Mine (gisement)

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Ancienne mine d'or de Skidoo, dans la Vallee de la Mort en Californie .

Une mine est un gisement exploite de materiaux (par exemple d' or , de charbon , de cuivre , de diamants , de fer , de sel , d' uranium , etc.). Elle peut etre a ciel ouvert ou souterraine.

Dans les annees 1980, environ 20 milliards de tonnes de materiaux etaient extraits annuellement des seules mines a ciel ouvert dans le monde, dont plus de la moitie des minerais [ 1 ] alors que plus de six milliards de tonnes de charbon , 1,6 milliard de tonnes de minerai de fer , 190 millions de tonnes de minerai d' aluminium sont presumes extraits du sous-sol par des galeries et puits au debut du XXI e  siecle.

La distinction entre mine et carriere tient a la nature du materiau extrait (strategique ou precieux pour la mine, de moindre valeur pour la carriere). En France , cette distinction est definie par le code minier .

L'existence des mines remonte a la Prehistoire , ou certains puits et galeries etaient creuses dans la craie pour l'extraction du silex , et d'autres servaient a l'extraction de minerais (fer et cuivre notamment).

A partir du XIX e  siecle, les progres techniques et de la geologie ont permis d'exploiter plus rapidement des gisements de plus en plus profonds, jusque sous la mer a partir d'une plate-forme de forage , non sans impacts environnementaux , sociaux et sanitaires directs ou indirects. L'extraction miniere est responsable d'un grand nombre de morts, dans les galeries, ou a la suite de la silicose , l' asbestose ou a des cancers dus a la radioactivite . Les dechets, poussieres des ≪ steriles minieres ≫ sont parfois a l'origine de pollutions graves differees dans l'espace ou le temps (a partir des metaux lourds notamment). Certaines mines ont engendre un phenomene d'acidification du milieu, auto-entretenu (ce phenomene est dit ≪  drainage minier acide  ≫). Des mines abandonnees sont aussi a l'origine d'effondrement du sol superficiel. Des seismes induits peuvent etre produits par les grandes mines.

En France, il y a eu de tres nombreuses mines dans presque toutes les regions. Les gisements de charbon se trouvent dans le Nord-Pas-de-Calais (plus grand reseau de galeries souterraines au monde), en Lorraine (ou l'on trouvait egalement des gisements importants de minerai de fer ), dans le Massif central , en Provence , dans le Sud-Ouest (exemple : Carmaux ) mais aussi autour de Saint-Etienne . L' Ukraine et la Russie possedent aussi de nombreux gisements de charbon (exemples : Donbass et Siberie ). Le Royaume-Uni possede quant a lui d'importants gisements de charbon au nord ( Lowlands en Ecosse ), au Pays de Galles , autour de Manchester , dans le centre ( Midlands ) et dans le Yorkshire .

Histoire [ modifier | modifier le code ]

Puits pour la recherche de silex , illustration de De Re Metallica, Agricola , 1556.
Schema d'une exploitation miniere en montagne, extrait du Meyers , 1890.
La mine, c'etait aussi l'exploitation des enfants ; ici en 1853 les ≪ esclaves blancs d' Angleterre  ≫, livre de John Cobden.

Prehistoire [ modifier | modifier le code ]

La mine la plus ancienne attestee est la mine d'hematite de Ngwenya au Swaziland , datee de 42 000 ans et toujours en exploitation.

L'exploitation du sous-sol date au moins de la fin du neolithique en Europe [ 2 ] . Les hommes creusaient deja dans la roche des puits et des galeries parfois de plusieurs dizaines de metres pour la recherche de mineraux varies ( silex , ocre , variscite , etc.), au moyen d'outils rustiques mais efficaces tels que des galets de roche dure utilises comme broyeurs [ 3 ] .

Comme en temoignent certains restes prehistoriques de charbon de bois retrouves dans d'anciennes petites mines de par le monde, l' homme prehistorique a precocement appris a aussi utiliser le feu et peut-etre le feu et l'eau pour disloquer la roche et ≪ ouvrir ≫ des mines [ 4 ] (technique confirmee par l'experimentation et l' archeometrie ) ; et meme le feu a-t-il ete utilise pour ≪ l'abattage ≫ dans les galeries, notamment dans le sud de la France [ 4 ] ).

