Nouri al-Maliki
(en
arabe
:
???? ???????
) (aussi connu sous son ancien nom de guerre de
Jawad al-Maliki
, qu'il decide de ne plus utiliser a partir de son accession au pouvoir), ne le
a Abou Gharaq, est un
homme d'Etat
irakien
membre du parti
chiite
Dawa
. Il est
Premier ministre
de
2006
a
2014
, puis vice-president de
2014
a
2015
, puis de
2016
a
2018
.
Ne a Abou Gharaq dans le Sud irakien en
1950
, Nouri Kamal al-Maliki a ensuite etudie a
Bagdad
. Il a obtenu un diplome d'etude superieure en
litterature arabe
a l'universite de la ville. Marie, il est le pere de quatre enfants, trois filles et un fils.
C'est a la fin des annees 1960, alors qu'il est encore etudiant, qu'il rentre au
parti Dawa
.
En
1980
, alors que l'
Iran
vient de connaitre sa
revolution islamique
, l'
Irak
s'inquiete de l'activisme
chiite
, et reprime notamment le
Dawa
. Maliki part en exil en
Iran
, puis en
Syrie
.
En
Syrie
, il prend la tete du bureau ≪ jihad ≫ du
Dawa
, charge des actions contre les interets irakiens a l'etranger. Il prend alors son nom de guerre de ≪ Jawad ≫. Tout en vivant en Syrie, il a travaille comme responsable politique pour Dawa, developpant des liens etroits avec le
Hezbollah
et particulierement avec le gouvernement iranien, soutenant les efforts de l'Iran pour renverser le regime de
Saddam Hussein
[
1
]
.
Alors qu'il vivait a Damas, al-Maliki a edite le journal du parti Al-Mawqif et a accede a la tete de la branche du parti a Damas. En 1990, il rejoint le Comite d'action commune et en est l'un des presidents tournants. Le comite etait une coalition d'opposition basee a Damas, soutenue par le
Parti Baas syrien
, rival du
Parti Baas irakien
, et rassemblant un certain nombre d'opposants a
Saddam Hussein
. Le parti Dawa a participe au
Congres national irakien
entre 1992 et 1995, s'en retirant en raison de desaccords sur la personne qui devait le diriger
[
2
]
.
A son retour dans son Irak natal apres la chute de Saddam en avril 2003, al-Maliki est devenu le chef adjoint de la Commission nationale supreme de
debaasification
du gouvernement interimaire irakien , creee pour purger les anciens responsables du
Parti Baas irakien
de l'armee et du gouvernement. Il a ete elu a l'Assemblee nationale de transition en janvier 2005. Il etait membre du comite qui a redige la nouvelle constitution adoptee en octobre 2005.
De retour en
Irak
apres la
guerre de 2003
, Maliki devient numero deux du ≪ comite de
debaassification
≫ charge de purger l'
ancien parti unique
au pouvoir.
Il est
elu a l'Assemblee nationale
en
janvier 2005
.
Dans le camp
chiite
, c'est l'un des principaux participants a la redaction de la
Constitution irakienne
.
Le
, il est investi Premier ministre a la tete d'un
gouvernement de 37 membres
. Il succede au chiite
Ibrahim al-Jaafari
, que ni
sunnites
, ni
Kurdes
ne voulaient maintenir au pouvoir. Son mandat constitutionnel prend fin en
2010
.
A la suite des prises de distance, en
, du
Conseil supreme islamique irakien
a son egard, qui etait l'un des principaux partis de l'
Alliance irakienne unifiee
, premier groupe parlementaire irakien depuis
decembre 2005
, et qui a decide de former une nouvelle coalition chiite sans lui, en vue des elections de 2010, al-Maliki envisageait de se rapprocher d'
Ahmed Abou-Risha
, l'un des premiers sunnites a s'etre allie avec les Americains contre
Al Qaida en Mesopotamie
, anciennement dirige par
al-Zarqaoui
[
3
]
.
