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Massacre de Qibya

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Israel et les pays environnants en 1953. Yehud est localise par l’etoile bleue ; Qibya par l’etoile rouge.

Le massacre de Qibya (ou Kibiah [ 1 ] ou Kibie [ 2 ] ), egalement connu sous le nom d’ Operation Shoshana (nom donne en memoire d’une des victimes juives de l’attentat ayant justifie l’operation), est une action de represailles menee par l’ Unite 101 de l’ armee israelienne contre le village cisjordanien [ 3 ] de Qibya dans la nuit du 14 au et qui fit 70 victimes parmi les habitants du village, dont au moins 60  victimes civiles .

A l’epoque, l’operation est unanimement reprouvee dans le monde et fait l’objet d’une condamnation du Conseil de securite des Nations unies . Elle est percue comme le debut de la politique controversee de represailles systematiques toujours appliquee aujourd’hui par Israel .

Contexte [ modifier | modifier le code ]

A la suite de la guerre de Palestine de 1948 , lors de l’ exode palestinien , une grande partie de la population arabe fuit ou est expulsee des territoires qui forment l’Etat d’ Israel . De plus, les discussions d’armistice entre les differents protagonistes du conflit n’aboutissent pas a une solution qui permette leur retour [ 4 ] . Le gouvernement israelien de son cote s’attelle a la consolidation de l'economie nationale et a l'absorption des nouveaux immigrants . De 1949 a 1952, ce sont pres de 700 000 d'entre eux que le gouvernement installe principalement dans les zones frontalieres et dans les anciens villages arabes, doublant ainsi la population du pays. D'un point de vue geographique, la ligne de cessez-le-feu entre Israel et la Jordanie, qui fait office de frontiere, ne suit aucun contour topographique naturel et traverse meme parfois des villages [ 5 ] .

Dans ce contexte, les Palestiniens et les Bedouins menent des ≪ infiltrations ≫ en territoire israelien. Leurs intentions sont de se reinstaller dans leurs anciennes demeures, de venir moissonner les champs laisses derriere eux, de voler des recoltes ou des animaux de ferme des Israeliens et enfin, dans une minorite de cas [ 6 ] , les infiltrations sont egalement motivees par la vengeance et ont pour but d’attaquer la population ou de perpetrer des actes de sabotage. Entre 1949 et 1954, on releve ainsi chaque annee entre 10 000 et 15 000 incidents aux frontieres [ 5 ] .

Les Israeliens assimilent l’ensemble des infiltrations a du ≪ terrorisme ≫ [ 5 ] . Fin 1952 , elles ont provoque la mort de pres de 200 [ 7 ] civils et de nombreux soldats israeliens ainsi que des dommages pour plus de 500 000  livres israeliennes, soit 0,15 % du budget total de l’Etat [ 8 ] . Elles mettent egalement en peril les plans de ≪ developpement ≫ [ 9 ] des zones frontalieres par l’insecurite qu’elles y produisent [ 5 ] , [ 10 ] .

Les Jordaniens tentent de s’opposer a ces infiltrations. Entre et , 2575 infiltres sont arretes et condamnes a des amendes ou de petites peines de prison mais sans effet global [ 5 ] . Le gouvernement israelien estime de son cote qu'au contraire les Jordaniens favorisent les incursions [ 11 ] et sous les auspices de Moshe Dayan , chef du commandement sud de Tsahal , la reponse israelienne est militaire. Des troupes sont deployees aux frontieres avec autorisation de tir et procedent a des expulsions ≪ massives et brutales ≫. Au total, de 2 700 a 5 000 infiltres, generalement non armes, trouvent la mort entre 1949 et 1956 [ 5 ] .

Des la fin 1948 , en plus de ces mesures a caractere defensif, Tsahal mene en territoire jordanien des operations de represailles, principalement de nuit. Ces mesures montent en ampleur et en frequence au debut de 1953 mais s’averent totalement inefficaces [ 5 ] . Les echecs et leurs retombees diplomatiques negatives suscitent l’opposition du ministre des Affaires Etrangeres, Moshe Sharett [ 12 ] . L’etat-major general decide toutefois de continuer cette politique et met sur pied l’ Unite 101 dont le commandement est confie au commandant Ariel Sharon [ 5 ] , [ 13 ] . L’unite, qui rassemble une cinquantaine de combattants aguerris, a pour mission de mener des operations de represailles en territoire ennemi [ 1 ] .

Declenchement de l’operation Shoshana [ modifier | modifier le code ]

La nuit du 12 au , a Yehoud en banlieue de Tel-Aviv , une Israelienne, Kanias, et deux de ses enfants, Reuven et Shoshana [ 14 ] ages de douze mois et trois ans [ 15 ] , sont tues dans un attentat a la grenade [ 16 ] .

Les traces menent a la frontiere avec la Jordanie qui autorise les Israeliens a continuer la poursuite des meurtriers sur son territoire mais ceux-ci ne sont pas rattrapes. La Jordanie demande neanmoins aux Israeliens de ne pas prendre de mesures de represailles mais de lui laisser poursuivre l’enquete [ 16 ] , [ 17 ] .