Les archeologues ont ainsi retrouve dans les annees 1980 des traces de ces techniques minieres prehistoriques [ 5 ] , plus d'une dizaine de mines de cuivre (avec un peu d' antimoine et d' argent [ 6 ] ). Ces mines ont ete creusees dans la region de Cabrieres dans l' Herault il y a plusieurs milliers d'annees (4310 ± 75 BP [ 7 ] ), a la fin du Neolithique , et etaient considerees a l'epoque de leur decouverte comme le plus vieux site minier de France [ 8 ] , [ 9 ] .

Antiquite [ modifier | modifier le code ]

Les premieres constructions en pierre ont ete une origine probable aux premieres carrieres , et l' agriculture aux premieres marnieres . Il fallait creuser le sol pour extraire de la pierre ayant une qualite suffisante pour batir et certaines pierres se taillent plus facilement aussitot extraites, avant qu'elles ne durcissent [ ref.  souhaitee] .

En creusant en profondeur, on atteignait une couche de roche non degradee par la microfaune et flore du sol, ou les racines d' arbres (une ≪ veine ≫), puis on creusait horizontalement pour extraire la roche de cette couche (la couche suivant les plis geologiques). Ces puits et couloirs pouvaient ensuite servir a se proteger des agressions [ ref.  souhaitee] .

On trouve la trace des la tres haute antiquite de l'exploitation des mines d' argent du Laurion , a une cinquantaine de kilometres au sud d' Athenes . A l' epoque classique , les Atheniens deployerent une energie et une inventivite spectaculaires pour en tirer le maximum de minerai. Au XXI e  siecle, de nombreux vestiges de ces mines (puits, galeries, ateliers de surface) marquent le paysage de la region.

A l'epoque romaine de nombreuses et importantes exploitations minieres se developpent dans certaines regions comme l' Hispanie ainsi que dans les Balkans en Dalmatie et en Mesie et plus tard en Dacie . L'exploitation miniere romaine est connue par les textes des auteurs anciens comme Strabon ou Pline l'Ancien , ainsi que par des inscriptions , comme les tables de bronze de Vipasca, reglement d'un district minier situe pres de l'actuelle ville d' Aljustrel au Portugal ou encore comme les inscriptions figurant sur les lingots de metal. Les fouilles archeologiques ont aussi revele differentes techniques d'extraction et le materiel utilises par les mineurs . Ceux-ci appartenaient a des categories de population variees : si sous la Republique la main d'œuvre servile semble avoir domine, sous l' Empire l'importance des travailleurs salaries locaux semble s'etre considerablement accrue. Bien des sites miniers romains sont cependant encore mal connus [ 10 ] .

Epoque medievale [ modifier | modifier le code ]

Mines et forges de Baigorry,original de 1787 refrappe en 1970. Description revers : Scene representant l'extraction du minerai et son traitement dans les hauts fourneaux ; a droite, laveries.

Le Moyen Age a vu l'exploitation de mines dans presque tous les pays d' Europe , que ce soit des mines de fer ou de non ferreux. Tres abondant a la surface de la planete , le minerai de fer est disponible dans de petits gisements a la surface du sol ou a faible profondeur. Les hommes du Moyen Age ont surtout exploite les gites de ce type qui n'exigeaient pas d'equipements sophistiques. La diffusion du procede indirect de reduction du minerai, apparu au XV e , a considerablement transforme les conditions d' extraction . La demande de plus en plus importante, la possibilite de traiter des minerais moins fusibles , ont conduit a rechercher des gisements plus abondants meme si leur qualite etait moindre.

Dans la majorite des cas, les metaux non-ferreux provenaient de mines ouvertes pour produire de l' argent presque a partir de minerais complexes tels que des sulfures de cuivre et de plomb . Pendant longtemps, le plomb argentifere , plus facile a traiter, a fait l'objet de l'extraction la plus intensive. A l'epoque carolingienne , les mines de Melle , en Poitou , fournissent la part la plus importante de l'argent produit dans l' Empire . Au XI e  siecle, d'autres centres d'extraction apparaissent dans le Harz , en Foret-Noire et dans les Vosges .

