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Musee de la Faience (Marseille)

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Musee de la Faience
Le chateau Pastre , qui abritait le musee jusqu'en 2012.
Informations generales
Ouverture
Visiteurs par an
6 086 ( ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Collections
Collections
faiences de Marseille, Moustiers-Sainte-Marie, Apt, La Tour d'Aigues.
Nombre d'objets
1 500 pieces
Batiment
Architecte
Localisation
Pays
France
Division administrative
Commune
Adresse
157 avenue de Montredon,
13008 Marseille.
Coordonnees
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Le musee de la Faience a Marseille ouvert au public depuis , se situait au 157 avenue de Montredon 13008 Marseille. Il ferme definitivement ses portes le pour permettre le transfert de ses collections vers le nouveau musee des Arts decoratifs, de la Faience et de la Mode , ouvert en au chateau Borely [ 1 ] .

Il etait amenage dans une bastide du XIX e  siecle denommee chateau Pastre du nom de son ancien proprietaire Eugene Pastre (1806-1868) negociant et armateur avec ses quatre freres dont Jean-Baptiste qui fut president de la chambre de commerce et recut a ce titre Napoleon III pour l’inauguration du palais de la Bourse . Le chateau se trouve a l’extremite d’une grande allee a l’interieur d’un vaste domaine de 120   ha appele campagne Pastre et offert par la famille eponyme a la ville de Marseille.

Le chateau [ modifier | modifier le code ]

Eugene Pastre et son epouse Celine de Beaulincourt-Marles avaient souhaite faire construire une residence digne des festivites et reunions mondaines qu’ils donnaient. Vers 1860 ils en confient la construction a l’architecte parisien Jean-Charles Danjoy (1806-1862) qui avait effectue a la demande de la ville de Marseille un premier projet non retenu pour la realisation du palais Longchamp . Cette bastide presente une architecture polychrome avec des briques roses et des pierres blondes rythmee par des courbes et contre-courbes.

L’amenagement du chateau permet d’y exposer pres de 1 500 pieces de ceramique. Toutes les pieces exposees au rez-de-chaussee ont cependant ete enlevees il y a quelques annees, les vitrines etant restees entierement vides depuis.

Les faiences de Marseille [ modifier | modifier le code ]

Interieur du musee.

Une premiere faiencerie fut creee par un italien, Jean Angeli, vers 1525 dans la banlieue de Marseille, au chateau de Saint-Marcel ou son proprietaire Charles de Forbin lui fit construire un four. Au debut du XVII e  siecle , Antoine de Clerissy produit des faiences de qualite et s’installe a Paris. Apres cette premiere production de faible importance, la reapparition de l’art de la faience a Marseille est l’œuvre d’un personnage considerable par son influence et sa richesse, Joseph Fabre (1634-1717) ancien consul, homme de finances, proprietaire d’une manufacture de soie et banquier du duc de Savoie . En 1675 il fait venir de Moustiers-Sainte-Marie ( Alpes-de-Haute-Provence ) Joseph Clerissy et l’installe dans sa propriete de Saint-Jean du Desert , lancant ainsi la fabrication de la faience de Marseille. Cette industrie se developpera a partir de la fin du XVII e  siecle et connaitra son plein epanouissement dans la seconde moitie du XVIII e  siecle entre 1750 et la Revolution .

L’augmentation de la demande est due a un accroissement de la population et a la montee d’une bourgeoisie recherchant les objets de luxe. Le raffinement de l’environnement domestique et le rituel de l’art de la table provoquent un developpement d’une production de grande qualite.

Les principaux faienciers de Marseille dont les œuvres sont exposees dans ce musee sont :

Joseph Clerissy [ modifier | modifier le code ]

Il est le premier fabricant de faience a Marseille ayant une importance significative. A sa mort, la direction de la fabrique est assuree de 1688 a 1697 par Francois Viry qui s’etait marie avec la veuve du defunt, Anne Roux. La direction est ensuite assuree par Antoine Clerissy, fils de Joseph, de 1697 a 1722. A cette date, Antoine Clerissy loue une fabrique a la plaine Saint-Michel , puis s’etablit a la Joliette ou il poursuit son activite jusqu’en 1732. Il meurt en 1748.

La production de cet atelier se caracterise par une sobriete des couleurs. Les decors sont inspires de scenes a caractere historique, mythologique, religieux ou romanesque.

