L’expression ≪
musiques traditionnelles ≫
designe des pratiques musicales issues de la tradition orale d’aires geographiques et culturelles definies.
Bien qu’elles se distinguent necessairement des
musiques dites savantes
, les deux mondes musicaux se sont inevitablement interpenetres depuis toujours
[
1
]
. On peut notamment citer ici l’exemple de
Bela Bartok
, influence par les musiques traditionnelles hongroises et plus generalement d’Europe de l’Est
En France, on distingue aujourd’hui deux categories dans ce champs : l’expression ≪
musiques du monde
≫ designe les pratiques musicales issues de cultures traditionnelles etrangeres, tandis que l’expression ≪ musiques traditionnelles ≫ tend a designer plus specifiquement les musiques issues des traditions populaires Francaises. Cet article traite principalement des musiques issues de la tradition orale francaise, c’est-a-dire a la fois les musiques recueillies aupres du monde paysan, et les musiques re-interpretees ou crees par des artistes contemporains que l’on range dans ce genre musical.
Elle se differencie de la musique dite
folklorique
car elle ne vise pas a montrer le passe d'une musique (avec costumes, etc.), mais a faire vivre les musiques appartenant a un patrimoine de culture populaire dans l'actualite : chaque groupe ou musicien peut s'approprier la musique a sa maniere, en cela influence par son environnement culturel et social, et la faire vivre.
[Interpretation personnelle ?]
Comme le rappellent souvent les ethnomusicologues, le terme est trop vaste pour circonscrire un style de musique precis
[
2
]
. On peut en revanche degager quelques generalites quant a leur origine.
Appartenant a la culture populaire des pays ruraux, elles se composent d’oeuvres anonymes (chansons ou melodies instrumentales) dont l’apprentissage se fait la plupart du temps par transmission orale, et la diffusion par la memoire, ce qui implique qu'elles se modifient au gre des interpretations.
On retrouve cependant des sources ecrites de ces musiques dans les cahiers des
Menetriers
, musiciens professionnels organises en corporations des le Moyen-age
[
3
]
. Musiques de circonstances (mariages, funerailles, fetes calendaires…), les musiques instrumentales sont souvent rattachees a des danses specifiques, qui peuvent varier au fil du temps et selon les regions. La
chanson traditionnelle
, quant a elle, s’interprete au quotidien par tout un chacun et notamment lors des veillees.
En France, une tres importante majorite de ces musiques sont
monodiques
, interpretees en solo, ou bien a plusieurs a l’
unisson
. On constate egalement que comme dans beaucoup d'endroits dans le monde, les musiques traditionnelles francaises sont des
musiques a bourdon
, qui, contrairement aux musiques du moyen-orient par exemple, vont progressivement perdre leur caractere strictement
modal
avec l’arrivee fulgurante de l’accordeon dans les annees 1900.
L’evolution des musiques traditionnelles Francaises depuis le developpement de la radio et la fin de la civilisation paysanne est tellement riche et complexe qu’il est impossible d'en definir les invariants, les artistes qui se reconnaissent dans la categorie "musiques traditionnelles" additionnant des influences tres diverses.
Dans une vision folklorique, le
Conseil International des Organisations de Festivals de Folklore et d'Arts Traditionnels
(CIOFF) qui organise chaque annee plus de 300 festivals
[
4
]
de folklore, un programme est considere comme de culture traditionnelle si son contenu correspond a la definition de la
Convention sur la sauvegarde du patrimoine culturel immateriel
[
5
]
de l'UNESCO, c'est-a-dire qu'il doit
[
6
]
:
- etre transmis de generation en generation ;
- etre recree en permanence par les communautes et les groupes en fonction de leur milieu et de leur interaction avec la nature et de leur histoire ;
- procurer aux communautes et aux groupes un sentiment d'identite et de prosperite ;
- contribuer ainsi a promouvoir le respect de la diversite culturelle et la creativite humaine.
Le
CIOFF
considere par ailleurs un programme comme d'
≪ expression authentique ≫
si
[
6
]
:
- le contenu est regional ;
- le costume est authentique ou fidelement reconstruit ;
- la musique et la danse sont presentees sans aucun arrangement.
