de 1941 et officiellement fonde en 1942 par la direction du Parti communiste francais , chapeautes par un comite militaire dirige par Charles Tillon et places sous la direction du " Front national " fonde par le PCF par un appel publie le 15 mai 1941 dans son quotidien L'Humanite en vue d'un vaste rassemblement patriotique [ 3 ] ouvert aux non-communistes pour rallier les differentes composantes de la societe francaise. Les FTP comportent alors une section FTP-MOI .

Contexte [ modifier | modifier le code ]

En 1938, la Tchecoslovaquie est envahie par le Troisieme Reich . La Pologne et la Roumanie refusent la proposition de Staline d'y envoyer des troupes. Le , elle est demembree par les accords de Munich , signes par Edouard Daladier , pour la France, et Arthur Neville Chamberlain pour l'Angleterre. Onze mois apres, ils declarent au contraire la guerre le a l'Allemagne qui a envahi aussi la Pologne . La proposition de Staline d'envoyer des troupes aider la Tchecoslovaquie se heurte au refus de la Pologne du colonel Beck et de la Roumanie du roi Carol II .

Entre-temps, un ≪  pacte germano-sovietique de non-agression  ≫ a ete signe le a Moscou entre Hitler et l' Union sovietique : Il prevoit, entre autres, la neutralite de l'un au cas ou l'autre est attaque.

Le gouvernement Daladier interdit la presse communiste des le [ 4 ] puis dissout le Parti communiste le contre l'avis de Leon Blum , ce qui en fait un parti clandestin, divise et desoriente pendant la drole de guerre , une partie de la direction nationale se refugiant a Bruxelles

Premiere periode juin 1940 - juin 1941 [ modifier | modifier le code ]

Debuts [ modifier | modifier le code ]

Faits [ modifier | modifier le code ]

Les ouvrages consacres a la Resistance par Roger Pannequin , Albert Ouzoulias , Auguste Lecoeur et Charles Tillon , temoins oculaires et chacun en charge d'un reseau de resistance important, citent de nombreux exemples de resistance dirigee contre l'appareil militaire allemand des 1940. C'est aussi le cas de nombreux ouvrages d'universitaires consacres a la Resistance communiste ecrits posterieurement, notamment celui de Pierre Maury , publie aux editions Le Temps des cerises [ 5 ] .

L'historien Alain Guerin a relate les sabotages anti-allemands de lignes telephoniques et voies ferrees des 1940 [ 6 ] . En , la direction du PCF deploie les ≪ groupes speciaux ≫ appeles aussi ≪ groupes OS ≫ avec des elements aguerris charges d'actions militaires : recuperation d'armes, d'explosifs, sabotage des installations militaires allemandes, intimidation des traitres, protection des militants qui prennent la parole sur les marches, ou diffusent tracts, affiches, papillons, participent a des manifestations patriotiques.

Analyse [ modifier | modifier le code ]

Selon l'historien Franck Liaigre , la ≪ majorite des historiens non communistes adherent a la these dite de la double ligne ≫ [ 7 ] : si de nombreux militants provinciaux sont entres en resistance des 1940 malgre les consignes attentistes du ≪ Centre ≫ parisien, ≪ certains, souvent passes par la guerre d’Espagne, commettant d’emblee des attentats ≫ [ 7 ] , dans une region ou les combats menes par l'armee allemandenn en mai 1940 ont laisse des armes munitions, tandis que les compagnies minieres ont des stocks de dynamite. L'OSC est ainsi au depart un groupe specifique a cette region [ 2 ] . Comme les dirigeants du PCF, ceux de la France libre avaient aussi ≪ pris position contre la lutte armee en France ≫ , craignant qu'elle serve de ≪ pretexte a des executions d'otages ≫ , leur consigne etant de ne ≪ pas se battre avant l'ouverture d'un second front ≫ [ 8 ] . ≪ Dans sa quasi-totalite, la premiere vague de combattants polonais de la Resistance tombe dans la lutte ≫ [ 9 ] . Ils sont recherches les premiers par la police, qui les a souvent fiches avant la guerre. La plus grande partie de la famille Olejniczak est par exemple victime d'une vague d’arrestations [ 10 ] , touchant aussi le frere de Paul Hencke . Ce dernier, eleve-instituteur a Lourches , recrute debut 1941 par Felicien Joly, pour le groupe OSC de Lourches-Escaudain [ 10 ] , mourut le 11 octobre 1941 avec Bena Olejniczak lors du sabotage de quatre cuves de benzol a l’usine Disticoke de Lourches [ 11 ] , [ 10 ] .