Le 13 octobre , lors d’une reunion impromptue entre le ministre de la Defense en fonction Pinhas Lavon [ 18 ] , le Premier ministre (en conge) David Ben Gourion , le chef d’Etat-major de Tsahal Mordekhai Maklef et le chef des operations du front sud Moshe Dayan , la decision est prise de mener une operation de represailles. Le Premier ministre en fonction et ministre des affaires etrangeres, Moshe Sharett , n’est pas present et n’est informe que le lendemain [ 16 ] . Il tente alors, sans beaucoup de conviction, de s’opposer a l’operation [ 5 ] .

La cible designee pour les represailles est le village de Qibya , situe a deux kilometres seulement de la frontiere israelienne et comptant environ 1 500 habitants [ 19 ] , [ 20 ] .

Selon le recit qu’en a fait Ariel Sharon, les investigations de la police israelienne amenent le gouvernement a penser que les auteurs de l’attentat proviennent du village de Qibya [ 15 ] . D’autres sources indiquent toutefois qu’aucun lien n’a pu etre etabli entre l’attentat et Qibya [ 21 ] . Selon l’historien militaire Zeev Drori , Qibya est choisi pour sa proximite de la frontiere israelienne et parce qu’il s’agit d’une base arriere pour les operations ≪ terroristes ≫ menees sur le territoire israelien [ 16 ] .

L’operation est confiee au commandant Ariel Sharon , alors age de 25 ans, qui dispose de l’ unite 101 , d’une compagnie du 890 e bataillon de parachutistes et d’un soutien d’artillerie (des mortiers de 81  mm ) [ 16 ] . Il existe une controverse sur les ordres qui lui sont finalement donnes quant a savoir s’il faut ou non ≪ faire un maximum de victimes ≫.

Le massacre [ modifier | modifier le code ]

Kibiah après l'opération Shoshana.
Les ruines du village.

L’operation debute au soir du vers 21  h  30 . Elle engage entre 103 [ 16 ] et 130 [ 22 ] combattants.

Les forces sont reparties en trois groupes principaux. Un premier groupe d’une vingtaine de combattants parachutistes a pour mission de prendre les defenses militaires a l’est du village. Un deuxieme, compose d’une vingtaine d’hommes de l’ unite 101 , penetre dans le village par l’est. Le dernier groupe, compose de 40 combattants parachutistes et transportant 700  kg d’explosifs repartis en paquets de 10 a 15  kg , a pour mission de faire sauter les habitations. Trois sections [ 23 ] de cinq hommes sont deployees sur les routes menant aux localites voisines de Ni’lin, Budrus et Shuqba [ 22 ] . Pour faire diversion et ainsi empecher le renforcement du village, une section equipee de mortiers de 81  mm reste en reserve cote israelien de la frontiere [ 16 ] .

L’operation commence par un tir de mortier sur le village de Budrus tandis que les sections de diversion echangent des tirs avec les gardes nationaux des differents villages. Un vehicule militaire se dirigeant vers Qibya est pris en embuscade et les soldats qui l’occupent sont tues [ 22 ] .

Les soldats eliminent rapidement toute resistance, tuant une douzaine de gardes nationaux et faisant fuir la population vers le sud [ 22 ] . Ensuite, ils passent de maison en maison, tirent au travers des fenetres et dans l’embrasure des portes [ 5 ] . A minuit, le village est sous controle [ 16 ] . Ils font alors exploser entre 30 et 45 [ 24 ] batiments dont la mosquee, le reservoir d’eau du village, l’ecole, le poste de police et le centre telephonique [ 25 ] et se retirent vers h  20 [ 16 ] .

Un premier decompte realise par la Legion arabe le fait etat de 42 victimes dont 38 femmes et enfants [ 16 ] . Finalement, on decompte environ 70 victimes [ 1 ] , [ 2 ] . Une quinzaine de legionnaires auraient egalement ete blesses a la suite d'une embuscade dans laquelle ils seraient tombes en tentant de secourir le village. On ne denombre aucune perte israelienne [ 16 ] .

Dans un rapport presente devant le Conseil de securite des Nations unies , le major Hutchinson de l’ US Navy considere que l’attaque ne pouvait etre menee que par des forces parfaitement entrainees et estime que 225 hommes constituent un minimum absolu pour mener une telle operation [ 26 ] . Certains parlent encore aujourd’hui d’une attaque menee par 400 hommes [ 27 ] et a l’epoque les rumeurs allerent jusqu’a 600 hommes [ 5 ] .

Les causes exactes de la mort des civils a Qibya font l’objet d’une controverse. Tant la version d’Ariel Sharon selon laquelle ils seraient morts accidentellement ensevelis sous les decombres des habitations que celle du major Hutchinson, selon laquelle cela aurait ete volontaire, sont contredites par les historiens actuels qui concluent que les habitants sont morts abattus lors de la prise de controle du village [ 28 ] .

Reactions et consequences [ modifier | modifier le code ]

Reactions internationales [ modifier | modifier le code ]

Habitants de Qibya revenant au village le lendemain de l'attaque par les forces israeliennes.