Aujourd'hui, un nombre croissant d'elements des musiques traditionnelles francaises font l'objet d'une inscription sur la
liste representative du patrimoine culturel immateriel de l'humanite
, comme :
Comme partout en Europe, les musiques issues de la tradition orale Francaise se trouvent au coeur de tres nombreuses etudes et recherches. Au cours du
XIX
e
siecle, des erudits publient des recueils comprenant des chansons populaires ou des airs de danses traditionnels transcrits sur partition, comme
Felix Arnaudin
[
7
]
en Gascogne,
Theodore Hersart de La Villemarque
[
8
]
en Bretagne ou
Damase Arbaud
[
9
]
en Provence. Dans ces ethnographies, elles sont parfois associees aux danses, aux poemes et dictons en langues regionales, aux contes et a la litterature orale en general, tous elements constitutifs d’un ensemble culturel coherent que les scientifiques de l’epoque, comme
Arnold Van Gennep
, designent par le mot ≪
Folklore
≫. Certains
folkloristes
se specialisent toutefois dans le recensement des chansons : on peut citer
Patrice Coirault
,
Eugene Rolland
,
Achille Millien
ou
Julien Tiersot
. Les compositeurs de la ≪
Schola Cantorum
≫ Parisienne comme
Vincent d’Indy
et
Joseph Canteloube
prennent part a cette meme demarche, allant jusqu’a integrer ces chansons dans des pieces pour orchestre symphonique
[
10
]
.
L’interet de l’Etat pour les musiques traditionnelles se manifeste principalement en 1852, quand le Ministre de l'Instruction Publique
Hyppolite Fortoul
lance un tres ambitieux projet de ≪ recueil des poesies populaires de la France ≫
[
11
]
. Puis c’est a partir des annees 1945 et jusque dans les annees 1980, que le
Musee de l’Homme
, le
CNRS
et le
Musee National des Arts et Traditions Populaires
travaillent au recensement et a l’etude des musiques traditionnelles francaises en grande partie via les travaux de l’ethnomusicologue
Claudie Marcel-Dubois
et de ses collaborateurs (documents accessibles en ligne sur le site "
Les Reveillees
, A la decouverte des pratiques musicales dans la France rurale du siecle dernie
r
" )
Parallelement, a partir des annees 1930, les
Cercles Celtiques
bretons connaissent un essor spectaculaire et se federent, tandis que les ≪ groupes folkloriques ≫ se popularisent et se multiplient partout en France. Ces groupes amateurs mettent en scene des musiques et des danses issues de la tradition orale, comme autant de saynetes demonstratives pour evoquer la vie paysanne. A travers ces evocations choregraphiees et theatralisees, les groupes folkloriques perpetuent un repertoire, maintiennent des pratiques instrumentales et transmettent le gout des arts et traditions populaires d’un ≪ pays ≫, au sens d’une aire culturelle et geographique parfois tres microcosmique. Ce dense tissu de groupes folkloriques, soutenu par le Ministere de l’Education Nationale via la creation en 1938 de la Commission des Arts et Traditions Populaire, est historiquement lie a des revendications identitaires et regionalistes. Toutefois, l’interet pour le folklore se deploie aussi dans des milieux socialistes et communistes, au sein des Amicales Laiques, des Foyers Ruraux, et milieux des pedagogies alternatives. D’importantes associations folkloriques s’orientent alors davantage sur la collecte de la memoire vivante et l’
education populaire
, ce type de demarches connaissant un pic dans les annees 1970, avec l’avenement de l’
UPCP-Metive
(Union Poitevine pour la Culture Populaire),
Dastum
et
La Boueze
en Bretagne, le
Conservatoire Occitan des Arts et Traditions Populaires
a Toulouse, Lai Pouelee et l’
UGMM
en Bourgogne,
A.R.E.X.P.O
en Vendee,
La Talvera
dans le Tarn, etc.
Au debut des annees 1970, en echos au climat contestataire incarne par la jeunesse etudiante francaise et sous l'impulsion de
Lionel Rocheman
et du
Centre Americain de Paris
, des ≪
folk clubs
≫ et des "
hootenannies
" s’organisent, en resonance avec la dynamique du rock "underground" et les principes de "
living theatre
" de la
Beat Generation
, mais sur le modele du
mouvement folk americain
porte par des figures d’envergure internationale comme
Woody Guthrie
et
Peete Seeger
, ou le folkloriste progressiste
Alan Lomax
de l’American Folklife Center. Une veritable ≪ scene folk francaise ≫ eclot alors, avec des groupes mythiques comme
Malicorne
,
La Bamboche
,
Melusine
,
Le Grand Rouge
ou
Perlimpinpin Folc
, qui reemploient les musiques traditionnelles francaises dans des demarches creatives et inedites, avec la creation du label discographique Hexagone fonde par
Hugues de Courson
. Il s’agit pour ces jeunes musiciens de creer la musique d’une nouvelle generation, consciente que l’heritage culturel des pays ruraux de France est invisibilise par la culture academique des elites comme par l’hegemonie d’une culture industrielle anglo-saxonne mondialisee. Le succes d’
Alan Stivell
, de
Dan Ar Braz
et du groupe
Tri Yann
contribue alors a un vif regain d’interet pour les musiques traditionnelles bretonnes, et conduit a l’essor du
Festival Interceltique de Lorient
, ou les
bagadou
cotoient des artistes internationaux comme
Joan Baez
.