Le XII e  siecle, temps de croissance des echanges et d'instauration de pouvoirs nouveaux, connait une intense activite miniere en Italie , en Europe centrale et en France .

Au cours du XIII e  siecle, l'Italie continue d'etre un producteur important. Cependant, l'Europe centrale, en particulier la Boheme , prend la premiere place. Les mines francaises connaissent aussi un grand developpement : le premier reglement minier francais conserve, la charte d' Hierle en Languedoc, date de 1272. Alphonse de Poitiers , frere de Saint Louis , s'attache a developper la production miniere dans ses domaines du Midi [ 11 ] .

La crise europeenne du milieu du XIV e  siecle au milieu du XV e  siecle conduit a un bouleversement de l'activite miniere qui recule en France et en Italie, mais qui reste forte en Europe centrale.

Tunnelage en sol meuble, XVI e  siecle, Museum d'Histoire et de Technologie (Museum of History and Technology), Project Gutenberg

La seconde moitie du XV e voit un nouvel essor de la production dans laquelle s'impliquent les plus grandes fortunes. C'est le cas de Jacques Cœur ou encore de Jacob Fugger . Dans le meme temps se met en place un nouveau systeme d'exploitation fonde sur le transport par roulage et par l'usage de plus en plus important de l' energie hydraulique .

Mineurs, image du recueil Das Standebuch (≪ le Livre des metiers ≫) par le graveur suisse Jost Amman (1568)

Epoque moderne [ modifier | modifier le code ]

Jacob Fugger, banquier d' Augsbourg , est le plus grand entrepreneur minier de la Renaissance. Il contribue a financer la politique de Charles Quint et prend le controle des mines de cuivre de Neusohl en Hongrie (en Slovaquie actuelle) mais doit les abandonner en 1546 en raison des complications nees des guerres austro-turques et des guerres de religion entre catholiques et protestants [ 12 ] . Il obtient des Habsbourg le monopole des mines d'argent et de cuivre du Tyrol [ 13 ] . Les mines d'argent d' Europe centrale sont la principale source du marche europeen : le traite De re metallica ( ≪ Sur les metaux ≫) publie en 1556 par l' humaniste allemand Georgius Agricola temoigne d'un cycle de production a son apogee au moment ou le marche europeen commence a sentir l' afflux des metaux precieux cause par la conquete espagnole de l'Amerique [ 11 ] .

Les mines d'argent du Potosi dans la Vice-royaute du Perou (aujourd'hui en Bolivie ) sont exploitees a partir de 1545, et celles de Zacatecas en Nouvelle-Espagne (actuel Mexique ), a partir de 1548. Les techniques sont tres rudimentaires comparees a celles en usage en Europe centrale et l'exploitation depend du travail de milliers d' Indiens soumis a la corvee, la mita , au prix d'une forte mortalite [ 14 ] .

Au XVII e  siecle, l’exploitation du fer Oregrounds en Wallonie puis en Suede donne un grand essor a la production d' acier . L' exploitation du charbon de terre , longtemps confinee a quelques regions comme le pays de Liege , se developpe au XVIII e  siecle et marque le debut de la Revolution industrielle [ 15 ] .

Epoque contemporaine [ modifier | modifier le code ]

L’ONU ( UNCTAD [ 16 ] ) distingue [ 17 ] trois types d'exploitation :