Departement du Nord [ modifier | modifier le code ]

Martha Desrumeaux est chargee de ramener du materiel de propagande de Bruxelles , ou la direction nationale du PCF s'est refugiee, vers Lille et le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais [ 12 ] . Revenue a Lille , elle negocie la reparution legale du journal regional L'Enchaine du Nord [ 12 ] . Les numeros publies au tout debut de l’occupation allemande sont sans dimension anti-allemande accentuee [ 12 ] . Fin mai 1940, elle reunit a Dechy, dans le Douaisis, une dizaine de mineurs, pour rediger un cahier de revendications imprime par un petit imprimeur [ 12 ] , demarche jugee trop peu clandestine par les communistes du departement voisin du Pas-de-Calais , ou la famille Camphin s'etonne qu'on lui demande de faire reparaitre publiquement [ 13 ] leur journal clandestin, L'Enchaine du Pas-de-Calais , ou les articles de Rene Camphin (≪ Defendons la terre francaise ! ≫) avaient pris ≪ une forte coloration patriotique et jacobine ≫ malgre le pacte germano-sovietique [ 14 ] . Leur leader Auguste Lecoeur rencontre Martha Desrumaux dans la clandestinite a Lille dans un climat de defiance [ 12 ] .

En , cette derniere opere un virage : aidee de Jules Domisse et de Germinal Martel, futurs fusilles, elle fonde les premiers groupes clandestins de lutte armee [ 12 ] , dits OS (organisation speciale) [ 12 ] . Elle convoque 11 communistes a Lille le 6 juin pour une reunion qui decide ce creer ≪ l'organisation speciale de combat ? secteur Nord - disposant de 28 bases d'action dans le Valenciennois et de 88 hommes [ 8 ] . A partir du milieu de l'annee 1940, les premiers ≪ groupes francs ≫ de 3 se mettent en place : ceux d' Edmond Devos a Valenciennes , relache apres trois mois de detention en decembre 1939 [ 15 ] , d' Eusebio Ferrari a Fenain , et de Rene Joly a Escaudain [ 8 ] , qui tous trois se livreront a des vols d'explosifs. En septembre 1940, le departement du Nord comptait ainsi deja 3 groupes de combattants, a Denain , Valenciennes , et Douai [ 2 ] . La plupart sont tres jeunes: a la Liberation, la moitie des groupes OS du Nord etaient toujours composes de moins de 25 ans [ 8 ]

A la mi-juillet 1940, avec l'aide de jeunes communistes, Martha Desrumaux saccage l’office de la propagande nazie et devient dans la foulee l'une des principales organisatrices de la Resistance [ 16 ] puis, en septembre 1940, la lutte contre l'occupant allemand devient plus manifeste dans les colonnes de son journal [ 12 ] . Elle sera arretee des le 27 aout 1941, a l’issue d’une operation conjointe de la police francaise et de la Feldgendarmerie [ 12 ] .

Departement du Pas-de-Calais [ modifier | modifier le code ]

Le mineur Charles Debarge , correspondant du journal communiste L'Enchaine du Pas-de-Calais a Courrieres [ 17 ] , collecte des armes abandonnees des la debacle du printemps 1940 [ 18 ] et devient un pilier de la guerilla, menee par l'OS, avec de jeunes mineurs francais et polonais [ 19 ] .