S’inspirant des valeurs exprimees par les folksingers et notamment la lettre ouverte de Peete Seeger "
a l'attention des jeunes gens qui, au-dehors des Etats-Unis, sont fortement attires par la musique folk et pop de ce pays
"
[
12
]
, parue en 1972 dans
Rock & Folk
, qui enjoint a ne pas rester des ≪
musiciens sans memoire
≫ et a ne pas se ≪
laisser coca-coloniser
≫, les musiciens de la vague folk se lancent dans de fourmillantes demarches de ≪
collectage
≫ des musiciens et chanteurs de tradition orale dans les campagnes francaises. Contrairement aux recherches des folkloristes, les collectages entrepris a cette periode se distinguent par l’incorporation immediate des decouvertes dans les propres pratiques musicales de creation, modernes et personnelles, de chaque musicien collecteur, et l’absence de revendications regionalistes, les collecteurs du folk s’attachant a faire circuler la musique traditionnelle francaise dans sa globalite, en compilant les specificites locales plutot qu’en les cloisonnant.
Bien que ces ethnographies soient spontanees et autodidactes, un certain nombre d’acteurs de ce mouvement se formeront a l’universite et enrichiront la litterature scientifique sur le sujet, comme Luc-Charles Dominique, Lothaire Mabru ou Eric Montbel.
Le mouvement se cristallise notablement autour de la renaissance d’instruments de musique sauves de l’oubli, et de l’invention du ≪
bal folk
≫, contexte d’expression emblematique des musiques et danses folk, inspire des bals, veillees et temps de fete du monde paysan traditionnel.
En 1976, sous l’impulsion de la vielliste Michele Fromenteau, les premieres
Rencontres Internationales des Luthiers et Maitres Sonneurs
sont organisees a
Saint-Chartier
(Indre), qui deviendront rapidement l’un des plus gros festivals dedie a ces musiques en France.
Reconnaissance institutionnelle des musiques traditionnelles
[
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]
En 1982,
Maurice Fleuret
, Directeur de la Musique et de la Danse au Ministere de la Culture se declare en faveur de la reconnaissance de toutes les pratiques musicales comme egales en dignite. La creation d’une ≪ commission consultative des musiques traditionnelles ≫ au sein du Ministere est confiee a l’ethnomusicologue
Bernard Lortat-Jacob
[
13
]
, ouvrant un dialogue avec les acteurs associatifs.
En 1985, la Federation des Musiciens Routiniers issue du mouvement folk francais s’associe avec les principales associations historiques dediees aux musiques traditionnelles du territoire francais et creent la
FAMDT
. Deux mesures seront prises par le Ministere a la suite des premiers echanges avec la
FAMDT
: l’inscription des musiques traditionnelles sur la liste des disciplines en mesure d’obtenir un Diplome d’Etat et un Certificat d’Aptitude aux fonctions de professeur de musique, et la creation des Centres Regionaux de Musique Traditionnelle sous tutelle des
DRAC
[
13
]
.
En 1987, le premier departement de musique traditionnelle est cree au
CRR de Limoges
sous la direction de Francoise Etay.
En 1988, Roland Delassus et
Philippe Krumm
creent ≪
Trad’Magazine
≫, revue bimensuelle dediee a l’actualite des musiques traditionnelles en France. La meme annee, le label ≪
Ocora
≫ de
Radio France
cree la collection ≪
En France - In France
≫ dediee a la creation actuelle en musique traditionnelle francaise. D’autres labels independants entierement dedies a ces musiques seront crees, comme ≪
Silex
≫ en 1990, ≪
Modal
≫ en 1998, ou encore "Pagans", fonde par les musiciens de
Artus
en 2010.
Depuis les annees 2010, une nouvelle generation de musiciens parviennent a toucher de plus larges public en associant les musiques traditionnelles au rock, aux musiques experimentales ou aux musiques electroniques. Un engouement autour du
chant occitan
beneficie egalement d’une nouvelle visibilite mediatique.