  • les grandes mines (plus de 40 employes ) extraient la presque totalite des ressources prelevees ;
  • les petites mines (moins de 40 employes ) produisent moins de 50 000  t/an (100 000 a 200 000  t/an pour les materiaux), pour un investissement de moins de 1  M€ , et un chiffre d’affaires annuel inferieur a 1,5 M€. Leur duree de vie est generalement de moins de 5 ans . Ces mines se sont fortement developpees dans les annees 1985-2005, notamment dans les pays pauvres et parfois, plus ou moins anarchiquement, dans certains pays riches (France/ Guyane par exemple, avec l' orpaillage ) ;
  • les mines artisanales sont ouvertes par des individus (parfois anarchiquement et sans declaration, voire illegalement) de maniere opportuniste et souvent avec des employes qui cherchent la une ressource de survie avec des moyens rudimentaires et traditionnels. L'activite est souvent saisonniere, complementaire aux cultures, a la peche et a la chasse. Elle peut etre une source de revenus tres importants pour les habitants, mais provoque parfois des degats environnementaux (ruees vers l'or ou le diamant) et sanitaires (empoisonnement de l'environnement et populations par le mercure des orpailleurs).

Sur la planete au debut du XXI e  siecle, 15 millions d'artisans-mineurs environ se livreraient a cette activite. Ce nombre a double en dix ans. En Afrique , 4,5 a 6 millions de personnes creusent des mines durant toute ou une partie de l'annee, dont 30 % a 40 % sont des femmes. De cette population dependent environ 40 millions de personnes, soit 1 Africain sur 20 [ 18 ] . Certains auteurs estiment que ce mouvement va encore s'amplifier dans les zones riches en ressources et que par exemple au Zimbabwe , le nombre d’artisans-mineurs pourrait tripler de 2000 a 2010 [ 19 ] .

Les cinq principaux majors dominant la scene mondiale au debut du XXI e  siecle sont BHP Billiton , Rio Tinto , Vale , Xstrata et Anglo American , ces compagnies qui disposent de la maitrise technologique et oligopolistique etant de plus en plus en competition avec les compagnies des pays emergents [ 20 ] .

Plusieurs exploitations minieres ou projets miniers font face a des contestations de la part des communautes locales. En plus des permis reglementaires a obtenir, les compagnies doivent aussi s'assurer d'avoir un "permis social d'operation" qui permet aux activites de se derouler dans un cadre acceptable pour la population touchee [ 21 ] , [ 22 ]

Techniques d'exploitation [ modifier | modifier le code ]

L'exploitation des mines pose de nombreux problemes, et fait donc intervenir de nombreux domaines des sciences . C'est la raison pour laquelle dans la plupart des pays se sont creees des ecoles specifiques d' ingenieurs , les ecoles des mines .

Les mines de charbon sont organisees par etages a partir desquels on exploite les couches. Chaque mineur creuse une couche pour en extraire le charbon que l'on charge ensuite dans des berlines . Ce travail est tres difficile car il faut creuser de facon a ne pas faire effondrer la galerie, en plus de cela, il y regne une chaleur etouffante, car il n'y a quasiment pas d'air qui circule. Le seul moyen trouve pour creer une ventilation a ete de construire au minimum deux puits. Le premier sert a la montee et la descente des mineurs et la montee du charbon. L'autre sert seulement a la ventilation.

En remontant une tonne de charbon, on extrait sept tonnes de sous-produits (eventuellement susceptibles de contenir des toxiques ou de poser des problemes via la poussiere ou la turbidite des eaux de ruissellement) que l'on evacue sur les terrils ou des bassins (ex : bacs a schlams des exploitations de charbon).

Prospection [ modifier | modifier le code ]

Elle s'appuie sur les donnees geologiques et historiques, la decouvertes de gites mineraux beneficiant aussi des progres de la Geochimie , des techniques de sondages (sismiques notamment) et de la modelisation. Des SIGs miniers sont ainsi apparus qui aident les prospecteurs en leur donnant un acces combine au MNT (Modele numerique de terrain), a l' imagerie satellitale , aux cartes geologiques ( metadonnees ), aux donnees concernant le risque sismique, le volcanisme , aux ressources geothermales connues, aux gisements connus, aux donnees geochronologiques , flux de chaleur , gravimetrie , tomographie 3D, risques naturels , cadastres , donnees environnementales ( trame verte , pollutions , pedologie …), etc.

Terrassement [ modifier | modifier le code ]

Il s'appuie sur la Geophysique et la Resistance des materiaux et sur les ressources locales disponibles, en prenant de plus en plus en compte, en amont les besoins de renaturation et restauration ecopaysagere du site en fin de vie, voire durant les differentes phases de l'exploitation. Les grands projets font l'objet d'une etude d'impact approfondie, et de mesures compensatoires ou conservatoires .