La collecte, depuis 1940, des armes confiees aux groupes de protection armes du PCF, a permis aux meneurs de la greve de la diffuser et l'etendre tres rapidement a tout le Pas-de-Calais [ 20 ] , via l'envoi de 35 agents de liaison le 28 mai [ 20 ] , lorsque pour la premiere fois ces groupes de protection armes du PCF sont autorises a agir [ 20 ] lors d'une reunion a laquelle participent a Lens Julien Hapiot , Nestor Calonne , Auguste Lecoeur et Maurice Deloison [ 20 ] , qui devra apres la greve se cacher dans les Ardennes [ 21 ] .

≪ Recherche et pourchasse comme terroriste ≫ depuis juin 1940 [ 22 ] , il a pris des juin 1940 de constituer des depots d’armes en prevision des futurs combats [ 12 ] . C'est aussi le cas de Julien Hapiot , revenu des Brigades internationales et charge de superviser l'Organisation speciale dans le departement a l'ete 1940 [ 23 ] , qui stocke dans des tranchees les munitions qui serviront a l' Attaque des vehicules allemands de Vimy en septembre 1940 . Auguste Lecoeur , revenu aussi d'Espagne, recupere son ex-collegue Andre Lestienne , qui avait fonde le syndicat CGTU de la trefilerie Gaillard-Stievenart a Lens, mais romptu avec le PCF en aout 1939 en raison du Pacte germano-sovietique et lui demande de former le premier groupe OS du Pas-de-Calais en juillet 1940 pour assurer la securite des communistes clandestins [ 24 ] . Ces groupes seront aussi appeles ≪ TP ≫ (travail particulier).

Au debut, connaissant le risque de ces arrestations, l'OS agit de maniere extremement cloisonnee, par souci essentiel de securite, et limite les recrutements: les candidats ne sont pas integres et laisses en reserve, par prudence. En juin 1941, elle ne comptait que 4 militants dans le Nord et 7 a 8 dans le Pas-de-calais , selon Sebastien Albertelli [ 25 ] mais selon d'autres sources, elle compte une trentaine de militants des la fin 1940. Le 30 juin 1940 [ 26 ] . Andre Lefebvre tente de miner un pont puis en octobre 1940 collecte armes et munitions avec Charles Debarge , Marcel Delfly , Leon Brun et Alfred Delattre , diffuseur des journaux clandestins La verite et La Vie ouvriere [ 27 ] , reunissant sept fusils, des milliers de cartouches, des grenades et des revolvers [ 28 ]

Alfred Delattre et Andre Lefebvre , reperes a Lille en train de bloquer des pylones electriques [ 29 ] seront fusilles a la citadelle d'Arras des le 8 septembre 1941 [ 27 ] , [ 26 ] , Delfy et Debarge tues un peu plus tard et Leon Brun mourut d’epuisement le 26 mars 1945 [ 28 ] .

L'OS travaille en lien avec les ≪  groupes polonais du PCF  ≫. Plusieurs d'entre eux ont opere l' attaque des vehicules allemands de Vimy en septembre 1940 , les incendiant sur la crete de Vimy , au Memorial canadien de Vimy [ 30 ] , [ 31 ] . Selon l'ancien resistant Auguste Lecœur , ils etaient commandes par un mineur de la fosse 4 de Lens , du nom de Zimzag, dit Maguette [ 31 ] . Charles Tillon , dans ses memoires, a attribue la paternite de l'attaque a Julien Hapiot car il etait responsable-adjoint du PCF dans le departement. Les Polonais ont en fait utilise le materiel qu'il avait dissimule dans les tranchees, selon les memoires de Roger Pannequin [ 32 ] .

Szczepan Marcinkowsko "Remy", Wladyslaw Nikiel, Czarnecki, et Jozef Krawetkowski avaient forme des juillet 1940 le premier groupe dans l'est du departement du Nord [ 30 ] , d'autres suivant a Douai, Denain et dans le Pas-de-Calais [ 30 ] . C'est ainsi que s'est constitue en juin 1940, juste avant la defaite francaise, a Lens , dans le Pas-de-Calais , le trio de tete des communistes polonais resistants du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais , avec Jan Rutkowski , dit ≪ Szymon ≫, Rudolf Larysz et Stefan Franciszczak [ 33 ] . Dans le Pas-de-Calais aussi, a l'automne 1940 [ 34 ] est publie le premier numero du journal clandestin en polonais, Nasz Głos ( Notre voix ) [ 35 ] , par des Groupes polonais du PCF , sous la redaction du communiste Jozef Spira [ 35 ] , [ 34 ] , qui sera transfere en Pologne fin 1941-debut 1942 [ 35 ] . Les rapports de la police allemande, attentive a tout ce qui se passait dans la region strategique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais [ 35 ] , firent immediatement etat de la diffusion de Nasz Głos parmi les Polonais locaux.