En 2022, la
FAMDT
cree le web-media ≪
MODAL
≫, entierement dedie aux musiques traditionnelles, pour lequel
Vincent Moon
et ≪
La Blogotheque
≫ realisent la serie ≪
Territoires
≫, comprenant une trentaine de clips de musique traditionnelle francaise.
Influence des musiques traditionnelles et musiques actuelles
[
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]
Les
musiques actuelles
sont souvent opposees a la musique traditionnelle, sur le champ de l'historicite et d'une connotation socio-culturelle empreinte de modernisme alors que le Ministere de la Culture classe les musiques traditionnelles au sein des musiques actuelles. Cette confusion est largement due a l'assimilation entre
folklore
et
tradition
, dans l'esprit du grand public mais aussi dans le reinvestissement du mouvement trad, et au fait que la
musique folklorique
est elle plutot sujette a une fixation picturale.
Les musiques traditionnelles ont largement subi et beneficie des innovations successives. Ainsi, le mouvement folk revivaliste des annees 1970 a souvent apporte l'electrification (comme
Alan Stivell
ou
Malicorne
). La scene bretonne a joue un role important dans la popularite du repertoire traditionnel (
Tri Yann
,
Matmatah
, Gwerz …). Plusieurs festivals, comme le
festival de Ris-orangis
, le
festival de Cornouaille
a Quimper ou les
Rencontres musicales de Nedde
, ou structures associatives et groupes participent de nos jours a la reactivation et au renouvellement de la musique traditionnelle en France.
Il se trouve que dans l'autre sens, la musique traditionnelle est parfois source d'inspiration dans les musiques populaires dites actuelles (la presence de la
vielle a roue
chez
Olivia Ruiz
, le repertoire breton revisite par
Nolwenn Leroy
ou auparavant la chanson
La jolie sardane
de
Charles Trenet
en sont des exemples). Preuve que musiques dites actuelles et musiques traditionnelles sont toutes deux d'assise populaire, que la distinction est avant tout commerciale et parfois porteuse de prejuges, et que les musiques traditionnelles, par definition mouvantes et perpetuellement reinventees, pour peu qu'on n'erige pas les metissages et la re-creation en dogmes
[
14
]
, sont tout autant actuelles.
Les musiques traditionnelles actuelles, outre leur caractere regional, sont la continuite du
mouvement folk
qui a eu lieu sur tout le territoire francais au cours des annees 1960-80. Une vaste entreprise de
collectage
a debute durant cette periode et a grandement contribue au corpus des musiques (et de danses) dites traditionnelles en France. La professionnalisation et leur integration aux conservatoires des enseignants en musique traditionnelle a partir de la fin des annees 1980 a contribue a l'essor de ces musiques
[
14
]
.
On distingue plusieurs grands ensembles de musiques traditionnelles, proches par leur bases culturelles.
Certains bassins culturels du territoire, de langue non-romane, ont des caracteres tres specifiques comme :
Pour le reste du territoire, ces musiques ont largement ete influencese par des migrations populaires aux
XIX
e
et
XX
e
siecles, on trouve des repertoires et des styles communs aux diverses aires culturelles et linguistiques, avec quelques specificites:
- Les musiques de l'Ouest de la France, avec comme danse emblematique l'
Avant-Deux
:
Normandie
,
Poitou
,
Haute-Bretagne
(pays Gallo),
Vendee
- Les musiques du Centre-France, avec comme danse emblematique la
bourree
:
Nivernais
,
Berry
,
Bourbonnais
,
Morvan
- Les musiques de Gascogne (occitanes), avec comme danse emblematique le
rondeau
:
musique landaise
,
bearnaise
et
pyreneenne
,
agenaise
- Les musiques du Massif Central (occitanes), avec comme danse emblematique la
bourree
a trois temps :
musique auvergnate
,
musique limousine
,
cevenole
- Les musiques et danses des zones arpitanes, avec comme danse emblematique le
rigaudon
: musique
savoyarde
, musique du
Dauphine
et des
Hautes-Alpes
En terme d'instrumentarium, outre le
violon
, les
fifres
et flutes populaires, la
vielle a roue
et l'accordeon (d'abord
diatonique
, puis
chromatique
) qui ont fait l'objet de phenomenes de mode a l'echelle europeenne, chacun en leur temps, on peut souligner l'existence d'une grande variete de cornemuses caracteristiques des musiques traditionnelles de chaque region.