Puits et galeries [ modifier | modifier le code ]

Les enfants etaient frequemment employes pour descendre dans les mines de charbon . Photographie de 1908 .
Reconstitution d'une galerie.

Puits [ modifier | modifier le code ]

Il existe differents cas de figure pour atteindre le gisement a exploiter et permettre l'evacuation des produits. Si le gisement est relativement horizontal (en plateure ) et si la couche de morts-terrains n'est pas trop epaisse, on pourra exploiter a ciel ouvert (voir ci-dessous).

Si le gisement affleure dans une zone accidentee, par exemple des collines surplombant une vallee, on pourra atteindre et exploiter le gisement par des galeries horizontales (les fendues du bassin de la Loire ) debouchant a flanc de coteau. C'est, par exemple le cas dans le bassin ferrifere de Lorraine pour les mines d' Hussigny - Godbrange , Charles Ferdinand ou Kraemer.

Par contre, si le gisement n'affleure pas du tout ou n'affleure pas dans de bonnes conditions il faudra creuser (on dit foncer ) des puits afin de l'atteindre. C'est la solution la plus couteuse pour l'exploitation et la moins rentable, c'est aussi la majorite des cas. Les deux solutions peuvent aussi se combiner (cas des mines de La Mure ou de la mine de fer de Soumont ).

Le cas de la mine de fer de Saint-Remy-sur-Orne , en Normandie , est interessant puisqu'une partie du gisement est au-dessus du carreau de la mine. La majorite des produits sont toutefois descendus au-dessous du niveau du puits, roulee jusqu'au puits pour etre remontee au niveau du carreau pour y etre traitee, solution moins couteuse qu'une sortie a flanc de coteau dans une zone pauvre en routes et moyens d'evacuation.

Le puits dessert les differents etages d'exploitation, chaque niveau s'appelle une recette ou accrochage.

Tailles et travers-bancs [ modifier | modifier le code ]

On distingue les tailles des travers-bancs . Les tailles servent directement a l'exploitation du gisement. En general pour exploiter un gisement on creuse une galerie de tete la plus haute et une galerie de base la plus basse. Le gisement est decoupe en panneaux entre ces deux galeries et delimites par des tailles transversales les joignant. Ces tailles permettent d'exploiter le massif mais aussi d'organiser l'aerage, c'est-a-dire la circulation de l'air dans les travaux. La galerie de base permet egalement l'evacuation des produits abattus (le deblocage) vers le roulage qui les emmenera ensuite vers le puits d'extraction. Les galeries peuvent etre taillees dans le produit exploite (charbon, minerai) en general ou au rocher de part et d'autre de la couche. La galerie de roulage determine le niveau de la recette du puits. L'ensemble des travaux qui permettent la delimitation d'un panneau s'appellent les travaux preparatoires (ou tracage ). Ils sont bien sur fondamentaux.

Les travers-bancs sont presque toujours creuses au rocher ; ils permettent la liaison entre le ou les puits et le gisement exploite (galerie de roulage). En effet en general les puits sont fonces non dans le gisement mais a l'exterieur dans le rocher. Un puits creuse dans le charbon par exemple, entraine une perte de l'exploitation puisqu'il faudra maintenir autour du puits une zone non exploitee dite stot de securite ou investison (de tels stots sont obligatoires sous les zones habitees, les routes, les chemins de fer …).

Le meme raisonnement vaut pour les mines exploitees a flanc de coteau. Dans ce cas les fendues debouchent directement au jour a flanc du coteau. Depuis la catastrophe de Courrieres , il y obligation d'avoir au moins deux debouches au jour (2 puits ou 1 puits et 1 debouche a flanc de coteau par exemple).

Pour relier les differents niveaux d'exploitation entre eux (on parle aussi d'etage) la liaison peut se faire soit par le puits, soit par un bure (ou faux-puits ) soit encore par plan incline. On appelle bure un puits interieur ne debouchant pas au jour reliant deux niveaux. Le plan incline est une galerie ou travers-bancs plus souvent incline et generalement muni d'un treuil afin de hisser les berlines ou d'un convoyeur a bande.