Parmi les combattants Polonais du "groupe Popov", Zenon Plentko , Withold Superniak et les freres Burczykowski , respectivement 21 et 23 ans [ 36 ] furent arretes et mis a mort [ 37 ] .

L'OS se renforce du fait de la repression qui a frappe a la mi-juin 1941 la greve des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (1941) et fait entrer dans la clandestinite les victimes. Les actes de sabotages dans la region se multiplient, selon les statistiques de l'Abewher allemande: ils passent de 5 en mai 1941 et 6 en juin a 27 en juillet 1941 [ 38 ] , frappant des trains, mines et pylones a haute-tension [ 38 ] . Entre-temps, le 22 juin 1941, la guerre a commence entre l'Union sovietique et l'Allemagne [ 38 ] . L'Allemagne ne cherche plus alors a dissimuler a que le pacte germano-sovietique ne protegeit pas les soldats allemands des resistants communistes. L' Attaque de la poudriere de Beaumont-en-Artois , en septembre 1941, qui permet a l'OS de se procurer une demi-tonne de dynamite, enclenche un double mouvement d'aggravation de la repression et de multiplication des attentats d'ampleur.

Autres departements [ modifier | modifier le code ]

Des novembre 1941, l'OS comptera aussi 54 hommes en region parisienne [ 25 ] .

Au plan local, les groupes (ou detachements) de l'OS seront homologues apres-guerre au titre des Formations des regions militaires au cas par cas. Ces homologations refletent l’implantation du Parti communiste, et surtout la diffusion progressive a d'autres regions de ce qui avait d'abord ete cree specifiquement pour le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais , riche en production d'acier et de charbon, mais aussi proche de l'Angleterre.

Par exemple, le groupe de l’Organisation speciale de Seine-Maritime est rattache a l’Etat-Major FTPF pour la periode du au ), quatre semaines avant que debute la grande greve patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 .

Reconnaissance officielle [ modifier | modifier le code ]

Apres la Liberation, l'Organisation speciale a ete reconnue officiellement comme fonctionnant a partir d' , en tant qu'unite combattante par le ministere de la Guerre, dont l’activite est attestee d’ a [ 39 ] .

Attitude allemande face a l'emergence de l'OSC [ modifier | modifier le code ]

L'attitude allemande face a l'emergence de l'OSC reflete la crainte de la reconnaitre, dans une region strategique pour la guerre car proche de l'Angleterre et riche en production de charbon, de textile et d'acier.

Le general Niehoff, a peine installe commandant superieur pour le Nord et le Pas-de-Calais, fait apposer sur les murs le 11 juin 1940 un avis mettant en garde contre toute greve ou abandon de poste. Le 15 juillet 1940 , un autre avis menace de represailles ≪ tout acte de violence contre les soldats allemands ≫ [ 40 ] . Son rapport au commandement superieur de la Wehrmacht note que ≪ dans le Pas-de-Calais , toute la population a une attitude hostile envers l'armee allemande ≫ et que ≪ plusieurs sabotages de lignes telephoniques ≫ ont ete constates [ 40 ] . Le mois suivant, la Feldgendarmerie fut informee le 16 aout 1940 que Blanche Paugam avait ete vue coupant un fil telephonique a Boulogne-sur-Mer, et elle fut condamnee a mort [ 41 ] , [ 40 ] le 17 septembre [ 42 ] .