Le 16 octobre , la Jordanie depose une plainte officielle devant le Conseil de securite des Nations unies et convoque une reunion d’urgence de la Ligue arabe a Amman [ 29 ] , denoncant une agression criminelle israelienne a ce point serieuse qu’elle pourrait declencher une guerre dans la region [ 30 ] . Le 17 octobre , la Grande-Bretagne , la France et les Etats-Unis demandent que le probleme des ≪ tensions grandissantes entre Israel et ses voisins ≫ soit mis a l’ordre du jour [ 16 ] . De son cote, la Ligue arabe condamne l’agression et vote un budget de 2 millions de livres sterling pour renforcer les ≪ gardes nationaux ≫ jordaniens tandis que l’ Irak propose d’envoyer des troupes en Jordanie ; ce que la Grande-Bretagne deconseille car pouvant etre interprete par Israel comme un casus belli [ 31 ] .

La presse internationale, meme pro-israelienne, condamne le raid, le comparant au massacre de Lidice commis par les nazis en 1942 ou au massacre de Deir Yassin ou entre 100 et 120 Palestiniens, principalement des civils furent massacres par l' Irgoun et le Lehi [ 32 ] . Un parlementaire israelien en visite aux Etats-Unis souligne qu’on pardonne d’autant moins le massacre qu’au contraire de Deir Yassin, il n’a pas ete commis en periode de guerre et par une organisation dissidente mais par un Etat [ 33 ] .

Les Britanniques condamnent fermement l’operation et menacent d’activer le traite de defense avec la Jordanie en cas de nouvel incident [ 5 ] . Ils demandent a Israel de trouver les coupables et d’indemniser les victimes [ 16 ] . La decision d’envoyer une division blindee est meme envisagee. De leur point de vue, si Israel avait voulu nuire a leur position en Jordanie, elle n’aurait pas pu faire mieux [ 34 ] . La France et les Etats-Unis condamnent egalement l’attaque [ 16 ] . Plus tard, ces pays suspendent temporairement leur aide economique a l’Etat hebreu [ 35 ] .

La reaction officielle israelienne n’a lieu que le 19 octobre , au travers d’un communique radio de David Ben Gourion dans lequel il explique que l’armee israelienne n’est en aucun cas liee a l’operation mais qu’il s’agit d’une reaction des colons frontaliers fatigues des infiltrations continuelles. Il ajoute que ≪ si (…) du sang innocent a ete verse (…), personne ne le deplore autant que le gouvernement israelien. Le gouvernement de l’Etat d’Israel nie formellement l’allegation absurde et loufoque selon laquelle 600 hommes (…) auraient participe a cette operation. ≫ Il ajoute qu’une ≪ enquete [a ete menee] a ce sujet et [qu’]il est apparu avec certitude qu’aucune unite de l’armee ne manquait a l’appel la nuit de l’attaque sur Qibya. ≫ [ 5 ] , [ 36 ] .

Cette reaction est largement commentee dans les debats au Conseil de Securite . A sa 633 e seance, le , le President invite le chef d’etat-major de l’ ONUST a prendre place a la table du Conseil pour venir apporter son temoignage. La version israelienne ne convainc personne et les debats qui suivent aboutissent a l’adoption de la Resolution 101 [ 37 ] .

Resolution 101 du Conseil de securite de l’ONU [ modifier | modifier le code ]

Le 24 novembre , le Conseil de securite des Nations unies adopte la resolution 101 condamnant Israel pour ses actions de represailles a Qibya [ 38 ]  :

≪ Le Conseil de securite (…) constate que l’action de represailles entreprise a Qibya par les forces armees d’Israel, les 14 et 15 octobre 1953, et toutes actions semblables constituent une violation des dispositions de la resolution 54 (1948) du Conseil de securite qui concernent la suspension d’armes, et sont incompatibles avec les obligations que font aux parties la Convention d’armistice general conclue entre Israel et la Jordanie et la charte des Nations unies.

Exprime sa plus profonde desapprobation de cette action, qui ne peut que compromettre les chances du reglement pacifique que les deux parties doivent rechercher dans l’esprit de la Charte, et requiert Israel de prendre des mesures efficaces pour prevenir toutes actions semblables dans l’avenir (…). ≫

Reactions en Jordanie [ modifier | modifier le code ]

En Jordanie , l’operation destabilise le pouvoir. Des manifestations anti-britanniques et anti-Legion sont organisees dans tout le pays par des opposants au regime [ 16 ] . Ainsi, des pamphlets accusant Glubb Pacha d’etre a la solde des Juifs circulent en sous-main [ 39 ] . Les Freres musulmans organisent une manifestation a Aqbat Jabr et les demandes du parti Ba’ath et des Palestiniens de voir les refugies incorpores aux gardes nationaux de la Legion arabe deviennent plus fortes. Ceci a pour consequence d’affaiblir la position des ≪ royalistes ≫ et de ≪ palestinialiser ≫ l’armee [ 40 ] . Dans le camp de Qarameh, les refugies appellent a ce que la Conference islamique prevue pour decembre a Jerusalem declare le Jihad dans tous les pays musulmans et qu’on recrute et arme les refugies [ 40 ] . En definitive, un officier britannique de la Legion et trois officiers arabes sont demis de leur fonction pour ne pas avoir reagi de maniere appropriee la nuit de Qibya [ 39 ] .