Le soutenement [ modifier | modifier le code ]

La technique du soutenement a pour objet l'ensemble des travaux utiles pour maintenir les excavations souterraines.

Le chargement [ modifier | modifier le code ]

Le chargement est l'operation qui consiste, juste apres l'abattage, a charger manuellement ou mecaniquement le minerai extrait en vue de son evacuation par berlines ou par convoyeurs (voir roulage) vers le puits.

Le chargement peut etre manuel (pelletage) ou mecanise (scraper, pelles a godets, chargeuses a pattes de homard ).

Le roulage [ modifier | modifier le code ]

Chariots.
Mineur bolivien extrayant des debris a l'aide d'une simple brouette.

Le roulage est le transport des produits (charbon, minerai mais aussi le sterile) depuis le front de taille (ou plus exactement depuis le point de chargement du systeme de deblocage des chantiers) jusqu'a la recette inferieure du puits d'extraction, puis eventuellement, depuis la recette superieure du puits aux ateliers de traitement. Le transport des produits, dans les mines industrialisees, s'effectue dans des bennes (ou berlines ) de contenance variee selon les exploitations (de 500 litres a 25 000  litres) trainees a bras dans les exploitations non mecanisees, par un cheval (ou ane ou mulet ) puis par locotracteurs , electrique, air comprime , essence ou diesel ou tout simplement par gravite . Il s'agit en general de voies etroites inferieures a 1  m de large. Le roulage est un facteur fondamental dans l'exploitation d'une mine, il conditionne en effet, avec le puits, la capacite d'extraction.

L'extraction [ modifier | modifier le code ]

Avant de passer a l'exploitation industrielle souterraine, les regions minieres connaissaient souvent une exploitation artisanale de couches affleurantes. Il s'agissait d'exploitation a ciel ouvert connue sous le nom de cayat , cayauderie, perrieres (dans le bassin houiller de la Loire). Il est a remarquer que bien que les anciennes regions minieres ont toutes de nombreuses rues du cayat, le sens de l'expression s'est perdu.

  • Les cables

  • Les appareils d'extraction
  • Le transport du personnel
≪ La cage ≫. A l'interieur, on met quatre-vingts hommes. Mains sur les epaules du gars d'en-face, il faut tenir l'equilibre quand elle plonge au fond, secouee comme une rame de metro. Mais ceci ne concerne pas l'ensemble des puits francais. Les dernieres technologies (puits Yvon Morandat de Gardanne , en Provence ) etaient si evoluees qu'une descente a plus de 1 000  m de profondeur ne produisait aucun effet sur les hommes. La cage pouvait contenir 132 personnes et aucune vibration ne se faisait sentir.

L'exhaure [ modifier | modifier le code ]

  • L'evacuation des eaux
  • Les pompes

L'aerage [ modifier | modifier le code ]

Mecanisme d'insufflation d'air frais dans une mine de charbon aux Etats-Unis ).

L'aerage ou la ventilation est l'alimentation en air frais d'une mine.

  • Atmosphere des mines: importance de la lutte efficace contre l'empoussierage pour prevenir la silicose ,
  • Ventilation des mines contre l'accumulation de CO , CO 2 , methane , grisou .
  • Les ventilateurs pulsent ou extraient de l'air.
  • Certaines conceptions des reseaux de puits facilitent la circulation de l'air
  • La ventilation est souvent un probleme critique dans les galeries souterraines artisanales ou illegales.

Les mineurs emportaient autrefois un canari en cage, qui lorsqu'il s'agitait, ou meme mourait, ou encore donnait des signes de suffocation etait le signe qu'il fallait remonter [ref. necessaire] .



L'eclairage [ modifier | modifier le code ]

Collection de lampes de mineurs, Bois du Cazier .

L'etude de l'eclairage ne presente qu'un interet secondaire dans les mines exemptes de grisou ou de poussieres.

