≪
Organisation speciale
≫ (OS) est une denomination qui recouvre differentes structures clandestines au sein du
Parti communiste francais
(PCF) au cours de la periode 1940-1944. C'est la plus ancienne d'entre elles.
Elle fait d'abord partie des trois organisations armees communistes, independantes l'une de l'autre jusqu'en novembre 1941, avec les ≪
Bataillons de la jeunesse
≫ et les
≪ groupes speciaux ≫
de la
Main-d'œuvre immigree
(MOI)
[
1
]
.
L'OS est presente dans le
bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
, via des militants polonais, pour la plupart ouvriers
[
2
]
, furent les inspirateurs de cette resistance parmi les personnels miniers
[
2
]
, auteurs de l'
attaque des vehicules allemands de Vimy en septembre 1940
, prelude a la
greve patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais en mai-juin 1941
.
Par la suite, chacune des trois est integree aux
Francs-tireurs et partisans
(FTPF), mouvement de
resistance interieure francaise
cree a la fin de
1941
et officiellement fonde en 1942 par la direction du
Parti communiste francais
, chapeautes par un comite militaire dirige par
Charles Tillon
et places sous la direction du "
Front national
" fonde par le
PCF
par un appel publie le 15 mai 1941 dans son quotidien
L'Humanite
en vue d'un vaste rassemblement patriotique
[
3
]
ouvert aux non-communistes pour rallier les differentes composantes de la societe francaise. Les FTP comportent alors une section
FTP-MOI
.
En 1938, la
Tchecoslovaquie
est envahie par le
Troisieme Reich
. La
Pologne
et la
Roumanie
refusent la proposition de Staline d'y envoyer des troupes. Le
, elle est demembree par les
accords de Munich
, signes par
Edouard Daladier
, pour la France, et
Arthur Neville Chamberlain
pour l'Angleterre. Onze mois apres, ils declarent au contraire la guerre le
a l'Allemagne qui a envahi aussi la
Pologne
. La proposition de Staline d'envoyer des troupes aider la Tchecoslovaquie se heurte au refus de la
Pologne
du colonel
Beck
et de la
Roumanie
du roi
Carol II
.
Entre-temps, un ≪
pacte germano-sovietique de non-agression
≫ a ete signe le
a
Moscou
entre
Hitler
et l'
Union sovietique
: Il prevoit, entre autres, la neutralite de l'un au cas ou l'autre est attaque.
Le
gouvernement Daladier
interdit la presse communiste des le
[
4
]
puis dissout le Parti communiste le
contre l'avis de
Leon Blum
, ce qui en fait
un parti clandestin, divise et desoriente
pendant la
drole de guerre
, une partie de la direction nationale se refugiant a
Bruxelles
Les ouvrages consacres a la Resistance par
Roger Pannequin
,
Albert Ouzoulias
,
Auguste Lecoeur
et
Charles Tillon
, temoins oculaires et chacun en charge d'un reseau de resistance important, citent de nombreux exemples de resistance dirigee contre l'appareil militaire allemand des 1940. C'est aussi le cas de nombreux ouvrages d'universitaires consacres a la Resistance communiste ecrits posterieurement, notamment celui de
Pierre Maury
, publie aux editions
Le Temps des cerises
[
5
]
.
L'historien
Alain Guerin
a relate les sabotages anti-allemands de lignes telephoniques et voies ferrees des 1940
[
6
]
. En
, la direction du PCF deploie les ≪ groupes speciaux ≫ appeles aussi ≪ groupes OS ≫ avec des elements aguerris charges d'actions militaires : recuperation d'armes, d'explosifs, sabotage des installations militaires allemandes, intimidation des traitres, protection des militants qui prennent la parole sur les marches, ou diffusent tracts, affiches, papillons, participent a des manifestations patriotiques.
Selon l'historien
Franck Liaigre
, la
≪ majorite des historiens non communistes adherent a la these dite de la double ligne ≫
[
7
]
: si de nombreux militants provinciaux sont entres en resistance des 1940 malgre les consignes attentistes du ≪ Centre ≫ parisien,
≪ certains, souvent passes par la guerre d’Espagne, commettant d’emblee des attentats ≫
[
7
]
, dans une region ou les combats menes par l'armee allemandenn en mai 1940 ont laisse des armes munitions, tandis que les compagnies minieres ont des stocks de dynamite. L'OSC est ainsi au depart un groupe specifique a cette region
[
2
]
. Comme les dirigeants du PCF, ceux de la
France libre
avaient aussi
≪ pris position contre la lutte armee en France ≫
, craignant qu'elle serve de
≪ pretexte a des executions d'otages ≫
, leur consigne etant de ne
≪ pas se battre avant l'ouverture d'un second front ≫
[
8
]
.