Madeleine Heraud et Louis Leroy [ modifier | modifier le code ]

Anne Clerissy (1664-1710), fille d’Antoine Clerissy, avait epouse Etienne Heraud. Elle legue a sa fille Madeleine Heraud (1685-1749), mariee a Louis Leroy, une faiencerie situee pres de la porte d’Aix sous reserve qu’elle s’entende avec Joseph Fauchier pour continuer l’exploitation. En 1727 cette fabrique est expropriee lors de l’ouverture de la rue d’Aix et de la creation de la place Pentagone (actuellement place Marceau). La faiencerie dirigee d’abord par Madeleine Heraud puis par son fils Louis Leroy (1704-1778) prenomme comme son pere, est situee rue de la Calade . A la mort de sa mere en 1749, Louis Leroy cree une nouvelle fabrique pres de la porte Paradis. Son fils Antoine Leroy prend la suite mais meurt en 1780 deux ans seulement apres son pere.

Cette production essentiellement de grand feu se caracterise au debut de la production par une influence rouennaise avec des compositions symetriques avec l’emploi du bleu et du rouge. Apres 1750 un style orientalisant ou grotesque est utilise.

Joseph Fauchier [ modifier | modifier le code ]

Joseph Fauchier (1687-1751) est ne a Peyruis dans les Alpes-de-Haute-Provence . Apres avoir assure la direction de la faiencerie de Madeleine Heraud et Louis Leroy de 1710 a 1728, Joseph Fauchier cree en 1730 sa propre entreprise qui devient une des plus grandes fabriques de la premiere moitie du XVIII e  siecle . Cette faiencerie se situe place Pentagone. Il fait venir a Marseille son neveu qui s’appelle egalement Joseph Fauchier et dirigera l’entreprise de 1751 jusqu’a sa mort en 1789, date ou le fils de ce dernier Joseph-Francois prend la suite jusqu’a la fermetrure definitive en 1795. Plusieurs artistes de talent travailleront pour le maitre : Joseph Viry et Jean Rome, ce dernier etant un ceramiste de Montpellier. Une rue de Marseille porte le nom de Joseph Fauchier.

Au debut de la production sont utilises les decors ≪ a la Berain ≫. Des pieces de style rouennais sont produites. Par la suite des guirlandes ou volutes de feuillage encadrant des paysages sont employees. Il produit des pieces a paysages polychromes du genre Moustiers ainsi que des pieces ≪ a la Chine ≫. Coloriste et chimiste, il utilise aussi le decor de fleurs jetees au naturel. Il execute egalement de nombreuses statues.

Veuve Perrin [ modifier | modifier le code ]

Claude Perrin, ne a Nevers le , vient se fixer a Marseille en 1733 ou il meurt le . Sa veuve, Pierrette Candelot, originaire de Lyon , continue la fabrication sous le nom de ≪ veuve Perrin ≫. Elle passe un contrat d’association avec Honore Savy, forme a l’Academie de peinture et de sculpture de Marseille. Cette cooperation durera de 1760 a 1770 mais plus faiblement a partir de 1764, date ou Savy fonde sa propre entreprise. En 1774 la veuve Perrin forme une deuxieme association avec son fils et Antoine Abellard, petit-fils d’Antoine Clerissy. Elle poursuivra l’exploitation jusqu’a sa mort en 1794. Son fils Joseph et sa fille Anne lui succederont jusqu’a la fermeture definitive, en 1803.

Elle utilise la technique de decoration au petit feu qui permet d’obtenir par cuissons successives une variete de couleurs rivalisant avec celles de la porcelaine. La production se caracterise par une grande diversite de formes et de decors. Les types des decors sont tres varies : decor polychrome sur email de couleur jaune, decor imitation Chine, decor aux poissons, aux paysages, aux animaux, aux fleurs, decor en camaieu vert. Des statuettes et objets de fantaisie sont egalement produits.

Honore Savy [ modifier | modifier le code ]

Ne en 1725, il travaille comme simple ouvrier chez Joseph Esprit Leroy puis en collaboration avec la veuve Perrin de 1760 a 1770. Des 1764, il fonde sa propre faiencerie pres de celle de la veuve Perrin. En 1767, il arme un navire pour vendre sa production en Guadeloupe. En , il accueille le frere du roi, comte de Provence et futur Louis XVIII qui met sa fabrique sous sa protection et permet que ses armoiries soient mises sur sa porte. Sans descendance, il poursuit son activite jusqu’a son deces, le .