Ces evenements sont precurseurs du futur limogeage de l’ensemble des officiers britanniques de la Legion qui a lieu en 1956 et de l’influence grandissante que prend dans le pays le mouvement pan-arabique de Nasser [ 41 ] .

Reactions israeliennes [ modifier | modifier le code ]

L’incident provoque peu de reactions en Israel car, selon l’historien Benny Morris , ≪ la presse, soumise a une censure tres stricte, de meme que la radio, controlee par le gouvernement, maintiennent l’opinion publique israelienne dans l’ignorance ≫ [ 5 ] . Neanmoins, dans le courrier des lecteurs du journal Haaretz , Michael Alkins, futur correspondant de la BBC en Israel ecrit :

≪ le chatiment collectif etait deja un acte illegitime lorsqu’Hitler y avait recours, il reste un acte illegitime lorsque c’est nous qui le pratiquons. Meme dans ce monde tordu, ce monde des lois de la jungle, les tueries aveugles de femmes, d’enfants et de non-combattants revulsent [ 14 ] . ≫

L’ambassadeur d’Israel aux Etats-Unis, Abba Eban , estime pour sa part que ≪ la sauvagerie et les cruautes qui ont caracterise l’operation de Qibya ont mene la situation internationale israelienne au bord de l’abysse. ≫ Selon lui, ≪ cette operation est la premiere depuis la fondation de l’Etat avec laquelle la nation juive mondiale refuse de s’identifier (…) meme Deir Yassin n’evoque pas une telle nausee [ 16 ] . ≫

Pourtant, quelques jours apres l’operation, Ben Gourion aurait convoque Ariel Sharon et aurait commente l’operation en ces termes : ≪ Peu importe ce que le monde dira de l’operation de Kibie. Ce qui est important, c’est de savoir comment elle sera percue dans le monde arabe. Et je considere que c’est grace a de telles operations que nous pourrons continuer a vivre ici. ≫ A partir de cette epoque, une relation privilegiee lie d’ailleurs les deux hommes [ 2 ] .

Le fosse se creuse entre les ≪ activistes ≫ representant la ligne dure, menes par David Ben Gourion et soutenus par l’armee et les services de renseignements d’un cote, et de l’autre cote les ≪ moderes ≫, menes par Moshe Sharett et uniquement soutenus par le ministere des Affaires etrangeres. La politique de represailles continue, mais les cibles civiles sont remplacees par des objectifs militaires, ce qui diminue les recriminations occidentales mais augmente egalement les pertes dans le camp israelien. Fin decembre, David Ben Gourion nomme Moshe Dayan , un ≪ activiste ≫, chef d’etat-major ; juste avant de ceder son poste de Premier ministre a Moshe Sharett [ 5 ] .

Analyses [ modifier | modifier le code ]

Politique israelienne de represailles et ≪ droit a l'auto-defense ≫ [ modifier | modifier le code ]

L’historien Zeev Drori estime que l’operation de Qibya peut etre consideree comme le point de depart d’une politique d’escalade en reponse aux infiltrations [ 42 ] . Selon des propos tenus par Moshe Sharett dans son journal, l’operation Shoshana est la premiere riposte de cette envergure jamais menee par les Israeliens. Il pense egalement que la position ≪ activiste ≫ temoigne d’un manque d’ empathie et de comprehension vis-a-vis du camp arabe et est purement ≪ judeo- ≫ et ≪ israelo- ≫ centrique [ 5 ] .

Daniel Haik rapporte differents faits et propos qui montrent l’impact percu comme ≪ positif ≫ en Israel de la politique de represailles menee a l’epoque. En 1954 , l’ Unite 101 est integree dans le 890 e bataillon de parachutistes dont Ariel Sharon prend le commandement. Entre 1954 et 1957 , ils menent plus de 70 operations militaires. Sous ses ordres, l’unite des parachutistes devient un exemple pour les autres unites de Tsahal sur lesquelles elle a une ≪ influence extremement positive ≫ selon Moshe Dayan tandis que, selon les propos de Sharon, l’objectif etait ≪ de provoquer chez les Arabes un veritable sentiment de defaite (…) et qu’ils comprennent que jamais ils ne pourraient (…) vaincre [Israel] ≫ [ 43 ] . L’historien militaire Martin Van Creveld , bien que tres critique quant aux methodes utilisees par les Israeliens dans la lutte ≪ antiterroriste ≫, considere que l’ ≪ Unite 101 a symbolise la renaissance et la reorganisation ≫ de Tsahal dont la ≪ motivation et l’efficacite s’etaient effondrees ≫ apres la Guerre de 1948 [ 14 ] .

Benny Morris rapporte qu'apres le raid, les infiltrations regressent fortement aux alentours de Qibya et toute la frontiere connait une accalmie [ 5 ] . En reponse aux evenements de Qibya, les commentateurs pro-israeliens soulignent que Qibya s’inscrivit dans le contexte d’attaques continuelles venant de Jordanie et portees a l’encontre de civils israeliens. Tout en deplorant les victimes, ils soulignent que l’attaque et d’autres operations de represailles a l’encontre des postes de l’armee et des ≪ terroristes ≫ jordaniens apporterent un calme relatif sur la frontiere jordanienne d’Israel [ 44 ] . Ce n'est pas l'avis de Samy Cohen qui estime que ≪ cette operation brutale ne [fait] pas cesser les incursions en territoire israelien, au contraire ≫ [ 45 ] et que les ≪ represailles ≫ sont generalement ≪ disproportionnees ≫ [ 46 ] .