  • Eclairage a feu nu :
    • depuis l' Antiquite , les mineurs se sont eclaires grace a des chandelles de suif . Les mineurs les utilisaient soit sur des bougeoirs de fer, soit attachees a la tete au moyen d'une courroie de cuir .
    • Les romains se servaient egalement de lampes a huile en terre cuite ou en metal, lampes plus eclairantes que les chandelles (lampe Rave).
    • Le pouvoir eclairant de l'acetylene a ete utilise des le XIX e  siecle. Cependant comme toutes les lampes a feu nu, son usage fut reserve aux mines metalliques et aux carrieres souterraines (lampe Mercier).
  • Eclairage de surete par lampes portatives.
    • La necessite d'un eclairage de surete dans les atmospheres inflammables des mines (grisou, poussieres) s'est avere necessaire a la suite de nombreux accidents.
    • Le plus ancien procede a ete imagine a Whitehaven , en 1760 . Il s'agit d'un rouet a silex par degagement de gerbes d'etincelles.
    • C'est a Humphry Davy et George Stephenson que nous devons le concept des lampes de surete : un tamis metallique a mailles tres serrees empeche la propagation d'une flamme de l'interieur vers l'exterieur de la lampe.
    • Ulterieurement les lampes ont ete equipees d'abord d'un verre puis d'une cuirasse en tole. L'essence minerale s'etant substituee a l'huile, on adapta aux lampes un systeme de rallumage interne.
    • Outre la lampe Davy, citons : la lampe Clanny, la lampe Mueseler, la lampe Marsaut et la lampe Wolf. Chacune marquant un stade nouveau dans l'evolution technique de l'appareil. De nombreuses autres lampes s'apparentent a ces premieres: la lampe Rode ( 1894 ), la lampe Fumat ( 1903 ), la lampe Mulkay, la lampe Muller a systeme de fermeture magnetique, la lampe Cuvelier-Catrice a fermeture hydraulique, la lampe Demeure, la lampe Seippel, la lampe Koch.
  • Lampes electriques portatives
Lampes electriques avec batteries en charge, Bois du Cazier .
    • Les premieres lampes electriques portatives a piles primaires mises en service en 1862 etaient loin de repondre a toutes les exigences de securite.
    • Les lampes a accumulateur et a electrolyte liquide : modeles d'Edison, de Pitkin, de Swan, de Breguet, de Pollak, Stella, de Mallet-Parent.
    • Les lampes a accumulateur et electrolyte immobilise presentent l'avantage de resister aux renversements accidentels. La lampe Sussmann, la lampe Max, la lampe Cotte, la lampe Lux.

L'abattage [ modifier | modifier le code ]

L'exploitation du charbon en 1926 aux Etats-Unis .

L'operation d' abattage consiste a detacher la roche a extraire du massif et a la reduire en elements plus petits [ref. necessaire] pour la manutentionner et la transporter. Cette operation peut etre faite de plusieurs manieres :

  • Abattage a la main,
  • Abattage par outils individuels :
Historiquement l'abattage etait fait avec des outils a main, la rivelaine (pic a deux pointes a manche long et plat), le pic leger (pic a veine, pic lourd et pic d'avaleresse) ou encore le pied de biche . Ces outils ont ete remplaces par le marteau piqueur , instrument de frappe, a mouvement alternatif et dont l'outil est une aiguille.
  • Abattage mecanique :
Les premieres haveuses ont ete mises en service en Angleterre au XIX e  siecle, il s'agissait de haveuses a disque. Elles ont ete remplacees par des haveuses a barre, puis par des haveuses a chaine dans les annees 1930.
Des rabots ont ete mis en service dans les annees 1940 en Allemagne. Il s'agissait d'un soc raclant la veine de charbon en prenant appui sur le convoyeur blinde et tire par un cable ou une chaine.


Coups de feu [ modifier | modifier le code ]

Des mineurs aux Etats-Unis en 1905 .
De par le monde, de tres nombreux accidents, notamment dus au grisou ont touche les mines et tues des mineurs (ici dans le Queensland en 1895 en Australie).