≪ Dans sa quasi-totalite, la premiere vague de combattants polonais de la Resistance tombe dans la lutte ≫
[
9
]
. Ils sont recherches les premiers par la police, qui les a souvent fiches avant la guerre. La plus grande partie de la famille Olejniczak est par exemple victime d'une vague d’arrestations
[
10
]
, touchant aussi le frere de
Paul Hencke
. Ce dernier, eleve-instituteur a
Lourches
, recrute debut 1941 par Felicien Joly, pour le groupe OSC de Lourches-Escaudain
[
10
]
, mourut le 11 octobre 1941 avec Bena Olejniczak lors du sabotage de quatre cuves de
benzol
a l’usine Disticoke de Lourches
[
11
]
,
[
10
]
.
Martha Desrumeaux
est chargee de ramener du materiel de propagande de
Bruxelles
, ou la direction nationale du PCF s'est refugiee, vers Lille et le
bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
[
12
]
. Revenue a
Lille
, elle negocie la reparution legale du journal regional
L'Enchaine du Nord
[
12
]
. Les numeros publies au tout debut de l’occupation allemande sont sans dimension anti-allemande accentuee
[
12
]
. Fin mai 1940, elle reunit a Dechy, dans le Douaisis, une dizaine de mineurs, pour rediger un cahier de revendications imprime par un petit imprimeur
[
12
]
, demarche jugee trop peu clandestine par les communistes du departement voisin du
Pas-de-Calais
, ou la
famille Camphin
s'etonne qu'on lui demande de faire reparaitre publiquement
[
13
]
leur journal clandestin,
L'Enchaine du Pas-de-Calais
, ou les articles de
Rene Camphin
(≪ Defendons la terre francaise ! ≫) avaient pris
≪ une forte coloration patriotique et jacobine ≫
malgre le
pacte germano-sovietique
[
14
]
. Leur leader
Auguste Lecoeur
rencontre
Martha Desrumaux
dans la clandestinite a Lille dans un climat de defiance
[
12
]
.
En
, cette derniere opere un virage : aidee de Jules Domisse et de Germinal Martel, futurs fusilles, elle fonde les premiers groupes clandestins de lutte armee
[
12
]
, dits OS (organisation speciale)
[
12
]
. Elle convoque 11 communistes a Lille le 6 juin pour une reunion qui decide ce creer ≪ l'organisation speciale de combat ? secteur Nord - disposant de 28 bases d'action dans le Valenciennois et de 88 hommes
[
8
]
. A partir du milieu de l'annee 1940, les premiers ≪ groupes francs ≫ de 3 se mettent en place : ceux d'
Edmond Devos
a
Valenciennes
, relache apres trois mois de detention en decembre 1939
[
15
]
, d'
Eusebio Ferrari
a
Fenain
, et de
Rene Joly
a
Escaudain
[
8
]
, qui tous trois se livreront a des vols d'explosifs. En septembre 1940, le departement du Nord comptait ainsi deja 3 groupes de combattants, a
Denain
,
Valenciennes
, et
Douai
[
2
]
. La plupart sont tres jeunes: a la Liberation, la moitie des groupes OS du Nord etaient toujours composes de moins de 25 ans
[
8
]
A la mi-juillet 1940, avec l'aide de jeunes communistes,
Martha Desrumaux
saccage l’office de la propagande nazie et devient dans la foulee l'une des principales organisatrices de la Resistance
[
16
]
puis, en septembre 1940, la lutte contre l'occupant allemand devient plus manifeste dans les colonnes de son journal
[
12
]
. Elle sera arretee des le 27 aout 1941, a l’issue d’une operation conjointe de la police francaise et de la Feldgendarmerie
[
12
]
.
Le mineur
Charles Debarge
, correspondant du journal communiste
L'Enchaine du Pas-de-Calais
a
Courrieres
[
17
]
, collecte des armes abandonnees des la debacle du printemps 1940
[
18
]
et devient un pilier de la guerilla, menee par l'OS, avec de jeunes mineurs francais et polonais
[
19
]
.