Les affiches allemandes ne parlent jamais, jusqu'en 1943 de terrorisme [ 42 ] mais ≪d'elements malveillants et irreflechis ≫ le 17 juin 1940 [ 42 ] et de ≪saboteurs irraisonnes ≫ le 15 juillet 1940 [ 42 ] puis, d'≪actes de nature a nuire a la securite de l'armee allemande ≫ le 13 mars 1941 [ 42 ] .

Notant l'absence de toute trace d'une ≪ organisation armee de resistance ≫, ≪ d'une unite combattante ≫ dans les communiques allemands ou la propagande nationale du PCF, l'historien Jean-Yves Boursier en a conclu que l'OSC n'existait pas avant l'attaque de l'URSS par l'Allemagne [ 43 ] , theorie peu etayee, brievement evoquee dans le Dictionnaire historique de la Resistance par les historiens Roger Bourderon [ 44 ] et Serge Wolikow [ 45 ] .

Deuxieme periode : juin 1941 - debut 1944 [ modifier | modifier le code ]

Le , le PCF prend l'initiative d'appeler a un vaste rassemblement de tous les Francais ≪ sauf les capitulards et les traitres ≫. Ainsi nait le Front national de lutte pour la liberation et l'independance de la France [ 43 ] , dix jours avant que debute la grande greve patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 , qui prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon [ 46 ] pendant pres de deux semaines, et necessite une protection physique des mineurs qui diffusent la greve d'un puits a l'autre.

Cette greve declenche plus de 400 arrestations, des executions et la deportation de 270 personnes [ 47 ] . Apres la greve, d'autres mineurs entrent dans la clandestinite relancant debut juillet 1941, le groupe de l'OS pour le Nord anime par Eusebio Ferrari , Felicien Joly , et Jules Bridoux.

Fin juin 1941, deux semaines apres la fin de la greve intervient un second evenement important: la rupture du Pacte germano-sovietique par l'operation surprise menant a l'invasion de l' URSS par les troupes hitleriennes.

Un certain nombre de responsables recrutent des militants pour effectuer un travail anti-allemand. Beaucoup de ces nouvelles recrues sont de jeunes militants qui vont perpetrer les premiers attentats communistes contre les troupes allemandes, comme celui de Pierre Georges (≪ Colonel Fabien ≫) et Gilbert Brustlein au metro Barbes [ 43 ] , aides par la chimiste et artificiere France Bloch-Serazin .

Jusqu'au debut 1942, la police francaise enregistrera certains des militants communistes interpelles comme faisant partie de l'OS [ 48 ] .

En , le resistant Louis Cortot participe, avec son groupe (l'OS), au grenadage d’un convoi de Jeunesses hitleriennes a Trappes [ 49 ] .

FTPF et groupe Valmy [ modifier | modifier le code ]

A partir du debut de 1942, les communistes engages dans la lutte armee contre l'occupant sont regroupes dans les Francs-tireurs et partisans (FTP ou FTPF) dont la responsabilite est confiee a Charles Tillon .

Les groupes de choc auquel on confie les missions autrefois attribuees a l'OS s'appellent souvent les ≪ groupes Valmy [ 50 ]  ≫.

Statut administratif apres la Liberation [ modifier | modifier le code ]