Israel revendique egalement son ≪ droit a l’autodefense ≫ [ 47 ] et la politique de represailles reste une constante dans la lutte israelienne contre l'activisme et le terrorisme palestinien et arabe. A court terme, elle est une des causes qui menera a l’escalade avec le regime de Nasser et la crise de Suez [ 48 ] .

Les Etats arabes et le Conseil de Securite ont regulierement condamne les operations israeliennes ; ce dernier affirmant que les ≪ represailles ont demontre produire plus de violences que de dissuader l'[usage de la] violence ≫ [ 49 ] . Mais meme en ≪ periode de paix ≫, la ligne officielle israelienne ne change pas. Ainsi, paraphrasant des propos tenus precedemment par David Ben Gourion [ 50 ] , Yitzhak Rabin , premier ministre lors des Accords d’Oslo , a declare qu’il fallait ≪ lutter contre le terrorisme comme s’il n’y avait pas de negociations avec les Palestiniens, et continuer a negocier avec eux, comme s’il n’y avait pas de terrorisme ≫ [ 14 ] .

≪ After Qibya ≫ [ modifier | modifier le code ]

Un article de Yeshayahou Leibowitz du [ 51 ] est reste celebre et marquant sur le sujet et fut selon l'historien Benny Morris le seul article de l'epoque traitant des aspects moraux de l'operation [ 52 ] .

Dans ≪ After Qibya ≫, Leibowitz constate qu'au contraire de l'epoque de la diaspora, les Juifs etablis en Israel disposent maintenant ≪ de la puissance et de la possibilite d'utiliser la force pour arriver a leurs fins ≫. Selon lui, si en 1948 ils n'avaient pas le choix, a Qibya, la nation israelienne a montre ses limites morales et il invite ses lecteurs a ne ≪ pas chercher a trouver des justifications pour Qibya, qui fut une punition massive et cruelle d'innocents pour la mort d'autres [innocents] ≫ [ 52 ] .

Controverses [ modifier | modifier le code ]

Nature et transmission des ordres [ modifier | modifier le code ]

Les historiens font etat d’une modification des ordres lors de leur transmission entre le Grand Quartier general et l’officier responsable des operations sur le terrain, Ariel Sharon [ 5 ] , [ 16 ] .

Selon l’historien et militaire israelien Zeev Drori , les intentions initiales de l’etat-major sont d’infliger des degats massifs en faisant exploser 50 maisons dans le village. Au Grand Quartier general, le colonel Meir Hamit, responsable des operations, emet les ordres suivants :

≪ Mission : (…) un assaut sur le village de Qibya a occuper temporairement, la demolition des maisons et les blessures infligees aux habitants provoquant leur fuite du village. ≫ [ 53 ]

Mais le centre operationnel du Commandement central augmente la teneur des ordres, en parlant notamment de :

≪ (…) tuer les habitants et les soldats dans les villages. ≫ [ 54 ]

Ce que le responsable de l’operation sur le terrain traduit en :

≪ L’intention : attaquer le village de Qibya, l’occuper, et infliger un maximum de degats en vies humaines et sur les biens. ≫ [ 55 ]

L’historien Benny Morris signale qu’on s’interrogea a l’epoque sur la maniere dont l’ordre avait pu etre modifie de la sorte mais selon lui la responsabilite d’ Ariel Sharon ne peut etre invoquee dans cet incident [ 5 ] . Un de ses biographes, Luc Rosenzweig , insiste sur ce point face aux detracteurs de Sharon qui font generalement porter la responsabilite de Qibya sur lui. Il souligne qu’il ≪ a scrupuleusement respecte l’esprit et la lettre d’un ordre emis au plus haut niveau ≫ [ 14 ] . Dans une autre biographie, Daniel Haik indique neanmoins qu’ Ariel Sharon aurait assiste des le debut aux discussions avec Moshe Dayan et que ce dernier lui aurait indique que le nombre de victimes ne devait pas depasser la douzaine, ce que Sharon considera avoir respecte selon le rapport qu’il ecrit le soir de l’operation [ 2 ] .

Dans un article publie en 2002 et traitant du massacre de Qibya, l'historien palestinien Walid Khalidi presente la controverse d'une autre maniere. Il fait foi a la these d' Uzi Benziman   (he) selon laquelle Moshe Dayan aurait en fait laisse le choix a Ariel Sharon entre ces deux options et qu'≪ il y avait peu de doutes sur celle qu'il mettrait en œuvre ≫ [ 56 ] .