La collecte, depuis 1940, des armes confiees aux groupes de protection armes du PCF, a permis aux meneurs de la greve de la diffuser et l'etendre tres rapidement a tout le
Pas-de-Calais
[
20
]
, via l'envoi de 35 agents de liaison le 28 mai
[
20
]
, lorsque pour la premiere fois ces groupes de protection armes du PCF sont autorises a agir
[
20
]
lors d'une reunion a laquelle participent a Lens
Julien Hapiot
,
Nestor Calonne
,
Auguste Lecoeur
et
Maurice Deloison
[
20
]
, qui devra apres la greve se cacher dans les
Ardennes
[
21
]
.
≪ Recherche et pourchasse comme terroriste ≫
depuis juin 1940
[
22
]
, il a pris des juin 1940 de constituer des depots d’armes en prevision des futurs combats
[
12
]
. C'est aussi le cas de
Julien Hapiot
, revenu des
Brigades internationales
et charge de superviser l'Organisation speciale dans le departement a l'ete 1940
[
23
]
, qui stocke dans des tranchees les munitions qui serviront a l'
Attaque des vehicules allemands de Vimy en septembre 1940
.
Auguste Lecoeur
, revenu aussi d'Espagne, recupere son ex-collegue
Andre Lestienne
, qui avait fonde le syndicat CGTU de la trefilerie Gaillard-Stievenart a Lens, mais romptu avec le PCF en aout 1939 en raison du
Pacte germano-sovietique
et lui demande de former le premier groupe OS du
Pas-de-Calais
en juillet 1940 pour assurer la securite des communistes clandestins
[
24
]
. Ces groupes seront aussi appeles ≪ TP ≫ (travail particulier).
Au debut, connaissant le risque de ces arrestations, l'OS agit de maniere extremement cloisonnee, par souci essentiel de securite, et limite les recrutements: les candidats ne sont pas integres et laisses en reserve, par prudence. En juin 1941, elle ne comptait que 4 militants dans le Nord et 7 a 8 dans le
Pas-de-calais
, selon Sebastien Albertelli
[
25
]
mais selon d'autres sources, elle compte une trentaine de militants des la fin 1940. Le 30 juin 1940
[
26
]
.
Andre Lefebvre
tente de miner un pont puis en octobre 1940 collecte armes et munitions avec
Charles Debarge
,
Marcel Delfly
,
Leon Brun
et
Alfred Delattre
, diffuseur des journaux clandestins
La verite
et
La Vie ouvriere
[
27
]
, reunissant sept fusils, des milliers de cartouches, des grenades et des revolvers
[
28
]
Alfred Delattre
et
Andre Lefebvre
, reperes a Lille en train de bloquer des pylones electriques
[
29
]
seront fusilles a la
citadelle d'Arras
des le 8 septembre 1941
[
27
]
,
[
26
]
, Delfy et Debarge tues un peu plus tard et Leon Brun mourut d’epuisement le 26 mars 1945
[
28
]
.
L'OS travaille en lien avec les ≪
groupes polonais du PCF
≫. Plusieurs d'entre eux ont opere l'
attaque des vehicules allemands de Vimy en septembre 1940
, les incendiant sur la
crete de Vimy
, au Memorial canadien de Vimy
[
30
]
,
[
31
]
. Selon l'ancien resistant
Auguste Lecœur
, ils etaient commandes par un mineur de la
fosse 4 de Lens
, du nom de Zimzag, dit Maguette
[
31
]
.
Charles Tillon
, dans ses memoires, a attribue la paternite de l'attaque a
Julien Hapiot
car il etait responsable-adjoint du PCF dans le departement. Les Polonais ont en fait utilise le materiel qu'il avait dissimule dans les tranchees, selon les memoires de
Roger Pannequin
[
32
]
.