Il utilise des themes classiques de decoration : fleurs, paysages, marines et poissons. Il serait l’inventeur d’une couleur verte, tiree du cuivre, utilisee sur des pieces en camaieu vert.

Gaspard Robert [ modifier | modifier le code ]

Gaspard Robert (1722-1799) travaille d’abord dans une fabrique de porcelaine puis de retour a Marseille, vers 1750, il collabore avec Andre Estieu que sa mere avait epouse en secondes noces. Il s’installe a son compte et a partir de 1761 sa faiencerie prend un essor prodigieux. Marie a Marguerite Deflechis, il n’aura pas d’enfant et se consacrera entierement a son metier. Recevant de nombreux disciples, il s’agrandit constamment. En 1773, il s’associe avec Jean Jacob Dortu, originaire de Berlin, pour la production de porcelaine ; cette production concerne essentiellement une gamme d’objets de petite taille reserves a l’usage des collations entre les repas ou a celui des pieces de service. Sa fabrique fut egalement visitee par le comte de Provence. Il exporte en Europe du Nord et en Angleterre ou ses liens avec la franc-maconnerie lui ouvrent des debouches.

En 1789, il est elu depute du tiers-etat pour representer les faienciers. Confronte a la crise economique de l’epoque, il est oblige de cesser son activite vers 1794.

Les principaux types de decor utilises dans la faiencerie Robert sont : decor en camaieu sepia, vert, rose ou bleu ; decor a paysages polychromes ; decors a animaux ou poissons ou fleurs ; decor a motifs exclusivement dores ; decor en haut relief.

Honore Bonnefoy [ modifier | modifier le code ]

Honore Bonnefoy fut forme dans les ateliers de Gaspard Robert. En 1777, il crea une societe avec son frere Joseph. De mauvaises affaires necessiterent leur separation en 1778 et il continua seul la production. Il employa Viry qui etait membre de l’academie de peinture et de sculpture. En 1793, il acheta des biens nationaux un grand terrain aux allees de Meilhan, proche de ses ateliers. Il mourut en . Sa veuve et son fils Augustin lui succederent et developperent une fabrication de porcelaine. L’activite de la fabrique se poursuivit jusqu’en 1815, date de la fermeture de l’entreprise.

Les themes decoratifs de cette production comprennent surtout les marines, paysages et animaux peints en polychromie de petit feu. Il developpa egalement une production de statuettes.

Les autres faiences [ modifier | modifier le code ]

Le musee presente egalement des faiences de Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence) ou se fabrique egalement une production prestigieuse apparue legerement plus tard vers 1680 mais qui se poursuivra jusqu’en 1982. Une reprise de cette production a ete faite en 1927 grace a Marcel Provence qui ouvre a cette date un atelier de fabrication et cree l’Academie de Moustiers. Cette activite se poursuit actuellement.
Les principaux faienciers sont : Pierre Clerissy (1651-1728), Joseph Olerys (1697-1749) et Joseph Fouque (1720-1799). Parmi les nombreux decors utilises, on peut citer : les scenes de chasse, les decors ≪ a la Berain ≫, les personnages mythologiques, les medaillons entoures d’un ruban noue, les armoiries, les trophees avec drapeaux, les fleurs de solanees, les guirlandes de fleurs etc.

Des faiences d’autres centres sont egalement presentees : La Tour d'Aigues dont la fabrique fut creee par le baron de Bruny, Apt , le Castellet et Varages pour les ateliers provencaux mais aussi Gien et des productions modernes.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. article sur le site officiel de la Ville de Marseille

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Abbe Gustave Arnaud d'Agnel , La faience et la porcelaine de Marseille , Lucien Laveur et Alex Jouvene, Paris et Marseille, 1911, 534 pages.
  • Danielle Maternati-Baldouy, Christian Bonnin, Henri Amouric, La faience de Marseille au XVIII e siecle, La manufacture de la Veuve Perrin , Musees de Marseille, catalogue de l’exposition a la vieille charite du au .
  • Herve Hardouin, A la recherche des faienceries et tuileries-poteries de Saint-Jean-du-Desert , , 104  p. ( ISBN   978-2-9530420-0-9 ) .

Liens externes [ modifier | modifier le code ]