Causes de la mort des victimes et leur nombre [ modifier | modifier le code ]

Selon la version d’ Ariel Sharon , la plupart des victimes se seraient refugiees dans les caves et les sous-sols des maisons et seraient mortes ensevelies, sans que les soldats israeliens ne realisent leur presence. Il declara en effet qu’il avait cru les maisons videes de leurs habitants, son unite ayant mene, d’apres lui, les verifications necessaires avant d’actionner les detonateurs [ 2 ] , [ 57 ] . Cette version est appuyee par le temoignage d’un des hommes ayant participe a l’operation qui relate notamment qu’un enfant et qu’un vieillard trouves dans les maisons furent evacues [ 16 ] . Lors de son rapport a Moshe Dayan , Ariel Sharon aurait d’ailleurs annonce un bilan de 12 victimes arabes, comme prevu [ 2 ] bien que selon Zeev Drori , ce nombre se refere au nombre de soldats jordaniens tues, pas au nombre de civils [ 16 ] . Howard Sachar donne foi a cette version et indique que ≪ [les victimes] furent tuees dans les maisons demolies; elles s'etaient cachees la et passerent inapercues ≫ [ 58 ] .

Les detracteurs d’Ariel Sharon font valoir le point de vue du Major Hutchinson, president faisant fonction de la Commission d’armistice mixte qui s’est rendu sur les lieux et qui est rapporte au Conseil de securite par le General Vagn Bennike , chef d’Etat-major de l’ Organisme des Nations unies charge de la surveillance de la treve en Palestine . Selon lui, les habitants furent empeches de quitter leur maison comme l’indiquent les impacts de balles releves sur les portes des habitations et ils auraient ete volontairement ensevelis lors de la destruction de celles-ci [ 21 ] , [ 59 ] .

L’historien Benny Morris , se basant sur les rapports des medecins legistes jordaniens, indique que la majorite des victimes sont mortes par balles ou par shrapnels mais non ensevelies sous les decombres, refutant donc les deux theses precedentes [ 5 ] . Zeev Drori ne contredit pas la these de Morris et souligne l’autre argument de Morris qui est que les regles d’engagement en zone urbaine [a l’epoque] ne demandaient pas de verifier la presence de civils dans les maisons et que les ordres relatifs a l’operation ne faisaient pas de distinction entre la population civile et les soldats jordaniens mais que l’objectif etait de faire un maximum de victimes [ 16 ] .

Il existe egalement une petite controverse sur le nombre de victimes civiles du massacre. La totalite des sources secondaires parlent de 69 ou 70 victimes. Cependant, Benny Morris parle de ≪ 60 habitants et d’une poignee de legionnaires ≫ [ 60 ] et Zeev Drori rapporte que dans son rapport de l’operation, Ariel Sharon parlera de 12 gardes nationaux tues [ 61 ] . Ceci porterait le nombre de victimes civiles a environ 60. Toutefois, Walid Khalidi considere que toutes les victimes furent civiles en se rapportant a un ouvrage de John Bagot Glubb dans lequel il ecrit que l'attaque ne fit ni mort ni blesse parmi les gardes nationaux jordaniens [ 62 ] .

Ariel Sharon et la politique de represailles [ modifier | modifier le code ]

Le raid sur Qibya et le massacre qui suivit sont souvent pris comme exemple par les detracteurs de la politique de represailles israelienne, a laquelle on associe l’image d’Ariel Sharon, pour denoncer ce qu’ils considerent comme etant du terrorisme d'Etat dans le chef d’Israel.

Par exemple, Noam Chomsky declarait en 1988 que [ 63 ]  :

≪ Qibya est le premier exemple ≪ bien connu ≫ dans la carriere terroriste d’Ariel Sharon. (…) ≫
≪ C’est le massacre de Qibya qui vient immediatement a l’esprit (…) quand on raconte des affabulations sur la purete des armes, sur la conciliation et la paix, et sur la droiture et l’honneur pour mettre Begin en contraste avec ses predecesseurs du Parti travailliste. (…) ≫
≪ La responsabilite de l’armee israelienne est encore plus manifeste et plus saillante dans le cas anterieur de Qibya que dans celui des massacres de Beyrouth, ainsi que sa duplicite. ≫