Durant les
elections legislatives de 2010
, il mene la
coalition de l'Etat de Droit
, et arrive second apres l'annonce des resultats officiels par la commission electorale. Maliki conteste les resultats et appelle a un nouveau decompte des voix, ce que la commission refuse. Le
deux mois apres les elections legisiatives du
, l'Alliance nationale irakienne et la coalition de l'Etat de Droit d'Al Maliki se mettent d'accord pour faire alliance et former une seule et meme coalition au parlement irakien
[
4
]
. Apres des mois de negociations, un accord debut
entre les partis politiques lui permet de conserver son poste.
En
, il doit faire face a l'attaque des bandes armees de l'
Etat islamique
a laquelle les troupes gouvernementales sont incapables de faire face dans un premier temps. Sa conduite passee vis-a-vis de la communaute sunnite est critiquee par plusieurs observateurs etrangers, qui y voient la raison du ralliement de chefs sunnites a l'organisation armee djihadiste
[
5
]
.
Demission et vice-presidence de la Republique
[
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|
modifier le code
]
A la suite de pressions internationales et internes, il quitte finalement son poste le
. Le lendemain
, il est nomme vice-president de la Republique
[
6
]
.
Le
, le Parlement irakien adopte, parmi une serie de reformes, la suppression des postes de vice-presidents de la Republique, dont celui occupe par Maliki
[
7
]
. Le
, la Cour supreme invalide cette decision.
Pour les legislatives de 2018, il mene une liste concurrente a celle de son successeur
Haider al-Abadi
[
8
]
.
Beaucoup de
sunnites
reprochent a Maliki sa proximite avec l'
Iran
, et le caractere parfois sectaire de ses declarations, dans lesquelles il stigmatise notamment les partisans de
Saddam Hussein
et les clercs sunnites, et marginalise la communaute sunnite
[
9
]
.
Les
Etats-Unis
aussi, meme s'ils lui affichent leur soutien, s'agacent parfois de son manque d'empressement a desarmer les milices chiites, coupables d'exactions communautaires.
Islamiste
chiite
conservateur, il est lui-meme sous pression d'une opinion publique irakienne conservatrice, comme par la presence importante au sein de son gouvernement et du parlement du courant de
Moqtada al-Sadr
. On lui reproche egalement une politique repressive en matiere de
liberte de la presse
. Il a maintenu la fermeture des bureaux en Irak de la chaine
Al Jazeera
, fait fermer ceux d'
Al-Arabiya
, ainsi que plusieurs autres chaines de moindre importance, qui sont toutes tenues par des sunnites.
- ↑
≪
New Iraqi Leader Seeks Unity
≫
[
archive du
]
(consulte le
)
Christian Science Monitor
- ↑
≪
The Iraqi Shiites
≫
[
archive du
]
(consulte le
)
Boston Review, Juan Cole
- ↑
Ernesto Londono et K.I. Ibrahim,
Major Shiite Political Parties Exclude Maliki in Forming Coalition
,
Washington Post
, 25 aout 2009
- ↑
Les deux blocs chiites d'Irak font alliance, article publie sur le site de
L'Express
le 4 mai 2010
- ↑
Irak: M. Maliki veut rester en place malgre les appels aux ≪sacrifices≫
, liberation.fr, 5 juillet 2014
- ↑
RFI, ≪
Irak : mission impossible pour Haidar al-Abadi?
≫, sur
rfi.fr
,
(consulte le
)
.
- ↑
≪ Reformes majeures contre la corruption votees en Irak ≫
,
romandie.com
, 11 aout 2015
- ↑
≪
Victorieux contre l'EI, Abadi tete de liste aux legislatives
≫, sur
L'Orient-Le Jour
(consulte le
)
- ↑
≪
En Irak, la "guerre des mosquees" fait rage
≫,
La Libre Belgique
,
(
lire en ligne
, consulte le
)
.
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