Le bulletin officiel du ministere de la guerre reconnait l'OS comme unite combattante a dater d' , reconnaissance qui a souvent ete citee par les historiens du PCF, tel Alain Guerin dans son ouvrage La Resistance , comme preuve de l'engagement resistant du PCF avant . De leur cote, Jean-Marc Berliere et Franck Liaigre affirment qu'on n'a jamais retrouve la trace d'un acte anti-allemand effectue par des groupes de l'OS avant [ 51 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. "Danielle Casanova. L'indomptable" par Pierre Durand aux Editions Messidor en 1990
  2. a b c et d "Les polonais et la Pologne dans la tourmente de la Deuxieme Guerre mondiale" par Edmond Gogolewski, aux Editions Septentrion en 1996" [1]
  3. Cecile Denis , Continuites et divergences dans la presse clandestine de resistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPO, Revolutionare Kommunisten et trotskystes , (these de doctorat realisee sous la direction d’Helene Camarade, soutenue publiquement le 10 decembre 2018 a l’universite Bordeaux-Montaigne) ( lire en ligne )
  4. P. Smirnov, ≪ Le Komintern et le Parti communiste francais pendant la ≪ drole de guerre ≫, 1939-1940. (D'apres les archives du Komintern) ≫ , Traductrice : Marie Tournie, Revue des Etudes Slaves , annee 1993, 65-4, pp. 671-690.
  5. Pierre Maury, La resistance communiste en France, 1940-1945 : Memorial aux martyrs communistes , Pantin, le Temps des cerises, 2006, 567  p. ( ISBN   2-84109-623-8 ) .
  6. Alain Guerin , Chronique de la Resistance , editions Omnibus, 2000 (egalement editee en 1972-1976 par le Livre-Club Diderot).
  7. a et b "Au commencement de la lutte armee : l’Organisation speciale (OS), ete 1941-mars 1942" par Franck Liaigre , dans "Les FTP " en 2015 [2]
  8. a b c et d "Le mouvement F.T. P.F. dans le Valenciennois" par Annie Defromont-Leschevin dans la Revue du Nord en 1969 [3]
  9. "Ami, entends-tu...: La Resistance populaire dans le Nord-Pas-de-Calais" par Jacques Estager aux Editions Messidor [4]
  10. a b et c Biographie Le Maitron de Paul Hencke [5]
  11. "Eusebio Ferrari: A l'aube de la resistance armee" par Andre Pierrard et Michel Rousseau aux Editions Syros en 1980
  12. a b c d e f g h i et j Biographie Le Maitron de Martha Desrumaux [6]
  13. Les resistants : de la guerre de l'ombre aux allees du pouvoir 1944-1989 aux Editions Fayard en 1989 , par Remi Kauffer et Roger Faligot
  14. ≪ Les communistes du Nord et du Pas-de-Calais de l'agonie du Front Populaire a la guerre (1938-1939). Seconde partie : Forces et faiblesses du communisme du Nord a la veille de la guerre ≫ par l'historien Yves Le Maner , dans la Revue du Nord en 1988 [7]
  15. Biographie Le Maitron de Edmond Devos [8]
  16. "Pantheon : qui a peur de Martha Desrumaux ?" par Frantz Vaillant le 7 fevrier 208 sur TV5 Monde [9]
  17. Yves Le Maner, ≪  Notice DEBARGE Charles  ≫, sur maitron.fr .
  18. Lucien Wasselin, ≪ Aragon et la greve des mineurs de mai-juin 1941 ≫ , dans Faites entrer l'Infini , juin 2011.
  19. ≪ 100 000 mineurs en greve contre l'occupant ≫ , sur Le Monde , 9 juin 2001.
  20. a b c et d Lecoeur 1963 , p.  173.
  21. Biographie Le Maitron [10]
  22. "Les F. T. P.: la guerilla en France" par Charles Tillon, Editions Julliard, en 1967 [11]
  23. ≪ Julien Hapiot, l'historique ≫ , par Herve Poly, www.hervepolypcf62.com , 8 aout 2011
  24. Biographie Le Maitron de Andre Lestienne [12]
  25. a et b ≪ Le sabotage devenait chaque jour plus necessaire ≫ : sabotage et Resistance (1940-1942)", par Sebastien Albertelli, dans "Histoire du sabotage", Place des editeurs, en 2016 [13]
  26. a et b Biographie Le Maitron de Andre Lefebvre par Christian Lescureux, auteur avec Claude Lecomte, journaliste a L'Humanite , de "Communistes en Pas-de-Calais", ouvrage retracant les cinquante premieres annees de la federation communiste. [14]