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b et c Razoux 2006 , p.  125-128.
  2. a b c d e et f Haik 2006 , p.  31-48.
  3. Qibya est en Cisjordanie, a quelques kilometres de la ligne verte. En 1953, l’annexion de la Cisjordanie par la Jordanie n’a pas ete reconnue internationalement mais uniquement par la Grande-Bretagne . Les habitants de l’epoque sont donc, suivant les points de vue, transjordaniens, palestiniens, arabes ou apatrides.
  4. Voir l’article exode palestinien
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Morris 2003 , p.  285-286.
  6. Benny Morris la chiffre a 10 %.
  7. 182 a l’automne 1952 selon Razoux 2006 , p.  125 mais environ 200 entre 1948 et 1956 selon Morris 2003 , p.  298.
  8. 1 livre israelienne = 0.66 US$ a l’epoque ( Morris 2003 , p.  298.)
  9. Dans la version anglaise, Benny Morris parle de settlement qui a ete traduit par colonisation dans la version francaise.
  10. Cette entreprise est importante pour la mise en place du dispositif defensif du pays suivant le meme principe que celui de la guerre de 1948 ou les implantations le long des frontieres jouerent leur role dans le ralentissement, voire l’empechement de l’entree des armees arabes.
  11. The Failure of the armistice , section E. Arab agression and Israeli retaliation sur le site des Affaires etrangeres israelien.
  12. Plus d’informations peuvent etre trouvees a ce sujet dans Benny Morris , Israel’s Border Wars , 1993 - chapitre 8 : Qibya. Ben-Gourion and Sharett, the emergence in Jerusalem of two schools of thought
  13. Il est difficile de savoir exactement qui est le veritable instigateur de la fondation de l’unite 101. Pierre Razoux (Tsahal, 2006, p.  126) l’attribue a Mordekhai Makleff a la suite d'une recommandation de Moshe Dayan . Le Ministere des Affaires Etrangeres israelien affirme qu’elle fut "fondee et commandee" par Ariel Sharon ( Biographie d’Ariel Sharon sur le site du Ministere des Affaires Etrangeres d’Israel ). Benny Morris (Victimes, 2003, p.  305) ne se prononce pas mais fait reference a un rapport d’ Ariel Sharon traitant de l’incompetence des hommes charges de ces operations.
  14. a b c d et e Rosenzweig 2006 , p.  109-115.
  15. a et b Sharon et Chanoff 2001 , p.  86.
  16. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Drori 2005 , p.  108-112.
  17. Rapport S/635/rev.1 du Conseil de Securite de l’ONU du , Annexe - reponse 2.
  18. En realite, le ministre de la Defense a cette epoque est David Ben Gourion qui cumule les deux postes mais lors de l’incident, il est en conge et Pinhas Lavon le remplace a ce poste. Debut 1954, a la suite du conge sabbatique pris par Ben Gourion, il conserve ce poste.
  19. Rapport S/PV.630 du Conseil de Securite de l’ONU du , §.26-8.
  20. 2000 selon Khalidi et Caplan 2002 , p.  79.
  21. a et b Hadas Thier, Ariel Sharon: War Criminal , International Socialist Review Issue 17, April-May 2001 rapporte ces elements en citant notamment Noam Chomsky , The Fateful Triangle: The United States, Israel and the Palestinians , South End Press, 1999 et Ariel Sharon , Warrior: The Autobiography of Ariel Sharon , Simon & Schuster Inc., 1989).
  22. a b c et d Morris 1993 , p.  260.
  23. Une de ces sections est commandee par le Lieutenant Meir Har-Zion ( Zeev Derori, Israel’s Reprisal Policy , 2005 , p.  110), un des plus celebres soldats de l’ Unite 101 selon Samuel M. Katz, Israeli Unit since 1948 , 1988.
  24. Drori 2005 , p.  112 parle de 45 batiments.
  25. Rapport S/PV.630 du Conseil de securite des Nations unies du , §.19
  26. Rapport S/PV.630 du Conseil de securite des Nations unies du , §.26-8
  27. Peter L.Hahn, Caught in the Middle-East - US policy towards the arab-israeli conflict 1945-1961 , p.  161, University of North Carolina Press, 2004 consultable sur google.books
  28. Voir section Controverses
  29. Neil Kaplan, Futile Diplomacy , p.  222, accessible via googlebooks .
  30. Lettre S/3113 du 16 octobre adressee au president du Conseil de securite par l’ambassadeur de Jordanie aux Nations unies.
  31. Benny Morris, Border Wars (1993) , note 106, p.  264.
  32. La comparaison au massacre de Lidice est faite par le journal americain National Jewish Post dans son edition du 30 octobre et la comparaison au massacre de Deir Yassin est faite dans le journal britannique Jewish Chronicle dans son edition du 23 octobre, selon l’intervention du representant libanais au Conseil de securite. ( S/636/Rev.1 §143 du 16 novembre 1953).
  33. Morris 1993 , p.  263.
  34. Natan Aridan, Britain, Israel and Anglo-Jewry 1949-1957 , Routledge, 2004, p.   132-134 .
  35. Morris 1993 , p.  264.
  36. On peut trouver une version legerement differente [1]  : Ben Gurion’s version of operation Kibya, broadcasted on Israeli Radio on 19 October 1953, as recorded by Davar, 20 October 1953. ≪… The [Jewish] border settlers in Israel, mostly refugees, people from Arab countries and survivors from the Nazi concentration camps, have, for years, been the target of… murderous attacks and had shown a great restraint. Rightfully, they have demanded that their government protect their lives and the Israeli government gave them weapons and trained them to protect themselves. But the armed forces from Transjordan did not stop their criminal acts, until [the people in] some of the border settlements lost their patience and after the murder of a mother and her two children in Yahud, they attacked, last week, the village of Kibya across the border, that was one of the main centers of the murderers’ gangs. Every one of us regrets and suffers when blood is shed anywhere and nobody regrets more than the Israeli government the fact that innocent people were killed in the retaliation act in Kibya. But all the responsibility rests with the government of Transjordan that for many years tolerated and thus encouraged attacks of murder and robbery by armed powers in its country against the citizens of Israel. The government of Israel strongly rejects the ridiculous and fantastic version, as if 600 soldiers participated [in the action] against Kibya. We had conducted a thorough check and found out that not even the smallest army unit was missing from its base on the night of the attack on Kibya  ≫
  37. Voir les comptes-rendus dans la documentation
  38. Extrait de la resolution 101 du Conseil de Securite de l’ONU
  39. a et b Morris 1993 , p.  266.
  40. a et b Avi Plascov, The Palestinian Refugees in Jordan 1948-1957 , 1981, p.  100 accessible via googlebooks .
  41. Morris 2003 , p.  317 et 319.
  42. Zeev Derori, Reprisal Policy , (2005) , p.  107.
  43. Haik 2006 , p.  51-53.
  44. Article relatif a Qibya sur la Jewish Virtual Library .
  45. Samy Cohen, Tsahal a l'epreuve du terrorisme (2009) , p.  64.
  46. Samy Cohen, Tsahal a l'epreuve du terrorisme (2009) , p.  79.
  47. Par exemple a la suite de cette attaque le Israel vows to maintain "active self-defense" policy , site de CNN.
  48. Morris 2003 , p.  291-295 fait un compte rendu des differentes etapes qui menent a la crise de Suez
  49. John B. Quigley, Palestine and Israel: A Challenge to Justice , Duke University Press, 1990, p.   154-55 .
  50. ≪ Nous ferons la guerre comme s’il n’y avait pas de Livre blanc et nous combattrons le Livre blanc comme s’il n’y avait pas de guerre. ≫ Propos restes celebres attribues a David Ben Gourion et repris par exemple sur le site du ministere des Affaires Etrangeres d’Israel ou encore dans Morris 2003 , p.  184.
  51. Yeshayahou Leibowitz, ≪ After Qibya ≫, BeTerem , 15 decembre 1953 .
  52. a et b Morris 1996 , p.  52.
  53. ≪…an assault against Qibya village which is to be place under temporary occupation, the demolition of houses and infliction of injury on residents causing them to flee from the village  ≫ ( Drori 2005 , p.  109).
  54. ≪ (…) killing residents and soldiers in the villages ≫ ( Drori 2005 , p.  110).
  55. ≪ the intention : attack Qibya village, occupy it, and inflict maximum damage on human life and property ≫ ( Drori 2005 , p.  110).
  56. Khalidi et Caplan 2002 , p.  79 citant Uzi Benziman , Sharon. An Israeli Caesar , p.  52.
  57. Sharon et Chanoff 2001 , p.  88.
  58. Howard Sachar , A History of Israel , 2007, p.  444.
  59. Rapport S/PV.630 du Conseil de securite des Nations unies du , §.26-21
  60. Morris 2003 , p.  305.
  61. Drori 2005 , p.  111.
  62. Khalidi et Caplan 2002 , p.  79.
  63. (en) Noam Chomsky , The Fateful Triangle : the United States, Israel and the Palestinians , 1988, p.   383-385 . accessible via googlebooks ou (fr) Noam Chomsky , Israel, Palestine, Etats-Unis, le triangle fatidique , 2006, p.   449-450 .