Szczepan Marcinkowsko "Remy", Wladyslaw Nikiel, Czarnecki, et Jozef Krawetkowski avaient forme des juillet 1940 le
premier groupe dans l'est du departement du Nord
[
30
]
, d'autres suivant a Douai, Denain et dans le Pas-de-Calais
[
30
]
. C'est ainsi que s'est constitue en juin 1940, juste avant la defaite francaise, a
Lens
, dans le
Pas-de-Calais
, le trio de tete des communistes polonais resistants du
bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
, avec
Jan Rutkowski
, dit ≪ Szymon ≫,
Rudolf Larysz
et
Stefan Franciszczak
[
33
]
. Dans le
Pas-de-Calais
aussi, a l'automne 1940
[
34
]
est publie le premier numero du journal clandestin en polonais,
Nasz Głos
(
Notre voix
)
[
35
]
, par des
Groupes polonais du PCF
, sous la redaction du communiste
Jozef Spira
[
35
]
,
[
34
]
, qui sera transfere en Pologne fin 1941-debut 1942
[
35
]
. Les rapports de la police allemande, attentive a tout ce qui se passait dans la region strategique du
bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
[
35
]
, firent immediatement etat de la diffusion de
Nasz Głos
parmi les Polonais locaux.
Parmi les combattants Polonais du "groupe Popov",
Zenon Plentko
,
Withold Superniak
et les
freres Burczykowski
, respectivement 21 et 23 ans
[
36
]
furent arretes et mis a mort
[
37
]
.
L'OS se renforce du fait de la repression qui a frappe a la mi-juin 1941 la
greve des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (1941)
et fait entrer dans la clandestinite les victimes. Les actes de sabotages dans la region se multiplient, selon les statistiques de l'Abewher allemande: ils passent de 5 en mai 1941 et 6 en juin a 27 en juillet 1941
[
38
]
, frappant des trains, mines et pylones a haute-tension
[
38
]
. Entre-temps, le 22 juin 1941, la guerre a commence entre l'Union sovietique et l'Allemagne
[
38
]
. L'Allemagne ne cherche plus alors a dissimuler a que le
pacte germano-sovietique
ne protegeit pas les soldats allemands des resistants communistes. L'
Attaque de la poudriere de Beaumont-en-Artois
, en septembre 1941, qui permet a l'OS de se procurer une demi-tonne de dynamite, enclenche un double mouvement d'aggravation de la repression et de multiplication des attentats d'ampleur.
Des novembre 1941, l'OS comptera aussi 54 hommes en region parisienne
[
25
]
.
Au plan local, les groupes (ou detachements) de l'OS seront homologues apres-guerre au titre des Formations des regions militaires au cas par cas. Ces homologations refletent l’implantation du Parti communiste, et surtout la diffusion progressive a d'autres regions de ce qui avait d'abord ete cree specifiquement pour le
bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
, riche en production d'acier et de charbon, mais aussi proche de l'Angleterre.
Par exemple, le groupe de l’Organisation speciale de Seine-Maritime est rattache a l’Etat-Major FTPF pour la periode du
au
), quatre semaines avant que debute la
grande greve patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941
.
Apres la Liberation, l'Organisation speciale a ete reconnue officiellement comme fonctionnant a partir d'
, en tant qu'unite combattante par le ministere de la Guerre, dont l’activite est attestee d’
a
[
39
]
.
Attitude allemande face a l'emergence de l'OSC
[
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|
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]
L'attitude allemande face a l'emergence de l'OSC reflete la crainte de la reconnaitre, dans une region strategique pour la guerre car proche de l'Angleterre et riche en production de charbon, de textile et d'acier.
Le general Niehoff, a peine installe commandant superieur pour le Nord et le Pas-de-Calais, fait apposer sur les murs le 11 juin 1940 un avis mettant en garde contre toute greve ou abandon de poste. Le 15 juillet 1940 , un autre avis menace de represailles
≪ tout acte de violence contre les soldats allemands ≫
[
40
]
. Son rapport au commandement superieur de la Wehrmacht note que
≪ dans le Pas-de-Calais , toute la population a une attitude hostile envers l'armee allemande ≫
et que
≪ plusieurs sabotages de lignes telephoniques ≫
ont ete constates
[
40
]
. Le mois suivant, la Feldgendarmerie fut informee le 16 aout 1940 que
Blanche Paugam
avait ete vue coupant un fil telephonique a Boulogne-sur-Mer, et elle fut condamnee a mort
[
41
]
,
[
40
]
le 17 septembre
[
42
]
.
Les affiches allemandes ne parlent jamais, jusqu'en 1943 de terrorisme
[
42
]
mais ≪d'elements malveillants et irreflechis ≫ le 17 juin 1940
[
42
]
et de ≪saboteurs irraisonnes ≫ le 15 juillet 1940
[
42
]
puis, d'≪actes de nature a nuire a la securite de l'armee allemande ≫ le 13 mars 1941
[
42
]
.