  27. a et b Biographie Le Maitron de Alfred Delattre [15]
  28. a et b Biographie Le Maitron de Leon Brun [16]
  29. Comite d’Histoire du Haut-Pays ? [17]
  30. a b et c "La participation des polonais a la Resistance dans le Pas-de-Calais et le Nord (1940-1944)" par J. Zamojski dans la Revue du Nord en 1975 [18]
  31. a et b Auguste Lecœur , Le Partisan , en 1963 [19] .
  32. " Ami si tu tombes (memoires) " par Roger Pannequin , aux editions du Sagittaire en 1976
  33. "Les polonais et la Pologne dans la tourmente de la Deuxieme Guerre mondiale" par Edmond Gogolewski , aux Editions Septentrion en 1996 [20]
  34. a et b "Presse de la resistance polonaise en France (XXe)", sur Patrimoines Partages, par Henryk Citko , conservateur a la Bibliotheque Nationale de Pologne, en aout 2017
  35. a b c et d "La presse clandestine polonaise en France pendant la Seconde guerre mondiale par Jan E.Zamojski J, Acta Poloniae Historica, 1987 [21]
  36. "Les bataillons de la jeunesse " par Albert Ouzoulias , en 1967 [22]
  37. "Les mineurs etrangers et la Resistance dans le Nord-Pas-de-Calais: Biographies" par Georges Sentis et l'Association Mai-juin 1941 en 1993 [23]
  38. a b et c "La Repression allemande dans le Nord de la France 1940?1944" par Laurent Thiery aux Editions du Septentrion en 2013, page 122 [24]
  39. Bulletin officiel du ministere de la Guerre : edition methodique- Unites Combattantes de la Resistance , Paris, Editions Charles-Lavauzelle, 1958.
  40. a b et c "Ami si tu tombes", par Roger Pannequin, aux Editions du Sagittaire en 1976, page 77
  41. Biographie Le Maitron de Blanche Paugam [25]
  42. a b c d et e "Resistance et terrorisme" par Roger Pannequin dans la revue Raison presente en 1987 [26]
  43. a b et c Jean-Yves Boursier, La politique du PCF, 1939-1945 , L'Harmattan, 1992 p.  112-124.
  44. Roger Bourderon , article ≪ Francs-tireurs et partisans francais ≫ dans le Dictionnaire historique de la Resistance , Robert Laffont, 2006, p.  188-190.
  45. Serge Wolikow , article ≪ Parti communiste francais et Internationale communiste ≫ dans le Dictionnaire historique de la Resistance , Robert Laffont, 2006, p.  205-206.
  46. Etienne Dejonghe, ≪  Chronique de la greve des mineurs du Nord/Pas-de-Calais (27 mai - 6 juin 1941)  ≫, Revue du Nord , t.  69, n o  273,‎ , p.  323-345 ( ISSN   0035-2624 , e-ISSN   2271-7005 , DOI   10.3406/rnord.1987.4298 ) .
  47. ≪  Greve des mineurs du Nord-Pas-de-Calais  ≫, sur Chemins de Memoire (consulte le )
  48. Jean-Marc Berliere et Franck Liaigre, Le sang des communistes, les bataillons de la jeunesse dans la lutte armee, Automne 1941 , Fayard, 2004.
  49. Louis Cortot , sur le site de l' Ordre de la Liberation .
  50. Jean-Marc Berliere et Franck Liaigre, Liquider les traitres, la face cachee du PCF , Robert Laffont, 2007.
  51. Jean-Marc Berliere et Franck Liaigre, L'affaire Guy Mocquet, enquete sur une mystification officielle , Larousse, 2009, p.  71-81.

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Auguste Lecoeur , Le partisan , Paris, Flammarion, , 315  p.
  • Jean-Marc Berliere et Franck Liaigre , Le sang des communistes : les bataillons de la jeunesse dans la lutte armee, automne 1941 , Paris, Fayard , coll.  ≪ Nouvelles etudes contemporaines ≫, , 415  p. ( ISBN   2-213-61487-3 , presentation en ligne ) , [ presentation en ligne ] .
  • Jean-Yves Boursier, La politique du PCF, 1939-1945 , L'Harmattan, 1992.
  • Alain Guerin , Chronique de la Resistance , editions Omnibus, 2000 (egalement editee en 1972-1976 par le Livre-Club Diderot).
  • Le groupe soleil dans la resistance* par Rene Coustellier Editions Fanlac Perigueux 1998

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

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