Documentation [ modifier | modifier le code ]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilise comme source pour la redaction de cet article.

Ouvrages traitant de l'operation
En particulier, la section La guerre aux infiltres , p.   58-64 .
Biographies de protagonistes
  • [Rosenzweig 2006] Luc Rosenzweig , Ariel Sharon , Paris, Perrin , , 433  p. ( ISBN   2262024111 ) , chap.  6 (≪ L’Unite 101 ≫), p.  109-115 .   Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Haik 2006] Daniel Haik, Sharon : un destin inacheve , Paris, L’Archipel, , 497  p. ( ISBN   2841877701 ) , chap.  2 (≪ Sauver Tsahal a 25 ans ≫), p.  31-48 .   Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
Publications
  • [Khalidi et Caplan 2002] (en) Walid Khalidi et Neil Caplan , ≪  The 1953 Qibya Raid Revisited : Excerpts from Moshe Sharett’s Diaries  ≫, Journal of Palestine Studies , vol.  31, n o  4,‎ , p.  77-98 ( JSTOR   10.1525/jps.2002.31.4.77 ) .   Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Morris 1996] (en) Benny Morris , ≪  The israeli Press and the Qibya Operation, 1953  ≫, Journal of Palestine Studies , vol.  25, n o  4,‎ , p.  40-52 ( JSTOR   2538005 ) .   Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
Articles de presse
Documents officiels
  • (en) Lettre S/3113 du representant jordanien aux Nations unies en date
  • (en) Rapport S/PV.630 du Conseil de Securite des Nations unies en date du
  • (en) Rapport S/PV.632 du Conseil de Securite des Nations unies en date de
  • (en) Rapport S/635/Rev.1 du Conseil de Securite des Nations unies en date du
  • (en) Rapport S/636/Rev.1 du Conseil de Securite des Nations unies en date du
  • (en) Rapport S/PV.640 du Conseil de Securite des Nations unies en date du
  • (fr + en) Resolution 101 du Conseil de Securite des Nations unies en date du
  • (en) The Failure of the Armistice presentant le contexte de la Guerre des frontieres sur le site du Ministere des Affaires etrangeres israelien.
Autres ouvrages traitant du sujet
En particulier un court extrait p.   91-92 consultable sur le site http://Sabaah.biz
Articles en ligne

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]