S'il n'est pas un accident ≪ violent ≫, le feu de mine de charbon est un probleme grandissant, notamment en Chine. On estime actuellement qu'environ 1 % de la production de gaz a effet de serre provient de ces feux de mine ( 20 millions de tonnes de charbon partiraient ainsi en fumee chaque annee). A temperature ambiante, le charbon reagit naturellement et spontanement avec l'oxygene de l'air pour donner du gaz carbonique. Si la chaleur ainsi creee n'est pas evacuee (ex. par ventilation), cette derniere augmente la temperature du charbon jusqu'a atteindre le seuil de combustion. Le feu de mine est donc tres frequent dans les mines affleurantes ou a ciel ouvert.

Accidents divers [ modifier | modifier le code ]

  • Explosion ou embrassement de grisou , ou ≪ coup de grisou ≫
  • Coup de poussiere, explosion provoquee par l'embrassement des poussieres de charbon (dites "poussier") en suspension ou accumulee dans les travaux souterrains.
  • Incendies
  • Coups d'eau
  • Coups de terrain
  • Eboulements
  • D.I. : degagements instantanes de grisou ou parfois d'acide.

Sauvetage [ modifier | modifier le code ]

  • Appareils respiratoires
Appareil respiratoire type Drager utilise par les sauveteurs des centrales de Marcinelle , Frameries ,...
  • Organisation en vue de sauvetage


Les mines a ciel ouvert [ modifier | modifier le code ]

Principes generaux [ modifier | modifier le code ]

Une mine a ciel ouvert ou open pit [ 23 ] consiste a deplacer de grandes quantites de sol et de sous-sol pour ensuite extraire le minerai. On met en place une mine a ciel ouvert lorsque le minerai se trouve relativement proche de la surface. On creuse la roche par dynamitage et le minerai est ensuite charge sur d’enormes engins pour traitement.

Les mines a deplacement du sommet [ modifier | modifier le code ]

Les mines a deplacement du sommet, ou mountain-top removal (MTR) en anglais , sont un type particulier de mine a ciel ouvert, utilisee presque exclusivement dans les montagnes des Etats-Unis [ 24 ] . La vegetation est d’abord detruite, puis le sol arrache [ 24 ] . Les deblais sont simplement pousses dans les fonds de vallee, ce qui permet de niveler une region accidentee, mais provoque aussi une pollution importante [ 24 ] .

Dans les Appalaches , le colmatage des fonds de vallee fait disparaitre 500 montagnes et 200  km de cours d’eau par an, augmentant ainsi le risque d'inondations [ 24 ] . Le paysage subsistant est generalement lunaire.

La fin de l'exploitation des mines de charbon [ modifier | modifier le code ]

L'apres-mine [ modifier | modifier le code ]

L'apres-mine est l'ensemble des consequences de la cessation d'une activite miniere.

Catastrophes minieres [ modifier | modifier le code ]

L'histoire de l'extraction miniere est jalonnee de catastrophes et l'epoque actuelle n'est pas epargnee. Ces catastrophes sont de plusieurs types :

Les consequences en sont humaines, economiques et de plus en plus environnementales.

Dans la litterature [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Louis Simonin, Jean-Claude Beaune, La vie souterraine : les mines et les mineurs , 1982 - Technology & Engineering, 306 p.
  2. Tylecote R.F. (1987) The early history of metallurgy in Europe , Longman, London and New York, 329 p.
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Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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Il existe une categorie consacree a ce sujet : Mine .

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

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  • Francois-Hubert Forestier, Apports recents de la geologie, de l’archeologie et de la microtoponymie a la localisation d’activites ≪ industrielles ≫ anciennes sur le plateau de Craponne-sur-Arzon . Fonderies et exploitations minieres a l'epoque gallo-romaine : in Cahiers de la Haute-Loire 1985 , Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire ,
  • Claude Gauvard (dir.), Alain de Libera , Michel Zink , Dictionnaire du Moyen Age , Paris, Quadrige/PUF, 2002, p.  923.
  • Judith Rainhorn , Sante et travail a la mine, XIX e ??? XXI e  siecles , Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 313  p. ( ISBN   978-2-7574-0739-4 )

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

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