Notant l'absence de toute trace d'une ≪ organisation armee de resistance ≫, ≪ d'une unite combattante ≫ dans les communiques allemands ou la propagande nationale du PCF, l'historien
Jean-Yves Boursier
en a conclu que l'OSC n'existait pas avant l'attaque de l'URSS par l'Allemagne
[
43
]
, theorie peu etayee, brievement evoquee dans le
Dictionnaire historique de la Resistance
par les historiens
Roger Bourderon
[
44
]
et
Serge Wolikow
[
45
]
.
Deuxieme periode : juin 1941 - debut 1944
[
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|
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]
Le
, le PCF prend l'initiative d'appeler a un vaste rassemblement de tous les Francais ≪ sauf les capitulards et les traitres ≫. Ainsi nait le
Front national de lutte pour la liberation et l'independance de la France
[
43
]
, dix jours avant que debute la
grande greve patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941
, qui prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon
[
46
]
pendant pres de deux semaines, et necessite une protection physique des mineurs qui diffusent la greve d'un puits a l'autre.
Cette greve declenche plus de 400 arrestations, des executions et la
deportation
de 270 personnes
[
47
]
. Apres la greve, d'autres mineurs entrent dans la clandestinite relancant debut juillet 1941, le groupe de l'OS pour le Nord anime par
Eusebio Ferrari
,
Felicien Joly
, et Jules Bridoux.
Fin juin 1941, deux semaines apres la fin de la greve intervient un second evenement important: la rupture du
Pacte germano-sovietique
par l'operation surprise menant a l'invasion de l'
URSS
par les troupes hitleriennes.
Un certain nombre de responsables recrutent des militants pour effectuer un travail anti-allemand. Beaucoup de ces nouvelles recrues sont de jeunes militants qui vont perpetrer les premiers attentats communistes contre les troupes allemandes, comme celui de
Pierre Georges
(≪ Colonel Fabien ≫) et
Gilbert Brustlein
au metro
Barbes
[
43
]
, aides par la chimiste et artificiere
France Bloch-Serazin
.
Jusqu'au debut 1942, la police francaise enregistrera certains des militants communistes interpelles comme faisant partie de l'OS
[
48
]
.
En
, le resistant
Louis Cortot
participe, avec son groupe (l'OS), au grenadage d’un convoi de
Jeunesses hitleriennes
a
Trappes
[
49
]
.
A partir du debut de 1942, les communistes engages dans la lutte armee contre l'occupant sont regroupes dans les
Francs-tireurs et partisans
(FTP ou FTPF) dont la responsabilite est confiee a
Charles Tillon
.
Les groupes de choc auquel on confie les missions autrefois attribuees a l'OS s'appellent souvent les ≪ groupes Valmy
[
50
]
≫.
Le bulletin officiel du ministere de la guerre reconnait l'OS comme unite combattante a dater d'
, reconnaissance qui a souvent ete citee par les historiens du PCF, tel Alain Guerin dans son ouvrage
La Resistance
, comme preuve de l'engagement resistant du PCF avant
. De leur cote,
Jean-Marc Berliere
et
Franck Liaigre
affirment qu'on n'a jamais retrouve la trace d'un acte anti-allemand effectue par des groupes de l'OS avant
[
51
]
.
- ↑
"Danielle Casanova. L'indomptable" par Pierre Durand aux Editions Messidor en 1990
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Continuites et divergences dans la presse clandestine de resistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPO, Revolutionare Kommunisten et trotskystes
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lire en ligne
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P. Smirnov,
≪ Le Komintern et le Parti communiste francais pendant la ≪ drole de guerre ≫, 1939-1940. (D'apres les archives du Komintern) ≫
, Traductrice : Marie Tournie,
Revue des Etudes Slaves
, annee 1993, 65-4, pp. 671-690.
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Pierre Maury,
La resistance communiste en France, 1940-1945 : Memorial aux martyrs communistes
, Pantin, le Temps des cerises, 2006, 567
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ISBN
2-84109-623-8
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≪ Les communistes du Nord et du Pas-de-Calais de l'agonie du Front Populaire a la guerre (1938-1939). Seconde partie : Forces et faiblesses du communisme du Nord a la veille de la guerre ≫ par l'historien
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