On peut entendre aujourd'hui des musiques en France dans les festivals, notamment au
Festival interceltique de Lorient
, aux
Rencontres internationales de luthiers et maitres sonneurs de Saint-Chartier
, Le Son continu a Ars, la Fete de la vielle a
Anost
, aux
Nuits Basaltiques
du
Puy-en-Velay
, au
Festival international de folklore
de
Romans-sur-Isere
et dans les
bals folk
, bals trad ou
fest-noz
, le plus souvent dans des salles des fetes, aussi en exterieur.
- Les
musiques celtiques
du nord de l'Europe (
Irlande
,
Ecosse
,
Pays de Galles
,
Ile de Man
)
- La
musique folk britannique
- Les musiques scandinaves (
Norvege
,
Danemark
,
Suede
,
Iles Feroe
)
- Les musiques de la peninsule iberique (
Espagne
,
Catalogne
,
Asturies
,
Galice
,
Portugal
, la musique
flamenco
)
- Les musiques d'
Europe centrale
(
Autriche
,
Allemagne
,
Pologne
,
Tchequie
,
Slovaquie
,
Hongrie
…)
- Les musiques des
pays baltes
(
Estonie
,
Lettonie
,
Lituanie
)
- Les musiques des
Balkans
(
Bulgarie
,
Roumanie
,
Macedoine
,
Grece
…)
- La musique
klezmer
- Les musiques de l'Italie (Tarantelle et autres...)
- Les
musiques tsiganes
Ces musiques traditionnelles ont donne un essor decisif d'une part au genre du
poeme symphonique
, et d'autre part a l'
ethnomusicologie
.
[ref. necessaire]
Ainsi,
Constantin Br?iloiu
, l'ami du hongrois
Bela Bartok
et du roumain
Georges Enesco
- eux-memes compositeurs d'une musique savante fortement inspiree par le folklore de leurs pays, au meme titre que d'autres musiciens de la seconde moitie du
XIX
e
siecle (
Liszt
,
Dvo?ak
,
Grieg
,
Sibelius
…) et de la premiere moitie du
XX
e
siecle
(
Jana?ek
,
Szymanowski
,
Harsanyi
,
De Falla
,
Ropartz
…) - a parcouru, durant l'entre-deux guerres, les villages les plus recules de l'Europe centrale et orientale pour recueillir, magnetophone en main, des dizaines de milliers de chansons, danses, themes melodiques, rythmes, etc
[
15
]
.
Tandis que la musique savante se voyait ressourcee au contact direct de la musique folklorique, ces recherches, menees aussi par d'autres ailleurs en Europe, ont abouti a une connaissance renouvelee du phenomene musical.
[
ref.
souhaitee]
On rencontre des influences irlandaises et francaises dans la musique traditionnelle quebecoise. La jigue irlandaise melangee a la chanson a repondre francaise en est globalement le resultat. Cette culture propre au Quebec s'est diffusee grace a la tradition orale. Autrefois, les veillees amenaient les musiciens des differentes paroisses a se rencontrer et a echanger leurs versions de chanson a repondre.
Aujourd'hui, la musique traditionnelle quebecoise melange cette tradition orale, des textes retrouves dans les archives ou encore des melodies qui se transmettent dans les familles. Plusieurs groupes professionnels tels que
Le Vent du Nord
,
De Temps Antan
,
Les Charbonniers de l'enfer
,
Galant, tu perds ton temps
,
Les Tireux d'Roches
,
La Volee d'Castors
,
Bon Debarras
,
Genticorum
et la populaire
La Bottine souriante
proposent differentes facons de faire de la musique traditionnelle contemporaine. Que ce soit par les differentes sonorites ou des sujets actuels adaptes a la facon traditionnelle, il en existe aujourd'hui pour tous les gouts.
Les instruments utilises sont le violon, l'accordeon diatonique, la podorythmie (tenir un rythme avec ses pieds), les cuilleres, la guimbarde, la flute traversiere, la mandoline, la guitare, la vielle a roue et l'harmonica (aussi appele
ruine-babine
).
Des organisations et des festivals mettent de l'avant ce type de musique et le
folklore quebecois
comme
EspaceTrad
[
16
]
, a Montreal, le festival
La Viree Trad
, a Carleton-sur-Mer
[
17
]
, le Festival de musique Ripon Trad
[
18
]
, en Outaouais, ou le Festival de musique trad Val-d'Or
[
19
]
.
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